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Deviens Alternant juriste et animateur Sentinelles de la nature pour FNE Ile-de-France

Deviens alternant juriste et animateur Sentinelles de la nature pour FNE Ile-de-France

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Qu'est ce que FNE Ile-de-France ?

France Nature Environnement Île-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux.

Siège social : 2, rue du dessous des berges 75013 Paris - Courriel : :  secretariat@fne-idf.fr - Site : https://fne-idf.fr/

Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.

Créée en 1974, elle est régie par la loi de 1901, agréée environnement depuis 1981 et habilitée au dialogue environnemental au niveau régional depuis 2012.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, notre union défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation des associations de protection de la nature et de l'environnement dans de nombreuses instances de concertation et consultatives, agit en justice.

Les 400 associations, les 40 000 adhérents et les équipes d'experts et de consultants bénévoles sont la voix de FNE Île-de-France. Cette voix s'exprime grâce à notre magazine d'information Liaison et via les interfaces numériques (site web, Twitter, Facebook).

Descriptif du poste

Placé(e) sous l'autorité du chargé de mission juridique, l’alternant(e) sera mené(e) à intervenir sur l’ensemble des dossiers juridiques suivis par la fédération régionale, qu’il s’agisse de consultations juridiques relatives au droit de l’environnement/droit de l’urbanisme, de sollicitations contentieuses ou de participation à la veille juridique. Des recherches spécifiques pourront être demandées à l’alternant(e) en fonction des projets menés par le pôle juridique à la rentrée 2023/2024. En outre l’alternant(e) participera au traitement des signalements émanant de la plateforme Sentinelles de la nature ainsi qu’à l’animation du réseau des sentinelles et à l’organisation de campagnes de signalements.


Mission : support juridique et animation du réseau Sentinelles de la Nature

L’alternant(e) sera mené(e) à intervenir sur un éventail de travaux du pole juridique :

  • Recherches juridiques, veille, rédaction ou mise à jour de notes juridiques, consultations spécifiques, participation à la rédaction d’écritures juridiques, animation de réunions, rédaction de comptes-rendus.
  • Prise de contact et information des citoyens sentinelles à l’aide d’outils préexistants (fiches juridiques, mails types) aide au classement des signalements (publication, prise de contact avec les associations locales pour obtenir des informations supplémentaires ou les associer à la prise en charge d’un signalement).
  • Contribution au développement de l’action de l’association sur les Sentinelles de la nature (participation à la réflexion sur les partenariats institutionnels potentiels).
  • Animation de campagnes thématiques destinées à encourager les citoyens à signaler certains types spécifiques d’atteintes à l’environnement ou d’initiatives favorables. Ces actions consistent en une mise à disposition du public d’informations sur des types d’atteintes à l’environnement facile à constater en appelant le public à les signaler sur les Sentinelles de la nature. Des formations techniques et juridiques pourront être envisagées sur ces actions thématiques, pour lesquelles l’aide su volontaire pourra être sollicitée.
  • Participation à l’animation du réseau régional (bénévole) des référents départementaux « sentinelle » (qui peuvent être amenés à traiter des signalements sur leur département respectifs). L’animation peut prendre la forme de formations thématiques (en co-animation avec le tuteur ou un membre bénévole), de présentation de l’outil dans lors d’événements des fédérations départementales, de rendez-vous avec des bénévoles locaux souhaitant s’investir sur la plateforme ou de communication avec les fédération départementales pour favoriser la prise en compte des Sentinelles dans leur action.


Moyens à disposition

  • Poste de travail informatique

Lieux et conditions de travail

2, rue du dessous des Berges, 75013 Paris

Equipe en croissance, jeune et dynamique, Télétravail partiel possible, Participation à des réunions fréquentes avec des membres du réseau associatif et du réseau juridique, participation possible à l’animation d’évènements organisés par l’association.


Envoyer CV et lettre de motivation à juridique@fne-idf.fr 

"Comment concilier l'objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) avec les objectifs de production de logements du SDRIF ? Phase 2 : préconisations"

"Comment concilier l'objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) avec les objectifs de production de logements du SDRIF ? Phase 2 : préconisations"

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Le 19 avril 2023, au nom de la Commission cadre de vie habitat et politique de la ville, Luc Blanchard, co-président de FNE Ile-de-France a été le rapporteur d'un avis et rapport du CESER concernant le ZAN et la révision du SDRIF-E. Ce rapport, voté à l'assemblée plénière, représente la deuxième partie d'un rapport rédigé en 2021, intitulé : "Concilier l'objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) avec les objectifs de production de logements du SDRIF : les problématiques". Ainsi ce deuxième volet de 2023 concerne les préconisations.

20 000 hectares sont artificialisés chaque année en France, c'est pourquoi contenir l'étalement urbain, est l'un des grands objectifs de l'Etat, illustré par la loi biodiversité et la séquence ERC (éviter, réduire, compenser). En 2018, le gouvernement a décidé de mettre en place à l'horizon 2050 l'objectif ZAN "Zéro artificialisation Nette". Pour obtenir ce qu'on appelle l'artificialisation nette il faut faire un équilibre entre l'artificialisation brute (toutes les surfaces artificialisées) et les espaces renaturés (anciennement artificialisés).

Ce rapport de 2023 concerne plus spécifiquement les préconisations essentielles du CESER (Conseil économique social environnemental et régional), pour la conciliation des objectifs ZAN avec la production de logements dans le cadre de la révision du SDRIF. L'Ile-de-France est au centre de contradictions, entre la renaturation des villes, la production de plus de logements, la réindustrialisation de la région, etc.

En effet, comment faire pour que la région Ile-de-France soit une région accueillante et dynamique, tout en faisant également attention à la santé de la population et la protection de l'environnement ?

Pour ce qui est des logements, le CESER est favorable à une production de logements abordables. Cependant cela ne signifie pas augmenter la construction de nouveaux logements, mais au contraire de reconstruire la ville, réhabiliter des logements déjà existants.

Et pour ce qui est de la protection des espaces naturels, le CESER se positionne clairement en faveur d'aller plus loin que le ZAN et le remplacer par le ZAB "Zéro Artificialisation Brute". Ce qui reviendrait à une meilleure protection des espaces naturels car l'objectif est de ne pas artificialiser de nouveaux espaces. Le CESER émet l'avis suivant : " Article 3 : Afficher l'objectif du zéro artificialisation brute (ZAB) avec des dérogations possibles si la séquence ERC (éviter, réduire, compenser) est respectée. Le Ceser propose de remplacer dans le SDRIF-E l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) par celui de zéro artificialisation brute (ZAB) afin de s’assurer de la préservation de la pleine terre, porteuse de biodiversité (foncier de qualité). Le nouveau dispositif régional « 500 petits patrimoines naturels en Île-de-France » est un bon moyen de répertorier des espaces de nature pour affiner les cartes des corridors écologiques."
Aller plus loin que le ZAN et passer au ZAB, permettrait en effet une réelle protection de nos espaces naturels qui disparaissent peu à peu étant donné qu'en 2021 la région Ile-de-France connaissait déjà une artificialisation nette de 590 hectares par an !

Pour plus d'information : Lire le rapport 

 

Alternance "Réseaux écologiques et aménagement du territoire"

Deviens alternant "réseaux écologiques et aménagement du territoire" pour FNE Ile-de-France

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Qu'est ce que FNE Ile-de-France ?

France Nature Environnement Île-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux.

Siège social : 2, rue du dessous des berges 75013 Paris - Courriel : :  secretariat@fne-idf.fr - Site : https://fne-idf.fr/

Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.

Créée en 1974, elle est régie par la loi de 1901, agréée environnement depuis 1981 et habilitée au dialogue environnemental au niveau régional depuis 2012.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, notre union défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation des associations de protection de la nature et de l'environnement dans de nombreuses instances de concertation et consultatives, agit en justice.

Les 400 associations, les 40 000 adhérents et les équipes d'experts et de consultants bénévoles sont la voix de FNE Île-de-France. Cette voix s'exprime grâce à notre magazine d'information Liaison et via les interfaces numériques (site web, Twitter, Facebook).

Descriptif du poste

Placée sous l'autorité du chargé de projet, l’alternant(e) s’inscrira dans le cadre du projet Cartovégétation. Ce projet consiste en la cartographie des réseaux écologiques pour la faune sauvage en région parisienne, dans le but de d'introduire concrètement une trame verte dans les documents d'urbanisme et ainsi d’accroître la résilience des territoires au changement climatique. Le projet Cartovégétation est soutenu par l’ADEME Ile-de-France et la Région Ile-de-France.

Mission : Cartographie des Réseaux écologiques et aménagement du territoire

Les actions spécifiques associées à la mission concernent le territoire francilien limité aux départements 75, 92, 93, 94 et 91, c’est-à-dire couvrant des zones urbaines et rurales. Elles sont les suivantes :

  • Introduire dans les cartes de paysage à haute résolution disponibles à FNE Ile-de-France, les hauteurs de bâti qui sont les obstacles au déplacement de la faune.
  • Modéliser avec le logiciel GRAPHAB les chemins de déplacement de la faune locale (renard, hérisson, mésange, pipistrelle ou murin, myrtil).
  • Produire des cartes des réseaux écologiques et superposer les projets d'OAP existant dans les PLU des communes concernées dans le but de proposer aux collectivités territoriales des zones à renaturer


Moyens à disposition

  • Station de travail DELL portable 64 Mo de mémoire vive

 

Lieux et conditions de travail

2, rue du dessous des Berges, 75013 Paris, Equipe en croissance, jeune et dynamique, Télétravail partiel possible, Participation à des réunions fréquentes avec les membres du comité de pilotage Cartovégétation : le coordonnateur du projet CARTOVEGETATION, les présidents de fédérations et leurs collaborateurs des départements affiliés à FNE Ile-de-France.

Envoyer CV et lettre de motivation à Margot.holvoet@fne-idf.fr 

En Ile-de-France, il faut passer au "Zéro Artificialisation Brute" (ZAB)

En Ile-de-France, il faut passer au "Zéro Artificialisation Brute" (ZAB)

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FNE Ile-de-France a écrit une tribune publiée dans le journal Libération, relatif à la nécessité de ne pas s'arrêter au ZAN "Zéro artificialisation nette" en Ile-de-France, mais de continuer sur cette lancée et atteindre le ZAB "Zéro artificialisation brute", pour une réelle protection des espaces naturels d'Ile-de-France.

L'artificialisation des sols est l'un des facteurs les plus influents sur le réchauffement climatique, elle anéantie les services écosystémiques rendus par les sols : puit de carbone, régulation du climat, augmentation de la qualité de l'eau, réduction de la pollution.

Le ZAN est un équilibre, entre les surfaces artificialisées (artificialisation brute) et les compensations effectuées (renaturation). Mais à l'heure actuelle, 90% des terres de la métropole du Grand Paris sont artificialisées ! C'est pourquoi l'idée de la limitation de l'artificialisation en Ile-de-France doit aller au-delà de l'objectif ZAN, vers l'objectif ZAB. C'est pourquoi nous prônons une utilisation raisonnée de la ville, une préservation des espaces naturels par un arrêt de la bétonisation des sols. Nous plaidons pour une modification profonde des politiques d'aménagements du territoire de la région francilienne, notamment par une révision du SDRIF-E.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter la tribune qui concerne bien toute l'Ile-de-France malgré le titre trompeur, publiée dans le journal Libération : A Paris, il faut passer au «zéro artificialisation brute» – Libération (liberation.fr)

Mobilisons nous pour la sauvegarde de nos forêts de protection !

Mobilisons nous pour la sauvegarde de nos forêts de protection !

Répondez à la consultation publique visant à favoriser le déclassement de nos forêts de protection 

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Une consultation publique a été publié par le ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, concernant un projet de décret relatif à la modification de classement et au régime spécial des travaux applicables aux forêts de protection. Ce projet de décret vise à favoriser le déclassement des forêts de protection, ce qui aurait un effet désastreux, portant atteinte au principe de non-régression du droit de l'environnement (CE, Article L110-1 II 9° "Le principe de non-régression, selon lequel la protection de l'environnement, assurée par les dispositions législatives et réglementaires relatives à l'environnement, ne peut faire l'objet que d'une amélioration constante, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment").

Pour rappel une forêt de protection est une forêt identifiée comme préservant soit la sécurité de riverains contre certains risques naturels, soit la santé et la qualité de vie d'habitants de zones urbanisées, soit des écosystèmes particulièrement sensibles qu'elle héberge.

Nous avons seulement jusqu'au 5 mai pour répondre à cette consultation publique. Il est donc important de se mobiliser pour la sauvegarde de nos forêts de protection ! Vous pouvez y répondre ici : Consultation publique - Projet de décret relatif à la modification de classement et au régime spécial des travaux applicables aux forêts de protection (agriculture.gouv.fr)

Nous vous proposons nos réponses à la consultation publique, dont vous pouvez vous inspirer :

Question 1 : Quel est votre avis sur le complément apporté à l’article R.141-9 du code forestier quant à la possibilité pour le ministre en charge des forêts de procéder par décret à des déclassements de minime importance, après enquête publique, de parcelles ou parties de parcelles représentant :
·pour les forêts de moins de 10 000 ha, 2% au maximum de la surface totale de la forêt de protection au moment du classement initial ou du dernier classement, n’excédant pas 100 ha,
·pour les forêts de plus de 10 000 ha, 1% au maximum n’excédant pas 200 ha.
Cette procédure était mise en œuvre jusque-là par décret en Conseil d'État. Il s'agit (i) de corriger les erreurs manifestes à savoir des parcelles non boisées incluses dans le périmètre lors du classement initial de la forêt, mais aussi (ii) de pouvoir réaliser des projets de surface limitée ayant un intérêt public aussi digne d'intérêt que la protection de la forêt.

Réponse 1 : 

Le fait que le ministre de l'agriculture puisse déclasser des forêts de protection revient à rabaisser cette protection au niveau de l’arrêté ministériel.

Ce qui fait la force de la forêt de protection, c'est justement son haut niveau juridique dans la hiérarchie des actes réglementaires (décret en Conseil d’État) qui évitait les abus de l'administration.

La forêt de Fontainebleau, pour citer un exemple, n'a cessé de faire l'objet de toutes les convoitises des administrations, des collectivités, des entrepreneurs de toute nature, pour obtenir des cessions pour aménager de nouvelles emprises.

Le but est de rendre plus facile les défrichements, ce qui revient de facto à ruiner l'intérêt des forêts de protection, qui existeront sur le papier, mais seront vidées de leur intérêt réel pour la protection de l'environnement.

Nous soulignerons au passe que ces "erreurs manifestes" n'en sont pas la plupart du temps, car le Conseil d’État opère après une enquête publique et une étude parcellaire souvent très fouillée.

Il s'agira au contraire dans la pratique de procéder à des déclassements concernant des parcelles autrefois boisées qui ont été mise en concession (champs de courses et hippodromes, golfs, terrains de sports, besoins d'administrations étatiques comme la Défense sous forme de champs de tir… la forêt de Fontainebleau en est hélas rongée). Ces concessions ne sont plus en état boisé compte tenu de ces usages et sont évidemment l'enjeu de visée destinée à être définitivement extraits des forêts d'origine. Malgré les promesses de restitutions et de reboisements à la fin des concessions, dans la réalité, l'affectataire souhaite s'en abstraire, le plus souvent épaulé par des opérateurs économiques (type promoteurs).

Ce modèle de dégradation des forêts n'est pas nouveau, puisque la protection attachée à la forêt domaniale n'a cessé d'être altérée (rappelons qu'une forêt domaniale ne pouvait être cédée que par ordre de la Loi, au commencement).

L'exposé des motifs permettant le déclassement est d'autant plus odieux qu'il met en balance la forêt menacée avec d'autres intérêts plus douteux : "un intérêt public aussi digne d'intérêt que la protection de la forêt".

Cela revient à dire que la classement en forêt de protection est finalement discutable au yeux de l'exécutif.

Quant à l'étendue des déclassements que le ministre pourrait opérer, elle est très loin d'être minime et ces seuils déjà importants pourront en réalité être détournés facilement par des opérations cumulatives.

Nous ajouterons que ces rognages seront le plus souvent en orée des forêts, c'est à dire dans les secteurs les plus fragiles des forêts et qui subissent la pression foncière.

Le projet de texte revient donc à vider de son contenu la protection affirmée par ailleurs.

Il porte atteinte au principe de non-régression du droit de l'environnement (Code de l'environnement, Article L110-1 II 9° "Le principe de non-régression, selon lequel la protection de l'environnement, assurée par les dispositions législatives et réglementaires relatives à l'environnement, ne peut faire l'objet que d'une amélioration constante, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment").

Question 2 : Quel est votre avis sur les modifications apportées au R.141-14 du code forestier, étendant les travaux déclaratifs aux équipements indispensables à l’accueil du public et à la prévention des risques naturels, pour rendre possible en forêt de protection une gestion forestière multifonctionnelle (fonctions économique, écologique, d’accueil du public, de prévention des risques), au bénéfice direct de la forêt et des aménités qu’elle procure, notamment pour le bien-être des populations ?

Réponse 2 : 

Cette présentation est bien sûr déséquilibrée puisqu'elle permet une mise en balance la protection des forêt avec des intérêts justifiant des défrichements, que le statut de forêt de protection devrait justement interdire.

Seule la prévention des risques trouvent grâce à nos yeux, la (sur)exploitation des bois comme la création de parkings ne justifiant absolument pas l'abandon du statut ou des dérogations.

Le fait de présenter que ces aménités serait faite pour le "bien-être des populations" constitue à n'en pas douter un argument publicitaire mais sûrement pas écologique.

Les "équipements indispensables à l’accueil du public pourvu qu’ils soient démontables" ont une emprise qui portera naturellement atteinte à la destination forestière.

Question 3 : Quel est votre avis sur l’ajout proposé au R.141-16 quant à l’entretien et la maintenance des canalisations et des réseaux enterrés d’eau, d’électricité ou de réseaux filaires, de téléphonie, implantés avant 2010 ?

Réponse 3 : 

Il s'agit de prolonger l'œuvre de destruction ouverte par le Décret n° 2018-254 du 6 avril 2018 relatif au régime spécial applicable dans les forêts de protection prévu à l'article L. 141-4 du code forestier qui accordait de nouvelles dérogations, déjà abusives.

Question 4 :
 Quel est votre avis sur le projet de nouvelle sous-section 6 (qui complète la section 2 relative au régime spécial des forêts de protection) qui rend possibles des travaux « légers » non directement au bénéfice de la forêt (extension de bâtiments existants, implantation et entretien de divers réseaux enterrés et canalisations, travaux sur emprises temporaires avec remise en état après travaux), après autorisation du préfet (les articles R.141.38.11 et R.141-38-12 décrivant les modalités encadrant cette demande d’autorisation, notamment l’analyse des incidences sur l’environnement, ainsi que les consultations obligatoires) ?

Réponse 4 :

Notre avis est négatif. Cette dérogation au régime spécial permet donc de déclasser finalement en partie la forêt pour ces réseaux, ces extensions... Si dans certains circonstances ces réseaux sont peu attentatoires au forêt, dans d'autres cas, ils peuvent entraîner des emprises importantes.

Répondre à la consultation publique : Consultation publique - Projet de décret relatif à la modification de classement et au régime spécial des travaux applicables aux forêts de protection (agriculture.gouv.fr)

FNE Ile-de-France recrute une alternance suivi du projet aménagement du territoire

FNE Ile-de-France Recrute une alternance !

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Alternance Suivi de projet aménagement du territoire (H/F)

Présentation de FNE Ile-de-France   

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est, depuis plus de 40 ans, le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs thématiques, départementaux ou locaux.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, FNE Ile-de-France défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation de ses associations dans de nombreuses instances de concertation, agit en justice.

FNE Ile-de-France a une expertise forte et reconnue sur la thématique de l’aménagement du territoire. Elle contribue activement aux plans et schémas régionaux et départementaux sur ce sujet. En particulier, elle est engagée dans la révision du Schéma directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF), récemment entamée par le Conseil régional, grâce à un groupe de travail dédié et à plusieurs contributions en cours de rédaction. Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) de la Métropole du Grand Paris, récemment voté, sera par ailleurs bientôt soumis à enquête publique : un avis de FNE Ile-de-France sera attendu.

Offre d’alternance

Rattaché(e) à la directrice et au co-président de l’association, l’alternant.e a comme objectif :

  • de consolider l’expertise de la fédération en matière d’aménagement du territoire
  • de soutenir le travail de ses membres sur cette thématique
  • de contribuer au plaidoyer de la fédération sur cette thématique

En particulier, il s’agira :

Sur le groupe de travail SDRIF-E

Le SDRIF-E est actuellement en révision ; notre association s'est fortement mobilisée pour contribuer à cette révision, à travers des contributions écrites, des événements, des rendez-vous avec les différents acteurs. Si une version 1 du document est sortie en avril 2023, la révision se poursuit jusqu'en 2024, avec notamment l'enquête publique. Il s'agira donc :

  • D’appuyer le référent du groupe de travail SDRIF-E dans l’animation du groupe
  • De contribuer à la rédaction des contributions du groupe de travail SDRIF-E

Sur d’autres sujets :

  • D’appuyer les associations dans leur évaluation des projets d’aménagement sur leur territoire
  • De contribuer à la rédaction de plaidoyers en lien avec l’aménagement du territoire

Période : 1 an à compter du 1 septembre 2023

Profil H/F :

  • Niveau d’étude demandé : BAC+3/4/5
  • Très bonne connaissance des thématiques de l’aménagement du territoire
  • Très bonne capacité rédactionnelle
  • Bon relationnel, dynamisme, organisation, prise d’initiative et autonomie fortement encouragées
  • Réel intérêt pour la cause environnementale

Merci d’envoyer CV et lettre de motivation sous la référence « Alternance aménagement du territoire » à margot.holvoet@fne-idf.fr

Mobilisez vous pour l'avenir de nos terres agricoles et notre alimentation !

Mobilisez-vous pour l'avenir de nos terres agricoles et notre alimentation !

Répondez à la consultation publique pour le futur plan et la loi d'orientation et d'avenir agricole 

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Le Ministère de l’agriculture avec 2 mois de retard, pour très peu de temps, une consultation publique dans le cadre des concertations sur le futur pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOAA). Ce projet doit permettre de relever le défi du renouvellement démographique agricole tout en assurant la transition agroécologique, pour répondre aux enjeux sociaux, climatiques, de biodiversité, de résilience... 

Vous avez jusqu’au 30 avril, pour répondre aux questions et donnez votre avis plus précis pour un système alimentaire juste, durable et résilient !


Notre modèle agro-industriel français en déclin :

En France, notre modèle agro-industriel est basé sur une exploitation excessive de nos ressources (eau, énergie, instrants...), ayant pour objectif de produire toujours en plus grande quantité, sans se soucier de la qualité des rendements. Cependant un tel modèle n'est pas sans conséquences. En effet ce type de cultivation dégrade notre environnement, biodiversité, la qualité de l'eau, des sols, de l'air, mais aussi des conditions de vies des agriculteurs.

De plus en plus, les agriculteurs sont face à la pression d'augmenter leur production et de réduire leur coût, ayant comme résultat une baisse du nombre d'agriculteurs.trices, une agriculture plus intensive par la concentration de la production, l'uniformisation des pratiques agricoles, une forte perte en biodiversité et une augmentation des maladies dans les cultures.

Comment participer à la consultation publique pour le futur Pacte et la Loi d'Orientation et d'Avenir Agricole et quoi dire à la dernière question?

Il est important voir nécessaire de participer à cette concertation publique, car cette loi nous concerne tous ! Nous avons tous une voix à porter pour le futur de nos terres agricoles et notre alimentation ! 

La consultation prend la forme d'un questionnaire où l'on peut cocher une réponse, voir parfois détailler sa réponse dans la catégorie "autre texte libre". La formulation des questions étant souvent soit compliquée à comprendre complètement, soit assez orientée, il est important de détailler votre reflexion le plus possible ! Bon à savoir avant de vous lancer : le formulaire est à remplir en 30-40 min sinon la session expire.

Pour peser en faveur d’une loi qui permette l’installation d’agriculteurs plus nombreux et engage prioritairement l’agriculture française dans la transition agroécologique,  pour favoriser le développement de l’agriculture biologique et une production alimentaire locale saine, ci-dessous, des suggestions de réponses au questionnaire proposé par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.

Question 1 - Selon vous, pourquoi le maintien d'une agriculture forte en France et dans nos territoires est-il important ?

"Très important" à tous les items

Question 2 - Le départ à la retraite de près de 40% des agriculteurs d'ici dix ans vous paraît-il préoccupant ?

"Oui, beaucoup"

Question 3 - Considérez-vous que la diversité de l'agriculture française (productions agricoles, modes de production, modes d'organisation des exploitations agricoles) est un atout ?

"Oui, plutôt"

Question 4 - D'après vous, les sujets suivants représentent-ils un risque ou une opportunité pour l'agriculture de demain ?

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Question 5 - Un des enjeux de l'agriculture de demain sera l'installation de suffisamment d'agricultrices et d'agriculteurs dans un contexte de changement climatique. En tant que citoyen et consommateur, qu'êtes-vous prêts à faire pour faciliter ces installations et transitions ?

 

 PLOAA_question_5.png

 

Question 6 - Avez-vous connaissance des formations proposées par l'enseignement agricole ?

Choisir la réponse qui vous convient

Question 7 - Les agriculteurs font face au changement climatique. D'après vous, de quels ressorts doivent-ils disposer pour s'y adapter ?

 PLOAA_question_7.png

Question 8 - Savez-vous que l'Union européenne soutient l'agriculture française ?

Choisir la réponse qui vous convient

Question 9 - Selon vous, quelle est la mesure à mettre en œuvre pour garantir la souveraineté de l'agriculture en France ?

Ci-dessous, quelques mesures prioritaires proposées par FNE, dont vous pouvez vous inspirer dans vos réponses à la dernière question de la consultation, autour de 3 transformations à mettre en œuvre pour aller vers un système agricole et alimentaire durable et résilient (attention, les copier-coller ne seront comptabilisés qu’une seule fois, pensez à reformuler pour augmenter notre voix ! 

Transformation n°1 : la généralisation de l’agroécologie, et notamment de l’agriculture biologique  

  • Augmenter le nombre de fermes pratiquant l’agroécologie paysanne ou l’agriculture biologique en facilitant l’accès au foncier pour tous.tes les candidat.e.s porteurs de projets agroécologiques.  
  • Conditionner les aides à l’installation à des critères agroécologiques (place aux haies, couverture des sols, rotation des cultures longues,  diversification des cultures, polyculture élevage) 
  • Arrêter les investissements néfastes pour le climat et la biodiversité, ou entraînant la surcapitalisation des exploitations 
  • Accompagner la restructuration des grandes exploitations lors des transmissions, pour installer plus d’agriculteurs. 
  • Installer de l’agriculture biologique sur les aires d’alimentation de captage pour protéger la ressource en eau.  

Transformation n°2 : la territorialisation des systèmes agricoles et alimentaires pour les rendre résilients face aux risques climatiques, économiques ou géopolitique, par des politiques alimentaires locales 

  • Utiliser les Projets alimentaires territoriaux (PAT) comme outils pour la transition : ils doivent être rendus systématiques et intégrer la généralisation de l’agroécologie et le soutien aux circuits courts 
  • Faire appliquer la loi Egalim pour que la restauration collective propose des produits durables, principalement biologiques. Donner des moyens financiers aux collectivités pour y parvenir. Organiser la tarification sociale pour que tou.te.s puissent y avoir accès.  

Transformation n° 3 : la transition de l’élevage et la réduction de la consommation de viande, dans une trajectoire du «Moins et Mieux»

  • Aider les élevages agroécologiques et paysans, qui ont un effet positif sur leur environnement, tiennent compte du bien-être animal et sont ancrés dans les territoires 
  • Accompagner la réduction de la consommation de viande en encadrant la publicité sur la viande issue d’élevages intensifs.  
  • Accompagner la réduction de la consommation de viande en instaurant une option végétarienne quotidienne dans les cantines ou 2 repas végétariens par semaine.

 Remplir le formulaire ! 

Pour la survie des forêts franciliennes : anticiper et agir

Séminaire "pour la survie des forêts franciliennes : anticiper et agir" !

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Le 8 juin 2023 de 9h à 17h30, FNE Ile-de-France organisera en partenariat avec l'ADEME, un séminaire "pour la survie des forêts franciliennes : anticiper et agir", à l'Académie du Climat à Paris. L'objectif de ce séminaire qui réunira une pluralité d’acteurs des forêts et de la filière bois : scientifiques, élu.e.s, institutions, propriétaires, professionnel.le.s, pour développer une vision partagée de l’avenir des forêts franciliennes, ainsi que des bonnes pratiques à mettre en place de manière urgente et concertée.

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Contexte et enjeux :

Couvrant 21 % de la surface de la région, les forêts sont des écosystèmes particuliers, structurant le paysage et la vie des franciliens et franciliennes. Elles sont des lieux de promenades, des supports pour la biodiversité, des régulateurs du cycle de l’eau et du climat, mais aussi un lieu de production. Dès lors, les forêts sont utilisées par toutes et tous et sont la source de nombreux « conflits d’usages » en Île-de-France, d’autant que la population, de plus en plus sensibilisée au(x) rôle(s) des arbres, porte une attention croissante à l’usage qui en est fait, comme en témoigne le succès important de l’émission « Aux Arbres citoyens » sur France 2, dont FNE était partenaire en novembre 2022.

A cette problématique vient s’y ajouter une autre : le dérèglement climatique. L’accumulation des sécheresses provoque des dépérissements d’ampleur dans toute la France, favorise les feux de forêts et achève certaines populations déjà fragilisées par des maladies ou des parasites. En Île-de-France, l’encre du châtaignier ou les chenilles processionnaires du pin mais aussi des chênes inquiètent les gestionnaires forestiers. 

Outre une gestion forestière qui doit s’adapter aux enjeux qui viennent et ceux déjà effectifs, FNE Île-de-France a à cœur d’y ajouter une composante citoyenne. Sensibiliser les usagers à la forêt et les rendre partie prenante dans son devenir est un objectif essentiel pour qu’elles restent un bien commun.

Ambition générale et objectifs :

Dans le contexte de dérèglement climatique la construction d’un monde vivable passe par la participation de toutes et tous. FNE Ile-de-France souhaite donc rassembler les différents acteurs de la forêt et du bois, afin de désamorcer les tensions autour des forêts et de trouver des positions communes sur sa préservation et son usage. L’événement reviendra sur les idées reçues et partagera des éléments scientifiques et factuels sur les forêts franciliennes. Plusieurs tables rondes favoriseront l’échange entre les intervenants et le public. A l’issue du séminaire, un manifeste rassemblant ces données et les bonnes pratiques sera publié.

Programme :

Accueil à partir de 9h00 avec des interventions introductives (point de vue d'un écologue, panorama du paysage forestier francilien, stratégie bois/forêt de la région Ile-de-France et la transition écologique).

Ensuite la première séquence sera consacrée au thème "Anticiper un développement équilibré de la ressource forestière pour resister au changement climatique" : focus sur la forêt de Chantilly, préconisation pour une gestion forestière adaptée au changement climatique, temps d'échange, table ronde avec questions aux propriétaires de la forêt francilienne, et à nouveau un temps d'échange.

Une pause déjeuner aura lieu de 12h45 à 14h00.

La deuxième séquence sera rythmée par le thème "concilier les différents enjeux pour une forêt vivante" : table ronde avec des questions sur les usages du bois, temps d'échange, focus sur la forêt emblématique d'Ile-de-France, la forêt de Fontaineleau à la croisée des enjeux et des usages, une nouvelle table ronde pour la question de la gestion des conflits d'usages autour des forêts, et enfin un temps d'échange.

Nous conclurons ce séminaire vers un manifeste pour des forêts vivantes et la diffusion des bonnes pratiques. 

Nous vous attendons nombreux pour assister à cet événement enrichissant ! 

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"Faut-il arrêter de respirer ?"

"Faut il arrêter de respirer ?", c'est la question que se pose l'association agir à villejuif

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Dans sa nouvelle vidéo youtube "faut-il arrêter de respirer?", l'association Agir à Villejuif traite de tous les aspects de la pollution atmosphérique, sa source, ses effets sur notre santé, comment s'informer, se protéger individuellement et collectivement contre cette pollution, etc. Pour appuyer ses propos, Hervé CORNE, président de l'association Agir à Villejuif, s'est appuyée sur les mesures et actions effectuées par l'association. 

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Le pain, symbole des terres menacées par le Grand Paris Express

Le pain, symbole des terres menacées par le Grand Paris Express 

Communiqué de presse, 20 mars 2023

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Devant l’UNESCO, des baguettes brandies comme symbole des terres nourricières menacées par les lignes 17 Nord
et 18 Ouest du Grand Paris Express.

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Quelques 200 personnes rassemblées le samedi 18 mars devant le siège de l’UNESCO à Paris ont brandi des baguettes de pain pour alerter sur le risque que fait peser la destruction des terres céréalières de Gonesse et de Saclay sur la souveraineté alimentaire de l’Île-de-France et pour demander le classement de ces sols, particulièrement fertiles, au patrimoine mondial de l’humanité.

Le 14 septembre dernier, le journal Le Monde publiait un appel solennel de chercheurs et d’artistes demandant au gouvernement d’abandonner la construction de deux tronçons du Grand Paris Express - les lignes 17 Nord, entre Le Bourget et Le Mesnil-Amelot et 18 Ouest, entre Saclay et Versailles – qui menacent de détruire des milliers d’hectares de terres agricoles à proximité de Paris.

« Depuis plusieurs années, l’ensemble de la communauté scientifique clame l’absolue nécessité de préserver les sols autour des villes. Toute nouvelle artificialisation accroît la menace sur notre avenir », lit-on dans l’appel.

Les sols du plateau de Saclay et de la plaine de France, des limons éoliens profonds de plusieurs mètres, expliquent en grande partie le développement démographique, économique et culturel de Paris et de sa région depuis des millénaires. La couche d’argile sur laquelle ils s’appuient permet le stockage de l’eau même par les étés les plus chauds. Les rendements élevés de ces terres – plus de 100 quintaux de maïs ou de blé tendre à l’hectare – les font figurer parmi les plus fertiles au monde.

Samedi, la baguette de pain était le signe de ralliement des soutiens au classement des sols de Gonesse et de Saclay au patrimoine mondial de l’UNESCO : « Le classement en novembre dernier de la baguette de pain au patrimoine immatériel de l’humanité, saluée par l’ensemble des Français, n’aurait pas de sens si au même moment l’on détruisait les dernières terres céréalières à proximité de la capitale », affirment les signataires de l’appel dans une lettre ouverte adressée quelques jours avant le rassemblement à la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, chargée de la défense du patrimoine français devant l’UNESCO.

Avec leur rendement exceptionnel, les 3200 hectares menacés sur le plateau de Saclay et au Triangle de Gonesse peuvent produire environ 26 millions de baguettes par an, soit près de 60 000 par jour.

Le paysagiste Gilles Clément, la généticienne des populations Isabelle Goldringer, la journaliste Marie-Monique Robin, l’écrivaine Marie Desplechin, le député européen et agriculteur Benoit Biteau, l'agricultrice en bio produisant farine de blé et pains sur le plateau de Saclay Cristiana Vandame  et le spécialiste des sols Cyril Girardin, se sont succédé samedi à la tribune pour réaffirmer l’importance, dans un contexte de pénurie d’eau, de maintenir des sols perméables à proximité de Paris.

« Quand on est paysan et qu’on aime la terre, on ne peut pas laisser partir des sols aussi fertiles, aussi fondamentaux, aussi stratégiques pour la souveraineté alimentaire », a déclaré Benoît Biteau.

« Paris n’a que trois jours d’autonomie », a rappelé Gilles Clément, qui a plaidé pour le projet d’un « vrai Grand Paris, qui pourrait être un exemple pour beaucoup d’autres régions du monde ».

« Ceux qui vont laisser leur trace dans l’Histoire, ce ne sont pas ceux qui bétonnent, au contraire ce sont ceux qui protègent les terres agricoles, qui vont permettre aux citadins de se nourrir localement avec des aliments de qualité en donnant du travail à plein de gens, y compris dans les villes », a affirmé Marie-Monique Robin.

Le président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) Bernard Loup a rappelé que le dernier projet en date de la présidente de la région Île-de-France et du gouvernement pour justifier une gare de la ligne 17 Nord au milieu des champs de Gonesse, était celui d’une cité scolaire avec internat, dans une zone pourtant interdite à l’habitat en raison du bruit des avions. «L’administration pénitentiaire n’en a pas voulu pour implanter une prison, et pourtant l’on envisage encore sérieusement d’y construire un lycée où les élèves seront exposés au bruit continuel des avions du Bourget et de Roissy, y compris la nuit ».

Sabrina Belbachir, porte parole du collectif contre la ligne 18 et l'artificialisation des terres de Saclay a dit l’absurdité du projet de construction de la ligne prévue par la Société du Grand Paris entre Saclay et Versailles, alors qu’il n’y a « pas de besoin de transport lourd dans ce secteur ». «L’urgence, c’est de protéger ces terres ». Elle a donné rendez-vous sur le plateau de Saclay les 13 et 14 mai pour la construction d’une grange paysanne, «  geste fort par lequel nous voulons affirmer notre soutien à une agriculture paysanne sur le plateau ».

Pétition : https://www.monmouvement.ong/petitions/sauvons-les-dernieres-terres-agricoles-d-ile-de-france

Contact presse : 

CPGT : Bernard Loup, ouiauxterresdegonesse@gmail.com 
CCL18 : Isabelle Goldringer, isa.goldringer@free.fr


 

FNE Paris recrute : service civique pour l'animation du réseau associatif

FNE Paris RECRUTE : un service civique pour l'animation du réseau associatif

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En quelques mots...

Contribuer à mobiliser le réseau associatif de FNE Paris et dynamiser le recrutement et la pérennisation de bénévoles.


Votre mission de Service Civique :
Objectifs :

Nos associations sont en première ligne pour prévenir les dégradations de l’environnement. Notre fédération est là pour les soutenir dans ce travail, il est donc essentiel que notre lien soit le meilleur possible avec les associations locales.

Actions : 

- Participer à l’animation du réseau associatif, en organisant des rencontres avec les associations et en communiquant sur leurs actions. L’objectif est de consolider et pérenniser le lien qui unit la Fédération (FNE Paris) à son réseau parisien. Il/elle pourra participer à l’organisation de rencontres dans les locaux de l’association ou en dehors, et participer aux événements des associations locales en Île-de-France pour aller à leur rencontre.
- Participer à l’accueil des nouveaux bénévoles, en organisant les réunions d’accueil mensuelles des nouveaux venus (en visio) et en planifiant des moments de rencontre réguliers (en présentiel). L’objectif est de renforcer l’engagement des volontaires en favorisant leur intégration. Dans le cadre de cette mission, le/la volontaire contribuera à la tenue du registre des bénévoles de l’association.


->POUR CANDIDATER MERCI D'ECRIRE à contact@fne-paris.fr

A quelle situation hydrologique nous attendre pour l'été 2023 ?

A quelle situation hydrologique nous attendre pour l'été 2023 ?

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Le comité ressource de Paris et petite couronne s'est réuni le 29 mars 2023 sous la présidence de Pierre-Antoine MOLINA, préfet et secrétaire général aux politiques publiques d'Île-de-France. Notre association était représentée par Philippe LAGAUTERIE.

La situation hydrométéorologique des quatre départements a été présentée par Météo-France, l'EPTB Grands lacs et la DRIEAT.

Selon Météo-France, le déficit pluviométrique est de 10 % dans le Val-de-Marne, de 20 % à Paris et en Seine-Saint-Denis et de 30 % dans les Hauts-de-Seine. Le mois de février a été très sec, mais le mois de mars a été humide. Cependant, le déficit cumulé ne sera pas comblé. Aucun scénario météorologique ne se dégage pour les 3 prochains mois.

L'Établissement public territorial de bassin Seine Grands-Lacs a indiqué que les retenues en amont de Paris peuvent recevoir 800 Mm3 en pleine charge. De novembre à juin on les remplit et de juillet à octobre on les vidange pour soutenir les étiages. Au 29 mars, on est à 77 % de l'objectif maximal, soit 625 M3 stockés actuellement. On est donc en retard de 5 %, seulement, pour le remplissage de ces lacs.

La DRIEAT a enfin présenté les débits des grands cours d'eau. Les débits de la Seine et de la Marne sont normaux. D'autres cours d'eau sont plus en difficulté. Ainsi, le Réveillon a un débit bas, juste au dessus du seuil de vigilance et la Vanne, à Pont sur Vanne, a un débit critique, car on est sous le seuil de vigilance. Pour la piézométrie, la nappe ouest du Champigny ne se recharge pas cet hiver, ce qui peut conduire à des difficultés cet été, surtout que l'on s'approche du seuil d'alerte. Pour la nappe du Champigny est, on est déjà en vigilance, avec des restrictions d'usage. On peut rappeler qu'il existe quatre niveaux de vigilance : la vigilance, l'alerte, l'alerte renforcée et la crise.

En synthèse, la situation hydrologique, sans être dramatique, est tendue. On aura sûrement les mêmes problèmes de sécheresse en 2023 qu'en 2022. Il faut donc sensibiliser les populations, et tous les acteurs membres du comité ressource sont invités à informer leurs adhérents pour que les habitudes changent et que chacun s'oriente vers une utilisation économe de la ressource en eau.

Philippe LAGAUTERIE, administrateur de l'agence de l'eau et représentant de FNE Île-de-France au comité de bassin Seine-Normandie

Offre d'emploi : Mécénat de compétence - Appui et développement des partenariats et mécénats privés

FNE recrute ! Mécénat de compétence
Appui et développement des partenariats et mécénats privés (H/F)

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Présentation de FNE Ile-de-France

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est, depuis plus de 40 ans, le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs thématiques, départementaux ou locaux.
Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, FNE Ile-de-France défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation de ses associations dans de nombreuses instances de concertation, agit en justice.

Contexte de la mission

L’équipe de FNE Ile-de-France est composée de 10 salariés (CDI, CDD, stagiaires...) pour une fédération de 400 associations avec un budget annuel d’environ 350 000€. Or, seule une petite partie de l’équipe est permanente, ce qui fragilise ses actions au quotidien et son bon développement. L’équipe reste très restreinte par rapport à l’ampleur des défis environnementaux de l’Île-de-France. En outre, les financements publics tendent à se réduire. Il s’agit donc de contribuer au développement de la fédération grâce à la recherche de nouveaux mécénats et partenariats privés.

Missions

En étroite collaboration avec le bureau et la directrice de l’association, le/la volontaire aura pour mission de :
• Améliorer le suivi des partenariats privé existants
• Développer de nouveaux partenariats privés
• Développer le financement par mécénat

Plus précisément, il/elle sera chargé de :
• Améliorer les supports de présentation de l’association auprès des partenaires privés
• Explorer les pistes de financement privés pré-identifiées
• Identifier de nouvelles pistes de financement privés
• Préciser la stratégie de l’association en termes de recherche de financements privés
• Suivre les demandes de financements privés, organiser les rendez-vous et y participer, effectuer les relances pour les
conventions de mécénat et les paiements...
• Coordonner la réalisation des contreparties aux entreprises mécènes et partenaires
• Mettre à jour le tableau de suivi des partenariats
• A terme, assister l’équipe dans le montage et le suivi des dossiers de financements publics

Dans cette mission, la prise d’initiative est encouragée pour contribuer au développement de l’équipe salariée et à sa pérennité, en lien avec la directrice de la structure et le bureau. D’autres missions ponctuelles pourront s’ajouter à cette liste, en fonction de l’appétence du ou de la candidat.e.

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Non à la cité scolaire et au bruit des avions sur le Triangle de Gonesse alors qu'un autre projet est possible !

Non à la cité scolaire et au bruit des avions sur le Triangle de Gonesse alors qu'un autre projet est possible !

À la suite de l’abandon d’Europa City sur le Triangle de Gonesse, le 7 mai 2021, le Premier ministre Jean Castex était venu à Gonesse présenter le plan Val d’Oise. À cette occasion, parlant du Triangle de Gonesse, il avait annoncé le projet de création d’une cité scolaire avec internat.

Mercredi 29 mars à 15h, rassemblement devant la préfecture de Cergy !

Communiqué

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En juillet 2022, le Conseil régional a lancé l’appel d’offre pour l’étude de programmation pour la construction d’une cité scolaire, avec un lycée de 1650 places et un collège de 600 places, sur le Triangle de Gonesse, en plein dans la zone de bruit des aéroports de Roissy et du Bourget, zone interdite à la construction de logements permanents et à 500 m du crash du Concorde ! De plus, cette zone est aussi exposée aux bruits nocturnes, le pôle de Roissy n’ayant pas de couvre-feu malgré des années de réclamations des riverains.

Le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) a adressé une lettre ouverte à la Première Ministre, aux Ministres de l’Education, de l’Agriculture, des Transports et de la Transition écologique signées par des associations, des syndicats, des médecins et des élus.

La lettre ouverte et ses signataires. Cette lettre ouverte sera remise au Préfet du Val d’Oise lors d’un rassemblement devant la préfecture de Cergy le mercredi 29 mars à 15h

Une Cité scolaire, près des élèves, loin des avions... c’est possible !

Le CPTG a rencontré les maires de Villiers-le-Bel et de Sarcelles. Ils nous ont confirmé que des terrains sont disponibles pour accueillir une cité scolaire, dans leur ville, plus loin des pistes où habitent les futurs collégiens et lycéens. Pour la création d’un centre pénitentiaire prévu dans le plan Val d’Oise, six sites ont été étudiés dont un à Goussainville qui a été éliminé en raison de la proximité des pistes de Roissy. Une concertation a eu lieu sous l’égide de la CNDP (commission nationale du débat public).

Pour la création d’une cité scolaire, le CPTG demande que ce projet fasse l’objet des mêmes
attentions légitimes :
• l’examen de plusieurs sites à l’est du Val d’Oise dont Sarcelles et Villiers-le-Bel
• l’organisation d’une concertation préalable conduite par la CNDP.
Un peu de bienveillance pour les jeunes et pour les enseignants !

Contacts presse :

Bernard Loup : ouiauxterresdegonesse@gmail.com 066901162 

Offre d'emploi : Mécénat de compétence Appui et développement des ressources humaines (H/F)

FNE recrute ! Mécénat de compétence
Appui et développement des ressources humaines (H/F)

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Présentation de FNE Ile-de-France :


France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection
de la nature et de l'environnement. Elle est, depuis plus de 40 ans, le porte-parole de plus de 400 associations,
unions ou collectifs thématiques, départementaux ou locaux.
Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, FNE Ile-de-France défend l'intérêt général, intervient auprès
des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres
naturels, assure la représentation de ses associations dans de nombreuses instances de concertation, agit en
justice.

Le poste de responsable déléguée aux ressources humaines (H/F):


Rattaché(e) à la Directrice, le/a délégué.e aux ressources humaines a pour mission de :
• Assurer un suivi régulier et fiable des ressources humaines interne
• Améliorer la qualité des conditions de travail de l’équipe bénévole et salariée au quotidien
• Accompagner le développement de l’équipe salariée

Plus précisément, il/elle a en charge :


Suivi des ressources humaines internes
- Réaliser le suivi des congés et des absences, communiquer à notre cabinet d’expert-comptable les
variables de paie
- Etablir les fiches de gratification de stage, imprimer les bulletins de paie en deux exemplaires, pour
chaque salarié et pour les dossiers de la structure
- Tenir à jour le tableau des tickets-restaurant, les distribuer à la fin de chaque mois, et effectuer les
commandes lorsque nécessaire
- Proposer un appui à la rédaction et à la publication de fiches de postes salariés, suivre les recrutements
et tenir à jour le registre des salariés
- Suivre les recrutements et le suivi des services civiques dans le réseau : recrutement, accueil, contrat,
suivi des formations et du projet.
- Contribuer à l’accueil des bénévoles, avec nos services civiques dédiés
- Apporter son aide sur des dossiers ponctuels en lien avec les ressources humaines (recherches
juridiques par exemple)

Améliorer les conditions de travail
- Contribuer à l’amélioration de l’organisation de l’espace de travail (achats, rangements...)
- Assurer le renouvellement des fournitures et appuyer l’équipe, si le/la volontaire dispose des
compétences, sur les éventuelles difficultés informatiques
- Conseiller la directrice et le bureau dans l’amélioration de la gestion des ressources humaines si
nécessaire

 

Dans cette mission, la prise d’initiative est encouragée pour contribuer au développement de l’équipe salariée et
à sa pérennité, en lien avec la directrice de la structure et le bureau. D’autres missions ponctuelles pourront
s’ajouter à cette liste, en fonction de l’appétence du ou de la candidat.e, sur l’organisation des formations
mensuelles à destination de nos adhérents par exemple.

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Lettre ouverte des agriculteurs du Plateau de Saclay

L'artificialisation des terres agricoles : les inquiétudes des agriculteurs sur l'avenir du Plateau de Saclay

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Dans cette lettre ouverte écrite par les agriculteurs du plateau de Saclay, ils s'inquiètenet pour leur terre et son avenir dans un monde où l'artificialisation des terres agricoles est en pleine expansion.sauvons_les_faons_1.jpg

Durant cette année marquée par la sécheresse estivale, la ferme de la Martinière a récolté 115 quintaux de maïs à l’hectare, soit 31% de plus que la moyenne nationale. Dans la ferme expérimentale Arvalis, le rendement en blé tendre a atteint 90 quintaux l’hectare, c’est-à-dire un chiffre 22% supérieur à la moyenne française. En agriculture biologique, la récolte de pommes de terre de la ferme Vandame était de 52 tonnes à l’hectare, soit 25% de plus que la moyenne nationale. 

Pourtant, ces rendements, obtenus sans irrigation, ne sont pas exceptionnels sur le Plateau de Saclay. Chaque année, ils atteignent des niveaux similaires. Ces résultats stupéfiants s’expliquent par les caractéristiques pédologiques très spécifiques des terres du plateau. En surface, les limons particulièrement riches offrent aux plantes les nutriments dont elles ont besoin. Plus en profondeur, l’épaisse couche d’argile constitue une réserve abondante en eau permettant aux cultures de résister aux étés secs et chauds devenus si courants. Situées aux portes de Paris, ces terres offrent une réponse indéniable à l’enjeu d’alimenter une immense métropole en croissance et un rempart évident contre les conséquences désastreuses du réchauffement climatique que nombre de territoires agricoles subissent déjà impuissants.

Alors, nous, agriculteurs du Plateau de Saclay, avons voulu saisir l’opportunité unique que ces terres représentent face aux défis environnementaux, sociaux et économiques de notre temps. Nous nous sommes ainsi réunis et rapprochés des autres acteurs de ce territoire pour repenser collectivement notre agriculture et la place qu’elle occupe dans le projet territorial. Guidés par notre passion et nos convictions communes, nous avons, ensemble, fait évoluer nos pratiques agricoles, diversifié nos activités, développé des circuits courts et locaux, recréé du lien avec les habitants, les travailleurs et les étudiants du territoire urbain qui nous entoure. Petit à petit, l’agriculture, pendant indissociable de l’urbain, est devenue le cœur d’un projet commun, redonnant du sens et de la cohérence à ce territoire en profonde mutation.

Mais, de ce territoire qui retient tant les attentions, l’on ne connait généralement que l’un de ses versants, le cluster scientifique et technologique, oubliant trop souvent celui classé second, l’agriculture, pourtant historique et encore structurant.

Alors, déjà, nous constatons les effets délétères d’une urbanisation qui ignore l’agriculture et son fonctionnement. Nous avons besoin, pour pratiquer notre métier, de conditions très spécifiques qui se détériorent sans cesse davantage à mesure que les projets urbains avancent. Si nous avons fait preuve, jusqu’ici, d’une certaine résilience, nous craignons de ne pas pouvoir résister longtemps à ce qui nous attend, encore. Le devenir de l’agriculture du Plateau de Saclay, dont dépendent ses terres d’exception, repose sur un équilibre fragile aujourd’hui menacé.

En faisant ce constat, nous ne pouvons parler autrement qu’avec nos émotions, souvent contrastées, parfois fluctuantes, mais toujours sincères et graves. Une profonde tristesse, face aux dégâts irréparables causés à ces terres, est parfois supplantée par nos craintes grandissantes pour l’avenir. Mais, continuellement, nous essayons de garder intact cette puissante espérance, celle qui nous tient au quotidien, celle qui nous pousse à écrire aujourd’hui.

Les premières terres agricoles aux portes de Paris comptent aussi parmi les dernières. Ces terres sont précieuses, même inestimables. Alors, nous invitons ceux qui nous lirons à mettre tous les moyens enœuvre pour en prendre soin, comme nous en prenons soin et comme elles prennent soin de nous tous. Car aujourd’hui l’avenir de ces terres est plus que jamais entre vos mains.

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Sauvons les faons des faucheuses !

Aidez à détecter et sauver les faons des faucheuses !

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Chaque année, au printemps, des milliers de faons meurent sous les faucheuses ! La période de leur naissance coïncide exactement avec celle des fenaisons (période de récolte). Les faons, du fait de leur jeune âge se terrent dès qu'un danger se présente, cependant cette technique destinée à assurer leur chance de survie, leur est en fait fatale, étant donné qu'ils se réfugient dans une prairie destinée à être fauchée. Cependant aujourd'hui une nouvelle technologie permet de les identifier dans les champs, et d'organiser à posteriori des missions de sauvetages.

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Depuis quelques années, l'utilisation de drones thermiques prouve son efficacité pour la détection d'animaux lors d'opérations de sauvetages. Une fois identifiés, les animaux sont isolés sur place pour les rendre visibles pour les agriculteurs, ou transportés en lisière de forêt.

Les agriculteurs sont de plus en plus demandeurs de ce service qui leur enlève un stress durant cette période très intense qu'est la fenaisons. D'autant plus que les restes des faons fauchés, voués à pourrir dans les ballots de foins, peuvent être fatals aux animaux qui l'ingéreront !

C'est pourquoi l'Association Patrimoniale de la Plaine de Versailles et du Plateau des Alluets (APPVPA), lance un appel à mobilisation et aux dons pour les aider à sauver les faons de la plaine ! Le but étant de les aider à acquérir un drone et du matériel pour le piloter afin d'organiser cette détection des faons dans les champs et des missions de sauvetages adéquates.

N'hésitez plus et faites un don Sos faons - Association Patrimoniale de la Plaine de Versailles et du Plateau des Alluets-APPVPA (helloasso.com)

 

Casier pilote de la Bassée : la goutte d'eau qui n'empêchera pas le vase francilien de déborder

Casier pilote de la Bassée : la goutte d'eau qui n'empêchera pas le vase francilien de déborder

communiqué 

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Face à l’insistance médiatique* autour des risques d’inondation dans le bassin francilien de la Seine, et au sujet du casier pilote de retenue d'eau de La Bassée (amont de Montereau), France Nature Environnement Seine-et-Marne, France Nature environnement Ile-de-France et les associations locales veulent rappeler quelques éléments majeurs :

- Des recours contre le projet de casier pilote ont été déposés en mai 2020 au Tribunal administratif de Melun par France Nature Environnement Seine-et-Marne et France Nature Environnement Ile-de-France, ainsi que par l’association Allo Bassée.

- Ces recours n’ont pas encore été jugés. Pourtant, les premiers travaux d’aménagement ont débuté le 13 octobre dernier, en présence du Ministre de la transition écologique.

- Dans l’émission diffusée par la chaîne LCP le 10 janvier, le président de la Métropole du Grand Paris et de l’Etablissement Public Seine Grands Lacs, a prétendu que l’opposition au casier pilote se limitait à une seule personne en qualité de propriétaire concernée. L’existence des recours rappelés ci-dessus démontre tout le contraire.

- Dans les deux émissions diffusées par LCP (10 janvier) et France 5 (9 mars), il est affirmé que les casiers de retenue prévus (9 casiers au total) permettraient de réduire de 40 cm le niveau de la Seine.

- Pour l’instant, seul le premier casier pilote est programmé par Seine Grands Lacs et il ne permettra au mieux qu’un écrêtement de 2 à 3 cm. Le coût énorme de ces casiers (114 millions pour le casier pilote) amène à douter de la pertinence économique de ce projet.

- La dimension considérable du premier casier dit pilote (350 ha, 8 kms de digues) de son côté va inéluctablement bouleverser les milieux humides et faire disparaître une partie importante des espaces naturels de réserve de biodiversité de la Bassée.

- Le principe même de ces casiers qui devraient être remplis artificiellement par pompage dans le but de limiter les crues, est en contradiction avec le projet parallèle de la mise à grand gabarit de la Seine entre Nogent et Bray/Seine, déclaré d’utilité publique en août 2022, dont l’effet augmenterait le débit de la Seine en amont des casiers. Elargir les vannes en amont pour pomper en aval, où est la logique ?

Les projets de casiers de La Bassée et de canal Grand Gabarit sont des fausses solutions au problème du risque d’inondations et l’assurance d’une catastrophe écologique.

C'est pourquoi nous demandons :

- L’arrêt des travaux d’aménagement du casier pilote jusqu’au jugement des recours déposés ;

- La mise en place d’une étude de grande ampleur sur les extensions de naturelles d’expansion des crues sur tout le bassin versant ;

- L’abandon de la mise au grand gabarit de la Seine entre Nogent et Bray, à l’avantage du transport de matières par voie ferroviaire, via la ligne nouvellement électrifiée.

- L’arrêt immédiat et complet des autorisations de permis de construire encore délivrées dans des zones inondables ;

- La désartificialisation des abords de la Seine et de ses affluents ;

Nous appelons les riverains, habitants, associations, élus à se mobiliser pour stopper le saccage de La Bassée et le projet dangereux de canal Grand Gabarit.

*L'émission Sens Public, diffusée le 10 janvier 2023 sur LCP et l'émission «
Quand la Seine débordera » diffusée le 9 mars 2023 sur France 5

Contacts :
FNE Seine-et-Marne : 01 64 71 03 78 - fne77@orange.fr
Luc Blanchard, co-président de FNE-Ile-de-France : 06 63 07 25 87 -luc.blanchard@fne-idf.fr

Classons les terres de Gonesse et Saclay au patrimoine mondial de l'UNESCO !

Protégeons nos terres agricoles ! Classez les terres de Gonesse et Saclay au patrimoine mondial de l'UNESCO

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Les sols de Gonesse et Saclay, des terres fertiles en péril

Les sols de Saclay et de Gonesse sont tout d'abord des terres exceptionnelles. En formation depuis 100 000 ans, les limons fertiles de Saclay et Gonesse sont situés au-dessus d’une couche d’argile qui assure une réserve d’eau en profondeur pour les cultures. Les sols du Triangle de Gonesse, à 15 kilomètres au Nord de Paris, ont les rendements parmi les plus élevés d’Europe. Le plateau de Saclay, au Sud Ouest de Paris, pourrait un jour fournir à lui seul plus de 400 000 personnes en légumes bio et locaux ! C’est 19% de la population parisienne. Aujourd’hui, les terres aux portes de Paris sont appelées à jouer un rôle vital dans la résilience de la métropole parisienne face aux chocs climatiques.

Terres en danger : Le Triangle de Gonesse et le Plateau de Saclay sont menacées par la construction imminente de deux lignes de métro du Grand Paris Express : le tronçon nord de la ligne 17, entre Gonesse et Le Mesnil-Amelot, et la ligne 18 ouest, de Saclay à Versailles. A moyen terme, ces projets détruiraient plus de 3000 hectares de terres agricoles. Cet énième projet de bétonisation serait aussi la porte ouverte vers un étalement urbain et encore plus de pollution.

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Classons les sols de Gonesse et de Sclay au patrimoine mondial de l'UNESCO !

Le collectif CCL18 et CPTG lancent une pétition pour le classement des sols de Gonesse et de Saclay au patrimoine mondial de l’humanité!! Parce que ces terres sont un bien commun appelé à jouer un rôle vital dans la résilience de la métropole parisienne face aux chocs climatiques, les sols de Gonesse et de Saclay ont fait l’objet d’un appel d’un collectif de chercheurs et d’artistes publié dans Le Monde le 14 septembre 2022. Alors que la baguette de pain vient d’être classée sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco, comment accepter que l’on bétonne les dernières terres à céréales autour de Paris ? Exigeons ensemble que le gouvernement défende ce patrimoine d'une valeur universelle et protège les sols de Gonesse et de Saclay.

Signez et faites signerhttps://www.monmouvement.ong/p/sauvons-terres-gonesse-saclay

 

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Vidéo de présentation de FNE Île-de-France

Découvrez le fonctionnement de FNE Ile-de-France, notre réseau et nos actions pour la protection de l'environnement ! 

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Dans  cette vidéo présentant notre association FNE Île-de-France, venez découvir notre fonctionnement, notre réseau, certains de nos projets !

Pour rester informé de nos actualités abonnez-vous à notre compte Instagram, Facebook, Twitter, et Linkedin !

Lien vers la vidéo : (21) Présentation de FNE Île-de-France et notre réseau - YouTube

 

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La démolition de la bassine de Banthelu

La démolition de la bassine de Banthelu

communiqué 

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BANTHELU LE 21 MARS A 8H: La démolition de la bassine de Banthelu et la remise en état du terrain viennent de commencer ce lundi 20 mars. La manifestation du 28 janvier qui avait réuni Monsieur Aurélien Taché, député de la circonscription, de nombreux élus locaux, maires, conseillers départementaux ou régionaux, de nombreuses associations dont Val-d’Oise Environnement, la Confédération paysanne, Les Amis de la Terre, FNE Île-de-France, Demain le Vexin ainsi que plus de 300 habitants des villages alentour avait entrainé la publication d’un communiqué très ferme de la préfecture du Val d’Oise soulignant l’illégalité de la construction de cette bassine de retenue d’eau et demandant une remise en état du terrain dans les meilleurs délais. Tous les acteurs de la manifestation, ayant maintenant obtenu la remise en état du terrain, rappellent que la ressource en eau est un bien commun qui doit en premier lieu faire l’objet d’un état des lieux et ensuite d’une large concertation entre tous les utilisateurs pour arriver à une gestion raisonnable de cette ressource. Il faudra, en ces temps de sécheresse, impérativement tenir compte du changement climatique qui rendra à l’avenir cette ressource encore plus précieuse pour tous.

Contact : 

Val-d'Oise Environnement
Jean Lyon,  06 07 60 05 15

Les 9 fiches détaillées pour une mobilisation réussie

Comment réussir sa mobilisation et gagner sa lutte locale ?

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A l'occasion du conseil d'administration de FNE Ile-de-France qui s'est réuni, le 31 août, à Bourg-la-Reine pour son séminaire de rentrée, la plénière du matin était consacrée à la question "Quels éléments pour une mobilisation réussie ?".

Nous publions aujourd'hui les 9 fiches détaillées pour une mobilisation réussie ! Les voici ci-dessous :

Fiche 1 : Mobiliser les expertises citoyennes

Fiche 2 et 5 : Établir un rapport de force et attaquer sur tous les fronts 

Fiche 3 : Fédérer une bonne équipe !

Fiche 4 : Construire un réseau

Fiche 6 : Echanger avec les autorités

Fiche 7 : Porter le débat au niveau national

Fiche 8 : Mobiliser sur le terrain

Fiche 9 : Insister sur la médiatisation

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Bilan de l'impact du contrat d'engagement républicain

Bilan de l'impact du contrat d'engagement républicain sur la vie associative

                                  

 

1 an après sa mise en vigueur, le mouvement associatif à fait un bilan sur le contrat d'engagement républicain et son impact sur la vie associative. 

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Lien vers le dossierPower point du Bilan

Fiche pratique : Comment accueillir des bénévoles ?

Fiche pratique : Comment accueillir des bénévoles ?

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La Charte Chauve-Souris

Commandez le Macaron Chauve-souris

Et signez la charte pour lutter avec nous contre la pollution lumineuse

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Avec la charte Chauve-Souris : nos commerçant.es préservent la nuit…

 

Cette initiative a pour objectif de valoriser les commerces d’Ile-de-France qui font le choix d’éteindre les vitrines, enseignes et éclairages de leur magasin aux horaires de fermeture, et qui s’engagent à ne pas installer d’écran vidéo publicitaire dans leurs vitrines. En effet, la législation interdit aux commerçants de laisser leurs enseignes allumées entre 1h et 6h du matin, tandis que toute autre lumière émanant de ces commerces doit être également éteinte entre 1h et 7h du matin. Malgré cela, nous faisons chaque année le constat que ces obligations sont très mal respectées par les acteurs économiques (lire nos articles et guides sur le sujet).

Par cette initiative nous avons donc souhaité permettre aux commerçants qui respectent la réglementation, et font même le choix d’aller au-delà en éteignant au moment de la cessation de l’activité, de mettre en avant leur démarche en apposant un macaron chauve-souris sur leur vitrine. Ce macaron contribue ainsi au prestige des commerçants qui montrent par ce biais leur engagement en faveur de la sobriété énergétique et lumineuse.

 

Comment obtenir son macaron ?

Pour recevoir ce macaron par la poste ou en mains propres, il vous suffit de respecter les deux engagements ci-dessous et de signer la charte d’engagement (formulaire ci-dessous) :

  • Eteindre l’ensemble des lumières émises (enseigne, vitrines et tout lumière émanant de l’intérieur du local) par mon commerce à son horaire de fermeture
  • Ne pas installer (voire faire retirer) d’écran vidéo-publicitaire (ou tout écran de publicité numérique, que l’image soit fixe ou non) dans mes vitrines

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Pour toute demande d’information complémentaire, n’hésitez pas à nous écrire à sentinelles@fne-idf.fr

 

Découvrez notre charte 

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Une fois inscrits, les commerces adhérents pourront installer ce macaron Chauve-souris sur la devanture de leur magasin, et seront répertoriés sur la cartographie des adhérents Chauve-souris.

 

Pourquoi ce nom de charte "Chauve-souris" ?!

 

Ce chiroptère est le symbole qui représente pour nous la biodiversité nocturne présente en ville, biodiversité qui est très impactée par la pollution lumineuse.

 

Cette démarche a été initiée par le collectif Plein la Vue et FNE Rhône, puis redéployée en Ile-de-France en décembre 2022.

 

 

 

Maxime Colin 

Chargé de Mission Juridique 

France Nature Environnement Ile-de-France

 

Réduire la pollution lumineuse dans ma commune

GUIDE

REDUIRE LA POLLUTION LUMINEUSE DANS MA COMMUNE 

                                  

 

Afin de créer une synergie vertueuse en matière de lutte contre le gaspillage énergétique et la pollution lumineuse, FNE Ile-de-France publie un guide pédagogique destiné aux élus locaux ainsi qu’aux administrés des communes, détaillant les différents leviers dont dispose un maire pour réduire les nuisances lumineuses à l’échelle de son territoire.

 

Ce guide aborde les différents outils et compétences (d’ordre démocratique, financier, règlementaire etc.) qui peuvent être mobilisés dans le cadre de cette action tout en présentant des retours d’expériences et bonnes pratiques dont peuvent s’inspirer les élus pour agir à leur niveau. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez obtenir un accompagnement personnalisé dans un objectif de réduction de la pollution lumineuse ou si vous souhaitez partager des expériences intéressantes.

 

Découvrir notre guide de réduction de la pollution lumineuse

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Une rentrée sur les chapeaux de roue pour FNE Ile-de-France

UNE RENTRÉE SUR LES CHAPEAUX DE ROUE POUR FNE ILE-DE-FRANCE

Séminaire de rentrée 2022

                                  

 

Le 30 août 2022, FNE Ile-de-France faisait sa rentrée à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), entouré d'une soixantaine de représentants de ses associations adhérentes. L'occasion de parler de la mobilisation des réseaux associatifs et bénévoles, et d'aborder un sujet brûlant de l'actualité francilienne – les abattages d'arbres.

 

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Comment mobiliser efficacement nos réseaux bénévoles ?

Telle a été la question abordée tout au long de la matinée par nos invités : après avoir partagé le constat d'une mobilisation bénévole en pleine mutation (vers des actions davantage radicales, un engagement plus ponctuel des bénévoles, une difficulté de renouvellement des instances dirigeantes des associations...), une série de propositions ont été avancées. Jean-Pierre Coudouy, de FNE national, a décrit le chantier engagé par l'association pour pérenniser l'engagement bénévole dans le mouvement. Jean-François Dupont, co-président de FNE Seine-et-Marne, a partagé l'expérience de sa fédération, engagée dans un chantier local pour attirer de nouveaux bénévoles et mieux les accueillir. Bernard Loup, président de Val d'Oise Environnement, a décrit les spécificités du Val d'Oise en la matière. 

Le public, constitué de représentants d'associations de toute l'Île-de-France, a pu partager ses ressentis et propositions. La matinée a été clôturée par une synthèse de la matinée par Margot Holvoet, directrice de FNE Ile-de-France, qui a également décliné les propositions de la fédération régionale en la matière. Un compte-rendu des échanges sera prochainement disponible sur cette page.

Quelle protection pour les arbres ?

L'après-midi a été consacrée à cette question brûlante. Maxime Colin, juriste à FNE Ile-de-France, a exposé les différentes protections juridiques des arbres et les lacunes du droit sur le sujet. Le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) est intervenu sur son expérience d'alerte et de lutte sur le terrain pour empêcher les abattages d'arbres, à travers les témoignages de Marie Catherine Arrighi, Angela Avan, Hélène Seychal (co-présidentes) et de Lora Martin, paysagiste. Les réactions ont été nombreuses, à propos de succès ou d'échecs sur ce terrain, permettant aux participants d'avoir une vision large des modes d'action efficace. Là encore, un compte-rendu sera publié sur cette page.

Tout au long de la journée, nous avons eu à cœur de proposer des moments conviviaux, afin que le dialogue puisse se nouer entre les différentes associations, quelles que soit leur territoire d'origine.

 

 

 

A la rencontre du Préfet du Val d'Oise pour le Plan de Prévention du Bruit dans l'Environnement

A la rencontre du Préfet du Val-d'Oise pour le Plan de Prévention du Bruit dans l'Environnement

                                  

 

Le 29 août 2022, Audrey Boehly, porte-parole du collectif « Non au T4 », Eugénie Ponthier, Adjointe au maire d’Epilal-sur-Seine et Présidente du collectif d’élus C.E.C.C.T4, Françoise Brochot Présidente d’ADVOCNAR et Luc Blanchard, Co-Président de France Nature Environnement Ile-de-France, ont rencontré Philippe Court, Préfet du Val-d’Oise pour discuter ensemble des revendications du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). Actuellement, ce projet n’a ni objectif de réduction du bruit, ni évaluation des mesures proposées. 

 

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Quelles ont été nos demandes à Philippe Court ?

Les revendications faites au Préfet du Val-D’Oise sont claires, nous demandons collectivement un plafonnement de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle à 440 000 vols par an, plafonnement qui s’inscrit dans l’alignement de l’aéroport d’Amsterdam qui a récemment pris la décision historique de plafonner son trafic aérien. Parallèlement à ce plafonnement, nous demandons une réduction des vols de nuit pour aller vers un couvre-feu ainsi que l’interdiction des avions les plus bruyants la nuit, en se basant sur les valeurs guides de l’OMS. 

 

Alors que nous sommes au cœur des problématiques de sobriété énergétique, l’aviation ne peut pas s’affranchir de ces obligations climatiques. D’après le dernier rapport du Haut Conseil pour le Climat, le progrès technique à venir et les nouveaux carburants, ne suffiront pas pour réduire les émissions de CO2 de manière à atteindre nos objectifs climatiques. La réduction du trafic aérien est une des clés qui nous rapprochent un peu plus de ces objectifs et la première étape est le plafonnement du trafic. Pour ce faire, une trentaine d’associations, dont France Nature Environnement Ile-de-France fait partie, ont publié une lettre ouverte à l’attention d’Elisabeth Borne, Première Ministre et de Clément Beaune, Ministre des Transports, afin de demander le plafonnement de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle.

 

Vous pouvez revoir le témoignage de Luc Blanchard après avoir rencontré le Préfet du Val-d'Oise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment s’organiser pour permettre le tri des biodéchets à la source ?

COMMENT S'ORGANISER POUR PERMETTRE LE TRI DES BIODÉCHETS À LA SOURCE ?

Matinée d'étude chez Moulinot, en partenariat avec GRDF

                                  

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A partir du 31 décembre 2023, la loi du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, prévoit la généralisation du tri à la source des biodéchets. Une échéance qui demande une préparation et une organisation en amont de la part des collectivités, des entreprises et des associations. C’est dans cette optique que le 12 juillet 2022, France Nature Environnement Île-de-France, associé pour l’occasion avec GRDF, FNE 93 et PikPik Environnement, ont organisé une matinée d'étude sur le site de l'entreprise Moulinot à Stains (93).

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Une matinée pour en savoir plus sur la filière de gestion des biodéchets

On estime que les déchets organiques représentent 30% des ordures ménagères. En l’absence de tri, ces déchets sont incinérés ou enfouis en décharge, un véritable désastre écologique alors que cette matière pourrait être valorisée. L’enjeu est de taille pour une région qui accueille un quart de la population française et produit par conséquent près de 2 millions de tonnes de déchets alimentaires par an.

Depuis la loi Grenelle II de 2012, les entreprises et administrations qui produisent une quantité importante de déchets alimentaires doivent assurer le tri à la source en vue d’une valorisation organique. Plusieurs seuils ont été établis de manière à atteindre progressivement 100% des déchets alimentaires triés à la source au 1er janvier 2024. Cet objectif sera également applicable à l’ensemble de la population à cette date. Le but de cette matinée d’étude était d’avoir une approche globale de la filière de la collecte au traitement par méthanisation en passant par le pré-traitement des déchets (déconditionnement et hygiénisation). Basée sur les témoignages des acteurs, la matinée a permis d’identifier les freins à la mise en place de la filière et la manière dont les lever pour valoriser les biodéchets.

 

Collecte et traitement des biodéchets

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L’entreprise Moulinot est une entreprise de l’économie sociale et solidaire spécialisée dans le traitement des déchets alimentaires depuis sa création en 2013. Issu du secteur de la restauration son fondateur, Stephan Martinez, a souhaité généraliser le tri des déchets de la profession. Le tri des biodéchets présente un double intérêt : limiter l’enfouissement et l’incinération des déchets d’une part et de l’autre enrichir les sols agricoles et limiter les intrants.

 

 

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L’entreprise a donc développé une méthode innovante en trois temps permettant d’accompagner à la mise en place du tri, de collecter les déchets par des véhicules écologiques et innovants et de valoriser les déchets alimentaires par compostage ou par méthanisation (schéma ci-dessous). L’entreprise porte un soin particulier à concerter les acteurs en amont et en aval de la chaine, ce qui lui a permis de tisser des partenariats gagnants-gagnants avec les restaurateurs comme avec les agriculteurs. Cette méthode permet d’obtenir une matière secondaire très pauvre en matière inerte qui n’est plus un déchet dont on va chercher à se débarrasser. Par la formation et une attention continue sur la nature des matières collectées, Moulinot collecte une matière organique de qualité. Transformée en soupe (après déconditionnement et hygiénisation), ce n’est plus un déchet mais une matière organique secondaire qui peut être valorisée sur les terres agricoles. Dans le cadre d’une filière de traitement par lombricompostage, le compost « affiné » par les lombrics est la « cerise sur le gâteau » pour les agriculteurs ce qui participe à la mise en place d’un modèle économique viable.

Le site de Stains (93) est un site de massification et de pré-traitement des biodéchets permettant de déployer une filière exemplaire d’économie circulaire. Le prétraitement des déchets est une étape capitale pour garantir la qualité des produits obtenus. Une fois les déchets réceptionnés, ils sont ensuite déconditionnés afin de séparer la matière organique des indésirables (sacs plastiques, emballages ou éventuelles erreurs de tri), puis hygiénisés afin de retirer tout éventuel germe pathogène. Les déchets sont ensuite envoyés vers les installations de traitement.

 

Valorisation des biodéchets : la méthanisation

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La méthanisation est un processus de fermentation anaérobie qui génère de l’énergie (voir schéma ci-dessous). La matière organique (résidus agricoles, biodéchets, déchets de l’industrie agroalimentaire ou résidus de traitement des eaux usées) est chauffée dans le méthaniseur ce qui produit du biogaz, de la chaleur et un digestat. Le biogaz brut doit d’abord être épuré (présence de CO2, NH2, H2S, H2O et autres composés traces) pour atteindre une composition similaire à celle du Gaz naturel. Une fois odorisé, pour des questions de sécurité, le gaz est appelé biométhane et présente les mêmes caractéristiques que le gaz naturel : il peut être injecté dans le réseau de distribution. Il peut alors remplacer le Gaz naturel dans l’ensemble de ces usages : chauffage, mobilité, eau chaude, etc. Le biométhane une énergie renouvelable qui est 10 fois moins émettrice que le gaz naturel, son analyse de cycle de vie indique une émission de 23 kg de CO2eq/MWh. Il existe plusieurs modèles de méthanisation des biodéchets dans lesquels ceux-ci sont parfois traités seuls ou en mélange avec d’autres intrants. Ces modèles diffèrent généralement selon le porteur de projet : agriculteurs, collectivités, syndicats, groupements semi-publics, acteurs privés et de plus en plus avec l’association de groupement de citoyens.

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Début juillet, 43 unités de méthanisation injectent du gaz renouvelable dans les réseaux (dont 33 dabs le réseau GRDF). En tant qu’opérateur du réseau, GRDF facilite la distribution du biométhane tout en garantissant sa qualité et en régulant la quantité injectée. L’entreprise contribue également à la structuration de la filière sur trois axes : accompagnement des acteurs dans leurs expérimentations, contribution à l’animation de la filière et communication/sensibilisation. Dans cette optique de structuration de la filière, on peut notamment citer la participation au groupe de travail biodéchets du cercle francilien des acteurs de la méthanisation PROMETHA.

 

Sensibilisation au tri des biodéchets

Fervent défenseur du tri à la source de biodéchets face au tri mécano biologique, un système inventé par les grands industriels supposé résoudre l’équation du tri de l’ensemble des ordures ménagères résiduelles (OMR), Environnement 93 nous a ensuite livré son retour sur les expérimentations réalisées sur le marché de Pantin, de Romainville et de Noisy-le-Sec.

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En effet, il est important d’inciter les collectivités à appliquer la loi sur les gros producteurs de biodéchets et sensibiliser les citoyens sur la manière dont ils peuvent déposer les biodéchets qu’ils ont triés chez eux. Prenant appuis sur l’obligation pour les commerçants de réaliser le tri 5 flux, l’organisation de ce tri sur les marchés permet de revaloriser les biodéchets collectés. Les premières expérimentations sur les marchés de Pantin et de Romainville ont montré dès cette première édition qu’une bonne organisation des marchés suffisait à atteindre les objectifs établis par l’ADEME.

Sur le marché de Noisy-le-Sec, c’est une habitante qui a pris l’initiative de sensibiliser les commerçants au tri des biodéchets. Ce fut d’ailleurs un franc succès puisque c’est le double des estimations prévues qui ont été collectées. En réalité, il n’est pas nécessaire de mettre beaucoup de moyens pour que les bonnes pratiques soient mises en œuvre. Ce sont surtout présence et actions de terrain qui sont nécessaires pour faire appliquer la réglementation.

Un des freins à la mise en place du tri à la source des biodéchets souvent mis en avant par les collectivités, est le coût de revient aux habitants. Ce coût serait de l’ordre de 15 à 30€ selon la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (FNADE), un coût qui serait davantage lié à la collecte qu’au traitement. Mais la réduction des déchets de la poubelle grise et l’optimisation de la collecte des ordures ménagères résiduelles devraient finalement limiter la hausse à 5 à 20€ par habitant et par an.

Les conditions pour réaliser le tri correctement

Pik pik environnement a complété sur l’aspect sensibilisation avec les trois conditions pour que le tri soit réalisé correctement par les citoyens :

  • Avoir l’information : si les habitants n’ont pas l’information (où sont les bacs de tri, ce qu’on met dedans, pourquoi c’est important etc.) alors ils ne peuvent pas faire le tri.
  • Avoir le matériel : si les habitants ont l’information et que l’immeuble n’est pas équipé alors ils ne feront pas le tri. Comme ce n’est pas encore imposé beaucoup de collectivités ne le mettent pas forcément en place.

Dans certaines cités le matériel n’est pas disponible : insalubrité ou zone non sécurisées

  • Avoir la motivation : il faut trouver l’élément pour que les habitants aient envie, il faut donc trouver ce qui va motiver les gens. Ce peut être des voisins inspirants, un modèle fun ou vu à la télé.

Dans son accompagnement des marchés sur la mise en place du tri des déchets alimentaires, Pik pik retient un gros point fort pour les habitants : c’est pratique car il n’y a pas d’odeurs dans les immeubles et il n’y a pas de risque que les bacs soient dissimulés ou non accessibles. En revanche, le gros point négatif est qu’il faut se déplacer pour amener son sac de biodéchets. Un autre pb est le fait que les gens ne distinguent pas toujours bien le compostage et la méthanisation. Dans le premier il est possible de mettre peu de choses alors que dans le second beaucoup plus. Mais la grande problématique, selon l’association, est que le tri est déjà faible en IDF, donc ajouter encore un tri est assez compliqué d’autant qu’il n’y a pas de contraintes pour les collectivités qui ne le mettent pas en place.

L’ensemble des interventions ont permis de mettre en lumière la nécessité d’une massification des dispositifs au cours de l’année à venir. De sérieuses contraintes sur la collecte pourraient être évitées avec la mise en place de dispositifs déjà éprouvés. Il s’agit notamment de massifier les multiples solutions offertes aux habitants : Lombricompostage, compostage individuel, compostage en pied d’immeuble, compostage de quartier, apport volontaire, collecte en porte à porte. Pour les activités économiques, la collectivité pourrait par exemple collecter tous les gisements d’une même rue ou d’un quartier, ce qui permettrait de contrôler plus facilement la qualité des gisements et de diminuer les coûts. Il serait également pertinent de réfléchir à la mise en place d’une tarification incitative, qui produit des résultats très intéressants, comme, par exemple, à Besançon

 

Pour en savoir plus, allez découvrir quelques outils intéressants sur le site du SICTOM  et sur le site de Moulinot.

 

La matinée s’est achevée par une visite du site

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Les biodéchets sont collectés avec des camions de différentes tailles, spécialement conçu pour la collecte de biodéchets. Ces derniers fonctionnent au bio GNV pour une collecte écologique.

 

 

 

 

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Les déchets alimentaires récoltés sont ensuite déconditionnés et hygiénisés. C’est à cette occasion qu’ils sont transformés en soupe organique.

 

 

 

 

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Cette soupe est ensuite récupérée par les exploitants agricoles pour produire du biogaz et du fertilisant

FNE Ile-de-France recrute un service civique Animation de réseau bénévole

OFFRE DE SERVICE CIVIQUE
ANIMATEUR / ANIMATRICE RÉSEAU ASSOCIATIF ET BÉNÉVOLAT

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Contexte
L'animation du réseau est primordiale pour une fédération comme FNE Ile-de-France. La crise sanitaire a abîmé le lien entre la tête de réseau régionale et les associations locales, nous souhaitons le renforcer de nouveau. La proximité avec les bénévoles des associations membres nous permettra de mieux connaître leurs besoins pour mieux y répondre, en particulier pour notre offre de formation, notre aide juridique et notre communication. Par ailleurs, recruter de nouveaux bénévoles est essentiel au dynamisme de notre association régionale et des associations locales : sans nouveaux bénévoles, les associations sont amenées à disparaître.

Objectif de la mission
Contribuer à mobiliser le réseau associatif de FNE Ile-de-France et dynamiser le recrutement et la pérennisation de bénévoles

Activités détaillées du volontaire
Sous couvert de son tuteur/sa tutrice, le/la volontaire aura pour mission de :
- participer à l’animation du réseau associatif, en organisant des rencontres avec les associations et en communiquant sur leurs actions. L’objectif est de consolider et pérenniser le lien qui unit la
Fédération (FNE Ile-de-France) à son réseau francilien. Le/la volontaire pourra s’appuyer sur les listes de contact existantes des associations membres de FNE Ile-de-France (mail et téléphone) et utiliser l’outil d’envoi de newsletter « Sendinblue ». Il/elle pourra participer à l’organisation de rencontres dans les locaux de l’association ou en dehors, et participer aux événements des associations locales en Île-de-France pour aller à leur rencontre. Cette mission représentera 2/3 de sa mission. Un projet de « portraits de militants », déjà lancé, pourra avantageusement profiter de la présence du / de la volontaire. Il s’agira dès lors d’aller à la rencontre de bénévoles pour les filmer, et participer au montage de la vidéo (1-2minutes), afin de mettre en valeur les bénévoles du réseau.
- participer à l’accueil des nouveaux bénévoles, en organisant les réunions d’accueil mensuelles des nouveaux venus (en visio) et en planifiant des moments de rencontre réguliers (en présentiel). L’objectif est de renforcer l’engagement des volontaires en favorisant leur intégration. Dans le cadre de cette mission, le/la volontaire contribuera à la tenue du registre des bénévoles de l’association.

Le.la volontaire sera sous la responsabilité de la directrice et du bureau de l’association. Il.elle travaillera dans les locaux de l’association, aux côtés d’une équipe de jeunes professionnels. Un temps hebdomadaire dédié sera organisé entre le.la volontaire et sa tutrice, pour échanger sur l’avancement des actions. Outre ce temps dédié, le.la volontaire a accès en permanence aux membres du bureau et à sa tutrice et ses collègues pour toute question.

Savoirs faire et savoirs être appréciés
• Maitrise d’internet et des outils informatiques
• Intérêt pour la protection de la nature et les problématiques environnementales
• Aisance relationnelle et dans l’expression orale et écrite
• Esprit d’initiative et d’autonomie
• Capacité d’analyse et de synthèse

Début de la mission : Septembre 20202

Durée de la mission : 7 mois
Temps de travail : 24h/ semaine
Lieu : 2 rue du dessous des Berges, 75013 Paris

Avantages : chèques déjeuner

Merci d’envoyer CV et lettre de motivation sous la référence « Service civique Animation » à margot.holvoet@fne-idf.fr

Signature d'un partenariat avec TERSEN sur la gestion des déchets

SIGNATURE D'UN PARTENARIAT AVEC TERSEN

Une coopération sur la gestion des déchets

                                  

France Nature Environnement Île-de-France a signé, le 28 juin 2022 dans cadre du salon de l'Association des Maires d'Île-de-France, un contrat  de coopération avec l'entreprise TERSEN.

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Cédric PANTEL, président de l'entreprise TERSEN, Muriel DUPRAY-MARTIN et Luc BLANCHARD, co-présidents de FNE Île-de-France 

France Nature Environnement Île-de-France a signé, le 28 juin 2022 dans cadre du salon de l'Association des Maires d'Île-de-France, un contrat de coopération avec TERSEN, entreprise pionnière en matière d'économie circulaire.

Elle traite chaque année plus de 1 600 000 tonnes de matériaux issus des chantiers. Elle engage, aujourd'hui, une coopération avec FNE Île-de-France, pour lutter contre les dépôts sauvages, promouvoir l'économie circulaire et les bonnes pratiques dans le domaine et suivre avec des actions concrètes la mise en oeuvre du plan régional de prévention et de gestion des déchets

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Fin de notre campagne #laissebéton - notre bilan

RETOUR SUR NOTRE CAMPAGNE POUR LA SANCTUARISATION DES TERRES AGRICOLES

Campagne #laissebéton

                                  

A l'occasion des législatives, nous avons mené une campagne de sensibilisation du grand public et d'interpellation des candidats sur la protection des terres agricoles. En Île-de-France comme partout ailleurs, elles sont les premières victimes de la bétonisation à outrance du territoire. Retour sur 6 semaines de campagne.

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Les photos lauréates du premier prix, réalisées par une jeune collégienne de Claye-Souilly (77)

Depuis 40 ans, la surface d’un terrain de foot est bétonnée toutes les 7 minutes. Si la loi climat et résilience entérine l'objectif de Zéro Articialisation Nette en 2050, cet objectif est trop lointain et surtout, insuffisant : il donne comme un blanc-seing à l'urbanisation tant qu'elle est "compensée" ailleurs. Or, dans une région où 25% de la surface est déjà bétonnée, ce n'est pas soutenable. L’engloutissement des terres agricoles, naturelles et forestières se poursuit, et accélère même sur la période 2017-2021 par rapport à la période précédente. Elles sont pourtant notre meilleur allié face aux crises climatiques et internationales, le fondement de notre attachement au territoire et le garant de notre qualité de vie.

♦ Retrouvez le texte de notre pétition pour demander la sanctuarisation des terres agricoles ici

Un concours pour alerter sur la bétonisation

Lancée le 26 avril à l’Académie du Climat, notre campagne de sensibilisation prenait la forme d’un concours photo jouant sur le contraste entre les paysages avant et après urbanisation. Durant 6 semaines, ce sont plus de 75 couples de photos qui ont été postés sur les réseaux sociaux ou adressés à notre équipe. Une belle participation au concours remporté par Louise Picou, du collège du Parc des Tourelles de Claye-Souilly. Le premier prix du concours donnait droit à un séjour au Manoir de Sauvegrain, dans le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse.

Ce concours fut l’occasion de vulgariser les enjeux gravitant autour de la protection des terres agricoles : agriculture et alimentation, étalement urbain, paysage, biodiversité, les dangers menaçant l’agriculture et les alternatives à l’agriculture intensive. On estime qu’environ 35 000 personnes ont été directement touchées sur les réseaux sociaux et que 430 000 personnes ont potentiellement vu une publication de la campagne. La pétition, toujours en cours, a remporté près de 5500 signatures sur Greenvoice.

Notre campagne a été enrichie, chaque semaine, par les interventions d’experts et d’expertes, à retrouver sur notre chaîne Youtube. Tous sont unanimes : si le béton et l’agriculture industrielle sont tous les deux des accélérateurs de destruction des sols et de la biodiversité, des alternatives existent et nous pouvons bâtir un monde vivable. Geneviève Pruvost disait dès la première semaine que « pour réenclencher les cycles de subsistance, il faut remettre les mains dans la terre à tous les étages ».

La campagne s’est achevée par un bel événement dans le Domaine de Montauger (91), le 9 juin, à l’occasion d’un pique-nique avec le Relais Jeune, mouvement de jeunes militants qui revenait en Île-de-France après 3 mois sur les routes françaises à la rencontre des associations locales et du grand public.

Temps forts de cet événement de clôture : la prise de parole d'Elisa Alameda, du Relais Jeune, qui a fait le lien entre notre campagne et ce qu'ils ont vu lors de leur tour de France, à la rencontre des militants qui se battent contre les projets imposés et polluants, et celle de Jean-Pierre Moulin, président d'Essonne Nature Environnement, sur l'importance, pour la jeunesse, de poursuivre le combat entamé. Nos associations saluent bien bas la performance et la détermination des membres du Relais Jeune, et souhaitent que leurs modes de lutte puissent rejoindre ceux de nos associations locales, mobilisées au quotidien partout sur le territoire.

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♦ Retrouvez notre article sur l'interpellation des candidats aux législatives ici

♦ Retrouvez les mesures que nous portons pour les terres agricoles ici 

Vous pouvez retrouver l'intégralité de notre campagne sur Instagram et Facebook, et visionner les "paroles d'expert.e.s" sur l'agriculture. Vous pouvez aussi continuer de signer et faire signer la pétition pour demander la sanctuarisation des terres agricoles.

Plus d'information : antoine.lemanchec@fne-idf.fr

 

Des candidat.e.s aux législatives s'engagent pour les terres agricoles

DES CANDIDAT.E.S AUX LEGISLATIVES EN ILE-DE-FRANCE S'ENGAGENT POUR LES TERRES AGRICOLES

Campagne #laissebéton

                                  

 A l'occasion des législatives, nous avons mené une campagne de sensibilisation du grand public et d'interpellation des candidats sur la protection des terres agricoles. En Île-de-France comme partout ailleurs, elles sont les premières victimes de la bétonisation à outrance du territoire. Plusieurs candidat.e.s nous ont répondu favorablement.Capture.PNG

Cliquez sur l'image

Depuis 40 ans, la surface d’un terrain de foot est bétonnée toutes les 7 minutes. Si la loi climat et résilience entérine l'objectif de Zéro Articialisation Nette en 2050, cet objectif est trop lointain et surtout, insuffisant : il donne comme un blanc-seing à l'urbanisation tant qu'elle est "compensée" ailleurs. Or, dans une région où 25% de la surface est déjà bétonnée, ce n'est pas soutenable. L’engloutissement des terres agricoles, naturelles et forestières se poursuit, et accélère même sur la période 2017-2021 par rapport à la période précédente. Les terres agricoles, naturelles et forestières sont pourtant notre meilleur allié face aux crises climatiques et internationales, le fondement de notre attachement au territoire et le garant de notre qualité de vie.

♦ Retrouvez le texte de notre pétition pour demander la sanctuarisation des terres agricoles ici

Dès lors, nous avons obtenu de 10 candidats aux législatives qu'ils s'engagent publiquement à davantage protéger les terres agricoles, voire à porter le Zéro Artificialisation Brute en Île-de-France, soit la fin de la bétonisation de terres agricoles, naturelles et forestières dans la région.  Les discussions se poursuivent avec d'autres candidats et députés.

Reste à voir si cet engagement se poursuivra dans l'hémycicle.

♦ Retrouvez les mesures que nous portons pour les terres agricoles ici  

Une campagne en plusieurs volets

Lancée le 26 avril 2022 à l'Académie du Climat (75004), notre campagne #laissebéton - sanctuarisons les terres agricoles a été clôturée le 9 juin, à Montauger (91). Le challenge #laissebéton, qui invitait les internautes à poster des photos avant / après urbanisation, a recueilli 75 couples de photos !

Vous pouvez retrouver l'intégralité de notre campagne sur Instagram et Facebook, et visionner les "paroles d'expert.e.s" sur l'agriculture. Vous pouvez aussi continuer de signer et faire signer la pétition pour demander la sanctuarisation des terres agricoles.

Plus d'information : antoine.lemanchec@fne-idf.fr

 

Charte Chauve-Souris

Charte Chauve-Souris - Les commerçants d'Ile-de-France s'engagent contre la pollution lumineuse 
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La pollution lumineuse 

L’alternance jour/nuit étant une constante, le vivant a organisé son mode de fonctionnement autour de ce phénomène. L’être humain, peu adapté à la vie nocturne en raison de sa mauvaise vision, a décidé de palier ce problème en illuminant la nuit.

L’éclairage artificiel nocturne s’est alors énormément développé : + 94 % d’éclairage public en vingt ans, et les dispositifs lumineux (enseignes, devantures de commerce, publicités...) se sont multipliés. Nous avons ainsi réussi à prolonger nos activités et à faciliter nos déplacements nocturnes. Malheureusement, cette pratique poussée à l’extrême s’est faite au détriment des autres espèces et de notre propre santé. Ce sont ces excès qui constituent la pollution lumineuse.

La pollution lumineuse participe largement à l'érosion de la biodiversité en fragmentant les milieux, en perturbant les espaces de vie de certaines espèces et donc leur reproduction, leur alimentation etc. Cette pollution est également dangeureuse pour nous, les êtres humains, car elle perturbe notre production de mélatonine, une hormone du sommeil fondamentale. Nous sommes alors plus à risque de depression, de cancer, de surpoids etc. 

Heureusement les citoyens, et notamment les commerçants, ont les moyens de limiter cette pollution !

 

La charte Chauve-Souris

La Charte Chauve-Souris propose une solution simple et économique pour les commerçants : éteindre les lumières des vitrines, locaux et enseignes à l'heure de fermeture du magasin et supprimer les publicités sur écrans vidéos dans les vitrines.

Créée par le collectif lyonnais "Plein la vue", avec le soutien de France Nature Environnement Rhône, cette charte s'accompagne d'un macaron autocollant permettant aux commerçants engagés de le faire savoir aux passants et à leurs clients. Véritable succès dans la ville de lyon avec déjà plus de 40 commerçants engagés, c'est au tour des commerçants d'Ile-de-France de prendre le relais.

mettre les images de la charte et du macaron

 

Pourquoi et comment adhérer à la Charte Chauve-Souris ?

Adhérer à la Charte Chauve-Souris c'est protéger la biodiversité, mais aussi le voisinage de votre commerce tout en évitant le gaspillage énergétique.

Adhérer à la Charte Chauve-Souris c'est recevoir un macaron autocollant permettant  de faire savoir aux passants et à vos clients réguliers que vous oeuvrez pour le bien de notre planète.

Enfin, adhérer à la Charte Chauve-Souris c'est réduire le coût de votre facture énergétique.

 

Pour adhérer, rien de plus simple, il vous suffit de cliquer ci-dessous sur "accéder au formulaire" et le remplir. Ensuite vous recevrez dans votre boite aux lettres le macaron à afficher.

 Accéder au formulaire

 

La carte des commerçants engagés en Ile-de-France

Voir en plein écran

Les insectes au Jardin des Plantes avec FNE IDF

LES INSECTES AU JARDIN DES PLANTES AVEC FNE ILE-DE-FRANCE

Retour sur la Fête de la Nature

                                  

 

Les 21 et 22 mai, à la demande du Muséum National d’Histoire Naturelle, nous étions au Jardin des Plantes à l’occasion de la Fête de la Nature.

Le soleil était au rendez-vous pour accueillir les nombreuses familles, soit 600 personnes, en quête d’un weekend découverte de la nature. 17 organismes (ONF, Surfrider, CNRS, etc.) ont participé à nos côtés à la sensibilisation des enfants.

 
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Un succès auprès des parisiens

Nous leur avons offert un aperçu des insectes dans leur environnement grâce à un parcours sensoriel qui a enchanté grands et petits. Au programme, reconnaissance des insectes (abeille, mouche, punaise, libellule, bourdon, moustique) grâce à la vue et à l’ouïe, exploration des textures (mousse, feuilles mortes, bois), des goûts (menthe, coriandre, verveine) et des odeurs (romain, thym, verveine). Les enfants ont pu aussi découvrir notre jeu Mares à Palabres en lien avec notre DVD sortie en 2019. Par ailleurs, chaque enfant a eu la chance d’écrire un souhait pour l’environnement. Voir tous ces messages de détresse pour améliorer le monde dans lequel ils vont grandir est plutôt encourageant.

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« J’ai été ravie de faire partie de l’aventure durant la fête de la nature. En étant bénévole, je me suis sentie utile, avec la possibilité d’interagir avec des gens sensibles aux questions environnementales. Enfin, j’ai eu le sentiment de sensibiliser les plus jeunes aux travers d’activités ludiques. Un moment agréable. »

Célia, bénévole pour FNE Ile-de-France

 

 

 

 

Happyculteur, l’une de nos associations adhérentes, à participé avec nous à l’éducation des parisiens et des touristes au monde apicole. Ils ont initié les plus jeunes à la création de bombes à graines et proposé une séance dégustation de miels.

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"Participer à la fête de la Nature avec France Nature Environnement Île-de-France a été une super expérience et une belle opportunité  de rencontrer et d'échanger avec des personnes sensibles aux problématiques environnementales, ou désireuses d'en apprendre davanatage sur certains sujets. Dans l'équipe Happyculteur, nous avons ainsi pu sensibiliser petits et grands à la cause des abeilles et des pollinisateurs, à travers différentes activités, des quizz et une dégustation de miel à l'aveugle ! Ce fut un week-end agréable et enrichissant!"

Clémence, en service civique chez happyculteur

 

Une expérience enrichissante

Participer à cet événement a permis à France Nature Environnement Île-de-France de se faire connaître. Quant à la présence d’Happyculteur sur notre stand, les visiteurs ont pu véritablement comprendre notre rôle d’accompagnement auprès de nos associations adhérentes. Nous en avons également profité pour communiquer sur notre campagne pour la sanctuarisation des terres agricoles afin, entre autres choses, de protéger la biodiversité. 85 signatures supplémentaires ont été recueillies pour notre pétition.

 "Très content d'avoir participé à la fête de la Nature aux côtés de l'association Happyculteur. Un bon moment de partage avec un public varié, j'espère que nous avons rencontré parmi eux de futurs bénévoles ! Ce fut également l'occasion d'alerter sur l'importance de la préservation des terres agricoles et de discuter dans la bonne humeur sur la nécessité de freiner l'urbanisation"

Antoine, stagiaire en charge de la campagne #laissebéton chez France Nature Environnement Île-de-France

 

Nous tenons à remercier l’équipe du MNHN pour l’opportunité qu’ils nous ont offert et pour la bonne gestion de l’organisation.  

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Lancement de la fête des mares !

LANCEMENT DE LA FÊTE DES MARES

France Nature Environnement, partenaire officiel 

                                  

 

En ce mardi 24 mai 2022, a eu lieu le lancement de la 7e édition de la Fête des Mares, dont le thème cette année est "Les mares, alliées du vivant". France Nature Environnement sera présent lors de la conférence de presse comme partenaire.

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La Société Nationale de la Potection de la Nature organise un événement annuel, à l’échelle nationale, pour mieux faire connaître et sensibiliser la population à l’intérêt de préserver ces milieux.

Les mares sont de fantastiques zones humides : supports d’une biodiversité originale et étonnante, elles offrent de multiples services à nos sociétés ! Cependant, comme toutes les zones humides, les mares sont menacées... 90 % d’entre elles ont disparu au cours du siècle dernier et cette tendance se poursuit.

Elles sont aussi un allié contre le réchauffement climatique. Elles permettent de réguler les sécheresses et les inondations, tout en absorbant le carbone.

Pour en savoir plus sur les mares, rendez-vous du 28 mai au 5 juin ! Retrouvez toutes les animations près de chez vous sur le portail de la fête des mares !

Découvrez le programme de la journée de lancement et le dossier de presse.

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Conférence de presse à l'Académie du Climat

Vous pouvez aussi commander notre DVD Mares à Palabres en envoyant un mail à communication@fne-idf.fr : Vidéo de présentation

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Rejoignez-nous comme bénévole !

REJOIGNEZ-NOUS COMME BÉNÉVOLE !

Découvrez nos besoins en bénévolat

                                  

Forte d'une petite équipe de salariés, FNE Ile-de-France est d'abord riche de ses bénévoles. Spécialistes des questions environnementales ou simplement intéressés par ces sujets, disponibles pour donner un coup de main sur la communication ou les événements... Il y en a pour tous les goûts. Découvrez nos dernières "offres" bénévoles.

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Découvrez toutes nos dernières missions bénévoles sur ce lien. Vous y trouverez notamment :

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La santé environnementale au cœur d'un projet de GIEC

LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE AU CŒUR D'UN PROJET DE GIEC

Conférence du 14 mai 2022

                                  

À l'occasion de notre Assemblée générale annuelle, le 14 mai 2022, nous avons assisté à une intervention d'André Cicolella, président du Réseau Environnement Santé, et de Jean-Pierre Grenier, vice-président de l'AVL3C, sur la santé environnementale. Tous deux ont souligné l'importance des déterminants environnementaux dans la santé des populations, notamment franciliennes.

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A l’occasion de notre Assemblée générale, nous avons tenu une conférence et un échange sur le thème « La santé environnementale au cœur d’un projet de GIEC », avec

  • André CICOLELLA, président du Réseau Environnement Santé, chercheur en santé environnementale, spécialiste de l’évaluation des risques sanitaires.
  • Et Jean-Pierre Grenier, Président de Bien Vivre à Vernouillet, Vice-Président d’AVL3C

André Cicolella a rappelé son parcours de lanceur d’alerte sur les éthers de glycol, qui lui a valu son poste avant d’être rétabli par la Cour de cassation. Il a joué un rôle de premier plan dans le plaidoyer pour faire reconnaître le rôle de lanceur d’alerte dans la législation française, par le biais notamment d’un colloque au Sénat en 2008.

Sur l’environnement, il remarque que « les climatosceptiques ne tiennent plus le haut du pavé » : les choses avancent dans le bon sens. Or, il en va autrement sur la santé environnementale et l’explosion des maladies chroniques. Il rappelle ainsi que le diabète dans le monde est passé, dans les années 1980, de 108M de cas, à 550M de cas aujourd'hui. En 2006, le mot diabétogène a été forgé pour rendre compte des facteurs environnementaux du diabète, tout comme le mot obésogène, qui s’applique non seulement à l’alimentation ultra transformée et aux adjuvants qui y sont présents, ainsi qu’aux sucres mais plus globalement aux grandes familles de perturbateurs endocriniens comme le BPA ou les phtalates.

Il remarque que la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens comprenait des mesures intéressantes, mais n’était appuyée sur zéro financements. Il demande un ministère de la santé environnementale, qui chapeauterait l’alimentation, retirée au ministère de l’agriculture et la consommation.

Dès lors, il propose, avec de nombreuses organisations réunies à Grenoble le 19 mars, la création d’un GIEC de la santé environnementale à travers l’Appel de Grenoble. Le RES et les organisations signataires veulent croire qu’un tel organisme accroîtrait encore la crédibilité de la recherche en ce domaine. Au-delà de cette proposition, il se questionne sur la nécessité de la création d’un GIEC de la santé globale, capable de prendre en compte tous les déterminants de la santé (concept « One Health »).

André Cicolella a présenté, entre autres, la Charte des Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens portée par le Réseau Environnement Santé, structure qu’il a créée. Celle-ci a désormais été signée par de nombreuses régions françaises, au premier rang desquelles l’Île-de-France. Aujourd’hui, 1 Français sur 2 vit dans une collectivité signataire de la Charte. Le RES a aujourd’hui deux salariés, financés par des conventions avec les collectivités locales.

Par ailleurs, il a salué le tournant historique que constitue selon lui la feuille de route de la Commission européenne pour lutter contre les substances chimiques dangereuses pour la santé et l’environnement. Celle-ci entérine une interdiction par groupe de substances, plutôt que des interdictions au cas par cas et se donne un objectif de « 0 pollution chimique » en 2050, avec des interdictions strictes dès 2030, notamment sur les PVC.

Ceux-ci contiennent en effet des taux importants de phtalates, désormais reconnu comme perturbateur endocrinien. De nombreux troubles du langage sont associés à cette substance, qui touchent jusqu’à 1 enfant sur 4 dans les populations défavorisées : les sols en PVC, qui contiennent jusqu’à 40 % de phtalates, sont en effet légion dans les HLM. La lutte contre les PE doit permettre de faire reculer les grandes maladies infantiles . Cela permet de construire un discours positif sur la santé environnementale, remarquant que l’on ne mobilise pas par le discours de la crainte. Le Réseau Environnement Santé mène ainsi des actions de sensibilisation au sujet des phtalates, substance nocive contre laquelle le RES se bat, dans des lycées.

Jean-Pierre Grenier a complété cette intervention en montrant que la santé doit être prise en compte à toutes les étapes d’un projet d’aménagement et dès sa conception, et que celui-ci doit tout prendre en compte : bâti, santé, urbanisme, accès à la nature…

L’un des indicateurs de l’Observatoire Régional de Santé de l’IDF (ORS-IDF) montre que la perte d’espérance de vie des habitants en Ile-de-France se chiffrait en mois, de 6 mois à 18 mois selon la zone d’habitation pour la mauvaise qualité de l’air.

Jean-Pierre Grenier a signalé que les Points Noirs Environnementaux* concernaient plus particulièrement les zones où on implantait les logements sociaux. Une étude a pourtant montré que les inégalités face à la santé sont accentuées par les inégalités économiques et sociales.

Il recommande aux associations de toujours mettre en avant ces enjeux de santé lors des enquêtes publiques, et de sans cesse rappeler les chiffres et les cartes disponibles de l’ORS-IDF aux élus.

Il a annoncé le lancement du groupe de travail « Santé et environnement » de France Nature Environnement Ile-de-France, orienté vers des publications opérationnelles pour aider les associations à aborder cet enjeu crucial de la santé environnementale.

*Points Noirs Environnementaux : secteurs qui cumulent deux ou plusieurs nuisances environnementales parmi la pollution de l'air, le bruit, la pollution des sols, la pollution de l'eau distribuée et la présence d'installations d'élimination des déchets.

Pour aller plus loin :

 

Retour sur notre Assemblée générale 2022

RETOUR SUR NOTRE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2022

Au centre socio-culturel Guy Toffoletti (Bagnolet, 93)

                                  

 Ce samedi 14 mai 2022 s’est tenue notre Assemblée générale annuelle. L’occasion de revenir sur l’année 2021, ses victoires, ses moments phares et ses activités. L’occasion aussi de nous retrouver avec de nombreux membres des associations locales, de partager un repas convivial et d’échanger autour de la santé environnementale lors de la conférence de l’après-midi. Retour sur une journée riche.

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Matinée : adoption du rapport d’activité, approbation des comptes et élection du nouveau Conseil d’administration

Voir le powerpoint présenté.

Au menu :

  • Rapport moral,
  • Rappel de nos axes d’action,
  • Nos moments phares,
  • Nos activités,
  • Les victoires du réseau,
  • Rapport financier,
  • Plan d’action triennal 2022-2024,
  • Budget prévisionnel 2022


Après-midi : élection du Conseil d’administration et conférence sur la santé environnementale

Voir les membres élus et leur profession de foi

Conférence : La santé environnementale au cœur d’un projet de GIEC

  • Avec André CICOLELLA, président du Réseau Environnement Santé, chercheur en santé environnementale, spécialiste de l’évaluation des risques sanitaires.
  • Et Jean-Pierre Grenier, Président de Bien Vivre à Vernouillet, Vice-Président d’AVL3C

 

Lire le compte-rendu de cette conférence ici (à venir).

 

Kit d'interpellation des candidats aux législatives

KIT D'INTERPELLATION DES CANDIDATS AUX ELECTIONS LEGISLATIVES

Plaquette de mesures environnementales

                                  

 

Dans le cadre des élections législatives, France Nature Environnement Île-de-France a défini une série de mesures pour répondre au dérèglement climatique. Cette plaquette permettra aux associations, qui le souhaitent, d'interpeller les candidats. Le but étant que les candidats se positionne en faveur de ces mesures. Nous mettons également à votre disposition d'autres ressources. 

 

Pour les élections législatives, France Nature Environnement Île-de-France a édité une série de propositions de mesures pour une région et une nation plus responsables face au dérèglement climatique. Ce document est un outil à destination directe des candidat.es aux élections législatives et met en avant des points que nous jugeons prioritaires. L’objectif est qu’il soit soumis, dans chaque circonscription, à toutes les personnes souhaitant le post de député pour qu’elles se positionnent en inscrivant directement sur la feuille si elles sont pour ou contre. Cela servira de preuve de son engagement ou de son non-engagement.

Ensemble des documents :

  • Fiche synthétique avec l’ensemble des mesures sur 4 pages
  • Fiche avec l’ensemble des mesures, mais avec un espace sous chaque catégorie pour ajouter des exemples locaux pour attirer l’attention sur certains points. Cette version est en power point au format A4 (donc imprimable tel quel après modification).
  • Série de documents sur l’interpellation des candidats et candidates

L'économie circulaire pour une transition écologique plus juste

POUR UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE PLUS JUSTE :
L’EXEMPLE DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Compte-rendu de notre table ronde/débat sur l'économie circulaire

                                  

 

Cette réunion co-organisée avec le Pacte pour le pouvoir de vivre a réuni 25 participants en visio. Elle a permis à plusieurs acteurs de l'économie sociale et solidaire de décrire leurs pratiques en matière d'économie circulaire. La séance a été introduite par Muriel Martin Dupay, coprésidente de FNE Ile-de-France et Olivier Clément, secrétaire régional de la CFDT Île-de-France.

 

Premier grand témoin, Yann Fradin, vice-président d'Emmaüs France et fondateur de l'association Espaces qui pratique depuis trente ans l'insertion par l'écologie urbaine.

Yann a rappelé que Emmaüs s'était lancé dans la récupération et le réemploi dès l'après-guerre et que le mouvement, initié par l'abbé Pierre, s'était structuré sur ce modèle. Aujourd'hui, le réemploi est devenu tendance, les particuliers le pratiquent massivement via les réseaux sociaux et le secteur marchand s'y investit. Même si l'on peut se féliciter de ce mouvement anti-consumériste, cela pose la question de l'éthique. Du sens que l'on donne à ce que l'on entreprend.

L'économie circulaire a gagné ses lettres de noblesse en permettant l'insertion de personnes souvent très éloignées de l'emploi. Il importe de conserver cette dimension en développant les marchés réservés aux entreprises d'insertion ou en introduisant des clauses sociales dans les marchés publics.

L'expérience de l'association Espaces montre, pour sa part, qu'il est possible de créer de nouveaux emplois en inventant une nouvelle société. L'économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Ainsi Espaces a formé des « éco-cantonniers », et autres professionnels de l'environnement qui, en privilégiant les solutions fondées sur la nature, ont démontré qu'il était possible de valoriser les délaissés urbains (berges, talus ferroviaires, voiries...). Ces nouveaux métiers qui privilégient les « techniques douces » permettent de créer dix à vingt fois plus d'emplois que les pratiques classiques mettant en œuvre les traitements mécanisés et phytosanitaires. L'association a également développé des activités socialement utiles, telles que les jardins partagés, sans critères de performances ou de rentabilité.

Ces exemples montrent que l'économie circulaire ne peut pas être évaluée selon les critères prévalant dans la société marchande. Une nouvelle grille de lecture, basée sur l'éthique et l'utilité sociale reste à élaborer.

Sylvia Devescovi est intervenue ensuite pour présenter la coopérative "Cycle Terre" qui produit des briques en terre crue à partir de terres excavées. Cette expérience, emblématique de l'économie circulaire, a montré qu'au-delà des nouveaux métiers il faut inventer de nouveaux marchés. Celui des briques ou des panneaux en terre crue, que la coopérative est en train de mettre au point, n'existe pas dans la filière du bâtiment et des travaux publics. Il importe donc de sensibiliser et de former les acteurs du secteur. La fabrique, implantée à Sevran (93), emploi cinq salariés, dont deux en insertion, et vise la constitution d'une équipe de douze personnes en rythme de croisière. Il s'agit d'une petite unité, qui ambitionne de produire 600 000 blocs de terres comprimées par an, en créant de la valeur localement. C'est également une des caractéristiques de l'économie circulaire que de chercher à développer des circuits courts. Ce faisant, le problème du foncier se pose de manière aigüe. La fabrique ne dispose que de 2 500 m2 et ne peut envisager le séchage des terres sans apport d'énergie. Le développement de l'économie circulaire nécessite de mobiliser le plus de foncier possible pour être le plus vertueux possible, cela ne va pas sans créer des tensions quand le foncier est rare, ce qui est toujours le cas en milieu urbain.

La troisième expérience de terrain concerne la ressourcerie « La Mine » à Arcueil ( 94) elle est rapportée par Lætitia Warck, bénévole de l'association. A côté de l'association une entreprise d'insertion a été créée il y a 5 ans. Des objets usagés sont donnés par des particuliers, nettoyés et remis en état par des travailleurs en insertion puis vendus dans trois boutiques, dont une en ligne.

Lætitia insiste, elle aussi, sur l'insertion dans la ville et sur la question du foncier. La surface nécessaire pour la remise en état des objets doit être au moins équivalente à celle consacrée à la vente.

Francis Redon, président de Environnement 93, est intervenu ensuite et a fait un point sur la collecte des ordures ménagères, sur le fiasco du tri mécano biologique (TMB) et sur la nécessité d'accompagner le tri à la source. L'expérience menée sur le marché de Noisy-le-Sec par FNE Seine-Saint-Denis montre que l’accompagnement est indispensable pour obtenir des résultats significatifs.

Luc Blanchard, coprésident de FNE Île-de-France, a conclu la séance en replaçant la problématique du zéro déchet et de l'économie circulaire dans le contexte de la révision du SDRIF.

En effet il s'agit d'un des trois axes proposés par la région pour faire évoluer le SDRIF de 2013. Les deux autres, ZAN et ZEN, ont déjà fait l'objet d'un travail de la part du groupe de travail mis en place par FNE Île-de-France.

L'économie circulaire, qui a été documentée par nos intervenants durant l'après-midi, est sans doute l'axe le plus transversal. Il questionne notre modèle de société. Les modèles économiques classiques basent le développement sur une production de richesses qui détruit les ressources. L'économie circulaire promeut un système économique sobre en carbone, en énergie et en ressources naturelles. Il s'agit d'intégrer une exigence écologique à tous les niveaux de la conception, en passant par la production et le recyclage.

Concrètement cela veut dire substituer l'éthique à la recherche du profit. Privilégier les solutions basées sur la nature créatrice d'emplois non délocalisables. Permettre l'émergence de nouveaux marchés et de nouveaux savoir-faire. Réserver du foncier, y compris en milieu urbain dense, pour permettre que les déchets des uns soient la matière première des autres. Accompagner les usagers et les professionnels pour que ces nouvelles pratiques soient adoptées par tous.

Voir les présentations des intervenants :

Présentation du Pacte du pouvoir de vivre

ou en podcast

Sylvia Devescovi, Cycle Terre

Francis Redon, Environnement 93, présentation sur la collecte des biodéchets

Présentation du projet "La Mine" par Laetitia Warck

Retour en image sur la réouverture de la Bièvre à Arcueil

RÉOUVERTURE DE LA BIEVRE À ARCUEIL

Retour en images sur l'événement d'inauguration

                                  

 

FNE Ile-de-France, FNE Paris et Val-de-Marne Environnement étaient présents à l'inauguration de la réouverture de la Bièvre. Ce projet de longue date devrait inspirer d'autres projets de réouverture de rivières enfouies, le long de cette même rivière notamment.

                        

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Michel Riottot, Président d'honneur et trésorier de FNE Ile-de-France, et Christine Nedelec, présidente de FNE Paris, devant un tronçon de la Bièvre redécouverte

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Révision du Schéma directeur de la région Ile-de-France : intervention de Luc Blanchard au comité des partenaires

RPRÉSERVER ET VALORISER LES RESSOURCES NATURELLES, AGRICOLES ET FORESTIERES

Intervention de Luc Blanchard, co-président de FNE Ile-de-France, au comité des partenaires de la région pour la révision du SDRIF-E

                                  

 

Dans le cadre de la révision du Schéma directeur de la région Ile-de-France environnemental (SDRIF-E), le Conseil régional a décidé de donner la parole à ses partenaires au sein d'un « Comité des partenaires ». Dans ce cadre, Luc Blanchard a abordé les sujets de préoccupation des associations de protection de l'environnement franciliennes, dont la protection des ressources naturelles et agricoles.

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@NaturParif                                             

« Les alertes du GIEC sur le réchauffement climatique et sur la perte de biodiversité montrent l'extinction massive des espèces animales. La nôtre est menacée. Il importe plus que jamais de s'appuyer sur les services éco-systémiques rendus par la nature : les solutions fondées sur la nature.

Mais nous sommes là pour co-élaborer le nouveau SDRIF-E : cela implique de faire le bilan du SDRIF en vigueur. En particulier, nous demandons :

  • Un moratoire sur les projets d'urbanisation non réalisés, incompatibles avec les objectifs du SDRIF-E.
  • Les deux premiers termes de la  Séquence éviter, réduire, compenser (ERC) doivent être recherchés en priorité et les compensations doivent être réalisées au plus près des atteintes.
  • Il importe de développer les services publics pour bâtir des villes cohérentes, des villes du quart d'heure, pour atteindre un polycentrisme 

SDRIF-E : Hiérarchisation des priorités, la nature avant l'économie

Les ressources naturelles sont agricoles et forestières mais elles sont également présentes en ville et même dans la zone dense. La cartographie dont nous disposons à l'heure actuelle, c'est-à-dire le Mode d'occupation des sols (MOS) ne rend pas compte de la réalité des espaces de nature en ville. Environnement 92, notre fédération des Hauts-de-Seine, a montré qu'en établissant des cartes plus précises, à l'échelle de l'arbre, de nombreux espaces de nature apparaissent. Pour une commune comme Bourg-la-Reine, ces cartes démontrent qu'il existe 30% d'espaces de nature qui ne sont pas pris en compte. Nous avons donc besoin de cartes plus précises pour protéger tout les espaces de nature. L’institut Paris Région en a bien conscience et tente d'y remédier avec les cartes MOS +. Bien sûr, au-delà de la préservation de la nature « à la parcelle », il faut adopter une vue d'ensemble, embrasser plusieurs communes pour préciser le tracé des trames vertes et bleues. Il faut aussi modéliser les déplacements de plusieurs espèces animales afin de créer, en ville, de réels couloirs de biodiversité. Ces nouvelles trames vertes et bleues devront être représentées dans le SDRIF-E et protégées par lui.

Irriguer la ville en espaces de nature nécessite de préserver du foncier à cet effet. Toutes les friches n'ont pas vocation à renforcer l'offre de logements ou la réindustrialisation de l’Île-de-France. Certaines doivent être identifiées comme maillons de la trame verte. L'institut Paris Région estime qu'il faut 45% d'un territoire laissé à la nature pour que la biodiversité ne s'effondre pas ! Nombre de villes denses en sont très loin, elle n'atteignent même pas le seuil de l'OMS qui préconise 12 m2 d'espaces de nature par habitant.

Pour que les trames vertes soient fonctionnelles et permettent à la faune de se déplacer, elles doivent s'appuyer sur de grands espaces agricoles ou forestiers. Tous ceux qui existent encore doivent être sanctuarisés. C'est le cas  par exemple du triangle de Gonesse ou du plateau de Saclay.

Des mesures prescriptives sont également à prendre en matière de pleine terre. Un débat a eu lieu, lors de l'élaboration du SCOT de la Métropole du Grand Paris, sur le pourcentage de pleine terre exigé sur les opérations de promotion immobilière. Ce minimum a finalement été arrêté à 30 %. Il s'agit bien là de pleine terre et non pas de plantations en pot, de toitures ou de façades végétalisés. La pleine terre n'est pas compensable. Dans de nombreux territoires très artificialisés il faudra faire mieux, mais ce minimum nous semble pouvoir être repris dans le SDRIF-E.

Les ressources agricoles : pour un développement de l'agriculture de conservation, du maraîchage, des circuits courts, du bio.

Préserver les ressources agricoles c'est d'abord préserver la terre. Le SDRIF de 2013, en vigueur à l'heure actuelle, autorise l'artificialisation de 1 300 hectares par an. L’Île-de-France n'en artificialise que la moitié, mais nous sommes déjà la région la plus artificialisée de France.

Ensuite, parce que nous avons besoin de terres vivantes FNE Île-de-France soutient l'agriculture de conservation. Ces techniques culturales reposent sur trois piliers : la réduction du travail du sol, la diversification des espèces végétales ainsi que la couverture permanente.

Nous soutenons également le maraîchage bio et les circuits court. Le SDRIF-E devrait délimiter des zones dans lesquelles intervenir pour encourager ces pratiques. C'est ce que fait la mairie de Paris qui subventionne une agriculture biologique au-dessus de ses points de captage d'eau.

Les ressources forestières : pour une réduction du bois-énergie et la gestion patrimoniale des forêts urbaines.

En ce qui concerne les forêts, qui souffrent des sécheresses et de maladies, leur protection est essentielle. Cela doit nous amener à revoir à la baisse la production de bois-énergie qui par ailleurs est très polluant. Les forêts sont des puits de carbone et des réservoirs de biodiversité, c'est leur fonction première, elle passe avant les questions de rentabilité. Le SDRIF-E devra permettre d'atteindre l'objectif fixé par le GIEC en augmentant de 25% la surface forestière.

En milieu urbain, les lisières sont trop souvent mises à mal, la bande de 50 m qui doit préserver l'intégrité de la forêt est très mal respectée. Les forêts elles-mêmes sont trop souvent la variable d'ajustement des réseaux de transport. Le SDRIF-E doit clairement proscrire ce type de pratiques.

Pour aller plus loin :

Victoire sur la réduction du bruit des aéroports

VICTOIRE DES ASSOCIATIONS SUR LA RÉDUCTION DU BRUIT DES GRANDS AÉROPORTS FACE À L'ÉTAT FRANÇAIS

Le Conseil d'Etat a rendu son verdict

                                  

 

Le Conseil d’Etat donne raison aux associations : la DTA (Direction du Transport Aérien) ne peut pas être l’autorité compétente indépendante pour la gestion du bruit autour des grands aéroports !

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Le 12 juillet 2021, 18 associations et collectifs avaient saisi le Président de la République et le Premier Ministre d’une demande d’application du règlement UE 598/2014, qui fixe les règles et procédures concernant la réduction du bruit des grands aéroports. Ce règlement impose aux États membres :

  • De désigner une ou plusieurs autorités compétentes chargées de la procédure à suivre lors de l’adoption des restrictions d’exploitation. Ces autorités compétentes doivent être indépendantes de toute organisation qui intervient dans l’exploitation de l’aéroport, le transport aérien ou la fourniture de services de navigation aérienne, ou qui représente les intérêts de ces branches d’activités ainsi que ceux des riverains de l’aéroport.
  • De réaliser, ou de faire réaliser, une étude d’approche équilibrée pour chacun des aéroports où sont opérés plus de 50 000 mouvements d’aéronefs de plus de 34 tonnes par an[1] dès lors qu’un problème de bruit a été identifié, ou qu’une nouvelle restriction d’exploitation est envisagée. Cette étude permet de retenir plusieurs mesures ou combinaisons de mesures pour réduire le bruit autour des aéroports.

En désignant la DTA (Direction du Transport Aérien – service de la DGAC) et sa sous-direction du développement durable comme autorité compétente, l’Etat français ne respecte pas la règle d’indépendance.

 

C’est ce que confirme le Conseil d’Etat dans son arrêt rendu le 5 avril 2022.

Ce dernier enjoint au Premier ministre de prendre les dispositions réglementaires nécessaires en vue de la désignation d’une autorité bénéficiant des garanties d’indépendance requises par les dispositions de l’article 3 du règlement (UE) n° 598/2014, dans un délai de six mois à compter de la notification de la décision.

C’est une belle victoire pour les associations et pour les riverains qu’elles représentent !

En effet les associations ne peuvent imaginer que le Premier ministre désigne une nouvelle branche de la DGAC, cette administration ayant un destin et un financement très largement liés avec le volume du trafic aérien. 

Avec une autorité compétente indépendante, elles peuvent espérer que les futures études d’approche équilibrée déboucheront sur des restrictions d’exploitation réduisant vraiment le bruit autour des grands aéroports : limitation stricte du nombre de mouvements, de jour comme de nuit, mise en place de couvre-feux, interdiction de certaines catégories d’avions bruyants.

Cette démarche reste à réaliser pour 6 aéroports sur les 9 concernés : Bordeaux-Mérignac, Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur, Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Toulouse-Blagnac.

 

[1] En France, 9 aéroports sont concernés de façon obligatoire : Bâle-Mulhouse, Bordeaux-Mérignac, Lyon-St-Exupéry, Marseille-Provence, Nantes-Atlantique, Nice-Côte d’Azur, Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Toulouse-Blagnac.


Contacts presse :

- Maître Louis COFFLARD (Avocat des requérants) : 06 07 23 84 72

- Chantal BEER-DEMANDER (Présidente de l’UFCNA) : 06 25 43 22 33

Campagne pour la sanctuarisation des terres agricoles

POUR LA SANCTUARISATION DES TERRES AGRICOLES : DISONS STOP AU BÉTON !

#laissebéton
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L'équivalent d'un département français disparaît tous les 8 ans sous les coups des pelleteuses. La France est l'un des pays européens qui bétonne le plus frénétiquement son territoire, et l’Île-de-France urbanise encore 590 hectares par an. Le dernier rapport de Terre de liens montre que cette dynamique se poursuit dangereusement.
L'objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) entériné par la loi climat n'empêche pas l’urbanisation de s’étendre partout et d'accroître la vulnérabilité des territoires : accroissement de la dépendance alimentaire, destruction des emplois agricoles, vulnérabilité accrue aux catastrophes naturelles (inondations, canicules/sécheresses, pollutions, etc.), destruction des écosystèmes et de leurs services associés, fragmentation des paysages.

A l'occasion de la publication des décrets de la loi climat sur le Zéro Artificialisation Nette (ZAN), les lobbys du bétons se mettent en branle pour en torpiller l'ambition : demande d'une dérogation permanente à la construction, dénonciation de l'"excès de ZAN", polémique après les propos d'Emmanuelle Wargon sur les pavillons.... Il devient urgent d'agir pour sanctuariser les terres agricoles.


En quoi consiste notre campagne ?

Nous lançons la campagne "#Laissebéton - Sanctuarisation des terres agricoles" le 26 avril, au terme d'une journée d'action décentralisée pour protéger les terres menacées de bétonisation partout en France. Au lendemain de la présidentielle, il est crucial de faire entendre notre voix pour exiger la protection des terres, mère de toutes les batailles pour l'environnement.

 

Une campagne de sensibilisation contre l’urbanisation des terres agricoles, naturelles et forestières…

Au travers de nos réseaux sociaux et ceux de nos partenaires, nous sensibiliserons le grand public sur 6 semaines sous le #laissebeton. Nous inviterons également les internautes à participer à un jeu concours en posant des photos avant/après urbanisation. Chaque semaine se vera attribuer une thématique qui est impactée par la bétonisation des terres agricoles et répond aux enjeux suivants : la biodiversité, production alimentaire, la réduction des risques, mais aussi le paysage, le patrimoine, l’attachement au territoire, les loisirs et le lien social permis par les lieux de nature, etc.

Car protéger la nature, c’est protéger la qualité et le cadre de vie de tous. En ce sens, nous devons nous mobiliser pour préserver ces terres. 

 

Une pétition pour demander la sanctuarisation des terres agricoles 

Cette campagne s’accompagne d’une pétition pour appuyer notre demande de sanctuarisation des terres agricoles en Île-de-France aux candidat.e.s aux élections législatives. Nous souhaitons obtenir 100 000 signatures.
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Une interpellation des candidat.e.s aux législatives 

La pétition et la campagne nous permettront d’interpeller les candidat.e.s aux législatives en Île-de-France sur la bétonisation des terres agricoles, forestières et naturelles. Les engagements des candidats seront dévoilés lors de notre événement de clôture le 9 juin.

Nous souhaitons que des mesures législatives compatibles avec les recommandations de Terre de liens, ainsi que des mesures pertinentes dans le cadre de la révision du SDRIF (Schéma Directeur de la Région Île-de-France) soient adoptées.

 

Une sensibilisation au plus près des territoires 

La campagne virtuelle serait poursuivie par plusieurs expositions en département francilien. Chaque exposition présentera un “tronc commun” des plus beaux couples de photos, ainsi que de nombreuses photos issues de chaque département. 

Afin que ce projet dure dans le temps et puisse s’exporter au-delà des lieux d’exposition et de l’espace virtuel, nous publierons un jeu « Mémory » reprenant les plus belles photos avant/après avec des informations sur la biodiversité et nous réaliserons également une cartographie des principales terres mencacées en Île-de-France, qui sera le support au développement d'un jeu "Twistter" permettant de sensibiliser sur le sujet lors de nos événements grand public, tels que le festival de musique Lollapalooza.

 

Comment participer ?

Si tu es une association, un musée, une fondation, une fédération, et que tu souhaites t'investir à nos côtés car la question des terres agricoles te touche, n'hésite pas à :

➡️Relayer la campagne sur les réseaux sociaux (partages de posts, partage dans vos newsletters…)

➡️Participer au challenge, en publiant sur les réseaux vos photos avant/après 

➡️Inviter votre réseau à participer au challenge (groupes locaux, antennes, partenaires, amis, famille…)

➡️Contribuer à l’organisation des expositions, du mémory (expertise, mise à disposition de lieux, etc.), ou de nos éléments de sensibilisation pour la campagne (“parole d’experts”)

 

Contact : Antoine Le Manchec (antoine.lemanchec@fne-idf.fr)

SUSPENSE SUR LE SORT DE LA GARE TRIANGLE DE GONESSE

SUSPENSE SUR LE SORT DE LA GARE « TRIANGLE DE GONESSE" QUI MENACE L'UN DES DERNIERS GRENIERS À CÉRÉALES DE L'ÎLE-DE-FRANCE

Communiqué de presse - 9 mars 2022

                                  

 

Hier 8 mars 2022, le Tribunal administratif de Cergy s’est enfin penché sur le recours contre le permis de construire de la gare dite « Triangle de Gonesse ». Cette « gare en plein champs » orpheline du projet abandonné Europa City, n’a fait l’objet d’aucune évaluation environnementale, ce qui pourrait être sanctionné par le juge administratif.

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Le recours a été déposé par le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) en novembre 2018, il y a plus de trois ans donc. Depuis, les travaux préparatoires de la gare ont démarré, alors même que le méga-centre commercial et de loisirs Europa City, à l’origine du projet de desserte, a été abandonné le 7 novembre 2019. C’est donc une infrastructure en plein champ que le gouvernement s’obstine à vouloir construire, et ce en dépit d’un impact environnemental et social considéré comme dévastateur.

Le moment de cette audience n’est peut-être pas si mal choisi : alors que la guerre en Ukraine fait grimper les prix des céréales sur les marchés mondiaux et menace l’approvisionnement de populations entières, les terres fertiles de Gonesse apparaissent désormais comme un maillon stratégique de la souveraineté alimentaire de l’Île-de-France et de ses 12 millions d’habitants.

Platement, le rapporteur public a pourtant recommandé le rejet du recours, arguant qu’aucun argument juridique ne s’opposait à la construction d’une gare en plein champ. "Les terres agricoles n’ont rien de remarquable", a-t-il affirmé, contrastant la langue juridique avec les défis environnementaux et sociaux actuels. 

Cultivées depuis plus de deux millénaires, les terres fertiles de la plaine de France ont notamment fourni la farine du pain de Gonesse, célèbre sur les marchés parisiens jusqu’au siècle dernier. La gare, annoncée au milieu d’un triangle agricole de presque 700 hectares d’un seul tenant, fait donc planer la menace de la destruction de plusieurs centaines d’hectares d’excellentes terres aux portes de la capitale.

Pour maître Sébastien Le Briéro, avocat du Collectif pour le Triangle de Gonesse, ce dossier est une illustration des dégâts environnementaux causés par la transposition à reculons par l’Etat français du droit européen de l’environnement. Alors que la directive 92/UE exige que tout projet susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement ou la santé humaine soit soumis à une évaluation environnementale, la France persiste depuis près de dix ans à mettre en place des cadres réglementaires restrictifs et nébuleux, qui aboutissent à une transposition incomplète du contenu de la directive. Pour cette raison, le Conseil d’Etat annule régulièrement les décrets organisant les critères de soumission à évaluation environnementale, comme en témoigne sa décision donnant raison à France Nature Environnement du 15 avril 2021.

Car non seulement l’Etat n’a pas transposé la directive dans les temps impartis, c’est-à-dire avant 2017 (donc avant le recours contre la gare), mais en plus l’Etat n’a toujours pas répondu à l’injonction du Conseil d’Etat de mettre sa nomenclature à jour. De fait, l’Etat est aujourd’hui hors-la-loi.

C’est dans ce contexte, qui ne manque pas de cynisme, que le permis de construire de la gare « Triangle de Gonesse » a pu être considéré par le préfet comme n’ayant aucune incidence notable sur l’environnement. Or qui peut nier que ce projet a un impact significatif quand il est non seulement la condition légale selon le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) permettant l'urbanisation de ces terres, mais qu’en plus il aurait pour effet d’extraire des sous-sols des tonnes de déblais dont on ne sait que faire ?

Selon maître Le Briéro, le Tribunal administratif a le devoir d’appliquer l’arrêt du Conseil d’Etat et donc d’annuler, ou au moins de suspendre, les travaux afin de laisser le temps à la Société du Grand Paris de demander l’avis de l’Autorité environnementale sur ce projet d'infrastructure. 

Quant aux habitants de l’Île-de-France, il ne leur reste plus qu’à espérer que le Tribunal administratif suive à la fois le Conseil d’Etat et le droit européen, afin d’empêcher qu'un projet de gare, financé sur fonds publics, ne menace leur souveraineté alimentaire.

Rendez-vous fin mars pour le délibéré.

 

Contacts presse

Bernard Loup, 06 76 90 11 62
Maxime Colin, juriste de FNE Ile-de-France : 
maxime.colin@fne-idf.fr / 01 45 82 42 34

Donnez votre avis sur le PPBE de Roissy !

DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE PLAN DE PRÉVENTION DU BRUIT À ROISSY

Consultation

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Le  « Plan de prévention du bruit dans l'environnement » (PPBE) doit proposer des mesures pour 5 ans afin de réduire l'impact du bruit de l'aéroport. Or, le PPBE présenté par le préfet du Val d'Oise, autorité compétente en la matière, est loin de répondre à cet objectif.

  • Il ne permettra pas de diminuer les nuisances sonores subies jour et nuit par les riverains
  • Il mentionne la même perspective de croissance de trafic que le projet (pourtant abandonné !) de Terminal 4, une catastrophe pour le bruit mais aussi pour le climat.

Stress, perte de sommeil, maladies cardiovasculaires... Jusqu'à 3 années de vie en bonne santé sont perdues sous les couloirs aériens de Roissy (source Bruitparif)

PARTICIPEZ A LA CONSULTATION DU PUBLIC POUR DENONCER CE PPBE !
Soyons nombreux à demander les mesures suivantes :
- Retirer la mention de croissance du trafic envisagée (+180 000 mouvements/an, soit +35% vs 2019) incompatible avec la réduction du bruit et la protection du climat.
- Instaurer un plafonnement à 500 000 mouvements/an (soit le trafic de 2019).
- Plafonner le trafic nocturne à 30 000 mouvements/an entre 22h et 6h (la moitié du trafic de 2019), un niveau comparable aux autres grands aéroports européens, puis tendre progressivement vers un couvre-feu.
- Fixer un objectif de réduction du bruit et indiquer la diminution des populations impactées à l'issue du plan.
- Prendre comme référence le seuil de bruit recommandé par l'OMS.
- Interdire la catégorie d'avion les plus bruyants la nuit.

Plus d'information et lien de la consultation

Fiche de présentation MAARR

Mouvement Associatif Anti-nuisances des Riverains du RER A

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Fiche de présentation

 

Date de création de l’association : janvier 2018
Localisation : Chatou / Département des Yvelines / Région Ile-de-France
Contact : association.maarr@gmail.com
Page Facebook : MAARR
MAARR est membre de : BruitParif (Observatoire du Bruit en IDF)
CADEB (réseau FNE)


Pétition en ligne : « MAARR des nuisances du RER A1 » sur la plateforme Change.org


Les communes de Chatou et du Vésinet (Yvelines) sont déjà identifiés comme « Points Noirs du Bruit » par la RATP depuis plusieurs années lorsque les riverains du RER A constatent, courant 2016, une dégradation de leur qualité de vie due à l’apparition de vibrations dans leurs habitats à chaque passage de train (260/24h). Après une réunion de la Mairie de Chatou et MAARR avec la RATP, le constat est fait que les recommandations européennes en termes de normes vibratoires ne sont ni transcrites dans loi française, ni a fortiori appliquées.
L’action de MAARR se situe de ce fait à deux niveaux :
- défendre les intérêts des riverains de voies ferrées
- et plus globalement faire prendre en compte la notion de pollution sonore (y compris le bruit solidien) et le phénomène vibratoire dans les politiques de développement des réseaux de transports et des territoires au niveau national.


Actions passées :
Une étude acoustique et vibratoire réalisée en 2019 par le CSTB (et prise en charge par la CASGBS) a prouvé la réalité de la double nuisance sonore et vibratoire dans les habitats de riverains du RER A sur Chatou et le Vésinet. L’étude du CSTB a été mise à la disposition des riverains du RER sur Chatou/Le Vésinet sur simple demande par mail auprès de l’association. En 2019, MAARR a participé à une réunion de travail à l’Assemblée nationale sur le projet de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) afin d’y faire figurer la prise en compte et le traitement concomitant des pics de bruit et du phénomène vibratoire.


Activité 2021 :
En mars 2021, MAARR a témoigné devant le CNB (Conseil National du Bruit) pour justifier de la nécessité de fixer un seuil vibratoire, prévu dans la loi LOM, au sein des habitats à proximité des transports ferroviaires. La Commission Européenne recommande qu’un seuil vibratoire de 66db vibratoires soit respecté. Ce seuil est déjà appliqué dans quatre pays européens.

MAARR entretient des liens avec d’autres associations de défense de riverains de voies ferrées sur le territoire national. Les plus hautes instances de l’Etat sont régulièrement interpellées par l’association au sujet de la double pollution sonore et vibratoire subie par les riverains de voies ferrées en France.

Programme de formations 2023

Découvrez notre programme de formation 

 

Pour l'année 2023

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Notre vœu pour 2022 : l'abandon des lignes 17 nord et 18 ouest

Notre voeu pour 2022 : l'abandon des lignes 17 nord et 18 ouest

                                  

Au nord et au sud de Paris, la Société du Grand Paris s'apprête à construire deux lignes de métro en pleins champs : sur le Triangle de Gonesse la ligne 17, et sur le plateau de Saclay la ligne 18 du Grand Paris Express, des projets conçus au début des années 2000.

 

  • Malgré leur coût pharaonique (près de 9 milliards d'euros au total), il est clair aujourd'hui que ces infrastructures ne répondent pas aux vrais besoins de transport des habitants. Sauf à urbaniser massivement les territoires encore agricoles qu'elles traversent, elles resteraient sous utilisées, et leur exploitation déficitaire pèserait lourdement sur l'équilibre financier déjà fragile des transports franciliens.
  • Un métro au milieu des champs est un vecteur puissant d'urbanisation : cela entraînerait à terme la perte des meilleures terres fertiles d'Ile-de-France, détruisant des espaces de respiration et de biodiversité, et portant atteinte à l'autonomie alimentaire de ses habitants
  • Dans le contexte de crise climatique et sanitaire que nous connaissons, la vision qui a présidé à la conception du Grand Paris, supposant une forte croissance démographique et économique en Ile-de-France, est devenue obsolète et doit être revue d'urgence.
  • Le temps n'est plus aux mégapoles tentaculaires sous perfusion d'un commerce mondialisé, où les temps de transports s'allongent démesurément, et les conditions de vie des habitants se dégradent chaque jour du fait des pollutions et de la congestion.

 

Le Premier ministre et son gouvernement sont aujourd'hui les seuls en mesure d'arrêter ce désastre.

A l'occasion de la saison des voeux 2022, nous vous proposons de les aider à prendre vite les bonnes décisions.

Sur le lien suivant, il est possible d'envoyer ses voeux par mail, lettre numérique ou courrier postal, en personnalisant éventuellement votre message.

https://framaforms.org/grand-paris-express-envoyons-nos-voeux-a-jean-castex-1642256257

 

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Le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG) et le Collectif Contre la Ligne 18 (CCL18)

https://ouiauxterresdegonesse.fr/

https://nonalaligne18.fr/

Avec le soutien d'associations locales de défense de l'environnement

Formation "Comment les associations peuvent-elles contribuer à l’élaboration d’un PLU/PLUi ?"

Formation "Comment les associations peuvent-elles contribuer à un PLU/PLUi ?"

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FNE Île-de-France a le plaisir de convier ses adhérents à une formation en ligne (le lien sera envoyé la veille de la formation) le 3 février de 14h à 16h, pour la deuxième formation du cycle Réconcilier nature et aménagement du territoire. 

 

Comment les associations peuvent-elles contribuer à l’élaboration d’un Plan Local d'Urbanisme ?

Documents clefs de l'aménagement du territoire au niveau communal et intercommunal, les PLU donnent bien souvent la part belle à l'urbanisation, au détriment de la protection de l'environnement. Les associations ont un rôle à jouer dans leur amélioration, à travers plusieurs leviers.

Les exemples d'Est Ensemble (93), de Gagny (93), et de Paris (75) seront donnés.

Intervention de Francis Redon (Président d'Environnement 93), Brigitte Mazzola (Présidente d'Endema 93), et Christine Nedelec (Présidente de FNE Paris).

 

INSCRIPTION OBLIGATOIRE : INSCRIPTION Formation "Comment les associations peuvent-elles contribuer à l’élaboration d’un PLU/PLUi" (google.com)

Bilan de notre partenariat avec GRDF en 2021

Partenariat entre GRDF et FNE Île-de-France en 2021

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Gaz Réseau Distribution France est le principal distributeur de gaz naturel en France et en Europe.

 

Dans le cadre d'une convention portant sur 2021 et 2022 nous avons, tout d'abord, participé à un webinaire organisé en mars sur la méthanisation. Cette réflexion nous a conduit à envisager une opération de préfiguration portant sur la collecte des biodéchets sur un marché parisien. En effet la collecte des biodéchets doit se généraliser en 2024 et un travail de sensibilisation est nécessaire afin de préparer cette échéance. Notre réseau a une expérience en la matière : FNE Seine-Saint-Denis a accompagné les commerçants sur un marché à Noisy-le-Sec, FNE Seine-et-Marne conduit des opérations d'éducation à l'environnement dans les écoles, FNE national a produit des documents de références... GRDF, de son côté, est impliqué dans de nombreuses actions de sensibilisation en Ile-de-France.  

Plusieurs réunions de travail sont organisées avec le réseau Graine Île-de-France et l'association Pik-Pik, deux membres de FNE Île-de-France, qui ont l'expérience des interventions de terrain. Les modalités d'une intervention de deux mois sur un  marché  Parisien sont précisées.

L'année 2022 permettra non seulement de réaliser cette expérimentation mais aussi, comme le prévoit notre convention, de co-créer avec GRDF un support de pédagogie et de sensibilisation autour de la valorisation des biodéchets à destination du grand public et des bailleurs sociaux. La mobilisation des bailleurs sociaux est en effet fondamentale afin de permettre aux particuliers de contribuer à la réussite de l'opération en apportant volontairement leurs biodéchets aux marchés.

A travers ce partenariat FNE Île-de-France s'engage aux côtés de GRDF pour créer un modèle reproductible et durable.

Bilan de notre partenariat avec GRTgaz en 2021

Partenariat entre GRTgaz et FNE Île-de-France en 2021

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GRTgaz est gestionnaire de réseau de transport de gaz en France. L'entreprise a repris les activités préalablement assurées par le service transport de Gaz de France.

FNE Île-de-France a eu l'occasion de présenter son activité au Comité de coordination de GRTgaz. Outre le dossier « méthanisation agricole », qui est au centre de notre convention de partenariat 2021, nous avons exposé notre travail sur la cartographie et décrit les fonctionnalités de notre application Sentinelles de la nature.

La création de cartes de paysage à l'échelle de l'arbre a intéressé les cadres de GRTgaz dans la mesure où la gestion du réseau nécessite d'entretenir des terrains. Notre cartographie permet de visualiser les emprises foncières utilisables pour créer des couloirs de biodiversité, GRTgaz pourrait ainsi être acteur du développement des trames vertes. Le développement de la biodiversité est d'ailleurs un des axes structurant du partenariat entre nos deux structures.

Le présentation de l’application Sentinelles de la nature par Maxime Collin, référent régional du dispositif, a conduit le Comité de coordination de GRTgaz à programmer un webinaire, proposé aux salariés de l'entreprise. Les agents de terrain qui entretiennent les installations sont souvent les témoins d'atteintes à l'environnement qu'ils pourraient faire connaître grâce à Sentinelles. Le webinaire du 24 septembre a rassemblé une quarantaine de personnes et pourrait déboucher sur un partenariat opérationnel.

Concernant développement des nouveaux gaz renouvelables sur le territoire francilien, une visite du site de méthanisation agricole  Bassée Biogaz (Seine et Marne) organisée le 30 août et plusieurs présidents des fédérations de FNE y ont participé. Cette visite a donné lieu à un article dans le numéro de la revue Liaison consacré à l'agriculture.

Par ailleurs, Patric Kruissel, chargé de mission Énergie de FNE Île-de-France, a participé au webinaire organisé par GRTgaz sur le développement de la pyrogazéification pour la valorisation des déchets (procédé pour valoriser en énergie les déchets résiduels - plastiques, bois - qui sont mal traités par les autres filières). Cette posture de veille et d'échanges nous a également permis de documenter les questions liées au développement de la mobilité GNV/bioGNV sur le territoire francilien. Nous continuerons à le faire en 2022.

 

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Visite du site de méthanisation agricole  Bassée Biogaz (Seine-et-Marne)

Participants : Bassée Biogaz, GRTgaz, FNE IdF

 

Réduire la pollution lumineuse, pourquoi ?

Réduire la pollution lumineuse, pourquoi ?

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Nous avons créé un rapport sur la pollution luminause à destination de 3 villes d'Île-de-France entourées de forêt (Chaville, Sèvres et Viroflay), afin qu'ensemble ils prennent les mesures nécessaires pour protéger notre environnement.

A découvrir dans ce rapport  (ci-joint) :

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Devenir bénévole

Devenez bénévole avec France Nature Environnement Île-de-France

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La défense de l’environnement a besoin de toutes et tous. Les atteintes aux terres naturelles, à la biodiversité, à la qualité de l’eau et de notre cadre de vie ne ralentissent pas, alors que déjà les écosystèmes sont à bout de souffle.

C’est particulièrement vrai de l’Île-de-France. Notre région, la plus urbanisée de France, voit encore des centaines d’hectares de terres agricoles, naturelles ou forestières, disparaître chaque année sous le béton. Notre métropole, Paris et la petite couronne, parmi les plus denses du monde, voit encore ses arbres abattus, ses espaces de verdure construits, sa biodiversité rognée. Les belles initiatives, réelles, ne compenseront jamais les destructions irréversibles de la biodiversité.

Pourtant, c’est cette biodiversité qui nous fait vivre, par les nombreux services écosystémiques qu’elle nous rend et qui sont irremplaçables. Dès lors, s’engager aux côtés de FNE Ile-de-France et de son réseau d’associations, c’est s’engager pour une région plus vivable, plus belle, plus sûre aussi – débarrassée des pollutions qui affectent notre santé et notre cadre de vie.

Vous voulez vous engager ?

OPTION 1 : Rejoignez une association locale !

Rejoignez une association locale, membre de notre réseau d’associations, pour vous battre pour l’environnement près de chez vous – empêcher la bétonnisation d’un terrain, encourager le développement des circuits courts en agriculture, organiser des sorties de sensibilisation à la nature, … sont quelques exemples des activités des associations locales.

Vous pourrez par exemple :

  • Organiser des événements ou participer à l’organisation (contact des intervenants, trouver un lieu, organiser une collation, gérer les inscriptions, mettre au point une communication…),
  • Devenir un expert en droit de l’urbanisme (PLU, PLUi, SCoT…),
  • Organiser des réunions avec les habitants,
  • Participer à l’animation d’un site internet,
  • Tenir la trésorerie,

Retrouvez la liste des associations du réseau dans la rubrique "Qui sommes-nous > le réseau"

OPTION 2 : Rejoignez votre fédération départementale !

Les fédérations départementales ont pour mission d’appuyer les associations locales dans leurs missions et leurs luttes et de faire entendre la voix de l’environnement à l’échelon départemental.

Vous pourrez par exemple :

  • Avoir les mêmes missions que dans une association locale…
  • participer à des commissions publiques locales (voir une liste), si vous avez une expertise particulière (gestion des risques naturels, gestion de l’eau, agronomie, santé…),
  • Rencontrer les responsables départementaux pour plaider en faveur d’une baisse de la pollution lumineuse, de l’usage de pesticides… (voir les compétences du département)

Retrouvez la liste des fédérations départementales ici : liste

OPTION 3 : Rejoignez-nous à la fédération régionale !

La fédération régionale FNE Ile-de-France a pour missions de partager de l’information aux associations de son réseau, de les soutenir dans leurs activités (formations, aide juridique, relais presse…), d’influencer les politiques locales et régionales pour une meilleure prise en compte de l’environnement sur tous ses aspects (voir la liste de nos groupes de travail), de mener des projets de niveau régional avec ses fédérations départementales (voir la liste de nos projets).

En nous rejoignant, vous pourrez :

  • si vous êtes passionné.e ou expert.e en un domaine couvert par nos groupes de travail (voir la liste), rejoindre un de nos groupes de travail et contribuer à développer une expertise pour notre fédération (production de notes de positions, de supports, …) en envoyant un mail au chargé bénévole du thème qui vous plaît,
  • participer à des événements (organisation, tenue de stands…)
  • participer à la communication de la fédération
  • participer aux recherches de financements…

Découvrez nos dernières offres de bénévolat en cliquant ici

/!/ Attention, à cet échelon, nous ne faisons pas d’activités « de terrain » : nous ne gérons pas d’espace naturel, nous n’organisons pas de ramassages de déchets ni de plantation d’arbres – sauf cas exceptionnel. Nos missions sont essentiellement fonctionnelles et d’expertise.

Pour nous rejoindre :

  • Inscrivez-vous à notre lettre aux bénévoles, pour recevoir des actions ponctuelles à réaliser (signer une pétition, participer à une cagnotte, rejoindre une manifestation…) ou de plus long terme (nous aider dans notre stratégie de partenariats, sur nos ressources humaines…). Inscrivez-vous également à notre newsletter grand public pour être tenu informé des grandes mobilisations régionales.
  • Participez à notre réunion d’accueil des nouveaux bénévoles, tous les 3e lundi du mois à 18h30 : présentation de notre réseau, de nos associations, zoom sur une association locale. Présentation des activités et de nos besoins bénévoles, répartition des nouveaux bénévoles. Inscription obligatoire

         Comprendre France Nature Environnement Île-de-France : Power point réunion d'accueil bénévole

  • Adhérez à une association locale : pour participer à un niveau départemental ou régional, il vous faut adhérer à une association locale.

Pour finir, quelques conseils à l’attention des aspirants bénévoles :

Les associations ont chacune leurs missions, leur fonctionnement propre, leurs qualités et leurs défauts. Il n’est pas rare de devoir essayer de s’investir dans plusieurs associations avant de trouver celle qui vous convient : ne baissez pas les bras !

Dans une association, plus l’on est impliqué et disponible, et plus l’on trouve facilement le poste qui nous convient. Par ailleurs, il faut souvent « montrer patte blanche » auprès des membres existants avant de monter en responsabilité, de participer à des rencontres avec des élus, etc. Autrement dit, participez aux événements de l’association qui vous intéresse pour apprendre à la connaître et à être connu.e !

 

Besoin d’informations supplémentaires ?

Retrouvez les rôles-type des associations loi 1901 ici.

Bilan de notre partenariat avec SNCF réseau en 2021

Partenariat SNCF réseau et FNE Île-de-France en 2021

                                  

Au sein du groupe SNCF, SNCF Réseau orchestre les circulations sur près de 28 000 kilomètres de ligne dont il assure l’entretien, la modernisation et la sécurité.

                        

Dans le cadre de notre convention triennale nous avons sensibilisé nos associations locales aux 26 secteurs prioritaires sur lesquels travaille SNCF réseau. A la demande de nos fédérations de l'Essonne et des Hauts-de-Seine deux dossiers ont été étudiés en détail.

Le premier concerne la commune de Sermaise (Essonne). Une clôture posée le long des voies du RER C empêche les animaux d'accéder à leurs points d'eau. Cette clôture répond à des normes de sécurité et Stéphanie MORISSON, responsable pôle « Biodiversité » à SNCF réseau, nous a transmis les documents qui cadrent l'action de son entreprise. Cela a permis à l'association Sermaise environnement de faire des propositions d'aménagements compatibles avec les exigences en matière de sécurité. Elle a notamment préconisé d'aménager un passage pour la grande faune aux abords de la gare en remplaçant les clôtures par des «haies défensives » (compte-rendu disponible sur demande).

Le second dossier a trait aux talus ferroviaires sur la commune de Chaville (Hauts-de-Seine). Les coupes rases pratiquées sur les talus sont évoquées ainsi que la possibilité d'y implanter des jardins. Une étude a été demandée par la ville de Chaville à Agro Paris Tech pour savoir si il est possible d'implanter des jardins partagés le long de la voie. Irène NENNER, présidente d'Environnement 92, manifeste son intérêt pour ce projet et demande à y être associée.

En juin, une réunion a également été organisée à notre demande sur la question des pics de bruit et des vibrations. La réunion a porté sur ce qui pouvait être mis en place pour obtenir que les décrets d'application de la loi LOM soient promulgués. Il en ressort que SNCF réseau entre dans une phase d’observation ou d’expérimentation (2022-2025) et que rien ne peut être fait pour l'instant.

Enfin, une série d'échanges ont concerné le renforcement d'une trame verte et bleue à Aulnay-sous-Bois. Notre fédération de Seine-Saint-Denis a réalisé des cartes de paysages qui montrent que des synergies peuvent être trouvées entre l'entreprise L'Oréal, qui souhaite faire de son usine une réserve de biodiversité, et SNCF réseau qui peut créer un corridor entre l'usine et le canal de l'Ourcq, en renforçant la trame verte sur les talus dont elle a la charge. L'étude de ce projet doit se poursuivre en 2022.

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Talus ferroviaires sur la commune de Chaville (Hauts-de-Seine)

Compte-rendu Assemblée générale FNE Yvelines

Compte-rendu Assemblée générale FNE Yvelines

 

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Nous avons pu assister à l’Assemblée générale de FNE Yvelines, à Maule. Elle a permis de mettre en lumière la mobilisation sans faille de la fédération comme des associations du département, et leurs nombreuses victoires pour la défense de l’environnement. Bravo à elles.

Compte-rendu de l’Assemblée générale ordinaire de FNE Yvelines du 18 décembre 2021 (ci-joint)

L’Assemblée Générale Ordinaire de l’association FNE Yvelines s’est déroulé le 18/12/2021 à partir de 10h à la salle Chaplin, place Henri Dunant à Maule.

 

Points importants : 

- Dans le cadre de l’Alliance Associative contre les nuisances de Toussus-le-Noble, deux manifestations « tapageuses » sur l’aérodrome ont été organisées. Des panneaux « stop au tapage aérien » ont été distribués à la population. Un site internet (https://allianceassociative.fr/) et un système de contrôle indépendant ont été mis en place.

- Cette association a présenté un aspect peu connu des nuisances produites par le RER A ; il s’agit des nuisances vibratoires. Celles-ci sont apparues suite à l’utilisation de matériels roulants plus lourds (2016) par la RATP. Les vibrations sont perceptibles dans les habitations situées dans une bande de 150m de part et d’autre des voies ; elles peuvent être amplifiées dans les étages. Il n’existe pas de législation sur ce sujet en France (contrairement à d’autres pays européens, notamment la Suisse) mais la loi LOM a commencé à aborder le sujet. L’objectif de l’association est de mieux faire connaitre le problème et d’obtenir une législation qui fixe un seuil vibratoire à ne pas dépasser. Daniel a fourni une liste des applications utilisables simplement pour mesurer les vibrations et cite les guide suivants :

https://aida.ineris.fr/sites/default/files/fichiers/guide-technique-vibrations.pdf / Bruit guide traitement plainte

 

Communiqué Tour Triangle

Communiqué des associations FNE IDF, SOS Paris, ADHAPE

14/12/21 

 

Tour Triangle Stop !

Plainte pour délit d'octroi d'avantage injustifié

 

Les associations FNE IDF, SOS Paris, ADHAPE, ainsi qu'une Conseillère de Paris, ont déposé plainte ce lundi 13 décembre auprès du Parquet National Financier à l'encontre de la maire de Paris et la SCI TOUR TRIANGLE pour délit d’octroi d’avantage injustifié sur le fondement de l’article 432-14 du Code pénal.

 

Un projet de tour rendu possible grâce à un déni de justice !

 

Face au déni de justice dont ils estiment avoir été victimes au Tribunal administratif, les requérants ont décidé de saisir la justice pénale.

 

En effet, largement controversée par l’opinion publique et par des recours en justice engagés depuis des années, le projet de la Tour Triangle n’a pu bénéficier du déroulé légal des procédures de notre justice, justice indépendante constitutionnellement du pouvoir exécutif. Le décret de la loi Jeux Olympiques accordé abusivement à la Tour Triangle, est venu contrecarrer les procédures engagées ; par voie de fait le Conseil d'Etat, saisi du dossier a refusé de le reconsidérer, alors qu’il s’agit d’un projet majeur pour l'urbanisme parisien.

 

Un tel déni de justice, rare dans notre pays, rappelons-nous de la construction illégale du pont de l’Ile de Ré’, scandalise le monde des avocats et des magistrats. Les associations ont donc pris la responsabilité républicaine de déposer un recours auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

 

Plainte pour délit d’octroi d’avantage injustifié sur le fondement de l’article 432-14 du Code pénal.

Il s'agit d'un marché privé de la commande publique et non d'un simple « projet privé d’intérêt général » comme le soutient la ville de Paris.

Il a été attribué en violation directe du droit des marchés car aucune mise en concurrence n’a été effectuée.

C'est ce que démontrent les requérants puisque la ville bénéficie directement de ce projet et que l’ouvrage lui reviendra dans 80 ans. Dans quel état sera-il notamment avec le réchauffement climatique à venir ?

 

La réitération par acte authentique du bail à construction et son exécution avec le commencement des travaux constituent une infraction et, plus précisément un délit d’octroi d’avantage injustifié. L’instruction en urgence est motivée au vu des conséquences difficilement réparables qu’occasionneraient la construction de la Tour Triangle.

 

Comment justifier la construction d’une tour de verre et d’acier, hautement énergivore, de 70.000 m2 de bureaux dans Paris, une ville qui en regorge, dans ce quartier du parc des expositions déjà saturé, et insuffisamment desservi par les Transports en Commun, et cela en pleine crise sanitaire et climatique ?

 

On privilégie encore à l’heure du grand Paris des investissements qui ne profitent qu’aux financiers et vont à l’encontre de la ville bioclimatique prônée par la Mairie, du bien-être et de la santé des habitants. Le conseil de Paris s’est prononcé contre cette tour, les élus de l’arrondissement s’y opposent également.

 

Dans cette situation absurde, les requérants en appellent à la sagesse !

Ils demandent un moratoire sur les travaux de la Tour Triangle en attendant les conclusions du PNF.

 

Il faut arrêter les pelleteuses d'Unibail et AXA qui creusent les sillons d’une affaire politico-financière néfaste à l’avenir de notre cité.

Grand Paris : près d'un million de mètres carrés à construire d'ici 2032

Grand Paris : près d'un million de mètres carrés à construire d'ici 2032


(LeMoniteur.fr | le 24/11/2021 | Société du Grand Paris, Ile-de-France, Foncier)


La Société du Grand Paris a présenté aux membres du conseil de surveillance sa stratégie pour le développement urbain autour des gares comprenant un volet sur les ambitions environnementales et sociétales de ses projets et un autre sur la valorisation immobilière. 

Objectif construction pour la Société du Grand Paris ! 

Du fait de son activité de maîtrise foncière en lien avec la conduite du projet, la SGP se trouve en effet détentrice d’un très important patrimoine foncier qu'elle souhaite désormais valoriser, après l’achèvement des travaux du Grand Paris Express, en réalisant, chaque fois que ce sera possible, des projets immobiliers

"Ce patrimoine permettra ainsi de réaliser environ un million de mètre carrés de surface de plancher, répartis sur une centaine de projets implantés sur l’ensemble du réseau", a annoncé la SGP qui présentait sa stratégie urbaine le 24 novembre. 

Tous ces projets immobiliers, qui permettront de contribuer au développement urbain des quartiers de gares du nouveau métro tout en devenant une source supplémentaire de financement du projet pour la SGP, seront à réaliser d’ici à 2032.

Des projets en co-promotion

Comme annoncé par Jean Castex le 8 novembre dernier, la Société du Grand Paris contribuera, en accord avec les collectivités, à la construction de logements sur environ 60% des surfaces de plancher de son patrimoine, soit environ 8 000 logements. Sa programmation prévoit également la réalisation de 43 000 m² de locaux commerciaux ou de services en pieds d’immeubles en complément des 20 000 m² prévus dans les gares elles-mêmes. Les locaux d’activités hors commerce représenteront 380 000 m²

Pour toutes ces opérations, la SGP a déclaré vouloir privilégier désormais la co-promotion. "Ce nouveau mode d’intervention permet en effet de corriger les limites que présente la cession de droits à construire et notamment d’assurer une meilleure maîtrise des objectifs environnementaux et sociaux mais aussi d’optimiser la coordination technique entre la gare et le projet immobilier", assure la SGP. 

Pour mettre en oeuvre ses projets urbains, la Société du Grand Paris va créer une filiale sous forme d’une SAS qu’elle détiendra à 100%. Cette filiale de tête rassemblera l’ensemble des participations de la Société du Grand Paris dans des sociétés de projet.

Pour chaque opération, une consultation sera lancée qui désignera un opérateur urbain lauréat. Une société de type Société civile immobilière de Construction-Vente (SCCV) sera ensuite créée. La SGP apportera à ces sociétés de projet les emprises foncières et sa connaissance technique et territoriale du Grand Paris Express. Le groupement lauréat sera responsable de la gestion du projet. Les premières consultations sous le régime de la co-promotion seront lancées en 2022. 

Près de 4,6 milliards d’euros investis en 2022

Le budget 2022 de la Société du grand Paris s’établit à près de 4,6 milliards d’euros, dont 4,4 Mds € d’investissement pour les travaux du Grand Paris Express et 163 millions au titre de la modernisation du réseau de transport francilien. Le conseil de surveillance de la SGP a accordé au directoire l’autorisation de signer, en 2022, pour près de 4,6 milliards d’euros de commandes nouvelles (autorisations d’engagement) permettant ainsi de maintenir le rythme d’attribution des marchés.

Côté recettes, la Société du Grand Paris disposera d’environ 760 millions d’euros de fiscalités franciliennes affectées par l’intermédiaire de la taxe sur les bureaux, les locaux commerciaux et de stockage (TBCS), des taxes spéciales d’équipement (TSE), de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER), de taxe additionnelle à la taxe de séjour (TATS) et de la taxe sur les surfaces de stationnement (TSS).

Enfin, le conseil de surveillance a fixé à 7 milliards d’euros le programme de financement à long terme pour l’année 2022 afin de poursuivre la stratégie de sécurisation du financement du Grand Paris Express. A ce jour, la SGP a sécurisé 70 % du financement du projet, soit 24,5 milliards d’euros dont 22,5 milliards d’euros d’émissions obligataires vertes.

Assignation d’associatifs par des promoteurs immobiliers – une menace pour la démocratie environnementale

Nous souhaitons attirer votre attention sur une affaire qui constitue un cas d’école d’instauration d’un climat de terreur au sein des associations de protections de l’environnement par le biais de procédures bâillon :

Le 9 novembre 2021 a eu lieu au TGI de Nanterre l’audience relative à l’assignation, par le promoteur Foncier Construction, à hauteur de près d'1 millions d’euros, de l'association du Comité de Quartier Chateaubriand (anciennement membre de France Nature Environnement) et de sa Présidente jusqu’en 2018 en tant personne physique in solidum. Cette affaire constitue un exemple typique de procédure bâillon intentée par un promoteur immobilier à l’encontre d’une association et de ses représentants dans l’unique but d’occuper et de fragiliser cette association. Les chances de condamnation de l’ancienne présidente et de l’association sont nulles, mais la procédure intentée n’en constitue pas moins un poids très conséquent de nature à éteindre toute velléité d’actions contentieuses environnementales.

En effet, l’association représentée par Mme Nathalie Launay, ainsi que plusieurs autres associations de protection de l’environnement avaient attaqué en 2015 un permis de démolir et de construire destiné à une opération immobilière impactant l’environnement ainsi que la révision du Plan local d’urbanisme la validant. L’affaire a subi plusieurs rebondissements devant le juge administratif, qui a finalement rejeté les recours des associations et les a condamnées à payer les « frais d’avocats » (situation classique en droit de l’urbanisme, la partie perdante peut prendre la charge des frais non compris dans les dépens). Cette situation a mené à la faillite de l’association qui a été soumise à une liquidation judiciaire. Afin de précariser davantage et d’effrayer les membres de l’association, le promoteur immobilier a par la suite souhaité demander réparation au juge judiciaire du préjudice qu’il a subi du fait de ces recours contentieux. En jurisprudence la solution est très classique : une association environnementale, et encore moins son représentant en tant que personne physique, ne sont jamais condamnées pour des recours contentieux conformes aux statuts de l’association, recevables, et manifestant un intérêt général. Ce qui n’a pas empêché le promoteur immobilier de demander de le faire, à perte, en demandant des sommes déraisonnables. Le jugement est attendu au début de l’année 2022.

https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/le-plessis-robinson-le-promoteur-reclame-un-million-deuros-a-lancienne-presidente-du-comite-de-riverains-10-11-2021-UI6BMH7TSZFV5EDZU52LDUBCVQ.php

Le Projet immobilier de l’AFD est un non-sens écologique et climatique !

Le Projet immobilier de l'AFD est un non-sens écologique et climatique !

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FNE Paris a remis une lettre à Rémy Rioux, directeur général de l’AFD (Agence Française de Développement), lors de la célébration des 80 ans de l’agence, pour protester contre la construction de bureaux dans le cadre de la modernisation de la gare d’Austerlitz. Pour rappel, la mission de l’AFD est de financer un développement durable dans les pays qui en ont besoin.

Nos arguments sont, d’une part, qu’il y a assez de bureaux vacants à Paris pour en reconstruire ; d’autre part, que c’est un investissement excessif, de 836 millions d’euros, au vu des alternatives et qui coûtera 580 millions d’euros au contribuable. Par ailleurs, cet achat va à l’encontre de leur objectif de réorienter les flux financiers vers des infrastructures bas-carbone et résilientes. La construction de ces bureaux provoquerait de nombreux impacts environnementaux. Pour nous, ce projet est un non-sens économique et climatique.

L’annulation de ce projet, dont les travaux n’ont pas encore commencé, est encore possible dans le cadre de la crise du COVID et aurait des préjudices limités.

Retrouvez les détails de l'événements sur nos réseaux sociaux et ci-dessous :

https://twitter.com/coll_austerlitz/status/1467150222216339459?s=20

https://fb.watch/9HcNleFj3A/

https://youtu.be/-Q2-At6L3vY

https://www.instagram.com/p/CXEO0VpIaY1/

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France Nature Environnement Île-de-France et GRDF : Partenaires pour promouvoir la filière biodéchets en Île-de-France

France Nature Environnement Île-de-France et GRDF :

Partenaires pour promouvoir la filière biodéchets en Île-de-France 

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Signataires d’une convention de partenariat le 25 novembre 2021, France Nature Environnement Île-de-France et GRDF s’engagent à œuvrer conjointement en faveur du tri sélectif et de la méthanisation des biodéchets en Île-de-France, à sensibiliser et à mobiliser le grand public, les bailleurs sociaux et les copropriétés. Cet accord s’inscrit dans une vision partagée entre FNE et GRDF : atteindre les objectifs de la transition écologique au travers d’actions communes exemplaires.

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Agir ensemble dans le domaine de la protection de la nature et de l’environnement. C’est ce qu’ont convenu France Nature Environnement (FNE) Île-de-France et GRDF en concluant une convention de partenariat au Kremlin-Bicêtre.  Signée dans le contexte de la Semaine européenne de la réduction des déchets qui s’est déroulée du 20 au 28 novembre 2021, cette convention engage les deux partenaires à accélérer et soutenir le développement de la filière de collecte et valorisation des biodéchets en Île-de-France, en particulier auprès des producteurs tels que les ménages et les commerçants.

Cette convention comporte des engagements réciproques pour chacun des partenaires.

  • Pour FNE Île-de-France, il s’agit notamment de réaliser au moins une préfiguration sur un marché parisien afin de sensibiliser et d’accompagner les clients du marché, les riverains et les commerçants au geste de tri ainsi qu’à la méthanisation des biodéchets. Cette démarche pourrait être poursuivie dans le département de Seine-Saint-Denis. En plus de la sensibilisation au geste de tri, les préfigurations pourraient également porter sur la mise en place de PAVs (Points d’apport volontaire) sur les marchés, dans lesquels les riverains pourraient être encouragés et sensibilisés à trier et emmener leurs biodéchets.  Parallèlement, FNE Île-de-France s’engage notamment à initier des réflexions autour d’actions pouvant être menées avec les bailleurs et copropriétés au sujet du tri sélectif, et de la boucle vertueuse d’économie circulaire générée par la collecte et la méthanisation des biodéchets, ou encore d’organiser conjointement avec GRDF des visites de terrain sur des sites producteurs de gaz vert qui valorisent les biodéchets.
  • Pour GRDF, ce partenariat fait écho aux actions menées avec plusieurs collectivités franciliennes (Grand-Orly Seine Bièvre, Versailles Grand Parc, Grand Paris Sud, association des Maires des Hauts-de-Seine, …) et syndicats de traitement des déchets (Syctom, Semardel, Sitru, …) sur la gestion des biodéchets. Outre les actions communes cités ci-dessus, il s’agit de co-créer avec FNE Ile-de-France des supports de pédagogie et de sensibilisation autour de la valorisation des biodéchets à destination du grand public, des bailleurs sociaux et des copropriétés et de s’engager à communiquer dans le cadre de réunions d’échanges des informations sur ses démarches biodéchets en Île-de-France et ses partages de bonnes pratiques.

Un partenariat conclu pour une période de deux ans pour accompagner la forte dynamique territoriale autour des enjeux de valorisation des biodéchets, du développement du gaz renouvelable et de la préservation de l’environnement.

Partenariat FNE Île-de-France et ECT en 2021

Partenariat FNE Île-de-France et ECT en 2021

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L'entreprise ECT réutilise les terres excavées des chantiers urbains pour réaliser, avec les collectivités locales, des projets d'aménagement. Afin d'illustrer sa volonté de dialogue avec le monde associatif, ACT a conclu avec nous, en avril 2021, une convention de partenariat qui a permis de nombreux échanges. 

 

En mai dernier ECT a présenté, par visioconférence, son activité aux membre du groupe de travail « déchets » de FNE Île-de-France. A la demande d'Emmanuel Desert, président de l'association Breuillet nature, un focus est fait sur le projet de Bruyère-le-Châtel en Essonne. La société ECT prévoit de déverser sur une parcelle boisée, de presque 4 hectares, 90 000 mètres cubes de terres issues de chantiers, en vue de créer une zone d’agriculture bio. Les associations locales s’inquiètent de ce projet qui impacte une zone humide et souhaitent avoir des garanties quant à la nature des terres utilisées. Cela permet aux responsables d'ECT de détailler le protocole de suivi des terres excavées. Une visite du site est programmée.

 

Les visites de sites

La visite du site « Champs de la mare » à Bruyère-le-Châtel a lieu en juin. Nos associations locales exposent les griefs qu'ils ont exprimés dans un recours gracieux. Les représentants d'ECT donnent des explications techniques et détaillent le projet. Un dialogue s'instaure, au plus près du territoire. (compte-rendu disponible sur demande)

 

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En juillet, la société ECT nous propose de visiter le site de Boissy-l'Aillerie dans le Val d'Oise. Ce qui suscite l'intérêt de notre fédération départementale, Val d'Oise environnement (VOE). Il s'agit de réhabiliter et de renaturer un site transformé en décharge sauvage. En six mois, 6 000 tonnes de déchets ont été déposés sur le site. Face à l'ampleur des coûts de réhabilitation, les pouvoir publics ont sollicité l'aide d'ECT. L'entreprise a proposé de financer l'évacuation et le traitement de 14 000 m3 de déchets. Puis d'aménager, en deux ans, les huit hectares libérés. Trois hectares de terrains agricoles seront créés, le reste du terrain étant planté.

Les membres de FNE Île-de-France qui effectuent la visite sont effarés par les montagnes de déblais en tous genres qui s'accumulent à flanc de vallée. Une dégradation du site qui pourrait devenir irrémédiable si aucune action n'était entreprise.

Lors de cette visite nous évoquons avec Reda Semlali, directeur des relations institutionnelles et des partenariats, une demande de l'association Chevannes patrimoine et environnement, membre de notre fédération de l'Essonne. Sur les 11 ha de l’ancienne pépinière de Chevannes, 1 250 000 tonnes de terres provenant des chantiers du Grand Paris vont servir de remblais pour l’aménagement d’un centre équestre.  Comme pour chaque site de stockage des déchets du Grand Paris, des inquiétudes existent sur la nature des déchets déposés, et il conviendra de réaliser des carottages pour s'assurer de leur caractère inerte. Toutefois, les travaux réalisés par ECT sont très avancés et le compte rendu de la visite effectué en octobre à Chevannes conclut : « au point où en sont les travaux, il n’est pas question de les abandonner ». (compte-rendu disponible sur demande)

Les relations entre les associations de défense de l'environnement et les grandes entreprises ne sont pas toujours simples. Notre rôle est de porter un regard critique sur les projets qui touchent à l'aménagement du territoire. C'est à nous que revient le « privilège » de poser les questions qui dérangent et parfois qui fâchent. Il n'en reste pas moins que nous nous félicitons qu'un dialogue soit instauré avec des industriels afin de prévenir d'éventuels impacts négatif sur notre environnement.

A l'heure où l'économie circulaire, que nous défendons depuis toujours, devient une évidence pour tous nous sommes heureux de pouvoir nouer une relation constructive avec ECT. Demain, lors de la révision du Plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD),  nous tenterons à nouveau de produire ensemble des recommandations utiles pour l'avenir de la région Île-de-France.

Recours au Conseil d’Etat contre la ligne 17 nord du Grand Paris Express

Recours au Conseil d'État contre la ligne 17 Nord du Grand Paris Express

Communiqué

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Une gare (la station « Triangle de Gonesse ») prévue au milieu des champs, et qui ne dessert plus aucun projet sérieux, un métro automatique annoncé pour un village de seulement 1100 habitants (Le Mesnil-Amelot), et un tronçon de ligne qui entraînerait un étalement urbain contraire aux engagements internationaux de la France en matière de lutte contre le changement climatique : le CPTG et FNE Ile-de-France ont décidé de déposer un recours devant le Conseil d’Etat contre la ligne 17 nord du Grand Paris Express, entre Bonneuil-en-France et Le Mesnil-Amelot.

Le 7 octobre 2021, à la surprise générale, la Cour administrative d’appel de Versailles a rejeté le recours en suspension des travaux de ce tronçon. Cette décision, qui renverse le jugement en première instance du Tribunal administratif de Montreuil, est également venu déjuger la rapporteure publique auprès de la Cour, qui s’était prononcée pour le maintien de la suspension. La Cour administrative d’appel a également choisi de ne pas tenir compte des avis successifs de l’Autorité environnementale et du Comité National de Protection de la Nature, qui ont jugé sévèrement l’absence de recherche d’alternative à la ligne 17 nord. Si ce tronçon était construit, il porterait atteinte à 27 espèces protégées, il perturberait les nappes phréatiques et détruirait des centaines d’hectares d'excellentes terres agricoles.


Lors de l’audience en octobre la rapporteure publique a d’ailleurs rappelé qu’avant 2011 la ligne 17 Nord comprenait une variante sans la gare « Triangle de Gonesse » et que cet arrêt n’avait été ajouté que pour desservir le méga-complexe EuropaCity. Pourquoi dans ce cas la gare n’a-t-elle pas été abandonnée en même temps que le projet d’Auchan ? Le projet EuropaCity et le quartier de bureaux prévus jusqu’en 2019 devaient contribuer à 48% du trafic de la ligne 17. Elle a donc perdu la moitié de ses voyageurs. En outre, le terminal 4 de l’aéroport ayant aussi été arrêté, les prévisions de trafic, déjà faibles au départ, se sont effondrées.

Lors d’un déplacement à Gonesse en mai dernier, le premier ministre Jean Castex a proposé une extension du marché de Rungis avec production de légumes en circuits courts : un tel projet ne requiert pas une desserte lourde en transports en commun. Par ailleurs, la gare en plein champ serait située à plus de 1,7 km des premiers habitants de Gonesse. Elle ne leur serait donc d’aucune utilité. 

Pour le Collectif pour le Triangle de Gonesse, l’"intérêt public majeur" invoqué par la Cour administrative d’appel ne s’appuie sur aucun argument sérieux. Au contraire, la ligne 17 Nord représente un gâchis d’argent public et une entorse majeure aux engagements pris par la France dans le cadre de la COP 26.

« Si on laisse faire, ce tronçon va aboutir à un massacre de l’environnement des Franciliens. C’est aussi une menace pour leur autonomie alimentaire, puisqu’il risque de détruire des centaines d’hectares d’excellentes terres agricoles », déclare Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse. « La pandémie de Covid a montré l’extrême vulnérabilité de l’Ile-de-France en matière d’approvisionnement. Nous ne pouvons plus, par négligence ou par ignorance, laisser détruire des terres agricoles à proximité des villes ».

Contact Presse : Bernard Loup, 06 76 90 11 62, 

ouiauxterresdegonesse@gmail.com, www.ouiauxterresdegonesse.fr

La transition énergétique en Ile-de-France - 21 mars 2022

La transition énergétique en Île-de-France

Save the date ! 21 mars 2022

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Attention changement de date ! Le colloque qui devait se tenir le 12 janvier, aura lieu le 21 mars 2022.

Ce colloque, organisé avec RTE et ENEDIS, nous permet de nous projeter en 2050 ! En effet RTE, responsable du réseau public de transport d'électricité haute tension en France métropolitaine, à la demande du gouvernement français, vient de produire un important rapport avec plusieurs scénarios qui doivent nous conduire à la neutralité carbone dans trente ans. ENEDIS, qui a la charge du réseau de distribution d'électricité, s'est également soumis à l'exercice avec un focus sur l’Île-de-France. Avec ces deux partenaires, nous réfléchissons en particulier sur une dimension qui est chère aux associations de défense de l'environnement : la sobriété.

La part de l’électricité pourrait passer de 25 à 55% de notre consommation totale d'énergie. Tous les scénarios, qui nous engagent sur la neutralité carbone à l’horizon 2050, ceux des experts en énergie (AIE, IRENA, RTE, ENEDIS, ADEME, France Stratégie…), comme ceux des ONG (Greenpeace, négaWatt, RAC…) trouvent un consensus sur deux sujets ; la quasi-disparition des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui représentent aujourd’hui la part prépondérante de notre consommation énergétique, et l’édification d’un mix énergétique 100% bas carbone (pas seulement pour la production électrique), dans lequel la part des énergies renouvelables est significative. Le sujet clivant du nucléaire qui sépare certains scénarios ne sera pas le sujet de notre colloque.

Nous parlerons des réseaux, car démultiplier les points de production d'électricité pose la question des tuyaux par lesquels elle circule, de la stabilité du réseau en termes de fréquence et de tension. Nous parlerons surtout de sobriété car nous sommes convaincus que si nous ne choisissons pas la sobriété maintenant nous devrons la subir plus tard.

Nous avons prévu d'articuler le colloque à travers trois exposés. RTE et ENEDIS nous présenteront leurs scénarios et Patric Kruissel, notre expert, nous présentera les préconisations de FNE Île-de-France en matière de transition énergétique. Le débat avec la salle pourra ensuite s'engager.

Inscriptions auprès de vivien.molinengo@rte-france.com

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Manifestation contre les expulsions de la SGP - Bondy Samedi 4 décembre 14h30

Manifestation contre les expulsions de la SGP

Bondy Samedi 4 décembre 2021

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La création de la ligne 15 du métro du Grand Paris Express génère des nuissances et expulsions qui peuvent être évitées. 

Nous vous invitons à venir manifester samedi 4 décembre à 14h30 à l'Esplanade Claude Fuzier (devant la mairie).

 

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Les terres agricoles toujours en péril à Taverny (95)

LES TERRES AGRICOLES TOUJOURS EN PÉRIL À TAVERNY

Mobilisation

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Terres à sauver, Santé à préserver : mobilisation le 13 novembre à 15h à Taverny (Val d’Oise) contre une concentration exceptionnelle de projets d’envergure qui accélèrent le réchauffement climatique et menacent l’environnement et la santé des habitant.e.s 

En pleine COP26, des élus s’obstinent dans des projets dangereux tant pour l’environnement, la biodiversité, le climat que pour la santé publique :

  • des terres agricoles cultivées sacrifiées en masse à Taverny : 16 hectares
  • un gigantesque centre logistique notamment pour Amazon implanté en bordure d'habitations de Beauchamp et Taverny : 550 poids lourds 7J/7 24H/24 et un millier de véhicules légers
  • une piscine pharaonique à Saint-Leu-la-Forêt/Taverny, portée par l’agglomération Val Parisis, labellisée JO, qui artificialise, implique la destruction des deux piscines de proximité, et coûtera au moins 38 millions d’euros

A chaque fois un intense greenwashing :

  • un « éco » quartier pour justifier la destruction des terres agricoles,
  • un bois ouvert, mais maltraité au passage, pour adoucir l’impact de l’implantation d’Amazon
  • le label Jeux Olympiques pour faire passer la piscine sans concertation locale, alors qu’il n’y aura que des entrainements pendant les JO

Quand ? le samedi 13 novembre à 15h

Où ? :  sur les terres agricoles des Ecouardes, accès piéton depuis la rue de pierrelaye, accessible en train depuis la gare de Taverny (ligne H) puis 15 minutes à pied

A noter : une heure plus tôt, à 14h rendez-vous devant le site d’Amazon, à l’angle de la rue de Saint-Prix et de l’avenue des Châtaigniers, pour découvrir l’ampleur du site

Qui ? : initié par Changeons d’Ere à Taverny, avec le soutien de plusieurs collectifs et organisations dont les Amis des Cèdres de Saint-Leu, Sauvox et Barde à Beauchamp, Val d’Oise Environnement, Taverny sur Terre, France Nature Environnement Ile-de-France et d’autres collectifs (liste sur le site web https://changeonsderetaverny.fr/)

Contact : Thomas COTTINET – 0685439017

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1er projet - une erreur historique, 16 hectares de terres agricoles cultivées sacrifiées pour un nouveau quartier à bâtir à Taverny, l’ « éco-quartier » des Ecouardes, soit :

  • la perte de capacité nourricière locale, alors que l’Ile-de-France n’a que 4 jours d’autonomie et que les terres agricoles franciliennes sont rares
  • la perte de capacité d’absorption de CO2
  • la perte d’ilots de fraicheur alors que les canicules sont de plus en plus fréquentes et aiguës.
  • la perte de biodiversité
  • la disparition d’un important lieu de promenade apprécié
  • des risques importants pour la santé des habitants : augmentation du nombre de véhicules, un millier environ, dans une zone déjà très affectée par la pollution de l’air et sonores des voitures et des avions
  • un intense greenwashing (éco-blanchiment) et beaucoup de cynisme : le terme « éco-quartier » est utilisé pour faire croire à une opération écologique

A Taverny pourquoi ce nouveau quartier à construire sur ces terres est-il poussé coûte que coûte par la majorité ? Notamment car c'est ce projet qui au sein de la ZAC va permettre le financement d'autres projets prestigieux mais dépassés. Parmi ces projets, on trouve : la destruction en centre-ville de la halle du marché qui pourtant a moins de 30 ans, pour "une halle plus jolie", et également la destruction de l’ancienne mairie un bâtiment du patrimoine de Taverny.

Un des arguments mis en avant par la maire et sa majorité : il y a eu une déclaration d’utilité publique en 2005 prévoyant des constructions sur ces terres agricoles. Mais depuis le début des 2000, il y a aussi des rapports du GIEC, la meilleure compréhension de l’urgence climatique et de la nécessité de limiter l’artificialisation des sols !

A noter que Taverny, Beauchamp et Saint-Leu-la-Forêt sont membres de l’agglomération Val Parisis. Cette agglomération a présenté son Plan Climat Air Territoire lors de son dernier conseil communautaire. Ce plan ne contenant aucune action de lutte contre l’artificialisation des sols, Thomas Cottinet est intervenu en séance pour demander qu’une telle action soit rajoutée : cela a été refusé au motif qu’« il ne faut pas s’opposer à la construction ».

Pourtant il est possible d’aménager et de construire ailleurs et autrement. La réhabilitation de bâtiments, la gestion des logements vacants (500 à Taverny) et l’exploitation des friches vaudraient bien mieux.

D'ici peu de tels projets seront tout bonnement interdits par les règles et/ou les populations : certes lentement, la régulation de l'artificialisation des sols est en route tant son impact sur le climat, l'environnement et la santé est important. Il est temps qu'à Taverny aussi les élus le prennent en compte !

Pour en savoir plus : https://youtu.be/Y-QNp1fZXLo

 

2ème projet : A Beauchamp à la frontière de Taverny, un gigantesque site logistique (550 poids lourds par jour, 7J/7, 24h/24) est implanté en bordure d’habitations, notamment pour Amazon

Sur une parcelle à la frontière de Taverny, au bout de l’avenue des Châtaigniers de Taverny, située avenue Boule à Beauchamp, s’implante un énorme site logistique. Il s’agit du projet « Vectura » sur l’ex parcelle « 3M ». En France, ce projet est un des premiers sites Amazon d’envergure implanté en bordure directe d’habitations et d’un bois. Amazon dont le modèle social laisse à désirer, et qui souvent détruit plus d’emplois qu’il n’en crée. Ce projet a le soutien des majorités municipales de Beauchamp et de Taverny (voté à Taverny lors du conseil municipal du 14 septembre 2021).

Plus de 550 poids lourds circuleront chaque jour, soit 1100 rotations par jour, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, ainsi que des milliers de rotations de camionnettes et de véhicules légers. Avec à la clé : bruit des moteurs, bruit de l’alarme de recul des camions, pollution de l’air, particules fines, CO2, pollution lumineuse, insécurité pour les vélos, piétons et autres véhicules, envahissement des rues du quartier par les camionnettes de livraisons utilisant le GPS pour gagner quelques minutes via un raccourci, nuisances liées aux odeurs, risques d’incendie des entrepôts, pollution lumineuse la nuit, mise en danger d’espèces locales. Comme cette opération n’est pas sans risque, elle a également fait l’objet d’un « avis à consultation publique » au titre des « installations classés pour l’environnement » (ICPE).

Des questions se posent aussi quant à l’impact sur la valeur des biens immobiliers.

MOBILISATION LE 13 NOVEMBRE : une heure avant le rdv aux Ecouardes, un rendez-vous à 14h devant le site Amazonà l’angle de la rue de Saint Prix (Beauchamp) et de l’Avenue des Châtaigniers (Taverny)

Le bois Barrachin est un bois situé sur cette même parcelle. Jusqu’à présent fermé il va être ouvert à la population. Des dizaines d’arbres sont et seront coupés pour le projet d’ouverture en juin 2022. Il devient ainsi un argument environnemental, du « greenwashing » relayé par les médias municipaux, qui masque l’énormité des dégâts du nouveau site logistique qui le jouxte.

Ce projet a des effets notables sur l’environnement et sur la santé publique :

  • Ce site est situé en proximité directe de deux zones résidentielles : La 1ère située au nord/ nord est du site. La seconde est située au Sud/Sud Est, avec à proximité du site et des camions un stade, un centre aéré, un futur groupe scolaire, une maternelle.
  • Sont à craindre des nuisances liées à une très forte augmentation du trafic routier : une activité 24/24 7/7 avec 550 rotations de poids lourds, de camionnettes et de voitures (1200 personnes). Il semble indispensable de refaire des études réelles sur le trafic routier pour mesurer l’impact environnemental et l’impact sur la santé publique (bruit, CO2, monoxyde de carbone).
  • Émissions, rejets dans l’air de gaz à effet de serre, particules fines: les collectifs demandent des capteurs de pollution de la qualité de l’air autour du site, pour analyser et définir des mesures d’évitement et de réduction adaptées.
  • Les nuisances seront aussi liées aux odeursdues à l’important trafic routier (gazole, essence).
  • Alors que les incendies d’entrepôts défrayent la chronique, il s’agit ici de risques d’incendie avec la population à proximité le stockage de matières combustibles diverseset la combustion de produits représentent un danger pour la population.
  • Les nuisances sont aussi liées aux bruitsl’activité 24/24 7/7 avec un important trafic routier et l’utilisation de matériel bruyant auront des impacts sur l’environnement.  Il est nécessaire de mettre des capteurs de bruit autour du site, de refaire des études incluant les décibels des moteurs, du frottement des pneus et également des alarmes de recul sur les engins, camions Il faut définir des mesures d’évitement et de réduction adaptées.
  • La pollution lumineuse : le site est massivement éclairé la nuit.Les lumières doivent être prévues pour ne pas être orientées vers les bois et les riverains.
  • Impacts sur le milieu naturel: ce projet a de forts impacts sur la biodiversité, avec une perturbation sur la faune et la flore. Une espèce déterminante  ZNIEFF  pour la région île de France a été identifiée. Il s’agit  du  Corynéphore blanchâtre. La  réhabilitation de la voirie risque de l’impacter. Deux espèces de chauves-souris quasi-menacées en  Île-de-France  (la  pipistrelle  commune -Pipistrellus  pipistrellus - et  la pipistrelle  de  Nathusius - Pipistrellus  nathusii), et  deux  espèces  de  reptiles  (le  lézard  des  murailles -Podarcis muralis-  et  le  lézard  vert -Lacerta  bilineata) ont été référencées.

Les collectifs Sauvox de Beauchamp, Barde et Changeons d’Ere à Taverny luttent contre ce projet. Val d’Oise Environnement leur apporte son soutien. Ensemble ces collectifs et associations appellent les collectivités à mieux choisir les activités qu’elles implantent sur ces parcelles.

3ème projet : la piscine « JO » de Saint-Leu-la-Forêt et Taverny

Est-il normal qu’en 2020 un équipement démesuré de #38millions d’euros (rien que pour l’investissement) qui remplace deux piscines de proximité qui vont disparaître soit décidé :
– sans débat avec la population
– sans débat en conseil municipal
– avec un impact écologique majeur, artificialisant des espaces verts
– en absorbant des montants publics extrêmement importants alors même que la crise sociale touche un grand nombre d’habitants
– sans aucune information sur les coûts de fonctionnement et de maintenance, bien partis pour être considérables vu les dimensions et la sophistication de l’équipement (ex : plancher amovible pour faire varier la profondeur) ?

La Mission Régionale de l’Autorité Environnementale a donné un avis très critique sur le projet à la faveur de l’examen de la modification du PLU nécessaire pour cet équipement : http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/200907_mrae_avis_delibere_sur_la_modif2_plu_saint-leu-la-foret_95_2.pdf .

Ce projet est aussi lié à celui du nouveau rond-point du centre commercial à Taverny inauguré il y a quelques semaines et qui a coûté 3,2 millions d’euros. La justification de ce rond-point couteux et d’un autre âge est aussi la desserte de ce gigantesque centre aquatique. Pour cela ce rond point, également financé en partie par les contribuables, a entrainé la destruction de 554m2 de bois. Or il est possible désormais d’aménager sans détruire systématiquement les arbres et la biodiversité : encore faut-il en avoir la volonté ! 

Taverny perd un service public et une piscine de proximité situé au cœur de la ville. A cheval sur Saint-Leu-la-Forêt et Taverny, la nouvelle piscine prévue est excentrée. Elle entraînera des déplacements supplémentaires en bus et véhicules particuliers en remplacement de piscines existantes bien moins coûteuses, bien insérées dans le tissu urbain et accessibles à pied. Ces deux piscines seraient détruites pour laisser place (encore !) à de juteuses opérations immobilières. En outre, en bordure de l’autoroute A115, les usagers seront exposés au bruit et à la pollution sonore en permanence. Les espaces boisés détruits s’ajouteront à ceux qui ont déjà été rasés suite à la construction d’un nouveau rond-point d’accès au Centre Commercial voisin. Rappelons que nous vivons déjà dans le département le plus densément peuplé de la grande couronne parisienne !

Il n’est pas trop tard pour réclamer des explications et un débat. Et pour réorienter ce projet vers des dimensions et une localisation raisonnables, respectueuses de l’environnement, de la qualité de vie, et des principes de bonnes gestions des financements confiés par les contribuables à leurs élus. C’est le souhait des collectifs et associations les Amis des Cèdres de Saint-Leu, Changeons d’Ere à Taverny et Val d’Oise Environnement.

MOBILISATION LE SAMEDI 13 NOVEMBRE A 15H : prise de parole prévue sur l’ensemble des projets (dont la piscine JO, la destruction des terres pour l’éco-quartier et le site Amazon en bordure d’habitations) sur le site des Ecouardes ; accès piéton au site depuis la rue de pierrelaye, accessible en train depuis la gare de Taverny (ligne H) puis 15 minutes à pied ; site fléché.

Le projet tour Triangle renaît, la mobilisation reprend

LA TOUR TRIANGLE : UNE OPÉRATION FINANCIERE INUTILE ET INACCEPTABLE

Pétition

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Nous demandons l'abandon du projet Tour Triangle. Signez la pétition !

C'est une urgence : le chantier d'une tour Montparnasse bis de 180 mètres de haut et 150 m de long est annoncé. Il faut l'empêcher avant décembre 2021 !

Ce projet de tour – une serre géante de 43 étages, 95.000m², dont 70.000m² de bureaux en blanc, sur une parcelle de 7.600m² prise sur le foncier du parc des expositions porte de Versailles – abriterait notamment un centre culturel, un bar et un restaurant panoramiques, un belvédère, un centre de santé et un hôtel de 120 chambres. Le coût du projet oscille autour de 700 millions d'euros.

Unibail et AXA ont choisi le jour du lancement de la COP26 pour annoncer le lancement du chantier Tour Triangle !

Paris n'a pas besoin de cette tour Triangle contestée depuis l'origine :

  • par les Conseillers de Paris (un premier vote avait rejeté le projet)
  • par les Parisiens et associations mobilisés depuis l'origine (2011)
  • par les élus du 15ᵉ arrondissement
  • par de nombreux recours et actions en justice
  • par un rapport de la Cour des Comptes

Paris n'a pas besoin de cette tour qui est avant tout un placement financier qui ne tient pas compte des besoins des habitants de Paris et de sa banlieue.

Paris, avec ses 1,5 millions de m² de bureaux vides, n'a pas besoin de nouveaux bureaux, et surtout pas dans ce secteur du 15ᵉ regorgeant de bureaux et aux transports en commun saturés.

Paris se dote d'un Plan Local d'Urbanisme bioclimatique. Qu'il respecte dès aujourd'hui ses Plan Climat et Plan de Déplacements Urbains.

Les tours ne seront jamais des constructions écologiques et celle-ci, de verre et d’acier, présente des risques de réfléchissement et d’aggravation des effets d'îlot de chaleur dont les conséquences ne sont pas évaluées.

Paris n'est ni New-York ni La Défense, et met en danger son classement au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le monde entier ne vient pas à Paris pour voir les prouesses architecturales d’une compétition internationale sur les immeubles de très grande hauteur, mais pour admirer la subtile harmonie et la beauté d’une ville horizontale, forgée par des siècles et protégée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ce projet était déjà aberrant et obsolète en 2008. Il est scandaleux en 2021.

Nous demandons l'abandon du projet de la tour Triangle.

Signez la pétition !

Premiers signataires :

Associations
France Nature Environnement Paris (FNE Paris)
France Nature Environnement Île-de-France
SOS Paris
Association pour le Développement Harmonieux de la Porte de Versailles et de ses Environs (ADAHPE)
Collectif contre la tour Triangle
Monts 14
ACTEVI
Jeunes Parisiens de Paris

Élus
Cédric Villani, Député de l'Essonne, EELV
Émile Meunier, Conseiller de Paris, Groupe Écologiste de Paris
Danielle Simonnet, Conseillère de Paris, La France insoumise
Joëlle Morel, Conseillère d'arrondissement, déléguée aux espaces Verts, à la biodiversité et au Plan Climat, Groupe Écologiste de Paris
Chloé Sagaspe, Conseillère de Paris, Conseillère d'arrondissement déléguée à la transition écologique, EELV

La ligne 17 du Grand Paris Express ressuscitée par la Cour administrative d'appel de Paris

LA LIGNE 17 DU GRAND PARIS EXPRESS RESSUSCITÉE PAR LA COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL DE PARIS

Communiqué

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A l’issue d’un feuilleton judiciaire riche en rebondissements, un arrêt de la Cour administrative d’appel (CAA) de Paris du 7 octobre 2021 rejette le recours collectif de FNE Ile-de-France et de plusieurs associations dont Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) contre l’autorisation environnementale de la Ligne 17 Nord. Cette décision éminemment critiquable et politique assombrit dangereusement l’horizon des terres agricoles du triangle de Gonesse.

En 2018, les associations opposées au projet Europacity se sont regroupées afin d’attaquer l’autorisation environnementale de la ligne 17 nord, permettant l’urbanisation des terres agricoles du triangle de Gonesse au profit du projet Europacity. Cette ligne du Grand Paris Express était en effet justifiée aux trois quarts par la desserte du projet de Méga-complexe commercial Europacity, sorte de temple de la consommation doté d’un golf et d’une station de ski indoor. Ce projet d’un autre temps a depuis été abandonné par le gouvernement, qui n’a pourtant jamais tiré les conséquences concrètes de ce choix politique. La société du Grand Paris milite depuis plusieurs années pour la construction coûte que coûte de cette ligne malgré les incertitudes constantes sur son utilité. La décision de la CAA de Paris lui permet ainsi d’investir 2 milliards d’euros d’argent public dans la construction d’une gare de trains en pleins champs, à 1,7 km des premières constructions environnantes, pour desservir un projet qui n’a pas encore été déterminé.

Sur le plan contentieux, cette décision constitue une anomalie dangereuse pour le droit de l’environnement. En effet, le Tribunal administratif de Montreuil a jugé à notre demande le 15 novembre 2019 la suspension des travaux de construction de la ligne 17 sur la période d’un an dans la mesure où l’étude d’impact était insuffisante. La juridiction administrative estimait notamment, en se fondant sur les 3 avis successifs de l’Autorité environnementale, que l’évaluation environnementale du projet était fractionnée et ne prenait pas suffisamment en compte les incidences cumulées du projet avec les autres projets alentours associés (notamment le projet Europacity et sa ZAC). La société du Grand Paris ayant fait appel de cette décision, la CAA de Versailles s’est prononcée de manière fort inattendue sur ce dossier. Par un arrêt du 19 novembre 2020, celle-ci casse l’arrêt du TA de Montreuil en l’estimant incompétent pour juger de cette affaire. La CAA de Versailles considère contre toute attente que ce contentieux est lié à l’organisation des Jeu olympiques 2024 (ce qui n’est pas le cas techniquement puisque la ligne 17 doit être mise en service en 2027) et que la CAA de Paris est compétente pour tout contentieux relatif à l’organisation des JO.

C’est dans ce contexte que le recours des associations a été porté devant la CAA de Paris. Au cours de l’audience, le rapporteur public a conclu à une confirmation de la solution du TA de Montreuil, soit à considérer que l’étude d’impact du projet était insuffisante et que l’évaluation environnementale avait été indument fractionné en contradiction avec le droit européen. La CAA de Paris vient de prendre la solution inverse, balayant sans ménagement l’ensemble des moyens validés jusqu’ici.

En rendant cet arrêt qui autorise la construction de la gare « Triangle de Gonesse », la Cour valide à rebours de l’autorité environnementale, du Comité National de Protection de la Nature, du TA de Montreuil et de son propre rapporteur public, la destruction des terres du Triangle de Gonesse, alors qu’aucun projet d’aménagement n’existe pour justifier cette station de métro sur ces 300 hectares de terres agricoles nourricières dans une région en tension.

Cet arrêt rappelle une autre situation similaire, lorsque la Cour Administrative d’Appel de Versailles avait rétabli en 2020 le PLU de la ville de Gonesse, qui avait classé les terres agricoles du Triangle en zone à urbaniser. Cette fois aussi, la cour avait déjugé le rapporteur public, le tribunal administratif, l’Autorité environnementale et le commissaire enquêteur de l’enquête publique, qui avaient tous émis un avis négatif à l’urbanisation de ces terres. Dans l’ensemble des contentieux liés à l’urbanisation du Triangle de Gonesse, l’intérêt de l’Etat semble prendre le pas sur le droit de l’environnement.

La détermination des associations luttant contre l’artificialisation des terres agricoles, qui ont marché sur Paris depuis toute l’Ile-de-France ce week-end à l’occasion de la « Marche des Terres », n’en est que renforcée.

Contacts presse
Maxime Colin, juriste de FNE Ile-de-France, maxime.colin@fne-idf.fr


France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale d’Ile-de-France des associations de l’environnement. Elle est porte-parole de plus de 400 associations locales. Retrouvez-nous sur fne-idf.fr, Twitter @FneIDF.

Une marches pour les terres agricoles réussie mais empêchée

UNE MARCHE RÉUSSIE MAIS EMPÊCHÉE - BILAN DES MARCHES DES TERRES EN ÎLE-DE-FRANCE

Mobilisation

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Le soleil était au rendez-vous pour ces deux jours de marche en faveur de la protection des terres agricoles.

L'Île-de-France, on l'oublie souvent, compte plus de 50 % de terres agricoles sur son territoire, essentiellement en grande couronne. Pourtant, cette ceinture verte autour de la métropole est grignotée inexorablement par de grands projets inutiles : gares en plein champ, centres commerciaux...
En petite couronne, les rares poches de nature dans cet espace hyper carencé sont elles aussi menacées, malgré la connaissance aiguë que nous avons maintenant des îlots de chaleur, risques d'inondation et besoin de verdure pour notre santé mentale.

Ce weekend, nous avons dit STOP, avec plus d'une trentaine de collectifs. @CPTG, @Attac, @Greenpeace, @YouthforClimate, @ValBéton, @Confédérationpaysanne, @COLOS, @SauvonslesYvelines....

Pourtant, n'avons pu mener jusqu'au bout notre projet de manifestation. En effet, il était prévu de nous rendre à Matignon pour souligner la responsabilité du pouvoir politique national sur ces projets locaux : JO2024, Grand Paris Express, sont autant de projets qui, sous certains aspects, menacent inutilement des terres agricoles et sont portés au niveau national.

Visionner la prise de parole de Luc Blanchard, co-président de FNE Ile-de-France : https://twitter.com/FneIDF/status/1447186346041348096

Destruction d'une maison forestière et son parc à Avon (77)

DESTRUCTION D'UNE MAISON FORESTIERE ET SON PARC À AVON

Appel à mobilisation

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Notre fédération FNE Ile de France a été alertée du risque de destruction imminente d’une maison forestière située sur la commune de Fontainebleau, en vue d’y construire à la place un bâtiment de plus de 4 000 mètres carrés de plancher et d’artificialiser ainsi une bonne partie des 2700 mètres carrés d’espace arboré qui l’entourent.

Cette destruction n’a visiblement pas de caractère d’urgence aujourd'hui où les permis de construire ne sont pas encore accordés.

Elle semble partir du principe que la modification du PLU, nécessaire au projet de construction, sera nécessairement acquise. Nous nous en étonnons. C’est considérer que l’enquête publique est une formalité et faire peu de cas de l'exercice démocratique et de l’avis des habitants.

La maison est entourée d’un parc arboré. Le projet immobilier prévoit 4 100 mètres carrés de plancher. Sur une parcelle de 2 722 mètres carrés, ce projet ne pourra se faire qu’au prix d’une imperméabilisation conséquente de pleine terre.
Il va à contre-courant de la loi « Climat et Résilience » du 24 août 2021 qui prône le « Zéro Artificialisation Nette » mais très sûrement aussi du futur SDRIF (Schéma Directeur Régional d’Ile-de-France), dont l’élaboration sera lancée d’ici la fin de cette année.
Il entraînera nécessairement des coupes d’arbres de haute tige.
Il portera atteinte au réservoir de biodiversité que constitue cet espace, comme tous les espaces verts de la Ville d’Avon, qui ont fait l’objet en 2020 d’un premier inventaire faune flore, lequel a révélé la présence de 402 espèces de plantes différentes, de 47 espèces d’oiseaux nicheurs, de 42 espèces de champignons… Et de plusieurs espèces rares à protéger comme l’Orchidée Singe, le papillon Flambé, ou encore le Criquet des Jachères.

Une mobilisation est en cours sur place, en présence de la maire d'Avon, de FNE 77 et d'autres associations locales et de riverains.

Marie-Charlotte Nouhaud - Maire d’Avon - 06 78 98 01 97 - maire@avon77.com

Abandon du projet de Gare du Nord commerciale

ABANDON DU PROJET DE GARE COMMERCIALE

Communiqué de RNGN

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Nous apprenons avec satisfaction que la SNCF et sa filiale Gares&Connexions envisagent d’abandonner le projet de transformation de la gare du Nord en zone commerciale, confiée au groupe Auchan. C’est une bonne nouvelle pour les habitants, les usagers des transports, nos quartiers et Paris.
Nous avions donc raison ! Le bon sens appelait depuis longtemps à stopper cette folie, résultat désastreux d’une décision de l’État de laisser l’entreprise publique de transport se « débrouiller » seule pour financer la modernisation de la gare.
Alors que les changements irréversibles du climat sont à l’oeuvre, la conception même du projet les abordait comme des alibis et non comme des objectifs fondamentaux. Mettre un terme à ce projet évitera les conséquences catastrophiques qu’il représentait pour la planète. De plus les logiques de rentabilité à court terme prévalaient. On en constate hélas les effets ici comme sur d’autres projets.
L’association « Retrouvons le Nord de la gare du Nord » reste mobilisée. Nous maintenons notre recours instruit par la Cour administrative de Paris tant que la décision annoncée par la SNCF n’est pas définitivement confirmée.
Nous demandons l’annulation du protocole signé en novembre 2020 par la maire de Paris Anne Hidalgo et Jean-Paul Farandou président de la SNCF. Dans ce document, la Ville de Paris, s’engage notamment à ne plus soutenir les associations opposées au projet de privatisation de la gare du Nord.
Le temps des petits accords secrets en haut lieu et des décisions imposées par la technostructure à la population a fait long feu. Nous n’acceptons pas d’être les spectateurs muets de conciliabules interminables qui ont montré leurs limites et enchaînés bien des erreurs malgré nos alertes. Associations, riverains, usagers doivent être respectés et associés à la rénovation de la gare du Nord.
Il est indispensable de renouer avec des pratiques démocratiques transparentes. Elles seules garantissent un débat public riche pour satisfaire au plus près les besoins des usagers et le confort des habitants. Un autre projet est donc possible.
Dans ce but, notre association veillera à ce que se tienne une conférence de consensus. Elle devrait réunir comme préalable les conditions nécessaires à la participation de tous. Chacun peut et doit prendre part à un projet de rénovation de la gare du Nord, un projet d’envergure nationale.


Paris le 22 septembre 2021
L’association Retrouvons le Nord de la Gare du Nord
secretariat@retrouvonslenord.fr

Marchons sur Matignon pour les terres menacées

LES MARCHES DES TERRES : MARCHONS POUR LES TERRES MENACÉES LES 9-10 OCTOBRE

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Partout en Île-de-France des milliers d’hectares de terres fertiles sont menacés : Grand Paris, J.O.,entrepôts, data centers, spéculation, gares en plein champs, déblais polluants… Les nouvelles lignes de métro du Grand Paris Express battent tous les records : déjà 39 milliards d’euros engagés, 43 millions de tonnes de déchets. Le sol vivant est détruit sans souci des besoins des populations.

Pourtant, on sait que les infrastructures de transport rapides induisent l'étalement urbain, source d'inégalités sociales croissantes. On sait que l’autonomie alimentaire de l'IdF n’est que de 3 jours. Il est urgent de garantir à tou.te.s un approvisionnement local et de qualité ! Les scientifiques signalent que la bétonisation des sols augmente pollution de l’air, canicules et inondations, la population demande l'arrêt immédiat de ces ravages, mais les décideurs continuent de détruire et de bétonner.

Pour la préservation de notre bien commun et des terres nourricières les 9-10 octobre, du Nord, du Sud, de l’Est et l’Ouest de l’Ile-de- France, marchons ensemble sur Paris. Contre le Grand Péril Express, rejoignez les Marches des Terres !

Plus d'information et départs des marches : https://les-marches-des-terres.com/

 

20210831 Affiche MDT réduit

 

Retour sur notre présence au Congrès mondial de la nature à Marseille (UICN)

RETOUR SUR NOTRE PRÉSENCE AU CONGRÈS MONDIAL DE LA NATURE À MARSEILLE (UICN)

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FNE Ile-de-France était largement représentée lors du Congrès de l’UICN à Marseille. Sa co-présidente, Muriel Martin-Dupray, a fait le déplacement pour les trois premiers jours accompagnée de la coordinatrice régionale et du juriste de la fédération.

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FNE Ile-de-France a tenu, les 4, 5, et 6 septembre, un stand dans les Espaces générations nature (EGN), destinés aux associations et au grand public. L’occasion de faire découvrir au public ses supports pédagogiques, comme le jeu Mémory « Mémoires de la Terre », la BD l’Air en bulle et le jeu de plateau « Mares à Palabres ». L’occasion aussi de parler des activités de notre fédération, et de présenter le magazine Liaison. 

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Enfin, trois projections du documentaire « Mares à palabres dans Paris » ont eu lieu, dans les EGN d’une part, sur le stand de la fédération nationale France Nature Environnement d’autre part. Chaque projection a été introduite par Christian Weiss, biogéographe et co-réalisateur du film. 

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Etaient par ailleurs présente la fédération de Seine-et-Marne (FNE Seine-et-Marne), avec deux stands dans les Espaces générations nature destinés aux associations et au grand public. L’un présentait l’animation « Mais où vit ce poisson », ainsi que les menaces pesant sur les milieux aquatiques et les gestes permettant de les préserver. L’autre proposait aux enfants une découverte des oiseaux.

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Notre présence au Congrès a permis à notre fédération de nouer de nombreuses relations avec les associations présentes, mais aussi avec quelques entreprises et institutions. La multitude de supports présentés par les associations a été une grande source d’inspiration pour notre travail futur.

BILAN DE LA MANIFESTATION DU SAMEDI 11 SEPTEMBRE 2021

BILAN DE LA MANIFESTATION DU SAMEDI 11 SEPTEMBRE 2021   

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17 septembre 2021

Retour sur un temps fort de la mobilisation pour Grignon, la manifestation du samedi 11 septembre.

# Compte-rendu de la manifestation

Ce samedi 11 septembre s’est déroulée de 14h à 18h une manifestation de protestation contre la vente du domaine de Grignon au promoteur immobilier Altarea Cogedim, annoncée début août par l’État.

La manifestation co-organisée par Grignon 2000 et le Collectif pour le Futur du Site de Grignon et appuyée par de nombreuses organisations et associations s’est tenue devant l'entrée du campus.

Plus de 500 personnes, selon l'estimation de la Gendarmerie Nationale, étaient réunies pour contester cette décision et dire leur inquiétude au vu des dangers qu’elle fait peser sur les patrimoines entrelacés, historique, architectural, scientifique et naturel, qui composent et font la richesse du domaine de Grignon. 

M. Georges d’Andlau, co-président de Grignon 2000, dans une prise de parole introductive, a rappelé la genèse du projet Grignon 2026 présenté à l'État et souligné les objectifs poursuivis :

- Créer à Grignon un Centre International dédié à l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement où tous les acteurs concernés construiront des réponses coordonnées aux défis à relever. 

- Avec la population représentée par ses élus, faire en sorte que Grignon demeure un centre d'excellence rurale, reste un pôle de développement économique avec plusieurs centaines d'emplois et soit un lieu de vie ouvert à tous.

- Créer une fondation pour garantir à la fois le caractère collectif et d'intérêt général du projet.

- Empêcher le démantèlement du Domaine de Grignon et son urbanisation qui ne permettraient pas de réaliser ce campus.

Sont ensuite intervenus des élus locaux et nationaux des Yvelines qui ont en particulier dénoncé l'absence totale de concertation et l'inadéquation du projet retenu avec les objectifs de développement du territoire et demandé que l'État sursoit à la vente.

Puis les organisateurs de la manifestation ont rappelé l'importance patrimoniale de Grignon et tout particulièrement ses richesses environnementales et leur rôle. 

Les porte-paroles d’associations ont exprimé leur attachement à la sauvegarde du site et à la poursuite de sa vocation agronomique en lien avec son histoire.

Quelques élus nationaux avaient tenus à être présent et ont souligné que les enjeux liés à l'agriculture, l'alimentation et l'environnement dépassaient le cadre territorial et concernaient la nation toute entière.

Après ces nombreuses de prises de parole saluées unanimement par les manifestants, Mmes. Marlène Stickel et Clothilde Caron, administratrices de Grignon 2000, ont remercié les participants et appelé à poursuivre notre lutte.

Deux étudiants ont invité ceux qui le souhaitaient à échanger sur les suites à donner à cette manifestation pour obtenir satisfaction. La date du 30 septembre et une mobilisation au cœur de Paris ont été proposées.

# Retombées presse

De nombreux journalistes étaient sur place, assurant une bonne couverture médiatique.

# Les actions à venir

Un recours gracieux a été déposé auprès des ministères de la Transition Écologique, de l'Agriculture et de l’Économie. La procédure de vente est suspendue à leur réponse, que nous attendons avant de déposer un recours juridique devant le tribunal administratif.

La prochaine manifestation aura lieu le jeudi 30 septembre à Paris, probablement rue de Varenne.

Réservez la date !

# Nous aider financièrement

La cagnotte Bluebees a rouvert afin de nous aider à assure les frais judiciaires.

Merci à celles et ceux qui nous ont soutenu par le passé, et merci à vous si vous souhaitez nous soutenir une fois encore ! Pour rappel, tous vos dons donnent droit à une réduction de 66% d'impôt, Grignon 2000 étant reconnue association générale !

 

Un « sursis à statuer » demandé pour la ligne 17 Nord du Grand Paris Express : l’espoir renaît pour les terres de Gonesse

UN SURSIS À STATUER DEMANDÉ POUR LA LIGNE 17 NORD DU GRAND PARIS EXPRESS : L'ESPOIR RENAÎT POUR LES TERRES DE GONESSE

Communiqué

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L’autorisation environnementale de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express doit faire l’objet d’un « sursis à statuer », selon les conclusions présentées le 9 septembre 2021 par la rapporteure publique auprès de la Cour administrative d’appel de Paris, qui examinait le recours déposé par plusieurs associations citoyennes, dont le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) et France Nature Environnement IDF (FNE), opposés à la destruction des terres agricoles au nord de Paris.

Un tel sursis entraînerait une suspension des travaux de la ligne de métro pendant une période de 9 à 10 mois, afin de permettre à la Société du Grand Paris (SGP) de réviser son étude d’impact, de consulter le Conseil national de protection de la nature (CNPN) et de soumettre ces nouveaux documents au public.
Initialement prévue pour desservir le méga-complexe EuropaCity et le terminal 4 de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, annulés en 2019, la ligne de métro automatique 17 Nord dans son tracé actuel doit marquer l’arrêt au milieu des terres agricoles du Triangle de Gonesse, et aurait pour terminus Le Mesnil-Amelot, une commune de seulement 1100 habitants.

La rapporteure publique, qui a suivi l’avis de l’Autorité environnementale et du Tribunal administratif de Montreuil, a notamment retenu quatre moyens soulevés par l’avocat du Collectif Pour le Triangle de Gonesse et de FNE IDF, Maître Etienne Ambroselli :
1- L’insuffisance de l’étude d’impact sur les effets cumulés de la ligne 17 Nord et de la ZAC (Zone d’aménagement concerté) du Triangle de Gonesse sur les espèces protégées. La rapporteure a rappelé que la station du Triangle de Gonesse constitue, selon le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), la condition même de l’urbanisation du secteur. L’étude d’impact doit donc porter à la fois sur les effets du passage de la ligne de métro, mais aussi sur l’artificialisation des sols.
2- Concernant les mesures d’évitement, l’étude d’impact n’a pas suffisamment étudié de solution alternative à la station « Triangle de Gonesse ». La rapporteure publique a rappelé que le tracé de la ligne avant 2011 comprenait une variante sans cette desserte. Pourquoi n’a-t-elle pas été considérée, notamment au vu de l’abandon du projet du méga-complexe commercial et de loisirs EuropaCity, qu’elle devait initialement desservir ? Maître Etienne Ambroselli a rappelé que le nouveau projet du gouvernement, à savoir un internat (qui serait situé dans une zone de survol des avions, interdite à l’habitat) et une cité scolaire, ainsi qu’une antenne du Marché d’intérêt national de Rungis, ne justifiaient pas la construction d’une desserte lourde.
3- Concernant les mesures destinées à compenser la destruction d'espèces protégées, la rapporteure publique a critiqué la distinction qu’opère l’étude d’impact entre enjeux « faibles », pour lesquels aucune mesure ne serait nécessaire, et enjeux « forts à modérés », entraînant des mesures de compensation. Elle a rappelé que toutes les espèces menacées devaient être protégées. L’étude d’impact et les mesures compensatoires associées ne sont donc pas suffisantes pour garantir le bon état de conservation des espèces protégées. Pour rappel, alors que le congrès de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) réuni récemment à Marseille a souligné l’insuffisance des mesures de protection au regard de l’effondrement de la biodiversité à travers le monde, ce sont pas moins de 37 espèces protégées qui sont menacées par la construction de la ligne 17 Nord. Sur le Triangle de Gonesse, des oiseaux comme la linotte mélodieuse et la bergeronnette printanière seraient purement et simplement rayées de la carte.
4- Enfin, l’arrêté préfectoral complémentaire du 4 mars 2021, annonçant des mesures de compensation dans la forêt de Pierrelaye pour le défrichement et les espèces des milieux boisés, n’a pas été soumis à l’avis du CNPN, ce qui a nui à la bonne information du public.
Le président de la 1ère chambre de la Cour administrative d’Appel de Paris a annoncé une décision pour le 30 septembre 2021.
Le Collectif pour le Triangle de Gonesse et ses nombreux soutiens restent mobilisés pour la défense des terres agricoles et des écosystèmes. Ils appellent à rejoindre le samedi 9 octobre les marches au départ de quatre sites menacés de destruction en Île-de-France et qui convergeront vers Paris le dimanche 10 octobre. Les marcheurs se rendront ensemble à Matignon pour exiger un moratoire immédiat sur l’artificialisation des terres en Ile-de-France. (les-marches-des-terres.com).

Bernard Loup, président du CPTG
Luc Blanchard, Co-président FNE IDF, 06 63 07 25 87

Contact Presse : Maxime Colin pour FNE IDF, 07 70 02 54 60

Appel à manifester le samedi 11 septembre 14 h pour les terres de Grignon

APPEL À MANIFESTER POUR LES TERRES DE GRIGNON (78)

Communiqué du CFSG

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En ce mois d’août 2021, l’Etat vient d’annoncer en catimini et sans explications la vente du site AgroParisTech-INRAE de Grignon, membre de l’Univ. Paris-Saclay, à Altarea-Cogedim.


Non, l’Etat ne doit pas se séparer d’un campus de 750 personnes dédié depuis 200 ans à l’enseignement supérieur et à la recherche, de 40 000 m2 bâtis, de 300 ha de forêt et de terres agricoles, et aussi d’un site géologique mondialement connu.
Non, l’Etat ne doit pas s’appuyer sur un jury inconnu intervenant dans une procédure obscure pour faire ses choix en ne les motivant pas.
Non, l’Etat ne doit pas choisir le béton et les profits de certains au détriment des urgences écologiques et sociales collectives1.
Le projet d’Altarea-Cogedim, derrière des affichages de verdissement, est basé sur la spéculation et la plus-value immobilière par le logement. Nous nous opposons à la revente en lots, « à la découpe », prévue, ce qui ouvrirait la porte au démembrement et à la bétonisation de ce site unique.
Oui, l’Etat doit revenir sur sa décision et abandonner toute privatisation du bien public que représente Grignon pour le mettre à disposition d’un grand projet sur les enjeux agro-écologiques, de climat et de biodiversité, de progrès social, prioritaires et urgents.
Oui, l’Etat doit organiser une concertation de tous les acteurs intéressés à l’avenir de Grignon comme bien commun : collectivités territoriales, habitants, parlementaires, syndicats, associations locales, ONG, étudiants et anciens élèves, personnels AgroParisTech-INRAE, acteurs économiques, amis de Grignon …
Oui, l’Etat doit faire de Grignon un atout pour l’université Paris-Saclay et y développer un lieu dédié à la transition agricole et alimentaire, à la fois terrain d’expérimentation, d’enseignement, de science ouverte, contribuant au développement économique et social.

 

Le samedi 11 septembre à 14h
Devant l’entrée du site – Avenue Lucien Brétignières – 78850 Thiverval-Grignon.

Manifestation déclarée à la préfecture des Yvelines et à la mairie de Thiverval-Grignon.
Rassemblement en plein air dans le respect des gestes barrière. Prises de paroles, musique, bar.

cfsg.fr

Non au démembrement du domaine de Grignon (78) !

NON AU DÉMEMBREMENT ET À LA PRIVATISATION DU DOMAINE DE GRIGNON

Communiqué du CFSG

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Le Domaine de Grignon est un "bien commun" de la collectivité nationale qui doit être inaliénable. Pourtant, par le biais de la mascarade d'un appel à projet engagé en mars 2020, uniquement tourné vers la promotion immobilière, et d'un jury partisan sans expertise autre que financière, l’État vient, le 30 juillet, d’annoncer la vente de Grignon à un grand groupe immobilier à haute rentabilité financière, Altarea - Cogedim.

Cette attribution n’a pas d’autre finalité que de réaliser une opération mercantile rentable avec un dépeçage en lots privés pour du logement. C’est d’autant plus scandaleux que cette attribution est faite en opposition totale avec la commune de Thiverval-Grignon et la Communauté de Communes Cœur d’Yvelines (CCCY) qui soutiennent et participent au projet Grignon 2026. C’est un véritable camouflet d’un État arrogant qui cultive le mépris absolu de la démocratie locale.

En 2016 nous avons contribué à l’arrêt de la vente de Grignon au PSG. Depuis cette date nous demandons un diagnostic partagé et un projet participatif pour décider ensemble de l’avenir de Grignon avec tous les acteurs impliqués :

  • la CCCY et la commune de Thiverval-Grignon et tous les porteurs du projet Grignon 2026.
  • AgroParisTech (dont Grignon - Domaine et Ferme - restera un site) et INRAE.
  • l'Université Paris-Saclay dont AgroParisTech et INRAE sont membres (décret du 5.11.19)
  • les instances régionales et nationales à tous les niveaux pertinents
  • les associations concernées, locales ou nationales, anciens élèves, étudiants…

Devant l'urgence écologique, l'État choisit de se séparer dans les plus mauvaises conditions d'un site de 300 ha unique en Europe. Cet ensemble d’actifs dédiés à l’enseignement, la recherche de haut niveau et l’expérimentation depuis 195 ans, avec 750 chercheurs et étudiants, a tout le potentiel pour contribuer à la nécessaire transition alimentaire et agricole qui nous attend. Il est indispensable de revenir sur cette décision qui ne respecte pas les enjeux agro-écologiques, pourtant prioritaires aujourd'hui.

Le Collectif pour le Futur du Site de Grignon mettra en œuvre, en coordination avec toutes les parties s’opposant à cette décision, toutes les actions et tous les recours possibles pour empêcher la réalisation de cette vente scandaleuse.

Contact cfsg.contact@gmail.com

cfsg.fr

FNE Ile-de-France sera au Congrès de l'UICN à Marseille !

FNE ILE-DE-FRANCE A MARSEILLE

Congrès mondial de la Nature 2021 - UICN

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L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature est une ONG internationale de conservation de la nature. Elle possède des membres « nationaux » dans plus de 50 pays dont la France. Elle s'est notamment rendue célèbre par sa "Liste rouge de conservation des espèces"

Le Congrès international de l'UICN a lieu tous les 4 ans, dans un pays membre différent. En 2020, la France était le pays hôte : repoussé à deux reprises, il devrait désormais se tenir du 3 au 13 septembre 2021.

Le Congrès rassemble cette année plusieurs manifestations parallèles : une Assemblée des membres, ouverte aux représentants des pays membres, un Forum, ouvert aux congressistes et présentant des conférences sur divers sujets liés à la biodiversité, l'espace d'exposition, ouvert aux grands acteurs de la protection de la biodiversité – dont France Nature Environnement – et au grand public, et les Espaces Génération Nature, ouverts à tous les acteurs et au grand public, dans une visée de sensibilisation aux enjeux environnementaux et de biodiversité.

FNE Ile-de-France sera présent à travers plusieurs manifestations :

- une présence sur le stand de FNE national, aux côtés de vingt autres associations du réseau, pour présenter l'association et le documentaire Mares à Palabres dans Paris.

- une présence pendant 3 jours dans les espaces générations Nature, pour sensibiliser à la biodiversité des mares, avec Mares à Palabres de nouveau, mais aussi avec notre jeu Mémoires de la Terre et la BD l'Air en bulles.

Retrouvez-nous nombreux à Marseille !

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Annulation des permis de construire de deux immeubles au-dessus du périphérique

LA POLLUTION DE L'AIR JUSTIFIE L'ANNULATION DE DEUX IMMEUBLES AU DESSUS DU PERIPH' 

Victoire pour FNE Ile-de-France !

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Par deux jugements du 2 juillet 2021, le Tribunal administratif de Paris a annulé à la demande de FNE Ile-de-France, FNE Paris et les Amis de la Terre, les permis de construire de deux projets emblématiques de la ville de Paris : les projets « Mille arbres » et « Ville Multi-strates ».

Aggraver l’exposition des populations à une pollution atmosphérique dégradée n’est plus acceptable

Le juge administratif a en effet suivi les associations dans leur démonstration : d’après les éléments de l’étude d’impact, les sites des deux projets sont soumis à des taux de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines supérieurs aux seuils règlementaires et aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. La construction de logements sociaux, d’une crèche et d’activités économiques au-dessus du périphérique parisien contribuerait d’une part à une aggravation de la situation, en dirigeant les émanations de gaz d’échappement en des endroits sensibles, aux extrémités du tunnel créé par les projets au-dessus du « périph » mais également alentours), tout en exposant d’autre part de nouvelles populations à un environnement particulièrement dangereux.

Désignés lauréats de l’appel à projets "Réinventer Paris" en décembre 2016, les projets "Mille arbres" et "Ville multi-strates" prévoyaient la construction de bâtiments mixtes d’habitation, de bureaux, de commerces et de services, dont une crèche, une halte-garderie et une plaine de jeux pour enfants, sur des dalles recouvrant le boulevard périphérique, à proximité de la porte Maillot. C’est ainsi que la mairie de Paris entendait créer un « pont entre la capitale et sa proche banlieue » tout en créant une véritable « forêt urbaine » sur béton. Ce projet prétendait constituer « le laboratoire phare de la dépollution urbaine » au moyen de façades végétalisées, permettant de multiplier les constructions aux abords du périphérique. Le juge a relevé que si des études sur l’atténuation de la pollution atmosphérique par les végétaux avaient été commandées par la Ville de Paris, aucune d’entre elle n’avait été rendue publique. Les associations avaient pourtant alerté très tôt sur le risque sanitaire soulevés par ces projets, un impact qui ne peut être ni masqué ni atténué par une simple toiture arborée ou une façade végétalisée.

L’inertie dans la lutte contre la pollution de l’air sanctionnée à l’échelle nationale et locale

Ces jugements viennent renforcer les récentes décisions de justice à l’encontre de l’Etat. En effet, le Conseil d’Etat, dans une décision du 10 juillet 2020 et à la demande des mêmes associations, les Amis de la terre, FNE Paris et FNE IDF notamment, a enjoint l’Etat à agir contre la pollution atmosphérique et à limiter les concentrations de dioxyde d’azote et de particules fines dans les grandes villes françaises, dont Paris. Il a prononcé une astreinte d’un montant historique : 10 millions d’euros, compte tenu “de la gravité des conséquences en matière de santé publique et de l’urgence particulière qui en résulte”.

Les élus locaux ne peuvent plus, pas plus que l’Etat, ignorer l’enjeu de la pollution atmosphérique lorsqu’ils font usage de leurs compétences en matière d’urbanisme : Alors que la pollution atmosphérique est règlementairement étudiée au sein des projets d’aménagement, mais ne justifiait que rarement des aménagements ou des abandons de projets, le juge administratif vient ici affirmer avec éclat qu’un projet tendant à contribuer à la pollution de l’air ou à y exposer de nouvelles populations ne doit pas voir le jour. Nous nous félicitons de cette incursion prometteuse de la pollution atmosphérique dans le droit de l’urbanisme.

Avis aux promoteurs et élus locaux : cessez de négliger les impacts sanitaires de la densification urbaine !

L'impact environnemental des data centers

IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DATA CENTERS

Webinaire

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Après nous être penchés, fin mai, sur les impacts environnemental du numérique – de la fabrication des ordinateurs et smartphones jusqu'à leur dégradation ou leur recyclage en passant par leurs usages quotidien – et avoir publié un guide de la sobriété numérique, nous avons abordé, en juin, la question des impacts environnementaux des data centers, dans le monde et en Ile-de-France.

Retrouvez ici l'intégralité de notre webinaire.

Avec Cécile Diguet, de l'Institut Paris Région, et plusieurs membres de la Mission régionale d'autorité environnementale, dont Philippe Schmitt, son président.

FNE Ile-de-France signe un partenariat avec GRTGaz

FNE ILE-DE-FRANCE SIGNE UN PARTENARIAT AVEC GRTGaz

Communiqué

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À l'occasion du Salon des maires d'Ile-de-France, le 30 juin 2021, FNE Ile-de-France et GRTGaz s'engagent mutuellement par la signature d'une convention à coopérer pour réaliser des actions en lien avec le développement des gaz renouvelables, de la mobilité GNV/bioGNV et aux enjeux de développement durable du territoire.

Cette coopération portera notamment sur les domaines suivants:

  • Développement des nouveaux gaz renouvelables sur le territoire francilien (méthanisation, pyrogazéification, gazéification hydrothermale, méthanation et hydrogène);
  • Développement de la mobilité GNV/bioGNV sur le territoire francilien;
  • Préservation de la biodiversité et sensibilisation.

Au-delà de ces domaines, ils s’engagent à échanger sur leurs enjeux stratégiques en matièrede transition énergétique et de développement durable. Ils veillerons au respect de la LTECV votéeen 2015, qui prévoit une baisse de la consommation d'énergie finale de 50% d'ici 2050. GRTgaz s'engage particulièrement à être partie prenante pour engager ses clients dans la sobriété énergétique.

La signature aura lieu à 15h sur le stand de GRTGaz.

Pour rappel, en novembre 2018, FNE Ile-de-France et GRTgaz avaient signé une convention de partenariat relative à la participation de GRTgaz aux rencontres «Transition énergétique» organisées par FNE Île-de-France le 21 novembre 2018. Par ailleurs, des échanges sont en cours en vue d’aboutir à un partenariat national entre GRTgaz et FNE. Il visera le développement d’échanges de connaissances et d’expertise. Pour 2021, c’est le sujet de la pyrogazéification qui est retenu (expertises, visite, étude d’opportunité pour un outil type«méthascope»).

Bilan de V. Pécresse : son équipe nous répond

BILAN DE VALÉRIE PÉCRESSE : SON ÉQUIPE NOUS RÉPOND

Élections régionales 2021

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À la suite de la publication, la semaine dernière, de notre article "Quel bilan pour Valérie Pécresse ?" (lire ici), son équipe a souhaité nous répondre. Voici le texte intégral de leur message.

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Lettre aux co-Présidents de France Nature Environnement Ile de France,en réponse à votre article paru sur votre site intitulé : « Quel bilan pour Valérie Pécresse - Élections régionales 2021 »

Paris, le 21 juin 2021

Chère amie, cher ami,

Nous avons pris connaissance de votre article paru sur votre site internet intitulé : « Quel bilan pour Valérie Pécresse - Élections régionales 2021 »

Cet article appelle de notre part quelques réponses, et pour le moins de nombreux compléments que nous vous serions reconnaissant de publier sur votre site.

Vous êtes évidemment dans votre rôle de veille et de pression sur les décideurs. Nous pensons toutefois qu’un dialogue est nécessaire entre nous pour apporter des éléments que vos adhérents et lecteurs doivent pouvoir connaître.

 n préambule, les compétences en matière de transition écologique sont certes clairement inscrites dans la loi. Pour autant, exception faite des transports publics, tant sur le volet énergétique que sur la question de la protection de la nature, vous savez que le législateur n’a pas été au bout de la décentralisation attendue. Les Régions continuent d’attendre davantage de pouvoirs règlementaires et surtout les ressources financières à la hauteur des compétences données. C’est encore et toujours l’Etat qui a grandement la main sur l’essentiel des leviers d’action dans le champ environnemental. Nous plaidons résolument pour des actes forts, avec une fiscalité fléchée vers les Régions, voire des pouvoirs règlementaires nouveaux ou renforcés. Vous ne pouvez par ailleurs ignorer les fortes compétences que le bloc communal détient sur plusieurs des volets de la transition écologique, telle que le trafic routier, le logement ou encore les espaces verts.

Cette première remarque nous amène à vous inviter à modérer votre critique qui semble faire porter sur la seule collectivité régionale l’ensemble de la situation environnementale de notre territoire. C’est pour le moins une appréciation trompeuse pour vos lecteurs. Un bilan partagé avec les communes et l’Etat serait plus objectif. Il nous a paru très important de le souligner en préambule.

 Malgré cela nous avons mené une action forte et pris pleinement notre part de responsabilité sur le volet climatique et de protection de la nature. Ainsi, au cours des cinq dernières années, nous avons fait de l’écologie une priorité en y consacrant un euro sur deux du budget régional.

 Alors que vous affirmez que peu de propositions avaient été faites par Valérie Pécresse en 2015, dans le détail, vous détaillez le contraire, à savoir que le programme de 2015 comportait de nombreuses propositions qui, pour la plupart ont largement été mises en œuvre.

 Dans le détail, revenons sur vos analyses thème par thème :

 Logement-efficacité énergétique-lutte contre le changement climatique :

Les 58 quartiers écologiques créés constituent près de 60% de l’objectif de 2015 et non 50%. Vous affirmez que ces 58 éco-quartiers que nous avons fait sortir de terre ne sont pas à la hauteur du rythme attendu de la rénovation du bâti pour atteindre les objectifs climatiques. Nous faisons notre part. L’ensemble des acteurs à tous niveaux doit en faire autant, notamment du côté de l’Etat. Nous devons faire l’évaluation comparée des efforts de chacun pour évaluer correctement l’atteinte ou non des objectifs climatiques régionaux.

Transports :

Dans ce domaine, vous parlez de « maigres efforts ».

Cette appréciation reflète très (très) mal la réalité.

Quand nous sommes arrivés aux responsabilités en 2015, les transports franciliens étaient très décriés : une desserte inégale, des zones périphériques abandonnées, des retards récurrents, des rames de métros et de RER ainsi que des « petits gris » vieux de plus de trente ans, des bus diesel, des gares non vidéo-protégées et peu accessibles aux personnes à mobilité réduite, et des transports non connectés aux réseaux internet.

Le programme d’investissement que nous avons immédiatement voté pour la période 2016-2025 est à des niveaux jamais atteints jusqu’ici : 24 milliards d’€ sur 10 ans.

Contrairement aux propos que vous tenez semblant dire que nous aurions négligé la modernisation du réseau existant, bien au contraire, nous avons modernisé le matériel roulant et les équipements :

  • 650 trains et RER neufs et rénovés,
  • 1,4 milliards d’€ consacré à la mise en accessibilité handicap de 268 gares.
  • 15 projets de prolongements et de créations de lignes de tram, de métro et de RER
  • un réseau plus accessible grâce au Smart Navigo
  • depuis 2019, l’intégralité du réseau métro et RER dans Paris est connecté à la 3G/4G tandis que de nombreuses gares sont désormais connectées en Wifi.

Cette modernisation des réseaux se poursuivra dans la prochaine mandature. Priorité sera donnée au RER avec l’automatisation des rames et le prolongement de lignes comme à Mantes ou à Cergy ; un métro régénéré avec 500 rames neuves et 5 nouvelles lignes automatisées de métro ; 100 % de lignes électriques ; investissements massifs dans les transports propres. La modernisation des réseaux passe aussi par plus d’accessibilité pour les voyageurs à mobilité réduite : alors que les RER A et B sont déjà accessibles à 100%, désormais, pour tout euro dépensé par les collectivités, un euro sera investi par la Région dans la mise en accessibilité des transports en commun.

Au sujet des réseaux d’autobus, éléments essentiels de la continuité territoriale et sociale, 900 lignes de bus ont été créées ou renforcées et 1000 bus supplémentaires ont été déployés, plus accessibles et climatisés, dont la fréquence a été améliorée et les horaires étendus, en particulier pour le service Noctilien. Dans les territoires ruraux, des solutions innovantes de transport à la demande ont été mises en place. Précisons qu’à la différence de la majorité précédente, nous avons cessé tout achat de bus diesel pour préférer des remplacements et des achats de plus de 2 000 bus propres depuis 2016.

La qualité de service a été améliorée avec une meilleure ponctualité, une information en temps réel des voyageurs, une amélioration des services en gare et une exigence renforcée en matière de propreté. Quand le service n’a pas pu être tenu, comme pendant les grèves ou le confinement, l’usager a été remboursé. Cet engagement a été étendu dans le cadre des nouveaux contrats avec la SNCF et la RATP, en cas de ponctualité inférieure à 80% sur 3 mois ou plus sur le RER et le train, les usagers seront remboursés.

Comme je le précise au chapitre de la santé et de la pollution de l’air, nous avons investi pour améliorer la qualité de l’air dans le métro et dans les RER.

L’amélioration de la sécurité dans les transports a également été notre priorité. Elle passe par le renforcement de la présence humaine sur les réseaux : la Région a augmenté les effectifs des agents de sécurité dans les transports en commun de plus de 1 000 agents, et obtenu le déploiement de quelque 1 000 patrouilles de gendarmes réservistes dans les bus de la Grande couronne. Désormais, la quasi-totalité des gares, des stations, des bus, des trains et des RER sont vidéo-surveillés.

Comme promis par Valérie Pécresse en 2015, dans les bus de banlieue, les arrêts à la demande la nuit ont été multipliés pour une meilleure sécurité des usagers, en particulier des femmes. Nous avons également élargi l’utilisation du numéro 3117 à l’ensemble du réseau RATP et SNCF pour signaler une alerté sécurité ou un cas de violences sexuelles ou sexistes. Comme la sécurité passe aussi par la prévention, IDFM mène chaque année, en lien avec les opérateurs, des campagnes de sensibilisation des usagers pour prévenir les discriminations, lutter contre l’homophobie ou contre les violences faites aux femmes.

Les mobilités plus écologiques, c’est aussi encourager comme nous l’avons fait les mobilités alternatives à la voiture quand c’est possible : la Région favorise l’auto-partage et le co-voiturage et a créé un fonds de 60 M€ en faveur de la route intelligente et connectée.

Mobilité douce également en agissant fortement pour le vélo. Les 20 000 Véligos déployés sont plébiscités par les franciliens et c’est pourquoi nous allons doubler leur nombre. Nous avons d’ores et déjà financé 700 kilomètres de pistes cyclables dans le cadre de notre Plan vélo et des centaines de pistes cyclables financées par la région permettront de disposer d’un véritable « RER Vélo » avec près de 680 kilomètres de pistes cyclables, financé à 60% par la Région, dont neuf itinéraires seront réalisés d’ici 2024 et vingt itinéraires d’ici 2030. Une prime régionale de 500 € pour l’achat d’un vélo électrique sera mise en place, et complétée d’une aide à la conversion des vélos à l’électrique avec un chèque « rétrofit ».100 % des gares et des lycées seront équipés en parkings vélos ;

Nous souhaitons également mettre l’accent dans les prochaines années sur la lutte contre les fractures territoriales : des transports modernes banlieue-banlieue avec notamment l’ouverture de la moitié du Grand Paris Express ; des réseaux adaptés aux besoins des territoires ruraux avec 40 transports à la demande et 500 bus supplémentaires propres ; des nouveaux services en gare pour les usagers multimodaux (coworking, crèches, commerces, etc.). Nous avons également développé l’inter modalité voiture-transports en commun avec la réalisation, près des gares, de 8 000 places de parkings-relais gratuites pour les abonnés Navigo

Permettez-moi de dire un mot sur un sujet clé dont vous ne parlez : la question de la gratuité des transports. Bien que l’angle de votre propos soit sur le bilan de l’équipe sortante, à quelques jours du premier tour, l’information à donner aux électeurs, à vos adhérents et à vos lecteurs ne peut pas omettre le projet porté par l’opposition régionale, sur ce sujet stratégique des transports. Nous ne croyons pas au transport gratuit. La gratuité est nécessairement financée par des hausses d’impôts ou se traduit par une baisse des investissements et de la qualité du service. Les retours d’expérience de villes étrangères comme Denver ou Tallinn ont montré que la gratuité ne générait pas de baisse du trafic routier : c’est l’amélioration de la qualité de l’offre des transports en commun qui augmente leur usage, ce qui exige des moyens ! Nous avons donc veillé à ce que le coût des transports n’exclue personne : le prix du Pass Navigo est gelé depuis quatre ans, ce qui n’avait jamais été fait auparavant. De plus, nous avons créé un Pass Senior à demi-tarif pour les plus de 62 ans et un Pass Junior à 24 euros par an pour les 4-11 ans. Les détenteurs d’une carte ONAC, d’une carte d’invalidité, d’une Carte Mobilité Inclusion avec la sur-mention « cécité », ainsi que l’ensemble des accompagnateurs, bénéficient désormais d’une réduction de 50% ou de la gratuité pour leurs déplacements sur le réseau de transport francilien. Nous avons convaincu les départements de régionaliser le PAM (Pour Aider à la Mobilité) afin d’améliorer la qualité du transport des personnes en situation de handicap.

Nous projetons désormais la mise en place d’un bouclier tarifaire : billet à 4 € maximum sur tout le réseau francilien, ce qui est une mesure de justice, notamment pour la Grande couronne ; facturation des déplacements à la consommation réelle grâce à la formule du Passe Navigo Liberté +, idéale pour ceux qui télétravaillent ; indemnisation automatique des voyageurs en cas de baisse de la ponctualité.

Pour que le coût du transport soit lui aussi accessible aux personnes en situation de handicap, Valérie Pécresse s’engage à un tarif unique de 2€ pour leurs trajets de moins de 15 kilomètres.

Enfin, vous évoquez la taxe sur les poids lourds en transit. C’est une demande constante que nous avons portée mais vous savez que c’est au gouvernement de le décider.

Vous nous invitez à renoncer aux lignes 17 et 18 et au CDG Express pour préférer la modernisation des lignes de RER existantes. 

Il est des projets qui dépassent les frontières géographiques et même politiques. Les lignes 17 et 18 du Grand Paris Express font partie de ceux-là: ces lignes vont faciliter le quotidien de plus d’un million de franciliens, en étant les seules lignes du Grand Paris Express à desservir l’Est du Val d’Oise et le Nord de la Seine-et-Marne en les reliant à Saint-Denis (ligne 17) et l’ouest de l’Essonne et des Yvelines qui seront reliés entre autres à l’aéroport d’Orly (ligne 18), alors que ces territoires ont toujours été les oubliés des grands projets d’aménagement; Parce que la ligne 17 a une vocation résolument sociale en permettant aux habitants du Val d’Oise d’accéder aux emplois le long du RER B et en particulier au bassin de Roissy,  alors  que  le  taux  de  chômage  des  jeunes dépasse les 35% dans l’Est de ce département. Les habitants des territoires traversés par les nouvelles lignes auront accès plus d’emplois et pourront se connecter directement aux lignes 13 et 14 vers Paris. La ligne 17 aura également un rôle profondément écologique car en dédoublant une large portion du RER B entre Roissy et Saint-Denis, elle offrira une vraie alternative à la voiture, notamment depuis l’A1.

Les concertations se sont tenues, ces lignes ont été reconnues d’utilité publique, il est temps d’avancer. Ceux qui veulent empêcher les travaux de ces lignes se trompent de combat. Ce qui se joue aujourd’hui, c’est l’avenir du nord et de l’ouest de l’Île-de-France qui ont droit à une dynamique de développement économique et durable.

Santé

Dans le paragraphe introductif, vous dites sans l’étayer que nous aurions été tout particulièrement défaillant sur le volet de la santé !

La Région a pris à bras le corps une compétence sur laquelle nous estimons que la compétence et la responsabilité est en grande partie du côté de l’Etat et des communes.

Les assainisseurs d’air dans les tunnels des transports en commun, vous le confirmez, ont été intégralement installés.

Nous avons été la première région à adopter une charte contre les perturbateurs endocriniens et à déployer des purificateurs d’air dans les établissements scolaires.

Nous avons aidé déjà 8000 professionnels à remplacer leurs véhicules polluants, soit un budget de quelques 25 M€ dédié à la conversion des véhicules. Nous mettrons en place une aide de 6 000€ pour l'achat d'un véhicule propre destiné à ceux qui travaillent dans la zone à faibles émissions (zone métropolitaine) ou une aide pour la conversion d’une voiture thermique en voiture propre (avec appui à la création d’une filière rétrofit).

Nous proposerons également une aide de 1000 € pour les particuliers qui changent leur chaudière au fuel ou charbon.

Nous continuerons d’accélérer la transition du parc de véhicules automobiles par l’installation de 17 000 bornes de recharges électriques que nous subventionnons à hauteur de 50%.

Energies renouvelables

La Région développe massivement les énergies renouvelables grâce à un soutien massif, multiplié par 4 depuis 2015. Ce soutien massif a permis de doubler le parc solaire, de déployer la géothermie et le chauffage urbain, de lancer une véritable filière hydrogène et appuyer le développement de la méthanisation (méthanisation au sujet de laquelle vous émettez des réserves quant à l’usage de culture dédiée, ce qui n’a pas été notre choix).

Agriculture bio et alimentation locale :

Vous affirmez qu’avec 30 000 hectares en bio, la région ile de France est très mal classée. Vous oubliez de préciser que nous avons triplé la surface dédiée en seulement 5 ans, partant de 2% de surface bio à 6%. Partant de très bas avant notre arrivée aux responsabilités, la région connaît une croissance très soutenue, avec une progression de 25 % des surfaces cultivées en bio entre 2018 et 2019.

En 2021, notre région est désormais la Région de France la plus dynamique pour le nombre de conversions à l’agriculture biologique. Nous avons doublé le budget régional dédié à cet objectif majeur.

Nous avons également souhaité améliorer l’accès à une alimentation saine pour tous, en généralisant les produits bio et locaux dans les cantines des lycées et adopté un grand Plan régional pour une alimentation locale, durable et solidaire dotée d’un milliard d’euros sur 10 ans pour reconquérir l’assiette des Franciliens, petits et grands, et pour accroître notre souveraineté alimentaire...

Espaces verts :

Vous indiquez que 25% des franciliens sont à plus de 15 minutes à pied d’un espace vert. La responsabilité des communes dans cette situation est forte et la configuration particulière de notre région qui, c’est vrai, est très densément urbanisée en son centre, nous conduit rapidement à ce chiffre de 25%. De ce point de vue, la ville de Paris est particulièrement responsable de cette situation, elle qui a fait de la construction de logement et de la densification urbaine une priorité, au détriment précisément des derniers espaces de respiration et de micro-espaces naturels dans la ville.

Malgré cela, depuis 2017, avec le Plan vert de l’Île-de-France « La nature pour tous et partout », nous avons créé ou ouvert au public près de 700 hectares dont certains lieux remarquables comme le Bois St Martin en Seine-Saint-Denis, à la frontière du Val-de-Marne et de la Seine-et-Marne ou encore la Corniche des forts à Romainville. Dommage que vous ne l’indiquiez pas dans votre bilan.

Par ailleurs, la Région a mis en place un budget participatif qui est un outil très puissant pour l’encouragement des initiatives locales et territoriales portées par les Franciliens. Différentes actions menées en faveur de la préservation de la biodiversité, telles par exemple que la création d’abris pour oiseaux ou celle d’un centre de sauvegarde pour hérissons, ont ainsi pu être aidées.

Dès le début de la prochaine mandature, nous créerons Natura Ile-de-France, le conservatoire des espaces naturels pour protéger, restaurer la biodiversité, dépolluer les friches et renaturer nos villes.

Nous continuerons à créer des espaces verts pour les Franciliens avec un objectif de 500 nouveaux hectares rendus à la nature et la sanctuarisation des lisières de forêt.

Nous créerons 4 nouvelles Réserves Naturelles Régionales pour étendre la sanctuarisation des 11 zones déjà protégées par la Région.

Avec la création du cinquième Parc Naturel Régional à l’Est de l’Ile-de-France, nous porterons à 25% la part du territoire régional couvert par des aires protégées.

Artificialisation :

Vous soulignez que le rythme de l’artificialisation a ralenti. Nous y avons œuvré et nous comptons continuer à le faire en accentuant l’usage de zones déjà urbanisée à réhabiliter, telles que les friches et en encourageant la réhabilitation du bâti plutôt que la construction et en soutenant tous les projets permettant de désimperméabiliser les sols. Le zéro artificialisation nette est dans notre programme. 

Nous comptons par ailleurs utiliser l’outil de planification du SDRIF et de sa révision pour accentuer cet objectif de zéro artificialisation nette sur lequel, là encore, vous reconnaitrez que l’effort et l’objectif doit être partagé par le bloc communal.

Face à l’artificialisation nous avons aussi agit sur la « désartificialisation ». Nous avons lancé des plans ambitieux pour planter 500 km de haies et re-naturer 150 km de berges en 10 ans.

Déchets

Nous avons mis en place un Fonds Propreté pour lutter contre les dépôts sauvages qui a permis de régler 200 points noirs dans les communes par le nettoyage et la prévention.

La Région a aidé la création ou la modernisation d’une cinquantaine de déchetteries ou de centres de tri sur tout le territoire.

La Région a adopté une Stratégie ambitieuse pour une Ile-de-France circulaire et a déjà accompagné près de 100 projets pour développer des activités de réemploi (ressourceries, recycleries…) aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels, en particulier du BTP.

Vous concluez sur une donnée que nous ne partageons pas… du moins serions nous désireux d’avoir vos sources. Je veux parler de la baisse d’attractivité de l’Ile-de-France avec le départ de franciliens vers d’autres régions.

La population baisse certes à Paris, mais ce n’est pas le cas sur le reste de l’Ile de France qui continue de connaitre une progression de sa démographie. Selon l’INSEE, la hausse annuelle moyenne de est 0,4 %.

Je ne doute pas un seul instant, soucieux de votre impartialité et de votre objectivité, que vous avez fait ce même exercice à la veille des élections régionales en 2015 au sujet du bilan de la majorité PS-EELV. Je ne l’ai pas trouvé sur votre site dans le moteur de recherche mais j’imagine qu’il est dans vos archives et que, pour mémoire et comparaison, sur les mêmes items de votre analyse du bilan de Valérie Pécresse, vous pourrez publier le bilan de l’ancienne majorité.

Notre bilan et notre programme témoigne de notre volonté de poursuivre les efforts et les transformations qu’exige la crise environnementale, climatique et de biodiversité, que nous observons et dont nous sommes tous responsables.

Le dialogue avec les associations environnementales et les pouvoirs publics est toujours enrichissant et nous voulons compter sur votre pleine collaboration pour poursuivre ensemble ces défis.

Bien cordialement à vous,

Pour l’équipe de Valérie Pécresse,

Yann Wehrling

Notre classement des candidats

NOTRE CLASSEMENT DES CANDIDAT·E·S

Élections régionales 2021

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FNE Ile-de-France s'est penché sur les programmes des candidats et candidates aux élections régionales, à travers 6 thèmes : aménagement, biodiversité, énergie, santé, déchets, mobilité. Retrouvez nos classements ci-dessous.

Ce classement a été effectué sur la base des programmes des listes & leurs propositions au débat FNE Ile-de-France, en comparaison avec les propositions du livre blanc de FNE Ile-de-France. La comparaison tenait notamment compte de la précision et de la cohérence des propositions thématiques vis-à-vis des programmes généraux.

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Notre débat avec les candidat·e·s aux élections régionales

LE DÉBAT ENVIRONNEMENTAL DES CANDIDAT·E·S AUX RÉGIONALES

Récit

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FNE Ile-de-France a souhaité, aujourd’hui plus que jamais, peser dans le débat des élections régionales 2021 : la Région est l’un des échelons les plus déterminants pour insuffler des politiques publiques répondant aux défis climatiques et écologiques, et l’Ile-de-France est la région la plus urbaine et pourvue d’activités impactant l’environnement. C’est en particulier au regard du contexte climatique, de l’érosion galopante de la biodiversité, de l’artificialisation incontrôlée des sols et d’un renouveau de l’intérêt des électeurs pour les questions environnementales, que nous avons souhaité contribuer à placer l’écologie au centre du débat de ces élections régionales et départementales.  

FNE Ile-de-France a publié au mois d’avril 2021 un Livre Blanc, résumant les constats et propositions de l’ensemble de la fédération (plus de 400 associations franciliennes) pour une région résiliente : Le Livre Blanc : Lire en pdf  / Lire en e-book

Un débat, organisé le 10 juin dernier sous forme d’un webinaire animé par Pierre Gilbert (journaliste à Le vent se lève), a permis de réunir chacun des candidats et candidates aux élections régionales afin d’obtenir leur témoignage et leurs engagements sur les attentes les plus fortes que nous avons exprimées dans notre livre blanc. 

Etaient présents : Julien Bayou (L’écologie évidemment !) ; Jean-Philippe Dugoin-Clément (Ile-de-France Rassemblée) ; Juliette Espargilière (Envie d’Ile-de-France) ; Audrey Pulvar (Ile-de-France en commun) ; Jill-Maud Royer (Pouvoir vivre en Ile-de-France).

Le débat s’est organisé autour des thèmes clés qui marquent les enjeux urgents de la région en matière environnementale : 1) Aménagement du territoire et lutte contre l’artificialisation des sols, 2) les mobilités franciliennes, 3) la santé et la lutte contre les pollutions, 4) l’énergie et la question climatique, et enfin 5) la thématique des déchets et de l’économie circulaire.

L’intégralité du débat a été enregistré, puis séparé en 6 vidéos thématiques consultables au lien suivant : https://www.youtube.com/channel/UCZ4EdpXMa20S0XPqf-07A5Q/videos

Sur la question de l’aménagement, les candidats et candidates ont tous mis l’accent sur le besoin de faire du prochain SDRIF un document plus ambitieux, qui permettrait de vraiment atteindre le zéro artificialisation nette et le zéro émission nette ; sa révision sera ainsi un outil indispensable pour essayer de faire entrer toutes les bonnes intentions et les objectifs affichés par les candidat.e.s. FNE Ile-de-France insiste cependant pour faire de cette révision un exercice de co-construction avec les citoyens, les associations, les collectivités. 

Sur le transport, Mme Pulvar a porté avec vigueur la mesure de la gratuité, rejointe en ce sens par Jill Maud Royer. Tous convergent vers la nécessité d’une tarification plus juste, ainsi que celle de développer l’intermodalité et d’investir dans la qualité des transports collectifs.

Sur la santé, et plus particulièrement la pollution de l’air, les candidats ont souligné l’interdépendance entre plusieurs aspects de l’environnement et de la santé. Julien Bayou a souhaité accélérer la sortie de l’usage des pesticides dans l’agriculture, quand Jill Maud Royer a indiqué le besoin d’arrêter l’incinération des déchets. Audrey Pulvar a insisté sur le besoin de réduire la place de la voiture, et Jean-Philippe Dugoin-Clément sur la transition énergétique des logements. Juliette Espargilière a proposé de conditionner les aides régionales au respect de l’environnement, notamment sur cette question.

Le débat a été l’occasion de demander des prises de position claires aux candidat.e.s sur un certain nombre de sujets chers à notre fédération. 

La première question posée, celle relative à la gare de Gonesse, a trouvé des réponses partagées : si Julien Bayou et Jill Maud Royer se prononcent clairement contre, Jean-Philippe Dugoin-Clément et Juliette Espargilière penchent du côté du pour, avec l’argument de l’emploi dans le Val d’Oise – le modérateur, Pierre Gilbert, ayant pourtant pris soin de rappeler la position de FNE Ile-de-France selon laquelle les emplois annoncés ne profiteraient pas aux vald’oisiens. Audrey Pulvar a choisi de ne pas se prononcer clairement sur cette question. 

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Sur le projet de transformation de la Gare d’Austerlitz, avec bureaux et centre commercial sur un espace actuellement non-bâti, une presque unanimité s’est dessinée ; seul Jean-Philippe Dugoin-Clément a semblé allant dans le sens d’un Pour, les autres appelant à la redéfinition du projet.

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La question du plafonnement du trafic aérien, puis de sa réduction progressive, à presque fait l’unanimité, seule Juliette Espargilière (LREM) ne s’étant pas prononcée clairement sur cette question.

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La seule question ayant recueilli l’unanimité est celle de la préservation de la zone humide de La Bassée et donc, l’opposition aux projets de casiers-pilote et du canal à grand gabarit de VNF. 

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A l’issue de ce débat, on remarque de nombreuses convergences entre les différentes listes, et un apparent consensus sur la nécessité de mettre tout en œuvre pour lutter contre l’urgence climatique et l’extinction de la biodiversité. Or, si une large convergence apparaît entre les différents partis en présence, on s’inquiète que les actes ne soient pas pris et les décisions se perdent dans les sables. 

Le débat s’est conclu sur l’expression de la volonté, pour chaque candidat, de faire de la Région Ile-de-France un lieu d’espoir pour la jeunesse. FNE Ile-de-France reste volontaire pour co-construire, avec les partenaires institutionnels, pour que demain, on soit tous, les jeunes et les moins jeunes, dans un monde meilleur et plus proche du vivant.

Retrouvez nos notations des programmes des candidat·e·s sur notre compte twitter : https://twitter.com/FneIDF

Quel avenir pour le secteur aérien en Ile-de-France ? (2)

ÉLECTIONS RÉGIONALES : QUEL AVENIR POUR LE SECTEUR AÉRIEN ?

Enquête

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Dans le cadre des élections régionales en Ile de France, nos associations ont souhaité recueillir la position des candidats des territoires concernés sur l’avenir de la plateforme aéroportuaire de Roissy, ainsi que de l’évolution du trafic aérien en Ile de France. Pour cela, un questionnaire leur a été envoyé par e-mail, et des questions leur ont été posées au cours d’un débat organisé par France Nature Environnement IDF.

Ces questions sont d’autant plus centrales que le trafic aérien en Ile de France pose des questions cruciales en termes de santé publique (jusqu’à 3 années de vie en bonne santé perdues sous les couloirs aériens de Roissy à cause du bruit[1]) et en termes d’emplois (90 000 salariés sur cette plateforme aéroportuaire). De plus, malgré l’annonce de l’abandon du Terminal 4 par le gouvernement en février dernier, le président d’ADP a depuis déclaré travailler sur un nouveau projet de Terminal 4 qui verrait le jour d’ici deux ans, sans remettre en cause les perspectives de trafic du projet initial[2].

Le sujet mobilise aussi beaucoup les Franciliens : 45 000 personnes ont signé la pétition[3] contre une extension de l’aéroport de Roissy, et la majeure partie (44%) se dit opposée à tout projet d'agrandissement de cet aéroport[4].

Cet article présente les réponses obtenues à travers ces deux démarches. Il n’a pas pour vocation de mettre en avant les positions sur le sujet défendues par les signataires du document, mais de procurer aux électeurs l’opinion des candidat.es de leur territoire sur ce sujet central pour leur futur en Ile de France. Toutes les réponses ont été traitées de la même manière.

Signataires : Collectif Non au T4, Advocnar, France Nature Environnement IDF, Alternatiba Paris, Greenpeace Paris, les Amis de la Terre Paris, les Amis de la Terre Val d’Oise, MNLE 93, Notre Affaire à Tous.

Synthèse

 L’ensemble des candidat.es ayant répondu reconnaît l’impact néfaste de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle sur l’environnement, la qualité de vie et la santé (pollution atmosphérique et sonore) des habitants de la région, et particulièrement des riverains de Roissy.

Si seuls Julien Bayou et Clémentine Autain se prononcent en faveur d’un plafonnement et d’un couvre-feu à Roissy, une large majorité de candidats soutient l’idée d’une réduction progressive du trafic aérien afin de réduire les nuisances subies par les francilien.ne.s ainsi que les émissions de gaz à effet de serre de la région. Seule Valérie Pécresse ne se prononce sur aucun de ces points, évoquant d’éventuels progrès techniques (avions “non bruyants”, aéroport zéro carbone).

La perspective d’une future extension de l’aéroport de Roissy est rejetée par l’ensemble des candidats de gauche et EELV, alors que ceux du centre et de droite ne se prononcent pas.

Enfin, Clémentine Autain et Julien Bayou s’engagent, s’ils sont élus, à ce que la région agisse de manière volontariste pour accompagner une trajectoire de réduction du trafic et pour accompagner la transition du secteur et de ses salariés (diversification, sécurisation des emplois, reconversion…)

Méthodologie

Les têtes de liste aux élections régionales en Ile de France, Nathalie Arthaud (LO), Clémentine Autain (LFI), Julien Bayou (EELV), Audrey Pulvar (PS), Laurent St Martin (LREM), Valérie Pécresse (Soyons libres) et Jordan Bardella (RN), ont d’abord été contactés par e-mail. Ils.elles ont ainsi reçu le questionnaire ainsi qu’une demande de RDV avec nos associations afin d’échanger de vive voix. Clémentine Autain et Julien Bayou ont répondu favorablement à notre demande de rendez-vous et Julien Bayou est le seul à avoir répondu au questionnaire.

Dans un second temps, un débat organisé par France Nature Environnement IDF entre les principaux candidats sur le thème de l’environnement, a permis de recueillir leur position sur deux questions présentes dans le questionnaire :

  • Êtes-vous contre l’augmentation du trafic aérien à Roissy au-dessus du niveau de 2018-2019 (soit 500 000 mouvements aériens/an) ? (Q3 du questionnaire)
  • Etes-vous pour une réduction programmée du trafic aérien pour atteindre nos objectifs climatiques ? (Question 5)

Nous avons pris en compte les réponses dans ce document.

Seul Jordan Bardella n’a participé à aucun échange permettant de connaître son positionnement

 

Restitution

 

 

Clémentine Autain

Julien Bayou

Audrey Pulvar

Laurent Saint Martin

Valérie Pécresse

Parti politique

LFI

EELV

PS

LREM

Soyons Libres

Q1 - Reconnaissez-vous l’impact négatif actuel de l’aéroport de Roissy sur le climat et la santé des populations survolées (bruit, pollution atmosphérique) ?

Oui*

Oui

Oui*

Oui*

Oui*

Q2 - Êtes-vous opposé.e à tout projet d’infrastructure (extension, aménagement) qui permettrait la croissance du trafic passager ou fret à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, afin de protéger le climat et la santé des francilien.ne.s ?

Oui**

Oui

Oui*

Ne se prononce pas*

Ne se prononce pas*

Q3 - Êtes-vous contre l’augmentation du trafic aérien à Roissy au-dessus du niveau de 2018-2019 (soit 500 000 mouvements aériens/an) dans le cadre des infrastructures existantes ?

Oui**

Oui

Oui*

Oui*

Ne se prononce pas*

Q4 - Etes-vous favorable à la mise en place d’un plafonnement et à l’instauration d’un couvre-feu à Roissy, comme c’est aujourd’hui le cas à Orly ?

Oui**

Oui

Ne se prononce pas*

Ne se prononce pas*

Ne se prononce pas*

Q5 - Considérez-vous que le trafic des aéroports d’Ile-de France (Roissy et Orly) doit être conditionné à une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre compatible avec l’Accord de Paris (scénario à 1,5°C) ?

Oui*

Oui

Oui*

Oui*

Ne se prononce pas*

Q6 - Vous engagez-vous, une fois élu.e, à ce que la région influe activement pour la mise en place des mesures ci-dessus ?

Oui**

Oui

 

 

 

Q7 - Vous engagez-vous à ce que la région accompagne localement le secteur aérien et ses salarié.es dans le sens d’une transition écologique et sociale (diversification des activités hors aérien, sécurisation des emplois et aide à la reconversion des salariés) en parallèle du développement de technologies moins carbonées ?

Oui**

Oui

 

 

 

 

* Données issues du débat FNE Ile-de-France

** Données issues d’un entretien avec le/la candidat.e

CITATIONS EXTRAITES DU DÉBAT

Jill-Maud Royer pour Clémentine Autain, LFI

“L’objectif du plafonnement au niveau de 2019 est atteignable. A l’Assemblée Nationale, nous avions beaucoup parlé de la proposition de loi que nous avions déposée pour interdire les trajets faisables en train. Nous nous battons pour la réduction du transport aérien, on s’est battus contre le T4 à Roissy. Nous ne pensons pas qu’il soit possible de construire un transport aérien décarboné, en tout cas pas à l’horizon des cinq prochaines années donc cet objectif est évidemment nécessaire.”

Julien Bayou, EELV

“Il faut absolument plafonner les mouvements, en commençant par un couvre-feu la nuit. La crise actuelle est une opportunité inespérée pour engager la transition des transports internationaux, du tourisme et de la diminution globale du trafic aérien. Ce n'est pas la seule façon d'alléger l'impact carbone de l'aviation mais on ne pourra jamais tenir les +2°C des Accords de Paris sans une telle modération.

Ce qu'il faudrait alors, parce qu'on ne mène une transition écologique qu'en appliquant le principe de justice sociale, c'est changer l'accès aux voyages aériens. Nous ne voulons pas priver les jeunes d'opportunités d'études ou de carrière internationale, ni empêcher les gens de réaliser le voyage de leur vie, à la rencontre du monde. C'est surtout le trafic "excessif" des plus fortunés qui doit être plafonné.“

Retrouver les réponses de Julien Bayou au questionnaire ici.

Audrey Pulvar, PS

“Je suis pour la réduction programmée du trafic aérien. Sur le nombre exact je ne me suis pas assez penchée sur ça pour dire pour ou contre les 500 000 mouvements. Mais ça mérite d’être étudié. Je soutiens l’abandon des lignes intérieures quand il existe une alternative en train de 3h30 ou moins. C’est beaucoup plus ambitieux que la loi climat. L’urgence est un couvre-feu à Roissy comme il existe à Orly.”

Juliette Espargilière pour Laurent Saint Martin, LREM

“Nous sommes favorables à l’implantation d'expérimentations avec des radars sonores. En effet [l’aéroport de Roissy] est une nuisance importante dans le Val d’Oise, il y a des associations qui travaillent sur le sujet, qui travaillent sur la souffrance des habitants qui vivent autour, donc c’est un vrai sujet.

Le deuxième vrai sujet c’est le zéro émission nette. Le trafic aérien c’est énormément de pollution, c’est une emprise au sol des aéroports énorme également et une concentration d’emploi sur le territoire qui n’est pas forcément en adéquation avec la population. Pour toutes ces raisons, je suis favorable à ce qu’on travaille à une réduction progressive du trafic, compensée par le train.”

Jean-Philippe Dugoin-Clément pour Valérie Pécresse, Soyons libres

“La réalité c’est que la crise de la covid a entraîné une chute du trafic aérien de l’ordre de 70%, et selon les études nous avons jusqu’à entre 2024 et 2027 pour revenir potentiellement à l’état antérieur. Nous souhaitons utiliser cette période pour travailler sur l’avenir du transport aérien, qui perdurera, mais aller vers l’avion non bruyant, l’aéroport zéro carbone, mieux intégré dans le tissu urbain. Utilisons ces trois années que nous avons devant nous pour préparer les choses sereinement.”

 L’intégralité du débat organisé par France Nature Environnement Ile-de-France est disponible ici

 

[1]  Impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense de la région Ile-de-France, Bruitparif, février 2019

[2]  Interview vidéo d’Augustin de Romanet - Le Monde, extrait à 1h10

[3] Pétition contre une extension de Roissy

[4] Sondage réalisé par Réseau Action Climat

Quel avenir pour le secteur aérien en Ile-de-France ?

ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES : QUEL AVENIR POUR LE SECTEUR AÉRIEN ?

Enquête

______

Dans le cadre des élections départementales en Ile de France, nos associations ont souhaité recueillir la position des candidats des territoires concernés (Val d’Oise, Yvelines, Seine et Marne et Seine Saint Denis) sur l’avenir de la plateforme aéroportuaire de Roissy après l’abandon du Terminal 4, ainsi que sur l’évolution du trafic aérien en Ile-de-France. Pour cela, un questionnaire leur a été envoyé par e-mail.

Cette question est d’autant plus centrale que le trafic aérien en Ile-de-France pose des questions cruciales en termes de santé publique (jusqu’à 3 années de vie en bonne santé perdues sous les couloirs aériens de Roissy à cause du bruit[1]) et en termes d’emplois (90 000 salariés sur cette plateforme aéroportuaire). De plus, malgré l’annonce de l’abandon du Terminal 4 par le gouvernement en février dernier, le président d’ADP a depuis déclaré travailler sur un nouveau projet de Terminal 4 qui verrait le jour d’ici deux ans, sans remettre en cause les perspectives de trafic du projet initial[2].

Le sujet mobilise aussi beaucoup les Franciliens : 45 000 personnes ont signé la pétition[3] contre une extension de l’aéroport de Roissy, et la majeure partie (44%) se dit opposée à tout projet d'agrandissement de cet aéroport[4].

Cet article présente les réponses obtenues à notre questionnaire. Il n’a pas pour vocation de mettre en avant les positions sur le sujet défendues par les signataires du document, mais d’informer les électeurs sur l’opinion des candidat.es sur ce sujet majeur pour l’avenir de l’Ile de France.

Signataires : Collectif Non au T4, Advocnar, France Nature Environnement IDF, Alternatiba Paris, Greenpeace Paris, les Amis de la Terre Paris et Val d’Oise, MNLE 93, Notre Affaire à Tous.

 

Synthèse

Parmi les candidats ayant répondu au questionnaire, on observe une quasi-unanimité en faveur d’une limitation du trafic aérien francilien. Tous les répondants reconnaissent l’impact néfaste du trafic aérien sur l’environnement et la santé des franciliens (bruit, pollution atmosphérique), et plus de 90 % sont favorables à un plafonnement des vols au niveau de 2018-2019 ainsi qu’à la mise en place d’un couvre-feu comme c’est actuellement le cas à l’aéroport d’Orly. Une large majorité (93%) soutient même la nécessité de réduire progressivement le trafic aérien pour tenir l’objectif de +1,5 degrés défini par l’Accord de Paris, que ce soit à gauche ou à droite de l’échiquier politique.

Les candidats s’engagent majoritairement à prendre en main la question, une fois élu.e.s, en jouant des leviers permis par leur mandat départemental -  notamment en termes d’aménagement du territoire et d’influence auprès des autorités publiques et privées compétentes (la région notamment qui a la compétence de la formation et de l’emploi)- pour accompagner le secteur aérien et ses salarié.e.s dans le sens d’une transition écologique et sociale (diversification des activités hors aérien, sécurisation des emplois et aide à la reconversion des salarié.e.s).

A noter, Les Républicains est le seul parti dont aucun candidat n’a répondu au questionnaire.

 

Méthode et résultats détaillés

Méthodologie

L’objectif de notre démarche était de recueillir la position d’un maximum de candidats aux élections départementales concernant l’avenir de la plateforme aéroportuaire de Roissy, ainsi que du trafic aérien en Ile de France. Nous avons identifié 4 départements particulièrement concernés par ces questions, sur lesquels nous avons concentré nos efforts : le Val d’Oise, les Yvelines, la Seine et Marne et la Seine Saint Denis.

1ère étape - récupération des coordonnées : Dès la publication en préfecture des listes de candidats aux élections départementales par canton, nous avons récupéré un maximum d’adresses mail individuelles de candidats, et contacté les permanences locales de partis afin de leur demander de diffuser notre questionnaire à leurs candidats.

2ème étape - envoi du questionnaire : A la mi-mai, nous avons envoyé par mail aux adresses individuelles et aux permanences de partis un e-mail comportant notre argumentaire en faveur d’une limitation du trafic aérien en Ile de France, ainsi que le questionnaire ci -joint. Une première deadline a été donnée pour le 26 mai, puis étendue jusqu’au 3 juin où le questionnaire a été clôturé.

A cette date, nous avons récupéré 30 retours de candidats au questionnaire, dont le contenu est traité dans la partie résultats ci-dessous.

3ème étape - traitement des résultats : Nous avons rassemblé et synthétisé dans le document ci-dessous l’ensemble des 30 réponses récupérées.

Il est important de noter que certains destinataires, notamment EELV 95 ou la liste citoyenne “Ensemble pour nos villes” dans le canton de Deuil la Barre, nous ont répondu que l’ensemble de leurs candidats n’avaient pas souhaité répondre, étant donné que leur position sur le sujet est déjà clairement exposée dans d’autres documents de campagne. Certains candidats de ces partis ont également répondu à titre individuel.

Pour LFI, une réponse nous a été faite pour l’ensemble des candidats, mais plusieurs candidats nous ont aussi répondu en leur nom, chacune de ces réponses a donc été traitée individuellement. 

Nous insistons sur le fait que notre démarche est apartisane, le questionnaire a été envoyé aux candidats de tous bords sans aucune différenciation, et les réponses traitées également de manière neutre et objective. L’ensemble de nos associations est indépendant de toute organisation politique.

 

Résultats détaillés

  • Répartition statistique

Voici dans un premier temps une synthèse des 32 réponses apportées au questionnaire, analysées par géographie et orientation politique. L’ensemble des réponses est consultable intégralement ici.

Graphe_Depart.jpg

La répartition territoriale est très marquée : la majorité des répondants sont localisés dans le Val d’Oise, l’un des deux départements sur lesquels est situé l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Son avenir est donc un sujet de préoccupation central pour ses habitant.es et ses élu.es

La répartition des réponses par orientation politique est aussi marquée : la majorité des répondants se situe à gauche dans l’échiquier politique. Un seul candidat de la droite modérée ainsi qu’un seul binôme du Rassemblement National ont répondu. Aucun.e candidat.e identifié.e LREM n’a répondu au questionnaire.

Graphe_Pol.jpg

Légende :

Centre et droite regroupe Divers Droite et Liste de la Droite et du Centre

Gauche regroupe l’ensemble des partis visibles sur le graphique tout à droite

  • Les questions

Le questionnaire comportait 7 questions. Pour chaque question, il fallait dans un premier temps répondre par oui ou par non, puis les candidat.es étaient invité.es à étayer leur réponse. Les graphiques ci-dessous montrent la répartition des réponses pour chaque question, et les sections suivantes présentent une sélection de réponses détaillées. L’ensemble des réponses est accessible ici.

Questions_1.jpg

 Questions_2.jpg

Question 1 - Reconnaissez-vous l’impact négatif actuel de l’aéroport de Roissy sur le climat et la santé des populations survolées (bruit, pollution atmosphérique) ?

 

Oui

Non

Ne se prononce pas

31/31

0/31

0/31

EELV, Génération.s, LFI, PCF, Sans étiquette, Génération Ecologie, PS, Liste du centre et de la droite, DVD, RN

   

 

OUI « Habitant en Sud Seine et Marne, le confinement, du fait de la rareté des vols, a permis de se rendre compte que la nature a repris ses droits. Moins de passage, plus d'oiseaux...Les études montrent aussi que les vols contribuent au réchauffement climatique. Pour ma part, je pense que tous les vols nationaux dont le train est une alternative, doivent cesser. » Guillaume Depresle, LFI Seine et Marne

OUI « Le trafic aérien est un des moyens de transport les plus polluant par voyageur transporté, tant par le carburant consommé, les lâchers de carburant à l'atterrissage, les particules fines dans l'air que nous respirons, la fabrication des avions, et les nuisances sonores continues pour les personnes survolées, d'autant qu'il n'y a pas vraiment de répit, vivre fenêtres fermées pour trouver du calme est inacceptable. » Patricia Millot, EELV Yvelines

OUI « Le bruit est une des pollutions qui affecte immédiatement les riverains et impacte le bien-être et à terme provoque des déséquilibres psychologiques. La circulation engendrée par la plateforme qui attire voitures et camions s'additionne aux effluves de kérosène des avions. » Jérôme Durieux, Génération.s Val d’Oise

OUI “Les études sanitaires disponibles montrent clairement que les populations survolées par les avions sont en moins bonne santé que la moyenne” Cédric Sabouret, PS Val d’Oise

OUI “En tant qu’élus et habitants d’une circonscription impactée par l’aéroport de Roissy, nous mesurons les désagréments causés sur le quotidien de nos concitoyens, en particulier en matière d’exposition au bruit.” David Corceiro, Liste du Centre et de la Droite Val d’Oise

 

Question 2 : Etes-vous opposé. e à tout projet d’infrastructure (extension, aménagement) qui permettrait la croissance du trafic passager ou fret à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, afin de protéger le climat et la santé des francilien.ne.s ?

 

Oui

Non

Ne se prononce pas

29/31

2/31

0/31

EELV, Génération.s, LFI, PCF, Sans étiquette, Génération Ecologie, PS, Liste du centre et de la droite, DVD

RN

 

 

OUI « Le sens de l'histoire va dans une diminution du transport aérien. Ce projet pose deux problématiques : l'augmentation du trafic et l'artificialisation des sols. Ce projet va à l'encontre des accords de Paris sur le réchauffement climatique. » Guillaume Depresle, LFI Seine et Marne

OUI “La crise climatique est déjà présente ici et maintenant. Outre les impacts sur la santé des habitant·es, toute augmentation du trafic aérien ne ferait qu'aggraver le réchauffement climatique. La France ne respecte déjà pas les accords de Paris de la COP 21 et une augmentation du trafic conduirait à s'en écarter encore plus.” Michèle Loup, EELV Val d’Oise

OUI « Nous ne sommes pas opposés à des investissements qualitatifs mais nous sommes opposés à des investissements visant à augmenter le nombre de passagers au-dessus de nos têtes, notamment le projet de T4. » Cédric Sabouret et Cécilia Toungsi-Simo, PS Val d’Oise

OUI “Cohérent avec nos positions, nous sommes contre la création du Terminal 4 et les vols de nuit à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Nous restons néanmoins favorables à la création d’infrastructures respectueuses d’un développement durable, conciliant les impératifs de développement économique, d’emploi et les enjeux écologiques. Par exemple, en permettant de structurer des modes de transport moins polluants et de nature à alléger l’impact de l’aérien, ou encore en déployant des solutions aériennes plus vertes.” Liste du Centre et de la Droite Val d’Oise

 

Question 3 - Êtes-vous contre l’augmentation du trafic aérien à Roissy au-dessus du niveau de 2018-2019 (soit 500 000 mouvements aériens/an) dans le cadre des infrastructures existantes ?

 

Oui

Non

Ne se prononce pas

29/31

1/31

1/31

EELV, Génération.s, LFI, PCF, Sans étiquette, PS, Liste du centre et de la droite, DVD, RN

Génération écologie

EELV*

* 1 répondant qui indique qu’il ne comprend pas la question

 

OUI « Il faut supprimer les liaisons aériennes courtes et les remplacer par des liaisons ferroviaires. » Julien Foucou, LFI Val d’Oise

NON Norman Novient, Génération Ecologie Seine et Marne

OUI “Il faut plafonner le nombre de mouvements par jour pour ne pas gêner les riverains de Roissy CDG” Abdelkrim Bourakba, EELV Val d’Oise

OUI « Avant la crise du COVID et ses conséquences sur notre comportement, on estimait que l’augmentation du trafic s’orienterait « naturellement » vers 600 000 mouvements/an. Il est donc important de résister et surtout de ne pas encourager cette augmentation éventuelle par des aménagements supplémentaires. » Philippe Métézeau, Sans étiquette Val d’Oise

OUI « Nous considérons qu’il convient de mieux répartir la charge et que la concentration sur un seul et même aéroport n’est pas une réponse viable au regard des enjeux de développement durable. Des alternatives existent, y compris dans des départements limitrophes. » Liste du Centre et de la Droite Val d’Oise

 

Question 4 - Etes-vous favorable à la mise en place d’un plafonnement et à l’instauration d’un couvre-feu à Roissy, comme c’est aujourd’hui le cas à Orly ?

 

Oui

Non

Ne se prononce pas

29/31

0/31

2/31

EELV, Génération.s, LFI, Sans étiquette, Génération Ecologie, PS, Liste du centre et de la droite, DVD, RN

 

PCF, LFI

NE SE PRONONCE PAS “Je pense qu'il est nécessaire d'interroger les habitants impactés par la pollution sonore / visuelle et environnementale afin de se prononcer.” Virginie Masson PCF Seine et Marne

OUI « La nuit, le bruit des avions est encore plus insupportable pour les habitant·es et les troubles du sommeil engendrent des pathologies diverses. L'économie ne doit pas primer sur la santé de la population. » Michèle Loup, EELV Val d’Oise

OUI « Favorables, à la condition qu’il ne se traduise pas par une intensification des vols au-dessus du Val d’Oise sur les autres plages horaires. » Liste du Centre et de la Droite Val d’Oise

OUI « Oui. L'absence de couvre-feu sur certains aéroports ne pourrait que conduire à une concentration du trafic. Il faut donc étendre ces mesures. » Philippe Métézeau, Sans étiquette Val d’Oise

 

Question 5 - Considérez-vous que le trafic des aéroports d’Ile-de France (Roissy et Orly) doit être conditionné à une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre compatible avec l’Accord de Paris (scénario à 1,5°C) ?

 

Oui

Non

Ne se prononce pas

29/31

0/31

2/31

EELV, Génération.s, LFI, Sans étiquette, Génération Ecologie, PS, Liste du centre et de la droite, DVD, RN

 

PCF*, EELV

* 1 répondant qui indique qu’il ne comprend pas la question

 

OUI « Il est devenu plus qu’urgent de faire preuve de courage et de volonté politique sur ces questions. Sans fixer clairement des objectifs chiffrés, l‘espoir d’une amélioration est illusoire. » Loic Vidal, Génération.s Val d’Oise

OUI “C'est le trafic aérien dans son ensemble qui devrait être conditionné à une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre. Pour un aéroport donné, c'est moins évident.” Pascal Bertolini, EELV Val d’Oise

OUI « Tout ce qui peut tendre à répondre aux enjeux climatiques doit être mis en œuvre en veillant à une application pragmatique, réaliste et non dogmatique. » Liste du Centre et de la Droite Val d’Oise

OUI « C’est une trajectoire qui devra s’imposer dans le temps, de façon réaliste mais clairement réaffirmée, planifiée et évaluée régulièrement. Ce type de mesure doit être coordonné au niveau européen et pays voisins (Grande Bretagne, Suisse...) » Philippe Métézeau, Sans étiquette Val d’Oise

OUI Béatrice Roullaud, RN Seine et Marne

 

Question 6 - Vous engagez-vous, une fois élu.e, à ce que le département influe activement pour la mise en place des mesures ci-dessus ?

 

Oui

Non

Ne se prononce pas

31/31

0/31

0/31

EELV, Génération.s, LFI, Sans étiquette, PCF, Génération Ecologie, PS, Liste du centre et de la droite, DVD, RN

   

 

OUI « Les types d'action possibles sont multiples et dans différents domaines. Cela passe par ne pas voir le développement de Roissy comme souhaitable, le faire savoir ; arrêter les subventions indirectes au transport aérien ; agir à tous les niveaux pour que le Kérosène soit soumis aux taxes comme les autres carburants afin d'arrêter de subventionner le transport aérien avec l'argent des contribuables, etc... » Michèle Loup, EELV Val d’Oise

OUI « Je serai une élue de combat. J'alerterai les pouvoirs publics avec tous les moyens que j'aurai, vidéos, témoignages, faits avérés. Mais j'irai aussi à la rencontre des personnes pour mettre en place des assemblées citoyennes afin de dégager des mesures locales à mettre en œuvre. La pédagogie envers les citoyen.n.e.s est importante. L’enjeu climatique doit être pris en main à tous les niveaux » Pamela Hocini, LFI Val d’Oise

OUI « Notre rôle est de faire pression de 2 manières : d'abord en demandant des compensations accrues aux nuisances actuelles, ensuite en posant clairement la question des limites au développement de Roissy. » Cédric Sabouret et Cécilia Toungsi-Simo, PS Val d’Oise

OUI “Nous nous engageons à agir au regard des intérêts de notre territoire et des valdoisiens. Cela passe par une capacité à mener notre transition écologique en considérant et conciliant les différents enjeux de nos territoires : écologie, attractivité, économie et emploi.” Liste du Centre et de la Droite Val d’Oise

OUI “Votre écriture inclusive me gêne, je préfèrerais qu'on utilise le Français pour communiquer.

Nous nous engageons uniquement sur les mesures auxquelles nous sommes favorables.”   Béatrice Roullaud, RN Seine et Marne

 

Question 7 : Vous engagez-vous à ce que le département / la région accompagne localement le secteur aérien et ses salarié.es dans le sens d’une transition écologique et sociale (diversification des activités hors aérien, sécurisation des emplois et aide à la reconversion des salariés) en parallèle du développement de technologies moins carbonées ?

 

Oui

Non

Ne se prononce pas

29/31

2/31

0/31

EELV, Génération.s, LFI, Sans étiquette, PCF, Génération Ecologie, Liste du centre et de la droite, DVD, RN

PS

 

 

OUI « Il est temps en effet de penser autrement le domaine du transport en général et du transport aérien en particulier pour l'avenir. Pour ce qui est de la sécurisation des emplois, de la reconversion des salariés et même des formations et qualifications à prévoir pour les futurs actifs, il est urgent de développer les métiers autour de la transition écologique (mobilités durables, énergies renouvelables, circuits courts pour toutes les productions, isolation des bâtiments ...). Mais tout cela demande un accompagnement personnalisé des salariés pour s'accorder au mieux avec leur projet de vie et la durée de leur carrière. » Célia Jousserand, EELV Val d’Oise

OUI « Oui, d'autant plus que les perspectives d’emplois annoncées par ADP étaient fausses. 1500 emplois ont été supprimés depuis l’ouverture du capital d’ADP, des milliers d’emplois sont toujours menacés. » Virginie Masson, PCF Seine et Marne

NON “Ce n'est pas le rôle du département” Cédric Sabouret et Cécilia Toungsi-Simo, PS Val d’Oise

OUI « Le principe même d’une transition réussie est l’accompagnement dans la durée. Réussir notre transition passe notamment par la création d’industries nouvelles, de métiers d’avenir, et l’accompagnement des populations, sur nos territoires, pour qu’elles en bénéficient tant que possible. » Liste du Centre et de la Droite Val d’Oise

OUI “Nous ne souhaitons pas impacter l'aviation de loisir, à laquelle nous sommes favorables, avec l'installation de silencieux d'échappement (exemple de Lognes-Emerainville).”  Béatrice Roullaud, RN Seine et Marne

 

Le mot de la fin

A la fin du questionnaire, les candidat.es étaient invité.es à s’exprimer librement sur le sujet. Voici une sélection de leurs réponses. Encore une fois, l’intégralité des contributions est disponible ici.

« La première chose à faire est de cesser de subventionner le transport aérien, en taxant normalement le kérosène. La seconde est d'organiser la production sur notre territoire de tout ce qui peut l'être et de taxer lourdement les produits importés qui sont une concurrence déloyale du fait de contraintes environnementales ou sociales moins fortes. De même pour les produits importés "hors saison". » François Delcombre, EELV Val d’Oise

« N'oublions pas que ce sont les personnes les plus aisées qui prennent l'avion le plus souvent. Il ne faut pas non plus que la diminution du trafic aérien porte préjudice à une grande partie de la population qui part peu à cause de leurs ressources modestes. Si nous souhaitons avoir une large partie de la population soutenant cette baisse du trafic nécessaire pour œuvrer contre le réchauffement climatique, nous devons collectivement entamer une réflexion sur ce point. » Guillaume Depresle, LFI Seine et Marne

 

« Il est très réducteur de devoir s’exprimer par écrit, et dans le cadre d’une campagne électorale sur un tel sujet. La nouvelle assemblée départementale devra être sollicitée pour se prononcer sur ses grandes orientations dans le domaine concerné, notamment le développement économique du val d’Oise qui doit bien sûr intégrer Roissy, mais aussi les autres bassins d’emplois (notamment Cergy et Argenteuil), sans oublier nos activités agricoles et touristiques. » Philippe Métézeau, Sans étiquette Val d’Oise

 

 

Nous remercions l’ensemble des répondants pour le temps consacré à cet exercice.

En voici la liste :

- François Delcombre

- Roumana Mouhamad

- Michèle Loup

- Loic Vidal

- Pamela Hocini

- Abdelkrim Bourakba

- Julien Foucou

- Virginie Masson

- Patricia Millot

- Sylvain Lacassagne

- Jérôme Durieux

- Marie-Françoise Darras

- Keyne Richard

- Philippe Métézeau

- Guillaume Depresle

- Célia Jousserand

- Thierry Merel

- Pascal Bertolini

- Sandra Philippe

- Cédric Sabouret

- Cécilia Toungsi-Simo

- Yann Jaouen

- Gauthier Guillon

- Eric Dumoulin

- Norman Noviant

- Linda Lavoix

- David Corceiro

- Sonia Liman

- Thierry Brun

- Béatrice Roullaud

- Didier Bernard

[1]  Impacts sanitaires du bruit des transports dans la zone dense de la région Ile-de-France, Bruitparif, février 2019

[2]  Interview vidéo d’Augustin de Romanet - Le Monde, extrait à 1h10

[3] Pétition contre une extension de Roissy

[4] Sondage réalisé par Réseau Action Climat

Quel bilan pour Valérie Pécresse ?

QUEL BILAN POUR VALÉRIE PÉCRESSE ?

Élections régionales 2021

______

À l’occasion des élections régionales, FNE Ile-de-France propose un bilan du mandat de Valérie Pécresse sur le plan de la préservation de l’environnement. En 2015, Mme Pécresse n’avait proposé que peu de choses pour rendre la région Ile-de-France plus écologique et son fonctionnement plus durable. Malgré quelques avancées qu’il convient de saluer, notre fédération déplore des objectifs trop peu ambitieux et loin d’être tous atteints, ainsi qu’une dégradation de la situation notamment sur le plan de la santé, une poursuite soutenue de l’artificialisation des sols et la multiplication de projets inutiles et coûteux sur le plan environnemental.

I°/ Des ambitions affichées mais insuffisantes

A) Des promesses rares et insuffisamment remplies

Le conseil régional a de nombreuses compétences lui permettant d’être un acteur majeur de la transition* :
• Sur le transport, il reviendrait à la Région de « développer massivement l’offre de transport ferroviaire, de rendre plus accessible les transports durables, d’arrêter de subventionner le secteur aérien ».
• Sur le plan de l’agriculture, la Région dispose de leviers importants pour transformer le modèle agricole et alimentaire : elle est chargée de la restauration collective de l’administration et des lycées, ainsi que de la distribution d’une partie des aides de la PAC.
• Elle a un rôle de planification et d’aménagement du territoire avec le SDRIF et le PRAD (plan régional de l’agriculture durable), qui pourrait permettre d’atteindre effectivement le « zéro artificialisation nette ».
• Sur l’efficacité énergétique, il lui revient d’accompagner les particuliers et les professionnels dans l’accès aux informations, de soutenir la rénovation via le fléchage des subventions et des investissements, et de donner des objectifs de réduction de consommation d’énergie et de rénovation.
• Sur le développement des énergies renouvelables, la Région peut « accompagner l’émergence de projets dans les territoires, en particulier ceux portés par des acteurs locaux et citoyens, en apportant une aide technique mais aussi un soutien financier. Le patrimoine immobilier que possède la Région peut également être mis à profit pour installer des projets de renouvelables ».
• Sur les déchets, la « Région peut directement influencer les changements de pratiques par le biais de financements à des projets de prévention et réduction des déchets et se montrer exemplaire dans la gestion des lycées et de l’administration ».
• Enfin, sur le front de la reconversion des emplois, la Région a un rôle majeur à jouer dans la mesure où elle est en charge de définir et d’octroyer les aides aux entreprises, ainsi que d’organiser la formation professionnelle.

Dès lors, la Région est un échelon central dans la conversion du territoire vers un fonctionnement plus durable. Peu de ces leviers ont été ciblés par la candidate Valérie Pécresse en 2015, et ils ont durant le mandat été insuffisamment exploités. Ainsi, dans le programme de la candidate Libres ! en 2015, peu de propositions permettaient d’aller dans le sens de la transition écologique. Le tableau ci-dessous récapitule néanmoins les promesses de la candidate en 2015, et indique l’état de leur accomplissement.

Thématique

Promesse

Réalisation

Accomplissement

Logement

création de 100 nouveaux quartiers basse consommation avec 80 000 nouveaux logements

création de 58 quartiers écologiques, soit moitié moins que prévu en 2015

50%

Transports

mise en circulation de 1000 nouveaux bus et une taxe sur les poids lourds en transit ; 10 000 places de parking aux portes de la capitale

900 bus et 8000 places de parking supplémentaires,

la taxe sur les poids lourds n’a jamais vu le jour

85%

Santé

installation d’assainisseurs d’air dans les tunnels des transports en commun (métro, RER) 

Fait

100%

Énergie

développement de la géothermie et de la méthanisation des déchets verts

construction de 50 méthaniseurs

200 000 équivalent logement chauffés par géothermie (500000 franciliens)

60%

Agriculture

favoriser la consommation des produits locaux et bio dans les cantines

Développer les surfaces agricoles en Bio pour répondre à la forte demande des consommateurs franciliens.

Augmentation de la part des aliments produits en Ile de France dans les cantines des collèges et des lycées

50%

Biodiversité

création de deux parcs naturels en Ile-de-France (Brie des Deux Morins et Bocage Gâtinais)

Un seul parc sur les deux est effectivement en cours de création (Brie des Deux Morins)

50%

Si ces propositions sont à saluer, elles sont loin d’avoir été toutes remplies. Surtout, elles ne suffisaient pas, à l’orée du mandat de Mme Pécresse, à aller dans le sens d’une véritable transition écologique en Ile-de-France.

B) De réelles avancées mais à confirmer et financer dans la durée

Outre la réalisation d’une partie des promesses de campagne, on peut saluer un certain nombre d’avancées sur le plan de la transition écologique. Or, ces avancées restent bien en dessous des enjeux, dans chacune des thématiques étudiées. Le tableau ici les présente et indique leur impact sur l’environnement.

 

Thématique

Réalisation

Impact

Logement

création de 58 quartiers écologiques

Rythme de rénovation du bâti très insuffisant en Ile-de-France pour atteindre les objectifs climatiques

Transports

900 lignes de bus renforcées (augmentation du trafic) ; 8000 places de parking supplémentaires aux portes de Paris, renforcement de l’accessibilité des gares

Ces maigres avancées cachent mal la dégradation des transports en commun et l’augmentation de la fréquentation (RER B et D notamment)

Santé

installation d’assainisseurs d’air dans les tunnels des transports en commun (métro, RER) ainsi que dans les écoles, les crèches les lycées ; signature d’une charte contre les perturbateurs endocriniens en Ile-de-France ; prises de position contre l’augmentation du trafic aérien

L’augmentation régulière de pathologies liées à la pollution de l’air montre la nécessité d’aller beaucoup plus loin, et de s’attaquer notamment aux pollutions liées au chauffage au bois. La présence des perturbateurs endocriniens n’a pas diminué, ni les nuisances aériennes – hormis en 2020 et 2021 avec la crise covid.

Énergie

construction de 50 méthaniseurs ; création d’une filière hydrogène et doublement du parc solaire ; prime pour la conversion de leur véhicule électrique en véhicule thermique

Le recours à la méthanisation devrait être fait sous conditions, notamment pour prévenir le changement de destination des cultures.

Agriculture

Augmentation de la part des aliments produits en Ile de France dans les cantines des collèges et des lycées ; augmentation des aides aux agriculteurs bio (+55%) ; adoption d’un plan pour une alimentation durable, locale et solidaire

Avec près de 30 000 ha en Bio, la région est très mal classée dans l’hexagone.

Biodiversité

Un parc naturel supplémentaire en cours de création (Brie des Deux Morins) ; adoption d’un « Plan Vert » pour encourager la création de 500 ha supplémentaires d’espaces verts ; mise en place en 2018 d’un budget participatif orienté vers l’environnement - jusqu’à 500 millions d’euros sur 5 ans ; identification de 500 ha de friches à valoriser

25% de la population francilienne est à plus de 15 min à pied d’un espace vert 

Par ailleurs, une nouvelle stratégie économique régionale a été adoptée en Septembre 2020 afin d’engager la transformation vers une « Économie circulaire ». Cette stratégie s’étale sur 10 ans (2020-2030), et ambitionne de limiter les importations, de limiter le gaspillage, financer des entreprises ayant un projet durable, et créer des bassins d’emploi durables qui limiterait les migrations pendulaires.

 

II°/ Des maillons faibles: modernisation des RER, lutte contre l’artificialisation des sols et contre la densification urbaine

Ces quelques avancées, à saluer, sont contrebalancées par la dégradation de la situation dans plusieurs secteurs.
Ainsi sur le plan du transport, la Région devrait arrêter le financement des projets de ligne 17 et 18 du métro et plutôt financer la rénovation des lignes déjà existantes notamment de RER, pour éviter les coupures dans le réseau RER (exemple : L’arrêt du RER D à Juvisy). Ainsi la modernisation des lignes déjà existantes devrait être engagée au lieu de financer des projets couteux et inutiles comme le CDC Express.
Sur le plan de l’usage des sols, si le rythme d’artificialisation a ralenti, il reste bien trop élevé (500 ha par an) dans une région déjà trop artificialisée, et surtout bien loin de l’objectif de zéro artificialisation nette. Notamment, la conversion des terres agricoles en Grande couronne pour des entrepôts logistiques, data center ou centres commerciaux se poursuit. Les zones du Val Bréon ou encore du Triangle de Gonesse en sont les témoins.

 

Au total, des avancées dans le bon sens mais insuffisantes quantitativement alors que la région capitale héberge 20 % de la population française et produit 30 % de sa richesse. Les efforts à venir doivent mieux couvrir les demandes de bien-être des franciliens. Les départs de franciliens vers d’autres régions montrent bien que notre région ne les satisfait pas, notamment ceux ayant plusieurs enfants.

*Les compétences de la Région en matière de transition écologique sont reprises de la note du Réseau Action Climat "Ma Région en action".

Rejoignez-nous ! Offre bénévole trésorier adjoint

OFFRE BÉNÉVOLE / TRÉSORIER.E ADJOINT.E

Rejoignez-nous !

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Mission :

FNE Ile-de-France est à la recherche de son ou sa futur.e trésorier / trésorière adjoint.e. La mission est à pourvoir dès que possible, pour assurer une passation avec notre trésorière adjointe actuelle jusqu'à la fin du mois de juin.

La mission inclus :

  • suivi de la comptabilité (recueil et classement des justificatifs, pointage des dépenses et envois au cabinet comptable)
  • tenue du journal des dépenses et des recettes
  • participation aux demandes de subventions et demandes d'acompte et de solde

Profil :

Vous avez de l'expérience dans le domaine de la comptabilité et trésorerie, ou vous êtes simplement motivé.e pour contribuer activement à l'une des fonctions supports les plus importantes de l'association ?

Compétences recherchées : rigueur et sérieux sont les maîtres mots de la mission !

Ecrivez un email motivé à margot.holvoet@fne-idf.fr

Vidéo sur les mal-aimés en ligne !

VIDÉO SUR LES MAL-AIMÉS EN LIGNE !

Divers

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Pies, rats, guêpes ou orties sont des êtres vivants qui n’ont pas bonne réputation en France. Pourtant, comme toutes les espèces, elles ont leurs places dans la nature et ont surtout toute leur importance. Ces êtres-vivant sont indispensables au bon fonctionnement de la biodiversité et de chaque écosystème. Alors découvrez-les sous un jour nouveau, et qui sait, elles pourraient bien devenir nos meilleures amies !

N'hésitez plus, visionnez notre vidéo ! 

Aidez-nous à protéger la zone humide de La Bassée

AIDEZ-NOUS À PROTÉGER LA ZONE HUMIDE DE LA BASSÉE

Recours juridique

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FNE Ile-de-France lance une campagne de financement participatif pour soutenir ses actions en justice contre le projet destructeur de l’écosystème précieux de la zone humide de La Bassée, en Seine-et-Marne. L’objectif est d’atteindre les 5000€, équivalent à une partie du coût des recours contentieux déjà engagés.

Cagnotte disponible ici.

En ces temps d’urgence climatique, un projet inabouti

Le projet du « casier pilote » de La Bassée, dans le département de la Seine et Marne (77), consiste en la création d’un réservoir endigué de 372 hectares sur d’anciennes gravières, dans les communes de Chatenay-sur-Seine, Egligny, Balloy et Gravon, en aval d’une des plus remarquables Zones Humides de l’Ile de France. Ce premier casier, d’une capacité de 10 millions de m3 d'eau, est destiné à renforcer la protection de Paris et l’Île-de-France face au risque naturel d’inondations.

Réduire la vulnérabilité des franciliens est indispensable, tant la menace d’une crue centennale du type de celle de 1910 est considérable. Mais ce projet, qui date des années 90, ne prend pas suffisamment en compte les évolutions en matière de restauration du bon fonctionnement des hydrosystèmes ainsi que les enjeux cruciaux du dérèglement climatique, avec la baisse à venir des étiages, liée aux épisodes de sécheresses prévisibles.

En 2015, le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien ainsi que le Muséum National d’Histoire Naturelle ont conjointement réalisé une étude sur cette plaine et l’ont classé comme étant l’un des territoires les plus riches d’Île-de-France en matière de biodiversité. Elle héberge 200 espèces d’oiseaux, 600 espèces de plantes, dont 80 espèces classées dans la « liste rouge » de l’Union Internationale de Conservation de la Nature y ont été observées ainsi que 8 espèces protégées sur tout le territoire de France métropolitaine (dont la Vigne sauvage Vitis vinifera ssp sylvestris). 

Une réponse du passé qui anticipe insuffisamment l’avenir ?

Le projet de « casier pilote » est évalué à 125 millions d'euros, soit un sixième du montant de l’aménagement global, avec dix casiers construits d’ici 2030 par l’EPTB Seine Grands Lacs. Ils permettraient de stocker durant quelques jours 55 millions de m3 d'eau afin d’éviter la concomitance des crues de la Seine et de l’Yonne. En première approche, le casier pilote parait une solution d’hydraulique plus douce que les immenses réservoirs construits dans le passé. Or, même si des efforts de valorisation écologique sont proposés, ce projet reste une solution artificielle introduite dans une région encore naturelle et remarquable par ses capacités, son potentiel d’expansion naturelle des crues, en dépit de la profonde altération liée à la présence du canal à grand gabarit depuis 1970 dans sa partie aval.

La position de FNE Seine-et-Marne et de FNE Île-de-France est de proposer une « solution qui rétablisse et favorise l’expansion latérale des crues », permettant à la plaine alluviale de la Bassée de jouer pleinement son rôle régulateur des grandes crues / « excès » et déficits en eau / étiages insuffisants dans cette région du bassin versant de la Seine. Le principe même de focaliser le projet de 10 casiers dans un but de ne gérer qu’un excès d’eau en cas de crue exceptionnelle exclut à priori toute possibilité de prendre en compte les capacités régulatrices de la Bassée. Ce projet est donc décalé par rapport aux nouveaux enjeux du dérèglement climatique.

Après avoir participé activement à l'enquête publique et alerté durant plusieurs années sur l’inadéquation du projet d’infrastructure à l’endroit projeté, FNE Ile-de-France et FNE Seine-et-Marne se sont résolus à attaquer devant le juge administratif l’autorisation environnementale et la déclaration d’utilité publique du projet. Les deux recours sont actuellement en cours d’instruction et portent notamment sur l’insuffisance de l’étude d’impact et l’atteinte aux espèces protégées.

Privilégier les « Solutions Fondées sur la Nature »

Pour que la zone humide de La Bassée, qui s’étend sur 25 000 hectares, joue pleinement son rôle de « régulateur de la ressource en eau » au service de l’Ile de France, il faut privilégier la recherche d’une solution fondée sur la nature telle que la préconise l’UICN2. Cette solution existe et a été analysée en 2015 par l’entreprise d’ingénierie Egis3. Sa capacité de stockage serait plus grande avec 80 millions de m3. Elle permettrait la restauration de la Seine tout en générant des économies, en renforçant la biodiversité et la « réconciliation des riverains / habitants avec leur fleuve ». Cette solution a été écartée sans discussion technique réelle, ni débat avec les associations locales. Pourtant, l’étude de cette solution naturelle est en accord avec les recommandations du CSRPN (Conseil scientifique Régional du Patrimoine Naturel d’Ile de France) et du CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature).

Les associations de défense de l'environnement, regroupées au sein de France Nature Environnement Seine et Marne et Ile de France demandent que le projet de casier pilote soit abandonné. Bernard Bruneau demande l’approfondissement de la solution favorisant l’expansion latérale des crues : « l’étude d’une solution alternative permettant la restauration du bon fonctionnement de la zone humide de La Bassée est tout à fait concurrente de celui des 10 casiers. Sa faisabilité est démontrée. Nous demandons donc des études complémentaires à la fois techniques et économiques. C’est ce message que nous porterons lors de l’enquête publique »

FNE Ile-de-France lance une campagne de financement participatif pour soutenir ses actions en justice contre ce projet destructeur de l’écosystème précieux de la zone humide de La Bassée. L’objectif est d’atteindre les 5000€, équivalent à une partie du coût des recours contentieux déjà engagés.

Contacts presse

Bernard Bruneau, président de FNE-Seine et Marne : 06 28 80 17 12
Françoise Behar, chargée de mission eau, à FNE-IDF : 06 01 14 63 90
Luc Blanchard, membre du bureau de FNE-IDF : 06 63 07 25 87

On recrute ! Stage communication

STAGE COMMUNICATION ET EVENEMENTIEL

On recrute !

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Qui sommes nous ?

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux.

Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.

Créée en 1974, elle est régie par la loi de 1901, agréée environnement depuis 1981 et habilitée au dialogue environnemental au niveau régional depuis 2012. Elle est indépendante de tout mouvement confessionnel, syndical, économique ou politique.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, notre union défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation des associations de protection de la nature et de l'environnement dans de nombreuses instances de concertation et consultatives, agit en justice.

Les 400 associations, les 40 000 adhérents et les équipes d'experts et de consultants bénévoles sont la voix de FNE Ile-de-France. Cette voix s'exprime grâce à notre magazine d'information Liaison et via les interfaces numériques (site web, Twitter, Facebook). Les sessions de formations variées participent également à diffuser la connaissance environnementale.

Offre de stage multimédia (H/F)
Rattaché(e) à la Responsable de la structure, le/la stagiaire a comme objectif d'accroître la visibilité de la fédération régionale et de ses adhérents grâce à des missions telles que :

  • Faire vivre les espaces numériques de l’association (site internet, réseaux sociaux, agenda…)
  • Accompagner l’organisation d’événements de la Fédération

Communication

  • Animation des réseaux sociaux de la structure (Facebook, Twitter, Instagram, Linkedin, YouTube) : publication de contenus, création de visuels, création d’événements…
  • Rédaction de la newsletter mensuelle de l’association
  • Mise en ligne et rédaction d’articles pour le site internet et le magazine de l’association

Evénementiel

  • Organisation d’événements : projections, sorties nature pour les bénévoles, colloque
  • Participation à des événements pour représenter la fédération : forum, festivals, colloques…

Période : Stage de 4 à 6 mois, à partir de janvier 2022

Profil H/F :

  • Niveau d’étude demandé : BAC+4/5
  • Très bonne connaissance des outils de communication digitale, qualités rédactionnelles
  • Goût pour les nouveaux médias, les réseaux sociaux, maîtrise du web (langage, jargons, etc.), bon relationnel, dynamisme, organisation
  • Réel intérêt et connaissance de la cause environnementale

Statut

  • Stagiaire avec convention de stage obligatoire
  • Gratification légale + 50% des frais de transport en commun et chèques déjeuner

Merci d’envoyer CV et lettre de motivation sous la référence « Stage communication et événementiel » à margot.holvoet@fne-idf.fr

 

Deux webinaires ce 10 et 11 juin 2021 !

DEUX WEBINAIRES CE 10 ET 11 JUIN 2021 !

Évenement 

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L'Eau à Paris : enjeux et projets pour une ville résiliente

Nous avons le plaisir de vous inviter à participer au second webinaire que nous organisons le jeudi 10 juin prochain de 9h30 à 12h30 sur la thématique "L’eau à Paris: enjeux et projets pour une ville résiliente" avec le concours de FNE Ile de France et et de l’Agence de l’eau Seine Normandie.

Nous traiterons cette fois ci notamment de la révision du SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) de la Seine francilienne, des conséquences du changement climatique avec les risques d’inondations et de sécheresse et de l’atout de l’eau de proximité (mares, fontaines..) pour la biodiversité et pour la santé.

Venez débattre les experts et avec nos associations !

Inscription ici

 

Les documents de planification au service de la gestion de l’eau : l’expérience du Val de Marne

Val de Marne Environnement et FNE Ile de France en partenariat avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie organisent une réunion de réflexion et de partage autour des enjeux Eau en Val-de-Marne.

Dans le contexte de plus en plus prégnant du dérèglement climatique, comment leur redonner leur place, si oubliée ? Comment reconstruire des liens avec l’eau visible et invisible ? Comment renforcer les relations avec la Marne et la Seine et contribuer dans notre territoire, notre département, à repenser la relation à cette ressource unique tout en freinant l’érosion de la biodiversité ? Comment renforcer les diverses actions engagées sur un territoire par ailleurs précurseur avec le programme « Marne Vive » qui permet de renouer avec le rythme de la Marne, avec ses richesses naturelles et de retrouver le bonheur de s’y baigner ?


Le webinaire aura lieu le vendredi 11 juin à partir de 9h30

Inscription par mail à l'adresse suivante, avant le 9 juin : behar.francoise@gmail.com

ÉLECTIONS RÉGIONALES ILE-DE-FRANCE : DÉBAT ENTRE LES CANDIDAT.E.S

ÉLECTIONS RÉGIONALES ILE-DE-FRANCE : DÉBAT ENTRE LES CANDIDAT.E.S

Événement

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France Nature Environnement Ile-de-France publie son livre blanc pour les élections régionales 2021 et invite les candidat.e.s à débattre ! 


Les 400 associations que regroupe FNE Ile-de-France entendent prendre toute leur place dans le débat public en cours à l’occasion des prochaines échéances électorales. Nous croyons plus que jamais que, désormais, la question environnementale doit guider l'ensemble des politiques publiques afin de respecter les accords de Paris sur le climat et atteindre la neutralité carbone en 2040, mais aussi et surtout s'adapter au réchauffement en cours et lutter contre l'effondrement du vivant.


Les politiques publiques efficaces étant celles qui sont co-élaborées avec la société civile pour prendre en compte les spécificités locales, nous présentons ici nos 27 propositions pour une région résiliente.


Afin de donner toute sa mesure à cette démarche de coconstruction, et comme nous en avons coutume lors des différentes élections, nous convions les candidats et candidates à débattre autour de nos propositions, le jeudi 10 juin à 17h.


Ce débat sera animé par Pierre Gilbert, administrateur de l'Institut Rousseau et directeur de rubrique à Le Vent Se Lève.

 

RENDEZ VOUS LE JEUDI 10 JUIN 
À 17H

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Pour participer

L'événement

Inscription 

SDAGE 2022 – 2027

SDAGE 2022-2027

Résumé

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INTRODUCTION

a. Le Bassin Parisien : un terrain géologique propice à un réseau hydrologique important

Le bassin versant de la Seine constitue, de par son histoire géologique et la composition minéralogique des couches sédimentaire un habit très favorable à la mise en place de nappes phréatiques souterraines et un réseau hydrogéologique en surface.

Le Bassin Parisien est le plus grand des trois bassins sédimentaires français avec une superficie de 110 000 km2 environ soit presque 20% du territoire français. Son histoire est celle du remplissage en phases successives d’une vaste dépression occupée pendant de longues périodes par des mers ou des lacs, dont la courbure s’est irrégulièrement accentuée, sous le poids croissant des sédiments. Aujourd’hui, les couches les plus récentes correspondent à la zone centrale (ère Tertiaire), les plus anciennes aux assises extérieures (ère Secondaire) comme illustré sur la Fig. 1.. C’est au sein de cet ensemble de terrains sédimentaires qu’est localisé l’essentiel des ressources en eau. Les bordures à l’Est du Bassin parisien se sont soulevées suite à la mise en place des Alpes. Le Quaternaire (-1.8 mA à nos jours) est marqué par des périodes glaciaires et interglaciaires : la fonte des glaces va façonner tous les détails des reliefs actuels : plateaux, revers de côte, fronts de côte, vallées, coteaux, plaines et terrasses...

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b. Les nappes stratégiques

Tous ces évènements géologiques ont permis de déposer des couches sédimentaires sur plus de 3000 m au plus profond du bassin avec presque 1500 m de dépôts sédimentaires pour le Jurassique (- 200, -145 mA), 1000 m pour le Crétacé (-145, - 66 mA) et quelques dizaines de mètres pour le tertiaire (-65, -1.8 mA) (Fig.1). Il en résulte la mise en place de nappes souterraines au cours de temps géologiques avec une dominante d’eaux salées pendant les transgressions et d’eaux douces pendant les régressions. Les nappes les plus superficielles (Tertiaire) contiennent les eaux douces alors que celles du Jurassique sont essentiellement marines. Les plus grandes nappes, répertoriées sur la sont au nombre de 5, Fig.2 localisées dans les terrains perméables (calcaires ou sables), et séparés entre eux par des formations semi-perméables (argiles ou marnes). On distingue deux types de nappes : libres (ou phréatiques) et captives, ces dernières étant piégées par des formations géologiques imperméables. Le niveau des nappes peut varier en fonction des infiltrations et des prélèvements d’eau : les nappes situées le plus en surface sont approvisionnées directement par la pluie, alors que les nappes captives sont alimentées par les affleurements et par les drainances depuis les aquifères sus et sous-jacents.

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D’un point de vue dynamique, les nappes de surface sont alimentées par le ruissellement des eaux de pluie vers les cours d‘eau puis dans le sous-sol ou directement infiltrées dans le sol. Le sol a un rôle essentiel de purification, des eaux grâce à ses pouvoirs de filtration physique (fonction de tamis), filtration chimique (stockage de particules provenant de gaz et liquides) ou biologique (dégradation bactérienne). Néanmoins, des contaminations récurrentes comme les pesticides ou les nitrates ne sont pas éliminées donc polluent les nappes de surface ou plus profondes. Par ailleurs, la quantité d’eau qui transite vers les nappes est directement liée au climat. L’hiver, les pluies sont plus fréquentes et donc la recharge en eau est efficace contrairement aux périodes estivales durant lesquelles les sécheresses créent un déficit en eau.

Dans le Bassin Seine Normandie, dix nappes d’eau stratégiques ont été identifiées dans le SDAGE 2016- 2021 pour l’alimentation en eau potable (Fig.3) pour être à préservées en vue de leur utilisation dans le futur pour les captages d’eau destinées à la consommation humaine et dans l’optique d’une anticipation des effets du changement climatique. Néanmoins, certaines de ces nappes sont déjà en cours d’utilisation aujourd’hui.

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Les prélèvements réalisés aujourd’hui dans ces nappes pour la consommation d’eau potable sont reportés dans le Tableau 1. Le total autorisé cumule à presque 500 millions de m3 et est à comparer avec la consommation en eau potable des habitants du Bassin à savoir environ 700 millions de m3 sur la base d’une consommation de 120 litres/jour pour 17 millions d’habitants.

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L’enjeu de la gestion des volumes prélevés que ce soit pour la consommation d’eau potable ou pour les besoins de l’agriculture, de l’industrie ou du refroidissement des centrales est l’équilibre entre la masse prélevée et la masse renouvelée afin de ne pas tarir les nappes. Ceci est d’autant plus important que les effets du dérèglement climatique se traduisent par des périodes d’inondations plus importantes en hiver mais surtout par des périodes de sécheresse de grande amplitude en été. Par ailleurs, l’utilisation intensive des engrais et des nitrates a largement pollué les nappes de surface et par voie de ricochet les nappes plus profondes rendant problématique l’usage de ces eaux pour la consommation.

L’enjeu Eau dans le Bassin versant de la Seine se situe donc à trois niveaux :

  • Augmenter la surface actuelle des sols permettant de capter un plus grand volume d’eau de pluie et d’en assurer sa percolation dans les nappes souterraines par processus naturel.
  • Préserver au maximum la qualité chimique des eaux de pluie avant infiltration dans les sols afin de disposer de masses d’eau dite « brute » de meilleure qualité.
  • Changer de façon très significative les pratiques agricoles conventionnelles pour réduire de façon drastique l’usage des pesticides et des nitrates et réduire ainsi leurs concentrations respectives dans les eaux de surface et souterraines de faible ou de plus grande profondeur.
  • Ces trois objectifs constituent les axes prioritaires du SDAGE ou Schéma Directeur d’Aménagement de Gestion des Eaux du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands.

LE SDAGE

État des lieux et objectifs

Le SDAGE est un outil de planification de la politique de l’eau. Le SDAGE est établi tous les 6 ans. Les buts essentiels :

  • Gestion équilibrée et durable de la ressource en eaU
  • Définition des objectifs associés aux différents milieux aquatiques ou masses d’eaU
  • Eviter la détérioration de l’état des eaux
  • Décliner les orientations fondamentales du Code de l’Environnement
  • Répond à la directive européenne sur l’eau (DCE)

Il planifie la gestion de l’eau pour 6 ans et anticipe le changement climatique en liaison avec les actions sur la biodiversité. Il est renouvelé tous les 6 ans, le premier étant été élaboré en 2009 puis 2015 et maintenant 2021. L’objectif principal de cette démarche en SDAGE est la préservation de la qualité écologique et de la quantité des masses d’eau du bassin versant de la Seine. Ces masses d’eau au nombre total de 1724 sont reparties en : 1651 masses d’eau de rivières, 46 masses d’eau de plans d’eau, 19 masses d’eau côtières, 8 masses d’eau de transition et 57 masses d’eau souterraines.

Les objectifs du précédent SDAGE (2016-2021) sont résumés dans le Tableau 2.

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L’état écologique des masses d’eau actuelle est montré sur la Fig. 4.

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Les résultats obtenus en 2019 sont très en deçà des objectifs à atteindre en 2021. En effet, seulement 32% des masses d’eau sont en bon ou très bon état écologique en 2019 pour un attendu de 62% soit seulement presque 50% de l’objectif initial. Dans le détail, le bilan depuis le dernier SDAGE sur la qualité des masses d’eau est le suivant :

  • Progrès nets sur la réduction des rejets des stations d’épuration hors temps de pluie.
  • Apport en nitrate minéral pour les cultures stabilisé mais davantage de cours d’eau dégradés par les nitrates.
  • Progrès visibles sur la continuité en Normandie mais la morphologie des cours d’eau reste très altérée à cause de barrages ou seuils, digues, remblais, rives artificialisées ...
  • Augmentation de l’utilisation des pesticides qui sont responsables de la dégradation de 26% des cours d’eau et 80% des eaux souterraines. On peut réduire ces utilisations grâce au plan Ecophyto II+. D’autres pollutions diffuses sont omniprésentes avec le rejet direct des eaux pluviales dans les cours d’eau avec en particulier le déversement de HAP.
  • L’alimentation en eau potable arrive en tête des usages avec 79% des prélèvements. Pour le moment, pas de déséquilibre mais attention aux périodes d’étiage plus fréquentes avec le dérèglement climatique
  • Pour l’évolution de l’état des masses d’eau de rivière au nombre de 1651, 32% sont en bon état et 43% en état écologique moyen mais attention aux critères d’évaluation qui ont évolués depuis 2013. Pour le littoral, 13 des 19 masses d’eau sont en bon état ou très bon état écologique (côte ouest et nord de la manche) mais périodes de « bloom » algaire possible avec néanmoins une amélioration lente mais régulière du milieu marin. Les estuaires (dont celui de la Seine) sont en état écologique moyen à mauvais à l’exception de la baie du Mont Saint Michel et ceci à cause des altérations hydromorphologiques.
  • Pour les eaux souterraines qui représentent 57 masses d’eau, 30% sont en bon état chimique contre 23% en 2013. L’équilibre entre ressources et prélèvement reste élevé avec 93% contre toutefois 96% en 2013.

Compte tenu des résultats obtenus en 2019, les objectifs fixés pour le SDAGE 2021-2026 sont les suivants :

  • Maintien des 32 % des masses d'eau superficielles continentales déjà mises en conformité
  • Un gain de 20% de masses d'eau superficielles continentales en bon état écologique > total de 52 % de ces mêmes masses d'eau superficielles en bon état en 2027
  • Pour les 48 % restants, l’objectif de bon état des masses d'eau superficielles continentales est visé au-delà de 2027

Les cartes montrées sur la Fig. 5 montrent les objectifs à atteindre pour les masses d’eau de surface et souterraines quant à leur bon état écologique (bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques) et état chimique de l’eau. Il est également attendu que toutes les masses d’eau souterraine soient en bon état quantitatif.

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Par ailleurs, une nouvelle dimension mise en avant est la prise en compte des effets du dérèglement climatique qui sont résumés dans le Tableau 3.

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CONSTRUCTION D’UN TERRITOIRE RESILIENT : RECONQUERIR LES ZONES HUMIDES INITIALES

Les impacts du dérèglement climatique sont un enjeu prioritaire dans le nouveau SDAGE avec un accent fort sur la restauration des masses d’eau de surface. Il est fondamental de rendre fonctionnel les rivières, de préserver les zones humides et d’assurer la biodiversité en lien avec l’eau restaurée. En effet, il y a une complémentarité évidente entre le rôle de régulation des masses d’eau en cas d’inondation ou de sécheresse, le rôle de régulation biochimique et le rôle purificateur. Par ailleurs, la renaturation des zones urbanisées permet d’améliorer la santé des humains par la création d’îlots de fraîcheur et l’augmentation de la biodiversité. Dans cette perspective, la séquence Eviter – Réduire – Compenser (ERC) doit être mise en œuvre avec l’objectif d’éviter avant de réduire afin de stopper la disparition ou la dégradation des zones humides.

La carte des zones humides potentielles dans le bassin versant de la Seine est montrée sur la Fig.6.

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Cette restauration vise à redonner au cours d’eau, rivière et fleuves leur rôle initial de zones d’expansion de crue en favorisant les continuités écologiques latérales et longitudinales et en améliorant le fonctionnement écologique entre lit majeur et mineur d’une rivière. Il est également proposé de restaurer 20% du linéaire des rivières d’ici 2050 pour garantir un meilleur équilibre entre excès et déficit en eau.

L’idée générale est d’augmenter les capacités naturelles des masses d’eau à réguler les excès comme les déficits en eau en jouant à la fois sur une véritable reconquête de la biodiversité et sur les capacités intrinsèques du bassin parisien en tant que régulateur des transfert des masses d’eau et de leur qualité. Cet objectif est devenu majeur compte tenu des conséquences du dérèglement climatique. Pour aller dans ce sens, des mesures de débits seront réalisés aux points stratégiques du bassin (Fig.7) comme par exemple les principaux points de confluence afin d’établir des débits de référence et contrôler les risques d'étiage.

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La première étape dans la restauration des zones humides est la cartographie des objets concernés à savoir les zones d’expansion naturelle des crues ou les espaces de mobilités des rivières (lit majeur et mineur). Il est ensuite indispensable de préserver le lit majeur des rivières et étendre les milieux nécessaires au bon fonctionnement hydromorphologique et à l’atteinte du bon état. Il faudra également restaurer les populations de migrateurs amphihalins du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers Normands.

Un accent particulier est porté sur la gestion des carrières à travers les Schémas Directeurs des Carrières (SDC) qui visent à protéger les zones humides sensibles comme les forêts alluviales, les tourbières, les marais et les prairies permanentes.

Il faudra veiller à éviter de nouveaux plans d’eau dans le lit majeur des rivières sauf si ces derniers préservent le lit mineur des cours d’eau et leur espace de mobilité ainsi que les milieux humides à forts enjeux biodiversité (marais – tourbières – vallées alluviales – milieux humides de tête de réseau). Par ailleurs, il existe une liste des projets susceptibles d’entraîner une détérioration de l’état des eaux est établie par le préfet coordonnateur de bassin. Les projets identifiés à ce jour par l'arrêté préfectoral n° 2015205-0023 du 24 juillet 2015 du préfet coordonnateur du bassin Seine-Normandie, préfet de la Région Ile de France, sont les suivants :

  • le projet de canal Seine-Nord Europe
  • l’aménagement du chenal d’accès du port de Rouen
  • l’aménagement du grand canal du Havre
  • le projet d’aménagement du canal de Bray à Nogent-sur-Seine dans la Bassée.

Les zones et milieux humides sont identifiés dans le SRADETT (Schéma Directeur d’Aménagement et de Développement et d’Egalité des Territoires) dans le SDRIF (Schéma directeur de la Région Ile de France) et dans le Schéma Directeur des Carrières (gestion de l’exploitation des carrières). Ce dernier identifie les forêts, les tourbières, les forêts alluviales et les prairies permanentes. Les collectivités et autorités doivent informer le public de l’ensemble des données et cartographies existantes des milieux humides

La mise en œuvre de ce programme de préservation/restauration des milieux humides doit se faire par l’intermédiaire des SAGE en s’appuyant sur leur Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD). Les collectivités territoriales ou leurs groupements compétents veillent à mettre en place des programmes pluriannuels de restauration et d’entretien de rivière (PPRE). Pour la préservation des poissons migrateurs amphihalins, le plan de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI) du bassin Seine-Normandie vise une gestion des milieux et des activités humaines compatibles avec la sauvegarde de ces espèces.

Afin de garantir une approche intégrée « milieux aquatiques / inondation » sur un territoire à une échelle cohérente, et pérenniser des structures compétentes et opérationnelles, les services de l’État accompagnent les collectivités et leurs groupements qui souhaitent se constituer en établissement public d’aménagement et de gestion de l’eau (EPAGE) ou en établissement public territorial de bassin (EPTB).

PROTEGER LA QUALITE INITIALE DE L’EAU

L'idée est de préserver la qualité de l'eau au niveau des zones de captage et avant toute infiltration dans les sols en milieu agricoles ou urbains. 

Les aires d’alimentation de captage

C’est le deuxième enjeu clé du SDAGE d’autant que l’utilisation des pesticides est stationnaire sinon à la hausse. L’objectif fixé pour 2027 est tout simplement d’inverser la tendance afin de réduire drastiquement leur utilisation. Pour cela, les aires de captages utilisées pour l’alimentation en eau potable, qui représentent environ 30 % de la surface agricole du bassin, font l’objet d’une politique de protection spécifique qui doit être renforcée. L’emplacement des captages prioritaires est illustré sur la Fig. 8.

Dans un premier temps, il faut définir sur les aires d’alimentation des captages prioritaires et sensibles une stratégie foncière de maîtrise de l’usage du sol pour protéger la ressource en eau. Les collectivités territoriales et leurs groupements compétents pourront notamment proposer des contrats d’obligations réelles environnementales aux propriétaires fonciers volontaires sur leur territoire. qu’au moins la moitié de la surface des aires d’alimentation de captages (AAC) prioritaires et sensibles soit exploitée d’ici 2027 en cultures à bas niveaux d’intrants (BNI), en particulier des prairies permanentes et des cultures certifiées en agriculture biologique, dans le but de favoriser une bonne qualité des eaux alimentant les captages et en œuvrant pour que les conditions économiques permettent de soutenir ces cultures.

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Pour cela, les actions sont les suivantes :

  • Couvrir la moitié des aires d’alimentation de captage (AAC) prioritaires et sensibles en culture à bas niveau d’entrants (BNI) en particulier les prairies permanentes et cultures certifiées biologiques. L’agriculture biologique doit être jugée prioritaire sur ces zones de captage et toute initiative d’amélioration des chemins de distribution et production de l’agriculture biologique doit être mise en œuvre et valorisée
  • En pratique, il faut informer le public et les acteurs sur la qualité de l’eau distribuée et les actions mise en œuvre sur les zones de captage par l’établissement d’une cartographie de ces zones protégées.
  • En dehors des zones de captage, le ruissellement des eaux doit être maîtrisés en limitant au maximum l’érosion et en contrôlant les axes de drainage. Là encore, les agriculteurs seront sollicités en adaptant les conditions de travail des champs (sens de labour et sortie de camions. Pour le drainage, il faut limiter au maximum le transfert des eaux drainées vers les cours d’eau ou tout point d’eau sensible

En parallèle, il faut maintenir au maximum les éléments fixes du paysages afin de freiner les ruissellements en préservant et développant les prairies temporaires ou permanentes. Il faut également limiter l’impact du drainage par des aménagements spécifiques et respecter la distance de 50 m vis-à-vis d’un cours d’eau ou tout autre point d’eau sensible pour garantir que le rejet du drainage ne dégrade pas le bon état des eaux.

La contamination chimique des eaux a plusieurs sources :

  • Les nitrates et pesticides apportés par les cultures agricoles conventionnelles
  • Les micropolluants présents dans les eaux usées donc dans les circuits d’assainissement
  • Les eaux de pluie qui ruissellent dans les zones très urbanisées et qui viennent contaminer les réseaux ou le milieu naturel
  • La réduction des pollutions des eaux est un enjeu majeur par rapport aux conséquences liées au dérèglement climatique. En effet, pendant les périodes d’inondation, les eaux pluviales qui ruissellent peuvent se déverser et polluer les milieux naturels. De même, pendant les périodes de sécheresse, les eaux peuvent se concentrer en polluants.

Les nitrates et pesticides

Pour les nitrates, l’indicateur retenu est la concentration moyenne mesurée entre novembre et février inclus sur 3 années consécutives. L’objectif visé est d’obtenir des concentrations de l’ordre de 12mg/l de nitrates en 2050 avec les étapes intermédiaires suivantes, la base de référence étant établie sur la période 2015-2017 :

  • À échéance 2027, réduction des concentrations moyennes hivernales dans les fleuves et résurgences karstiques côtières
  • À échéance 2033, baisse à 22 mg/l pour les cours d’eau et résurgences karstiques tributaires de la Baie de Seine et 25 mg/l pour les cours d’eau tributaire de la baie du mont Saint Michel.
  • À échéance 2039 : poursuite de ces baisses pour atteindre 19 mg/l
  • À échéance 2050 : atteinte de la concentration cible de 12 mg/l.

Pour les pesticides, ils doivent être éliminés au maximum au moins dans les zones prioritaires de captage, ce qui représente 30% de la surface agricole concernée.

Les micropolluants

Ce sont les résidus médicamenteux, les perturbateurs endocriniens, les radionucléides, les microplastiques ... Dans un premier temps, il est nécessaire de les identifier dans les systèmes d’assainissement tout en s’appuyant sur les connaissances scientifiques pour mettre à jour leur nature et concentration ainsi que leurs effets toxiques sur la santé. Concrètement, une fois identifiés, un programme de réduction doit être mis en œuvre et intégré dans les cahiers des charges comme ceux de l’entretien des espaces verts ou de commandes publiques et dans les cahiers des charges de nouvelles constructions en particulier le choix des matériaux urbains. Il est également impératif de mener des campagnes de sensibilisation et d’actions auprès des usagers afin de les intégrer au moins dans les bonnes pratiques de réduction de ces micropolluants.

La gestion des eaux pluviales

Ce volet concerne la gestion de l’écoulement des eaux de pluie pour éviter tout déversement dans les circuits d’assainissement ou directement dans le milieu naturel. Actuellement, dans les zones urbanisées avec des surfaces imperméabilisées très importantes, l’eau de pluie au lieu de pouvoir s’infiltrer dans les sols pour être non seulement filtrée mais également évacuée, s’écoule en surface et vient s’évacuer où elle peut. En premier lieu, Il va de soi de maintenir le bon état de fonctionnement des circuits actuels d’assainissement. Pour cela, il est nécessaire de vérifier tous les raccordements du système d’assainissement et de mettre en œuvre un programme de travaux et de contrôles. En second lieu, il est donc indispensable de créer des zonages pluvials permettant de mettre en cohérence les débits des eaux de pluie et la capacité de les évacuer dans des zones filtrantes prévues à cet effet. Pour cela, il est impératif de prévoir des plans de désimperméabilisation des sols dans les villes. Cette imperméabilisation permet de recréer des surfaces de sols filtrants et d’y implanter des végétaux comme des arbres en pleine terre pour créer des îlots de fraicheur en milieu urbain

De façon plus générale, compte tenu de l’enjeu de l’impact de la mauvaise gestion de ces eaux pluviales, des mesures drastiques doivent être envisagées comme :

  • À conditionner toute ouverture à l’urbanisation d’un secteur nouveau à la réalisation d’une étude de densification des zones déjà urbanisées et déjà desservies par les réseaux d’assainissement
  • À privilégier l’utilisation de terrains situés en zone urbanisée ou déjà ouverte à l’urbanisation et déjà desservis par les réseaux publics (renouvellement urbain, densification de l’habitat), préalablement à toute ouverture à l’urbanisation d’un secteur nouveau
  • À utiliser prioritairement les friches industrielles en tenant compte des risques éventuels de pollution, et autres espaces déjà imperméabilisés laissés à l’abandon plutôt que d’imperméabiliser de nouvelles terres.

Il sera en outre rendu obligatoire la compensation des surfaces nouvellement imperméabilisées, à hauteur de 150 % en milieu urbain et 100 % en milieu rural, de manière à déconnecter ou détourner les eaux pluviales du réseau de collecte, en privilégiant une compensation sur le même bassin versant, si possible. La compensation s'effectuera en priorité en désimperméabilisant des surfaces déjà imperméabilisées, prioritairement par infiltration en pleine terre des eaux de pluie ou tout dispositif d’efficacité équivalente tel que les noues, les espaces végétalisés en creux, les jardins de pluie et les toitures végétalisées.

Toutes ces mesures permettront de viser l’objectif « zéro rejet d’eaux pluviales » vers le réseau ou le milieu naturel lors des pluies courantes en favorisant les solutions fondées sur la nature , notamment la végétalisation de l’espace avec des végétaux adaptées.

Enfin, il ne faudra pas oublier de valoriser les boues des systèmes d’assainissement par épandage par exemple.

Les résultats scientifiques et les observations faites sur le terrain depuis plusieurs années montrent très clairement que les épisodes de sécheresse et les risques d’inondation vont s’accentuer à cause des effets du dérèglement climatique. Il est donc urgent de considérer la gestion de la ressource en eau de façon globale.

En ville, comme expliqué précédemment, l’objectif est de viser l’objectif « zéro rejet d’eaux pluviales » afin de ne plus contaminer le réseau d’assainissement et le milieu naturel. Ceci implique de recréer des sols « vivants » de pleine terre par désimperméabilisation de surfaces importantes et la plantation de végétaux appropriés. Ces nouveaux aménagements permettront de créer des îlots de fraicheur pour mieux supporter les épisodes de canicule. La gestion de ces eaux de ruissellement doit s’étendre également aux zones non urbaines par un meilleur aménagement des terrains afin de limiter l’érosion des sols et les risques d’inondation. Ceci veut dire privilégier l’emploi de techniques hydrauliques douces (haies, talus, noues ...) et de pratiques culturales participant à la conservation des sols. Toutes ces recommandations doivent être intégrées lors de l’élaboration de zonage pluvial dans les documents d’urbanisme (PLUi et SCoT).

La consommation d’eau doit être réduite à la fois au niveau du grand public, des industries et de l’irrigation des cultures agricoles. En effet, il est primordial de garantir l’équilibre entre les ressources en eau et la demande. Pour cela, il a été identifié 3 catégories de territoires comme illustré sur la Fig. 9. :

  • les secteurs en déséquilibre structurel qui sont classés en zone de répartition des eaux (ZRE). Pour ces secteurs, les volumes maximum de prélèvement sont fixés par l’Etat. Par exemple pour la nappe du Champigny classée ZRE, les volumes maximum sont de 140 000 l/jour, ce qui permet tout de même d’alimenter en eau près de 1 million de personnes
  • les secteurs où l’équilibre quantitatif a été défini comme fragile
  • les autres secteurs, où les prélèvements actuels ne remettent pas aujourd’hui en cause l’équilibre quantitatif ou le font uniquement de manière localisée, mais où une vigilance est requise de façon à maintenir cet équilibre à long terme dans un contexte de raréfaction de la ressource.

Capture décran 2021 05 20 à 17.01.08Le diagnostic peut être établi dans le cadre de Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau (PGTE) puis repris ensuite dans les PGAD des SAGE. Ces PGAD peut dans son règlement définir le maximum d’eau prélevable, les priorités d’usage de la ressource en eau et la répartition en pourcentage des prélèvements par usage.

 Les services de l’État et les financeurs veillent à ce que l’étude des volumes prélevables soit révisée régulièrement, a minima tous les 12 ans, en s’appuyant sur les données et connaissances acquises en termes de fonctionnement hydrologique, hydrogéologique, de prélèvements par usage et de changement climatique. Les services de l’État et les financeurs veillent à ce que les études de volumes prélevables soient pilotées par les structures de concertation locales, c’est-à-dire la CLE du SAGE ou le comité de pilotage du PTGE constitué. Cette procédure permet de changer la classification des zones si besoin.

Dans ce contexte de gestion de ressource en eau, le SDAGE prévoit la possibilité de créations de retenue et de gestion des prélèvements associés à leur remplissage et de réutilisation des eaux usées (pages 128-130). Ceci ne concerne que l’irrigation pour éviter de nouveaux prélèvements et sont à mettre en œuvre uniquement associés avec des mesures d’économie d’eau et à favoriser l’infiltration naturelle. Ces prélèvements ne concernent que les eaux de surface et exclus ceux de nappes souterraines. Ils doivent se faire dans la période hivernale (1er novembre – 30 mars).

Enfin, un certain nombre de nappes sont considérées comme stratégiques pour l’alimentation en eau potable future comme indiqué sur la Fig.5. Un travail est en cours pour rajouter 4 autres nappes :

  • FRHG007 : Alluvions de la Seine amont (nappe et alluvions de la Seine et craie sous alluvions)
  • FRHG008 : Alluvions de l’Aube (nappe et alluvions de l’Aube et craie sous alluvions)
  • FRHG403 : Trias-Lias du Cotentin (Calcaire du Trias du Cotentin est et du Bessin
    FRGG081 : Sables et grès du Cénomanien sarthois (nappes des sables du Cénomanien) pour sa partie située sous le bassin Seine-Normandie.

L’ensemble de ces nappes est indiqué sur la Fig.10.

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AGIR DU BASSIN A LA COTE POUR PROTEGER ET RESTAURER LA MER ET LE LITTORAL

Des actions spécifiques sont proposées :

  • Contrôler et réduire la prolifération d’algues dont l’échouage massif a tendance à augmenter sur certaines parties de la côte.
  • Réduire les rejets directs de micropolluants dans la mer et plus particulièrement dans les zones portuaires où ils sont concentrés.
  • Contrôler les réseaux de collecte d’eaux pluviales et d’eaux usées souvent en connexion avec les installations portuaires.
  • Identifier les stocks de sédiments contaminés en estuaire
  • Restaurer le bon état des estuaires

Dans le contexte du dérèglement climatique, plusieurs mesures sont également proposées :

  • En cas de remontée du niveau de la mer, les eaux marines qui envahissent le littoral doivent être stockées dans des prairies arrière-littoral afin de faire tampon entre le littoral et l’arrière -pays et éviter aux eaux salées de contaminer les eaux douces. Il est donc nécessaire de quantifier par exemple le risque d’intrusion d’eau salée dans certains captage d’eau littoraux.
  • Protéger les milieux humides et les espaces contribuant à limiter le risque d’inondation par débordement de cours d’eau ou par submersion marine
  • Développer une planification de la gestion du trait de côte prenant en compte les enjeux de biodiversité et les risques d’inondation et de submersion marine. 

MISE EN OEUVRE DU SDAGE

L’atteinte des objectifs du SDAGE suppose une organisation territoriale adaptée, notamment en termes de couverture du bassin par les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) qui constituent la déclinaison locale du SDAGE, et par la mise en œuvre d’actions relatives à la politique de l’eau par les collectivités compétentes en matière de gestion de l’eau (grand cycle et petit cycle), ou encore des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI).

À ce titre, le SAGE constitue un levier local particulièrement efficace pour la mise en œuvre du SDAGE et de l’atteinte des objectifs environnementaux, comme l’ont réaffirmé les Assises de l’eau. En outre, la mise en place d’un SAGE donne lieu à un état des lieux précis et à diverses études qui permettent de rassembler des données à l’échelle hydrographique, particulièrement utiles pour les collectivités territoriales et les divers acteurs (y compris les aménageurs, les associations de protection de l’environnement, etc.). Il importe donc de favoriser l’élaboration de SAGE dès que possible et en priorité sur certains territoires fragiles du point de vue quantitatif (Fig. 11). Il convient d’assurer également la mise en œuvre effective des SAGES approuvés.

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Les documents d’urbanisme, notamment les SCoT, les PLU(i) et les cartes communales doivent être compatibles ou rendus compatibles si nécessaire avec le SDAGE. Afin d’éviter un défaut de compatibilité lié aux délais de mise en compatibilité de ces documents, les urbanistes et les aménageurs sont invités à se référer au SDAGE. Ainsi, le SCoT est compatible avec le SDAGE tandis que les PLU, les documents en tenant lieu et les cartes communales sont compatibles avec le SCoT. Les établissements publics compétents sont donc invités à reprendre dans les SCoT toutes les prescriptions issues du SDAGE à intégrer dans les PLU ou les documents en tenant lieu, en conservant leur niveau de précision. En l'absence de SCoT, les PLU ou les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales sont compatibles ou rendus compatibles si nécessaire avec le SDAGE. Pour éviter toute fragilité juridique de leurs documents, il est demandé aux collectivités ou à leur groupement  compétent en matière d'urbanisme d’assurer la compatibilité des documents d'urbanisme de leur territoire avec les objectifs et orientations du SDAGE. La mise en place et la conduite des SAGE sur l’ensemble des territoires devraient devenir une priorité de manière à pouvoir mettre à disposition des acteurs locaux (notamment les collectivités, les urbanistes, les aménageurs,...) les éléments nécessaires à la réalisation des objectifs fixés par le SDAGE. Cependant, compte tenu des faibles moyens de suivi, une priorisation est établie pour la mise en place de SAGE (cf. Carte 9). En tout état de cause, en l’absence de SAGE, les collectivités exerçant la compétence GEMAPI sont invitées à réaliser des diagnostics et plans d’actions, indispensables aux différents acteurs locaux.

L’ensemble des orientations fondamentales du SDAGE impliquent de poursuivre la sensibilisation et la formation de tous les acteurs du bassin, y compris les élus et les citoyens, en particulier sur les enjeux liés à la gestion à la source des eaux pluviales et des polluants, à l’imperméabilisation et aux solutions fondées sur la nature permettant de gagner en résilience face au changement climatique.

La séquence éviter-réduire-compenser s’applique à tous les compartiments de l’environnement (biodiversité, air, eau,....) et à tous les plans et projets (en particulier ceux impliquant une imperméabilisation des sols, des retenues d’eau et la réutilisation des eaux) soumis à déclaration ou autorisation (loi sur l’eau, installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE)). Cette séquence implique, dans un premier temps, d’éviter la dégradation de l’environnement par le projet et, en cas d’impossibilité justifiée, de réduire au maximum les impacts du plan ou projet concerné, puis de compenser les effets résiduels.

 

Résumé rédigé par Françoise Behar

 

Retour sur le rassemblement pour les terres de Gonesse

RETOUR SUR LE RASSEMBLEMENT POUR LES TERRES DE GONESSES

Communiqué 

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20210522 République StopValbeton compC’est en mars 2011 dans un préfabriqué à côté de la gare du RER D de Goussainville que des associations du Val d’Oise et de Seine Saint Denis se sont regroupées dans le CPTG en réaction à l’annonce du projet EuropaCity.

Une bataille de longue haleine

Le Collectif Pour le Triangle de Gonesse, dont le Président est Bernard Loup, lutte pour empêcher la destruction de ces terres depuis plusieurs années. "S’opposer à 10 000 emplois et 3 milliards d’euros d’investissement privé n’allait pas de soi. Il a fallu 8 ans pour gagner :

  • D’abord l’opinion publique et médiatique : dès février 2012 le journal Le Monde titrait en première page « Reportage au sud de Roissy, où Auchan veut construire un petit Dubaï » déjà sous la plume d’Hervé Kempf. 
  • En 2016 à la fin du débat public sur EuropaCity, la bataille de l’opinion publique était gagnée. Son directeur quittait la soucoupe volante.
  • Encore trois ans pour gagner la décision politique de l’abandon d’EuropaCity soutenu par deux présidents de la République : Nicolas Sarkozy et François Hollande. Dès juillet 2017 prise de position du ministre Nicolas Hulot. Exit le lauréat de l’appel à projet « Inventons la Métropole du Grand Paris : Triango.CARMA est toujours là.

Bataille contre la gare : Nous n’avons pas gagné mais eux, ils sont perdus ! 

Plusieurs projets ont été perturbés par le projet de la gare. Par exemple, la cité scolaire internationale, avec son internat sous le bruit des avions jour et nuit et l’implantation d’un service de l’état en engendré la perte de tous les investisseurs privés.

Aucun projet ne justifie le chantier de la gare. Tout ceci est incohérent : on ne peut pas à longueur de discours parler de zéro artificialisation, de circuits courts et de biodiversité et soutenir une gare en plein champ. 

La bataille contre l’artificialisation des sols continue, le Triangle de Gonesse est devenu un espace emblématique. L’action juridique va se poursuivre."

Une autre alternative mise en valeur lors de la mobilisation : le projet Carma

Avec Carma, nous avons une proposition magnifique, pour construire un avenir en cohérence avec l’accord de Paris et autres engagements de la France. Un avenir qui rendrait notre pays exemplaire de courage politique et de vision d’intérêt général.

Une mobilisation réussie ! 

Parmi les personnalités qui se sont exprimées: Cedric Villani député de l’Essonne , Julien Bayou SG de EELV et candidat aux régionales et bien d’autres (LFI, PC…) et des collectifs (Gare du Nord, T4..) et des associations (CARMA, AMAP…).

Beaucoup de militants se sont mobilisés pour cette journée du 22 mai, et nous vous en remercions. 

 

 

Les prochains rendez-vous  

Samedi 29 mai gare RER Villiers le Bel et dimanche 6 juin : ZADimanche sur le Triangle.

Sources

Discours de Bernard Loup, Président du Collectif Pour le Triangle de Gonesse

Muriel Martin-Dupray, Co-présidente FNE Ile-de-France et trésorière FNE Paris 

Jérôme Partos, trésorier FNE national 

 

Soutenez le projet Reconnect

SOUTENEZ LE PROJET RECONNECT

Projet

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France Nature Environnement Ile-de-FrancePikPik Environnement et Environnement 92 ont lancés le projet Reconnect !

La biodiversité ordinaire en Ile-de-France est en danger à cause des menaces sur les espaces de nature dues à l'urbanisation envahissante et aux infrastructures de transport. Il y a un besoin criant de nature en ville face aux dérèglements climatiques et aux problématiques de santé inhérentes. Dans le contexte global de la crise écologique sans précédent concernant le climat et la biodiversité, le cas de l'Ile-de-France revêt une acuité particulière du fait de sa densité. Il faut préserver sa faune, sa flore, ses sols, eau et milieux.

Ce projet a pour but de reconnecter les franciliens et les franciliennes à la biodiversité de la Région en mettant en oeuvre des actions concrètes pour la préserver : plantation d'arbres, végétalisation, restauration de berges... 

 

Nous avons besoin de vous, chaque centime compte.

Nous pouvons compter sur le soutien du collectif Ensemble pour la Biodiversité. Retrouvez notre projet "Reconnect" sur leur page.

 

 

Nous soutenir 

Je contribue au projet 

Formation sobriété numérique pour les associations du réseau

EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE DU NUMÉRIQUE : COMMENT METTRE EN ŒUVRE LA SOBRIÉTÉ NUMÉRIQUE ?

Formation

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Alors que depuis plus d'un an, visioconférences et échanges d'emails s'enchaînent à un rythme effrené dans nos associations, il est temps de se pencher sur les impacts de ces nouvelles pratiques et les moyens de les minimiser. Les associations environnementales sont les premières à devoir montrer la voie de la sobriété numérique !

France Nature Environnement Île-de-France invite les associations de son réseau à une formation sur les impacts du numérique et les bonnes pratiques à mettre en place. Au programme :

  • quelles sont les pollutions associées au numérique ?
  • quels sont les impacts écologiques et sociaux du numérique ?
  • comment réduire nos impacts numériques ?

Le jeudi 27 mai à 18h30

Inscription en cliquant ici

Avec les interventions de Axel Hugon et Franck Pramotton, experts.

 

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Appel à candidature pour le Conseil de développement de la Métropole du Grand Paris

LE CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT DE LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS RECRUTE

Appel à candidature

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Le Conseil de développement de la Métropole du Grand Paris ne s'est pas réuni depuis un an : la société civile est tenue à l'écart, la co-construction est à l'arrêt.

Aujourd'hui, les affaires reprennent sur le front de la Métropole du Grand Paris. Le CODEV a un nouveau président Philippe Pelletier et même un secrétaire délégué Arnaud Vareilhias, qui accompagne la présidence dans ses missions opérationnelles et stratégiques. Nous avons besoin de vous pour être représentés au CODEV ! Nos militants intéressés peuvent candidater en tant qu'habitant jusqu'au 14 mai.

Vous souhaitez candidater ? 

 

La participation au Codev est fondée sur le volontariat et sur l’envie de contribuer, dans un état d’esprit constructif et à titre bénévole, aux politiques de développement du territoire. Il faut répondre à quelques critères pour pouvoir être éligible

  • Vous habitez dans l’une des 131 communes de la Métropole
  • Vous avez plus de 18 ans 
  • Vous êtes inscrit sur les listes électorales 
  • Vous n'avez pas de mandat politique 
  • Vous n'avez jamais été membre du Conseil de développement

Fin mai, les candidatures recevables feront l’objet d’un tirage au sort sous contrôle d’un huissier de justice dans le respect de la parité homme-femme.

 

Source 

Métropole le grand Paris

 

Pour candidater 

Je clique ici

 

Loi climat : la marche d'après

LOI CLIMAT : LA MARCHE D'APRÈS 

Appel à mobilisation

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La loi climat, un échec climatique et social

Malgré la marche pour une vraie loi climat du 28 mars dernier, la loi climat n'est toujours pas à la hauteur.  

Pourquoi ? Alors que cette loi a été annoncée par le gouvernement comme “la plus grande loi du quinquennat”, elle est loin d’être à la hauteur de l’enjeu climatique. Les député.es qui votent le texte en séance le 4 mai 2021, n'ont pas saisi la chance d'améliorer le texte en le rendant plus ambitieux. La majorité a fait le choix de s’opposer à l’avis des citoyen·nes, des scientifiques et de la Convention Citoyenne pour le Climat.

Nous refusons de baisser les bras face au péril climatique et environnemental. Nous demandons, une nouvelle fois, au gouvernement et au Parlement de prendre la mesure de l'urgence et de nous doter d'une vraie loi climat.

Nous avons besoin de vous ! 

Le 9 mai à 14h, marchons pour faire pression sur un gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique et nous unir face aux défis qui nous attendent. À Paris, le trajet sera République - Bastille en passant par les quais. Des mobilisations sont prévues à travers la France. Vous pouvez tous y participer !

Rejoignez nous en intégrant notre groupe Whatsapp. Marchons ensemble !

 

 

APPEL À MOBILISATION 

9 MAI 2021 À 14H

DANS TOUTE LA FRANCE

 

 

 

Pour participer

Cartographie des mobilisations à travers la France

 

Avec FNE Ile-de-France

Groupe Whatsapp pour la mobilisation

 

Le projet de plate-forme logistique sur la ZAC Actipôle de Nangis, un projet explosif

LE PROJET DE LA PLATE-FORME LOGISTIQUE SUR LA ZAC ACTIPÔLE DE NANGIS, UN PROJET EXPLOSIF

Communiqué

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Une enquête publique en cours

France Nature Environnement Seine-et-Marne vous alerte sur un « projet explosif ». Une enquête publique se déroule actuellement sur le projet de plate-forme logistique sur la ZAC Actipôle de Nangis, sous la maîtrise d’ouvrage de la société FM logistique. Le gigantisme de ce projet est inquiétant : pour satisfaire la demande de ses futurs clients, FM Logistique, le pétitionnaire, sollicite des autorisations d’exploiter en seuil Seveso haut pour de très grandes quantités de produits dangereux (six rubriques au moins), entre autres :

  • aérosols hautement inflammables, 2 fois 13 000 tonnes ;
  • produits chlorés dangereux pour l’environnement aquatique, 2 fois 12 000 tonnes ;
  • engrais à base de nitrate d’ammonium, 12 000 tonnes…

Un projet très risqué

Ces quantités énormes sont pour plusieurs 25 fois au-dessus du seuil de déclenchement Seveso haut ! Dans ces conditions, il y a des risques majeurs d’incendie, explosion, nuage toxique. Le Service Départemental d’Incendie (SDIS) de Seine-et-Marne a indiqué dans son avis du juillet 2020 que « les sapeurs-pompiers seraient confrontés à l’impossibilité opérationnelle de limiter la propagation d’un incendie au regard des caractéristiques constructives du bâtiment ». L’avis réglementaire établi en novembre 2020 sur ce projet par la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale (MRAe) contient un grand nombre de questions, de critiques et de sérieuses réserves :

  • conformité du projet aux prescriptions du Schéma directeur d’Île-de-France en matière de type de logistique, ainsi qu’aux directives nationales relatives à l’artificialisation des sols ;
  • conformité du projet aux orientations initiales de la ZAC Actipôle ;
  • traitement restreint de certains scénarios d’accidents dans l’étude de dangers présentée par le pétitionnaire (ex. : diffusion d’un nuage toxique vers la zone urbanisée de Nangis);
  • etc…


Le mémoire en réponse présenté en décembre par FM logistique et ses partenaires est loin de répondre à toutes les questions posées dans l’avis de la MRAe. Le projet présenté par FM logistique sur la ZAC Actipôle de Nangis apparaît donc :

  • surdimensionné ;
  • facteur de dangerosité ;
  • inapproprié sur des terres actuellement agricoles.

Ce que nous demandons 

  • son abandon en l’état
  • une concertation entre toutes les parties prenantes pour la recherche de solutions alternatives.

 

 

Source du communinqué

FNE Seine et Marne 

 

Pour consulter le dossier 

https://www.seine-et-marne.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques/NANGIS-77-370-FM-FRANCE-SAS

Sauvons les jardins ouvriers d'Aubervilliers

SAUVONS LES JARDINS OUVRIERS D'AUBERVILLIERS 

Appel à rassemblement  

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Les jardins d'Aubervilliers, ainsi que les jardiniers qui les occupent, sont menacés par la construction d'un spa minéral et d'un solarium pour les Jeux olympiques 2024.

Ce lundi 12 avril, les bulldozers ont envahi ces jardins dans le but de déplacer les jeunes arbres vers une autre parcelle. Mais quelles sont les chances que ces derniers s'adaptent à leur nouvel environnement ? Ce ne sont pas moins de 10 000m2 d'arbres, de plantes, d'insectes, d'animaux (dont plusieurs dizaines d'espèces protégées) qui sont menacés. Est-ce concevable de détruire un jardin centenaire, riche de sa biodiversité pour la construction d'infrastructures riches de béton ? 

Nous ne pouvons laisser faire la Maire d'Aubervilliers, la Plaine Commune, le département de Seine Saint Denis, l’État et le préfet de Seine Saint Denis, Grand Paris Aménagement, la région Ile de France, la Ville de Paris, le Comité Olympique mais aussi la Présidence de la République qui sont tous porteurs de ce projet. 

Nous avons besoin de vous, de votre mobilisation, pour protéger ces jardins qui nous sont chers. Pour nous aider, vous pouvez également signer la pétition

 

 

RASSEMBLEMENT SAMEDI 17 AVRIL 2021 À 10H30 

DEVANT LA MAIRIE D'AUBERVILLIERS

 

 

Collectif Sauvons les jardins ouvriers d'Aubervilliers 

Page Facebook

 

 

Le projet de démolition de la cité-jardin de la Butte Rouge

 

LE PROJET DE DÉMOLITION DE LA CITÉ-JARDIN DE LA BUTTE ROUGE

Communiqué 

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L'incohérence du Conseil municipal de Châtenay-Malabry

Le 25 mars dernier, lors du Conseil municipal, le maire de Châtenay-Malabry a adopté l’engagement de l’élaboration d’un site patrimonial remarquable pour la cité-jardin de la Butte Rouge. Une victoire pour les citoyens, associations et ministère de la Culture défendant cette action.

Cependant, ce fut un succès de courte durée, puisqu'au même moment, la municipalité décide de voter la démolition des bâtiments des îlots-tests. Quatorze bâtiments ainsi que les arbres qui y sont accolés seront démolis. 

Une cité-jardin remarquable classée sans rien à classer ? 

Les services de l'État ainsi que la Direction Régionale à l'Action Culturelle doivent réagir face à ce double discours d'une totale irrationalité. Notre patrimoine doit être défendu. 

 

 

Crédit photo

Association Châtenay Patrimoine Environnement (ACPE)

 

Projet contre la démolition de la cité-jardin de la Butte Rouge

Projet

 

Poadcast "La cité-jardin de la Butte Rouge menacée"

Poadcast 

 

 

 

 

FNE IDF en ordre de bataille

FNE IDF EN ORDRE DE BATAILLE

Communiqué 

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Les aménageurs et les promoteurs franciliens n'ont pas fini de se faire du souci. La fédération FNE Ile-de- France, qui groupe 400 associations d'environnement sur l'ensemble de la région et de ses huit départements, n'a pas l'intention de les laisser peaufiner leurs projets. Elle vient de tenir son assemblée générale pour l'année 2021 - samedi 10 avril 2021 - et, malgré les difficultés de relations, ses animateurs ont pu constater que la mobilisation en faveur d'un meilleur environnement animait plus que jamais les associations de terrain.

Pour préparer les futurs combats la fédération a réformé ses statuts, conforté son organisation, affermi sa démocratie interne, élaboré un programme d'actions et préparé les financements nécessaires. La voilà en ordre de bataille.

Son objectif général reste le même : améliorer les conditions d'existence des Franciliens en défendant la nature en ville, les espaces naturels et agricoles, les déplacements doux et les moyens de transport collectifs, en s'opposant à la maladie urbaine que constitue la surdensification des villes et des banlieues. Les tours sont notamment dans sa ligne de mire.

On peut s'attendre dans les mois qui viennent à de rudes affrontements - y compris devant les tribunaux - entre la mouvance associative et les aménageurs du plateau de Saclay, des gares parisiennes, des aéroports comme Roissy et Orly ... L'assemblée générale a renouvelé, par exemple, son appui total au collectif d'associations qui défend un projet alternatif "vert" au lieu de l'urbanisation des terres du Triangle de Gonesse. Dix autres "fronts" restent ouverts ainsi à Paris et dans les départements périphériques.

Contact: Luc Blanchard et Muriel Martin-Dupray, co-présidents secretariat@fne-idf.fr

 

 

 

 

 

 

La chasse à la glu, c'est fini

LA CHASSE À LA GLU, C'EST FINI !

Communiqué 

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La Cour de justice de l'Union européenne a tranché, la chasse à la glu sera bientôt prohibée 

Après sa suspension l'an dernier par le gouvernement, les dernières déclarations de la Cour de justice de l'Union européenne quant à l'abolition de cette technique barbare semblent être en faveur de la faune.

      Une chasse traditionnelle controversée

Cette pratique visait à piéger les merles et les grives pour les mettre en cage et ainsi, grâce à leur chant, ils servaient à attirer les oiseaux visés par les tirs des chasseurs. 

Mais de nombreuses espèces d'oiseaux ont également été victimes de la chasse à la glu. Comme l'a dit la Cour de justice de l'Union européenne ce 17 mars 2021, le caractère traditionnel ne suffit plus. Cette méthode doit cesser. Elle cause des dommages irréparables aux oiseaux.

Ces déclarations sont alors une bonne nouvelle pour toutes les associations et défenseurs de la biodiversité, qui se battent chaque jours pour défendre des causes comme celle-ci. 

La biodiversité a besoin de votre mobilisation

C'est une très belle victoire qui doit faire office d'exemple. La faune a besoin de votre soutien pour lutter contre de multiples techniques barbares. La tendelle, la chasse aux matoles, la chasse aux pantes ou encore les tenderies en sont et doivent nécessairement être interdites. Au-delà d'user d'instruments de torture, ce sont des techniques de chasse qui ne sont pas sélectives et atteignent donc de multiples espèces. Ceci causant une atteinte considérable à la biodiversité.  

Vous pouvez participer à ce combat en relayant les informations, en signant les pétitions ou encore en sensibilisant votre entourage. 

Nous devons les aider !

 

Image par gabicuz de Pixabay

 

 

 

 

 

 

Marchons pour le climat

MARCHONS POUR LE CLIMAT 

Communiqué et appel à rassemblement 

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Les député.es doivent prendre leurs responsabilités ! Rassemblement dans toute la France, dimanche 28 mars

Actuellement discuté à l'Assemblée Nationale, le projet de loi "Climat et Résilience" n'est pas à la hauteur des enjeux. Les objectifs fixés par le gouvernement français ne pourront être atteints sans une démarche plus ambitieuse. L'urgence écologique est réelle et le gouvernement ne semble pas prendre la mesure de la situation. Le Haut Conseil pour le Climat, le Conseil national de la transition écologique et le Conseil économique, social et environnemental soulignent les lacunes de ce texte. D'autant plus que ce projet de loi destiné à l'environnement est le plus important du quinquennat. 

Un long processus 

C'est depuis 2015 que CycloTransEurope soumet l'intégration de l'utilisation des vélos dans le plan de lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, les diverses propositions d’amendement de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette ont toutesété rejetées. À ce jour, le vélo est tout bonnement absent des textes composant ce projet de loi, qui est pourtant un moyen de transport aux multiples bénéfices. Mais d'autres points doivent également être renforcés. Par exemple, la réglementation de la publicité et de l’utilisation des engrais azotés ou encore la lutte contre l’artificialisation des sols, la limitation des vols intérieurs en avion ou encore la responsabilité climat des grandes entreprises. 

Le 29 mars prochain, les député.es ouvriront le débat sur ce projet de loi, qui doit nécessairement être consolidé. C'est pourquoi les membres de la Convention citoyenne appellent à une marche nationale ce 28 mars. De nombreuses associations soutiennent cette mobilisation.

Nous attendons un renforcement des articles de ce projet de loi. Exigeons un meilleur investissement pour l'environnement. 

Mobilisons-nous !

 

RASSEMBLEMENT DIMANCHE 28 MARS 

DANS TOUTE LA FRANCE

 

Appel de la Convention citoyenne

https://vraieloiclimat.fr/28mars/appel

 

Cartographie des marches pour le climat

https://vraieloiclimat.fr/28mars/

 

Image d'illustration (Ph. Le Nouveau Montpellier)

Recrutement Service civique 2021-02

La FNE IDF RECRUTE !

Service civique : Participer à l'animation du réseau "Sentinelles de la Nature"

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Quoi ?
L'objectif : Dynamisation du réseau associatif et participation au développement de l’action « Sentinelles de la nature » afin de favoriser l'implication des citoyens dans la protection de l'environnement. Sentinelles de la nature est une cartographie en ligne (et application smartphone) et participative des atteintes ou initiatives favorables à l’environnement. Son objectif est l’information des citoyens sur les enjeux environnementaux locaux ainsi que l’alerte des associations, médias et institutions compétentes sur ces enjeux. La mission consiste à aider au déploiement de cet outil en Ile-de-France, afin qu’il transcrive mieux les enjeux environnementaux susmentionnés ainsi que l’action des associations sur les thèmes concernés.

Sous couvert de son tuteur, le/la volontaire aura les missions suivantes :

  • Prise de contact et information des citoyens sentinelles à l’aide d’outils préexistants (fiches juridiques, mails types) aide au classement des signalements (publication, prise de contact avec les associations locales pour obtenir des informations supplémentaires ou les associer à la prise en charge d’un signalement).
  • Contribution au développement de l’action de l’association sur les Sentinelles de la nature (participation à la réflexion sur les partenariats institutionnels potentiels).
  • Animation d’actions thématiques destinées à encourager les citoyens à signaler certains types spécifiques d’atteintes à l’environnement ou d’initiatives favorables. Ces actions consistent en une mise à disposition du public d’informations sur des types d’atteintes à l’environnement facile à constater en appelant le public à les signaler sur les Sentinelles de la nature. Par exemple, une action « chasse à la pollution lumineuse » a été expérimentée et fera l’objet d’une action spécifique sur les Sentinelles de la nature. Des formations techniques et juridiques pourront être envisagées sur ces actions thématiques, pour lesquelles l’aide su volontaire pourra être sollicitée.
  • Participation à l’animation du réseau régional (bénévole) des référents départementaux « sentinelle » (qui peuvent être amenés à traiter des signalements sur leur département respectifs). L’animation peut prendre la forme de formations thématiques (en coanimation avec le tuteur ou un membre bénévole), de présentation de l’outil dans lors d’événements des fédérations départementales, de rendez-vous avec des bénévoles locaux souhaitant s’investir sur la plateforme ou de communication avec les fédération départementales pour favoriser la prise en compte des Sentinelles dans leur action.

Aucun prérequis spécifique n’est demandé pour la mission. Ne mettez pas de pièce jointe, décrivez au maximum vos motivations.

Où ?
2 rue du dessous des berges

75013 Paris 13

Quand ?
À partir du 1 septembre 2022 (7 mois, 24 h/semaine)

Le lieu de la mission est accessible aux personnes à mobilité réduite.
La mission est accessible aux mineurs dès 16 ans.

Contact
Maxime COLIN
T : 01 45 82 42 34
maxime.colin@fne-idf.fr

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux.

Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.

Créée en 1974, elle est régie par la loi de 1901, agréée environnement depuis 1981 et habilitée au dialogue environnemental au niveau régional depuis 2012. Elle est indépendante de tout mouvement confessionnel, syndical, économique ou politique.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, notre union défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation des associations de protection de la nature et de l'environnement dans de nombreuses instances de concertation et consultatives, agit en justice.

Les 400 associations, les 40 000 adhérents et les équipes d'experts et de consultants bénévoles sont la voix de FNE Ile-de-France. Cette voix s'exprime grâce à notre magazine d'information Liaison et via les interfaces numériques (site web, Twitter, Facebook). Les sessions de formations variées participent également à diffuser la connaissance environnementale.

Sentinelles de la nature

Sentinelles de la Nature
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Connaissez-vous Sentinelles de la Nature ?

Sentinelles de la Nature est un outil de veille environnementale déployé par France Nature Environnement depuis 2017 dans 13 régions françaises. C’est une cartographie participative qui mobilise la population autour des enjeux environnementaux. En un coup d’œil, la plateforme informe en temps réel les citoyens de l’ampleur des pratiques dégradantes ou vertueuses pour l’environnement sur l’ensemble du territoire.

Toutes les thématiques environnementales y sont représentées. L’objectif est de rendre visibles les actions portant atteinte à l’environnement, mais également les initiatives qui lui sont favorables.
La dégradation ou l’initiative peut concerner n’importe quel milieu naturel du territoire francilien (sol, air, vivant, eau), en forêt comme en ville.

La plateforme répertorie également des événements, actualités ou documents utiles. Véritable base de données à l’échelle nationale, Sentinelles de la Nature permet également de faire un constat de l’état de l’environnement en France. 

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L'origine de l'outil Sentinelles de la Nature

La naissance du projet sentinelles est liée au développement de l’action de veille écologique des associations du mouvement FNE, dont l’objectif est de prévenir, résorber les atteintes à l’environnement, voire obtenir la réhabilitation de milieux naturels détruits.

En 2015, la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) élabore une interface cartographique participative de signalement des atteinte à l'environnement afin de renforcer son action de veille écologique. Très rapidement, la Fédération de la Région Auvergne pour la Nature et l'Environnement (FRANE) a rejoint le projet et a impulsé un travail sur le développement d’un volet « initiatives favorables à l’environnement ».

En 2017, en vue de déployer le projet à l’échelle nationale, FNE et les associations à l’initiative du projet ont développé une nouvelle version de l’interface cartographique. Son objectif est de couvrir l'ensemble du territoire national.

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Comment marche la plateforme Sentinelles de la Nature ?

Pour devenir sentinelle, il suffit de créer un compte et de renseigner les informations relatives à l'événement dont on a été le témoin. Ces données sont ensuite transmises à l'association référente sur le territoire qui décidera des suites à donner au signalement, pouvant aller jusqu’à des recours contentieux en cas d’atteintes graves.

La plateforme Sentinelles de la Nature est disponible sur internet (www.sentinellesdelanature.fr) ou sous forme d’application téléchargeable sur IOS ou Android. Grâce à l’application, il est possible de faire un signalement en temps réel !


Le rôle de France Nature Environnement Ile-de-France

L’équipe Sentinelles de la Nature met les citoyens en relation avec les associations locales et les autorités compétentes, conseille les citoyens dans leurs démarches administratives et judiciaires et actualise les fiches de signalement pour leur fournir un suivi des actions engagées afin de résoudre la dégradation ou obtenir réparations. La diversité et le degré de détail des signalements effectués sur l’application en font un outil de veille environnementale complète.


Il nous tient à coeur de pouvoir accompagner les citoyens et de les encourager à agir pour la protection de l’environnement. Tou.te.s les Francilien.ne.s peuvent ainsi devenir sentinelles !

A ce jour en Ile-de-France, plus de 250 sentinelles ont signalé un événement influençant l’environnement.

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 L'équipe Sentinelles en Ile-de-France
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Mais qui se cache derrière Sentinelles de la Nature en Ile-de-France ? Maxime et Elsa répondent à nos questions !

 

Maxime Colin - Référent régional de Sentinelles de la Nature

Bonjour Maxime ! Quel est ton rôle à FNE Ile-de-France et plus particulièrement pour Sentinelles de la Nature ?

Je suis référent régional de Sentinelles de la Nature et chargé à ce titre de déploiement puis du développement de l’outil en Ile-de-France.
Cela consiste, au travers du traitement des signalements, à mener une réflexion sur chaque nouveau type de signalement, pour développer des méthodes d’action efficaces tout en prévoyant des outils pédagogiques (fiches juridiques, campagnes d’actions, ateliers sentinelles) pour diffuser ces méthodes au plus grand nombre.

J’essaie, par ailleurs, de développer progressivement un réseau francilien de référents Sentinelles à mêmes de traiter des signalements ainsi que de mettre les sentinelles en contact avec les associations locales qui peuvent les aider dans leurs combats.

 

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Quel est le signalement d’atteinte à l’environnement en Ile-de-France qui t’a le plus révolté ?

Sans doute celui de la station d’épuration d’Achères, qui est devenue tristement médiatisée depuis. En 2018, une bénévole d’une association adhérente a commencé à signaler l’ensemble des installations Seveso (les installations industrielles les plus dangereuses et les plus règlementées) qui étaient régulièrement mises en demeure (sanction administrative par l’Administration) parce qu’elle ne respectaient pas la règlementation. L’un de ces signalements était celui du SIAAP, qui est la station d’épuration qui traite 60% des eaux usées d’Ile-de-France, qui avait été mis en demeure à 4 reprises, ne serait-ce qu’en 2018. Ce signalement m’avait interloqué. Quelques mois plus tard, un incendie survenait sur le site ravageant une partie importante de l'installation. C’était l’une des plus grave catastrophe industrielle d’Ile-de-France des dernières décennies, qui a impacté la qualité de l’air (l’incendie s’est déclaré dans le local de stockage de chlorure ferrique qui est un produit très toxique à la combustion) et les capacités de traitement des eaux usées de la station pendant les 5 années à venir (ce qui implique des épisodes réguliers de rejets polluants dans la Seine). Bien sûr, le signalement Sentinelle ne pointait pas directement la cause de cet incendie, et ne l’a pas empêché, mais je le trouve très révélateur d’une volonté de compréhension et de contrôle par les citoyens des installations les plus dangereuses de leur territoire, pour empêcher les négligences qui conduisent régulièrement à des catastrophes écologiques et sanitaires. Sentinelles de la Nature peut contribuer à cette vigilance citoyenne.

 

Quel est l’initiative positive pour l’environnement en Ile-de-France qui t’a le plus inspiré ?

Très récemment, on nous a signalé la Semaine de la lutte contre la pollution lumineuse organisée par le Parc naturel du Vexin, avec des sorties nocturnes, balades nature, observations astronomiques et des conférences pour présenter quelques mesures pour lutter contre les nuisances lumineuses. C’est un thème sur lequel nous travaillons beaucoup et qui n’est pas encore suffisamment maîtrisé par les collectivités et les entreprises, c’est donc très stimulant de découvrir les différentes initiatives, citoyennes ou non, qui fleurissent sur ce sujet.



Pourquoi l’application Sentinelles de la Nature est un indispensable à avoir sur son smartphone ?

Parce que c’est l’une des seules appli que je connaisse qui propose aux citoyens d’agir directement et concrètement contre les atteintes à l’environnement qui occupent leur esprit ou leur quotidien. Mais l’usage de l’application a aussi un intérêt pratique non négligeable par rapport à la version web : comme la sentinelle se trouve en général à proximité immédiate de l’atteinte à l’environnement qu’elle veut signaler, elle va pouvoir en prendre une photographie et la charger directement sur le signalement. De cette manière, le signalement est effectué immédiatement et on limite la possibilité d’avoir une erreur sur sa localisation. La bonne localisation et le fait de disposer d’une photo de l’atteinte facilite beaucoup le traitement des signalements en aval.

 

Quelle est ta promenade nature favorite en région Ile-de-France et pourquoi ?

C’est intéressant de se balader dans les forêts du PNR de la Haute vallée de Chevreuse et surtout le long de l’Yvette. Il suffit d’aller jusqu’au terminus de la ligne B, à Saint-Remy-les-Chevreuses et je trouve qu’on passe comme un sas, le chemin de fer s’y arrête net et se voit prolongé par une plaine agricole et forestière. Après toute ce qu’on a pu voir sur le chemin du RER en matière d’infrastructures et de densité urbaine, c’est comme si on respirait à nouveau.  

Mais je vais plus régulièrement me promener dans le parc du Vexin français, et le long de la Seine au Nord de Paris. Il y a des endroits presque sanctuarisés où les berges de la Seine semblent très préservées et calmes, avec une nature luxuriante … on oublie presque qu’il y a des infrastructures portuaires à quelques centaines de mètres.

 

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Selon toi, comment les francilien.nes peuvent-ils s'engager davantage pour l’environnement ?

Dans la mesure où le mépris de l’environnement est un problème structurel, il est peu aisé pour une personne d’avoir le sentiment d’agir de manière significative sur l’environnement, notamment au travers de ses gestes quotidiens. Pourtant, il me semble que c’est en s’appropriant la question écologiques, en découvrant ses enjeux, ses acteurs et sa législation, que les citoyens peuvent changer les choses.

L’écologie et le droit de l’environnement ont beau avoir un aspect très technique et difficile d’accès, ça ne doit jamais rester une question d’experts. En prenant connaissance des quelques éléments de base du militantisme écologique (qui contacter dans quel cas, quelles institutions sont compétentes pour tel type d’atteinte, quand et comment faire un recours, comment mobiliser, quelles sont les bonnes pratiques environnementales, les exemples de bonnes mobilisations etc.) on peut assez rapidement changer les choses. Intégrer le tissu associatif ou utiliser les Sentinelles de la nature est un moyen de se former pour parvenir à cet objectif.

 

Elsa Touzard - Animatrice réseau Sentinelles de la Nature

Bonjour Elsa ! Quel est ton rôle à FNE Ile-de-France et plus particulièrement pour Sentinelles de la Nature ?

Je suis en service civique chez FNE Ile-de-France depuis le mois de juillet 2020. Mon rôle est d'animer le réseau Sentinelles de la Nature, tout mon temps est donc consacré à cela !

Concrètement, je publie les signalements et réponds aux Sentinelles pour les orienter dans leurs démarches, grâce à l’expertise juridique de Maxime. Lorsque les associations adhérentes de la fédération se positionnent contre un grand projet inutile et imposé, je rédige moi-même une fiche de signalement pour mettre en avant leur travail et mobiliser un maximum de citoyens autour de ce combat. Mais faire vivre cette plateforme, organiser des formations sur des enjeux spécifiques, concevoir des campagnes de sensibilisation du public, établir des partenariats pour développer l’outil, c'est un vrai travail d’équipe !

 

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Quel est le signalement d'atteinte à l'environnement en Ile-de-France qui t'a le plus révoltée ?

Il nous a été signalé une décharge illégale de déchets au fort de Vaujours, en Seine-et-Marne (77). Les déchets sauvages constituent la dégradation environnementale la plus commune en Ile-de-France mais dans ce cas-là, c'est une véritable mer de déchets du bâtiment sur une quinzaine d’hectares. S’y retrouvent des matériaux extrêmement toxiques, alors que ce site historique est déjà concerné par une pollution radioactive du fait d’essais nucléaires réalisés par le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) depuis les années 1950. Un projet d'exploitation à ciel ouvert du gypse présent dans les sous-sols du fort est aussi en cours d'installation, ce qui pourrait potentiellement libérer des particules polluées. On a presque l’impression que le site est maudit... Il y a de quoi révolter ! Nos associations se démènent depuis plusieurs mois pour obtenir une réaction des pouvoirs publics au problème des déchets sauvages et réclament que la carrière reste souterraine.

 

Quel est le signalement d’initiative positive pour l'environnement en Ile-de-France qui t’a le plus inspirée ?

Nous recevons régulièrement des appels de personnes cherchant à venir en aide à un animal sauvage en détresse. Il existe plusieurs centres de sauvegarde habilités à accueillir la faune sauvage en Ile-de-France et ils sont tous répertoriés sur la cartographie Sentinelles de la Nature. L'hôpital vétérinaire de Maisons-Alfort (94) par exemple, recueille, soigne et relâche 6000 animaux sauvages chaque année ! Leur action est essentielle à la conservation des espèces et à la protection de la biodiversité, et encourage à prendre conscience de notre environnement et de l'impact que peuvent avoir nos activités.

 

Pourquoi l'application Sentinelles de la Nature est un indispensable à avoir sur son smartphone ?

Lors de balades en nature, on peut tomber face à un monticule de déchets, à une pollution de cours d'eau, un projet immobilier responsable d'un défrichement, et il faut agir vite. L'application Sentinelles de la Nature permet de renseigner sur place toutes les informations relatives à cet événement. Vous prenez une photo, indiquez la localisation et rédigez une courte description, puis vous envoyez. Rien de plus facile ! Aujourd'hui, s'engager concrètement pour la nature, c'est veiller à son respect en permanence, où que l’on soit.

 

Quelle est ta promenade nature favorite en région Ile-de-France et pourquoi ?

Un après-midi de balade et d'escalade dans la forêt de Fontainebleau car j’en ai de jolis souvenirs d’enfance ! Les gros rochers qui parsèment la forêt en font un terrain de jeu unique pour les enfants comme pour les grimpeurs confirmés. C'est une forêt très dense et on a vite l'impression d'être loin de tout, alors qu'elle n'est qu'à une heure de Paris. L'endroit parfait pour jouer les aventuriers en ces temps de home office ;)

 

Sentinelle Elsa

 

Selon toi, comment les francilien.nes peuvent-ils s'engager davantage pour l’environnement ?

On est nombreux à se dire qu'on ne fait pas suffisamment pour l'environnement, mais c'est parfois difficile de savoir comment s'engager à son échelle, autrement qu'en réduisant au maximum son empreinte carbone. Pour participer à la veille environnementale au niveau local, Sentinelles de la Nature est la plateforme idéale, toujours à portée de main. Il est aussi bon de s'informer régulièrement sur la situation au niveau national. Notre magazine Liaison est un bon exemple de source fiable sur le sujet. L'étape suivante c’est de signer des pétitions, contacter nos députés et participer aux manifestations pour donner de la visibilité à certains enjeux. Enfin, soutenir les initiatives positives qui se multiplient, dans tous les secteurs, en les signalant sur Sentinelles ou par le bouche-à-oreille tout simplement !

 

CLIMAT : entretien avec Valérie MASSON-DELMOTTE

CLIMAT : entretien avec Valérie MASSON-DELMOTTE

Redresser le cap et relancer la transition énergétique

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191 Valerie Masson Velo credit Montaine DelmotteMerci de me donner la parole, et merci à tous pour votre action pour la nature et l’environnement en Ile-de-France.

Nous faisons face à des crises en cascade, crise sanitaire, mais aussi économique, sociale, et crises de confiance. Elles exacerbent les inégalités, et révèlent de multiples fragilités, tout particulièrement l’absence de préparation et de gestion préventive de risque.

Le changement climatique s’accélère

Je suis chercheuse en sciences du climat et m’interroge profondément sur la manière de mieux partager les connaissances scientifiques, pour éclairer les choix possibles et leurs conséquences. Nous vivons tous avec les conséquences d’un climat qui change vite, et qui affecte les écosystèmes marins et terrestres, et chacun de nous. C’est particulièrement visible avec l’augmentation de l’intensité, la fréquence, et/ou la durée d’évènements extrêmes comme les vagues de chaleur, les sécheresses, les épisodes de pluies torrentielles, et les conditions favorisant les incendies de forêt, mais parfois plus insidieux, par exemple du fait des conséquences de l’accélération du rythme de montée du niveau des mers pour les régions littorales. Maîtriser les risques climatiques demande d’agir efficacement pour réduire fortement les rejets de gaz à effet de serre, mais aussi l’exposition et la vulnérabilité aux aléas climatiques. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

La réduction des gaz à effet de serre est très insuffisante

Le rapport 2020 du Haut Conseil pour le Climat souligne que les évolutions institutionnelles et législatives sont encore trop éparpillées, et que l’évaluation des lois en regard du climat a peu progressé. La réduction des émissions de gaz à effet de serre en France stagne, et est insuffisante. Les retards les plus importants portent sur le transport (30 % des émissions) et le bâtiment (20 %). La crise sanitaire de 2020 a conduit à une baisse brutale mais temporaire des émissions de CO2 du fait du confinement entre janvier et mai (-13 %), marginale par rapport aux transformations de fond à mettre en œuvre pour construire une transition bas carbone juste.

Alors que 2019 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe, les crises sanitaire et économique sont des tests de résistance pour l’ambition climatique du gouvernement français. Si une seule recommandation devait être conservée du rapport 2020 du Haut Conseil pour le climat, elle serait de bannir tout soutien aux secteurs carbonés du plan de reprise et de l’orienter le plus possible sur des mesures efficaces pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre. D’abord, ne pas nuire ; ensuite, construire pour la transition bas-carbone.

Une relance économique via une adaptation forte aux économies d’énergie, un défi !

Les politiques de reprise peuvent combiner un fort impact économique et climatique en se concentrant sur les infrastructures d’énergie propre, la rénovation et l’efficacité énergétique des bâtiments, les investissements dans l’éducation et la formation, les investissements dans le capital naturel et la résilience des écosystèmes (sols, forêts, agroécologie), ainsi que dans la R&D sur la décarbonation. Cela apporterait de multiples bénéfices en matière de réduction de la pollution atmosphérique, de la précarité énergétique, pour la biodiversité et pour la santé publique. Qu’attendons-nous ?

Valérie MASSON-DELMOTTE
Co-présidente du groupe 1 du GIEC

Appel aux dons : pour la nature francilienne, je soutiens ses Sentinelles !

 APPEL AUX DONS
Pour la nature francilienne, je soutiens ses Sentinelles !
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France Nature environnement Ile-de-France lance un appel aux dons pour le financement et la pérennisation de l’outil Sentinelles de la Nature et des services associés en Ile-de-France

Au delà de la plateforme, c’est une équipe qui travaille au quotidien pour Sentinelles de la Nature à France Nature Environnement Ile-de-France !

 

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Connaissez-vous Sentinelles de la Nature ?

Sentinelles de la Nature est un outil de veille environnementale déployée par France Nature Environnement depuis 2017 dans 13 régions françaises. C’est une cartographie participative qui mobilise la population autour des enjeux environnementaux. En un coup d’œil, la plateforme informe en temps réel les citoyens de l’ampleur des pratiques dégradantes ou vertueuses pour l’environnement sur l’ensemble du territoire.

Toutes les thématiques environnementales y sont représentées. L’objectif est de rendre visibles les actions portant atteinte à l’environnement, mais également les initiatives qui lui sont favorables.
La dégradation ou l’initiative peut concerner n’importe quel milieu naturel du territoire francilien (sol, air, vivant, eau), en forêt comme en ville.

La plateforme répertorie également des événements, actualités ou documents utiles. Véritable base de données à l’échelle nationale, Sentinelles de la Nature permet également de faire un constat de l’état de l’environnement en France. 

 Sentinelles de la nature site petit

 

L'origine de l'outil Sentinelles de la Nature

La naissance du projet sentinelles est liée au développement de l’action de veille écologique des associations du mouvement FNE, dont l’objectif est de prévenir, résorber les atteintes à l’environnement, voire obtenir la réhabilitation de milieux naturels détruits.

En 2015, la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) élabore une interface cartographique participative de signalement des atteinte à l'environnement afin de renforcer son action de veille écologique. Très rapidement, la Fédération de la Région Auvergne pour la Nature et l'Environnement (FRANE) a rejoint le projet et a impulsé un travail sur le développement d’un volet « initiatives favorables à l’environnement ».

En 2017, en vue de déployer le projet à l’échelle nationale, FNE et les associations à l’initiative du projet ont développé une nouvelle version de l’interface cartographique. Son objectif est de couvrir l'ensemble du territoire national.

Boutons site web

Comment marche la plateforme Sentinelles de la Nature ?

Pour devenir sentinelle, il suffit de créer un compte et de renseigner les informations relatives à l'événement dont on a été le témoin. Ces données sont ensuite transmises à l'association référente sur le territoire qui décidera des suites à donner au signalement, pouvant aller jusqu’à des recours contentieux en cas d’atteintes graves.

La plateforme Sentinelles de la Nature est disponible sur internet (www.sentinellesdelanature.fr) ou sous forme d’application téléchargeable sur IOS ou Android. Grâce à l’application, il est possible de faire un signalement en temps réel !


Le rôle de France Nature Environnement Ile-de-France

L’équipe Sentinelles de la Nature met les citoyens en relation avec les associations locales et les autorités compétentes, conseille les citoyens dans leurs démarches administratives et judiciaires et actualise les fiches de signalement pour leur fournir un suivi des actions engagées afin de résoudre la dégradation ou obtenir réparations. La diversité et le degré de détail des signalements effectués sur l’application en font un outil de veille environnementale complète.


Il nous tient à coeur de pouvoir accompagner les citoyens et de les encourager à agir pour la protection de l’environnement. Tou.te.s les Francilien.ne.s peuvent ainsi devenir sentinelles !

A ce jour en Ile-de-France, plus de 250 sentinelles ont signalé un événement influençant l’environnement.

Boutons site web2

 

A quoi servira l’argent collecté ?

  • Financer des actions connexes à Sentinelles de la Nature en Ile-de-France pour le grand public et les associations de protection de l’environnement

> Avec un don de 60 euros, vous pouvez financer l'équivalent d'une action de nettoyage
> Avec un don de 100 euros, vous pouvez financer l'équivalent d'une sortie nature
> Avec un don de 200 euros, vous pouvez financer l'équivalent d'un atelier pédagogique
> Avec un don de 300 euros, vous pouvez financer l'équivalent d'une formation sur des sujets thématiques

> Avec un don de 1500 euros, vous pouvez financer l'équivalent d'une action juridique sous forme d’intervention directe ou de conseil aux Sentinelles ou associations

  • Financer la plateforme Sentinelles de la Nature

> Avec 2000 euros de dons, vous pouvez financer l'équivalent d'un mois de gestion et de promotion de la plateforme :

Gestion et promotion de la plateforme :
- Veille
- Gestion des alertes (traitement, recherches et publication des signalements)
- Réflexions sur les atteintes répétitives et création d’outils pédagogiques (jurifiches etc)
- Accompagnement des Sentinelles après un signalement
- Création de liens avec les institutions pour systématiser le traitement des atteintes et sensibiliser les acteurs aux enjeux environnementaux 

= environ 150 heures/mois

- Réalisations graphiques
- Communication interne et externe
= environ 25 heures/mois

> Avec 3000 euros de dons, vous pouvez financer l'amortissement total des frais d'achat de droit d'accès au logiciel*

*FNE Ile-de-France a déjà pris en charge l’achat des droits d’accès au logiciel Sentinelles de la Nature

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Des dons déductibles des impôts à 66%


FNE Ile-de-France, organisme d’intérêt général, permet à ses donateurs de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu à hauteur de 66% (dans la limite des dons représentant 20% du revenu imposable).
De ce fait, donner 100 euros à FNE Ile-de-France revient en réalité à donner 34 euros.
Ainsi, les dons versées avant le 31 décembre 2020 pourront être déduits de vos impôts dès cette année !  

 

Boutons site web3

 

Nous avons besoin de vous !

Pour aller plus loin dans votre engagement :

Créer une cagnotte solidaire avec Gandee

AGIR
Créer une cagnotte solidaire Gandee au profit de FNE Ile-de-France
______

 

Gandee vous accompagne pour créer des cagnottes solidaires au profit de FNE Ile-de-France pour chacun de vos événements solidaires privés (anniversaire, mariage, naissance, défi sportif,…), de vos événements solidaires d’entreprise (team building, challenge sportif, don sur salaire, produit partage, communication solidaire,…) ou encore dans le cadre de lives solidaires, par exemple sur les réseaux sociaux.

C’est simple, sécurisé, et 100% des dons vont directement à notre fédération ! Les participants recevront le reçu fiscal correspondant à leur don.

Pour créer votre cagnotte au profit de FNE Ile-de-France, c’est ici : MA CAGNOTTE SOLIDAIRE GANDEE

 

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Petit déjeuner Transports et Mobilités

TRANSPORTS ET MOBILITÉS DURABLES
Petit déjeuner Transports et Mobilités - Semaine Européenne de la mobilité

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Mercredi 16 septembre 2020, s'est tenue la première réunion du groupe de travail Transports et Mobilités de France Nature Environnement Ile-de-France, sous forme d'un petit déjeuner en physique et visio-conférence.
La réunion était animée par Jean-Pierre MOULIN, président d'Essonne Nature Environnement et référent du groupe de travail Transports et Mobilités et a réuni 12 bénévoles spécialistes sur les questions de l'aménagement, de la mobilité douce, des secteurs ferroviaires et de l'aviation. Thomas LESPERRIER, coordinateur réseau transports mobilités durables à France Nature Environnement ainsi que Justine KEROUEDAN, chargée de mission transports et mobilités ont pu participer à cet échange et ainsi mieux comprendre les enjeux liés à la région Ile-de-France.
Après un tour de table traitant des problématiques au niveau local, les participants ont pu débattre.

Les objectifs de la réunion :

- Première rencontre du groupe Transports et Mobilités

- Accompagner les départements et établir une stratégie pour faire face aux difficultés en matière de transports aujourd’hui

- Bâtir une réflexion sur la problématique francilienne

- Faire converger toutes les structures vers une philosophie commune et des actions communes

Les sujets abordés : Aménagement des territoires, partage de la voirie, amélioration des transports existants, gratuité des transports, inadéquation du projet "Grand Paris express", démobilité.

Le groupe de travail Transports et mobilités se réunira désormais une fois par mois afin de mettre en oeuvre un certain nombre d'actions que nous vous partagerons.

 

 

petit déjeuner transports et mobilités Invitation Petit déjeuner transports et mobilités 16 septembre petit

 

 

Confinement : Pour la suspension des procédures participatives dans le domaine environnemental

Confinement : Pour la suspension des procédures participatives dans le domaine environnemental
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FNE Ile-de-France a demandé au préfet de région, le 7 avril dernier, de veiller à ce que l’ensemble des procédures participatives dans le domaine environnemental ne se poursuivent pas aléatoirement en Ile-de-France durant la période de confinement. L’avancement de projets controversés malgré des conditions de travail que chacun sait défavorables à la participation du public et à la vitalité de la démocratie environnementale ne peut être toléré.

Pour une suspension effective des enquêtes publiques

La ministre de la transition écologique et solidaire l’a souligné en présentant le mécanisme mis en place par le gouvernement : « la période de confinement ne permet plus d’assurer la réalisation des enquêtes publiques environnementales dans des conditions suffisantes, en particulier, s’agissant des exigences de participation du public et de permanences physiques des commissaires enquêteurs. C’est pourquoi, les enquêtes publiques en cours sont suspendues et les enquêtes publiques à venir sont reportées. »

Nous rappelons, en effet, qu’il est particulièrement difficile pour les citoyens et la société civile de se saisir de façon satisfaisante des instruments habituels de la démocratie participative. S’il est évident que le public ne peut se déplacer pour faire valoir ses observations dans le cadre de réunions publiques ou de permanences physiques, nous tenons à rappeler que les consultations électroniques, qui peuvent se révéler un instrument utile en temps normal, ne peuvent en aucun cas se substituer aux autres formes de participation du public.

Pourtant, les multiples arrêtés adoptés au cours des dernières semaines au sujet des procédures participatives divergent dans les solutions apportées pour faire face aux mesures de confinement, ce qui se traduit par une hétérogénéité curieuse dans les mesures prises, qui divergent d’un département à l’autre ainsi que d’un projet à l’autre. Cette hétérogénéité ne semble ni respecter les dispositions d’urgence prises par le gouvernement, ni s’avérer compatible avec les principes de la démocratie participative car elle sous-entend que certains projets ne doivent pas être ralentis, quel que soit le cadre juridique applicable.

Les dérogations pour les projets nationaux urgents : un écueil à éviter

S’il est possible de déroger au principe de suspension des enquêtes publiques pour les projets présentant à la fois un intérêt national et un caractère urgent, notamment pour des raisons de sécurité ou de protection de l’environnement, nous insistons sur l’absence de tels projets en Ile-de-France. Aucune enquête publique en cours à la date du 12 mars 2020 ou devant débuter dans la période juridiquement protégée de l’état d’urgence sanitaire ne répond aux critères permettant de bénéficier de cette mesure dérogatoire en Ile-de-France.

Il faut dès lors réaffirmer la nécessité de reporter, au moins au mois de septembre, les enquêtes publiques à très fort enjeu environnemental et démocratique telles que celle relative au projet de liaison Roissy-Picardie (Grand Projet Ferroviaire) que la société SNCF Réseau entend réaliser au début de l’été 2020, ou au projet de Terminal 4 au sein de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle que la société ADP entend organiser entre le mois de juin et le mois de juillet.

Le report des réunions des commissions consultatives et la suspension des procédures afférentes

Enfin, il est une autre hétérogénéité qui ne nous parait pas digne des exigences de la démocratie participative dans une période aussi perturbée que celle que nous vivons : celle qui prévaut actuellement concernant le maintien des réunions de commissions régionales, départementales ou locales organisées sous l’égide des services de l’Etat et ayant trait à l’environnement. L’examen des dossiers soumis à ces commissions par simple remontée d’observations par courrier ou courriel des membres des commissions concernées ne remplace pas un examen en réunion et doit, selon nous, être réservé aux cas d’une urgence particulière.

Pourtant, en Ile-de-France, plusieurs projets impactant l’environnement, parfois manifestement illégaux, sont actuellement étudiés dans des conditions insatisfaisantes malgré l’état d’urgence sanitaire. Le sort de ces consultations devrait être harmonisé par arrêté.

Lettre au préfet

200407 Courrier Préfet de Région Suspension Procédures environementales page 001

200407 Courrier Préfet de Région Suspension Procédures environementales page 002

200407 Courrier Préfet de Région Suspension Procédures environementales page 003

200407 Courrier Préfet de Région Suspension Procédures environementales page 004

EAU : Baignade en Seine à Paris en 2024, une mission impossible ?

EAU
Baignade en Seine à Paris en 2024,
une mission impossible ?

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190 Dossier baignade 242 créditrognéJacques Chirac, en 1988, dans son programme électoral, avait annoncé qu’il se baignerait dans la Seine parisienne en 1994, annonce renouvelée en mai 1990 alors qu’il était maire. Promesse qu’il n’a pu tenir faute d’amélioration de la qualité de l’eau.
Qu’en est-il actuellement ?
Les jeux Olympiques 2024 arrivent bientôt et des promesses ont été faites pour des épreuves aquatiques en Seine, à Paris ainsi que des zones de baignade en bassins
.

 

 

La Seine comme de nombreux fleuves et rivières a servi d’exutoire aux rejets de la ville (usines et ateliers, déversoirs d’orage etc.). Recevant tous les rejets venant de l’amont (usines d’assainissement de Valenton et de Noisy…) ainsi que les ruissellements d’origine agricole, la pollution de l’eau était telle que la vie aquatique était fortement réduite. En 1970, seules quatre espèces de poissons à Paris étaient identifiées. Cette situation s’est améliorée pour les poissons puisque les dernières évaluations montraient une trentaine d’espèces en 2018.

La baignade en Seine
Bien que l’on s’y soit baigné de tous temps, la mode s’est amplifiée à partir du milieu du XVIIe siècle, le niveau de l’eau y était plus bas et les quais maçonnés n’étaient pas continus comme de nos jours.

D’abord, une baignade dans le plus simple appareil puis, dès le début du XVIIIe, les baigneurs portaient des vêtements appropriés. Les bateaux de bains, ancêtres des bains douches terrestres, permettaient des bains de lavage à eau froide puis, par la suite, à eau chaude.

La pratique de la baignade en Seine parisienne a été interdite en 1923, mais s’est poursuivie de manière illicite jusqu’en 1950. Pendant la période 1939-1945, les baignades ont été nombreuses, l’eau y était plus propre car de nombreuses usines étaient arrêtées…Fin août 1944, des foules de Parisiens s’y sont baignés. Outre les bateaux de bains, la barge piscine Deligny, quai Anatole-France, disparue en 1993, a permis de se baigner dans de l’eau filtrée.

Les projets parisiens pour une baignade en Seine
La maire de Paris souhaite organiser deux épreuves aquatiques des JO 2024, triathlon et 10 km nage libre, dans la Seine au pied de la tour Eiffel si la qualité de l’eau s’est améliorée d’ici là. Pour le public, cinq bassins flottants et aménagés sont prévus pour 2025 : deux dans le 16e arrondissement, l’un au niveau du bois de Boulogne, l’autre au niveau du Trocadéro, un bassin dans le 1er arrondissement rive droite, entre le pont neuf et le pont des arts, un bassin dans le 4e arrondissement rive droite, entre le pont Notre-Dame et le pont au Change, et le dernier dans le 12e arrondissement rive droite, entre le pont de Bercy et la passerelle Simone-de-Beauvoir.

Qualité de l’eau du fleuve à Paris
Les eaux du fleuve sont analysées de manière continue depuis le début du XXe siècle pour certains paramètres. Les paramètres permettant la mesure du risque de maladie immédiate lors d’une baignade sont principalement les paramètres microbiologiques, suivis grâce aux indicateurs fécaux que sont les E. coli et les entérocoques. Ces indicateurs sont depuis plus d’un siècle le témoin de présence de matières fécales dans les eaux.

Des études épidémiologiques ont permis d’établir la relation entre la concentration de ces indicateurs dans une zone et la probabilité d’apparition d’une maladie lors d’une baignade dans cette même zone. Ces études se sont traduites dans les règlementations européennes et les limites de qualité sont issues de ces travaux. A noter que ces travaux se sont déroulés sur des eaux côtières salées ou sur des lacs artificiels et non en rivière.

Règlementation de baignade en eau douce (Directive européenne 2006/7 du Parlement européen du 15 février 2006)
Elle est déterminée par l’analyse microbiologique de deux genres de bactéries d’origine fécale potentiellement dangereuses pour l’homme : Entérocoques intestinaux et Escherichia Coli. Une baignade est autorisée si, pendant quatre ans et avec quatre prélèvements par an en des points de surveillance déterminée par l’Agence régionale de santé, la moyenne des mesures plus son écart-type au 90éme percentile n’a pas dépassé la valeur seuil fixée par la directive ci-dessous.

A

B

C

D

Paramètres

Excellente qualité

Bonne qualité

Qualité suffisante

Entérocoques intestinaux (UFC/100mL)

200

400

330*

Escherichia Coli

(UFC/100 mL)

500

1000

900*

  • Evaluation au 90éme percentile

 

Les mesures dans la Seine en été (2014-2017)
Si l’on a pu observer une amélioration de la qualité depuis la fin des années 1980, les analyses microbiologiques récentes montrent que des épisodes de concentration forte en indicateurs fécaux sont encore fortement présents, encore plus lors d’épisodes pluvieux. Cette contamination rend la Seine difficilement baignable.

Les concentrations d’Escherichia Coli dans différents secteurs de la Seine parisienne pendant les étés 2014 à 2017 sont publiées par le laboratoire Eau, Environnement et Systèmes urbains de l’université Paris Est Créteil dans le livre Hosting the Olympic Games : Uncertainty, Debates and Controversy  édition Routledge 2020. Chapitre 9 « The Microbiological Quality of the Seine River » by F. Lucas, Bernard de Gouvello, JM Mouchel, et al.

190 mesure E coli 350

 

 

 

Répartition des mesures d’E. coli pendant les étés 2014 et 2017.
En rouge la moyenne et la répartition des percentiles 90.
La partie rouge haute est donc représentative de la qualité de classement.

 

 

 

 

Ainsi dans ces mois d’été, les valeurs moyennes d’E. coli oscillent entre 1 000 et 6 000 pour 100 ml et si on tient compte de l’écart-type supérieur à près de dix fois le seuil légal

Cependant, ces critères légaux de la détection des microorganismes et de classement des baignades semblent en l’état de nos connaissances actuelles très insuffisants car uniquement basés sur des indicateurs bactériens d’origine intestinale ; coliformes, entérocoques fécaux trop spécifiques. Le suivi direct des pathogènes tels que Campylobacter, Helicobacter, Legionella… n’est pas réalisé, et plus embêtant encore, les virus entériques (Norovirus, Rotavirus, Astrovirus, Adenovirus, Reovirus), responsables des diarrhées et gastroentérites, entérovirus (poliomyélite, méningite….) et hépatite A et E (infections hépatiques) sont totalement oubliés, de même que les protozoaires à l’origine de dysenterie et diarrhée (Giardia, Cryptosporidium, etc.), et enfin les vers helminthes (Ascaris…).

Certains de ces microorganismes pathogènes sont présents, notamment les virus entériques, comme décrit dans le document cité plus haut.

 

De Paris plages à Paris baignades
La ville a popularisé l’idée d’une baignade possible en 2025 tout en organisant, chaque été, des baignades encadrées dans le bassin de la Villette. Or, les scientifiques et spécialistes de la gestion de l’eau savent que les conditions d’une baignade telles que définies par la Directive européenne « Eau de baignade » ne seront pas atteintes en 2024 ni en 2025.

Depuis 1970, l’état sanitaire de la Seine s’est amélioré, mais de grosses menaces perdurent via :
- les orages violents qui débordent les usines d’assainissement amont et le fonctionnement des déversoirs d’orage parisiens,
- les dizaines de milliers d’erreurs de branchements des eaux vannes sur les tuyaux des eaux de pluie,
- la trop grande imperméabilisation de la capitale (65 % en ce moment).

Les études récentes entreprises par le SIAAP, l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la ville de Paris et les départements de la petite couronne chiffrent les travaux urgents à 1,5 milliard d’euros.

Le SIAAP a entrepris, depuis les années 2000, d’importants travaux pour limiter les déversements d’orages à Paris en créant dans le sous-sol parisien des tunnels (TIMA) pour capter une partie de ces eaux d’orage, les deux grands réservoirs ont une capacité ensemble de 200 000 m3. Il a fallu plus de dix ans et 200 millions d’euros pour créer ces trois réservoirs ! Or, une pluie d’orage de 10 mm (pluie faible) déverse 850 000 m3 d’eau sur Paris (sans les deux bois) dont au moins 600 000 m3 ne peuvent pénétrer dans les sols et se retrouvent en Seine.

Le Plan Pluie de Paris
Ce plan définit les zones où la pluie peut s’infiltrer et demande que les nouveaux projets urbains comprennent des zones de pleine terre. Malheureusement, nombre de facteurs s’y opposent. Les gestionnaires de réseaux souterrains : RATP, SNCF, Electricité, Fibre internet, Gaz, Égouts, Carrières n’en veulent pas craignant de mettre en périls leurs installations, mais aussi tous les promoteurs immobiliers qui ne souhaitent pas perdre un m2 à urbaniser. Un plan mort-né !

Malgré tout, l’Etat, les collectivités territoriales, l’Agence de l’eau Seine-Normandie, le SIAAP et le gestionnaire des ports parisiens HAROPA ont décidé de créer une « task force » pour tenter d’améliorer la qualité de l’eau du fleuve, placée sous l’égide du préfet de région.

La « Task Force » du préfet Cadot
Le 12 juillet 2019, l’Agence de l’eau Seine-Normandie adopte une délibération qui acte la création de cette force, cinq groupes de pilotage (GT) qui s’engagent en novembre 2019 à rendre la Seine « baignable » en 2024.

  • GT1 « priorisation des rejets », piloté par le SIAAP

Il vise à mettre en place un traitement bactériologique des eaux usées à la sortie des stations d’épuration. En amont de Paris, le SIAAP pilote deux stations d’épuration : l’une sur la Marne, à Noisy-le-Grand, l’autre sur la Seine, à Valenton. Elles éliminent 99 % des bactéries fécales ce qui est insuffisant tant la charge microbienne est importante. La charge microbienne des fèces humaines est de l’ordre de 100 milliards de bactéries par gramme, 99 % de diminution abaisserait ce nombre à un milliard. Heureusement, les traitements et une dilution aqueuse importante interviennent mais les études récentes montrent qu’à la sortie des usines d’épuration de Valenton ou de Noisy, il reste environ un million de bactéries par 100 millilitres. Ces deux stations rejettent environ 500 à 600 millions de m3 d’eau « épurée à 99 % » par an, d’où la pollution de la Seine.

Noisy était dotée d’une unité de désinfection par UV à sa mise en service, en 2009, mise en sommeil en 2013 pour limiter le coût de la facture électrique en l’absence de baignade alentour.

Resterait encore à équiper Valenton, pour un coût grossièrement évalué par le SIAAP en 2016 entre 50 et 80 millions d’euros. Il semble que le SIAAP ait renoncé à cette technique à l’automne 2019, contre la volonté de Paris, pour lui préférer un traitement chimique à l’acide performique (voir ci-après).

  • GT 2 « suppression des mauvais branchements », piloté par le conseil départemental du Val-de-Marne

Il s’agit principalement de créer les réseaux d’assainissement manquants et de résoudre les erreurs de branchements des immeubles dont les eaux usées se déversent dans le réseau d’eau pluviale, et réciproquement, pour aboutir ensuite dans les cours d’eau. Les études conduites depuis plusieurs années conduisent à estimer que les mauvais branchements du Val-de-Marne, en amont de Paris, sont à l’origine de 80 % de la pollution bactériologique de la Seine dans Paris intra-muros.

Selon les estimations rendues publiques, ces mauvais branchements seraient au nombre de 20 000 à 50 000 pour le seul département du Val-de-Marne ! Il en a au mieux réparés quelques centaines chaque année, depuis une dizaine d’années. Sur ce seul poste le budget des mises en conformité est évalué à près de 300 millions d’euros dont personne ne dispose aujourd’hui.

  • GT3 « gestion des eaux pluviales », piloté par le conseil départemental de Seine-Saint-Denis

Il a pour objectif de maîtriser les rejets de temps de pluie des réseaux d’assainissement. Il s’agit principalement de réduire les apports d’eaux pluviales dans ces réseaux et d’améliorer leur gestion pour limiter les déversements d’un mélange d’eaux usées et d’eaux pluviales.

La ville de Paris, nous l’avons vu, n’a formellement adopté un « zonage pluvial » qu’en 2018… Il s’agit d’un ensemble de mesures destinées à réduire l’apport des eaux de pluie dans les réseaux. Mais Paris est la capitale la plus minéralisée (bétonnée) d’Europe. Il faudrait désimperméabiliser le sol, mais tout le monde s’y oppose. L’espoir de gagner en capacité d’infiltration dans Paris intra-muros est-il donc vain ?

  • GT 4 « bateaux et établissements flottants », piloté par HAROPA-Ports de Paris

Il vise à traiter les sources locales de pollution, en supprimant les rejets d’eaux usées des bateaux. Les 200 bateaux d’habitations présents dans Paris intra-muros ne représentent (eaux noires + eaux grises) que 2 à 3 % de la pollution bactériologique enregistrée dans la Seine à Paris. HAROPA veut pourtant imposer la création de stations de raccordement au réseau d’assainissement sur les berges, pour un coût unitaire de 200 000 euros, ce qui imposerait à chaque propriétaire des travaux d’aménagement intérieur pour un coût de 40 000 euros !

Alors que des solutions moins onéreuses existent (toilettes sèches, phyto épuration…) étudiées par l’association des propriétaires de bâteaux.

  • GT 5 « amélioration de la connaissance » portant sur la qualité des cours d’eau en vue de la baignade, piloté par la Ville de Paris

La directive européenne « baignade » stipule que l’obtention du label qualité baignade est subordonnée à l’établissement d’un « profil ». Celui-ci est établi via une campagne de mesures approfondies d’une durée de quatre ans avant l’obtention dudit label. Aucun facteur déclassant (présence d’Escherichia coli ou d’entérocoques fécaux supérieure aux normes) ne doit être enregistré durant ces quatre années. Rien que cette condition démontre l’inanité de cette démarche à moins de tordre la réglementation ce qui semble être envisagé dans l’enquête, « Paris 2024, nager dans la Seine, ce n’est pas gagné » parue dans l’Equipe Magazine le 11 janvier 2020 !

Déversements dans la Seine par les stations d’épuration, les mauvais branchements et les déversoirs d'orage

190 dossier deversement

Un projet utopique, la désinfection chimique de la Seine
Le chimiste finlandais Kemira commercialise depuis 2013 le procédé DesinFix pour la désinfection des eaux usées par voie chimique via la production in situ d’acide performique, un oxydant très puissant, mais instable, qui élimine les bactéries par réaction radicalaire. Enregistré par la directive Biocides, ce composé est autorisé en désinfection des eaux usées par le ministère de l’Environnement.
Le SIAAP envisage-t-il sérieusement cette option alors que la solution Kemira n’a été implantée en France en vraie grandeur qu’à Biarritz, dans un cadre qui demeure largement expérimental, avec un suivi de l’IFREMER ?
Utilisée pour traiter les effluents sortant de l’usine de Valenton, cette technique peut-elle aussi être utilisée pour désinfecter aussi l’eau de la Seine afin de diminuer la concentration microbienne issue des mauvais branchements ?

Que restera-t-il de la vie aquatique (poissons, algues,…) et quels seront les effets chez les baigneurs ?

 

 

Pour conclure, sans même utiliser tous les arguments évoqués, le suivi de la règlementation actuelle en matière de baignade avec les quatre années de suivies sans dépassement des seuils microbiens montre clairement que la baignade ne sera pas possible en 2024-2025.

Le PIREN-Seine qui étudie le bassin de la Seine depuis trente ans, indique que les périodes estivales de basses eaux, compte tenu du réchauffement climatique, entraînent un faible débit et des sources de pollution non maîtrisées qui augmenteront la dangerosité de l’eau du fleuve.

Enfin, il est souhaitable que la gouvernance du dossier Baignades en Seine soit la plus transparente possible et que la règlementation existante ne soit pas simplifiée. Un plan de réduction des « déversements inappropriés » et un traitement microbiologique effectif des eaux usées suffisamment doté financièrement ne permettront en réalité d’atteindre cet espoir de baignade qu’à l’horizon 2040-2050.

 

Marc LAIMÉ
Journaliste

Michel RIOTTOT
Président d'honneur de FNE Ile-de-France

 

 

POLLUTION : la pollution lumineuse, une lutte en clair-obscur

POLLUTION
La pollution lumineuse
une lutte en clair-obscur

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190 Pollution lumineuse 3 crédits 242À l’instar d’un monde vivant complexe et évolutif, la protection de l’environnement s’enrichit, parfois tardivement, de nouvelles composantes. Il en va ainsi de la pollution lumineuse qui désigne l’emprise croissante du spectre de la lumière artificielle sur la biodiversité, la santé des êtres humains ainsi que leur jouissance du ciel étoilé. Les sources d’émission de lumière artificielle se sont multipliées à un rythme effréné à la fin du xxe siècle et, plus particulièrement, au cours de la dernière décennie, avec la généralisation des LED et l’apparition de la publicité numérique. Si la prise de conscience de ce phénomène est ancienne (années 1990), la lutte contre la pollution lumineuse témoigne aujourd’hui d’un regain d’intensité.

L’incidence la plus évidente de la pollution lumineuse est la disparition du ciel étoilé pour les habitants des ensembles urbains. La dernière version de l’Atlas mondial de la luminosité artificielle nocturne révèle que 60 % des Européens ne peuvent pas voir la Voie lactée et que 99 % des populations américaines et européennes vivent sous des cieux pollués par la lumière.

Des effets négatifs
Mais cette pollution est autrement plus néfaste pour le fonctionnement biologique du monde vivant. Le rythme circadien régule les mécanismes essentiels du corps humain tels que le rythme de production d’hormones, l’appétit, la digestion, la température corporelle ou l’équilibre veille/sommeil.

Or, la pollution lumineuse tend à estomper notre perception de cette alternance, ce qui influe sur la production de mélatonine. Les perturbations hormonales qui en découlent peuvent être lourdes de conséquences : troubles du sommeil, stress, fatigue, dépression, prise de poids, risque accru de développement de cancer, etc.

La faune et la flore ne sont pas moins organisées en fonction de l’alternance du jour et de la nuit dans leurs fonctions vitales et soumises à la pollution lumineuse. Les études scientifiques, de plus en plus abondantes sur le sujet, montrent de façon convergente une augmentation de la mortalité et un appauvrissement de la diversité des espèces animales et végétales dans les milieux éclairés la nuit.

Certaines espèces d’oiseaux migrateurs voient, par exemple, leur trajectoire migratoire déviée à l’approche des halos lumineux des villes et meurent d’épuisement tandis que, chez les étourneaux, les merles ou les pigeons, la lumière artificielle stimule la prédation et la reproduction. Moins considérés, les insectes et les végétaux sont également très lourdement impactés par le développement de la lumière artificielle.

Une prise en compte poussive du phénomène
La prise en compte des effets de la lumière artificielle n’a pas mené à une mise en place immédiate d’un droit de la nuit. Alors qu’au xxe siècle, les juges considéraient uniquement la question au travers du prisme du trouble anormal du voisinage (pour les dommages causés par la perte d’ensoleillement ou les dégâts sur les cultures dus à un éclairage municipal trop puissant), le législateur a profité du processus du Grenelle de l’environnement pour impulser une régulation des nuisances lumineuses. Issu de la loi Grenelle 2 de 2010, l’article L. 583-1 du Code de l’environnement pose le principe d’une régulation des émissions de lumière artificielle par le biais de prescriptions. Depuis 2013, des plages horaires d’extinction de certaines installations lumineuses sur les bâtiments non résidentiels ont été imposées (de 1 heure à 7 heures du matin).

Pourtant, le dispositif mis en place par le gouvernement ne couvrait pas l’ensemble des installations lumineuses, si bien que le Conseil d’État s’est résolu, en 2018, à la demande de FNE et d’autres associations, à condamner l’État pour carence dans la limitation des pollutions lumineuses, notamment pour ce qui concerne l’éclairage public.

En conséquence, un arrêté du 27 décembre 2018 est venu compenser ces lacunes et compiler les prescriptions applicables à l’espace public comme privé, en fonction d’une typologie d’installations, tout en prévoyant des dérogations. Celui-ci fixe des prescriptions techniques générales, concernant notamment les niveaux d’éclairements, la température de couleur et l’orientation de l’émission. On peut citer l’entrée en vigueur au 1er janvier 2020 d’une interdiction des luminaires orientés vers le ciel, quels qu’ils soient. Nous rappelons qu’une proportion inquiétante des éclairages publics et des installations présentes à l’entrée des villes ou dans les ZAC sont actuellement en infraction.

Le label « Ville et village étoilés  »
D’autres outils juridiques permettent d’atténuer la pollution lumineuse, comme les règlements locaux de publicité, qui permettent de réguler la publicité lumineuse, en interdisant, par exemple, les écrans vidéo-publicitaires. La limitation des nuisances lumineuses passe également par l’inclusion de « trames noires » dans les documents de planification, comme le SRCE.

Enfin, le label « Villes et Villages étoilés » constitue un outil de régulation intéressant, mais limité dans la mesure où il repose sur la bonne volonté des communes et que la pérennité du label n’est pas assurée en raison des aléas conjoncturels politiques et des regroupements de communes.

Ainsi, un droit de la nuit a le mérite d’émerger en France, avec des outils variés et intéressants, mais limités par deux considérations d’importance. D’une part, les sanctions se révèlent trop peu dissuasives (contravention de 4e classe) et, d’autre part, force est de constater que, depuis 2013, la réglementation est restée lettre morte à défaut de volonté politique de la mettre en application.

Une mise en œuvre trop hésitante de la réglementation
C’est pour pallier cette déficience que FNE Ile-de-France se lance dans des opérations « chasse à la pollution lumineuse » au cours desquelles des bénévoles sillonnent les rues de leur ville pour relever les différentes installations illégales et les commerces ne respectant pas les obligations d’extinction après une heure du matin.

Il s’agit de se focaliser sur des points précis de la réglementation – l’obligation d’extinction des vitrines entre une heure et 7 heures du matin et celle des enseignes lumineuses entre une heure et 6 heures – et d’en demander le respect aux autorités chargées du contrôle.

Notre rôle est avant tout de « mettre la lumière » sur les nuisances lumineuses et le manque de diligence des acteurs censés appliquer la réglementation.

Ces opérations ont une visée pédagogique et permettent également d’informer le grand public, autant que de dialoguer avec les commerçants et les mairies. Les effets de la pollution lumineuse sont trop importants pour être considérés comme une incidence négligeable et inéluctable de l’activité humaine.

Maxime COLIN
Chargé de mission juridique de FNE Ile-de-France

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Sortie du jeu de cartes "Mémoire de la Terre"

FNE Ile-de-France a le plaisir de vous annoncer la sortie d'un nouveau jeu de cartes pédagogique : "Mémoire de la Terre", réalisé par Martine Guinard

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Artiste peintre passionnée, Martine Guinard, trésorière adjointe de FNE Ile-de-France, vous propose un jeu de cartes memory composé de ses propres œuvres, à la fois poétiques et évocatrices, mais également de photographies qui évoquent tant la beauté de la Nature que les dégradations qu'elle connait actuellement.

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A travers ces illustrations, différentes problématiques sont abordées mais également des solutions : agriculture urbaine, rôle des abeilles, production de déchets… Au fur et à mesure des cartes dévoilées, les joueurs sont amenés à prendre conscience de leur impact sur une nature merveilleuse et pleine de beauté.


Règles du jeu :
- Mélanger les cartes puis les étaler face contre table afin qu’aucun joueur ne puisse les identifier.
- Le premier joueur retourne deux cartes de son choix : si les cartes sont identiques, le joueur les conserve et rejoue. Si les cartes ne sont pas identiques, le joueur les retourne face cachée.
- C’est au tour du 2eme joueur de jouer.
- Le gagnant est celui qui remporte le plus de paires de cartes.

Pour commander le jeu, rendez-vous sur sa page Hello Asso. Nous vous enverrons le jeu par courrier postal dès réception de la commande.

 

COMMANDER LE JEU

Stage Webdesign

FNE Ile-de-France recrute un stagiaire Webdesign

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Rattaché(e) à la Responsable de la structure et en collaboration avec le référent bénévole responsable de l’informatique dans l’association, le/la stagiaire a comme objectif d'accroître la visibilité de la fédération régionale et de ses adhérents grâce aux outils informatiques :


- Diagnostic du site fne-idf.fr : optimisation de l’existant ou passage à un autre système de gestion de contenu
- Restructuration du site pour une meilleure lisibilité des missions et actions de l’association
- Mise à jour du site internet de FNE Ile-de-France : publication de nouveaux contenus, actualisation des informations sur le site de l’association, actualisation des outils de suivi (listes de diffusion, e-mailing…)

- Diagnostic des besoins en création de sites internet des fédérations départementales
- Création de sites internet sous WordPress, Joomla, ou autre pour les associations adhérentes
- Soutien pour la mise en place de formations à destination des adhérents : « Créer son site internet », « Assurer la maintenance de son site internet »
- Soutien aux associations dans la maintenance de leurs sites

Période : Stage de 6 mois à partir du mois de janvier 2020

Profil H/F :
- Niveau d’étude demandé : BAC+3/4/5 (école d’informatique, métiers du numérique, ingénieur…)
- Maîtrise des outils informatiques avec expérience en création de sites
- Connaissances en Wordpress, HTML, CSS et Responsive design
- Très bonne connaissance des outils de communication digitale, excellentes qualités rédactionnelles
- Créativité, force de proposition, bon relationnel, organisation, rigueur

Statut
- Stagiaire avec convention de stage obligatoire
- Gratification légale + 50% des frais de transport en commun et chèques déjeuner

Merci d’envoyer CV et lettre de motivation sous la référence « Stage Webdesign » à camille.duffour@fne-idf.fr

AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : Piscine de Noisy-le-Sec, un alibi des JO 2024

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Piscine de Noisy-le-Sec
L'alibi des JO 2024

 

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189 20 Piscine Noisy 242Les prochains jeux Olympiques ne seront une chance pour la Seine-Saint-Denis, que s’ils bénéficient de manière durable aux territoires et aux populations locales. La construction de la piscine d’entraînement de Noisy-le-Sec, destinée aux équipes olympiques de water-polo, est la démonstration que l’intérêt général peut être rapidement dévoyé au bénéfice d’un programme immobilier, loin de l’excellence environnementale affichée par le comité d’organisation des JO.



Le nombre de piscines mises à disposition des habitants de Seine-Saint-Denis est bien faible par rapport à la moyenne des bassins de natation en Ile-de-France : 0,2 piscine pour 10 000 habitants contre 0,6 en Ile-de-France.
Le plan piscine lancé par le conseil départemental de Seine-Saint-Denis vise à mettre fin à cette inégalité et l’organisation des JO 2024 peut être une opportunité exceptionnelle de développer le sport de proximité, en particulier la pratique de la natation.

Ainsi, le projet de piscine intercommunale du Pont de Bondy devrait il profiter à tous les habitants du territoire. Cependant la version proposée ne correspond en rien aux objectifs affichés par le comité Paris 2024, ni pour l’excellence environnementale, ni pour l’héritage local.

Un projet immobilier démesuré et inadapté
Au projet de piscine d’entraînement a été associé un important programme immobilier : 201 logements, une résidence de 172 appartements, un hôtel de 126 chambres et la réimplantion du magasin Décathlon. Le volume de ce programme est très loin de l’esprit des autres programmes en projet à ce jour pour les JO 2024.
En effet, pour le village olympique dont la SOLIDEO est maitre d’ouvrage, c’est un quartier cohérent en termes de volumétrie, hauteur, densité et utilisation de matériaux à faible empreinte carbone qui est proposé.

Tandis que le projet du Pont de Bondy intégrant la piscine et piloté par l’EPT Est Ensemble est à l’opposé de cette démarche : saisi de la folie des grandeurs, il prévoit des tours de 60 mètres de hauteur !
Par ailleurs, la traversée du canal de l’Ourcq au Pont de Bondy est bien connue pour sa congestion automobile permanente et la pollution de l’air qui en résulte. Sa proximité avec les autoroutes A3 et A86 en fait un des sites les plus pollués de Seine-Saint-Denis, bien peu propice à la construction de logements ou résidences.

En outre, le choix du lieu pour implanter la piscine et ses dérivés est particulièrement catastrophique d’un point de vue paysager pour le canal de l’Ourcq. Ce dernier est réputé « Grand Paysage » en raison des perspectives qu’il offre pour tout un territoire ; les projets de tours au pont de Bondy détruiront pour toujours ce paysage et les alignements d’arbres qui font son « caractère ».

Enfin, le projet présenté est formellement en désaccord avec les enjeux exprimés dans le PLUI d’Est Ensemble dont l’enquête publique s’est terminée le 7 novembre dernier.

En dépit des grands objectifs vertueux attachés à l’héritage des JO 2024, le projet prévu, en dehors de la piscine qui profitera aux enfants des écoles de Bondy et de Noisy-le-Sec et à l’équipe de water-polo de Noisy-le-Sec, ne bénéficiera en aucune manière aux habitants du territoire.

Francis REDON
Président d’Environnement 93
environnement93.fr

FNE Ile-de-France recrute un service civique Sentinelles de la Nature !

OFFRE DE SERVICE CIVIQUE
ANIMATEUR « SENTINELLES DE LA NATURE »

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Contexte
Sentinelles de la nature est une cartographie en ligne (et application smartphone) et participative des atteintes ou initiatives favorables à l’environnement. Son objectif est l’information des citoyens sur les enjeux environnementaux locaux ainsi que l’alerte des associations, médias et institutions compétentes sur ces enjeux. La mission consiste à aider au déploiement de cet outil en Ile-de-France, afin qu’il transcrive mieux les enjeux environnementaux susmentionnés ainsi que l’action des associations sur les thèmes concernés.

Objectif de la mission
Dynamisation du réseau associatif et participation au développement de l’action « Sentinelles de la nature » afin de favoriser l'implication des citoyens dans la protection de l'environnement.

Activités détaillées du volontaire
• Prise de contact et information des citoyens sentinelles à l’aide d’outils préexistants (fiches juridiques, mails types) et aide au classement des signalements : publication, prise de contact avec les associations locales pour obtenir des informations supplémentaires ou les associer à la prise en charge d’un signalement.
• Contribution au développement de l’action de l’association sur les Sentinelles de la nature (participation à la réflexion sur les partenariats institutionnels potentiels).
• Animation d’actions thématiques destinées à encourager les citoyens à signaler certains types spécifiques d’atteintes à l’environnement ou d’initiatives favorables. Ces actions consistent en une mise à disposition du public d’informations sur des types d’atteintes à l’environnement faciles à constater en appelant le public à les signaler sur les Sentinelles de la nature. Par exemple, une action « chasse à la pollution lumineuse » a été expérimentée et fera l’objet d’une action spécifique sur les Sentinelles de la nature. Des formations techniques et juridiques pourront être envisagées sur ces actions thématiques, pour lesquelles l’aide su volontaire pourra être sollicitée.
• Participation à l’animation du réseau régional (bénévole) des référents départementaux « sentinelle » (qui peuvent être amenés à traiter des signalements sur leur département respectifs). L’animation peut prendre la forme de formations thématiques (en co-animation avec le tuteur ou un membre bénévole), de présentation de l’outil dans lors d’événements des fédérations départementales, de rendez-vous avec des bénévoles locaux souhaitant s’investir sur la plateforme ou de communication avec les fédérations départementales pour favoriser la prise en compte des Sentinelles dans leur action.

Savoirs faire et savoirs être appréciés
• Maitrise d’internet et des outils informatiques
• Intérêt pour la protection de la nature et les problématiques juridiques environnementales
• Aisance relationnelle et dans l’expression orale et écrite
• Connaissance de l’organisation administrative francilienne
• Esprit d’initiative et d’autonomie
• Capacité d’analyse et de synthèse

Début de la mission : Janvier 2020
Durée de la mission : 7 mois
Temps de travail : 24h/ semaine
Lieu : 2 rue du dessous des Berges, 75013 Paris
Gratification légale mensuelle : 580€
Avantages : 50% carte de transport + chèques déjeuner

Merci d’envoyer CV et lettre de motivation sous la référence « Service civique Sentinelles de la Nature » à maxime.colin@fne-idf.fr

Avalanche d'arrêtés "anti-pesticides" en Ile-de-France

AVALANCHE D'ARRETES "ANTI-PESTICIDES" EN ILE-DE-FRANCE

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L’actualité a été marquée cet été par le débat lancé autour des limites de l’épandage de pesticides à proximité des habitations par le maire de la commune de Langouët, dont l’arrêté dit « anti-pesticides » a été suspendu par le Tribunal administratif de Rennes le 27 août dernier.

Après les débats houleux sur l’interdiction de la commercialisation du glyphosate, sur les arrêtés de protection des points d’eau, dont la mise en place a été jugée défaillante sur une grande partie du territoire par un rapport du CGEDD publié cet été, c’est cette fois-ci la protection des populations vis-à-vis de l’épandage de pesticides en plein champ qui est au centre des préoccupations.

L‘arrêté en question, qui réglementait l'utilisation des pesticides dans un rayon de 150 mètres autour des habitations et des locaux professionnels, a été déféré par le préfet au juge administratif, qui a suspendu l’arrêté (en référé) au motif qu’il s’agissait vraisemblablement d’une immixtion du maire dans la police spéciale de la réglementation de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques qui appartient à l’Etat.

Le débat sur la légalité de l’arrêté anti-pesticides n’est pas clos, puisque l’affaire doit encore être jugée au fond et que de très nombreux arrêtés similaire ont été adoptés depuis. Or les circonstances locales, nécessairement variables, pourront potentiellement justifier la compétence d’un maire pour réglementer l’utilisation des pesticides sur le fondement de ses pouvoirs de police générale.

Les maires d’Ile-de-France qui prennent ce type d’arrêtés doivent donc prendre un soin particulier à détailler ces circonstances locales démontrant une vulnérabilité accrue aux pesticides : la présence de lieux fréquentés par des personnes vulnérables (aires de jeu destinées aux enfants en bas âge, établissements de santé, maisons de retraite et espaces de loisirs ouverts au public), de points de captages, de points d’eau protégées par une zone non traitée (qui font l’objets d’arrêtés spécifiques), d’espèces animales ou végétales protégées, de cas de maladies (cancers etc.) potentiellement liées au pesticides, le fait que la commune soit généralement soumise à des vents importants etc. En effet, le simple fait qu’il existe une police spéciale appartenant à l’Etat sur ce sujet ne constitue pas un obstacle absolu à la coexistence de mesures de police générale, comme en témoigne la jurisprudence administrative sur de nombreuses autres activités.

Par ailleurs, cet arrêté a le mérite d’avoir relancé un débat dont les conséquences politiques peuvent être importantes. La première de ces conséquences est que les maires soucieux de protéger les populations et l’environnement contre les effets des pesticides tendent à se regrouper au sein d’un collectif ad hoc animé par le maire de Langouët et celle de Le Perray-en-Yvelines. La seconde est l’ouverture par le gouvernement d’une consultation publique sur un projet de décret et un projet d’arrêté relatifs aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation dont vous trouverez la page ici.

Il doit être rappelé à cet égard que les arrêtés soumis à consultation doivent venir combler le vide juridique laissé par l’annulation de l’arrêté ministériel qui réglemente les épandages par une décision du Conseil d’Etat du 26 juin 2019.

Le contexte est donc propice à une évolution de la réglementation sur ce sujet, qui doit aller dans le sens d’une plus grande protection de la santé et de de la nature.

Maxime Colin
Chargé de mission juridique

Offre de stage Développement informatique

FNE ILE-DE-FRANCE RECRUTE UN STAGIAIRE EN DEVELOPPEMENT INFORMATIQUE

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Rattaché(e) à la Responsable de la structure, le/la stagiaire a comme objectif d'accroître la visibilité de la fédération régionale et de ses adhérents grâce à des missions de développement informatique :


Webdesign
- Création de sites internet sous Joomla, WordPress (ou autre) pour les associations adhérentes
- Mise en place d’une formation à destination des adhérents : « Assurer la maintenance de son site internet »
- Soutien aux associations dans la maintenance de leurs sites
- Mise à jour du site internet de FNE Ile-de-France : publication de nouveaux contenus, actualisation des informations sur le site de l’association, actualisation d’outils de suivi


Community Management
- Dynamisation des médias sociaux de la structure : Facebook, Twitter, YouTube
- Mise en place d’une formation « Animer ses réseaux sociaux »

Période : Stage de 6 mois à partir du mois d'octobre 2019

Profil H/F :
- Niveau d’étude demandé : BAC+3/4/5 (école d’informatique, métiers du numérique, ingénieur)
- Maîtrise des outils informatiques avec expérience en création de sites
- Très bonne connaissance des outils de communication digitale, excellentes qualités rédactionnelles
- Dynamisme, esprit d’équipe, bon relationnel, autonomie, organisation, rigueur
- Réel intérêt pour la cause environnementale
- Une connaissance du milieu associatif est un plus

Statut
- Stagiaire avec convention de stage obligatoire
- Gratification légale + 50% des frais de transport en commun et chèques déjeuner


Merci d’envoyer CV + lettre de motivation sous la référence « Stage Développement informatique » à camille.duffour@fne-idf.fr

"Mares à Palabres" fait sa promo !

MARES À PALABRES
Le programmation du mois de mai
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Dans le cadre de la promotion de son film « Mares à Palabres dans Paris », FNE Ile-de-France participe à de nombreux événements auprès d'adultes et d'enfants, en particulier les scolaires. Le film sensibilise sur la nécessité de protéger l'environnement notamment grâce à la préservation des zones humides en milieu urbain.
Découvrez ici l’ensemble de nos animations sur le mois de mai.


LA SEMAINE DE L’EAU
Invité au collège Jules Verne aux Mureaux dans le cadre de la semaine de l’eau le vendredi 24 mai, Christian Weiss a présenté son documentaire devant deux classes de collégiens sensibilisés à l’écologie. Riches en échanges, cette projection a été suivie d’une sortie nature autour des mares et étangs à proximité de l’établissement. Ainsi, les élèves ont eu l’occasion de repérer les différentes espèces de la faune et de la flore qu’ils ont découvert dans le documentaire.


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PROJECTION (REPORTÉE) AU JARDIN DE L’AQUEDUC

Le temps n’était pas au rendez-vous pour la projection au jardin de l’Aqueduc…Une belle journée avait pourtant commencé, nous invitant à passer un moment en extérieur dans ce lieu magnifique. Une future projection sera programmée très prochainement, restez informés !

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LE FORUM INTERNATIONAL DE LA MÉTÉO ET DU CLIMAT
Pour la 16e édition du forum international de la météo et du climat co-organisé par Ecoact et Météo et Climat, FNE Ile-de-France était présente du 25 au 28 mai sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris.Ouvert à tous les publics le week-end, de nombreux visiteurs ont découvert l’association et les actions qu’elles mènent au quotidien. Le début de semaine était en revanche réservé aux scolaires, comptabilisant près de 600 élèves qui ont parcouru les divers stands, des expériences scientifiques aux ateliers DIY de PikPik environnement, en passant par notre animation autour des mares. Fort de son succès, le jeu a su convaincre des plus petits aux plus grands, les incitant à réfléchir sur leurs connaissances en matière de biodiversité. Le film a également été projeté devant 50 élèves de classe primaire en présence de François GUIEU.

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LA FÊTE DE LA NATURE
Le même week-end que le Forum de la météo et du climat se tenait la Fête de la nature, notamment l'événement "République verte!" sur la Place de la République.
Notre équipe de bénévoles était présente pour présenter l'association et faire connaitre le film.

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LA FÊTE DES MARES
La fête des mares, organisée par la SNPN, a commencé le 1er juin !
Pour inaugurer ses 10 jours d’événements à venir, Christian Weiss accompagné de Sereydana, stagiaire en éducation à l’environnement, a présenté le film devant une trentaine de personnes au Parc Floral du bois de Vincennes.

Enfants


Dans notre démarche de développement d'éducation à l'environnement, un kit pédagogique a été créé autour du film, incluant un jeu de société, une exposition photographique, une exposition sur kakémonos et le DVD prochainement en vente. Ce kit est accessible pour toutes les associations de notre réseau.

Plus de renseignements via mares-a-palabres@fne-df.fr
D’autres événement sont à venir, restez informés via notre agenda sur https://fne-idf.fr/
et nos réseaux sociaux https://www.facebook.com/FNEIdF/


 


Olivia PROST
FNE Ile-de-France

Présentation Film Mares à Palabres dans Paris

ÉDUCATION & SENSIBILISATION
Mares à Palabres dans Paris
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affiche mares a palabres vf 800Devant l'urgence de la disparition des zones humides sur le territoire français, face à l'augmentation de l'étanchéité des sols en villes et d'une biodiversité menacée un peu plus chaque jour, les mares répondent aux enjeux environnementaux actuels et apportent, aussi, aux citadins un peu plus de nature, souvent absente des paysages urbains.

"Mares  à Palabres dans Paris" est un documentaire de 48 minutes réalisé par François Guieu et Christian Weiss. Son tournage a duré près d'un an et demi et s'est déroulé aux abords d'une vingtaine de mares dans les différents arrondissements de Paris. Ce documentaire est à l'écoute de la vie aquatique des mares de Paris au fil des saisons et de ceux qui les fréquentent. Ce sont les passants qui parlent le mieux de ces petites zones humides qui, de tout temps, ont été des points de repères pour se rencontrer, contempler ou rêver !

France Nature Environnement Ile-de-France, avec ce film, veut faire découvrir mais aussi faire réagir sur la nécessité de préserver ces foyers de biodiversité, lieux de vie, de détente, essentiels à l'équilibre climatique.

Découvrez la bande-annonce !

 

Diffusion du documentaire

Pour connaitre les dates des prochaines diffusion du documentaire, consultez la page Facebook du film.

 

Kit d'animation

Un kit d'animation est disponible sur commande pour tout organisateur souhaitant projeter le documentaire. Ce kit comprendra :

- Le DVD "Mares à Palabres dans Paris"
- Le jeu "Mares à Palabres dans Paris", en version PDF imprimable

 

 Commander le DVD

Le documentaire est disponible en DVD au prix de 10 euros, avec :

- Une version longue de 48 minutes et une version de 26 minutes chapitrées
- 45 minutes de bonus
- Un guide pédagogique
+ Un quizz sur le film !

Pour le commander en ligne rendez-vous sur HelloAsso !


Pour plus d'informations : mares-a-palabres@fne-idf.fr

 

revue de presse avril 2019

REVUE DE PRESSE
Retrouvez l'actualité environnementale du mois d'avril 2019 en Île-de-France
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Déchets

Île-de-France. Plus de tri, moins de pub… La région Ile-de-France fixe de nouveaux objectifs aux Franciliens (20 Minutes)

Yvelines. Carrières-sous-Poissy : au tribunal pour avoir nettoyé la décharge sauvage (Le Parisien)

Seine-Saint-Denis. A Montreuil, un futur village du recyclage (Le JDD)

Essonne. Brunoy : ils se promènent tout en ramassant les déchets (Le Parisien)

Essonne. Vert-le-Grand : des tonnes de déchets au service du chauffage de Grand Paris Sud (Le Parisien)

Hauts-de-Seine. Clichy : comment la Ville va révolutionner l’évacuation des gravats (RTL)

Val d'Oise. Cergy : les déchets comme alternative écologique aux sels de déneigement (Le Parisien)

Agriculture

Île-de-France. Les communes franciliennes font la chasse aux pesticides (Les Echos)

Seine-Saint-Denis. Ferme urbaine. À Saint-Denis, une ferme maraîchère au pied des tours (Le JDD)

Seine-Saint-Denis. Saint-Denis : une ferme maraîchère ressuscite entre le McDo et la mosquée (Le Parisien)

Seine-Saint-Denis. Sur les derniers champs de Seine-Saint-Denis, une ferme pour cultiver la mémoire du maraîchage (Libération)

Seine-Saint-Denis. Neuilly-Plaisance : la ville sème son blé (Le Parisien)

Paris. La tonte des moutons des fermes parisiennes ouverte au public (20 Minutes)

Yvelines. Le Perray-en-Yvelines : ils disent "non" au glyphosate (Le Parisien)

Yvelines. Versailles : « le Potager du Roi possède un avenir énorme par rapport aux enjeux du futur » (Le Parisien)

Yvelines. A Saint-Nom-la-Bretèche, les champignons poussent grâce au café (Le Parisien)

Val-de-Marne. Arcueil : un projet de ferme urbaine (Le Parisien)

Seine-et-Marne. A Fontenay-Trésigny, les cantines passent au bio et bannissent la malbouffe (France 3)

Economie sociale et solidaire

Seine-et-Marne. Paris-Vallée-de-la-Marne : le label French Impact encourage l’économie sociale et solidaire (Le Parisien)

Paris. L’écologie et le social, les deux mamelles de La Louve, supermarché coopératif parisien (Reporterre)

Eau

Paris. Pour protéger la qualité de son eau potable, Paris tente de convertir les agriculteurs au bio (lemonde.fr).

Île-de-France. Gestion de l'eau pluviale : Apur dresse un panorama des outils pour stocker et infiltrer (actu environnement)

Forêt

Île-de-France. Les buveurs de sève commencent à coloniser les forêts d’Île-de-France (Le Parisien)

Val-de-Marne. Champigny : la mise au vert du Bois-l’Abbé (Le Parisien)

Seine-et-Marne. Fontainebleau : les bonnes pratiques pour respecter le massif forestier (Le Parisien)

Seine-et-Marne. Fontainebleau se bat pour faire classer sa forêt par l’Unesco (Les Echos)

Aménagement et urbanisme

Île-de-France. Apur propose des pistes pour une urbanisation moins carbonée (actu environnement)

Seine-Saint-Denis. Gagny : les riverains vent debout contre le projet de quartier dans les carrières (Le Parisien)

Paris. A Barbès, un jardin va pousser sous le métro aérien (France 3)

Paris. Urbanisme : quel avenir pour les Champs enlisés ? (Libération)

Paris. Comment la mairie de Paris veut remplacer le bitume par de l’herbe (Le JDD)

Paris. J’ai testé… une application gratuite pour redécouvrir la nature dans Paris (Télérama)

Paris. Toit végétalisé, ruche, serre… Ces projets écologiques pour reconstruire Notre-Dame de Paris (Novethic)

Paris. Au prétexte de réparer Notre-Dame, le gouvernement s’affranchit de la loi (Reporterre)

Paris. Des mamans vont verdir le passage des Patriarches (Le Parisien)

Énergie

Essonne. L’exploitation des puits de pétrole sur le point d’être prolongée de 25 ans (Le Parisien)

Essonne. Rénovation énergétique : l'Essonne lance une prime pour aider les propriétaires (actu-environnement)

Paris. Et si vous financiez des centrales solaires sur les toits ? (Le Parisien)

Paris. Notre-Dame : remplaçons le toit en plomb par des tuiles solaires ! (Les Echos)

Yvelines. Triel-sur-Seine : dernière ligne droite pour le projet de ferme photovoltaïque (Le Parisien)

Climat

Essonne. Palaiseau : l’École polytechnique de Palaiseau chargée d’évaluer le plan climat de Paris (Le Parisien)

Biodiversité

Île-de-France. Le retour du castor (Le Parisien)

Seine-Saint-Denis. Neuilly-sur-Marne : quand les cerisiers japonais fleurissent…trop vite (Le Parisien)

Val-de-Marne. Champigny : les arbres de leur «petit paradis» abattus pour les besoins du supermétro (Le Parisien)

Val-de-Marne. Champigny : mea culpa de la SNCF et de la SGP après l’abattage des arbres (Le Parisien)

Paris. Le couple de faucons crécerelles est revenu à Notre-Dame de Paris (20 Minutes)

Paris. Le moustique tigre gagne Paris et plus de la moitié du territoire (Géo)

Pollution

Yvelines. Sept associations écologistes portent plainte après la fuite d'hydrocarbures (France 3)

Yvelines : Un pétrole qui fait tache (Libération)

Yvelines. Autouillet : les militants éconduits pourront visiter le site pollué (Le Parisien)

Yvelines. Dans les Yvelines, la pollution des sols au plomb menace la santé des enfants (Reporterre)

Yvelines. A Limay, ces ouvriers se disent contraints de déverser des produits dangereux dans les égouts (Le Parisien)

Essonne. Vigneux-sur-Seine : le club de voile, principale victime de la pollution au lac Montalbot  (Le Parisien)

Val-de-Marne. Orly se rêve toujours plus grand, plus accessible et… moins bruyant (Le Parisien)

Hauts-de-Seine. Vinci reconnaît avoir déversé dans la Seine de la laitance de béton (La Tribune)

Hauts-de-Seine. Pollution de la Seine à Nanterre : les politiques demandent des comptes à Vinci (Le Parisien)

Hauts-de-Seine. Pollution au béton : "Ça ne doit pas être possible de rejeter impunément des déchets dans la Seine" (Europe 1)

Pollution de l'air

Île-de-France. Qualité de l'air : retour des pics de pollution à l'ozone en Ile-de-France en 2018 (actu-environnement)

Paris. Pollution de l'air : Paris ouvre une consultation publique sur l'élargissement des restrictions de circulation (actu-environnement)

Paris. Pollution de l'air dans le métro : la CFDT va déposer un recours devant le Conseil d'Etat (actu-environnement)

Paris. Pollution souterraine : « Le problème des particules fines touche tout le monde dans le métro » (France 3)

Paris. Incendie de Notre-Dame : l’air de Paris est-il plus pollué ? (L'Express)

Mobilité

Paris. Périphérique limité à 50 km/h : quelles conséquences ? (Le Parisien)

Paris. un rapport préconise de limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique (LCI)

Paris. Péage urbain : les candidats à la mairie de Paris sont divisés (Le Parisien)

Paris. A Paris, 600 taxis à hydrogène rouleront à la fin 2020 (Le Monde)

Paris. Amendes, rechargement à l’essence… La mairie de Paris repart à l’attaque contre les trottinettes électriques (France 3)

Île-de-France. La RATP commande 800 bus électriques à trois entreprises (actu-environnement)

Île-de-France. Bus électriques : RATP et Île-de-France Mobilités achètent français (Le Point)

Grand Paris : près d’un million de véhicules diesel interdits de rouler dès juillet ? (RTL)

CDG Express

CDG Express : Pécresse pousse pour repousser à 2026, l’État doit trancher rapidement (Le Parisien)

Jeux Olympiques 2024

Paris 2024 veut faire des Jeux un accélérateur de transition écologique (Les Echos)

Paris-2024: c'est promis, les JO seront socialement responsables (Challenges)

JO 2024 : la colère des habitants de Saint-Denis, oubliés des projets de renouveau urbain (Reporterre)

Mobilisation citoyenne

Climat : des militants bloquent plusieurs tours, dont celles de Total et d’EDF, à la Défense (Le Parisien)

Deux mille activistes du climat ont bloqué « la République des pollueurs » (Reporterre)

Val-d’Oise : les anti-cirques animaliers ne désarment pas (Le Parisien)

 

Consulter la revue de presse du mois de mars 2019

DECHETS : Un chapelet de belvédères au secours des déchets du Grand Paris

DÉCHETS
Un chapelet de belvédères au secours des déchets du Grand Paris

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186 les yeux du ciel 300Avec ses 200 kilomètres de nouvelles lignes, le pharaonique chantier du Grand Paris Express nécessite d'excaver environ 43 millions de tonnes de déblais, soit l'équivalent de huit pyramides de Gizeh ! Mais que faire de ce volume colossal de terres ?

Premier groupe français spécialisé dans la gestion et le stockage de matériaux inertes, la société Enviro Conseils Travaux (ECT) a eu l’idée géniale de se rapprocher d’Antoine Grumbach, l’éminent architecte qui figurait parmi les dix lauréats de la consultation lancée en 2008 par le président Nicolas Sarkozy. Ensemble, ils ont concocté un projet de neuf belvédères en périphérie de Paris*. L’idée est d’exploiter ces terres pour les stocker dans neuf endroits dans un rayon de 30 kilomètres autour de la capitale. L’ambition des promoteurs est de créer des « œuvres d’art à grande échelle qui pourront donner aux visiteurs un peu de hauteur sur le monde qui les entoure ».

L’œuvre « Les Yeux du ciel » est le premier des neuf belvédères « entre ciel et terre » imaginés par le cabinet d’architectes. Il est situé à Villeneuve-sous-Dammartin, en Seine-et-Marne, juste derrière l’aéroport de Roissy dans l’axe des pistes d'atterrissage et de décollage. C’est là qu’ECT a choisi d’implanter son siège social et là que se situe déjà la plus importante décharge de déchets inertes d’Europe sur 130 hectares d’espaces, à l’origine, agricoles. ECT a présenté son projet, le 25 janvier, en présence de la préfète de Seine-et-Marne. Le monticule d’une trentaine de mètres de haut sera pourvu de deux yeux gigantesques, longs chacun de 400 mètres et larges de 170 mètres qui seront visibles par les voyageurs aériens. Le chantier d’aménagement a débuté avec la plantation symbolique d’un chêne vert. L’inauguration est prévue pour les JO de 2024, mais il va falloir attendre plusieurs années pour voir pousser les arbres !

Des collines de déchets

Un autre projet porté par l’EpaMarne et la Région, via l’Agence des espaces verts, devrait voir le jour sur un site de 32 hectares, au nord de l’A4, à l’est de la cité Descartes à Champs-sur-Marne, entre l’étang de la Haute-Maison et la D51. « La colline de Gibraltar », d’une hauteur médiane de 52 mètres, serait constituée de 5 millions de mètres cubes de déblais. En prolongement de ce belvédère, visible à des kilomètres à la ronde, le projet prévoit d’étendre une trame verte de l’autre côté de l’A4 par la création d’un « écopont » d’une quarantaine de mètres de large, interdit aux véhicules à moteur. L’objectif serait de rétablir la continuité écologique qui existait avant l’autoroute. L’apport des terres devrait générer des recettes qui permettront de financer la construction de l’écopont.

Le projet le plus déroutant a été dévoilé lors des vœux du maire de Carrières-sous-Poissy. Ce nouveau belvédère, d’une trentaine de mètres de hauteur sur une emprise de 30 hectares, verrait le jour dans la fameuse plaine de Carrières aujourd’hui recouverte de déchets et de gravats. L’opération devrait permettre de financer l’enlèvement de tous les déchets. Mais le maire y voit également un intérêt patrimonial. La colline se situerait dans le prolongement de « l’axe royal » reliant le Louvre à l’Arc de Triomphe, puis l’Arche de la Défense et même le château de Maisons-Laffitte ! « Depuis ce belvédère, les habitants pourront profiter d’une vue imprenable sur l’Ouest parisien. Le 14 juillet, ils verront au plus près les avions de la Patrouille de France s’y aligner pour rejoindre les Champs-Élysées ». Ça fait rêver, non ?

Catherine GIOBELLINA
FNE Ile-de-France

 

186 carte belvederes 242*Les neuf collines prévues autour de la capitale :
1. Villeneuve-sous-Dammartin
2. Annet-sur-Marne
3. Champs-sur-Marne et Noisiel
4. Brie-Comte-Robert
5. Ris-Orangis
6. Forges-les-Bains
7. Élancourt
8. Triel-sur-Seine
9. Andilly

Zone à faibles émissions (ZFE) Métropolitaine

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La zone à faibles émissions (ZFE) Métropolitaine
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Le 5 avril 2019
Par FNE Ile-de-France

Une consultation publique est ouverte depuis le 1er avril 2019 et s'achèvera le lundi 6 mai 2019 à 17h, sur la mise en place de cette ZFE.
Cette ZFE concerne les 79 communes franciliennes à l'intérieur de l'A86, soit 5.61 millions d'habitants.

En cas de pics de pollution de l'air, la ZFE ne pourra plus accueillir les véhicules non classés et les Crit'Air 5*. A Paris à partir de 1er juillet 2019, cela s'appliquera aussi aux Crit'Air 4*.
Les observations des citoyens peuvent être déposées sur les sites internet des 79 communes, ou sur les cahiers des mairies ou enfin sur le site internet de la métropole de Grand Paris : https://zfe-planclimat-metropolegrandparis.jenparle.net/

FNE Ile-de-France est favorable à la mise en place de la ZFE et rappelle que la pollution de l'air dans cette zone induit plus de 5000 décès anticipés par an si l'on prend en compte les normes européennes mais près du double si on se refère aux seules préconnisations de l'OMS.

* Suivant la classification Crit'Air définit pour la Zone à Circulation Restreinte à Paris



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Mares à Palabres dans Paris : Une avant-première réussie !

MARES À PALABRES DANS PARIS:
UNE AVANT-PREMIÈRE RÉUSSIE !
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IMG 2901Près de 120 personnes étaient présentes ce jeudi 21 mars pour la projection en avant-première du documentaire « Mares à Palabres dans Paris ».
Réunis autour des musiciens Duo Vertygo et des réalisateurs, les intervenants, partenaires, associatifs et curieux ont accueilli chaleureusement ce film produit par FNE Ile-de-France.


Réalisé par François Guieu et Christian Weiss, ce documentaire dévoile les mares de Paris au fil des saisons, fait découvrir la biodiversité en ville, donne la parole aux passants qui nous content les bienfaits de ces espaces d’eau dans leur quotidien parisien.

Le film présente également les professionnels, passionnés de nature, qui entretiennent ceszones humides etduo vertygo connaissent sur le bout des doigts la faune et la flore qui les peuplent.
Cette avant-première a été l’occasion de les rencontrer et d’écouter leurs témoignages riches en anecdotes et en conseils. Les participants ont ainsi découvert l’existence même de ces espaces verts dans Paris comme le mentionne Cécile : « Je ne savais même pas qu’il y avait des mares dans Paris ; maintenant, j’ai envie de les découvrir ».

Animée par Thierry Hubert et Dominique Duval, respectivement président et trésorière de FNE Ile-de-France, cette soirée a été un succès ! Nos partenaires financiers l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, Eau de Paris, la ville de Paris et la Fondation Nature&Découvertes, ont permis que ce film voie le jour.

IMG 2939Un support pédagogique à diffuser
La création de ce documentaire s’intègre totalement dans la démarche de FNE Ile-de-France de développement des outils et des actions de sensibilisation à la préservation de l’environnement, comme elle l’a fait en 2016 avec l’édition de la bande dessinée « L’air en bulles » et en 2017 avec le concours « Hérissons-nous ». Pour ce faire, des DVD de « Mares à palabres dans Paris » seront bientôt disponibles.

La fédération régionale souhaite élargir la distribution du film aux salles de cinémas, au milieu scolaire, au réseau associatif et aux institutions partenaires. Le rectorat de Paris et la Coordination Eau Ile-de-France ont déjà assuré de leur soutien pour la promotion du documentaire.

En 2019, l’équipe participera à différents événements destinés au public scolaire et adulte, et leur proposera cette découverte des mares, zones humides à protéger. FNE Ile-de-France le mettra à disposition de ses associations adhérentes pour une diffusion plus large si elles le souhaitent.
Deux dates sont déjà proposées (à préciser) par les Jardins de l’Aqueduc et l’association Forum et Projets développement durable en avril et en juin. FNE Ile-de-France invite toutes les associations à faire de même.

Retrouvez la bande annonce du film sur notre site https://fne-idf.fr/
et contactez-nous à
mares-a-palabres@fne-idf.fr

REVUE DE PRESSE. Retrouvez l'actualité environnementale du mois de mars 2019 en Île-de-France

REVUE DE PRESSE
Retrouvez l'actualité environnementale du mois de mars 2019 en Île-de-France
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Déchets

Paris: 70.000 déchets ramassés en quelques heures autour d'un canal de la capitale (20 Minutes)

Paris. Les succès du composte partagé (Europe 1)

Île-de-France : L'alerte de l'Office national des forêts: "Il y a 1500 tonnes de déchets sauvages en Île-de-France" (BFM TV)

Val-de-Marne : plus de 1 000 tonnes de déchets recyclables brûlés pour rien (Le Parisien)

Val-de-Marne. Incinérateur d'Ivry : double recours contre le permis de construire et l'autorisation d'exploiter (Actu-environnement)

Yvelines: Magny-les-Hameaux : les écolières exemplaires ont inspiré l’opération nettoyage (Le Parisien)

Les Yvelines font passer l’économie circulaire du projet à la réalité (Le Nouvel économiste)

Agriculture

Paris. Zéro pesticide : Paris donne l’exemple (Le Parisien)

En Île-de-France, deux-tiers des communes sont à zéro pesticide (Libération)

Île-de-France. 67% des communes franciliennes n'utilisent plus de pesticides sur leurs espaces verts (Environnement magazine)

Yvelines. Ils ont participé à la première campagne de dépistage de glyphosate des Yvelines (Le Parisien)

Val-de-Marne. Vitry : un coin nature sur le toit du futur hôtel logistique (Le Parisien)

Paris. Les "Parisculteurs" qui font vivre l'agriculture urbaine dans la capitale (Challenges)

A Paris, un jardin va pousser sous le métro (Le Parisien)

A Paris, ses fleurs poussent comme en plein champ (Le Parisien)

France. L'agriculture urbaine, un secteur et des métiers «tendances» (Le Figaro)

Paris. La Tour Eiffel dévoile une nouvelle offre de restauration "bio", locale et "sociale" (La Croix)

 

Economie sociale et solidaire

Seine-Saint-Denis. le 93 parie sur l’économie sociale et solidaire pour se développer (Novethic)

Ile-de-France: Cantine bio, coton équitable et insertion… La région passe à l’achat responsable (20 Minutes)

 

Santé

Essonne. Près d’Étampes, les effluves des engrais inquiètent les riverains (Le Parisien)

Hauts-de-Seine. Courbevoie s’engage contre les perturbateurs endocriniens (Le Parisien)

Yvelines. Saturnisme dans les Yvelines : un élu porte plainte pour mise en danger de la vie d'autrui (Actu-envrionnement)

 

Eau

À Paris, le naufrage des compteurs d’eau (Le Monde diplomatique)

Seine-et-Marne : le casier pilote de la Bassée se dessine à l'horizon de 2023 (Le Parisien)

 

 

Aménagement et urbanisme

Paris. Habitat durable : Paris envoie du bois ! (Paris Match)

Paris. Faut-il changer, éteindre l'éclairage de la ville Lumière (20 Minutes)

Grand Paris. Les acteurs immobiliers du Grand Paris se mettent enfin au vert (La Tribune)

 

Energie

Ile-de-France. L'Ademe Île-de-France présente sa feuille de route pour 2019 (Environnement magazine)

Comment faire de la rénovation énergétique quand on est locataire (Le Parisien)

L’Essonne lance une nouvelle aide à la rénovation énergétique pour les particuliers (Environnement magazine)

Une prime « eco-logis 91 » financée par l'Essonne (Les Echos)

Paris. La ville de Paris s’attaque au chauffage au fioul (Environnement magazine)

Hauts-de-Seine. Contrat de performance énergétique : Suresnes améliore 63 bâtiments (Actu-environnement)

 

Biodiversité

Paris. Biodiversité menacée: "Chaque année, on bétonne l'équivalent de 6 fois la surface de Paris en France" (BFM TV)

Grand débat national : à Paris, la mairie du 15ème ouvre ses portes pour la biodiversité (Europe 1)

Seine-Saint-Denis. Montfermeil déclare la guerre au frelon asiatique (Le Parisien)

 

Pollution

Yvelines. Le pipeline d’Île-de-France et sa fuite en avant (Les Jours)

Fuite de pétrole en Île-de-France : la raffinerie de Grandpuits arrêtée "plusieurs semaines" par Total (Europe 1)

Au cœur du chantier de dépollution après la mini marée noire des Yvelines (Le Parisien)

Pollution dans les Yvelines : un cas d'école de l'application de la loi sur le dommage écologique (Actu-environnement)

Dans les Yvelines, opérations de dépollution en urgence après la rupture d’un pipeline de Total (Le Monde)

Fuite de pipeline dans les Yvelines : une valse de camions pour évacuer les terres souillées (Le Parisien)

 

Pollution de l'air

Pollution de l’air à Paris : nos tests alarmants (Le Parisien)

Les zones à faibles émissions, une solution pour réduire la pollution (RTL)

Des nanoparticules de fer pour dépolluer les sols (The Conversation)

Peut-on revendiquer le droit à un air respirable? (Le Journal du Dimanche)

Pollution : les bouches d’évacuation, un nid à particules (Le Parisien)

Lutte contre la pollution : il faut aider les Parisiens, pas les punir (Les Echos)

La qualité de l'air urbain s'améliore peu car les émissions réelles restent importantes (Actu-environnement)

Pollution dans le métro : «À Châtelet, je n’arrête pas de me racler la gorge» (Le Parisien)

Pollution dans le métro : «C’est une source de préoccupation», alerte un pneumologue (Le Parisien)

La pollution jusqu’à 30 fois plus élevés dans le métro que dans les rues de Paris (LCI)

Le taux de particules fines dans le métro parisien est-il trente fois supérieur à celui relevé en surface ? (Libération)

Les quais du RER 15 fois plus pollués que les rues de la capitale (20 Minutes)

Les écoliers parisiens respirent un air malsain (La Gazette des communes)

Pollution de l’air en Ile-de-France : les écoles en première ligne (Le Parisien)

Pollution en Ile-de-France : vérifiez si l’école de votre enfant est trop exposée (Le Parisien)

« La pollution de l’air a des conséquences majeures sur la santé des enfants » (Le Monde)

 

Mobilité

Île-de-France. Mobilité urbaine : les fleuves de retour sur le devant de la scène (Les Echos)

BlaBlaCar lance son service de covoiturage courte distance en Ile-de-France (Le Parisien)

Des vélos-bus de ramassage scolaire bientôt en Ile-de-France ? (Telerama)

Cécile Maisonneuve : «Faut-il détruire le périphérique parisien ? (Le Parisien)

Grand Paris : la région Île-de-France débloque 100 millions d’euros pour les transports en commun (Capital)

Paris. Trottinettes : Dott s'échauffe à Station F avant son lancement à Paris (Les Echos)

La mairie de Paris veut taxer les vélos et les trottinettes en libre-service (L'Opinion)

Pourquoi Uber lance-t-il des vélos en libre-service à Paris ? (Europe 1)

Uber va lancer au printemps son offre de vélopartage à Paris (Les Echos)

Des vélos électriques Uber vont débarquer à Paris (L'Express)

Vélib : l’opérateur Smovengo promet «50% de vélos électriques d’ici cet été» (Le Parisien)

Le grand échec des vélos partagés sans borne (Le Figaro)

Free-floating : à Paris, les opérateurs devront payer (La gazette des communes)

Paris : Mobilité propre : 600 taxis à hydrogène Hype à Paris fin 2020 (Novethic)

 

CDG Express

Ile-de-France : Vent de fronde en Île-de-France contre le CDG Express (Banque des territoires)

Val-d’Oise : des riverains vent debout contre le projet de nouveau terminal à Roissy (Le Parisien)

 

Triangle de Gonesse

Val-d'Oise : Gonesse : la justice annule le PLU qui prévoit l’installation d’EuropaCity (Le Parisien)

"Le collectif des vrais gens" veut des garanties sur l’emploi à EuropaCity (Le Parisien)

EuropaCity : "Urbaniser par inadvertance ou bétonner par commodité n’est plus permis" (Le Monde)

Europacity : la justice annule le plan du massacre urbain aux portes de Paris (Marianne)

EuropaCity subit un nouveau revers : la fin d'un projet d'urbanisation has-been ?(Le Nouvel Obs)

EuropaCity : une grosse tuile de plus (Libération)

La justice torpille le projet Europacity (Le Journal de l'Environnement)

Nouvelle victoire pour les opposants à EuropaCity (Reporterre)

 

Jeux Olympiques 2024

JO 2024 : la ville olympique n’est pas une ville écologique (Reporterre)

 

Mobilisation citoyenne

Marche pour le climat à Paris : ce que propose la jeunesse pour sauver la planète  (Le Journal du Dimanche)

«Marche du siècle» pour le climat: gilets jaunes et militants écologistes défilent côte à côte à Paris (Mediapart)

Climat : « Quand je serai grand, je voudrais être vivant » (Politis)

Le pont d’Iéna bloqué par les Gilets jaunes et Alternatiba (Reporterre)

EN IMAGES - Une journée historique pour la justice sociale et climatique (Reporterre)

 

Le récit de la grève des jeunes pour le climat (Reporterre)

Des milliers de jeunes manifestent à Paris : le climat, leur combat (Le Parisien)

Solution 16 : La jeunesse dit non au changement climatique. (LCI)

Les jeunes appellent à poursuivre la grève pour le climat (Reporterre)

Jeunes en grève pour le climat : 24 heures en garde à vue pour de la farine bio et un gilet jaune (Reporterre)

A Poissy, ils ont 12 ans et sont lobbyistes écolo ! (Telerama)

Débats sur le climat : au lycée Paul-Langevin dans l’Essonne, objectif sensibilisation (Le Monde)

Climat : pas moins de cinq ministres à Vanves pour écouter les lycéens (Le Parisien)

 

Des militants écologistes décrochent des portraits de Macron (L'Express)

Quatre nouveaux portraits d’Emmanuel Macron réquisitionnés en Haute-Savoie et à Paris (Reporterre)

À Paris, les trois activistes du climat et le youtubeur Vincent Verzat libérés après huit heures de garde à vue (Reporterre)

Cinq activistes en garde à vue pour avoir décroché un portrait de Macron (Reporterre)

 

Contre l’effondrement, Extinction Rebellion prône la désobéissance civile (Reporterre)

À la Bourse du travail, la convergence des luttes verte, jaune et rouge (Reporterre)

 

Paris. Solidarité climatique et sociale à « La Base » (La Croix)

A Paris, une nouvelle «base» pour mener le combat écologique (Libération)

Paris. Manifestation contre le nucléaire à Paris, huit ans après Fukushima (Challenges)

GRAND PARIS Un pourcentage de nature pour bétonner

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Un pourcentage de nature en échange d'un droit de bétonner
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184 Le projet des mille arbres Droits réservés

Daniel Breuiller, vice-président en charge de la nature en ville à la Métropole du Grand Paris a proposé que les promoteurs consacrent 5 % de leur budget à la nature dans les opérations de construction ou d’aménagement.

Cette idée pourrait sembler fort séduisante, si le défi environnemental actuel n'était pas si grave. Les rapports accablants du GIEC* et de WWF** ont alerté l’opinion sur l’urgence de changer de modèle de développement.

Il est vain de faire croire que préserver la nature coûterait, alors que la nature par essence ne coûte rien, elle est là. C'est une richesse qui au contraire, ne demande qu'à exister et à nous faire bénéficier de ses bienfaits.

Ce qui coûte par contre très cher à la collectivité, ce sont les dommages collatéraux liés à notre développement économique : inondations, assèchement des nappes, effets des pesticides sur la santé, mais aussi désertification des centres villes, des zones rurales. Un « fond nature métropolitain » pour les chantiers du Grand Paris Express et de la MGP ne sera jamais à la hauteur des dommages causés par l'artificialisation des sols, par le coût de l’énergie grise nécessaire au bétonnage, par les atteintes à la santé publique.

Les associations environnementales soutiennent que l'aménagement du territoire est la grande question environnementale du xxie siècle. Elle ne peut être laissée aux mains des promoteurs, constructeurs et aménageurs.

A titre d’exemples

Les projets « Mille arbres » à Paris porte Maillot et « Ecotone » à Arcueil (94) sont les parfaits exemples de la mystification du greenwashing, très loin de l'écologie dont ils se prévalent. Ce sont, malgré les beaux discours et la végétalisation de façade, des tonnes de béton masqués par quelques arbres en pots.

5 % de nature pèsent peu en regard des 59 477m² de béton faisant disparaître une surface de pleine terre de 6 450m² dans le cas de « Mille Arbres ». Les 82 000 m² de béton contre 49 000²2 de friche naturelle pour « Ecotone »ne seront jamais à la hauteur des dommages environnementaux et, en premier lieu, la destruction de l'écosystème existant. Ils prétendent néanmoins que leurs dépenses en matière d’écologie sur ces projets sont bien supérieures aux 5 % auxquels ils seraient soumis.

C'est pourquoi, les associations de défense de l'environnement affirment que les métropoles doivent se développer sur elles-mêmes sans le moindre impact sur leurs espaces verts ou de respiration. Les solutions existent : reconvertir les anciens bureaux vides, réhabiliter les bâtiments désaffectés et obsolètes et leur trouver de nouveaux usages.

La politique des petits pas n'est plus possible, il y a urgence à changer de paradigme et ce n'est ni compliqué ni coûteux.

Ensemble, préservons la nature et arrêtons de la bétonner !

Christine NEDELEC
Présidente de France Nature Environnement Paris

Secrétaire générale de SOS Paris
fne-paris.fr

*GIEC : Groupe d’experts environnemental sur l’évolution du climat
**WWF : Fonds mondial pour la nature

 

 

TRANSPORT Desserte du plateau de Saclay

TRANSPORTS
Desserte du plateau de Saclay : des solutions alternatives à la ligne 18
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184 téléphérique urbain saclayEn janvier 2018, la Cour des comptes dénonçait le grave risque financier dû au quasi-doublement du coût du Grand Paris Express (GPE) avant même le début des travaux. Elle recommandait d’en réduire le périmètre. Le gouvernement a alors annulé le projet d’exposition universelle, qui aurait imposé de réaliser la ligne 18 du GPE avant 2025, puis défini un nouveau calendrier, repoussant à 2027 le tronçon Orly-Saclay de la ligne 18.

Ce nouveau calendrier est très peu crédible, voire intenable selon les experts. « C’est la vérité recevable. Celle qui ne fait pas trop perdre la face aux maires qui vont retourner devant les électeurs en 2020»

Une analyse des bassins d’emplois traversés par la ligne 18 révèle que les bassins d’Orly et de Massy-Saclay étant très spécifiques, les déplacements entre eux sont très limités. Le bassin de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines est un cas d’école de « zone intense » : 45 à 60 % des actifs travaillent dans le même bassin. Les interactions entre ce bassin et celui de Massy-Saclay, séparés par un vaste espace agricole et naturel, étant infinitésimales, il n’y a nul besoin de transport capacitaire entre eux, l’actuel bus suffit, à condition de compléter son site propre.

Le tracé de la ligne 18 est partout perpendiculaire aux principaux flux de déplacements ; ainsi, la ligne serait inutile pour de nombreux usagers essonniens du plateau. Cela explique la faible fréquentation de la ligne 18 prévue par Île-de-France Mobilités (IdFM) : à terme, moins de 4 900 passagers à l’heure de pointe.

Une obstruction irresponsable

Les élus locaux et régionaux auraient tout intérêt à étudier sérieusement des solutions alternatives au lieu de les discréditer par tous les moyens. Depuis 2015, les associations préconisent un rabattement par téléphérique entre une gare du RER B à Orsay et le quartier de Moulon. L’urgente rénovation du RER B, impérieuse nécessité pour ses usagers en colère, doit accompagner une connexion de ce type.

Il y aurait ainsi deux dessertes parallèles : le bus en site propre depuis Massy, véhiculant surtout les usagers vers le quartier de Polytechnique, et le téléphérique depuis Orsay, emprunté surtout par ceux travaillant dans le quartier de Moulon. Le débit cumulé (passagers/heure/sens) : 1 800 pour la ligne de bus, 4 000 pour un téléphérique milieu de gamme, soit 5 800 au total, suffit amplement pour écluser le trafic prévu pour la ligne 18 au-delà de 2030.

Valérie Pécresse avait inscrit onze projets de téléphérique, dont un pour Saclay, dans son programme pour les régionales de 2015. Laurent Probst, devenu directeur d’IdFM, affirmait pour Saclay en novembre 2017 : « Nous ferons le câble, il sera mis en service en 2022 » ; pour l’exposition universelle, IdFM s’était engagé officiellement sur une telle liaison avant 2025.

La construction d’un téléphérique prend douze à dix-huit mois, s’y ajoutent les délais administratifs. La réalisation effective de celui de Brest a pris quatre ans, celui de Toulouse se fera en cinq ans.

Or, aujourd’hui, IdFM prétend qu’une telle liaison ne pourrait se réaliser en moins de dix ans !

Nous comptons donc sur les élus locaux pour entendre enfin l’avis des experts et celui de la commission d’enquête sur le contrat de développement territorial qui avait conditionné son approbation à la réalisation de téléphériques.

Jacqueline LORTHIOIS,
urbaniste et socio-économiste

Olivier LUCAS,
président des Amis de la vallée de la Bièvre

Marc PÉLISSIER,
président de l’Association des usagers des transports d’Île-de-France

Harm SMIT,
coordinateur du Collectif OIN Saclay

REVUE DE PRESSE. Retrouvez l'actualité envionnementale du mois de février 2019 en Île-de-France

REVUE DE PRESSE.
Retrouvez l'actualité envionnementale du mois de février 2019 en Île-de-France
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Biodiversité

La perruche à collier toujours mieux implantée en Ile-de-France (Journal de l'environnement)

Les envahissantes perruches à collier gagnent du terrain en Ile-de-France (Sciences et avenir)

Marines : les amphibiens peuvent à nouveau traverser en toute sécurité (Le Parisien)

Nature 2050 : CDC Biodiversité et la métropole du Grand Paris lancent un appel à projets (Actu-environnement)

Grand Paris : un appel à projets pour la préservation de la biodiversité (Environnement magazine)

L’Appel des coquelicots en vidéo et en musique, avec Emily Loizeau (Reporterre)

 

Climat, Air, énergie

Yvelines : la rupture d'un pipeline de pétrole pollue champs et cours d'eau (actu-environnement)

La fuite d'hydrocarbures en Ile-de-France maîtrisée (Sciences et avenir)
 
Fuite de pétrole dans les Yvelines : Total surveillé de près pour la dépollution (Reporterre)

Dans les Yvelines, opérations de dépollution en urgence après la rupture d’un pipeline de Total (Le Monde)

Pollution aux hydrocarbures dans les Yvelines: «Une marée noire à l’échelle locale» (20 minutes)

Fuite d’hydrocarbures en Yvelines: la dépollution sera longue (Le Journal de l'environnement)

Pollution au pétrole dans les Yvelines : Total rappelé à l’ordre par le ministre (Le Parisien)

 
Dix ans de pollution de l’air en Ile-de-France visualisés en un graphique (Le Monde)

Les véhicules les plus polluants interdits à Paris, dans une atmosphère de polémique (Le Monde)

« Avec un masque, je suis bien protégé » : 9 idées reçues sur la pollution de l’air (Le Monde)

Interdiction des véhicules polluants autour de Paris : «Ce n’est pas de la fantaisie de préfet» (Le Parisien)

Pics de pollution à Paris : «L’inaction de l’Etat est totalement inacceptable» (Le Parisien)

Records de chaleur en février : visualisez les températures près de chez vous (Le Monde)

 

Vincennes : 160 habitants débattent d’écologie (Le Parisien)

Climat : des centaines d’étudiants demandent des comptes au gouvernement (Le Monde)

Dérèglement climatique : les jeunes au chevet de la planète (Le Parisien)

La grève des jeunes pour le climat gagne Paris (Reporterre)

Devant la Caisse des dépôts, des étudiants appellent à la « décroissance énergétique » (Reporterre)

Greta Thunberg et les jeunes marchent pour le climat à Paris : « Quand je serai grand, je voudrais être vivant » (Le Monde)

La grève pour le climat s’épanouit dans les rues de Paris (Reporterre)

Le portrait de Macron « enlevé » par des militants de la lutte pour le climat dans une mairie parisienne (Le Monde)

Des militants du climat retirent d’une mairie de Paris le portrait de M. Macron (Reporterre)

 

Ile-de-France : le bruit nuit gravement à la santé des habitants, selon une étude (Franceinfo)

Grand Paris Sud : le tonnerre gronde autour du Plan climat (Le Parisien)

Yvelines : vos eaux usées vont produire de l’énergie verte (Le Parisien)


Patrimoine, Aménagement du territoire

Au mépris du climat et des riverains, l’aéroport de Roissy veut 40 millions de passagers supplémentaires (Reporterre)

Aménagement : lancement du deuxième appel à projets santé-environnement en Ile-de-France (actu-environnement)

Hauts-de-Seine – Le quartier d'affaires de La Défense veut se mettre au vert (France 3)

Ecologie urbaine : il est urgent d'accélérer la mise au vert de la cité (Le Moniteur)

 

Agriculture

A Paris, les cultivateurs du bitume (Paris Match)

Vitry : à la cité Balzac, on jardine sur un toit depuis quelques années (Le Parisien)

Les fermes s'ouvrent les portes des villes (Liberation)

Gennevilliers : l’agriculture urbaine s’invite aux élections européennes (Le Parisien)

Paris va accueillir la plus grande ferme urbaine du monde (Le Parisien)

Ferme urbaine à Paris : «Impossible d’obtenir le label bio» (Le Parisien)

Les petits élevages bio menacés par Bruxelles (Reporterre)


Eau

Aqui’Brie met la surveillance au service de la protection (environnement magazine)

Transports et mobilité durable

Le free-floating a incité les jeunes à faire du vélo à Paris (Le Parisien)

Hydrogène : HysetCo prévoit de déployer 600 taxis en Ile-de-France (Actu-environnement)

Nuisances aériennes

La vie sous les avions devient de plus en plus infernales (Le Parisien)

Aéroport d'Orly : plus de 600 personnes manifestent contre les nuisances sonores (Le Parisien)

Au mépris du climat et des riverains, l'aéroport de Roissy veut 40 millions de passagers supplémentaires (Reporterre)


Déchets
Rambouillet : mobilisation contre le suremballage au supermarché (Le Parisien)

Sannois : une brigade verte pour veiller à la propreté (Le Parisien)

A Paris, une rue vise le « zéro déchet » (Le Parisien)

À Paris, les vins en vrac prennent du galon (Reporterre)

À Paris, bientôt des "rues sans mégots" (L'express)

Moins cher, plus écolo : faites vos capsules de café vous-même ! (Le Parisien)

Maurepas : opération nettoyage dans la forêt (Le Parisien)

Jouars-Pontchartrain : les Marcheurs cueilleurs ont nettoyé sans entrave (Le Parisien)

Yoyo, l'entreprise qui récompense ceux qui trient leur plastique (Le Parisien)


Santé et environnement

#AlertePollution : on est retournés à Sermaise, autrefois appelé le "village le plus pollué de France", où 2 000 fûts toxiques restent enfouis (Franceinfo)

Pollution des plaines d'épandage : l'ARS Ile-de-France reconnaît des cas de saturnisme (actu-environnement)

Pollution au plomb à Carrières-sous-Poissy : vigilance renforcée après deux cas de saturnisme (Le Parisien)

Boues rouges « livrées » à Paris : Alteo porte plainte pour vol (Reporterre)

 

Triangle de Gonesse

Dans le triangle de Gonesse, la résistance écolo-rurale à EuropaCity s’organise (Libération)

EuropaCity, grand projet inutile aux portes de Paris, vacille mais vit encore (Reporterre)

Les antiEuropacity plus motivés que jamais (Le Parisien)

 

Charles-de-Gaulle express

L’opposition grandit contre le train des riches Charle-de-Gaulle Express (Reporterre)

 

Gouvernance

La radiation d'un commissaire enquêteur relance le débat sur le bon fonctionnement des enquêtes publiques (Actu Environnement)

 

ATTEINTE À L'ESPACE BOISÉ CLASSÉ DE L'ÎLE DES LOUPS

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Atteinte à l'espace boisé classé de l'Île des Loups
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184 p 9 ile des loups 820Des travaux sur l’île portent atteinte à un milieu naturel protégé par sa nature d’île et menace le fameux hérisson blond.

L'île des Loups, de 800 mètres de long, est située sur la Marne à dix minutes de Paris entre Nogent et Le Perreux-sur-Marne. Elle est uniquement accessible par bateau et ne comprend ni route ni véhicule. Habitée à ses deux extrémités, l’île accueille un club d’aviron et est composée majoritairement d'une forêt située en son centre.
L’île des Loups est portée en « espace boisé classé » dans le PLU du Perreux-sur-Marne. L'article L113-2 du code de l'urbanisme stipule que dans un espace boisé classé, le défrichement n'est pas autorisé.
Située à seulement quelques minutes de Paris et à quelques centaines de mètres de l'autoroute de l'Est, cette île constitue un refuge important pour la faune.

Des espèces protégées

L'île des Loups abrite des espèces protégées : hérons cendrés, cygnes, cormorans, écureuils roux, chauves-souris, chouettes hulottes, entre autres. Elle abrite également une variété extrêmement rare au niveau mondial de hérissons appelés « hérissons blonds ».
La partie centrale de l’île des Loups, parcelle d'environ 2 500 m² appartenant à la SNCF, a fait l’objet, depuis 2015, sans autorisation préalable d’un déboisement accompagné de dessouchage et de bétonnage d’une partie des sols. Nous avons pu constater qu'un bâtiment clos et couvert venait d'être réalisé sur le site. Ces travaux ont privé nombre d’espèces d’un sanctuaire naturel pour leur nidification et leur reproduction.
Cette situation est parfaitement contraire aux mesures prises de façon générale en faveur de la biodiversité et à toutes les règles existantes théoriquement applicables à ce petit morceau de territoire, dont il n’a été fait aucun cas.
La découverte et le suivi de la biodiversité de l'île des Loups et donc sa préservation pourraient et devraient représenter une belle opportunité locale avec les acteurs présents sur place, commune, associations, etc.
Le reboisement de la parcelle concernée – s’il peut être obtenu – constituerait un bel exemple du rôle de la mobilisation citoyenne pour l’application normale des lois existantes en matière de protection de l’environnement. Les associations de défense de l’environnement auraient ainsi joué pleinement leur rôle de lanceur d’alerte.

APRES LES LOUPS, LES HERISSONS BLONDS…

Variété de hérisson ayant hérité d'un gène récessif très rare, il a la particularité d'avoir les épines dorsales entièrement blondes ou teintées d'une couleur beige clair, des yeux foncés et un ventre blanc.
L'île anglo-normande d'Aurigny de 8 km² a développé une activité d’écotourisme grâce à sa faune très riche : des dizaines de variétés d'oiseaux (macareux, grands cormorans, faucons pèlerins…) ainsi que des mammifères marins (dauphins, phoques…) et terrestres dont ce rarissime hérisson blond qui fait l’objet de toute l’attention des habitants, du gouvernement local et du « Alderney Wildlife Trust », puissante association locale de protection de la biodiversité.

 

VAL-DE-MARNE ENVIRONNEMENT
environnement94@gmail.com

 

742 espèces de la flore de France métropolitaine menacées

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
742 espèces de la flore de France métropolitaine menacées
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Pour la première fois, le risque de disparition de l’ensemble de la flore vasculaire de France métropolitaine a été évalué, grâce à une collaboration associant le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN France), la Fédération et le réseau des Conservatoires botaniques nationaux, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Les 4 982 espèces de plantes indigènes recensées sur le territoire ont fait l’objet d’un examen approfondi, conduisant à la parution d’un nouveau chapitre de la Liste rouge des espèces menacées en France. Les résultats montrent que 15 % des espèces encourent un risque de disparition, soit 742 espèces de plantes classées menacées ou quasi menacées. 

Les plantes vasculaires correspondent à un groupe qui rassemble l’ensemble des plantes à fleurs, des fougères et des conifères, soit près de 5 000 espèces indigènes recensées en France métropolitaine. L’analyse fine des menaces pour ce groupe extrêmement riche et diversifié a requis plus de trois ans de travaux, la synthèse de près de trente millions de données floristiques rassemblées par les Conservatoires botaniques et la mobilisation d’une quarantaine de botanistes experts. La base scientifique inédite que constitue ce chapitre de la Liste rouge nationale aidera à réorienter les priorités et à poursuivre les stratégies de préservation de la biodiversité à l’échelle nationale comme à l’échelle locale. Toutefois, le manque de connaissances et de données fiables n’a pas permis d’évaluer le niveau de menace de 373 espèces (7 % du total). Parmi elles, certaines pourraient venir augmenter le nombre des espèces menacées.

Les activités humaines au cœur des menaces qui pèsent sur la flore
Les analyses menées dans le cadre de ce chapitre de la Liste rouge ont permis de faire émerger les menaces qui pèsent sur la flore. Parmi celles-ci, on trouve principalement la modification des habitats naturels, l’urbanisation croissante et l’artificialisation des terres, ainsi que l’intensification ou l’abandon de certaines pratiques agricoles. Ces pressions exercées sur les plantes et leurs habitats sont rarement isolées, elles s'additionnent et conduisent, dans un effet de synergie, au constat actuel : 421 espèces se révèlent menacées et 321 autres quasi menacées.

Ainsi, la disparition des zones humides, drainées et asséchées pour l’agriculture ou la construction de nouvelles zones urbaines, menace directement un certain nombre de plantes parmi lesquelles le Panicaut vivipare (classé En danger critique) ou la Salicaire faux-thésium (En danger). L’artificialisation des berges et la canalisation des cours d’eau ont également un impact sur la viabilité de nombreux habitats mettant en péril nombre d’espèces, à l’image du Séneçon des cours d’eau (En danger).

L’abandon progressif du pastoralisme, les changements de pratiques agricoles et l’extension des zones urbaines entraînent la régression des espaces pâturés et avec eux un risque de disparition pour des espèces comme la Spiranthe d’été et le Bouleau nain (toutes deux classées Vulnérables) ou l’Alsine sétacée (En danger). Les espèces dites "messicoles", qui accompagnent les moissons depuis les débuts de l’agriculture, comme la Nigelle des champs (En danger critique) ou la Turgénie à larges feuilles (En danger), sont aujourd’hui fortement affectées par l’intensification agricole et par l’usage excessif d’herbicides non spécifiques.

S’il est à craindre que les changements climatiques mettent en péril un certain nombre d’espèces (en particulier celles qui ont des populations réduites ou une faible aire de répartition, en zone d’altitude notamment), leurs effets sur la végétation sont encore mal connus à des échelles plus locales et de nombreuses études sont en cours pour mieux les anticiper. 

Un véritable enjeu pour les humains et les écosystèmes
Le monde végétal est au cœur du fonctionnement des écosystèmes et des services qu’ils nous rendent. C’est de lui que nous tirons de quoi nous nourrir, nous vêtir, nous abriter et nous soigner. À moyen ou long terme, l'érosion croissante de la diversité floristique affecte donc nécessairement notre économie, notre alimentation, notre santé et plus largement notre bien-être. À travers sa diversité et ses variations, la flore crée aussi l’identité et la variété des paysages, elle est ainsi une source d’émerveillement et de richesse pour nos territoires.

Il est encore possible d’agir !
En dépit de cette situation préoccupante, de nombreuses actions d’amélioration des connaissances et de conservation sont mises en œuvre en France en faveur des espèces et des habitats les plus menacés. De nombreux acteurs, parmi lesquels les Conservatoires botaniques nationaux, se mobilisent sur le terrain. Plusieurs espèces comme la Saxifrage œil-de-bouc et le Panicaut vivipare font l’objet de Plans nationaux d’actions. Des sites naturels abritant des plantes menacées comme la Renoncule à fleurs latérales, le Séneçon des cours d’eau ou la Benoîte à fruits divers bénéficient de mesures de gestion et de protection. Le développement de banques de semences et la mise en culture de plants contribuent à la conservation des espèces les plus menacées, comme la très rare Saxifrage de Gizia.

À l’avenir, la poursuite et le renforcement de ces actions apparaissent essentiels pour éviter la disparition des espèces les plus menacées de la flore et sauvegarder le patrimoine floristique exceptionnel de l’Hexagone. Pour assurer leur succès, ces actions devront s’accompagner d’une prise de conscience de chacun et d’une évolution profonde des pratiques de notre société. C’est tout le défi que souhaitent relever les partenaires de la Liste rouge, avec une étape majeure attendue en 2020, année du Congrès mondial de la nature et de la prochaine COP Biodiversité. Au cours du prochain semestre, les Conservatoires botaniques y contribueront en organisant notamment plusieurs actions de communication et de sensibilisation auprès d’un large public : diffusion de vidéos et chiffres clés sur les réseaux sociaux, appel à engagement des citoyens, exposition itinérante, visites de terrain et accueil du public jusqu’à la mi-juin.

Agir pour l'environnement. Devenir Sentinelles

NOUVEAUTÉ
Agir pour l'environnement. Devenir Sentinelles
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sentinelles nature2Signaler un déboisement, un amoncèlement de déchets dans un espace naturel ou une pollution d’un cours d’eau devient possible en Ile-de-France grâce à l’adhésion de France Nature Environnement Ile-de-France au dispositif Sentinelles de la Nature en juin 2018.

Créé localement par les fédérations rhônalpine et auvergnate de France Nature Environnement, la FRAPNA et la FRANE, l’outil Sentinelles de la Nature s’est rapidement déployé à l’échelle national. Fort de son succès auprès des bénévoles et des citoyens, FNE Ile-de-France a fait le choix, lors de son conseil d’administration du 29 juin 2018, de rejoindre ce projet fédéral et de permettre aux Francilien.ne.s d’être sentinelles.

QUÉSAKO ?

Sentinelles de la Nature, c’est une interface cartographique numérique - accessible sur le site sentinellesdelanature.fr ou en téléchargeant l’application du même nom (disponible sur Google Play et Apple Store) – qui permet de localiser et de signaler sur un territoire les atteintes à l’environnement (dépôt sauvage, épandage, pêche illégale, etc.) ou les initiatives qui lui sont favorables (nettoyage d’une forêt, jardins partagés, etc.). Tout internaute peut donc saisir, dans le champ « Signalement », les informations relatives à son observation (localisation, thème – Eau, Air, Vivant, Sol, éclairage – le milieu concerné, etc.), et ajouter des photos ou documents pour la détailler. Il devient alors Sentinelle. Les informations sont transmises aux référents associatifs du territoire concerné pour traitement.

L’objectif : prévenir et résorber les atteintes à l'environnement, faire connaître des initiatives positives et accroitre la veille environnementale.

Pour Arnaud Schwartz, pilote du projet au sein de France Nature Environnement « agir pour un monde vivable passe par des actions à tous les niveaux. Contribuer à révéler des irrégularités ou mettre en valeur des initiatives favorables est particulièrement important pour la préservation de notre environnement. L’application Sentinelles de la nature permet à chacun, en quelques clics, de devenir acteur d’un environnement plus sain et d’une nature plus belle, près de chez soi ou sur son lieu de vacances. A l’aide de cet outil, le temps est venu pour les hommes et femmes de bonne volonté de se prendre en main et de construire ensemble une vigie collective et citoyenne au service d’un avenir désirable ».

Avec Sentinelles de la Nature, agir pour l’environnement n’a jamais été aussi facile !

 

Revue de presse. Retrouvez l'actualité envionnementale des quinze derniers jours en l'Île-de-France

REVUE DE PRESSE
Retrouvez l'actualité envionnementale des quinze derniers jours en Île-de-France
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23 JANVIER 2019

Biodiversité
Seine-et-Marne : la Secrétaire d’Etat parle de biodiversité avec les chasseurs (Le Parisien)
Yvelines : avis favorable pour l’extension des carrières Calcia dans le Vexin (Le Parisien)
Paris : les défenseurs du TEP Ménilmontant appellent le lézard des murailles à la rescousse (Le Parisien)

Climat, Air, énergie
Raffinerie de Grandpuits : «La réduction des émissions de dioxyde de soufre est pour 2020» (Le Parisien)
Le Zoo safari de Thoiry transforme son fumier en énergie verte (actu-environnement)
Magny-les-Hameaux : les compteurs Linky bloqués aux portes des équipements municipaux (Le Parisien)
Yvelines : les manifestants scandent leur ras-le-bol face à l’urgence climatique (Le Parisien)

Agriculture
Et si Paris devenait une ferme (Paris Match)
 
Eau
La mobilisation s'organise contre la pollution des plaines d'épandage franciliennes (actu-environnement)
Stocker les eaux de pluie pour protéger le milieu naturel (actu-environnement)
 
Transports et mobilité durable
Les élus du Grand Paris vont-ils assouplir l’interdiction des véhicules polluants ? (Le Parisien)
CDG Express : le préfet de région lance la concertation (Le Parisien)
Anne Hidalgo enterre la gratuité des transports en commun à Paris (Le Monde)
Interdiction des véhicules polluants dans le Grand Paris : la consultation commence (Le Parisien)
Hauts-de-Seine : 72 000 véhicules polluants concernés par la zone à faibles émissions (Le Parisien)
Périphérique : et si la voie de gauche était réservée au covoiturage ? (Le Parisien)
Paris : deux fois plus de nouvelles pistes cyclables en 2019 (Le Parisien)
Auto-partage à Paris : Car2Go se lance avec 400 Smart électriques (Le Parisien)
Paris : de nouveaux services d’autopartage viennent à la rescousse d’Anne Hidalgo (Le Parisien)
Comment Paris est devenue la capitale mondiale de la trottinette électrique (Les Echos)
 
Forêts
A Romainville, le temps de la forêt sauvage est révolu (Le Monde)
La forêt de Romainville, enjeu écolo-politique (Le Monde)
Un recours déposé en justice pour sauver la forêt de Romainville (L'Obs)
Ile-de-France : deux visions de la nature s'affrontent dans la forêt de Romainville (actu-environnement)
 
Déchets
Fontenay : une brigade verte à l’affût des dépôts sauvage (Le Parisien)
Contre la mode jetable, le surcyclage donne une nouvelle vie aux habits (Reporterre)
Du chantier du siècle au recyclage, l'insertion peut faire recette (Les Echos)
Paris: Comment trier ses déchets est devenu plus simple dans la capitale, la Seine-Saint-Denis et l’Essonne (20 Minutes)
 
Santé et environnement
Bonneuil-en-France : inquiétudes autour de l’extension de la station de dépollution (Le Parisien)
 
Triangle de Gonesse
Le projet de centre de loisirs Europa City déclaré d'utilité publique (actu-environnement)

Eau & Terre : une journée de découverte et d'actions

AGENDA
Eau & Terre : une journée de découverte et d'actions
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521z Eauetterreweb540x389Pour bien commencer le mois de décembre, Terre de Liens Ile-de-France vous invite à participer à la journée Eau & Terre.
Une journée de rencontres, de découvertes et d'action
pour préserver l'eau et la terre, pour faire pousser des fermes bio en Île-de-France !

  • Re-découvrez les liens entre le sol, l'eau et l'agriculture lors de mini-conférences, initiations, rencontres, ateliers, jeux, apéro et surprises… pour les grands et les petits !
  • Participez à la préservation de ces ressources grâce aux nouveaux outils de cartographies participatives comme Sentinelles de la Nature développé par le mouvement France Nature Environnement [https://sentinellesdelanature.fr/Ile-De-France.18.html]

Rendez-vous à la maison de l’économie sociale et solidaire "Les canaux", 6 quai de Seine, Paris M° Jaurès/Stalingrad

Un événement inter-associatif organisé en partenariat avec le GAB Ile-de-France, la FNAB, Agrofîle, la Coordination Eau Ile-de-France, BioConsommActeurs, le Réseau AMAP Ile-de-France, et FNE Ile-de-France.

 

PROGRAMME

14h//Ouverture de la journée & café
« Renforcer les liens autour de la protection
de la terre et de l’eau en Île-de-France »

//Les mini-conférences//

14h30 // La terre
Le sol, c’est vivant ! Agriculture bio, conventionnelle et agroforesterie : quel impact sur la vie du sol ?
Valentin Verret, Association Agrof’Île

15h20 // L’eau
Agriculture et préservation de cette ressource précieuse.
Antoine VILLAR – FNAB – Chargé de mission Eau, bio et territoires

16h // La cartographie participative
Un outil pour préserver l’eau et la terre?

Présentation d’initiatives concrètes pour agir avec nous !
Kevin de la Croix, Coordination eau Île-de-France
Maxime Colin, FNE Ile-de-France

17h30 // S’installer en bio en Île-de-France, aujourd’hui !
Rencontre avec Yseult Delgeon, maraichère bio en couveuse, et Simon Beillevaire GAB IDF, qui accompagne l’installation d’agriculteurs bio au sein du pôle ABIOSOL.

// Jeux, ateliers et initiations //

Initiations à la cartographie participative

Jeu Ludobio (à partir de 6 ans), association Bio Consomm’Acteurs, en savoir plus >>>ici

Atelier coloriage et porteur de parole

Loterie gratuite pour tous les participants, 5 paniers bio à gagner offerts par la Biocoop CanalBio. 

18h30 // Conclusion, loterie et apéro offert !

Ile-de-France : comment construire la transition énergétique de demain ?

RETOUR SUR LES RENCONTRES DU 21 NOVEMBRE 2018
Ile-de-France : comment construire la transition énergétique de demain ?
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C’est à cette question qu’ont tenté de répondre élus, représentants associatifs et énergéticiens lors du 4e colloque organisé par FNE Ile-de-France. Les participants étaient réunis, mercredi 21 novembre, à la Halle Pajol (XVIIIe arrondissement de Paris), pour apporter leur expertise et proposer des pistes de changement.

Les lois sont-elles compatibles avec les schémas régionaux ? Comment atteindre les objectifs fixés en matière de transition énergétique ? Quels sont les potentiels naturels de la région ? Quelle est la place du citoyen au cœur de ce changement de modèle ? Après une introduction de Célia Blauel, maire-adjointe à la Ville de Paris, appelant à plus de sobriété dans notre société, trois tables rondes réunissant des acteurs variés ont apporté des éléments de réponse.

Des ateliers pour échanger et proposer

Les personnes présentes ont également pu échanger en plus petits groupes. L’objectif ? Evoquer des initiatives régionales et réfléchir ensemble aux actions à mener, autour de la maîtrise de la consommation et des solutions innovantes. En fin de journée, les participants se sont retrouvés pour partager leurs conclusions et faire leurs propositions pour apporter leur contribution à ce changement de modèle énergétique.

Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la Région, a clôturé cette journée d’échange, en évoquant notamment le problème de l’acceptabilité de la transition énergétique.

A découvrir bientôt sur notre site un dossier consacré à cette journée

Toinon Debenne
Journaliste
FNE Ile-de-France

Stockage de déchets inertes à Villebon-sur-Yvette

ACTUALITÉS
Stockage de déchets inertes à Villebon-sur-Yvette :
les opposants obtiennent le retrait du projet !
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villebon 903L’entreprise ECT vient de renoncer à un vaste projet consistant à déposer 2.7 millions de tonnes de déchets inertes dans le fond de la vallée de l’Yvette, en limite de la ville de Champlan, pour y créer un parc paysager de 25 hectares. L’abandon du projet est la conséquence d’une vaste campagne d’opposition menée conjointement par le maire de la commune de Champlan et des associations de protection de l’environnement (notamment Essonne Nature Environnement) soutenues par FNE Ile-de-France.

Il était principalement reproché au projet de détruire 25 hectares arborés et 17 espèces protégées ainsi que d’augmenter les risques d’inondations dans la mesure où la construction de collines artificielles était planifiée sur une zone d’expansion des crues dont les dernières inondations (2016 et 2018) ont dangereusement souligné les lacunes. Les opposants faisaient également grief au porteur du projet, la commune de Villebon-sur-Yvette, de ne pas avoir sollicité l’intercommunalité malgré l’ampleur du projet, et de s’obstiner dans cette voie en dépit des critiques et des propositions alternatives.

La mobilisation croissante des citoyens et des acteurs institutionnels et associatifs a permis le déploiement d’une kyrielle d’actions concertées : multiples réunions publiques, envoi de plus de 700 courriers relayés par les associations, témoignages durant l’enquête publique, pétition sur Change.org ayant recueilli plus de 6600 signatures et, enfin, une marche citoyenne en direction de la sous-préfecture le 7 septembre dernier. Tous ces efforts se sont avérés payants car la société ECT a retiré mardi 9 octobre le projet de stockage de déchet inertes soumis à l’approbation des services du préfet. Cette victoire témoigne de l’importance de l’implication des citoyens franciliens dans les projets qui les concernent et des vertus de la ténacité !

Lancement du Festival ALIMENTERRE 2018

ACTUALITÉS
Lancement du Festival ALIMENTERRE 2018
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affiche 2018 alimenterre 902Créé en 2007, le Festival ALIMENTERRE est devenu l'évènement incourtournable sur l’alimentation durable et solidaire. Il est organisé chaque année du 15 octobre au 30 novembre. Autour d'une sélection de 8 films documentaires, il amène les citoyens à s’informer et comprendre les enjeux agricoles et alimentaires en France et dans le monde, afin qu’ils participent à la co-construction de systèmes alimentaires durables et solidaires et au droit à l’alimentation.

Durant 1 mois et demi, plus d’un millier d’évènements sont organisés dans 600 communes et une dizaine de pays : projection-débat, marché alimentaire et solidaire, atelier cuisine bio, locale et équitable avec des enfants, exposition, visite de fermes et rencontre avec des professionnels agricoles, jeu pédagogique pour une classe de lycéens, spectacle de rue, etc. Plus de 65 000 personnes participent chaque année, dont plus de la moitié des jeunes provenant en majorité de lycées agricoles. Les initiatives jeunesse les plus novatrices et originales sont récompensées dans le cadre du Prix ALIMENTERRE, organisé avec l'enseignement agricole.

Retrouvez la programmation 2018 ainsi que la liste des événements prévus

Vous souhaitez organiser un événement dans le cadre du Festival ? Ce n'est pas trop tard !
Rendez-vous sur le site Alimenterre.org pour connaitre les modalités de participation.

Depuis cette année 2018, France Nature Environnement est partenaire de l'événement !

 

Jardiner au naturel avec les enfants

Disponible à la vente !
Jardiner au naturel avec les enfants

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GRAINE Ile-de-France propose à la vente une nouvelle version de Jardiner au naturel avec les enfants sur son site internet .

Un manuel retravaillé par une équipe de spécialistes

Enrichi des retours du terrain, ce manuel propose de nouvelles activités et de nouvelles illustrations.

Mieux encore, il propose de nombreuses idées, remarques et réflexions sur la manière d'aborder l'animation d'un jardin avec des enfants. Il sera utile à tous les adultes désirant se lancer : du parent débutant à l'animateur nature rôdé en passant par l'enseignant·e enthousiaste.

Marche pour la forêt

ACTUALITÉS
Marche pour la forêt
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890 1Les personnels de l’ONF, organisés en intersyndicale ont décidé d’alerter les citoyen-nes en organisant une marche pour la forêt. Plusieurs départs sont organisés entre le 17 septembre et le 02 octobre de plusieurs ville de France. Toutes les marches convergeront vers la forêt de Tronçais pour un grand rassemblement de débats et festif prévu le 25 octobre 2018.

Pourquoi cette marche ?

Pour défendre les forêts publiques, avec les associations et le public pour qu’à l’avenir, elles continuent de protéger notre eau, notre climat, nos paysages et la biodiversité, de nous protéger contre les risques naturels ... et de nous accueillir gratuitement tous les jours, ainsi que d’approvisionner la filière bois et ses 400.000 emplois.

Les forêts publiques sont aujourd’hui menacées par les décisions de la direction de l’Office National des Forêts (ONF) et du Ministère de l’Agriculture.

 

Ces décisions conduisent à privatiser la gestion des forêts publiques, à réduire leur protection et l’accueil des citoyens, à transformer ces forêts en usines à bois et en « champs d’arbres », à les mettre au seul service des lobbies financiers.

Nous voulons des coquelicots

NOUS VOULONS DES COQUELICOTS
"Appel des 100" pour l'interdiction de tous les pesticides de synthèse
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FNE Ile-de-France soutient et participe à l’"Appel des 100" pour mettre fin à l'utilisation de tous les pesticides de synthèse en France !

« L’heure n’est plus à compter les oiseaux, les abeilles, les papillons morts et les humains malades. Le constat a été fait tant de fois, au travers de centaines d’études scientifiques rigoureuses, que discuter encore n’a plus de sens. Notre pays est devenu méconnaissable à cause des pesticides. Toutes les politiques ont échoué.

Nous lançons ce 12 septembre 2018 un immense Appel qui doit provoquer un soulèvement pacifique de la société française. Il pourrait durer deux ans et vise à mobiliser au moins cinq millions de soutiens. C’est ambitieux, mais l’objectif l’est, car il s’agit d’obtenir l’interdiction de tous les pesticides (de synthèse) en France.

Il faut donc relever la tête, unir toutes les forces disponibles, agir tout de suite. Le pari repose sur l’espoir que la société française reste vivante. Un pays libre garde le droit de refuser ce qu’il ne supporte plus et de l’imposer à ses dirigeants, quels qu’ils soient. N’oublions jamais qu’en vingt ans, des millions de consommateurs se sont détournés, au moins en partie, de l’alimentation farcie de pesticides.

C’est sur eux et sur toutes celles et ceux qui se sentent concernés que nous comptons. »

Détox & Vous avec FNE Ile-de-France et la Ville de Paris

DÉTOX & VOUS
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La Ville de Paris, FNE Ile-de-France et de nombresuses associations vous donnent rendez-vous les vendredi 28 et samedi 29 septembre au Ground Control (81 Rue du Charolais, 75012 Paris) pour en savoir plus sur les perturbateurs endocriniens. Pendant deux jours participez aux conférences, ateliers, stands associatifs et autres animations qui vous permettront de découvrir comment réduire les polluants dans notre environnement.

Télécharger le programme complet

(L'inscription est obligatoire pour la conférence du vendredi 28 septembre matin)

detox et vous paris

 

Pour plus d'informations, c'est par ici

Nicolas Hulot - Démission mais pas Résignation

CP demission NH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bureau de France Nature Environnement Ile-de-France a pris acte de la démission de Nicolas Hulot et salue les efforts accomplis pour impulser, au sein du gouvernement et au niveau européen, des orientations favorables à la transition écologique malgré l’emprise puissante des lobbys. La politique des « petits pas » menée aujourd’hui n’est pas à la hauteur des enjeux planétaires que sont le changement climatique, la pollution de l’air, l’artificialisation des sols, les dégâts causés par une urbanisation galopante (disparition des espaces naturels, augmentation du volume de déchets).

En Ile-de-France la canicule de l’été 2018 a cruellement démontré les causes et mis l’accent sur les conséquences du réchauffement climatique et les risques élevés en termes de santé publique.

L’Etat et des collectivités en Ile-de-France ne proposent pas une politique coordonnée, cohérente et efficace. C’est pourquoi les 400 associations de FNE Ile-de-France continueront d'interpeller activement les élus locaux et régionaux sur l’urgence d’agir contre le grignotage des terres agricoles par les grands projets inutiles notamment sur le plateau de Saclay et le triangle de Gonesse avec EuropaCity.

Elles continueront de dénoncer l’impact sur les milieux naturels de la multiplication des zones logistiques et des installations de stockages de déchets en particulier en Seine-et-Marne et dans les territoires de la grande couronne.

Elles continueront de combattre l’accélération de la densification urbaine à Paris et autour des stations du futur Grand Paris Express, l’implantation des tours en périphérie de la capitale, les nuisances croissantes comme le bruit.

Elles continueront d'alerter les pouvoirs publics sur les risques d’inondations renforcés par l’artificialisation des sols et sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité et sur les forêts franciliennes.

Le départ de Nicolas Hulot, ministre engagé sincèrement pour la cause de la transition écologique, sonne pour FNE Ile-de-France comme une exigence de poursuivre le travail d'alerte des citoyens sur les enjeux vitaux de l’environnement dans notre région et la dénonciation des projets à risque. FNE Ile-de-France continuera de proposer des solutions innovantes et alternatives et de favoriser l'implication des jeunes générations dans la transition écologique.

Contacts presse

Muriel Martin-Dupray, Vice-présidente et porte-parole, muriel.martin-dupray@fne-idf.fr
Michel Riottot, Conseiller du président et porte-parole, michel.riottot@orange.fr
Anne Sauvey, Secrétaire générale, anne.sauvey@fne-idf.fr

Secrétariat 01 45 82 42 34, secretariat@fne-idf.fr

 

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations de protection de la nature et de l’environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux. Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.  

Retrouvez-nous sur fne-idf.fr, Facebook et Twitter (@FneIDF).

 

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Retour sur le Grand Départ du Tour Alternatiba avec FNE Ile-de-France !

AGENDA
Retour sur le Grand Départ du Tour Alternatiba avec FNE Ile-de-France !
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Des milliers de personnes étaient présentes pour le coup d’envoi du Tour Alternatiba à Paris, le samedi 9 juin 2018. Toute la journée, nous étions dans le feu de l’action avec l’Association de Défense Contre les Nuisances Aériennes (ADVOCNAR), OYE 349, PikPik Environnement, Sauvons les Yvelines, FNE Paris, FNE Seine-et-Marne et FNE.

Alternatiba2018 01Pour manifester contre le dérèglement climatique et soutenir les alternatives durables, nous avons revêtu nos plus beaux habits. Combinaisons blanches et masques anti-poussières, pancartes choc ou poussettes en col’air, le cortège Air de la Marche pour le Climat était bien équipé. Dès 14h, de la place de la République à Stalingrad, nous étions tous rassemblés derrière notre mot d’ordre « Partout où l’environnement a besoin de nous ». Devant nous, les cortèges Feu, Terre et Eau scandaient également le slogan de la journée : « on est plus chauds, plus chauds que le climat ! ». La musique était elle aussi au rendez-vous pour rythmer les pas des 100 organisations présentes et attiser la curiosité du voisinage le long du Canal Saint Martin.

C’est dans cette atmosphère que nous avons ensuite passé l’après-midi au Village des Alternatives, place de la bataille à Stalingrad. Aux côtés d’un grand nombre d’acteurs du changement, sous le chant de Patrice et Kalune et les prises de paroles de Marie-Monique Robin ou de youtubeurs engagés tels que Partager C’est Sympa, nous étions là pour encourager la mobilisation citoyenne en faveur d’actions concrètes pour la qualité de l’air et la protection de l’environnement. Emblèmes de la transition écologique et solidaire, les vélos multiplaces du Tour ont traversé la foule à 16h30 pour démarrer leur aventure de quatre mois et 5 800km à travers cinq pays européens avec pour première étape : les terres de Gonesse.

FNE Ile-de-France remercie tous les membres de son réseau qui se sont mobilisés pour l’occasion ainsi que ceux qui sont venus échanger avec nous sur notre stand. A bientôt !

Retrouvez toutes les étapes du Tour Alternatiba 2018

Politique de confidentialité

POLITIQUE DE CONFIDENTIALITÉ

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France Nature Environnement Ile-de-France fédère 400 associations, locales, départementales ou régionales, implantées en Ile-de-France soit près de 40 000 adhérents.

Dans l’exercice des différentes activités mentionnées ci-dessous, France Nature Environnement Ile-de-France est susceptible de recueillir plusieurs données personnelles.

Nous recueillons ces données conformément au règlement européen de protection des données. Les informations sont recueillies avec le consentement explicite de la personne concernée. En outre, toute personne peut écrire à France Nature Environnement Ile-de-France afin de modifier ses données, exercer son droit à l’oubli et demander la suppression de toutes ses données.

En pratique, l'accès aux données personnelles se fait à l'aide d'un formulaire accessible dans toutes nos communications.

Les activités de FNE Ile-de-France sont :

  • Envoi d'une newsletter et de communications diverses : Pour cela nous conservons le nom, le prénom, l’adresse de courriel, le type de structure, le nom de la structure, éventuellement la spécialité des personnes qui nous auront fournies, au préalable, leur consentement en complétant un formulaire disponible en ligne.
  • Envoi du magazine Liaison : nous adressons en moyenne cinq fois par an notre magazine Liaison aux abonnés. Pour cela, nous conservons le nom, le prénom, l'adresse de courriel et l'adresse postale de chaque personne.
  • Comptabilité et contrats : nous archivons les factures, données financières et contrats dans les délais conformes à la législation.
  • Contacts quotidiens : nous conservons les données de contact personnel (le nom, le prénom, l'adresse de courriel et le numéro de téléphone) des membres, partenaires associatifs etc. Les données non utilisées sont supprimées au quotidien après un délai raisonnable.

Autres mesures de protection de données :

Nos serveurs de données sont installés chez un partenaire offrant des garanties de confiance : ovh.com.
L’accès n’est donné qu’aux personnes habilitées à utiliser ces données dans leur fonction.
Les mots de passes sont uniques et offrent les niveaux de garanties suffisants.

France Nature Environnement Ile-de-France n'échange, ne cède ni ne commercialise aucune des informations personnelles recueillies.

Les forêts urbaines : Un écosystème fragile, un patrimoine naturel à préserver

FORÊTS
Les forêts urbaines : Un écosystème fragile, un patrimoine naturel à préserver
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Le 2 octobre 2016
Ce document a été rédigé avec le concours et le soutien de quatorze associations de protection de l’environnement (voir tableau ci-dessous), regroupées dans le collectif Grand Paris T3 et coordonnées par Irène Nenner, Présidente de Chaville Environnement.

RÉSUMÉ Les forêts urbaines sont le « poumon » indispensable des villes car elles jouent un rôle essentiel pour la santé des habitants en diminuant la prévalence de certaines maladies, encouragent l’activité physique et améliorent la qualité de l’air. Les forêts et les arbres en général sont aussi reconnus comme des puits de carbone, ce qui leur confère un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’écosystème forestier est complexe. Il est composé de cinq strates (strate souterraine, strate des mousses et de l’humus, strate herbacée, strate arbustive et strate arborée) qui accueille des milliers d’espèces vivantes, végétales ou animales. Ceci explique la richesse de sa biodiversité.
Sur le plan économique, les forêts domaniales urbaines, gérées par l’ONF, représentent une source d’approvisionnement en bois pour l’industrie et l’artisanat, activité encouragée par la loi de transition énergétique et la recherche d’énergie renouvelable. Or cette vision du développement de la biomasse et la filière énergie-bois se heurte à des critiques concernant la neutralité carbone-bois et son caractère durable.

La nécessité de préserver ce patrimoine naturel tout en préservant sa biodiversité soulève de nombreuses questions :

  • Comment exploiter la forêt pour la production de bois et limiter l’érosion de la biodiversité ainsi que l’impact paysager provoqué par les coupes rases de régénération?
  • Quelle sera l’évolution de la biodiversité face à la pression de l’urbanisation, à la hausse de fréquentation, au réchauffement climatique ?
  • Quelles mesures pour préserver et gérer durablement les lisières en milieu urbanisé?
  • Quelles actions envisager ensemble pour une forêt résiliente et durable?

Des pistes sont proposées afin d’évoluer vers une gestion durable des forêts d’Ile-de-France, notamment en matière de :

  • gouvernance pour toutes les organisations concernées par la forêt.
  • lutte contre le grignotage des lisières
  • gestion sylvicole pour effectivement préserver la biodiversité
  • amélioration de l’accueil du public

Télécharger le dossier complet

Collectif Grand Paris Territoire 3
http://www.collectif-grandparis-t3.org
contact@collectif-grandparis-t3.org 

Le Grand Départ du Tour Alternatiba, c'est ce samedi 9 juin !

AGENDA
Le Grand Départ du Tour Alternatiba, c'est ce samedi 9 juin... et nous y serons !
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grand départ tour alternatiba 09 06 2018Pendant 4 mois, le Tour Alternatiba parcourra 5 800 km dans 5 pays européens pour mettre en lumière les alternatives et résistances qui existent sur tous les territoires et qui permettent de lutter contre le dérèglement climatique mais aussi de construire un monde plus juste et plus désirable.

Pour le lancement de cette énorme mobilisation pour le climat, dont nous sommes partenaires, nous vous donnons rendez-vous le samedi 9 juin à 13h30 place de la République pour participer à la Marche pour le Climat jusqu’à la place Stalingrad. Quatre cortèges nommés Eau, Terre, Air et Feu mettront à l'honneur les porteurs et porteuses d'alternatives qui existent. C'est avec le cortège AIR que notre fédération marchera.

Des prises de paroles et concerts se succéderont ensuite sur la Place Stalingrad, avec à 16h30, le point d’orgue de la journée : une vélorution géante accompagnera les premiers kilomètres des triplettes et la quadruplette du Tour Alternatiba. Venez donc accompagné.e.s de vos vélos et autres engins non motorisés ! Le chanteur Patrice animera la marche à nos côtés, suivi de batucadas et fanfares. De nombreuses personnalités seront présentes dont Marie Monique Robin, Geneviève Azam, Txetx Etxeverry, Jon Palais et de célèbres Youtubeurs dont Vincent Verzat, Osons causer… qui vous préparent un plateau de folie ! Les chanteurs et groupes Kalune, Nach (Anna Chedid), Ours, Anemophonics, Why Mud. B célébreront avec nous le départ de cette mobilisation de masse pour changer le système, pas le climat.

Nous vous invitons à participer massivement à ce Grand Départ
et à nous rejoindre dans le cortège AIR derrière la banderole FNE Ile-de-France.

 

Pour celles et ceux qui ont un peu de temps pour aider à l’organisation de l’événement le jour J, vous pouvez rejoindre les équipes bénévoles.

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter !

Soyons nombreux ce samedi 9 juin pour porter notre demande d’air pur !!

 

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Week-end convivial, à l'occasion de l'Assemblée générale du Graine Ile-de-France

AGENDA
Week-end convivial, à l'occasion de l'Assemblée générale du Graine Ile-de-France

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Week-end convivial, à l'occasion de l'Assemblée générale du Graine Ile-de-France

Vendredi 15 juin et samedi 16 juin 2018 à partir de 11h
A Bellot et Chailly en Brie, Seine-et-Marne (77)

Une invitation au voyage en pleine nature en Seine et Marne, vous serez chaleureusement accueilli(e) par le lycée agricole la Bretonnière, en étroite complicité avec notre hôte local Secondes Nature.

Au programme : visites champêtres, échanges et rencontres, retour aux sources naturaliste, assemblée décalée, visite d'une galerie d'art, banquet, nuitée à la belle étoile et bien d'autres surprises !
Tous les détails sur www.graine-idf.org

*Inscription obligatoire

Bandeau ag Graine 2018

 

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Journée éducative sur les cours d'eau

AGENDA
Journée éducative sur les cours d'eau
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Pour questionner notre rapport au fleuve, à la rivière et au ruisseau,
le GRAINE Île-de-France, la Ville de Melun, la Fédération de Seine-et-Marne pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
vous invitent à une Journée éducative sur les cours d'eau !

Pour parcourir ensemble la Seine et l'Almont, partager nos observations et nos pratiques éducatives, rendez-vous :
Le jeudi 21 juin 2018 de 9h15 à 17h30
à la salle de conférence du complexe sportif de la ville de Melun sur la rue Doré.
(Téléchargez le document de présentation pour visualiser le plan d'accès)

Animateurs, enseignants, élus, agents de collectivités, bénévoles d'associations, etc., cette journée est ouverte à toutes les parties prenantes de ce champ éducatif.


[ JE M'INSCRIS ]


Retrouvez tout le programme ici.
Plus d'informations au 01 45 22 16 33

graineIDF

 

 

 

 

 

 

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Sensibilisation à la Nature aux Mureaux

EAU
Sensibilisation à la Nature aux Mureaux
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classe d eau mureaux mai 2018Classe d'Eau au Collège Jules Vernes aux Mureaux le 3 mai, soutenue par FNE Ile de France et l'Agence de l'Eau Seine Normandie - merci à eux, dont une partie des revenus, financés par nous, consommateurs, pour valoriser et préserver l'Eau sont convoités par la bande à Jupiter... Petite conférence de Christian WEISS, chargé de mission Eau sur l'Odyssée des zones humides et des mares, le ressenti et les peurs qu'elles suscitent : vases, crapauds, couleuvres et vipères, libellules et autres insectes associés à celles-ci … L’occasion également de remarquer que l’Homme est capable de composer avec la Nature en créant de la biodiversité et en profitant des services que cette dernière lui prodigue en échange … La présentation d’un visuel sur ce thème à été suivie d'une balade aux Mureaux (Mur aux eaux), à proximité de la Seine, une commune pilote qui compose avec la Nature et l'Eau en ville grâce à des noues, des zones d'expansion des eaux pluviales, des espaces dédiés à la biodiversité, des sols désimperméabilisés ... Ces aménagements permettent de mieux prévenir les risques d’inondations et de coulées de boues grâce à ces espaces tampons qui agrémentent les trottoirs et la voirie de végétation et de petites zones humides qui sont autant d’îlots de fraîcheur en été. Par ailleurs, les eaux de ruissellement, au lieu d’être rejetées vers les collecteurs, rejoignent par imprégnation et gravité les nappes phréatiques ; une façon de traiter l’eau en ressource renouvelable au lieu de la réduire à un déchet. Merci à Julie et Hélène, enseignantes, pour ce moment de partage avec les collégiens et d'écoute, en sortant de l’école, d'une autre musique et d'un autre tempo que celui généré par nos peurs ...

©Christian Weiss

Pour que le zéro déchet ne soit pas qu'un slogan dans les territoires

COMMUNIQUÉ
Pour que le zéro déchet ne soit pas qu'un slogan dans les territoires
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14 Mars 2018

Alors que les Régions dont la Région Ile-de-France sont en train d’élaborer leurs plans régionaux de prévention et de gestion des déchets (PRPGD), de nombreux opérateurs de déchets profitent de la période actuelle pour créer ou étendre des incinérateurs et des installations de stockage de déchets.

Les associations du mouvement France Nature Environnement s'inquiètent de cette situation qui met en péril les démarches territoriales d’économie circulaire. Elles demandent à ce que tous les projets en cours d’instruction soient gelés en attendant l’adoption des nouveaux plans.

Télécharger la Lettre ouverte à Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire.

La lente concrétisation des trams-trains en Ile-de-France

TRANSPORTS ET MOBILITÉ DURABLE
La lente concrétisation des trams-trains en Ile-de-France
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À l’occasion de l’ouverture de la première phase de la tangentielle nord, désormais nommée Tram 11 Express, nous revenons sur ce projet et les deux autres lignes de tram-train prévues en Île-de-France. Alors que l’on pouvait penser que le plus dur était passé, la concrétisation de ces trois rocades reste semée d’embûches.

La mise en service, le 1 er juillet, du Tram 11 Express entre Épinay-sur-Seine et Le Bourget, est presque passée inaperçue, éclipsée médiatiquement par l’ouverture des LGV Tours-Bordeaux et Le Mans-Rennes. Pourtant, cette ligne constitue l’amorce d’une rocade rapide dans la banlieue Nord qui va simplifier la vie de nombreux usagers.

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Une très longue maturation

Un premier projet de ligne reliant Sartrouville à Noisy-le-Sec a été soumis à la concertation en 1999. Il consistait en une réutilisation partielle des voies Grande Ceinture existantes et prévoyait une desserte au quart d’heure, en heure de pointe, avec un matériel roulant de type RER. Il a fait l’objet d’un premier schéma de principe en 2001. Le niveau de service offert (un train toutes les quinze minutes) et l’absence d’évolutivité du service liée à la mixité trains de voyageurs/trains de fret ont conduit les maîtres d’ouvrage à examiner une autre solution sur voies dédiées.

C’est ce projet qui a fait l’objet d’une enquête publique, en 2006, suivie de la DUP, en 2008. Faute de crédits suffisants, il a été décidé de phaser la réalisation en lançant seulement les études d’avant-projet sur la partie centrale entre Épinay et Le Bourget, soit 11 km sur les 28. La mise en service est alors prévue fin 2014 pour un coût estimé à 500 M€. Hélas, le chantier subit d’importants retards liés en grande partie à un pilotage insuffisant par RFF : risques pyrotechniques mal évalués, acquisitions foncières difficiles, déviations de réseaux mal étudiées, présence d’espèces protégées inattendues (notamment le Crapaud calamite) ...

Fin 2013, un surcoût de 120 M2 et un retard de deux ans et demi sont actés au terme d’une négociation difficile entre SNCF-RFF et les financeurs.

 Descriptif et premières impressions

Le Tram 11 Express est une ligne en site propre intégral qui longe la Grande Ceinture Nord. Tous les franchissements de voirie sont dénivelés. Les sept stations sont parcourues en quinze minutes, soit une vitesse commerciale élevée d’environ 45 km/h. De fait, même si le véhicule ressemble à un tram, l’exploitation s’apparente plutôt à un train léger.

D’ailleurs, il roule à gauche et la traversée des voies n’est pas autorisée. Le fonctionnement en rames doubles, voire triples, sera possible à terme, mais l’exploitation est prévue pour le moment en rames simples, soit 250 places au maximum, avec un intervalle théorique (hors été) de cinq minutes en pointe, dix minutes en journée, quinze minutes en soirée. On peut craindre une saturation de la ligne à certaines périodes, car le trafic prévisionnel de 65 000 personnes par jour pourrait bien être dépassé.

En matière tarifaire, cette ligne innove dans le mauvais sens puisque, bien que classée en tramway, elle n’accepte pas le ticket T+, mais uniquement des billets O/D spécifiques. Nous demandons de revenir sur ce choix (comme pour le T4).

Le grand intérêt de cette ligne, outre les villes desservies, réside dans les correspondances offertes avec les lignes B, C, D, H et le Tram 8. Ces correspondances sont plutôt courtes à l’exception de Pierrefitte-Stains.

Le réseau de bus (15 lignes RATP et 2 lignes TRA) a été réorganisé et globalement renforcé autour des gares du Tram 11 Express. Mais certains aménagements de voirie n’ayant pas été réalisés, l’intermodalité est parfois médiocre, comme à Stains-La Cerisaie où les correspondances bus sont lointaines.

Quid des prolongements du Tram 11 Express ?

Le dérapage du coût et du calendrier de la première phase a sérieusement refroidi les ardeurs des financeurs État et Région pour la suite. De plus, le projet du Grand Paris Express est venu éclipser l’intérêt pour la tangentielle nord chez beaucoup d’élus locaux. Seules les études d’avant-projet (AVP) SNCF pour les prolongements à Noisy-le-Sec, d’une part, à Sartrouville, d’autre part, ont été réalisées.

Désormais, tout est prêt pour enclencher ces prolongements, sauf le budget... de l’ordre de 400 M2 à l’est et 900 M2 à l’ouest. Sachant qu’aucun crédit travaux n’est prévu au CPER 2015-2020, la décision est désormais au niveau politique. Nous avons réaffirmé la pertinence et l’urgence de réaliser la totalité de la ligne, notamment afin d’assurer un maillage avec le réseau Saint-Lazare et le RER E.

Avec un trafic prévisionnel de 200 000 voyageurs/jour, cette ligne reste, malgré les surcoûts, totalement justifiée.

Tangentielle ouest (futur Tram 13)

En 2001 était lancée une concertation sur le projet tangentielle ouest-sud Achères-Melun. Fondés sur une exploitation type RER, les coûts ont conduit à revoir le projet sous forme de train-train et à définir plusieurs phases.

À l’ouest, c’est le tronçon Saint-Cyr RER-Saint-Germain RER qui a été choisi en premier. Une nouvelle concertation a eu lieu fin 2008 mais, du fait des atermoiements du département des Yvelines, l’enquête publique n’a eu lieu qu’en 2013.

Les travaux préparatoires ont enfin démarré fin 2016. Chiffré à 307 M€, le projet consiste à réutiliser la Grande Ceinture ouest en lui ajoutant deuxparties urbaines : une courte virgule vers la gare de Saint-Cyr (lignes C, N et U) et une plus longue rejoignant le centre de Saint-Germain et sa gare RER A au prix d’un détour par le camp des Loges. L’objectif de mise en service est fixé à l’été 2020. Par ailleurs, le prolongement à Poissy et Achères va faire l’objet d’une nouvelle enquête publique fin 2017.

Le choix d’un tracé urbain qui traverse Poissy, s’il permet une correspondance avec sa gare RER, se heurte à une insertion délicate et des coûts plus élevés qui éloignent encore la concrétisation de la liaison Saint-Cyr-Achères, sans parler de l’objectif initial de relier Versailles à Cergy...

Versailles-Massy-Évry (futur Tram 12) : un « vrai » tram-train dans la douleur

Suite à la remise en cause du projet Achères-Melun, le STIF et les financeurs ont choisi de lancer une concertation en 2009 sur la base d’un train-train de 20 km entre Massy et Évry, la moitié sur la Grande Ceinture sud et la moitié en voirie. L’enquête publique a eu lieu en 2013, mais le bouclage du financement (526 M2) a été très long, si bien que la SNCF a démobilisé ses équipes. Du coup, si les travaux avancent bien dans la partie STIF (entre Évry et Épinay-sur-Orge), la mise en service serait repoussée en 2021, voire 2022... De surcroît, le prolongement entre Massy et Versailles, qui semblait pourtant simple à réaliser, n’a pas progressé depuis la concertation en 2013, car le devis, initialement estimé à 55 M2 par SNCF Réseau, aurait triplé... Pourtant l’intérêt de ce prolongement est évident car son absence créera une rupture de charge pour de nombreux usagers entre le Tram 12 et un RER en navette entre Massy et Versailles.

 

©Marc Debrincat / Tramtrain

Marc Pélissier
Président de l’Association des usagers des transports Ile-de-France

 

Un plan de protection de l’atmosphère très insuffisant !

SANTÉ ET ENVIRONNEMENT
Un plan de protection de l’atmosphère très insuffisant !
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La mauvaise qualité de l’air est responsable, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (avril 2017), de 55 130 décès prématurés par an en France, soit environ 11 000 dans notre région. Une étude, parue en octobre 2017 dans le journal médical The Lancet, indique qu’un décès sur six dans le monde entier est lié à la pollution des milieux naturels (air, eau, sols...), mais que c’est la contamination de l’air qui est de loin en tête. Les cartes et les données sur la qualité de l’air élaborées par Airparif sont suffisamment parlantes pour montrer que les Franciliens habitant à proximité de nos axes routiers et du cœur de notre agglomération sont continuellement soumis à un air de mauvaise qualité.

 Une concertation alibi

 La France ayant été enjointe, par deux fois, par la Commission européenne de mettre sa qualité de l’air en conformité avec les valeurs définies par sa directive de 2008, l’État a mis en révision son plan de protection de l'atmosphère 2013 (PPA) avant son échéance normale. Le projet de PPA 2017 a fait l’objet d’une concertation publique. La publicité pour cette concertation a été inexistante : rien dans les mairies, pas d’affiches, pas d’annonces dans les médias papier et audiovisuels et, pour couronner le tout, les dossiers du PPA représentent 500 pages, de quoi décourager les Franciliens.

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Huit ateliers ont réuni des représentants des secteurs économiques et des citoyens afin de proposer des moyens d’amélioration de la qualité de l’air. FNE Ile-de-France a animé l’atelier « Actions citoyennes » et proposé des actions concrètes faciles à promouvoir. Cette démocratie participative aurait pu être une avancée, mais les moyens proposés pour atteindre les valeurs de qualité de l’air fixées par le Code de l’environnement sont très insuffisants. Même le Conseil d’État, saisi par les Amis de la Terre, enjoint l’État de conformer son projet de plan aux objectifs de qualité de l’air définis par le Code de l'environnement avant le 31 mars 2018.

Des mesures insuffisantes

Plusieurs secteurs économiques proposent des mesures qui ne permettront pas d’améliorer la qualité de l’air à l’échéance de 2020. Les deux plus préoccupants sont l’agriculture, responsable de 15 % des poussières (particules et surtout nanoparticules) qui ne met en avant que des études, et le transport aérien dont les émissions d’oxydes d’azote et de particules vont augmenter comme son trafic et qui refuse de réduire ses vols les jours de pics de pollution.

Concernant les déplacements routiers, les constructeurs de véhicules motorisés avancent des solutions pour améliorer les émissions de leurs moteurs. Mais les délais indiqués sont trop longs et des doutes motivés sur les émissions réelles des voitures et camions existent. En Allemagne et en Finlande, les valeurs d’émission mesurées sur route sont cinq à vingt fois plus élevées que celles du banc d’essai. Or, le plan est fondé sur les émissions mesurées au banc d’essai. Les mesures préconisées en matière de chauffage résidentiel et tertiaire ne concernent que des ménages utilisant le bois pour se chauffer. Effectivement, le bois émet beaucoup de particules, mais tous les autres modes de chauffage sont oubliés. Cerise sur le gâteau, l’urbanisation de notre région et le Grand Paris sont pratiquement ignorés, le PPA estimant que la pollution engendrée par ce secteur en 2015 resterait constante jusqu’à son échéance !

Si l’État lui-même dans ses propositions n’est pas exemplaire, comment peut-on demander aux citoyens de faire des efforts pour réduire leurs impacts sur l’air tels que mieux se déplacer, mieux se chauffer et mieux consommer ?

Michel RIOTTOT
Président d’honneur de FNE Ile-de-France

 

A1 pour un tunnel intelligent

TRANSPORTS ET MOBILITÉ DURABLE
A1, pour un tunnel intelligent
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Le Collectif Lamaze, le Comité Porte de Paris et l’Union des Associations des Riverains du Stade de France sont trois organisations citoyennes dont l’objectif fondateur est de favoriser une cohérence territoriale et l’amélioration de la qualité de vie. Elles proposent l’enfouissement de l’autoroute A1 pour limiter les nuisances subies par les riverains et réduire la fracture urbaine que représente l’autoroute pour la ville de Saint-Denis.

Plaine Commune et plus particulièrement la ville de Saint-Denis souffrent, d’un écartèlement en quartiers séparés par des balafres urbaines : canal, sillons ferroviaires, routes à grande circulation, autoroutes datant d’un demi-siècle. Ces fractures résultent d’une forte contribution du territoire au fonctionnement de la Région, de l’État et à la construction des liens transeuropéens. L’A1 apparaît comme celle qui porte le plus fort préjudice à ses riverains en même temps qu’elle présente la meilleure flexibilité pour les résoudre.

Les quatre plaies de l’autoroute dans la ville :

Chacune des deux autoroutes traversant Saint-Denis (A1 et A 86) écoule un trafic supérieur à 200 000 véhicules/jour sans interconnexion directe entre elles. Pour l’A1, notre diagnostic :

Une fracture de la ville : proche du niveau du sol naturel, elle crée une barrière entre les quartiers, les privant de l’accès aux services et à la ville.
Une diffusion de circulation dans la ville : faute d’échangeur direct A1/A86, de diffuseurs complets avec les nationales, un trafic parasite se répand dans la ville (> 30 % du trafic urbain) et crée une ambiance stressante et accidentogène.
Des nuisances sonores insoutenables : D’après le SEUR 93 (CD93), 36 000 habitants de Saint-Denis (soit environ 1/3 de la population dionysienne) sont exposés à des niveaux de bruit supérieurs à 68 dB.
Des pollutions chimiques dramatiques: Les relevés d’AirParif de Saint-Denis/Stade de France sont les plus élevés de France par le nombre de jours de dépassement des normes européennes (192 jours en 2012 – 73 jours en 2016) et par l’ampleur des dépassements. En particulier, les teneurs en microparticules sont très élevées.

Au global, le constat est celui d’agressions à la santé et à l’égalité sociale inacceptables ; une population de 35 000 à 40 000 personnes en état de maltraitance quotidienne, auxquelles s’ajoutent des milliers de salariés et d’usagers.

 P 6 carte

Les associations locales proposent un scénario d’enfouissement de l’autoroute A1 qui traite l’ensemble des nuisances générées dans les quartiers et place le territoire comme Laboratoire de la Transition Ecologique Urbaine, par :

  • La suppression du bruit en surface, et la collecte des rejets gazeux en vue de leur traitement, restituant une unité urbaine à Saint-Denis et un rattachement de la Courneuve au parc Georges-Valbon,
  • Le réaménagement des circulations structurantes par une nouvelle dimension qui offre une restructuration complète du réseau routier et autoroutier,
  • La reconstitution d’une continuité urbaine garantissant la neutralité économique du projet,
  • L’opportunité de plus-value potentielle des projets urbains situés dans la zone d’influence de cet espace, permettant de couvrir les coûts du projet et générant un bénéfice social et sanitaire significatif.

Les trois organisations locales demandent une égalité de traitement et une restitution de qualité de vie digne pour les habitants ; elles rappellent que parmi tous les projets qui s’intéressent à une requalification de l’A1 entre l’aéroport CDG et Paris, aucun ne s’intéresse à la santé des habitants de cette zone urbaine dense.

L’enfouissement de l’A1 serait ainsi l’expression d’une volonté de réparer le territoire et un signe majeur d’amélioration environnementale et sociale.

Collectif Lamaze

Comité Porte de Paris

Union des Associations des Riverains du Stade de France

 

 

Saint-Rémy-lès-Chevreuse, l’extension de la gare contestée

TRANSPORTS ET MOBILITÉ DURABLE
Saint-Rémy-lès-Chevreuse, l’extension de la gare contestée
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La RATP prévoit d’augmenter de 62 % le parc de stockage actuel de ses trains en plein cœur de ville. Riverains et associations montent au créneau.

177 p 5 gare Saint Remy HDOn vient à Saint-Rémy en RER, mais on se retrouve vite en pleine nature : espaces agricoles et boisés, réserve naturelle de biodiversité… Problème : cet environnement se trouve menacé. La gare terminus sud de la ligne du RER B fait, en effet, l’objet d’un vaste programme de réaménagement.La RATP et le STIF prévoient de rajouter cinq nouvelles voies de garage, en plus des huit déjà présentes. La première phase de travaux (prolongement d’une voie existante et création d’un poste de signalisation) a été lancée durant l’été 2016 sans étude d’impact. La seconde phase devrait démarrer en 2019.

Dix associations mobilisées

De nombreux riverains, inquiets des répercussions du projet, se sont regroupés en 2015 au sein du collectif Pôle Gare Saint-Rémy, qui fédère sept associations saint-rémoises et trois régionales – association des usagers du RER B (COURB), Union des amis du parc naturel régional (UAP) et Mieux se déplacer à bicyclette. Dès le début, le groupe d’action a souhaité, dans un esprit de dialogue, faire entendre ses préoccupations. Les trains seront stockés de nuit, avec toutes les nuisances associées (bruit, vibrations, éclairage…). S’appuyant sur des expertises reconnues (voir encadré), il estime que ces voies auraient été plus judicieusement placées sur le site de Massy-Palaiseau, loin de toutes zones habitées, à proximité des ateliers de maintenance et du tronçon central de la ligne, comme cela était initialement prévu dans le schéma directeur du RER B en 2013.

Mais, le 22 mars dernier, le STIF a pris sa décision : Massy aura une autre vocation, celle d’accueillir les travaux pour la ligne 18. « La priorité de la Région est désormais clairement passée du RER B au Grand Paris Express », regrette le collectif, qui dénonce l’impact environnemental désastreux du projet : « La gare d’entrée du parc naturel de Chevreuse sera transformée en véritable annexe industrielle de Massy. » Surtout, la vie des usagers n’en sera pas améliorée, souligne Marie-Hélène Wittersheim, présidente du COURB : « Créer ces voies de garage en terminus, alors que les problèmes du RER B se situent généralement en milieu de ligne, est aberrant ».

Le collectif Pôle gare Saint-Rémy n’entend donc pas céder et a décidé d’engager une bataille juridique. Il annonce également qu’il ne participera pas aux ateliers de concertation sur les aménagements paysagers prochainement organisés par le STIF et la RATP.

 Cécile COUTURIER

Rail Concept, qui a realisé, en décembre 2015, une contre-expertise à la demande de la ville de Saint-Rémy, souligne le peu de pertinence de ces choix et s’étonne que la RATP ne mentionne plus les 22 voies de garages à Massy qui figuraient dans le schéma directeur de 2013.

L’Autorité environnementale a rendu, le 21 décembre 2016, un avis réservé sur la phase 2 du projet : « L’absence de vision globale ne permet pas d’apprécier la pertinence des choix retenus pour les projets de Robinson et de Saint-Rémy et si des solutions alternatives pouvaient être étudiées sur d’autres sites. »

Pour en savoir plus : www.polegaresaintremy.fr

 

©COURB

 

MOBILISONS-NOUS POUR LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT

ACTUALITÉS
Mobilisons-nous pour la démocratie participative en faveur de l'environnement
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L'ARENE, la DRIEE et FNE Ile-de-France ont organisé le 12 décembre 2017 un après-midi de rencontres au palais de la Femme autour de la mobilisation des citoyens en faveur de l’environnement.
Nathalie Poulet de la DRIEE Ile-de-France, Christelle Insergueix de l’ARENE, et Dominique Duval de FNE Ile-de-France, ont rappelé l’importance que représente l’implication des citoyens dans la prise de décisions en matière d’environnement. La législation actuelle encourage cette mobilisation et multiplie les concertations et enquêtes publiques ou les référendums locaux.

Quizz, ateliers, témoignages et World Café ont ensuite stimulé les participants et développer la notion de démocratie participative. Les structures ont présenté les actions qu’elles mènent en sa faveur : la sensibilisation de salariés d’entreprises comme L’Oréal ou Johnson & Johnson pour PikPik Environnement, la concertation avec les enfants dans le cadre d’un plan piéton pour Vivacités IDF ou l’implication des citoyens par les sciences participatives à travers des programmes comme Vigie Nature piloté par le Muséum national d’histoire naturelle. FNE Ile-de-France, par la parole de sa présidente, a insisté sur le rôle des associations dans les démarches de consultation et de concertation publiques sur des projets liés à l’environnement. L’occasion également de présenter les projets menés par la fédération francilienne : la bande dessinée L’air en Bulles distribuée à tous les maires, écoles primaires et collèges de la région, et proposée à la vente, et le concours Hérissons-Nous ! qui permet la rencontre entre les associatifs et les lycéens et étudiants, et offre à ces derniers la possibilité de se saisir d’enjeux environnementaux locaux pour en faire une vidéo de maximum 180 secondes.

Les rencontres se sont achevées par un World Café, méthode d’animation en intelligence collective, autour de trois thèmes : « les conditions de réussite pour la mobilisation des individus », « les conditions de réussite pour qu’une collectivité se mobilise » et « les bénéfices attendus pour le territoire ». L’implication des citoyens à la prise de décisions publiques et leur participation à l’ensemble des concertations organisées engendreraient indéniablement des bénéfices pour l’environnement sur leur territoire.

Sophie VERDELLET
FNE Ile-de-France

©Arene - P.GORGES

 

FNE Ile-de-France propose deux offres de stage pour septembre 2018

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Stage en communication dès janvier 2019
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Présentation

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est, depuis plus de 40 ans, le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs thématiques, départementaux ou locaux.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, FNE Ile-de-France défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation de ses associations dans de nombreuses instances de concertation, agit en justice.

Dans les faits, l’association lutte pour préserver les terres agricoles et la possibilité pour les Franciliens de manger local. Elle interpelle sur les dangers de l’étalement urbain qui met en périple les espaces verts et les zones humides, garants de la biodiversité. FNE Ile-de-France accompagne les travaux des instances locales pour lutter contre les nuisances liées au bruit, à la pollution de l’air ou de l’eau, qui dégradent notre santé au quotidien. Enfin elle encourage à la prévention sur la gestion des déchets et leur valorisation.

Consulter l'offre de stage

Vous êtes intéressé ?

Les candidatures sont à envoyer par mail ou courrier postal (CV + lettre de motivation) à sophie.verdellet@fne-idf.fr ou FNE Ile-de-France, 2 rue du Dessous des Berges 75013 Paris.

Infrastructures électriques : une biodiversité peut trouver sa place

ACTUALITÉS
Infrastructures électriques : une biodiversité peut trouver sa place
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La production d’électricité en Île-de-France couvre 5 % des besoins de la région. C’est dire l’importance du réseau de transport d’électricité, thème qui a fait l’objet de notre visite des infrastructures RTE, le 10 octobre dernier.

Le poste de transformation électrique 400 kV/225 kV, baptisé « Poste Yvelines », est un maillon de la grande boucle énergétique qui ceinture Paris et assure son alimentation électrique. L’augmentation prévisible de la demande énergétique liée à la réalisation des projets du Grand Paris et à une mobilité différente implique une vigilance accrue sur la robustesse des réseaux. Le « Poste Yvelines », situé sur la commune de Méré (78), est un modèle d’intégration dans son environnement rural : implantation près de la zone d’activité de Méré Gare, à l’écart des zones urbanisées et à 300 m du bâti le plus proche ; installation encaissée de 5 mètres ; emprise de 10 hectares dont 6 hectares réservés à l’aménagement paysager ; situation sous la ligne 400 kV ce qui a permis d’éviter des lignes de raccordement, donc des pylones en excès ; enfouissement des lignes 225 kV qui partent vers la ville nouvelle d’Élancourt. On est très loin du projet initial de 1995 baptisé « Poste Bagot », prévu à une encablure du château de Thoiry, sur un promontoire, sur une surface d’une vingtaine d’hectares, à une époque où l’enfouissement des lignes ne se faisait pas : la mobilisation citoyenne avait permis la prise de conscience industrielle de l’importance de protéger l’environnement.

Page 23 1

Poursuivant cette orientation respectueuse de l’environnement RTE réfléchit aujourd’hui à encore plus d’intégration de la biodiversité dans leurs infrastructures : installation de nichoirs à oiseaux (Chouette chevêche, Faucon pèlerin…) sur les pylones en partenariat avec la ligue de protection des oiseaux et Atena 78 ; entretien différencié sous les lignes afin de maintenir des haies de petite hauteur favorisant faune et flore ; partenariat avec des éleveurs pour proposer des pâturages…

La visite en forêt Fausses-Reposes, à Plaisir (78), a permis de mesurer les efforts d’aménagement, réalisés en collaboration avec le conseil départemental des Yvelines. Dans cette zone boisée, un inventaire floristique sur les emprises suivi d’un aménagement favorable à l’habitat de la faune sauvage a permis de favoriser la biodiversité.

Comment fonctionne le Poste Yvelines ?

L’énergie 400 000 volts est apportée par la ligne électrique existante entre Mézerolles (Mantes-la-Jolie) et Dambron (Orléans). Dans le poste électrique, le courant est aiguillé jusqu’au transformateur par un « jeu de barres ». Des disjoncteurs protège le réseau contre d’éventuelles surcharges dues à des courants de défaut (foudre, arc électrique avec branche d’arbre…) en mettant, si nécessaire, des portions de circuit sous ou hors tension. Le transformateur, partie centrale du poste électrique, abaisse l’énergie de 400 000 volts à 225 000 volts. Après cette transformation, l’électricité 225 000 volts est acheminée vers le poste électrique d’Élancourt par la liaison souterraine. Ensuite, l’électricité est répartie vers les principaux sites de consommation des Yvelines à travers les sept liaisons 63 000 volts et les nombreuses liaisons 20 000 volts qui en sont issues.

 

Dominique Duval
Présidente de FNE Ile-de-France

Sites et sols pollués

SANTÉ ET ENVIRONNEMENT
Sites et sols pollués
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HÉRITÉS DU PASSÉ INDUSTRIEL EN SEINE-SAINT-DENIS

Page 10 Image 29La Seine-Saint-Denis porte les traces profondes d’une mise en exploitation intense et durable, commencée dans la première moitié du XIX e siècle, époque qui n’avait, bien sûr, instauré aucune prescription en matière de protection de l’environnement. Malgré l’évolution des réglementations, la reconquête de ces sites reste encore souvent éloignée d’une prise en compte réelle de l’environnement et de l’impact sur la santé des riverains qui lui est associé ; seules les associations interviennent au côté des habitants pour pallier des lacunes résultant de choix privilégiant toujours le volet économique des projets.

© Environnement 93 / Fort de Vaujours

À Vaujours, après ses campagnes d’expérimentation, le CEA a laissé le fort à l’abandon sans communiquer les informations permettant une évaluation précise de l’ampleur des pollutions ; seul le mouvement associatif a démontré l’importance des risques liés à la radioactivité, alors que les services de l’État n’avaient pas été capables de les détecter.

À Montreuil, la SNEM (Société nouvelle d’eugénisation des métaux), malgré un classement installation classée pour la protection de l’environnement garantissant un contrôle de l’État, est une usine vétuste qui n’a plus sa place en milieu urbain dense. La proximité d’un groupe scolaire associée aux conditions de travail posées aux salariés de l’usine ont entraîné la mobilisation de tout un quartier pour trouver une autre implantation pour ce type d’activités sur un site enfin sécurisé et sans impact sur son environnement immédiat.

À Saint-Ouen, l’ancien site des usines Wonder offre aux aménageurs un espace de 2,5 ha qui nécessitera l’excavation de 250 000 tonnes de terres polluées. Alors que, pour l’Autorité environnementale, les risques technologiques et la pollution des sols représentent un enjeu majeur pour le programme, la présence d’un groupe scolaire en limite du projet immobilier n’a jamais été identifiée dans les études. Ici aussi, c’est un collectif de parents d’élèves qui doit se mobiliser pour être certain que toutes les dispositions sont mises en œuvre pour assurer la protection des 750 enfants du groupe scolaire.Page 10 Image 28

À Romainville, les pollutions du site Wipelec ont migré en dehors de l’usine chez les riverains, atteignant, pour le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), « un risque sanitaire inacceptable appelant des mesures dans un délai très rapide ». Malgré cela, ce sont toujours les aménageurs avides d’un foncier maintenant dévalué qui mènent, face aux habitants et aux associations, un projet immobilier à leur seul profit.

© Romainville Sud / Romainville

 

 

 

Francis REDON
Président d’Environnement 93

 

SITE VAUJOURS ROMAINVILLE MONTREUIL SAINT-OUEN
TYPE DE POLLUTIONS

Radioactivité (uranium),
métaux lourds,
amiante

benzène,
trichloréthylène,
benzène,
trichloréthylène,
chrome VI
amiante,
métaux
lourds

DERNIER EXPLOITANT

CEA

Wipelec

SNEM

Wonder

ACTIVITÉS

Expérimentation des détonateurs de bombes atomiques françaises

Traitement de surface

Traitement de surface

Fabrication de piles

DESTINATION PRÉVUE

Carrière de gypse

Programme immobilier

Usine en cours d'exploitation

Programme immobilier

MAÎTRE D'OUVRAGE

Placoplatre/ Saint-Gobain

Ginkgo

SNEM/Airbus/Safran

Foncière Volta

 

RISQUES / IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

Migration des pollutions chez les riverains

Migration des pollutions chez les riverains

Détection de leucémies potentiellement liées aux activités de l'usine, usine vétuste

Impact de la phase travaux / migration de la pollution dans les écoles

 

POPULATIONS IMPACTÉES

Courtry, Tremblay-en-France, Vaujours, Villeparisis

Milieu urbain dense

Milieu urbain dense, écoles maternelles et primaires à proximité

Milieu urbain dense, écoles maternelles et primaires à proximité

 

ACTIONS EN COURS

Plainte pour mise en danger de la vie d'autrui

Suivi de la dépollution du fort en CSS

Plainte pour mise en danger de la vie d'autrui

Déménagement de l’usine

Recours gracieux en cours

 

 

 



On veut à nouveau terrasser Le Nôtre !

TRANSPORTS ET MOBILITÉ DURABLE
On veut à nouveau terrasser Le Nôtre !

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Un projet démesuré vient de défigurer la perspective du château de Saint-Germain-en-Laye. Il s’agit de l’un des plus graves scandales patrimoniaux de ces trente dernières années, mais aussi d’un gâchis d’argent public.

sppef passage du tram dans la foret de saint germain copie

Le patrimoine de Saint-Germain-en-Laye est riche du fait de son histoire : le château, où de nombreux rois ont résidé, le Domaine national, la forêt, la Grande Terrasse et l’avenue des Loges créées par Le Nôtre, grand jardinier du roi Louis XIV.

La forêt domaniale a été séparée du parc du château de Saint- Germain, en 1964, pour être confiée à l’ONF et ne bénéficie pas du régime de « forêt de protection », qui « interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements » (article L. 141-2 du Code forestier), comme Fontainebleau. Le maire s’étant opposé, il y a quelques années, au classement de la forêt alors que l’instruction était en cours (à l’initiative des associations, Ensemble pour l’environnement de Saint-Germain-en-Laye et de sa région (EPESG) et des Amis de la forêt).

Le projet de réouverture de la TGO (tangentielle ouest) devait permettre d’aller de Versailles (finalement Saint-Cyr) vers Cergy. Il a été découpé de façon surprenante en deux phases : phase une de Saint-Cyr à Saint-Germain, puis phase deux de Saint-Germain Grande Ceinture à Achères.

Cela a permis à la mairie de convaincre le Syndicat des transports d’IDF (STIF) d’ajouter une « virgule » pour relier la gare Saint-Germain Grande Ceinture à la gare Saint-Germain RER A alors que la phase deux permet de trouver le RER A ou le RER E à Poissy ou à Achères.

Les deux gares Saint-Germain Grande Ceinture et Saint-Germain RER A sont distantes de 1,8 km, le tracé choisi traverse la forêt sur 3,6 km au lieu d’un tracé urbain. Ce n’est pas un tramway, mais un tram-train, un équipement lourd et surdimensionné. Les deux voies ferrées de l’avenue des Loges seront entourées de grillages (pour éviter les collisions avec le gibier), et des caténaires défigureraient la magnifique perspective.

Au total, ce projet absurde, coûteux et destructeur n’est pas justifié. Pendant la première semaine des vacances de février, un défrichement important de plusieurs hectares a eu lieu à proximité du château et avenue des Loges…

Tram Train1

Il faut éviter que les voies ferrées ne soient installées

Des alternatives à la « virgule » sont possibles, plus respectueuses du patrimoine, de l’environnement, de nos finances et pouvant desservir au plus près les habitants : bus électriques ou navettes (demain autonomes) utilisant les routes existantes. Cette « virgule » est une atteinte à l’un des espaces verts le plus facilement accessible par le RER pour les Franciliens, au moment où le conseil régional annonce un « plan vert pour l’Ile-de-France ».

Devant l’obstination des décideurs locaux, régionaux et nationaux, seule la signature d’une pétition et la médiatisation du dossier pourraient permettre de stopper la construction de cette « virgule » d’un coût excessif tant pour la construction que pour l’exploitation. L’État vient de se désengager financièrement de ce dossier.

L’EPESG a conduit le combat victorieux dans les années 1990 pour mieux insérer la A14 afin de préserver cette même forêt et la Grande Terrasse de Le Nôtre, en obtenant du président de la République un passage en souterrain. Elle est soutenue par plusieurs associations nationales dont la Société de protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF). Aucune n’a obtenu depuis plusieurs mois la moindre réponse ou rendez-vous de la région.

 

 

Association EPESG
Ensemble pour l’environnement de Saint-Germain-en-Laye et de sa région

La géothermie : Visite du forage géothermique de Dammarie-les-Lys

CLIMAT, AIR, ÉNERGIE
La géothermie : Visite du forage géothermique de Dammarie-les-Lys
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Énergie durable, renouvelable, située dans des strates profondes du Bassin parisien, le Dogger, la chaleur de l’eau des nappes profondes permettrait de fournir de la chaleur à tout un quartier de la ville de Dammarie-les-Lys, près de Melun. Mais sa récupération demande une grande technicité et sa mise en œuvre est onéreuse. La visite du site d’Engie Réseaux et sa filiale Geodalys organisée par l’ADEME-Ile-de-France a été très riche en enseignements et a facilité la compréhension des travaux de forages.

Un peu de géologie

Le sous-sol de la Terre est naturellement chaud, sa température s’accroît de 3,3 °C par 100 mètres de profondeur. Le Bassin parisien est riche en nappes d’eaux chaudes, une des plus importantes est située entre 1 700 et 2 000 m de profondeur dans une couche géologique datant du Jurassique moyen (–150 millions d’années) appelée le Dogger. Le Dogger est constitué de trois strates : Callovien (marnes et calcaires), Bathonien (calcaires oolithiques) et Bajocien (calcaires argileux). L’eau est contenue principalement dans l’étage Bathonien constitué de grains de calcaires oolithiques (grains de calcite de 4 mm de diamètre) et représente environ 15 % de la strate. Elle est située entre deux couches de marnes et argiles imperméables, ce qui en fait un bon réservoir qui s’étend sur 15 000 km2 fig. 2. Sa température est comprise entre 57 et 85 °C ; elle est fortement minéralisée (6,5 à 35 g/l) et donc agressive pour les métaux utilisés lors des forages.

C’est à Melun que fut créé, en 1969, le premier doublet géothermique au Dogger pour alimenter 6 000 logements. On fore deux puits, car l’eau de cette nappe est tellement chargée de minéraux qu’on ne peut la rejeter au niveau du sol ou d’une rivière ; elle est donc réinjectée dans un second puits après extraction d’une partie de sa chaleur. Après un développement important dans les années 1980, à la suite du premier choc pétrolier, les difficultés techniques sur la longue durée d’exploitation de cette eau corrosive ont ralenti son évolution qui repart à présent. En 2016, il y a 41 doublets de géothermie au Dogger exploités en Ile-de-France permettant le chauffage de plus de 250 000 logements, évitant ainsi l’émission de 240 000 tonnes de CO2

Le forage

Page 20 forageLes deux puits du doublet doivent être suffisamment éloignés afin que l’eau plus froide de réinjection ne viennent modifier les caractéristiques thermiques du puits de production. Cette distance est de l’ordre de 1 500 à 2 000 m. Or, le forage de Dammarie-les-Lys, rue de la Résistance, est en pleine ville. La technique du forage dévié à partir d’un même site a donc été choisie et, pour aller plus vite, la machine de forage (600 tonnes de poids de la Société de maintenance pétrolière) permet le « batch-drilling » c’est-à-dire qu’elle peut se déplacer sur quelques dizaines de mètres par ses propres moyens et peut donc forer les deux puits en passant alternativement de l’un à l’autre, pendant les phases de séchage des cimentations des puits.

Le contrôle de ces forages dirigés est permanent via de multiples capteurs télémétriques indiquant la profondeur atteinte, la masse suspendue au derrick, la résistance des matériaux, l’orientation dans l’espace de la tête de forage. Le forage ne se fait pas en comprimant la tuyauterie et la tête de forage, mais en la suspendant. L’avancée se fait par grignotage des terrains, le train de tubes de 20 mètres chacun pénétrant dans le sol est constitué d’éléments très complexes, seule la tête et quelques éléments moteurs situés au-dessus de la tête tournent, entraîné par un moteur hydraulique mû par la pression de la boue de forage. La déviation par rapport à la verticale est obtenue par un élément du train de tiges placé à une profondeur donnée permettant un écart de 1,5 degré. La boue de forage, la bentonite, dont la densité est ajustée en permanence pour équilibrer la pression du forage, est un élément essentiel du forage, à la fois force motrice du forage, équilibrage des pressions et recueil des matériaux grignotés. La boue qui remonte est filtrée en continue et tous les 5 mètres de profondeur, les roches sont analysées par un géologue. Tous les 500 mètres, le puits est nettoyé afin d’empêcher le blocage du train de tige. Le forage se poursuit 24 heures sur 24  grâce à trois équipes et coûte près de 100 000 euros par jour. Lors de notre visite, le puits était à 1 450 m de profondeur. Au niveau du réservoir d’eau chaude, l’espace sera élargi par la tête de forage afin de constituer un volume suffisant pour pouvoir pomper 350 m3/h.

Le réseau de chauffage

La récupération de la chaleur géothermale distribuée par un réseau urbain couvrira 86 % des besoins des quartiers de l’abbaye et de la Plaine du Lys, soit 4 500 équivalent-logements, et permettra de diminuer les émissions de CO2 de 7 000 tonnes (2 800 véhicules annuels). Le reste du chauffage sera assuré par une chaudière à gaz et de la cogénération. Forage et réseau de distribution sont subventionnés à la fois par l’Ademe pour 3,178 millions d’euros et par la Région Ile-de-France pour 2,550 millions d’euros. Ces aides publiques vont permettre d’aboutir à un tarif compétitif de la chaleur malgré les lourds investissements à réaliser par Geodalys.

 Encourager la géothermie

Avec ce forage géothermique et le futur méthaniseur, la ville de Dammarye-les-Lys entre pleinement dans la transition énergétique.

Engie Réseaux exploite dix réseaux de chaleur géothermique en France, soit 35 % de la géothermie en Île-de-France. La géothermie profonde en Île-de-France est une source importante d’économie d’énergie durable qui permet d’éviter des émissions de gaz à effet de serre. Le coût du chauffage proposé prendra en compte l’amortissement du forage, le fonctionnement des puits, l’entretien de la centrale de chauffe et du réseau de chaleur. Le coût du chauffage, peu dépendant du coût des énergies fossiles, offre ainsi aux habitants une stabilité sur la durée.

On peut se demander si la multiplication des forages dans le Dogger et la réinjection d’eau plus froide pourraient diminuer la chaleur de la nappe. Des études et des modélisations sont régulièrement en cours, menées à la fois par le BRGM, l’école des Mines et l’Ademe. Elles montrent que cette hypothèse, énoncée en 1985, était trop pessimiste et qu’une baisse de température pourrait se manifester à partir de 2028-2040. La géothermie doit être encouragée, y compris chez les particuliers qui n’ont pas besoin de réaliser des puits profonds et peuvent utiliser soit le sous-sol immediate, soit des puits de faible profondeur couplés à des pompes à chaleur.

Laurianne HENRY,
Ingénieure Ademe Île-de-France

Gérard DUMAINE,
président de Melun-Val de Seine Environnement

Michel RIOTTOT,
président d’honneur de FNE-Ile de France

©ENGIE

Les forêts urbaines et périurbaines

FORÊTS
Les forêts urbaines et périurbaines
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Page 11 Image 30Les forêts (péri)urbaines sont situées autour des villes ou intégrées dans celles-ci suite au grignotage de ces espaces par les infrastructures de transport et leur envahissement par les zones urbaines.

En région parisienne, ces forêts, dites domaniales, appartiennent à l'État et sont gérées par l'Office national des forêts. Elles représentent le "poumon" de ces zones urbanisées pour leur rôle majeur sur le plan de la santé et leur rôle récréatif. Les forêts sont propices à l’activité physique, diminuent le stress et permettent de réduire la prévalence de certaines maladies. De plus, elles améliorent la qualité de l’air car les arbres absorbent les poussières, l’ozone et séquestrent nombre de métaux lourds. Comme les arbres, notamment les vieux spécimens, absorbent le gaz carbonique et rejettent l’oxygène via le principe de photosynthèse en utilisant la lumière du soleil, on parle pour les forêts et espaces boisés de « puits de carbone » en décarbonisant l’atmosphère. Les forêts sont donc une arme puissante contre le réchauffement climatique. Les forêts et l’eau sont indissociables : l’eau apporte aux parties aériennes des éléments nutritifs puisés dans le sol ou synthétisés par les racines. Les forêts jouent un rôle important dans le cycle de l’eau, par leur action sur la répartition des précipitations dans le sol, et le rejet de l’eau sous forme de vapeur dans l’atmosphère par évapo-transpiration. L’atmosphère rafraîchissante qui en résulte les rend très attractives pour les visiteurs en cas de canicule. La forêt est un écosystème vivant, avec des arbres qui communiquent entre eux par leurs racines et un réseau souterrain de filaments de champignons qui leur donne une sorte d’intelligence de groupe, et avec un grand nombre d’autres végétaux et une faune variée.

© ADENCA

                        

La gestion forestière

La direction territoriale Seine-Nord de l'ONF (Hauts-de-France, Île-de-France et Normandie, soit un ensemble de quatorze départements) s'appuie sur :

  • Page 12 Image 33la valeur patrimoniale, paysagère, environnementale et sociale (12 millions de visiteurs) de ces forêts publiques ;
  • la production de bois (1,55 million de mètres cubes par an ou 25% de la production nationale) toujours déficitaire par rapport à une demande croissante, sachant que le potentiel global des forêts d’Île-de-France (dont 69 % de forêts privées), n’est exploité qu’à un tiers de ses possibilités.

L’objectif est d’améliorer la prise en compte de l’enjeu social dans la pratique de la gestion de façon durable en préservant le patrimoine naturel. Après une réflexion avec de nombreux acteurs (élus, associations, État), l’ONF a abouti, en 2016, aux préconisations suivantes :

  • une gestion sylvicole par futaie irrégulière, afin d’éviter la pratique de coupes de renouvellement sur de grandes surfaces, dites « coupes rases » ;
  • un renforcement de l’exploitation en bois façonnés; l’ONF ne vend plus les bois sur pied à un exploitant, mais devient donneur d’ordres pour l’exploitation et le débardage des bois qu’il confie à des entreprises spécialisées. Les bois sont ensuite vendus en bord de route ;
  • une communication professionnelle, positive et proactive pour le grand public ;
  • la question de la gouvernance va évoluer vers plus d’échanges et de partage en impliquant ses partenaires, notamment pour la préparation des aménagements forestiers.

L’ONF entend la demande des partenaires sans changer ses missions qui nécessitent :

  • d’accueillir le public dans de bonnes conditions sans transformer nos forêts domaniales en parc urbain aseptisé ;
  • de maintenir la qualité paysagère à ces territoires forestiers totalement imbriqués dans l’urbanisation toujours plus galopante ;
  • de garder et de préserver la biodiversité remarquable, mais aussi la biodiversité banale ;
  • de produire le bois de qualité que demande la société avec l’exigence de le faire de façon durable et patrimoniale.

BOIS ÉNERGIE

Page 12 Image 34800 000 ménages franciliens utilisent du bois pour une flambée d’agrément (600 000) ou pour se chauffer (200 000) selon une enquête de l’Ademe; cela représente 4 % de l’énergie consommée en Île-de-France. Le chauffage au bois a été très longtemps le mode principal de chauffage des Français avant l’arrivée des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) et reste une des principales sources dans les pays en développement. Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, environ 15 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année de la planète.

Compte tenu des dernières études de l’Agence de l’environnement européenne et de différents laboratoires de recherches dans le monde, le bois énergie renouvelable est très largement contesté. Le dioxyde de carbone libéré par le chauffage serait capté lors de la reconstitution à l’identique de la forêt. Avec le changement climatique et surtout le développement normal d’une forêt – 80 à 120 ans pour son renouvellement à l’identique –,les prévisions pour ce créneau temporel sont totalement incertaines et les scenarii envisagés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat reposent sur des volontés politiques qui font encore défaut... Mais c’est surtout l’utilisation du bois énergie dans des centrales de chauffe industrielle qui doit être limitée, voire bannie, car elle va entraîner la déforestation de la planète. Des pays comme le Brésil, le Canada, la Finlande, la Russie, l’Afrique entière perdent d’énormes surfaces forestières. Or, les arbres toute leur vie, même très âgés, fixent du carbone et sont donc des épurateurs naturels à développer et gérer et non à éliminer.

© Nicole Sanouillet, Chaville Environnement​

Écosystème forestier et biodiversité

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L’écosystème forestier est sommairement composé de cinq strates classées selon un axe vertical : la strate souterraine (souches, racines, le mycélium partie végétative de champignons composée de filaments, bactéries, vers, insectes, mycélium qui fournit la matière organique et l’eau aux arbres), la strate des mousses et champignons et de l’humus, la strate herbacée (herbes jusqu’à 1 m), la strate arbustive (plantes jusqu’à 7 m) et la strate arborée (au-delà de 7 m).

Dans toutes ces strates (dont les arbres vivants ou morts, les zones humides) vivent des animaux (insectes, oiseaux, reptiles et mammifères). La masse végétale et animale des sols et sous-sols est du même ordre de grandeur que la strate arborée soit près de 300 tonnes/ha, ce qui la rend sensible à l’écrasement.

Le fonctionnement des écosystèmes forestiers est régi par de nombreuses interactions entre des organismes vivants dont la présence est indispensable (rôle des champignons, des insectes pollinisateurs, recycleurs de bois morts...) à leur productivité, à leur résistance aux maladies, à leur capacité de recolonisation naturelle après une tempête ou encore après une coupe dans le cadre de l’exploitation forestière.

Même si la forêt est une réserve et un refuge pour de nombreuses espèces, différents facteurs appauvrissent la biodiversité des forêts : la pollution de l’air, le réchauffement climatique, les espèces invasives,le piétinement et l’exploitation forestière. Ainsi de nombreuses espèces sont menacées d’extinction : par exemple, les coléoptères saproxyliques qui dépendent du bois mort, des oiseaux forestiers et des chauves-souris. La présence croissante d’espèces importées (par exemple les perruches) ou provenant de déchets verts (par exemple le laurier du Caucase) estaussi une menace pour les espèces indigènes.

 

 © Jean-Claude Denard,
Chaville Environnement​

 

La biodiversité potentielle d’une forêt : ça se mesure !

Il s’agit de mesurer la capacité d’accueil pour les êtres vivants (plantes, insectes, oiseaux...) et de diagnostiquer les points améliorables en vue d’une gestion durable. L’outil de diagnostic rapide et facile d’emploi est l’indice de biodiversité potentielle (IBP).

Il consiste à mesurer dix critères qui concernent :

  • les sept premiers critères sont liés à la gestion de la forêt (essences des arbres, couches de végétation ou strates, présence de clairières, lisières et autres milieux ouverts) et les particularités des arbres (gros arbres vivants, porteurs de micro-habitats, champignons, bois morts sur pied et au sol).
  • trois critères liés au contexte de la forêt (ancienneté, milieux aquatiques et rocheux).

On obtient ainsi un chiffre de l’IBP entre 0 et 100 %.

La forêt urbaine de Fausses-Reposes, dans le sud-ouest de la région parisienne, a été choisie par l’association Chaville Environnement en partenariat avec les Colibris de Versailles, pour mesurer son IBP pour la première fois. Une surface de 145 ha (soit 23 % de la surface totale des 630 ha) a été évaluée en choisissant les parcelles pour obtenir une bonne représentation de tous les « groupes d’aménagement » de l’ONF. Ces différents groupes correspondent à des dates de coupes dans une fourchette de 1 à plus de cent ans. L’IBP moyen des sept critères liés à la gestion est d’environ 64 % avec une variabilité comprise entre 25 % (cas de coupes rases récentes) et 95 %. Le score assez moyen de cette forêt est principalement dû au manque de bois mort de gros diamètre, sur pied et au sol, et au mode d’exploitation qui jusqu’à présent privilégiait les coupes rases de toute une parcelle ou partie de parcelle. L’analyse de ces premières données montre également qu’il faut plus de cent ans pour qu’une parcelle coupée retrouve sa valeur d’IBP initiale après une coupe.

 

La forêt urbaine : variable d'ajustement

Pour les infrastructures de transport

Au cours du temps, les espaces forestiers se sont fait amputer par l'urbanisme et plus récemment par les infrastructures de transport, parallèlement à l'augmentation de la population et ses nouveaux besoins de mobilité. En cinquante ans, le réseau routier et ferré s’est développé, en zone urbaine, en supprimant les zones boisées ou en fragmentant les forêts domaniales.

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Tramway T6
Le cas du tramway T6, qui relie Viroflay gare rive droite à Chatillon-Montrouge, mis en service en décembre 2014, est emblématique. Outre la coupure flagrante de la forêt de Meudon (côté ouest), la construction d’un mur de grande hauteur de 1,70 à 3,50 m constitue une barrière infranchissable pour la grande et la petite faune. Pourtant, le Schéma régional de cohérence écologique de l’Île-de-France (SRCE), adopté le 21 octobre 2013, avait fait apparaître ce projet comme un obstacle majeur à la continuité écologique et a répertorié ce lieu comme une « coupure des réservoirs de biodiversité par les infrastructures majeures ou importantes » et « un élément
Page 14 Image 41fragmentant à traiter prioritairement », mais le SRCE n’est pas un document opposable...

Projet de Tramway T10 avec 5 ha de forêts supprimés
Le projet de tramway T10 entre Antony et Clamart va couper la partie est de la forêt de Meudon et entamer celle de Verrière d’une superficie de 5 ha, ce qui aggrave les mitages de ces espaces comme celui de l’échangeur de l’A86 à hauteur de la Boursidière. Les compensations promises le seront en principe,non pas à proximité, dans les Hauts-de-Seine, mais en Seine-et-Marne !

Tramway T13
Le tramway T13 Express entre la gare de RER A de Saint-Germain-en-Laye et la gare de RER C de Saint-Cyr passera sur 3,6 km en forêt de Saint-Germain-en-Laye alors que la distance en zone urbaine n'est que de 1,8 km. Cette forêt domaniale périurbaine est la plus grande de l'agglomération centrale avec ses 3 500 ha. La déforestation en cours s'additionnera aux précédentes et montre bien que les aménités forestières sont totalement ignorées.

On se souviendra que l'ancien département de la Seine comprenait 108 lignes de tramways sur 814 km d'un tracé totalement urbain. Ces transports collectifs très peu polluants ont été éliminés au profit des transports collectifs par autobus ou souterrains (métro) et individuels par véhicules motorisés. Cette politique d'intensification urbaine dure depuis près de 100 ans et a conduit à faire de l'agglomération capitale la plus densément peuplée d'Europe et à faire subir aux habitants les nuisances aériennes et sonores, véritables fléaux sanitaires de la ville moderne.

 

Pour l’urbanisme et les sites industriels

Le domaine national de Saint-Cloud est doublement menacé !

Ce domaine national, propriété de l’État, classé monument historique sous double tutelle —ministère de la Culture, ministère de la Transition écologique et solidaire –, est aussi répertorié zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique de type 2 (ZNIEFF). Il s’étend sur 460 hectares principalement sur les communes de Saint-Cloud et de Marnes-la-Coquette. Or, le plan local d’urbanisme de Saint-Cloud a classé près de la moitié de l’espace forestier de la commune en zone UL, constructible sous certaines conditions « à usage de loisirs, de sports de plein air et leurs structures éventuelles d’accompagnement ».

Page 15 Image 47À cette menace s’ajoute celle du tunnel de la ligne 15 ouest du futur métro du Grand Paris Express, de la construction dans le domaine national de trois ouvrages techniques (points jaunes sur le schéma ci-contre), des puits d’évacuation de la ligne souterraine; l'un sera situé en zone N, celui au nord est en zone UL constructible au cœur des jardins du Trocadéro et le troisième au sud est situé en zone UL dans le domaine en limite de la commune de Sèvres et de la Seine. Ce tracé alternatif du projet de métro, qui mutile un domaine national historique et prestigieux, devrait être revu ! Plus généralement, l’atteinte à cet espace boisé exceptionnel affecte gravement le concept de la trame verte du SRCE (trame verte et bleue) qui assure la protection des corridors écologiques en Île-de-France, notamment entre les massifs de Fausses-Reposes, de Meudon et du bois de Boulogne. © Côteaux de Seine Associations, Carte du domaine national de Saint-Cloud.

 

 

 Une carrière de gypse à ciel ouvert est prévue dans la forêt régionale de Mongé-en-Goële

Page 15 Image 46La forêt régionale de Montgé-en-Goële, en Seine-et-Marne, s’étend sur 960 hectares, pour majorité situés sur cette commune. La région IDF est propriétaire de 596 hectares à Montgé-en-Goële. Une forêt plantée d’arbres remarquables, un boisement important de châtaigniers, des chênes, des frênes, des marronniers, des charmes, des tulipiers de Virginie et une magnifique allée plantée de platanes. On y trouve également de l’ail sauvage, du muguet, des jacinthes sauvages, des iris, des buissons de rhododendrons...

Cette butte est un réservoir hydrologique, ses sources alimentent plusieurs rivières : la Beuvronne, la Thérouanne, la Nonette qui baigne le château de Chantilly. Un industriel a le projet d’exploiter le gypse qui se trouve dans le sous-sol de cette forêt et ce, à ciel ouvert, sur la parcelle appartenant au propriétaire ! Aujourd’hui, les opérations progressent.

La Région Île-de-France a engagé les travaux d’aménagement d’une route forestière près du site avec un revêtement en graves pour favoriser la circulation de gros engins : de nombreux arbres sont déjà abattus avec son lot de destruction de magnifiques spécimens centenaires et les habitats associés de nombreuses espèces.

Les inquiétudes locales croissent avec ce projet devant la destruction d’une partie importante de la forêt, de l’impact sur le réseau hydrologique et aussi sur le projet annoncé de remblaiement de la carrière par des déchets « dits inertes ».

© ADENCA, Carrière de gypse à ciel ouvert   

Les bioponts : compensation aux ruptures écologiques

Page 16 Image 53Le fractionnement du territoire par les infrastructures routières, ferrées, clôtures, lotissements, etc. a détruit nombre de continuités faunistiques.

Le schéma régional de cohérence écologique d'Île-de-France affirme qu'« au-delà de la protection de la biodiversité sur des espaces restreints, il s'agit d'assurer la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques sur l'ensemble du territoire. » Approche confortée par les lois du Grenelle de l'environnement (2009, 2010) et la loi sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (2016). Pour les réhabiliter, soit on protège (zones boisées, humides...) par des classements, soit en ayant recours à des infrastructures plus lourdes : bioponts, crapauducs...

© Chantiers de France
Projet du passage faune à bois Carreau

 

Quelques points noirs

AU NORD-EST, cet arc forestier est un vaste continuum (120 km de long, large de plus de 660 km) qui va de la forêt de Montmorency à celle de Compiègne-Laigue en passant par Chantilly, Halatte...

Page 16 Image 52Passage du Tremble (Val-d'Oise)
La RN 184, réalisée en 1986, a coupé le massif forestier de L'Isle-Adam en deux. Des passages faune peu fonctionnels sous l'autoroute ont été réalisés. En 2017, un biopont a enfin été réalisé, financé par la Région et l'État (710 000 euros). Large de 16 m, il est multifonctionnel, permet le passage des grumes, des chevaux, piétons et vélos en plus de la faune pour laquelle on a réservé un passage de 11 m obturé par des panneaux de bois, des haies, un revêtement sableux, etc. Des caméras installées depuis le printemps 2017 ont démontré la fonctionnalité du passage (chevreuil et sangliers sont flashés de plus en plus régulièrement).  © Ficif, Flashage d’un sanglier sur le passage du Tremble

Bois Carreau (Val-d'Oise)
Depuis 1991, la continuité entre les massifs forestiers de L'Isle-Adam et de Carnelle est rompue par la N1 et la N184. Dans le cadre de l'extension de l'A16, un ouvrage de 25 m de large a été prévu en compensation de la rupture du biocorriddor du Fond d'Enfer. Ce passage réservé à la faune doit également préserver des zones prairiales de pelouse calcicole en lisière du bois. Il sera complété par trois passages pour les renards, blaireaux et hérissons et d’une buse à chiroptères.     

Luzarches (Val d’Oise)
La 316, au niveau de Luzarches, comporte un passage faune très accidentogène tant pour les cervidés que pour les véhicules et leurs occupants. C'est une détection de la faune par cellule et uneinformation des automobilistes par panneau lumineux qui a été proposée…

Carrefour de la Faisanderie (Oise)
Le continuum forestier entre les forêts de Chantilly et d'Halatte est sur le point d'être rompu dans le cadre du projet de mise à 2x2 voies de la RD 1330, entre le carrefour de la Faisanderie et l'entrée de l'A1 à Senlis. Le projet ayant été saucissonné, il n'a été pris en compte qu'un biopont de 40 m. Mais pour rétablir les continuités, mieux vaut trois bioponts pour offrir plusieurs possibilités aux animaux qu'un unique biopont même plus large. Le rapport du commissaire enquêteur dira s'il a entendu les nécessités d'un passage tous les 3 km que les aménageurs contournent systématiquement.

AU SUD-OUEST, on continue d'aménager sans souci de la faune en forêt domaniale de Meudon (Hauts-de-Seine).

La forêt de Meudon est traversée par les deux voies de la RD 53 sur Viroflay et Vélizy à la limite de Chaville. Le tramway T6 entre Châtillon et Viroflay comporte une portion souterraine qui a conduit à construire un mur maçonné de protection de grande hauteur. Il est infranchissable pour n'importe quel animal y compris les renards, avec une rigole, d'un côté, et des parois lisses, de l'autre. On est donc en train de créer une rupture contrairement aux prescriptions de la charte régionale de la biodiversité. Les associations demandent un passage aérien pour la petite et la grande faune.

AU SUD-EST, du fait de la déviation de la RN 19, le Collectif des Amis de la forêt Notre-Dame et l'association Vivre à Villecresnes doivent se battre pour maintenir un corridor écologique. Leur demande d'un passage à faune de 40 m a été réduit à 25 m (20 m pour la faune, 5 m pour piétons, cavaliers, cyclistes). Une liaison bien identifiée pourtant dans le Schéma régional de cohérence écologique pour maintenir les continuités entre le massif de l'Arc boisé et la Brie francilienne ! La situation reste bloquée sur des questions financières et d'emprises foncières (Liaison n°178).

Irène NENNER
Présidente d'Environnement 92

Dominique VEDY
Val d'Oise Environnement

Michel RIOTTOT
Président d'Honneur FNE Ile-de-France

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LE CESER ILE-DE-FRANCE BOÎTE À OUTILS DE LA RÉGION ?

ACTUALITÉS
Le CESER Île-de-France, boîte à outils de la région ?
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 Le CESER est la voix de la société civile et sa représentation pertinente auprès du conseil régional. Pour ce faire, il est organisé en trois collèges de représentants :

  • entreprises et activités professionnelles non salariées,
  • organisations syndicales,
  • organismes et associations qui participent à la vie collective de la Région et ceux qui agissent dans le domaine de l’environnement et du développement durable,
  • un quatrième collège de peu de membres : celui des personnalités qualifiées.

Le CESER est obligatoirement saisi par le conseil régional, pour avis, sur les documents relatifs :

  • au projet de plan de la Région et son bilan annuel, aux schémas directeurs,
  • aux documents budgétaires et d’orientations générales,
  • aux schémas régionaux d’aménagement et de développement...

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Il peut être saisi sur d’autres questions et peut s’autosaisir s’il le juge utile. FNE Ile-de-France avait trois conseillers lors de la mandature qui s’est achevée : Dominique Duval, Daniel Hannotiaux et Anne Sauvey.

Le préfet de Région a maintenu ces trois sièges dans son arrêté de nomination de fin décembre 2017 : Marie-José Rossi-Jaouen, Thierry Hubert et Anne Sauvey représenteront la fédération régionale.

L’intérêt d’y être représenté pour FNE Ile-de-France se situe à plusieurs niveaux :

  • c’est un lieu d’influence, de réseau et d’information ;
  • c’est un lieu de respect des autres et de leurs opinions, d’expression en toute franchise, donc un lieu de travail en concertation visant au consensus entre représentants de structures aussi variées que l’est la société ;
  • c’est un soutien financier pour la structure régionale puisque ses représentants reversent, au minimum, 50 % de leurs indemnités à FNE Ile-de-France.âaux schémas régionaux d’aménagement et de développement...

Les conseillers travaillent en commissions thématiques, à parité avec ceux des autres collèges et rendent des avis, adoptés lors de la séance plénière mensuelle. Un conseiller est présent au minimum une fois par mois à la réunion de chacune des commissions auxquelles il participe, à la réunion de son collège et à la séance plénière. Il représente également le CESER dans divers organismes tels que, pour FNE Ile-de-France lors de la mandature précédente, l’AEV, l’ARENE, Airparif et l’ORDIF.

FNE Ile-de-France participait à cinq commissions pendant la mandature précédente, et les derniers travaux ont porté sur :

  • Production, transformation et utilisation des matériaux biosourcés pour la construction : quelles actions de la Région IDF ? pour la commission Agriculture, Environnement, Ruralité
  • L’avenir des territoires métropolitains en IDF et, en cours, Les quartiers de gare du Grand Paris Express, un outil d’aménagement du territoire francilien, pour la commission Aménagement du territoire
  • Évaluation de la pertinence du dispositif des bassins d’emploi du SRDEII, pour la commission Emploi et Développement économique
  • La régionalisation et la fusion du port autonome de Paris et des ports maritimes séquaniens : opportunités pour le développement de l’axe Seine ? pour la commission Transports
  • L’habitat du futur, pour la commission Ville, Habitat et Cadre de vie

Et dans toutes les commissions, le projet de budget du conseil régional pour le volet qui les concerne. FNE Ile-de-France a été rapporteur d’un avis sur le projet de plan Bio État-Région 2014-2020 pour le développement de l’agriculture en IDF. Tous ces travaux sont disponibles sur le site du CESER IDF.

Avec la réforme territoriale de recomposition des régions de France, le nombre de conseillers du CESER Ile-de-France pour la nouvelle mandature a été revu à la hausse car proportionnel à la population : il est passé de 128 à 190 conseillers. Cela a permis l’entrée de nouvelles structures comme l’Association des usagers des transports d’Ile-de-France au titre des consommateurs.

Enfin, pour cette mandature, les représentants de FNE Ile-de-France et d’autres conseillers ont milité pour la création d’une commission spécifiquement et uniquement consacrée à l’environnement. Scinder la commission historique « Agriculture, Environnement, Ruralité » en « Agriculture, Ruralité » et « Environnement » a été perçu comme « une petite révolution » par certains...mais le projet a abouti.

En conclusion, il faut souligner qu’il est toujours intéressant (mais parfois frustrant) d’argumenter pour faire émerger les positions environnementales, en espérant en retrouver la trace dans les décisions prises par le conseil régional.

 

TRAVAUX ANTÉRIEURS DE CES COMMISSIONS

Agriculture, Environnement, Ruralité

  • Pour une politique ambitieuse de la région IDF en faveur de la filière Forêt-Bois
  • Les conditions du développement de la chimie du végétal en IDF

Aménagement du Territoire

  • Avenir des territoires péri-métropolitains

Emploi et Développement économique

  • L’emploi en IDF
  • Le micro-entreprenariat en IDF

Transports

  • Besoins de mobilités des personnes : offres nouvelles et impacts
  • Axe Seine/Canal Seine-Nord-Europe, une complémentarité à bâtir

Vie, Habitat et Cadre de Vie

  • Projet de schéma régional de l’habitat et de l’hébergement

 

 

Anne SAUVEY
Représentante de FNE Ile-de-France

POUR EN SAVOIR PLUS
ceser-iledefrance.fr 

 

RENCONTRES BIODIVERSITÉ & TERRES AGRICOLES

ACTUALITÉ
Synthèse des actes des rencontres
"Biodiversité et terres agricoles : agir ensemble, agir maintenant"

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Troisième conférence pour France Nature Environnement (FNE) Ile-de-France, le mercredi 29 novembre 2017, à la Halle Pajol, et nouveaux thèmes développés après la Seine, en 2015, et l’avenir de la voiture, en 2016. Biodiversité et Agriculture donc, avec en perspective la volonté de ne pas juxtaposer ces domaines, mais de favoriser l’évolution vers l’agroécologie. Deux tables rondes et cinq ateliers ont réuni près de 150 participants dans un climat de travail collectif pour des propositions innovantes.

 

L’ILE-DE-FRANCE PEUT MIEUX FAIRE !

Urbaniste, naturaliste et agriculteur sont réunis lors de cette première table ronde traitant du contexte agricole et de l’état de la biodiversité en Ile-de-France.

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L’agriculture, en tant qu’activité économique, a besoin de place et crée peu d’emplois. Elle représente un véritable enjeu en Ile-de-France, particulièrement pour préserver les terres agricoles. Par ailleurs, la simplification des paysages due au remembrement de la région après la Seconde Guerre mondiale a eu pour conséquence la mise en valeur des grandes cultures au détriment des terres agricoles « marginales ».
Selon Christian Thibault, de l’Institut d’aménagement et d’urbanismed’Ile-de-France, il est nécessaire de prendre en compte, dans l’aménagement, la consommation irréversible des espaces et leur fonctionnalité et ainsi « tout faire pour préserver des grands espaces agricoles multifonctionnels en travaillant cette multifonctionnalité y compris pour la biodiversité ». La simplification des paysages agricoles a fait disparaître des éléments indispensables à la biodiversité comme les prairies et les haies.

Pour Maxime Zucca, naturaliste à l’Agence régionale pour la biodiversité, rien qu’en doublant « le nombre de haies [pour passer] de 5 à 10 mètres linéaires par hectare en Ile-de-France, [on aurait] de quoi accueillir près de 30 000 couples supplémentaires d’oiseaux nicheurs ». Cela semble primordial quand on sait que la biodiversité agricole est en déclin avec, par exemple, une baisse de 21 % d’abondance des oiseaux en Ile-de-France au cours des onze dernières années. Les liens entre pratiques agricoles et déclin de la biodiversité sont également mis en évidence bien qu’il soit important de différencier les échelles d’analyses (paysage, exploitation, parcelle), permettant de définir les besoins des organismes et l’effet des pratiques agricoles. Alors que le schéma directeur régional est censé protéger les terres agricoles et les noyaux de biodiversité, cet objectif est rendu difficile par la spécificité même de l’Ile-de-France.

Située dans le Bassin parisien, la région, souvent assimilée à une immense ville, est en réalité composée de 48 % d’espaces agricoles. Elle regroupe plusieurs types de productions, majoritairement céréalières et oléagineuses, mais aussi maraîchères et horticoles. Encore « très céréalière et chimique », selon Luc Janottin de la Chambre interdépartementale d’agriculture, l’agriculture francilienne « se soigne » malgré les fortes difficultés financières dues aux coûts salarial et locatif et à la pression urbaine.

Les problèmes liés au manque de diversification (agriculture spécialisée, activités d’élevage marginales et absence d’abattoirs) sont abordés. Les fermes développent alors de nouvelles activités telles que le tourisme (fort potentiel dû à Paris) ou l’accueil pédagogique. Par ailleurs, une nette augmentation de l’agriculture biologique est constatée entre 2016 et 2017 (20 % soit 9 527 hectares en bio et 4 702 en conversion).
La conversion, période de latence de deux ou trois ans entre le passage à l’agriculture biologique et la reconnaissance par la labellisation, est difficile pour l’agriculteur, explique Emmanuel Vandame, du Groupement des agriculteurs biologiques (GAB) d’Ile-de-France. Les rendements et les revenus baissent drastiquement et les prix intermédiaires ne compensent pas la perte économique. La diversification semble apporter une solution à ces difficultés via les filières (céréalier-meunier-boulanger) ou les circuits courts de distribution. Pour les légumes de plein champ, la Coopérative Bio d’Ile-de-France développe la filière en centralisant les productions et en les redirigeant en circuit court vers des magasins ou des collectivités (lycées et collèges).

©Natureparif O.RICCI

Atelier 3 - Biodiversité, agriculture et changement cimatique
Synthèse des propositions :

  • Accompagnement et formation : fournir aux paysans la possibilité d’un entretien annuel avec un chercheur en agronomie et faciliter l’accès à la formation continue pour les conseillers agricoles des chambres.
  • Bilan carbone et biodiversité : lancer des appels à manifestation d’intérêt reconduits annuellement auprès des agriculteurs pour proposer des bilans biodiversité et carbone.
  • Filières et légumineuses : mettre en place des filières de transformation et de distribution de légumineuses dans des espaces tels que les parcs naturels régionaux où un suivi peut être facilement effectué.
  • Élevage pour le maintien de prairies : organiser des états régionaux de l’élevage avec toutes les parties prenantes, sous le patronage de la Région Île-de-France.
  • Déchets et méthanisation : rédiger une stratégie régionale avec les structures des domaines de l’énergie, des déchets, de l’agriculture et de la biodiversité.
  • Entreprises et régénération des territoires agricoles : créer un fonds de dotation destiné à financer des opérations de transition vers l’agroécologie.
  • Sols, non-labour et couvert permanent : créer une MAE « sols » ; valoriser l’agriculture de conservation ; diminuer, voire supprimer, les herbicides en se fondant sur l’expérience d’agriculteurs.

PLUS DE BIODIVERSITÉ EN MILIEU AGRICOLE

La seconde table ronde est consacrée aux perspectives et aux dispositifs mis en place par les structures pour la préservation et le maintien de la biodiversité dans les milieux agricoles.

L’Agence française pour la biodiversité (AFB), issue de la fusion, le 1 er janvier 2017, entre l’Office national sur l’eau et les milieux aquatiques, la Fédération des parcs naturels nationaux, l’Agence des aires marines protégées et l’Atelier technique des espaces naturels, intervient sur des thématiques liées à l’agriculture comme le foncier ou la trame verte et bleue et développe sa stratégie en matière d’agriculture à travers des actions de recherche, d’accompagnement des territoires ou de soutien à des programmes nationaux tels que le programme Ecophyto, les plans nationaux d’action en faveur des zones humides ou le programme d’investissements d’avenir.

Selon Magali Charmet, nouvelle directrice de la direction régionale Ile-de-France de l’AFB, le concept est toutefois bien défini ; l’idée n’étant pas « de faire à la place de » mais bien de « faire avec » [en réfléchissant] sur les relations à développer avec les acteurs du monde agricole et sur l’articulation des politiques publiques environnementales et agricoles en vue d’une transition agroécologique. » La fusion des trois chambres d’agriculture franciliennes, au 1 er janvier 2018, devrait permettre, là encore, de gagner en efficacité, selon Luc Janottin. Efficacité, oui, mais à condition de continuer à intégrer les questions environnementales dans les activités puisque les agriculteurs sont « conscients de [leur] responsabilité dans le maintien de la biodiversité » bien que cela puisse parfois être contradictoire avec leurs activités économiques. D’ailleurs, des initiatives sont déjà menées sur tout le territoire par les chambres, comme la création de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques, le maintien des prairies ou la création de mesures agroenvironnementales (MAE) et climatiques. D’autres sont en cours de généralisation comme des formations sur l’importance des abeilles et de la pollinisation.

Qu’en est-il des pratiques agricoles ?

L’exemple d’Emmanuel Vandame, encouragé par Cristiana, son épouse, est probant. Sans que cela ait été son objectif premier en se lançant dans la conversion au bio, il a réalisé qu’il était nécessaire de faire attention « à la terre et à ce qui vit dedans ». Ainsi certaines pratiques en agriculture biologique favorisent la biodiversité grâce à la non-utilisation de pesticides : l’emploi de la luzerne dans les assolements pour capter et fixer l’azote de l’air dans les sols, les couverts végétaux, l’arrêt des labours d’hiver (mais la poursuite du labour comme alternative aux glyphosates), etc. Aujourd’hui, « la plus grande satisfaction [d’Emmanuel Vandame], c’est de ne plus monter sur le pulvérisateur » mais de pouvoir répondre aux demandes des consommateurs.

Ces pratiques développent également des interactions, notamment avec la ferme de Viltain pour la revente de la luzerne et avec un éleveur de poules pour la consommation du triticale et des fèveroles. La modernisation agricole a eu pour conséquence une diminution drastique de la biodiversité tant par la spécialisation des systèmes de culture que par l’évolution du nombre de variétés cultivées et la diminution de la diversité génétique. Isabelle Goldringer, directrice de recherches à l’Inra travaillant sur la biodiversité cultivée, img322propose « d'écologiser » l’agriculture en introduisant de la diversité à l’intérieur de la parcelle. L’objectif est d’améliorer la résilience des cultures, de diminuer les intrants, de stabiliser la production et de s’adapter aux changements de climat en mélangeant les variétés ou en sélectionnant des populations dynamiques différenciées et adaptées aux systèmes agricoles écologiques (approche participative). Cela implique un travail collectif de tous les acteurs concernés, y compris les agriculteurs.

C’est ce que souhaite Frédéric Moulin, de GRTgaz, pour l’entretien différencié des bandes de servitudes sur le tracé des 3 000 kilomètres de canalisations de gaz en Île-de-France : « Ce que l’on cherche à développer, ce sont vraiment des coopérations locales, que cet entretien soit fait avec les acteurs du territoire pour qu’ils prennent en compte les enjeux de biodiversité. » Un partenariat avec l’assemblée permanente des chambres d’agriculture a ainsi été fondé. Les engagements pris par GRTgaz comme « faire des bandes de servitude des éléments de la trame verte et bleue, bannir progressivement l’usage des produits phytosanitaires, améliorer la connaissance sur les relations entre la biodiversité et les ouvrages et réintroduire la biodiversité sur l’ensemble des sites industriels » sont reconnus au titre de la stratégie nationale de la biodiversité. Le partenariat a également vocation à développer la production de gaz renouvelable (biogaz ou biométhane) en accord avec la Loi de transition énergétique pour la croissance verte qui vise 10 % de gaz renouvelable dans les réseaux, GRTgaz augmentant l’objectif à 30 %.

©GRTgaz D.COULLIER

Atelier 4 - Biodiversité et terres agricoles face à la pression foncière
Synthèse des propositions

  • Pour les propriétaires de terres agricoles : sensibiliser sur l’intérêt du maintien de la biodiversité et accompagner l’installation d’agriculteurs soucieux de sa préservation ; généraliser les baux ruraux intégrant des clauses environnementales.
  • Pour les collectivités : coordonner les interventions entre collectivités pour éviter la superposition des échelles d’intervention ; encourager les partenariats agriculteurs/collectivités pour promouvoir une alimentation locale saine ; assurer un suivi des outils existants (ZAP, ZPNAF, PRIF, baux environnementaux) par les chambres d’agriculture, l’Agence régionale pour la biodiversité, les réseaux techniques des syndicats agricoles.
  • À propos de la compensation environnementale, dernier recours du processus « Eviter-Réduire-Compenser » : garantir une équivalence de qualité entre le milieu sacrifié et celui servant de compensation environnementale ; réaliser la compensation dans un périmètre à proximité du milieu détruit et des habitants lésés ; créer un outil de gestion des terres de compensation suivi par une instance participative incluant des membres de la société civile pour que le citoyen soit « acteur de son territoire » ; être attentif au « principe de l’unité de compensation ».

CLÔTURE DE LA MATINÉE

Bruno Millienne, conseiller régional d’Ile-de-France, député de la 9 e circonscription des Yvelines et président de Natureparif, relève l’urgence que représente la préservation de la biodiversité dans les milieux agricoles et l’importance de permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier. Les engagements de la Région sont présentés, ainsi que trois « chantiers » à mettre en œuvre : changer notre perception de la nature pour la considérer non pas comme « une ennemie, mais une alliée », accroître le soutien donné à une agriculture respectueuse de l’environnement et repenser les aides agricoles aux niveaux régional et européen en faveur des MAE ou de l’installation de nouveaux agriculteurs. Pour Bruno Millienne, nous sommes « dans une phase de mutation à la fois alimentaire et agricole importante », il est donc fondamental de permettre le dialogue entre tous les acteurs.

Atelier 1 - Consommer mieux pour préserver la biodiversité
Synthèse des propositions

  • Éducation : former et sensibiliser les consommateurs et les producteurs grâce aux lieux de transition (cantines ou jardins partagés).
  • Distribution : proposer des dispositifs innovants de valorisation des produits bio avec le soutien des pouvoirs publics.
  • « Reliance » : faire connaître le producteur au consommateur en favorisant les lieux de rencontres telles les caves des viticulteurs.

 

PROJECTION DU FILM NOURRIR LE GRAND PARIS

img389Avec le regain de l’agriculture locale, de quelles solutions disposons-nous aujourd’hui sur notre territoire pour nourrir une population de 7 millions d’habitants ? La construction du Grand Paris aura-t-elle un impact sur le futur modèle alimentaire métropolitain ?

Urbaniste de formation, Wilfrid Duval s’est passionné pour la vidéo. Il s’est alors orienté vers le Web documentaire pour devenir vidéaste urbain. Aujourd'hui, il réalise des courts et moyens métrages sur le phénomène de métropolisation. Son objectif est de mettre en avant les dynamiques urbaines en action dans les grandes métropoles mondiales, avec comme sujet de prédilection la Métropole du Grand Paris.

Voir la vidéo : http://urbaparis.fr/nourrir-le-grand-paris/

Urbaparis.fr / Youtube urbaparis / Facebook urbaparis / Twitter urbaparis

Atelier 2 - La biodiversité dans les aides publiques agricoles
Synthèse des propositions

  • Tendre à une logique de résultats pour faciliter les innovations techniques connectées aux réalités de terrain.
  • Porter une attention spécifique à la temporalité des politiques publiques qui n'est pas forcément celle de la biodiversité.
  • Simplifier les procédures et donner plus de visibilité sur ce qui se finance dans les politiques publiques pour la biodiversité.
  • Développer localement les sciences participatives et les observatoires agricoles de la biodiversité pour créer de la connaissance et du lien.
  • Promouvoir des contractualisations sur la gestion des espaces publics et pour approvisionnement dans les cantines.

Atelier 5 - Quelle place pour la biodiversité dans les formations agricoles ?
Synthèse des propositions

  • Enseigner autrement : favoriser la pluridisciplinarité et le travail collectif ; faire évoluer les référentiels de formation (plus de biodiversité dans les modules) ; former les formateurs (Bergerie nationale) et les responsables d’exploitation des lycées agricoles (exemple du programme « Vigie-Nature École ») sur la biodiversité ; développer les partenariats en faveur de la protection des milieux naturels entre lycées agricoles et lycées d’enseignement général et entre associations d’environnement et lycées agricoles.
  • Partager une vision des enjeux de la biodiversité sur l’exploitation agricole : les outils pédagogiques et de diagnostic favorisent la confrontation entre savoir théorique et observations de terrain et remettent en cause les idées reçues sur la biodiversité.
  • Produire autrement : la formation peut impulser d’autres pratiques agricoles plus respectueuses de la biodiversité comme l’utilisation raisonnée des produits phytosanitaires ou la valorisation des infrastructures agroécologiques.

 

CLÔTURE DES RENCONTRES

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En clôture de cette journée, un message fort : la Région veut protéger la biodiversité et les terres agricoles.

Pour Anne Cabrit, conseillère régionale d’Ile-de-France, déléguée spéciale chargée de l'agriculture et de la ruralité et présidente de l’Agence des espaces verts, cela passe par la création de l’Agence régionale pour la biodiversité pour rester vigilant sur la fragmentation des espaces ou l’imperméabilisation des sols, le soutien aux agriculteurs pour plus de résilience et d’efficacité, l’innovation, la diversification ou le développement de circuits de proximité (partenariat avec la Seine-et-Marne pour alimenter les lycées de produits issus d’une agriculture biologique et locale).

La Région veille et présentera sa nouvelle politique agricole en 2018 qui devrait reprendre les points abordés lors de ces rencontres : « Dans tout ce que vous avez dit, j’avais l’impression de revoir le pacte agricole régional que l’on va proposer endébut d’année [...] ; je suis contente qu’on le partage avec toute l’assemblée. »

©Laura Aupiais

 

Organisatrices des rencontres
Catherine RIBES, bénévole en charge de la biodiversité
Sophie VERDELLET, responsable événementiel

Plan régional Santé Environnement 3 (PRSE3)

SANTÉ ET ENVIRONNEMENT
PRSE 3, l'avis très critique de FNE Ile-de-France
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La santé est, selon la définition de l’OMS, le complet bien-être d’un individu et non juste l’absence de maladies ou d’infirmités. C’est une notion complexe, prenant en compte de nombreux critères allant de la situation de l’individu (matérielle, logement, formation, relations sociales…) à l’absence de maladies. L’environnement au sens large, c'est-à-dire tout ce qui entoure l’individu (air, eau, sols, nature, faune, flore, activités humaines…) et aussi ce que consomme l’individu, est le facteur primordial définissant sa santé.

Liaison 178 440

L’État et la Région veulent diminuer l’effet des nuisances environnementales (pollutions des milieux naturels) sur la santé de la population. Le PRSE3 est une déclinaison adaptée à la Région Île-de-France du plan national Santé Environnement 3. Un tel plan implique que des actions concrètes soient mises en place afin d’améliorer ou, encore mieux, de régler les désordres environnementaux. FNE Ile-de-France se félicite que deux des trois points sur lesquels elle avait insisté dans son avis sur le PRSE2 – à savoir la pollution de l’air et les nuisances sonores – aient été mieux pris en compte. Elle regrette que la qualité des produits alimentaires, prise en compte dans le PNSE3, ne le soit pas dans le plan régional. Quand l’échantillon de la population à laquelle s’adresse ce plan représente 20 % de la population nationale, on ne peut que s’étonner de ce parti pris sachant que les maladies nutritionnelles (pathologies cardiovasculaires et cancers, athérosclérose, diabètes, obésité…) sont impliquées dans plus de la moitié de la mortalité francilienne.

Le PRSE 3 se développe autour de quatre axes :

  • Préparer l’environnement de demain pour une bonne santé.
  • Surveiller et gérer les expositions liées aux activités humaines et leurs conséquences sur la santé.
  • Travailler à l’identification et à la réduction des inégalités sociales et environnementales de santé.
  • Protéger et accompagner les populations vulnérables.

FNE-Ile-de-France a émis trois réserves importantes

Réserve n° 1
Trop d’études nuisent à l’efficacité du plan en ralentissant le traitement des points noirs environnementaux
Les différents axes du plan s’encombrent de multiples demandes d’études alors que depuis plus de trente ans en France comme aux États-Unis, au Canada, en Angleterre, en Allemagne… il y a eu suffisamment d’études concordantes pour éviter de perdre du temps à refaire des études dont on connaît, par ailleurs, les conclusions générales. Nous dénonçons par-là une maladie de notre société de vouloir toujours se couvrir via des études qui, bien souvent, ne font que reproduire des études antérieures et donnent fort heureusement les mêmes résultats.

©Christian WEISS

 Liaison 178 441Réserve n° 2
Le saucissonnage des risques et les multiples plans proposés pour les diminuer nuisent grandement à l’efficacité du PRSE3 et à la cohérence des actions

La multiplication des plans – plan climat, air, énergie territoriale, plan de protection de l’atmosphère, plan santé environnement, plan nutrition santé, plan de l’habitat… – et des schémas – schéma régional climat, air énergie, schéma de cohérence écologique, schéma éolien… – sont devenus, au cours du temps, plus de l’affichage et de la communication que des objectifs à atteindre. S’ajoute à ce défaut caricatural l’absence de prise en compte dans un plan Santé Environnement régional de l'alimentation, facteur santé et principal élément de l’environnement humain alors qu’il est pris partiellement en compte dans le plan national. Sachant que plus de la moitié de la mortalité dans notre région est liée aux maladies nutritionnelles cette absence est incompréhensible et laisse penser que des lobbys ont agi efficacement pour protéger leurs activités.

FNE Ile-de-France demande que, à défaut de surveiller les facteurs alimentaires dans leur globalité, leur qualité et leurs contenus en substances nocives (pesticides, métaux lourds, perturbateurs endocriniens) soient surveillés à la fois pour les produits français et les produits importés. Notamment les produits bio importés car la définition du bio est souvent moins stricte que dans notre pays.

FNE Ile-de-France espère, en outre, que les excellents critères de qualité appliqués à l’eau potable pourront être transposés aux aliments solides et liquides consommés par les Franciliens.

Réserve n° 3

Les quatre axes choisis sont trop encombrés de demandes d’études et pas assez par des actions concrètes sur le terrain

La préparation de l’environnement de demain pour une bonne santé doit se focaliser sur une urbanisation soutenable de nos villes : analyse par bassin de vie en rapprochant habitat-travail ou en favorisant le travail à distance, pas de densification urbaine sans transport lourd, pas d’immeubles trop hauts qui limitent le renouvellement rapide de l’air, désimperméabilisation des sols et plus de nature en ville (arbres d’alignement et parcs et jardins, toits et balcons végétalisés…).

La nature en ville joue un rôle protecteur sur la santé, elle doit être développée et sauvegardée. L’exposition de la population aux nuisances générées par les activités humaines doit être mieux surveillée et les actions mieux ciblées.

On ne peut dénoncer l’usage des herbicides en ville et dans les jardins des particuliers en oubliant les milliers de tonnes déversé sur les surfaces agricoles de notre région.

FNE Ile-de-France demande le réajustement à la réalité du terrain de cette partie du PRSE3. La réduction des inégalités sociales et environnementales ainsi que l’accompagnement des personnes les plus vulnérables doivent là aussi aller plus vite. La connaissance des points noirs et zones de populations vulnérables a fait l’objet d’excellentes études rassemblées dans le SDRIF 2013.

Pourquoi ne pas partir de ces travaux très clairs pour agir véritablement ? Des zones où les nuisances s'additionnent ; bruits, qualité de l’air, éloignement des transports, peu d’activités… sont connues, en particulier, autour des trois grands aéroports franciliens au voisinage de centres d’activités (Les Mureaux) ou de dépôts de déchets (les quatre cantons du nord-ouest de la Seine-et-Marne).

Alors pourquoi ne pas agir dès à présent plutôt que de redemander des études qui, coûtent beaucoup moins cher que la résolution des problèmes.

En conclusion, FNE Ile-de-France reconnaît les efforts et les éléments à retenir de ce PRSE3 et, de ce fait, ne donne pas d’avis défavorable. FNE Ile-de-France dénonce l’absence de bilan sur la santé des plans précédents et le fait que les axes du PRSE3 l’étaient déjà dans le PRSE2 (2012) et le PRSE1 (2006).

FNE Ile-de-France demande qu’un comité de suivi du PRSE3 comprenant des représentants de la société civile soit mis en place et qu’un bilan d’étape soit publié chaque année. FNE Ile-de-France demande que les principes fondateurs de notre République soient respectés et que chaque Francilien puisse bénéficier des mêmes aménités environnementales.

Michel RIOTTOT
Président d'honneur de FNE Ile-de-France

Les riverains du Parc de la Villette remportent une victoire contre le bruit

SANTÉ ET ENVIRONNEMENT
Les riverains remportent une victoire contre le bruit
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Le 17 mars, le tribunal de police du 19e arrondissement de Paris a condamné le Zénith et son directeur à 81 000 euros d’amendes pour émission de bruit supérieur aux normes et à verser à une habitante du quartier 31 529 euros de dommages et intérêts. Jugement historique par sa nature, ses attendus et sa sévérité.

Un ministre décide

Après la création, en 1979, d’un parc de 55 ha sur le site des anciens abattoirs, Jack Lang, ministre de la Culture, a voulu lui donner une vocation de « pôle culturel pluridisciplinaire » avec l’installation d’une salle de spectacles de 6 000 places : le Zénith.

177 p 15 Photo le zenith 6Il devait fonctionner trois ans : son succès le pérennise. Les groupes invités diffusent une musique de plus en plus tonitruante à raison de 150 concerts par an. L’isolation est insuffisante : sur la charpente métallique est tendue une double enveloppe de toile argentée. Et, depuis sa création, les travaux d’isolation sonore n’ont pas été réalisés. Les habitants, qui n’ont jamais été consultés sur cette évolution de leur cadre de vie, trouvent la nuisance insupportable.

Les riverains réagissent

En 2005, des riverains du parc créent une association déclarée en préfecture. Commencent alors des années de démarches et de réunions.

Deux pétitions sont adressées aux autorités politiques : maires, députés, ministres concernés. Peu ou pas de réponse. Suivent des centaines de plaintes envoyées à la préfecture. Résultat : les fonctionnaires du Bureau d’action contre les nuisances viennent dresser des constats au domicile des riverains. Certains d’entre eux produisent des certificats médicaux témoignant que leur santé est affectée par le bruit.

En 2013, un commissaire divisionnaire, nouvellement nommé dans l’arrondissement, diligente une enquête de voisinage et juge par lui-même de la gravité des nuisances lors de visites chez des plaignants. En novembre 2016, enfin, le procureur de la République, alerté, traduit le Zénith, et Daniel Colling, son représentant, devant le tribunal de police. Motif : atteinte à la tranquillité et à la santé des voisins.

Des juges sanctionnent

Les attendus du jugement intéresseront tous ceux qui souffrent des nuisances sonores, notamment nocturnes.

« Attendu que les riverains ne peuvent plus laisser leurs fenêtres ouvertes ni regarder la télévision, la musique couvrant le son par moments… et n’ont, pour seule issue, de partir de chez eux le plus souvent possible ; qu’enfin … certains d’entre eux ont rencontré des problèmes de sommeil, cardiaques et de dépression. »
« Attendu que force est de constater que le dossier est parti en enquête en 2011, soit sept ans environ après les premières plaintes et que c’est la détermination des plaignants qui, dans ce dossier, a fait que l’affaire a pu venir en justice. »
« Attendu qu’il appartenait à la société (Zénith) de faire respecter au producteur la législation en vigueur… que la dimension économique n’ayant que peu de poids face à la réglementation en vigueur dont le but est la préservation de la santé des riverains, lesquels ont droit au respect de leur vie privée. »

Le tribunal a débouté huit des neuf plaignants de leur constitution de partie civile parce qu’ils ont négligé une procédure indispensable : faire faire un relevé acoustique à leur domicile. En effet, le bruit émis dépasse de 1,7 à 2,7 fois les normes admises (5, 6 ou 7 décibels A selon la valeur d’émergence), mais le constat officiel est indispensable.
Les nuisances sonores du Zénith sont un scandale de santé publique. Cette condamnation historique changera-t-elle les choses ? Le Zénith a fait appel.

 

Magali BÉRENGER
Présidente de l’association Les Riverains du parc de La Villette

La Seine-et-Marne, décharge de l’Ile-de-France ?

DÉCHETS
La Seine-et-Marne, décharge de l’Ile-de-France ?
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En mars 2017, le tribunal administratif de Paris a annulé le PREDEC mettant fin au moratoire de trois ans pour la Seine-et-Marne*.

177 p 7 Photo déchargeLe Plan de prévention et de gestion des déchets de chantier issus chantiers du bâtiment et des travaux publics (PREDEC) a été voté à l’unanimité par les élus du conseil régional Île-de-France le 18 juin 2015. Ce PREDEC sur lequel la fédération seine-et-marnaise avait émis des réserves était, malgré tout, une avancée. Ce plan était indispensable pour anticiper le traitement des 43 millions de tonnes de déchets qui seront générées par les travaux du Grand Paris jusqu’en 2026. Il pouvait favoriser l’émergence de filières et d’une économie circulaire locale et contribuer à développer le recyclage des matériaux.

Un moratoire pour la Seine-et-Marne

La Seine-et-Marne accueillant 80 % des déchets de la région, il s’agissait notamment de rééquilibrer le territoire en matière d’accueil des déchets avec un moratoire interdisant l’implantation (extension ou création) d’installations de stockage de déchets inertes (ISDI), déchets issus des chantiers du BTP, en Seine-et-Marne pendant trois ans (le nord-ouest du département étant particulièrement touché). Le PREDEC apportant un plus juste équilibre dans la répartition des déchets avec les autres départements franciliens.

Le PREDEC devant le tribunal administratif de Paris

Le PREDEC a été déféré notamment pour le moratoire en Seine-et-Marne, fin 2015, par le préfet de région au tribunal administratif de Paris, qui a aussi été saisi par l’Union nationale des exploitants de déchets. En effet, avec près de 6 000 km² de superficie, soit près de la moitié de l’Ile-de-France, et 75 % de communes comptant moins de 2 000 habitants en 2011, peu densifiées et moins fortes en matière de « résistance », la Seine-et-Marne est, pour les exploitants de déchets, un terrain idéal.

 La Région Ile-de-France fait appel du jugement rendu par le tribunal administratif de Paris.

« On ne peut pas continuer à donner le sentiment que la grande couronne est le déversoir du Grand Paris. Deuxièmement, c’est une formidable opportunité de créer une filière de valorisation des déchets, donc de l’activité et des emplois. Enfin, sur le plan environnemental, on ne peut pas continuer à aller enfouir des terres en Seine-et-Marne parce qu’on ne prend pas le temps de s’organiser autrement» Chantal Jouanno, vice-présidente du conseil régional, en charge de l’écologie et du développement durable.

Création de nouvelles installations hors Seine-et-Marne, plates-formes d’accueil des déchets et de recyclage du Grand Paris… La réflexion s’engagera-t-elle un jour ?

FNE Seine-et-Marne regrette que des intérêts économiques priment sur la qualité de vie des Seine-et-Marnais et que, à ce jour, aucune démarche prospective ne soit engagée.
FNE Seine-et-Marne soutiendra toutes les actions refusant que notre département soit la poubelle du Grand Paris !

Bernard BRUNEAU
Président de FNE Seine-et-Marne

*Les juges ont affirmé que le moratoire visant la mise en décharge en Seine-et-Marne représentait une erreur de droit, estimant que le conseil s’était substitué à l’autorité compétente pour délivrer les autorisations d’exploiter.

Les objectifs du PREDEC

  • Recycler 80 % des agrégats d’enrobés en 2020 (410 000 t) et 100 % en 2026 (510 000 t).
  • Augmenter la production de granulats recyclés pour atteindre 5,5 Mt/an en 2020 et 6,5 Mt en 2026.
  • 2 Mt de terres excavées traitées à la chaux ou aux liants hydrauliques devront être recyclées en 2020 (5 Mt en 2026).
  • 9,5 Mt de déchets inertes valorisés en réaménagement dans les carrières franciliennes et 2 Mt dans les départements limitrophes en 2020 ou desservis par voie d’eau ou ferrée (10 Mt et 3 Mt en 2026).

Perspectives électriques de l’Ile-de-France à l’horizon 2030

ACTUALITÉS
Perspectives électriques de l’Ile-de-France à l’horizon 2030
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Le 29 mars dernier, à l’occasion du Salon des maires d’Ile-de-France (AMIF), FNE Ile-de-France était l’invitée du Réseau de transport d’électricité (RTE) dans le cadre d’un débat d’idées sur les perspectives énergétiques de la Région dans les années à venir. L’occasion d’établir un état des lieux de la consommation électrique de la Région et de réfléchir à des solutions novatrices pour accompagner une transition énergétique citoyenne. Des besoins toujours plus importants

L’Ile-de-France est fortement consommatrice d’électricité. L’important tissu urbain, la concentration d’activités économiques ainsi qu’une importante densité de population expliquent notamment ces besoins électriques croissants. D’ici à 2030, les dynamiques régionales couplées aux projets du Grand Paris entraîneront une hausse moyenne de 600 GWh chaque année. Les efforts notables entrepris en termes d’efficacité énergétique ne compensent pas encore une augmentation de la consommation régionale dans un contexte de stabilisation de la consommation au niveau national.

La production électrique en Ile-de-France couvre 5 % des besoins de la Région

La Région ne produit cependant que 5 % de l’électricité qu’elle consomme. L’acheminement électrique des régions voisines joue donc un rôle clé pour la sécurisation électrique de la région francilienne. De plus, d’ici à 2030, la centrale de Porcheville, dernière centrale à fioul de la Région, aura fermé. Pour compenser partiellement cet arrêt, la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique régional sera ainsi renforcée, conformément aux recommandations du SRCAE.

95 % de l’électricité consommée est acheminée par le réseau de transport électrique

Le réseau de transport d’électricité joue un rôle prépondérant dans l’alimentation électrique de la Région. Le réseau se compose de deux boucles de respectivement 400 000 et 225 000 volts. Ce maillage permet d’ajuster l’équilibre offre-demande de la Région et de mutualiser les ressources de production.

D’ici à 2030, RTE compte investir près de 180 millions d’euros par an pour renforcer les capacités du réseau et permettre son optimisation dans le cadre des projets futurs comme le métro du Grand Paris Express.

 

Le Grand Paris vecteur
de consommation électrique

D’après RTE, l’émergence des projets du Grand Paris aura pour conséquence une forte hausse de la consommation électrique dans la région.

  • - 70 000 logements neufs par an
  • - 1 million de véhicules électriques
  • - 200 km de ligne de métro
  • - 68 gares du Grand Paris Express
  • - 500 000 m² de data center
  • - 1,6 million d’habitants supplémentaire.

Dans ce contexte d’expansion urbaine croissante, la maîtrise de la consommation d’énergie est un enjeu majeur tant pour les collectivités que pour les entreprises. Chaque citoyen peut également être acteur de cette transition énergétique.

 

Paul Vivier 
FNE Ile-de-France 

 


UNE « MONTAGNE » DE REMBLAIS À VILLEBON-SUR-YVETTE

DÉCHETS
Une montagne de "remblais à Villebon-sur-Yvette
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img229Un projet de stockage de déchets inertes entre la Boële et l’Yvette annihile toute possibilité de restauration d’une zone d’expansion de crues. Mais, avant les années 1970, ces terrains encerclés par l'Yvette et la Boële formaient une cuvette capable de recevoir les débordements des cours d’eau. Et, depuis, le site s’est reboisé et présente un intérêt écologique indéniable.

Une étude de la trame verte et bleue réalisée récemment par la communauté d’agglomération Europe Essonne démontre le potentiel de ce secteur et la nécessité de « préserver, protéger, renforcer la biodiversité de ce site avec une gestion restauratoire des friches ». Un dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées en cours d’instruction confirme, d’ailleurs, la présence d’habitats d’intérêt communautaire. L’ASEVI1 rappelle, également, qu’il y a peu un projet de construction d’une station d’épuration avait été envisagé sur cet emplacement et que le SIAHVY 2 exposait dans son argumentaire la nécessité de restituer ce fond de vallée en zone humide et de retirer les remblais pollués pour retrouver « les fonctions écologiques du site ».

Les travaux du Grand Paris Express avancent à marche forcée et la feuille de route des services de l’État est de trouver en urgence des exutoires pour entreposer les 45 millions de tonnes de déblais issus de ces chantiers. C’est dans ce cadre que le site de la Prairie de Villebon-sur-Yvette a été identifié pour accueillir le stockage de plus de 2,7 millions de tonnes de déchets inertes. Les remblais pourraient atteindre jusqu’à 20 mètres de hauteur en limite des premières habitations de Champlan. Le chantier s’étalerait sur cinq ans et générerait une circulation de 150 à 200 camions/jour dans un secteur en permanence saturé et qui subit déjà une accumulation de nuisances : zones commerciales, routes, autoroutes, aéronefs.

Officiellement, le site de la commune de Villebon présente ce projet comme « un parc paysager destiné à devenir un lieu naturel propice à la biodiversité, à la détente et une entrée de ville revalorisée à la couverture végétale harmonieuse ». Mais pour les associations et les communes riveraines, gravement touchées par les inondations de 2016, ce projet n’est pas acceptable.

Certes, cet espace de 25 hectares, laissé à l’abandon pendant de nombreuses années, a déjà été recouvert de plusieurs couches de déchets de matières diverses (démolitions, hospitaliers, industriels).

Certes, un premier aménagement a déjà été réalisé sur la partie ouest du site, en 2016, créant une première butte de 10 mètres.

Pour le maire de Champlan, ce site constitue le seul emplacement disponible le long de l’Yvette pour servir de zone d’expansion des crues. Il réclame une véritable solidarité territoriale et va même jusqu’à solliciter l’accompagnement financier de l’établissement public d’aménagement Paris Saclay (EPAPS) pour la restauration de la zone humide et le retrait des remblais pollués.

À Longjumeau, commune lourdement touchée par les inondations de 2016, le conseil municipal s’est prononcé contre ce projet, tout comme la commune de Saulx-les-Chartreux.

Quant aux associations, elles ne comprennent pas comment un tel projet a pu voir le jour alors qu’un plan de restauration et de gestion écologique (PRGE) de l’Yvette, piloté par l’ensemble des partenaires institutionnels du SIAHVY2 (services de l’État, Agence de l’eau, Région et département), et un inventaire des zones humides sont actuellement à l’étude.

 

Jean-Pierre MOULIN
Président d’Essonne Nature Environnement
Christian GUIN
Vice-Président de l’ASEVI

1 Association de sauvegarde de l’environnement à Villebon
2 Syndicat intercommunal pour l'aménagement hydraulique de la vallée de l'Yvette

Les Jardins de l'Aqueduc

BIODIVERSITÉ
Les Jardins de l'Aqueduc
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Le plus beau maraîchage partagé parisien

La nature a bien des ressources ! Voici un site qui, entre 1935 et 1980, sert d’entrepôt de maintenance au réseau ferré : hangars, rotonde de triage, ateliers de peinture. On imagine le bruit et les effluents qui altèrent la santé des agents de la SNCF qui y travaillent et le voisinage qui les endure. Il faudra attendre 1994 pour que ces activités soient délocalisées... vers la banlieue. En 1998, ateliers et hangars sont démolis et un nouveau quartier sort des cartons des architectes.

Lors des travaux, un aqueduc romain est mis au jour qui devra sa préservation pour partie à des associations locales, qui, dans l’élan, demandent qu’une partie importante soit réservée à des espaces verts et que la voie ferrée, toujours en activité, soit insonorisée. L’idée d’un jardin partagé germera entre 2002 et 2004 pour prendre corps en 2005 grâce au soutien de Célia Blauel, maire adjointe de Page 5 1Paris, puis avec la signature d’une charte avec la mairie du 14 ème et la création d’une association à laquelle adhèrent 150 familles... Grâce à une subvention importante, les travaux d’aménagement – décaissage des sols pollués, apport de terres fertiles, accès et entourage – s’organisent sur une partie du site. Les clés du futur jardin sont remises à l’association en février 2005. Une quarantaine de parcelles sont confiées aux adhérents sur la base de 2 m² par famille. Une partie sera collective, une partie individualisée. L’inauguration a lieu en juin 2005 et l’association adhère dans le même temps à la charte de la Main verte - Ville de Paris, un pôle ressource dédié à l’écologie urbaine accueillant tous les amateurs du jardinage, du débutant au passionné.

 En 2006, suite à son succès, le jardin s’agrandit. Une mare est également aménagée. Elle représente aujourd’hui un îlot de biodiversité où l’on peut observer oiseaux, libellules et amphibiens dont des crapauds qui viennent y pondre en début de printemps. Plusieurs centaines d’espèces végétales ont trouvé leur place dans le jardin grâce à une exposition solaire idéale. Les produits non biologiques y sont proscrits, que ce soit pour les cultures ou pour lutter contre les ravageurs. Huit ruches ont été installées en 2008 prodiguant un excellent miel. Le budget de fonctionnement tourne autour de 3 000 euros /an. Aujourd’hui, ce jardin partagé représente un exemple à suivre puisqu’il contribue à réintroduire la nature et la biodiversité en ville, à mieux se connaître entre voisins. Il accueille des visiteurs, des écoles et des enfants handicapés et offre chaque année, au mois de juin, une fête où l’on peut déguster ses produits et découvrir des artistes qui s’y produisent !

Christian WEISS
FNE Ile-de-France

À proximité du parc Montsouris, les habitants du quartier de la Sibelle font vivre la nature en confluence avec des jardinets de fleurs, de fruits et de légumes sur un coteau de 1 200 m 2 on ne peut plus anthropique, le talus du RER B : un espace dédié à la biodiversité ! Le jardin est situé entre la rue de l'Empereur-Valentinien et la rue Thomas-Francine, Paris 75014. Accueil au moins deux demi-journées par semaine dont le mercredi, le samedi et le dimanche après-midi.

http://jardinons-ensemble.org/spip.php?article196

 

 ©Christian WEISS

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Les friches urbaines : UNE RICHESSE POUR LA SEINE-SAINT-DENIS

BIODIVERSITÉ
Les friches urbaines : une richesse pour la Seine-Saint-Denis
______

Délaissés d’autoroutes, anciennes carrières, espaces agricoles abandonnés sont des espaces méconnus, souvent dépréciés, appelés aussi friches, terrains vagues ou dents creuses suivant les circonstances. Pourtant ces espaces qui permettent une expression libre de la nature, même en milieu urbain dense, sont particulièrement riches en espèces animales et végétales. Le livre d’Audrey Muratet, « Flore des friches urbaines », en apporte la démonstration et affirme l’opportunité de conforter la nature en ville.

Liaison 178 342Des espaces ouverts urbains aux multiples fonctions

Dans notre milieu urbain dense, alors que pollution de l’air et impact du changement climatique se manifestent chaque jour, ces espaces ouverts sont les fonctions à privilégier et à intégrer prioritairement dans les décisions politiques matérialisées par l’organisation urbaine : cycle de l’eau, fixation des polluants et du carbone, ressourcement, calme et contact avec la nature, supports de biodiversité. Plantes et pollinisateurs observés dans les terrains vagues de Seine-Saint-Denis par Plaine commune, le conseil départemental de Seine-Saint-Denis et Natureparif permettent de porter un autre regard sur des espaces enviés par les aménageurs, alors qu’ils sont une aubaine pour la qualité de vie des habitants. L’utilisation des pesticides plus limitée en ville qu’en milieu rural est favorable aux insectes pollinisateurs et dévoile que le milieu urbain devient une zone refuge pour les espèces « colonisatrices » qui rencontrent ici des espaces d’épanouissement.

Une contraction continue de la « nature contenue »

Sur toute la Seine-Saint-Denis, les « natures contenues » des friches régressent dans le cadre de la requalification urbaine et des obligations de construction de logements. La prolifération des procédures liées au PLU de ces dernières années révèle la tentation de l’étalement urbain plutôt que l’économie d’espace. Le mode d’occupation des sols (MOS)de l’IAU démontre ainsi clairement cette évolution qui va à l’encontre des grandes intentions : de 2008 à 2012, 172 hectares d’espaces naturels et d’espaces ouverts, incluant les friches, ont été artificialisés. De plus, pour Audrey Muratet, en 2011, la moitié des terrains vagues se trouvait dans le mode d’occupation des sols « espaces urbains bâtis », et donc absents des mesures permettant d’apprécier cet étalement urbain. Alors que le XXe siècle a apporté son lot de friches industrielles qu’il faut maintenant préserver, le XXIe siècle doit éviter de favoriser la génération de nouvelles friches « commerciales » que ne vont manquer de provoquer la prolifération de grands projets inutiles comme celuidu Triangle de Gonesse, qui menacent une richesse qui ne sera jamais remplacée.

 

En Seine-Saint-Denis, l’arrêt d’exploitation des carrières de gypse a laissé une disponibilité d’espaces de nature en proximité des centres urbains, riche aujourd’hui en biodiversité. Le SDRIF a ainsi imposé aux collectivités territoriales de s’assurer que leurs documents d’urbanisme permettent « d’affirmer prioritairement la vocation d’espaces verts publics et de loisirs sur ces secteurs sous-minés non encore urbanisés en cœur d’agglomération ».
Pourtant, à Gagny, ces secteurs considérés comme vides et donc peu dignes d’intérêt ont été détruits et rasés pour des projets d’urbanisation.
Deux bons exemples : sur la Corniche des Forts, à Romainville, c’est un mode de comblement plus réduit qui devrait permettre d’ouvrir quelques nouveaux hectares au public en réduction d’un projet trop ambitieux et destructeur. À la Fosse Maussoin, à Clichy-sousBois, le conseil départemental de SeineSaint-Denis a préféré « démonter » toute une colline pour sécuriser un site Natura 2000 rare.

Francis REDON
Président d’Environnement 93

Déviation de la RN19 à Boissy-Saint-Léger : AU BOUT DU TUNNEL, LE PASSAGE A FAUNE ?

BIODIVERSITÉ
RN19 : au bout du tunnel, le passage à faune ?
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Le collectif Les Amis de la forêt Notre-Dame et l’association Vivre à Villecresnes, signataires et partenaires de la troisième charte forestière de territoire du massif forestier de l’Arc boisé, défendent la réalisation du passage à faune entre Grosbois et La Grange, au-dessus de la RN 19.

Un projet colossal que cette déviation de la nationale 19, au niveau de Boissy-Saint-Léger, avec ses 750 mètres de tranchée couverte sur cinq voies (trois pour la montée, deux pour la descente) ! Cette partie « tunnel » maintenant terminée, vient le tour de la tranchée ouverte : 450 mètres dans la forêt régionale de Grosbois, où deux hectares de chênaie ont été détruits, créant un « délaissé » d’une surface équivalente…
Ce sera ensuite la réalisation du diffuseur sud et le raccordement à l’actuelle RN 19. La mise en service est prévue pour décembre 2019… C’est le plus gros chantier routier de l’État en Île-de-France (financé à moitié par la Région). 240 millions d’euros ont été engagés. Sans compter le passage à faune souhaité par les associations, la charte forestière de territoire de l’Arc boisé et les écologues : soit, au sud de la déviation, un passage biologique entre le bois de La Grange, à l’ouest, et la forêt de Grosbois, puis la forêt Notre-Dame à l’est.

Un surcoût de 2,5 millions d’euros a déjà été concédé pour que soit réalisable un passage digne de ce nom (et surtout pas un couloir souterraine comme envisagé initialement !) : le reccordement au niveau du diffuseur sud sera plus encaissé, mettant le passage à mi-hauteur (6 mètres au-dessus de la route, mais 3 seulement au-dessus du terrain naturel). L’ouvrage a été chiffré d’abord à 7,4 millions d’euros (40 mètres de large sur 67 mètres de long) puis à… 4,8 millions en ramenant la largeur à 25 mètres (20 pour la faune et 5 pour piétons, cavaliers et cyclistes). Une liaison écologique qui répond aux orientations du Schéma régional de cohérence écologique et à celles de la Trame verte et bleue. Car un obstacle majeur sera ainsi levé sur l’une des continuités écologiques d’importance nationale : l’axe 16, « axe transversal permettant de relier les continuités 12 et 13 par les massifs de l’Arc boisé d’Ile-deFrance et la Brie francilienne et champenoise ».

Aux différents courriers de notre collectif, il y a deux ans, toutes les réponses ont été unanimes : la Direction des routes, Préfecture de Région, l'AEV ont appuyé le projet.

Un courrier au ministre Nicolas Hulot

La DIRIF nous a appris aussi qu’un budget est prévu au contrat de plan État/Région 2015-2020 pour des études techniques portant sur le génie civil du pont vert. Concernant les emprises foncières nécessaires à l’implantation ouest de l’ouvrage et à sa connexion avec la forêt domaniale de La Grange, les négociations amiables conduites avec le propriétaire (les Friches de Boissy) ont échoué : une procédure de déclaration d’utilité publique (DUP) devait donc être engagée. Le préfet de Région nous précisait alors que cela nécessitait un « délai d’études et de procédures estimé à quatre ans » ! Où en est la DUP, quid du financement ? Depuis décembre 2015, plus de nouvelles ! Notre collectif a donc adressé dernièrement un courrier à Nicolas Hulot et met beaucoup d’espoir en ce nouveau ministre pour débloquer la situation : financement de l’ouvrage, acquisition du foncier et…réalisation simultanée aux travaux routiers. Car le diffuseur sud sera la réalisation finale de la déviation : un pont doit être construit pour l’ex-RN 19 vers Boissy, au nord… Pour l’une des bretelles, il est prévu une déviation provisoire à 2 x 2 voies… puis, pour l’autre, une déviation provisoire à deux voies. Pourquoi ne pas réaliser en même temps le passage à faune ?

Le Collectif Les Amis de la forêt Notre-Dame (AFND)
et l’association Vivre à Villecresnes

LA CARTE DES ASSOCIATIONS DU MOUVEMENT

 FNE Ile-de-France fédère 400 associations, locales, départementales ou régionales, implantées en Ile-de-France soit près de 40 000 adhérents.

 

 

 

LE RÉSEAU

LE RÉSEAU FRANCILIEN
_____

75 - PARIS

FNE Logo PARIS RVB

logo AUT IDF resized

on agi

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FNE Paris
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l'Association des
Usagers des Transports
Contacter
l'Organisation
ANTI-GASPI ON-AGI

 

77 - SEINE-ET-MARNE

FNE Logo Seine et Marne RVB
Contacter
FNE Seine-et-Marne

 

78 - YVELINES

 

 FNE Logo Yvelines RVB  Logo Union Amis Parc chevreuse  asso sans logo  cadeb 04  avl3c
Contacter
FNE Yvelines
Contacter 
l'UAPNR Haute Vallée de Chevreuse
Contacter
le CAPESA
Contacter
le C
ADEB
Contacter
AVL3C

 

asso sans logo   logo copra  asso sans logo  logo amis foret saint germain marly asso sans logo 
Contacter
l'Association des habitants et amis du Chesnay
Contacter
le C.O.P.R.A184

Contacter
l'Association pour la protection

du site de Mittainville

Contacter
l'Association des Amis
de la forêt de Saint Germain
et de Marly
Contacter
l'UUDP Viroflay

 

 logo aafvfr asso sans logo  logo biodiverscites78  asso sans logo  cerf78
Contacter
l'Association des Amis
des forêts de Versailles
et Fausses Reposes
Contacter
le Comité de Sauvegarde
de
Chanteloup-les-Vignes

Contacter
BiodiverCités 78
 
Contacter
Viroflay Environnement

Contacter
le Centre d'étude
Rambouillet et Forêt

 

 

 

 

91 - ESSONNE

  logo essone nature environnement    uasps
  naturessonne
Logo AVB
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Essonne Nature Environnement
Contacter
l'Union des Associations de Sauvegarde
du Plateau de Saclay
Contacter
NaturEssonne
Contacter
Les Amis
de la Vallée de la Bièvre

 

 

 92 - HAUTS-DE-SEINE

  logo environnement 92 asso sans logo   logo pik pik 5 8fa67  asso sans logo
Contacter
Environnement 92
Contacter
Sud Environnement
Contacter
PikPik Environnement
Contacter
RER Lombart Potiers
 

 

 

93 - SEINE-SAINT-DENIS

  logo environnement 93   logo endema93 504 LogoCorifInv rvb120
Contacter
Environnement 93
Contacter
EnDeMA 93
Contacter
le CORIF

 

 94 - VAL-DE-MARNE

  logo val demarne asso sans logo    logo natsoc  pixiflore  castors
Contacter
Val de Marne Environnement
Contacter
l'ASEP
Contacter
Nature & Société
Contacter
Pixiflore
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l'Association des Castors

du Jardin Parisien

 

 95 - VAL D'OISE

  logo VOE nom Logo ADVOCNAR DIRAP  iasef  amis du vexin francais
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Val d'Oise Environnement
Contacter
l'ADVOCNAR
Contacter
la DIRAP
Contacter
IASEF
Contacter
Les Amis du Vexin français

 

IDF - Région

200px Logo Fédération française Union touristique Les Amis de la nature graineIDF URB
Contacter
le CRIFUTAN
Contacter
GRAINE
Ile-de-France

Contacter
l'Union pour la
Renaissance de la Bièvre

 

LA CARTE DES ASSOCIATIONS

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Soumettez une demande d'adhésion à votre fédération départementale :

Si vous rejoignez l’un ou l’autre de ces collectifs, vous devrez vous acquitter de la cotisation qui vous sera demandée. Celui-ci reversera 10 € à FNE Ile-de-France représentant la participation à la communication (abonnement Liaison, Newsletter, etc.)

Vous êtes une association d'envergure régionale ?

Envoyez votre demande à l'adresse suivante : secretariat@fne-idf.fr

Notre secrétariat vous informera en retour des documents à nous transmettre pour validation de votre candidature à notre prochain conseil d'administration.

Pour information, la cotisation 2018 est fixée à 50 € à laquelle s’ajoute une participation forfaitaire de 10 € à la communication (abonnement à notre magazine Liaison, Newsletter, articles sur notre site internet et nos réseaux sociaux)

 

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FORMATIONS

Les prochaines formations
Comptes rendus des formations

 

LES PROCHAINES FORMATIONS

 

JEUDI 4 MAI 2018 OUTILS INFORMATIQUES
agenda formation 4 Horaires : 10h30 à 16h00
Lieu : Ecole Nationale des Sciences Géographiques de l'IGN, 6/8 rue Blaise Pascal, cité Descartes, 77420 Champs sur Marne

Découvrir comment l'outil Géoportail permet d'accéder à des informations importantes et intéressantes pour les associations de protection de la nature et de l'environnement sur la totalité du territoire français

Contenu : travaux pratiques sur ordinateur, dans la joie et la bonne humeur. A l'issue de cette formation, vous repartirez avec le document qui sera utilisé pendant la formation, ce qui vous permettra, de retour chez vous, de consolider vos acquis et de continuer à élargir vos compétences .

Consultez le programme de la formation
Inscription : formation@fne-idf.fr

SAMEDI 16 JUIN 2018 JURIDIQUE
agenda formation 16

Horaires : 10h00 à 13h00
Lieu : FNE Ile-de-France, 2 rue du Dessous des Berges 75013 Paris

Formation en droit pénal, avec un axe important sur les aspects pratiques et concrets de ce droit.
Consultez le programme de la formation
Inscription : formation@fne-idf.fr

   
   

 

 

 

COMPTES RENDUS DES FORMATIONS

 

 

 

JURIDIQUE

FNE Ile-de-France propose à ses associations membres un service juridique et tente de répondre à leurs attentes par de la veille et du conseil.

Elle propose également des formations à destination des adhérents pour donner aux bénévoles les outils nécessaires à la réalisation de leurs actions militantes en faveur de la protection de l'environnement.

Pour toute question, contacter juridique@fne-idf.fr.

 

FICHES JURIDIQUES

PikPik Environnement : Actus et Animations du mois de Mars

PikPik Environnement est une association loi 1901, d'intérêt général, qui a pour but l'éducation à l'éco-citoyenneté et à l'environnement urbain.

L'association s’adresse à tous les publics: collectivités, entreprises, associations, consommateurs, jeunes ... Sa zone géographique prioritaire est le département des Hauts-de-Seine mais elle vise aussi toute l'Île-de-France.

Son objectif est que le grand public comprenne les enjeux du Développement Durable, et puisse modifier son comportement, afin que chacun devienne un éco-citoyen responsable. Il ne s'agit pas de changer radicalement de vie, mais d'adopter des "trucs et astuces" permettant d'économiser les ressources, d'être en meilleure santé, le tout dans un esprit simple, pratique et ludique !

Bref, il s'agit de devenir un Consom'acteur au quotidien : à la maison, au travail, dans les transports, en vacances ...

Notre devise est la célébre phrase de Gandhi : "Soyez le changement que vous voulez voir en ce monde".

 

Retrouvez toutes les actus & animations du mois de mars de l'association PikPik Environnement

pikpik1

 N'hésitez pas à les contacter : contact@pikpik.org

 

NOUS TROUVER

Le réseau francilien
La carte des associations membres

 

LE RÉSEAU FRANCILIEN

75 - PARIS

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FNE Paris

Association
des Usagers
des Transports

Organisation
ANTI-GASPI
ON-AGI

 

 

 

 

 

77 - SEINE-ET-MARNE

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FNE
Seine-et-Marne

 

78 - YVELINES

 

 

91 - ESSONNE

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  naturessonne
Logo AVB

Essonne Nature
Environnement

Union des Associations
de Sauvegarde du
Plateau de Saclay

NaturEssonne

Les Amis
de la Vallée de la Bièvre

 

92 - HAUTS-DE-SEINE

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Environnement 92

   Sud Environnement   

PikPik Environnement

   RER Lombart Potiers  

 

93 - SEINE-SAINT-DENIS

  logo environnement 93   logo endema93 504 LogoCorifInv rvb120

Environnement 93

  EnDeMA   

CORIF

 

94 - VAL-DE-MARNE

  logo val demarne                   logo natsoc  pixiflore  castors

Val de Marne
Environnement

 ASEP

Nature & Société

Pixiflore Association des Castors
du Jardin Parisien

 

95 - VAL D'OISE

  logo VOE nom Logo ADVOCNAR DIRAP  iasef  amis du vexin francais

Val d'Oise
Environnement

   ADVOCNAR   

DIRAP

IASEF Les Amis du
Vexin français

 

IDF - Région

200px Logo Fédération française Union touristique Les Amis de la nature graineIDF URB
CRIFUTAN GRAINE
Ile-de-France
Union pour la
Renaissance
de la Bièvre

 

 

LA CARTE DES ASSOCIATIONS DU MOUVEMENT

 FNE Ile-de-France regroupe fédère 400 associations, locales, départementales ou régionales, implantées en Ile-de-France soit près de 40 000 adhérents.
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reseau carte

 

 

 

 

Le réseau francilien
La carte des associations membres

 

 

 

 

NOS MISSIONS

NOS MISSIONS
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missions FNE IDF

 

FNE ILE-DE-FRANCE

PRÉSENTATION
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vulcain faune idf

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux.

Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.

Créée en 1974, elle est régie par la loi de 1901, agréée environnement depuis 1981 et habilitée au dialogue environnemental au niveau régional depuis 2012. Elle est indépendante de tout mouvement confessionnel, syndical, économique ou politique.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, notre union défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation des associations de protection de la nature et de l'environnement dans de nombreuses instances de concertation et consultatives, agit en justice.

Les 400 associations, les 40 000 adhérents et les équipes d'experts et de consultants bénévoles sont la voix de FNE Ile-de-France. Cette voix s'exprime grâce à notre magazine d'information Liaison et via les interfaces numériques (site web, Twitter, Facebook). Les sessions de formations variées participent également à diffuser la connaissance environnementale.

 

  OBJET & STATUTS
______

paris presentationL'Association a pour objet fondamental, dans la Région d'Ile-de-France, de veiller à la sauvegarde et à la mise en valeur de l'environnement et de la qualité de la vie dans tous ses aspects, notamment l'aménagement du territoire, l'urbanisme, la protection du patrimoine, des sites naturels et bâtis, de la faune et de la flore ainsi que l'amélioration du cadre de vie et la lutte contre les pollutions et les nuisances afin de permettre un développement durable.

 

Bouton001 statuts de lassociation

 

 

 

 

   HISTOIRE
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Forêt-automne-©C.WEISSLe mouvement associatif francilien en faveur de l'environnement s'est développé à partir des années 1970, au cours des "Trente Glorieuses". La densification urbaine, l'extension des autoroutes et voies à grande circulation ainsi que le développement des nuisances conduisent certains citoyens à prendre conscience des inconvénients du "progrès"

A Paris, le projet de voie express rive gauche cristallise cette inquiétude. Alors se crée, sous l'impulsion d'un conseiller d'État, Louis Fougère et d'un médecin, Anne-Marie Picard, l'Association pour la défense et l'embellissement du site de Notre-Dame. Autour de ce noyau un regroupement informel s'opère entre plusieurs dizaines de comités locaux : le Bureau de liaison des associations de défense de l'environnement de Paris et de la région parisienne.

Début 1974, le Bureau de liaison présente un programme et interroge les candidats à la présidence (Valery Giscard d'Estaing, François Mitterrand, René Dumont, etc.). Leurs représentants sont là et, pour la première fois à Paris, les questions touchant au développement excessif de l'agglomération et à son cortège de nuisances sont posées directement par les citoyens.

Premier succès. Les propositions élaborées par les 60 associations membres du Bureau de liaison inspirent le programme "environnement" de Giscard d'Estaing, alors Président de la République. La pression associative entraîne l'adoption de la loi de protection de la nature (1976) et la création d'un grand ministère regroupant les services de l'équipement et ceux de l'environnement (1978).

Maturité. Au cours des années 1980, le Bureau de liaison se structure et se rapproche de fédérations défendant le patrimoine, le cadre de vie, les transports en commun, l'écologie générale. Le Bureau de liaison se transforme en association déclarée, lance le bulletin "Liaison" et obtient l'agrément préfectoral. En 1993 le Bureau de liaison devient "Ile-de-France Environnement" (IDFE) qui adhère à la fédération nationale France Nature Environnement (FNE). Le mouvement regroupe à cette époque 200 associations. Ses représentants participent activement à l'élaboration du Schéma Directeur de la Région Ile-de-France, le SDRIF.

 ©Christian WEISS

 

 

  POSITIONS
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Retrouvez tous nos Avis et contributions

Téléchargez nos 220 propositions pour le Schéma Directeur Régional d'Ile-de-France (SDRIF)

Téléchargez nos propositions pour faire de l'Ile-de-France une éco-région

 

 

IMPLICATION DE FNE ILE-DE-FRANCE
_____

 FNE Ile-de-France s'implique au quotidien dans de multiples organismes régionaux dont :

Et dans différentes commissions comme :

  • Commission régionale de l'Agro-Ecologie (CAE)
  • Consommation des espaces agricoles (CDCEA)
  • Commission interdépartementale pour préserver les espaces naturels, agricoles, forestiers (CIPENAF)
  • Commission Consultative d'Élaboration et de Suivi (CCES) du PRPGD
  • Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST)
  • etc.

 

 TRANSPARENCE FINANCIÈRE
_____

Nos rapports d'activités :

2022 

2021 

2020

2019

2018

 

 

 

Non à EuropaCity : chaque avis compte, exprimez-vous !

logoCPTG

Enquête publique du 8 janvier au 21 février 2018
préalable à la déclaration d’utilité publique (DUP) de la ZAC Triangle de Gonesse.

Cette nouvelle enquête publique a été demandée par Grand Paris Aménagement (GPA), l’aménageur de la ZAC Triangle de Gonesse. Elle fait suite à l’enquête publique sur la révision du PLU dont le sujet principal était l’urbanisation du Triangle de Gonesse. Le commissaire enquêteur a émis un avis défavorable. Le conseil municipal est passé majoritairement outre cet avis et a voté pour l’urbanisation. Sans attendre la décision du tribunal sur les recours, l’aménageur demande que le projet soit déclaré d’utilité publique pour pouvoir exproprier les terrains.

Chaque avis compte, donnez le vôtre en cliquant ICI

 

Date à retenir : dimanche 27 mai
Grand rassemblement festif sur les terres agricoles du Triangle de Gonesse

Pour plus d'informations :
Contacter le CPTG
: cptg@nonaeuropacity.com
Consulter le site : https://nonaeuropacity.com/

 

 

 

 

Formations ornithologiques 2018

Natureparif, désormais Agence Régionale de la Biodiversité, vous propose en partenariat avec le Corif un programme de formations à l’ornithologie, dans l’objectif d’améliorer la connaissance sur les populations d’oiseaux présentes en Île-de-France en développant le réseau francilien d’ornithologues.

Télécharger le communiqué

 

Pour des jeux olympiques au service de la transition écologique

Les Jeux Olympiques se dérouleront en 2024 à Paris et en Ile de France, ainsi que sur d'autres sites en régions. Ils représentent un temps fort de la vie sportive et internationale. France Nature Environnement a déjà eu l'occasion d'exprimer sa plus grande vigilance et même son opposition à certaines candidatures aux JO susceptibles d'impacts inacceptables (Sotchi, Annecy, ...). La décision concernant les Jeux de 2024 à Paris est maintenant arrêtée.

Lire le communiqué de presse FNE/FNE Ile-de-France du 13 août 2017

Lire l'Avis de FNE Ile-de-France sur les JO à Paris

JO 2024, un challenge pour la transition écologique ?

Lors de sa réunion du 13 septembre dernier à Lima, le CIO a pris la décision d’attribuer les Jeux olympiques et paralympiques 2024 à Paris, tout en annonçant le choix de Los Angeles pour l’édition de 2028.

FNE et FNE Ile-de-France ont publié, dans la foulée, un communiqué de presse commun qui insiste sur la nécessité « d’engagements structurants et globaux pour la transition écologique ».

 

Au conseil d'administration du 15 décembre 2016, FNE Ile-de-France a émis sur la candidature de Paris comme sur l'opportunité des Jeux en 2024 un avis « RÉSERVÉ assorti de conditions, un avis TEMPORAIRE et GLISSANT ».Position confimée en février et juin 2017.

Concertation et vigilance

La mission confiée en 2016-2017 à Muriel Martin-Dupray et Marc Ambroise-Rendu s’est déroulée en lien étroit avec les représentants des structures associatives concernées, SOS Paris, Environnement 92, Environnement 93, FNE Yvelines, FNE Seine-et-Marne. Les réunions de concertation avec le GIP Paris 2024, avec les collectivités territoriales de Seine-Saint-Denis et avec la Ville de Paris se sont succédées régulièrement.

Les opposants aux JO ont aussi été rencontrés pour prendre en compte les objectifs de leurs pétitions et manifestations.

Même le CIO, dont les représentants étaient de passage à Paris pour expertiser la candidature française, a pris le temps de recevoir, le 14 mai, FNE Ile-de-France qui a pu leur présenter les résultats de son enquête.

Enfin un mémorandum résumant les remarques et propositions de notre fédération et de ses associations a été remis officiellement, le 15 mai 2017, au GIP Paris 2024 et les points essentiels rappelés dans une lettre de la présidente en date du 13 juin dernier.

Des améliorations concernant l’aménagement des sites ont été prises en compte par le GIP dans le dossier de candidature suite aux remarques des associations.

Rester ferme sur nos positions

Le comité d’organisation des JO va se mettre en place. Nous serons vigilants sur le respect des engagements suivants :

- la poursuite de la concertation avec FNE Ile-de-France et ses associations à tous les niveaux et durant sept ans

- la participation des associations aux jurys des concours d’aménagement (piscine olympique, village olympique et village des médias)

- la communication du calendrier des épreuves test et la prise en compte de ces épreuves dans les études de l’IAU et de l’APUR

- la réduction des espaces d’occupation des sites par les activités non sportives et la réduction de la durée d’occupation des sites (montage et démontage inclus)

- la réalisation d’études d’impact pour la prévention des nuisances sonores et lumineuses autour des sites et, notamment, des « fan zones » du Trocadéro et de la Villette, avec la mise en place d’un

groupe de travail avec les associations de riverains sur la pollution lumineuse

- la conduite de trois études d’impact concernant l’épreuve cycliste à travers Paris, l’épreuve en vallée de Chevreuse et l’occupation du Petit Palais (maison des athlètes)

-la réalisation d’études d’impact pour la prévention des îlots de chaleur

- la remise en état rapide et l’amélioration des sites non sportifs

- l’amélioration des équipements sportifs au profit de la pratique hors compétition des Franciliens

- la négociation de compensations, notamment avec la Ville de Paris sur les sites posant problème (Roland-Garros) dans le cas où l’évitement ne serait pas possible

- l’amélioration de l’environnement pour les Franciliens avec la réalisation de la Seine baignable et les mesures « pour un Paris respirable »

FNE Ile-de-France est dans les starting-blocks pour être force de propositions et suivre dans les années à venir le respect des engagements environnementaux.

Muriel MARTIN-DUPRAY et Marc AMBROISE-RENDU

FNE Ile-de-France

Concours Hérissons-Nous !

PARTICIPEZ AU CONCOURS HÉRISSONS-NOUS ! ET ÉVEILLEZ LA CONSCIENCE ENVIRONNEMENTALE DES FRANCILIENS

Depuis le 3 octobre 2017 et jusqu'au 30 avril 2018, le concours Hérissons-Nous ! organisé par FNE Ile-de-France est ouvert à tous les lycéens et étudiants franciliens !

Parce qu'une vidéo vaut mieux qu'un long discours, venez mettre en images les enjeux environnementaux de la région. Bétonnage des terres, pollution de l'air, de l'eau, protection de la biodiversité, les thèmes ne manquent pas ! Sur le site du concours (http://concoursvideo.fne-idf.fr), choisissez un sujet qui vous touche, rapprochez-vous de l'associations porteuse du sujet, et perfectionnez votre regard !

En 180 secondes, informez, sensibilisez, avertissez ou dénoncez des projets en vous réappropriant les enjeux environnementaux de la région, un bel objectif !

Votre vidéo sera ensuite visionnée par un jury d'experts qui accordera une importance toute particulière à l’originalité du traitement et à la réflexion menée. Si votre vidéo est sélectionnée, une remise des prix aura lieu en juin 2018. 

FNE Ile-de-France reste à votre écoute pendant toute la durée du projet afin de vous accompagner dans votre démarche.

 

Quelques sujets portés par nos associations locales

ADA13 (75013), Objectif Terre 77, R.E.N.A.R.D (77), Gentil Ilot Vert (94), Convergence.

Pour plus d'infos, baladez-vous sur le site du concours http://concoursvideo.fne-idf.fr ou contactez nous à evenementiel@fne-idf.fr

BD L'air en bulles

BANDE-DESSINÉE
L'Air en Bulles à télécharger
______

La BD entièreBDtotale

Gueule d'atmosphèrepage4

Pic et Pic et Pollutionpage5

Transport colèrepage6

GPS de l'airpage7 Economie d'énergiepage8
Vive l'énergie solairepage9 Le bonheur est dans le spraypage10 Comme ça roule coolpage11 Chat m'aurait étonnépage12 Acariens à battrepage13 Faites chauffer la Coppage14
Vélo le soleil brille, brille, brille...page15 Trains à Grandes Vacancespage16 Forêt stationpage17 Comme un bus avec des piedspage18 Vaut mieux respirer dehorspage19 N'oubliez pas de composterpage20
Comment vas-tu vieille bronche ?page21 Parfois tu méthanespage22 Une péniche belle comme un camionpage23 Nos feux les plus insertspage24 Pestons contre les pesticidespage25 N'encensons pas l'encenspage26
Avions-nous pensé à tout ?page27 Tousse ensemble, tousse ensemblepage28 Mobiles d'un bout à l'autre de la lignepage29  Faudrait pas moisirpage30 Quand nous serons grandspage31  

 

 

 

 

 

Participez aux Rencontres "Biodiversité et terres agricoles : agir ensemble, agir maintenant", mercredi 29 novembre 2017

Les paysages ruraux sont façonnés par les agriculteurs en fonction du développement de l’agriculture et des saisons. Liés à l’intervention humaine, ils sont, pour nous et les générations futures, aussi précieux que la préservation de notre patrimoine bâti. La biodiversité est étroitement liée à l’agriculture, et joue un rôle essentiel dans le maintien des services écologiques. Mais elle régresse de manière alarmante en Ile-de-France, notamment dans les milieux agricoles, suite à l’urbanisation galopante, l’artificialisation des sols, la fragmentation des espaces naturels par les grandes infrastructures, la perte des zones humides ou encore l’usage d’intrants et de pesticides. Pour notre bien-être et notre cadre de vie, nous nous devons de protéger les 569 000 hectares de terres cultivées et l’agriculture francilienne, tout en agissant pour la préservation de la biodiversité.

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@O.RICCI Natureparif

En organisant les rencontres "Biodiversité et terres agricoles : agir ensemble, agir maintenant" le mercredi 29 novembre 2017 à la Halle Pajol (Paris 18e), France Nature Environnement Ile-de-France souhaite favoriser une plus grande interactivité entre les acteurs des secteurs associatif, agricole, politique,... et, à partir d’exemples, trouver des solutions pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les activités agricoles.

Pour cela, les rencontres du mercredi 29 novembre 2017 sont organisées en collaboration avec de nombreuses structures environnementales, agricoles ou naturalistes, telles que Natureparif, Terre de Liens Ile-de-France, le CORIF, le GAB Ile-de-France, les parcs naturels régionaux du Vexin français et de la Haute Vallée de Chevreuse, … afin de refléter et de répondre au mieux aux enjeux du territoire.

Venez enrichir les échanges de la journée afin de faire émerger des propositions concrètes et partagées par tous !
Comment mieux consommer pour préserver la biodiversité ? Comment renforcer la place de la biodiversité dans les aides publiques agricoles ? Quels sont les liens entre biodiversité, agriculture et changements climatiques ? Comment protéger les terres agricoles face à l'urbanisation galopante ? Quelle place pour la biodiversité dans les formations agricoles ? Autant de sujets qui seront traités dans les 5 ateliers de l'après-midi.

 

Inscription obligatoire en ligne

Journée gratuite / participation au buffet 5 €

 

Pour en savoir plus, cliquez ici

 

Enquête Publique PPA 2017 prolongée jusqu'au 15 novembre 2017

L’enquête publique portant sur la révision du Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA) en Ile-de-France est ouverte depuis le lundi 18 septembre 2017. Elle est prolongée jusqu'au vendredi 15 novembre 2017 inclus. FNE Ile-de-France s'est prononcée conte le PPA 2017 en émettant un avis défavorable considérant que les actions concernant les principaux secteurs émetteurs de polluants sont insuffisamment contraignantes.

Possibilité de consulter le dossier et de donner votre avis en ligne pendant toute la durée de l'enquête publique sur le site http://enquetepublique-ppa-idf.fr/

Les permanences complémentaires se tiendront aux jours et heures suivantes :

parmanencePPA2017

Retrouvez l'avis complet de FNE Ile-de-France sur le PPA 2017

Demande d'adhésion - Association

Vous souhaitez bénéficier d'un accompagnement dans vos projets, d’un soutien dans vos démarches juridiques et/ou monter en compétence sur les diverses thématiques liées à l'environnement ?

Vous souhaitez être membre d’un large réseau regroupant près de 400 associations sur la Région, et plus de 3 500 en France ?

Rejoignez le mouvement France Nature Environnement en adhérant à l’une de nos fédérations !

 

Vous êtes une association locale ?

Soumettez une demande d'adhésion à votre fédération départementale :

Si vous rejoignez l’un ou l’autre de ces collectifs, vous devrez vous acquitter de la cotisation qui vous sera demandée. Celui-ci reversera 10 € à FNE Ile-de-France représentant la participation à la communication (abonnement Liaison, Newsletter, etc.)

 

Vous êtes une association d'envergure régionale ?

Envoyez votre demande à l'adresse suivante : secretariat@fne-idf.fr

Notre secrétariat vous informera en retour des documents à nous transmettre pour validation de votre candidature à notre prochain conseil d'administration.

Pour information, la cotisation 2017 est fixée à 50 € à laquelle s’ajoute une participation forfaitaire de 10 € à la communication (abonnement à notre magazine Liaison, Newsletter, articles sur notre site internet et nos réseaux sociaux)

Port Seine Métropole Ouest : Cahier d'acteur d'Ile de France Environnement

la confluence depuis acheresIDFE est favorable à la création du PSMO afin de développer le transport fluvial et l'économie circulaire. Ses points de vigilance : réalisation d'un état initial du site (eau, sols, biodiversité...) pour s'assurer d'un réel bénéfice environnemental; garantie dans le temps, de la part des entreprises installées, d'un report modal vers le fleuve et la voie ferrée; aménagement paysager conforme au projet présenté; suivis du projet puis du port en activité par des comités locaux.

Cahier d'acteur (PDF)

                                                                            Calendrier des réunions publiques

Avis de FNE Ile-de-France sur le projet d'aménagement des berges de Seine

Les berges de Seine constituent pour Paris et sa couronne des sites exceptionnels tant par les richesses patrimoniales qui les bordent que par l'ouverture et l'appel d'air qu'elles créent dans une cité dense. Leur classement au patrimoine mondial par l'UNESCO ne doit pas être oublié. Le fleuve est à l'origine de la cité et a contribué à son développement exceptionnel. Le bois de chauffe venant du Morvan, le blé, l'orge et l'avoine des riches plaines du bassin parisien ainsi que tous les matériaux de construction nécessaires à la ville moderne ont été amenés par le trafic incessant des péniches tirées par les hommes et les chevaux...Ses rives, chantées par de nombreux poètes, ont vu s'écrire l'histoire de la capitale et donc de la France, des envahisseurs normands aux expositions internationales et aux plus grandes fêtes.

Lire l'avis complet

Rencontres "Biodiversité et terres agricoles: agir ensemble, agir maintenant"

Inscriptions aux ateliers et au repas

Télécharger le livret de présentation des rencontres

 

Le mercredi 29 novembre 2017

à la Halle Pajol - 20 Esplanade Nathalie Sarraute, Paris 18e

 Affiche Biodiversite web

 

La biodiversité est étroitement liée à l’agriculture. Elle joue un rôle essentiel dans le maintien des services écologiques. Mais elle régresse de manière alarmante dans les milieux agricoles en Ile-de-France, suite à l’urbanisation galopante, l’artificialisation des sols, la fragmentation des espaces naturels par les grandes infrastructures, la perte des zones humides mais aussi l'usage encore important d’intrants et de pesticides.
Pour notre bien-être et notre cadre de vie, nous nous devons de protéger les 569 000 hectares de terres cultivées et l’agriculture francilienne, tout en agissant pour la préservation de la biodiversité.

En organisant ces rencontres, France Nature Environnement Ile-de-France souhaite favoriser une plus grande interactivité entre les acteurs des secteurs associatif, agricole, politique,...  et, à partir d’exemples, trouver des solutions pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les activités agricoles.  

Pré-programme
Inscription en ligne

Inscription gratuite
Participation au buffet : 5 euros
(repas complet : entrée, plat, dessert via un traiteur extérieur Ethikatable)

 

9h00 Accueil

9h30 Discours d'ouverture par Dominique Duval, Présidente de FNE Ile-de-France

9h40 Propos introductifs par Jean-David Abel, Vice-président de FNE et Bernard Chevassus-au-Louis, Président de Humanité et Biodiversité

10h00 Table ronde 1

          - Christian Thibault, Directeur du département environnement urbain et rural de l’IAU
          - Maxime Zucca, Chargé de mission naturaliste de Natureparif
          - Luc Janottin, Céréalier dans les Yvelines, membre de Bureau et président de la commission environnement de la chambre interdépartementale d’agriculture d’Ile-de-France
          - Emmanuel Vandame, Céréalier dans l'Essonne et vice-président du GAB Ile-de-France

11h20 Table ronde 2

          - Magali Charmet, Directrice de la direction régionale de l'AFB
          - Luc Janottin, Céréalier dans les Yvelines, membre de Bureau et président de la commission environnement de la chambre interdépartementale d’agriculture d’Ile-de-France
          - Isabelle Goldringer, Directrice de recherches à l'INRA
          - Emmanuel Vandame, Céréalier dans l'Essonne et vice-président du GAB Ile-de-France
          - Frédéric Moulin, Délégué territorial, Territoire Val de Seine à GRTgaz
          - Bruno Millienne, Conseiller régional d'Ile-de-France


A 13h00, un buffet sera proposé.
Au menu, brick de légumes persillés, gratin dauphinois accompagné de salade, crumble aux pommes/poires

 

14h00 Ateliers :

Cinq ateliers seront proposés aux participants. Ils auront pour objectif d’apporter des éléments de réponses aux questions :
Quels changements de pratique pour enrayer la perte de la biodiversité ?
Quels moyens avons-nous pour agir, à travers des exemples qui fonctionnent ?

1 - Consommer mieux pour préserver la biodiversité

Nos choix de consommation influent-ils sur la biodiversité ? Trois intervenants apporteront un éclairage sur la manière dont notre régime alimentaire, les types de productions induits par nos achats, et les circuits de distribution impactent la biodiversité.   

Interventions :

Agoodforgood
Biocoop
Réseau des AMAP Ile-de-France
GAB Ile-de-France

Atelier organisé en collaboration avec Anouck Barcat et Johan Tyszler (AMAP Ile-de-France), Jean-Jacques Guinet (Essonne Nature Environnement), Thierry Hubert (Environnement 92), Marie-Hélène Mélo (CRIFUTAN), Michel Vampouille (Terre de Liens) et Dominique Vedy (Val d'Oise Environnement).

2 - La biodiversité dans les aides publiques agricoles : de l'Europe aux régions.

Des initiatives locales performantes montrent que les aides publiques peuvent constituer un moteur de développement utile à la biodiversité. A partir de la PAC actuelle et avec l’appui de deux témoins, cet atelier permettra de réfléchir aux marges de manœuvre au niveau régional.

Interventions :

FNCIVAM
PNR Vexin Français

Atelier organisé en collaboration avec Carmen Etcheverry (FNE), Delphine Filipe et Françoise Roux (PNR Vexin), et Bastien Paix (GAB Ile-de-France). Note

3 - Biodiversité, agriculture et changement climatique

Les milieux et les pratiques agricoles ont une incidence sur le changement climatique et la biodiversité. Des exemples de maintien ou de restauration de milieux, de changement de pratique en Ile-de-France illustreront cet atelier avant de laisser place à d’autres propositions.

Interventions :

PNR Haute Vallée de Chevreuse
INRA
Ferme de Grand'Maison (Agroforesterie)

Atelier organisé en collaboration avec Estelle Bisson et Isabelle Cadart (AFB), Jane Buisson (FNE Seine-et-Marne), Bernard Chevassus-au-Louis (Humanité et Biodiversité), Eddie Kindt (Environnement 93), Alexandre MARI (PNR Chevreuse), Michel Vampouille (Terre de Liens), Dominique Vedy (Val d'Oise Environnement), et Maxime Zucca (Natureparif),

4 - La biodiversitéet les terres agricoles face à la pression foncière

Les terres agricoles sont des terres de passage pour la faune et la flore. Elles sont ainsi primordiales dans un objectif de maintien ou de restauration des connexions biologiques. Mais l’agriculture francilienne se voit menacée par des projets urbains toujours plus imposants. Trois intervenants illustreront cet atelier en présentant des exemples d’action mises en place pour protéger le foncier agricole.

Interventions :

Terre de Liens
Mairie de Forges (77)
FNE Ile-de-France
SAFER Ile-de-France

Atelier organisé en collaboration avec Claude Bourquard (Graine IdF), Jane Buisson (FNE Seine-et-Marne), Colette Huot-Daubremont (CORIF), Dominique Duval (FNE Ile-de-France), Catherine Giobellina (FNE Yvelines), Martine Lagain (Val d'Oise Environnement) et Jean-Pierre Lecocq (Terre de Liens).

5 - Quelle place pour la biodiversité dans les formations agricoles ?

La biodiversité tend à être de plus en plus intégrée dans les formations agricoles, qu’elles soient scolaires « Enseigner à produire autrement » ou professionnelles. De nombreuses idées peuvent encore germer pour que cette notion soit encore mieux appréhendée dans les multiples types d’apprentissage existants.

Interventions :

FNE
Lycée La Germinière Rouillon (72)
Association ACTA
Bergerie Nationale de Rambouillet

Atelier organisé en collaboration avec Camille DORIOZ (FNE), Jean-François Magne (CORIF/Graine IdF), Elodie Martin-Abad (étudiante), Muriel Martin-Dupray (FNE Ile-de-France), Sylvain Pechoux (Les champs des possibles), Yves Petit-Berghem (Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles), Rose-Line Preud'Homme (Museum National d'Histoire Naturelle), Bénédicte Rebeyrotte (GAB Ile-de-France) et Niel Verhoog (La Bergerie Nationale de Rambouillet).

 

16h00 Projection "Nourrir le Grand Paris"

De Wilfrid Duval - Vidéaste urbain et réalisateur vidéo

Urbaniste de formation, Wilfrid Duval s’est passionné pour la vidéo. Il s’est alors orienté vers le webdocumentaire pour devenir vidéaste urbain. Aujourd'hui, il réalise des courts et moyens-métrages sur le phénomène de métropolisation. Son objectif est de mettre en avant les dynamiques urbaines en action dans les grandes métropoles mondiales, avec comme sujet de prédilection la métropole du Grand Paris.

Le contacter : wilfridduval@gmail.com
Plus d’informations : Urbaparis.fr // Youtube urbaparis // Facebook urbaparis // Twitter urbaparis

 

Télécharger le dossier de presse de l'événement

Inscriptions aux ateliers et au repas

 

Nous remercions vivement les structures et leurs représentants contribuant à la bonne organisation de cette journée :

bandeau logos collaborateurs

 

Ces rencontres sont soutenues par :

GRTgaz RGB

 

 

Contact :
Sophie Verdellet, Responsable événementiel & animatrice du réseau associatif : sophie.verdellet@fne-idf.fr

Hérissons-nous !

Hérissons-nous ! – Le concours des initiatives citoyennes environnementales en Ile-de-France.

 

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Ce concours est ouvert en région francilienne aux lycéens et étudiants  suivant un enseignement de cinéma, audiovisuel, journalisme, etc.

À travers ce projet, nous permettons aux jeunes générations d’accéder à de nouvelles clés de compréhension de l’environnement francilien et de ses enjeux en dialoguant autour d’actions de contentieux, de suivi de projet et de veille. Ainsi, par une approche de terrain plus institutionnalisée, nous venons compléter la sensibilisation à l’environnement qui s’est largement déployée ses dernières années et qui se concentre plutôt sur l’évolution des comportements de consommation. Aussi, en choisissant de travailler sur le format vidéo, nous permettons à ces jeunes de devenir acteur de leur environnement et surtout, de faire porter leur voix.

Par ailleurs, nous souhaitons créer une émulation intergénérationnelle entre ses militants de terrain et les étudiants.

 

Vous pouvez d'ores et déjà visiter le site dédié au concours en cliquant ici

 

Vous êtes étudiant ?

Calendrier

Le concours ouvrira en septembre 2017. Vous aurez jusqu’au 30 avril 2018 pour déposer votre vidéo, ce qui vous laisse plusieurs mois pour aller à la rencontre des associations, partager le quotidien des militants et affiner votre travail de réflexion. Le jury se réunira en mai 2018 et la remise des prix aura lieu fin juin 2018 lors d’une cérémonie.

Participer

Un site destinée au concours est mis en place, il proposera une carte interactive où seront répertoriées les associations adhérentes de France Nature Environnement Ile-de-France qui ont montré leur intérêt pour ce projet. C’est à travers cet outil que vous choisirez l’association et le sujet que vous désirez approfondir et traiter sous format vidéo très court.

Plusieurs contraintes sont à prendre en compte :

    • - Choisir un sujet proposé par les associations se trouvant sur la carte du site du concours,
    • - Travailler avec les associations (les rencontrer, échanger avec elles, se rendre sur le terrain)
    • - Traiter ce sujet de façon constructive : un soin particulier sera porté à la réflexion du concourant
    • - Produire un court-métrage de 180 secondes maximum

 

La publication des vidéos sélectionnées sur notre chaîne YouTube permettra de valoriser votre travail et de celui de nos associations membres ainsi que de sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux franciliens. Les vidéos pourront être utilisées lors d’événement à des fins éducatives ou communicationnelles.

 

 

Vous êtes membre de France Nature Environnement Ile-de-France ?

Vous voulez prendre part à ce beau projet et voir un dossier en particulier être mise en image ?

Participer

Vous pouvez dès à présent remplir ce court formulaire sur le site du concours.

Le formulaire nous permettra de réaliser une carte interactive où nous mettrons à disposition des concourants : le nom des associations ou collectifs participants, les sujets à traiter et leur localisation.

Nous espérons que vous verrez dans ce concours vidéo, une occasion de partager et de transmettre vos engagements aux jeunes générations. Mais nous sommes certains que ces rencontres seront riches en découvertes pour les lycéens/étudiants comme pour vous !

 

 

Pour plus d’informations, contactez-nous par mail à evenementiel@fne-idf.fr ou par téléphone au 01 45 82 42 34

Communiqué de presse

Dossier de presse

Collectifs

Collectifs Régionaux

Comité Régional Ile-de-France de l'Union Touristique les Amis de la Nature
Association de Défense du Val d'Oise Contre les Nuisances Aériennes (ADVOCNAR)
Union pour la Renaissance de la Bièvre

 

Collectifs départementaux

Union des Associations de Sauvegarde du Plateau de Saclay (UASPS) Essonne
Union des Amis du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse (UAPNR) Yvelines
Sud Environnement Hauts-de-Seine

Adhérents directs

Associations département
Union Urbaine de Défense et de Protection du Cadre de Vie de Viroflay (UUDP Viroflay) Yvelines
Association des Amis des Forêts de Versailles et Fausses-Reposes Yvelines
Centre d'Etude de Rambouillet et de sa Forêt Yvelines
Viroflay Environnement Yvelines
Collectif pour la Protection des Riverains de la A184 (COPRA184) Yvelines
BiodiverCités78 Yvelines
Association des Habitants et Amis du Chesnay Yvelines
Association Vexinoise de Lutte Contre les Carrières Cimentières (AVL3C) Yvelines
Association pour la protection du site de Mittainville Yvelines
Les Amis de la forêt de Saint Germain et Marly Yvelines
Comité de sauvegarde de Chanteloup les Vignes et environs Yvelines
NaturEssonne Essonne
Les Amis de la Vallée de la Bièvre Essonne
Nature & Société Val-de-Marne
Association pour la Sauvegarde de l'Environnement de Polangis (ASEP) Val-de-Marne
Association des castors du jardin parisien Val-de-Marne
Pixiflore Val-de-Marne
Les Amis du Vexin Français Val-d'Oise
Défense des Intérêts des Riverains de l'Aérodrome de Pontoise-Cormeilles (DIRAP) Val-d'Oise
Initiatives et Actions pour la Sauvegarde de l'Environnement et des Forêts Val-d'Oise
Centre Ornithologique d'Ile-de-France (CORIF) Seine-Saint-Denis
Environnement Dhuis et Marne 93  Seine-Saint-Denis
Association de Défense et de Sauvegarde de l'Environnement du Plateau d'Avron Seine-Saint-Denis
Association des Usagers des Transports - Ile-de-France Paris
 Organisation AntiGaspi Paris
PikPik Environnement Hauts-de-Seine
 RER Lombart-Potiers Hauts-de-Seine
 GRAINE Ile-de-France IDF

Maintenance

Sections en cours de maintenance

FNE Ile-de-France au Salon des Maires d'Ile-de-France le mercredi 29 Mars

Venez participer aux débats sur « les perspectives électriques de l’Ile-de-France à l’horizon 2030 » en rejoignant FNE Ile-de-France, invitée du Réseau de transport Electricité (RTE) au Salon des Maires d’Ile-de-France.

Mercredi 29 Mars 2017

à 14h30

Paris Event Center

20 Avenue de la Porte de la Villette - 75019 Paris

Stand D7-E8

 

L’occasion de nous rencontrer autour de Régis Boigegrain, délégué RTE pour l’Île-de-France et la Normandie, de parler consommations énergétiques dans le cadre du Grand Paris Express et de la Métropole du Grand Paris et de partager tous ensemble des énergies positives !

Informations pratiques 

Accès

Tramway T3B – Station Porte de La Villette
Cité des sciences et de l’industrie.
Métro ligne 7 – Station Porte de la Villette
Bus ligne 150 – Station Magenta

Plan du quartier

Salon AMIF

 

 

 

 

 

 

Bonne année 2017 !

France Nature Environnement Ile-de-France vous souhaite une très bonne année 2017

Puisse-t-elle être source de prises de consciences environnementales !

Car oui, le bien-être de chacun passe par une bonne qualité de l'air, par des modes de transports vertueux et silencieux, par une alimentation locale et biologique, par le respect et la valorisation de notre biodiversité francilienne si riche ! Bref, un mode de vie écoresponsable. Toutes ces conditions réunies garantiraient un quotidien bienheureux.

Nous vous avons préparé une vidéo de rétrospective de l'année 2016 pour (re)découvrir les actions que nous avons accomplies.

 

Lecture vidéo newsletter

 Cliquer ici pour accéder à la vidéo.

Nous espérons que ce court-métrage réunissant les plus grandes star de la protection de la nature #RobinLeHérisson et Knuckles l'échidné vous plaira et se diffusera comme une trainée de poudre dans toute l'Ile-de-France !

FNE Ile-de-France fête l'arrondi en caisse le 19 février 2016

France Nature Environnement Île-de-France fête la première année de l'arrondi en caisse au magasin Nature et Découvertes du Marais le 19 février 2016 de 17h à 20h.
Nous vous rappelons que l'arrondi en caisse permet de financer notre bande dessinée "L'Air en Bulles" destinée aux scolaires d’Île-de-France.

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Le Collectif pour le Triangle de Gonesse à la rencontre des élus de l’EPA Plaine de France

CPTG

L'association « Collectif Pour le Triangle de Gonesse » (CPTG) souhaite interpeller les membres du conseil d'administration de l'EPA Plaine de France, qui se réunissent le 14 novembre 2014 pour la première fois depuis les élections municipales de mars 2014, afin qu'enfin la pertinence du projet de centre commercial et de loisirs EuropaCity avec son centre d'affaires soit débattue dans cette instance.

VŒUX 2016

Madame, Monsieur,

Le colloque sur les atouts et les aléas de la Seine en partenariat avec de nombreux acteurs de la voie fluviale… L’adoption du nom « France Nature Environnement Ile-de-France »… Le renouvellement intégral de notre charte graphique et de nos supports de communication... L’investissement très fort de l’union régionale sur les évènements COP21… L’intérêt de jeunes bénévoles pour notre mouvement... Une année 2015 pleine d’événements vient de se terminer.
L’année 2016 s’annonce tout aussi fertile en projets. La conception et la promotion de la bande dessinée « L’air en bulles » feront partie des objectifs « phare » de l’année. Mais il s’agira aussi de prolonger la prise de conscience du changement climatique mis à l’honneur fin décembre 2015, autour d’un exécutif régional renouvelé qui saura, nous l’espérons, agir en faveur de notre environnement francilien soumis à toujours plus d’agressions de tous ordres.
Espérant que l’année vous soit également prometteuse, je vous souhaite une excellente année 2016 au nom de toute l’équipe de France Nature Environnement Ile-de-France.

Dominique DUVAL
Présidente de FNE Ile-de-France
Membre du CESER Ile-de-France

carte de voeux FNE IDF 2016

Airparif en difficulté : le point de vue de Yorghos REMVIKOS, chargé de mission santé et environnement FNE Ile-de-France

Qualité de l’air : La surveillance en péril ou quand le massacre va-t-il s’arrêter ?

airparifEn plus de 5 ans de participation au CA, puis au bureau d’Airparif, je peux témoigner que le sujet de la pérennité du financement n’a cessé de revenir, réunion après réunion. Chaque exercice budgétaire a nécessité une montée au créneau de notre part (nous n’étions fort heureusement pas les seuls), pour alerter sur la contradiction entre des priorités politiques affichées et la pression sur le budget d’Airparif, dont l’expertise bénéficie d’une reconnaissance internationale.
Les discordances trouvent leur origine sur la superposition de textes législatifs incohérents et sur la pression exercée sur les collectivités qui voient leur dotation réduite. Ainsi, usant de ce prétexte, le département des Hauts de Seine s’est retiré, laissant un premier trou de 120 000€ sur le budget de fonctionnement. Le Val d’Oise est resté fidèle, mais a réduit sa participation de 2/3.

Plus récemment, le conseil départemental de Seine et Marne a annoncé son retrait (pas de cotisation pour 2015) et celui des Yvelines suivra à partir de janvier 2016. D’autres membres comme TOTAL se sont également éclipsés, créant un trou que les économies déjà poussées à l’extrême par Airparif ne pourraient plus combler.
Les efforts du groupe des industriels, autour d’Airparif, qui ont réussi à récolter plus de TGAP, malgré la réduction continue des émissions industrielles, n’apportera qu’un bol d’air éphémère. Pendant ce temps, les transports routiers sont toujours exonérés de toute contribution.

Notons enfin, le fâcheux épisode concernant le budget de fonctionnement de 2015, pour lequel la réduction de la dotation par le Ministère en charge de l’Ecologie (qui a particulièrement frappé Airparif, par rapport à la moyenne nationale), n’a été compensé in extremis, que grâce à l’intervention de la DRIEE, par la fongibilité avec les investissements. Soyons clairs, ces quelques 100 000€ injectés dans le fonctionnement, étaient retirés du budget investissement. A terme et si une autre garantie de pérennisation du budget n’est apportée, la qualité du système de surveillance en sera irrémédiablement affectée.

Allons-nous rester passifs devant cette dégradation, pendant que des épisodes de pollution marquants continuent à frapper l’Ile-de-France ? Le retrait des départements, dont la contribution à la surveillance est bien inscrite dans la LAURE1 - mais qui s’en souvient - va-t-elle continuer ? La redistribution des compétences avec la réforme territoriale offre un très bon prétexte pour réaliser des économies sur le dos du thermomètre, mais c’est bien la santé des franciliens qui est en cause et, en tant que représentants de la société civile, nous ne pouvons accepter que la surveillance de la qualité de l’air soit sacrifiée dans de simples calculs politiques.

Yorghos Remvikos, chargé de mission santé et environnement de FNE IdF, administrateur et membre du bureau d’Airparif

1.Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie

Documentaire : Kamikazes de Vaujours, les apprentis sorciers du nucléaire

fort de VaujoursDocumentaire : Kamikazes de Vaujours, les apprentis sorciers du nucléaire
Réalisé par : Marc Planeilles
Écrit par : Marc Planeilles
Première diffusion du film le samedi 14 novembre 2015 à 15h20 sur France 3 Paris Ile-de-France !

Ouvert en 1955 à l'initiative du général de Gaulle, le Centre d'Etudes Atomiques de Vaujours a contribué activement à la création de la bombe atomique française. En 1997, Jacques Chirac ferme ce site situé à seulement 15 kilomètres de Paris.

Aujourd'hui à l'abandon, le lieu se trouve confronté à de nombreuses pollutions chimiques et radioactives. Malgré ces inquiétudes environnementales, la société Placoplatre envisage d'ouvrir une carrière à ciel ouvert pour exploiter le gypse, risquant de remettre en suspension des particules nocives.

Comment, à l'époque, l'Etat et les responsables scientifiques du site, appelés « Kamikazes de Vaujours », ont-ils pu envisager d'expérimenter les effets de la bombe atomique aussi près de Paris ?
Et comment, encore aujourd'hui, peut-on envisager l'exploitation de ce site à haut risque sanitaire ?

Pour visionner la bande annonce du film cliquez ici !

FNE Ile-de-France à la rencontre du public

LVEL2015  Alternatibasite  RATPsite1

    La Voie est Libre 2015 à Montreuil                  Alternatiba Paris 2015                                 La Fondation RATP 2015

Statuts (MàJ du 11/04/2015)

FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT

ILE-DE-FRANCE

Association régie par la loi de 1901

Agréée régionalement au titre de la loi du 10 juillet 1976

relative à la protection de la Nature

 

STATUTS

 

ARTICLE 1 : NOM

En préambule, il est rappelé que l’association régionale a été déclarée le 2 octobre 1981 sous le nom de « Bureau de Liaison des associations de défense de l’environnement de la région parisienne ». Le nom a été modifié le 9 juillet 1990 en « Ile de France Environnement-Bureau de Liaison ». Enfin, le 4 avril 1998, l’association prend le nom de « Ile de France Environnement (IDFE) ».

L’union régionale dénommée « Ile de France Environnement (IDFE) » prend la dénomination de "France Nature Environnement Ile-de-France", soit en abrégé "FNE Ile-de-France".

 

ARTICLE 2 : OBJET

L'Association a pour objet fondamental, dans la Région d'Ile-de-France, de veiller à la sauvegarde et à la mise en valeur de l'environnement et de la qualité de la vie dans tous ses aspects, notamment l'aménagement du territoire, l'urbanisme, la protection du patrimoine, des sites naturels et bâtis, de la faune et de la flore ainsi que l'amélioration du cadre de vie et la lutte contre les pollutions et les nuisances afin de permettre un développement durable.

Les fonctions assurées par l’association, qui agit en toute indépendance, notamment vis-à-vis des partis politiques, sont :

  1. L'information interne de ses membres et entre ses membres,
  2. La coordination et le regroupement de ses membres,
  3. L'animation :
    1. FNE Ile-de-France aide ses membres à exploiter les réussites d'un membre dans un domaine précis ;
    2. FNE Ile-de-France aide ses membres à agir dans le cadre régional, par la mise en commun des compétences, soit par des commissions permanentes sur les grands sujets permanents (transport, pollution, déchets ...), soit par l'adoption d'un thème spécifique temporaire.
  4. L'appui : FNE Ile-de-France à la demande d'un de ses membres confronté à un problème environnemental de grande ampleur, lui apporte un appui au niveau régional et/ou national.
  5. L'étude : FNE Ile-de-France effectue des études, initie, organise et participe à l'organisation de colloques, etc… sur des sujets correspondant aux objectifs de son objet social, à sa seule initiative, en concertation ou sur demande de partenaires publics ou privés.
  6. La représentation : FNE Ile-de-France a pour vocation d'entretenir des contacts étroits avec les pouvoirs publics, les organismes publics, les collectivités locales, les grandes entreprises, etc… afin d'orienter leur action et leur influence dans le sens de l'amélioration du cadre et de la qualité de la vie en Ile-de-France, mais aussi de détecter et d'essayer de corriger les dysfonctionnements. Dans cet esprit, FNE Ile-de-France a vocation à assurer la représentation de ses adhérents et du mouvement associatif de mise en valeur et de défense de l'environnement dans toute instance pouvant, par ses décisions ou avis, influer sur-le-champ de son objet social. FNE Ile-de-France cherche ainsi à obtenir la prise en compte des préoccupations de ses membres. Elle recueille et publie des informations pouvant les aider dans leur action.
  7. La communication : FNE Ile-de-France développe une politique de communication vis-à-vis des médias afin de faciliter la diffusion de ses idées et de celles de ses membres.
  8. La formation : FNE Ile-de-France participe à la formation aux problèmes de la préservation du cadre de vie et du développement durable, aussi bien de ses membres propres que des membres des associations ou groupements d'associations qui la composent, et aussi, éventuellement, des personnes extérieures.
  9. L'introduction de recours en justice sur toute la Région Ile-de-France afin de concourir aux objectifs de l'Association.

 

ARTICLE 3 :

L'Association se compose de personnes morales : associations ou groupements d'associations dits "collectifs" départementaux, interdépartementaux, intercommunaux, ou thématiques, se consacrant à la mise en valeur et à la défense de l'environnement en Ile-de-France. Les "collectifs" sont des associations ayant pour membres des personnes morales qui ont un objet social cohérent avec celui de FNE Ile-de-France Les associations membres d'un collectif sont ipso facto membres de FNE Ile-de-France.

Par exception, les anciens Présidents, le Président et les membres du Bureau en exercice pendant leurs fonctions, sont ès qualité, membres de droit de l'Association.

Les demandes d'adhésion sont présentées au Conseil d'Administration qui statue au vu de la conformité des objectifs et des activités des candidats par rapport aux objectifs statutaires de l'Association, du respect de ses obligations légales éventuelles, et ce, dans des conditions fixées par le Conseil et le Règlement Intérieur.

La qualité de membre se perd :

  1. par démission,
  2. par non-paiement de la cotisation,
  3. par radiation prononcée par le Conseil d'Administration à la majorité des 2/3 pour motif grave, le membre concerné ayant été préalablement sollicité de s'expliquer.

 

ARTICLE 4 : ORGANES

L'Association a pour organes :

  1. l'Assemblée Générale, soit ordinaire soit extraordinaire;
  2. le Conseil d'Administration;
  3. le Bureau et son Président.

 

ARTICLE 5 : L'ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE

5-1 Rôle :

L'Assemblée Générale Ordinaire est souveraine. Elle élit ou ratifie les nominations au Conseil d'Administration conformément aux dispositions des présents statuts, approuve les comptes et la demande de quitus du Président, du Bureau et du Conseil, le budget prévisionnel, fixe le montant des cotisations.

5-2 Composition

L'Assemblée Générale se compose de tous les membres de l'Association, chacun étant représenté par un seul mandataire. Elle est présidée par le Président de FNE Ile-de-France.

Les associations membres de FNE Ile-de-France via un collectif sont convoquées, participent et peuvent s'exprimer à l'Assemblée Générale, mais l'exercice de leurs droits de vote est assuré par leur collectif.

5-3 Droits de vote

L'exercice du droit de vote d'un membre (collectif, association adhérant directement ou via un collectif) nécessite que ce membre soit à jour de sa cotisation selon les définitions suivantes : pour l'Assemblée Ordinaire appelée à statuer sur les comptes d'un exercice (ou, éventuellement toute assemblée se tenant avant celle-ci), il faut avoir réglé avant le 31 décembre la cotisation afférente à cet exercice ; pour toute assemblée se tenant postérieurement à cette Assemblée Ordinaire et si la cotisation pour l'exercice en cours a été appelée, il faut avoir réglé, avant l'ouverture de l'Assemblée, ladite cotisation.

Les membres collectifs ont, sans avoir à justifier d'un mandat de leurs membres associations locales, des droits de vote égaux au nombre d'associations locales qui les composent et pour lesquelles ils sont à jour de leurs cotisations, plus une voix correspondant à leur propre personne morale et à leur propre cotisation. Les Associations membres directs ont une voix. Les anciens Présidents, le Président et les membres du Bureau peuvent participer aux délibérations, mais sans droit de vote à ce titre. Une association locale peut être adhérente directe de FNE Ile-de-France et aussi adhérente via un collectif avec toutes les conséquences qui en découlent, notamment en matière de droit de vote et du mode d'exercice de celui-ci.

Le Conseil peut décider, dans la convocation à l'Assemblée, de subordonner l'exercice du droit de vote au titre d'une association à la production, avant le début de l'Assemblée, du procès verbal de son Assemblée Générale témoignant de la poursuite de son activité.

5-4 Convocation

L'Assemblée Générale Ordinaire se réunit au moins une fois par an sur convocation du Président. L'Assemblée est convoquée si au moins un quart des membres représentant au moins un quart des voix de l'Association en fait la demande. Le délai minimum entre la date d'envois de la convocation et la date de l'Assemblée est de un mois.

5-5 Vote

L'Assemblée Générale Ordinaire délibère sur toute question à l'ordre du jour approuvée par le Conseil, sur proposition du Président. Les résolutions sont votées à la majorité des voix des membres présents ou représentés. Il n'y a pas de quorum.

 

ARTICLE 6 : L'ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE

L'Assemblée Générale Extraordinaire est seule compétente pour décider de la modification des statuts, de la dissolution, de la liquidation de l'Association, ou d'une demande de moratoire à solliciter du tribunal.

L'Assemblée Générale Extraordinaire se réunit, délibère et vote dans les mêmes conditions que l'Assemblée Générale Ordinaire. Toutefois, elle ne peut, lors de sa première convocation, statuer que si un tiers au moins des membres à jour de leur cotisation sont présents ou représentés. A défaut, une deuxième Assemblée est convoquée dans un délai de quinze jours. Celle-ci délibère sans quorum. Une Assemblée Générale Extraordinaire statue à la majorité des deux-tiers des voix des membres présents ou représentés.

 

ARTICLE 7 - LE CONSEIL D'ADMINISTRATION

7-1 Rôle

Il décide des grandes orientations de FNE Ile-de-France dans le respect de celles définies par l'Assemblée Générale, il délègue au Bureau les opérations de gestion courante ; il est, par contre, seul compétent, en matière de changement de siège social ou de bureaux, d'emprunts, de cession d'actifs, de grands contrats ou de partenariats pluriannuels ou pouvant mettre en jeu l'image de FNE Ile-de-France

Il contrôle l'action du Bureau et du Président.

Les membres du Conseil ont également pour mission de faire connaître aux associations membres de FNE Ile-de-France les orientations et décisions de FNE Ile-de-France et d'obtenir la participation active de leurs membres à cet égard.

7-2 Composition et élection :

Le Conseil d'Administration est composé :

  1. de personnes morales. Chacune étant représentée par son président ou par son représentant permanent.
  2. des anciens présidents ;
  3. du président et des membres du bureau statutaires en exercice, les autres membres du bureau participant au Conseil mais sans droit de vote.

Les membres personnes morales sont membres de droit ou membres élus :

  1. membres de droits : sont membres de droit du Conseil les collectifs ayant justifié avant l'ouverture de l'Assemblée Générale, de l'appartenance de dix associations au moins à leur collectif et du versement à FNE Ile-de-France des cotisations correspondantes. Les membres de droit ont un seul représentant au Conseil, mais disposent d'un nombre de voix égal au nombre de cotisations versées par eux.
    L'Assemblée ratifie l'élection des membres de droit, sur rapport du Président effectué au vu de l'état des cotisations reçues selon les définitions de l'article 5-3 (1er alinéa), état certifié exact par le Trésorier et le Secrétaire Général.
  2. membres élus du Conseil : ils sont élus par les membres de FNE Ile-de-France non-membres de droit du Conseil, à savoir par les collectifs de moins de dix associations locales et les associations locales directement membres de FNE Ile-de-France, et parmi eux.

Ces associations, ou collectifs non-membres de droit du Conseil, disposent au Conseil d'Administration d'un nombre de représentants par département, égal au nombre d'associations adhérant directement et de collectifs non-membres de droit du département, divisé par dix, et arrondi au nombre entier le plus proche. Ce nombre est toutefois égal au moins à un par département. L'appartenance d'une association, ou d'un collectif à un département est déterminée par le lieu de son siège social.

La lettre de convocation à l'Assemblée indique le nombre de sièges à pourvoi par département et fait appel à candidatures. Celles-ci sont envoyées au Président huit jours au moins avant la date de l'Assemblée. Les candidats doivent avoir versé leur cotisation, fait acte de candidature et rempli une fiche de présentation et d'activités dans les 8 jours avant la tenue de l'Assemblée Générale.

Cependant, les candidatures de dernière minute remplissant les conditions requises sont acceptées lors de l'Assemblée Générale s’il y a moins de candidats que de sièges à pourvoir dans un département. L'élection se tient à Bulletin secret. Au premier tour sont déclarés élus les candidats ayant obtenu la majorité des voix exprimées, et au second, les candidats arrivés en tête dans la limite des sièges à pourvoir.

L'Assemblée ratifie l'élection des membres élus.

Chaque membre élu dispose au Conseil d'un nombre de voix égal au nombre de voix du département (hors voix des associations représentées par les membres de droit), divisé par le nombre de membres élus, les mieux élus bénéficiant des éventuels restes.

Le nombre d'associations fixé pour les règles de désignation des membres de droit et d'élection des membres élus est initialement de dix. Ce nombre est susceptible d'être augmenté ou diminué chaque année par l'Assemblée Générale ordinaire pour les élections qui auront lieu lors de l'Assemblée Générale Ordinaire suivante, afin que le nombre de membres personnes morales du Conseil reste compris entre vingt et trente.

7-3 Cooptation au Conseil d'Administration en cours d'exercice

En cas d'adhésion, entre deux Assemblées Générales, d'un collectif d'associations réunissant, d'ores et déjà, toutes les conditions pour être membre de droit, le Conseil d'Administration pourra décider de sa cooptation jusqu'à la prochaine Assemblée. Il en est de même en cas d'adhésion d'un collectif ou d'une association d'un département non encore représenté au Conseil. Enfin le Conseil pourra coopter un membre issu d'un département qui ne serait plus représenté, à la suite de démission ou de radiation.

Le Conseil pourra aussi effectuer des cooptations librement si le nombre de membres se trouvait être inférieur à vingt et ce, jusqu'à atteindre ce nombre.

7-4 Durée du mandat des membres élus et de droit du Conseil d'Administration

La durée du mandat des membres élus est de deux ans.

La liste des membres de droit est remise à jour et ratifiée chaque année par l'Assemblée Générale, au vu de l'état des cotisations reçues, mentionné à l'article 7-2.

7-5 Fin de mandat prématuré

La qualité de membre du Conseil se perd par :

  1. démission,
  2. radiation, pour motif grave, décidée par le Conseil à la majorité des 2/3 des voix, le membre concerné ayant été préalablement sollicité de s'expliquer. Le Règlement Intérieur définira la notion de motif grave. La radiation du membre du Conseil d'Administration peut s'accompagner ou non de la radiation du membre personne morale de l'Association.

7-6 Quorum

Il n'y a pas de quorum ordinairement. Toutefois le Conseil ne peut valablement délibérer que si sont présents ou représentés plus de 50% des membres représentant plus de 50% des voix du Conseil, quand l'ordre du jour prévoit l'un des points suivants :

  1. décisions énumérées aux articles 8-4 et 8-5,
  2. radiation d'un membre du Conseil d'Administration ou d'une association,
  3. démission demandée au Président et au Bureau.
  4. toute autre décision définie par le Règlement Intérieur.

Faute de quorum, un autre Conseil est convoqué par le Président dans les meilleurs délais. Celui-ci statut sans quorum.

7-7 Convocation

Le Conseil est convoqué au moins une fois par trimestre par le Président sur ordre du jour fixé par lui ou demandé par écrit par un quart au moins des membres du Conseil, représentant au moins un quart des voix. Si la moitié des membres au moins, représentant au moins la moitié des voix, demande par écrit la convocation du Conseil au Président, celui-ci devra le convoquer sans délai.

 

ARTICLE 8 : LE BUREAU ET LE PRESIDENT

8-1 Composition du Bureau

Le Bureau comporte statutairement un Président, un maximum de 3 Vice-présidents, un Secrétaire Général et un Trésorier. Ces membres statutaires sont membres de droit du Conseil d'Administration avec droit de vote.

Le Bureau peut comprendre en outre, sur proposition du Président approuvée par le Conseil, un Secrétaire adjoint, un Trésorier adjoint, des conseillers du Président et des chargés de mission. Ces membres du Bureau participent aux travaux du Conseil mais sans droit de vote.

8-2 Eligibilité, candidature, élection et durée du mandat

Eligibilité

Les candidats à un poste au Bureau doivent être membres d'une association membre de FNE Ile-de-France directement ou via un collectif. Ils doivent en outre remplir la condition suivante, dans un souci de qualification et de connaissance du mouvement associatif FNE Ile-de-France :

  1. le candidat à la présidence doit pouvoir justifier assurer ou avoir assuré, lors d'un des deux exercices précédents, la présidence d'une association membre directement ou indirectement, ou d'un collectif, ou être membre sortant du Bureau de FNE Ile-de-France, ou avoir été représentant d'une personne morale au Conseil d'Administration lors des deux derniers exercices.
  2. tout candidat à un autre poste statutaire du Bureau doit pouvoir justifier être ou avoir été président ou membre du Bureau d'une association membre directement ou indirectement ou d'un collectif, lors d'un des deux exercices précédents, ou avoir été membre sortant du Bureau de FNE Ile-de-France ou représentant d'une personne morale au Conseil d'Administration, ou avoir représenté FNE Ile-de-France dans une commission officielle de l'Etat ou de la Région lors du dernier exercice.

8-3 Candidature

Chaque candidat à la présidence doit faire acte de candidature avec une liste de candidats aux postes statutaires, soit de 3 à 5 personnes selon le nombre de vice-présidents. Cette liste comporte la signature des candidats, leur adresse personnelle et éventuellement professionnelle, le nom de leur association locale membre avec désignation de leurs fonctions futures à FNE Ile-de-France, justification du fait qu'ils remplissent les conditions d'éligibilité, et déclaration sur l'honneur qu'ils ont un casier judiciaire vierge. La candidature et ces documents sont envoyés au Président de FNE Ile-de-France, sous pli recommandé avec A.R avec copie par lettre simple ou fax, dans les quinze jours suivant la date de l'Assemblée Générale, afin que le nouveau Conseil puisse statuer dans le mois suivant la dite Assemblée, le Bureau et le Président sortant assurant la gestion des affaires courantes jusqu'à cette date. Le Conseil examinant les candidatures est présidé par le doyen d'âge jusqu'à l'élection du Président. Le rapport sur la recevabilité des candidatures est effectué par le membre de droit et le membre élu ayant le plus de voix, ou les suivants s'ils sont candidats ou absents.

8-4 Election du Président et des membres statutaires du Bureau

Les membres statutaires du Bureau sont élus par le Conseil, à bulletin secret, à la majorité absolue des voix et à la majorité des membres présents u représentés sur des listes présentées par les candidats à la présidence.

Si la majorité requise n'est pas atteinte malgré trois tours de scrutin, le Bureau et le Président sortants assurent l'expédition des affaires courantes t organisent une nouvelle élection dans un délai d'un mois maximum.

8-5 Durée du mandat des membres du Bureau

Le Président et les membres statutaires sont élus pour un mandat de deux ans.

En cas de vacance d'un poste statutaire, le Président doit proposer au Conseil le nom d'un remplaçant.

La démission du Président entraîne la démission de l'ensemble des membres du Bureau. Il en est de même si, à la suite de la convocation du Conseil, à la demande de la moitié de ses membres représentant au moins la moitié des voix, avec inscription de cette motion à l'ordre du jour, une motion de défiance vis-à-vis du Président et du Bureau était adoptée à la majorité des 2/3 des voix des membres et des membres du Conseil.

Les membres du Bureau et le Président sont rééligibles dans la limite de quatre ans au même poste.

Les membres non statutaires sont proposés à l'agrément du Conseil pour un an.

8-6 Compétences du Président et du Bureau

Le Bureau, sous l'autorité du Président, dirige et anime l'Association dans le respect des statuts, du règlement intérieur, des décisions et des grandes orientations de l'Assemblée et du Conseil. Il jouit d'une large autonomie d'action. Le Président, en cas d'empêchement ou d'absence, est représenté par un Vice-Président, par délégation ou dans l'ordre de la liste.

Le Président répartit et modifie éventuellement les responsabilités et les délégations de pouvoir entre les membres du Bureau selon ce qu'il estime souhaitable pour le bien de l'Association et l'efficacité de l'action au cours de son mandat, sauf en ce qui concerne le Trésorier qui ne peut être remplacé qu'avec l'accord express du Conseil.

Le Président peut demander sa démission du Bureau à un membre non statutaire.

Le Président, ou un Vice-Président mandaté par lui, convoque et préside le Conseil puis fait faire et diffuser le projet de procès-verbal. Il peut inviter à prendre part à une réunion du Conseil toute personne dont l'avis lui paraîtrait utile.

Le Président en liaison avec le Trésorier, et en accord avec le Bureau, prépare le budget prévisionnel annuel, soumis au Conseil puis à l'Assemblée.

Le Président représente l'Association vis-à-vis des tiers; il peut, sous sa responsabilité, déléguer ses pouvoirs pour un objet ou une mission déterminé. Il décide, après avis du Bureau, de la représentation de l'Association dans les organismes extérieurs etc. dans un souci d'efficacité, d'utilisation des compétences et de répartition des responsabilités.

Il peut retirer ces délégations ou représentations. Il est spécifié, à cet égard, que les membres recevant une rémunération sous quelque forme que ce soit au titre d'une fonction à laquelle ils ont accédé grâce à FNE Ile-de-France doivent s'engager à reverser en don une partie de celle-ci dans les conditions prévues au Règlement Intérieur.

Le Président signe les engagements de dépenses, l'ordonnancement des paiements, mais ne signe, sauf en cas d'absence durable du Trésorier, du Trésorier adjoint éventuel, ou du membre du Bureau en faisant office, aucun titre de paiement. S'il est amené à titre exceptionnel à effectuer un paiement, l'ordonnancement doit être consigné par un Vice-Président ou le Secrétaire Général.

Le Trésorier a la responsabilité de l'établissement et de la certification des comptes, du suivi du budget, des paiements, à charge pour lui de vérifier la régularité des ordonnancements, de la gestion de la trésorerie, de l'établissement des prévisions budgétaires, des relations avec les banques.

En accord avec le bureau, le président ou son représentant mandaté par le bureau engage les actions en justice de l’association pour la défense de ses objectifs statutaires, de ses intérêts matériels, moraux, intellectuels. Il en informe le Conseil d’administration dans les meilleurs délais.

Le Président a autorité sur le personnel. Il l'embauche dans le cadre budgétaire défini par le Conseil. Il procède à son licenciement en cas de faute grave, ou après avis du Conseil dans les autres cas.

Il prend toutes décisions urgentes.

 

ARTICLE 9 : RESSOURCES DE L'ASSOCIATION

Elles proviennent :

  1. des cotisations de ses membres.
    La cotisation est composée :
    1. d'une cotisation de base, dite A, versée par tous les collectifs, les adhérents directs, ou indirects via les collectifs ;
    2. d'une cotisation supplémentaire, dite B, dont les associations membres via un collectif sont dispensées, eu égard aux services rendus par le collectif à ses membres, services déchargeant FNE Ile-de-France d'une partie de ses frais, notamment en matière d'intervention juridique, de préparation de recours et de recours.
  2. de dons,
  3. de subventions publiques,
  4. de dons des entreprises dans le cadre du mécénat,
  5. du produit des études ou actions entreprises en partenariat avec les Pouvoirs Publics, les organismes parapublics, les collectivités territoriales, les entreprises privées ou publiques,
  6. de toutes ressources non prohibées par la loi.

Conformément au droit commun, les biens de l'association répondent des engagements contractés en son nom, sans qu'aucun membre du conseil ou de l'association puisse être tenu pour responsable sur ses biens propres.

 

ARTICLE 10 : REGLEMENT INTERIEUR

Un Règlement Intérieur est élaboré, en tant que de besoin, par le Président et le Bureau et soumis à adoption par le Conseil à la double majorité des voix et des membres présents et représentés. Il précise les présents statuts, les modalités d'organisation et de fonctionnement de l'Association dans le cadre défini par ceux-ci.

 

ARTICLE 11 : DUREE

La durée de l'Association est illimitée.

 

ARTICLE 12 : SIEGE

Il est fixé à Paris par décision du Conseil d'Administration.

 

ARTICLE 13 : FORMALITES

Tout pouvoir est donné aux mandataires porteurs d'exemplaires certifiés des présents statuts révisés à l'effet d'accomplir les formalités légalement requises.

 

Statuts approuvés par l'Assemblée Générale Extraordinaire du 4 avril 1998

Statuts modifiés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 23 mars 2013
Statuts modifiés par l’Assemblée Générale Extraordinaire du 11 avril 2015

 

Documents statutaires

L'ensemble des documents constitutifs de l'association.

Les sessions de formation

Rencontre de la Mission régionale d'Autorité environnementale d'Île-de-France

Télécharger le compte-rendu de la réunion du 20 septembre 2017


Plan Régional de Prévention et Destion des Déchets de la Région Ile-de-France

Télécharger le compte-rendu de la session de formation "Déchets" du 22 avril 2017

Continuité écologique et biodiversité des cours d’eau

Télécharger le compte-rendu de la session de formation "IDF'EAU" du 16 MAI 2015

Télécharger le compte-rendu de la session de formation "IDF'EAU" du 13 JUIN 2015


Associations membres

FNE Ile-de-France regroupe plus de 350 associations, locales, départementales ou régionales, implantées en Ile-de-France

Organisation

IDFE est une association gérée par la loi de 1901 avec conseil d'administration et bureau.

 

Une femme élue à la présidence d'IDFE

Le Conseil d'administration d'Ile-de-France Environnement (IDFE) a élu, jeudi 10 avril, Dominique Duval présidente du collectif francilien d'associations de protection de l'environnement.

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Un engagement de longue date dans l'environnement

Yvelinoise, Docteur en Pharmacie, Dominique Duval est mobilisée sur la protection de l'environnement depuis une quinzaine d'années. Engagée initialement sur les dossiers locaux de l'association montfortoise qu'elle présidait, elle s'est très vite investie dans le collectif J.A.D.E. (Jonction d'Associations de Défense de l'Environnement) de la région de Montfort l'Amaury qui regroupe une quinzaine d'associations et celui de Sauvons Les Yvelines qui s'est opposé à la liaison autoroutière à travers le plateau agricole de la Vallée de la Mauldre.

Nommée au sein du 3ème Collège du CESER Ile de France depuis 2012, elle siège dans les commissions « Transports » et « Agriculture, Environnement et Ruralité », ainsi que dans la commission spécialisée sur les débats publics en matière d'infrastructures de transports en charge du projet Port Seine Métropole-secteur Ouest. Elle a également été élue au bureau du CESER en tant que secrétaire du 3ème collège.

Une équipe renouvelée autour d'elle

La nouvelle présidente d'Ile-de-France Environnement compte inscrire son action dans la continuité de son prédécesseur, Michel Riottot, qui a présidé l'association de juin 2010 à avril 2014. Dominique Duval salue le travail accompli par l'équipe précédente, très investie dans les consultations publiques et publications d'avis sur le SDRIF et les nombreux plans régionaux, ainsi que leur participation assidue à de nombreux organismes régionaux.

Dominique Duval a souhaité s'entourer de personnalités déjà très impliquées dans l'action de notre union. Le bureau est composé de trois vice-présidentes, Agnès Popelin très mobilisée sur le dossier à rebondissement de l'extension de Roland Garros, Catherine Giobellina qui est présidente de l'Union de Amis du Parc de la Haute Vallée de Chevreuse, et Véronique Ilié du département de Seine Saint Denis.

Philippe Heurtevent, trésorier, maire de la commune d'Auteuil-le-Roi de 2008 à 2014, apporte une expérience d'élu inédite dans le collectif et Christine Gilloire, seine et marnaise au passé associatif très riche notamment en tant que trésorière de France Nature Environnement (FNE) complète le bureau.

Implication

IMPLICATION DE FNE ILE-DE-FRANCE
_____

 FNE Ile-de-France s'implique au quotidien dans de multiples organismes régionaux dont :

Et dans différentes commissions comme :

  • Commission régionale de l'Agro-Ecologie (CAE)
  • Consommation des espaces agricoles (CDCEA)
  • Commission interdépartementale pour préserver les espaces naturels, agricoles, forestiers (CIPENAF)
  • Commission Consultative d'Élaboration et de Suivi (CCES) du PRPGD
  • Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST)
  • etc.

bureau 2014

Le bureau d'IDFE

Présidente Dominique DUVAL
   
Vice-présidente Agnès POPELIN
Vice-présidente Catherine GIOBELLINA
Vice-présidente Véronique ILIE
   
Secréraire générale Christine GILLOIRE
 Secrétaire générale adjointe Muriel MARTIN DUPRAY
   
Trésorier Philippe HEURTEVENT
Trésorier adjoint Gérard CADIC
   
Conseiller de la présidente Bernard LOUP

Cahiers d'acteur

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CA FNE-IDF

Le Conseil est composé (art. 7 §2 des statuts) d'associations qui sont :

  1. membres de droit, pour les collectifs regroupant au moins 10 associations
  2. membres élus pour la représentation des associations n'adhérant pas à un collectif, membre de droit

Font également partie du Conseil :

  • le Président et les membres du bureau
  • les anciens Présidents.

1. Anciens Présidents - Membres de droit

  • Alain Demaizière
  • Marc Ambroise-Rendu
  • Pierre Merlin
  • Daniel Hannotiaux
  • Michel Riottot

2. Collectifs, membres de droit (Association et représentant) :

CRIFUTAN
Marie-Hélène MELO
mariemelo.di@wanadoo.fr

Renaissance de la Bièvre
Alain CADIOU
alain-cadiou@noos.fr

Nature Environnement 77
Jane BUISSON
ne77@orange.fr

CAPESA
Monique ORY
capesa@orange.fr

JADE
Olivier LEGRAND
olivier.legrand@jade-asso.fr

JADE représentantMarc REMOND
marcremond@orange.fr

UAPNR Haute Vallée de Chevreuse
Catherine GIOBELLINA
catherine.giobellina@wanadoo.fr

CADEB
Paulette MENGUY
cadeb78@wanadoo.fr

Représentant :
Jean-Claude PARISOT

Essonne Nature Environnement
Jean-Pierre MOULIN
jp.moulin@free.fr

UASPS
Lionel CHAMPETIER
uasps@wanadoo.fr

Sud Environnement
Daniel HANNOTIAUX
hannotiaux.daniel@numericable.fr

Environnement 92
Thierry HUBERT
hubert.thierry@free.fr

Environnement 93
Francis REDON
francis.redon1@free.fr

Val d'Oise Environnement
Bernard LOUP
bernardloup@wanadoo.fr

ADVOCNAR
Françoise BROCHOT
advocnar@orange.fr

Représentant : Louis GAULET
louis.gaulet@orange.fr

3. Membres élus par département ( association et son représentant)

ADIV-Environnement (78)
Bernard DESTOMBES
bd.destombes@gmail.com


RER Lombart-Potiers - (92)
Monique LECANTE
jean.lecante@orange.fr


EnDeMa - (93)
Brigitte MAZZOLA
assoc@endema93.fr


Val-de-Marne Environnement (94)
Christian COLLIN
collin.christian@free.fr


Amis du Véxin Français - (95)
Jean-Claude CAVARD
jean.claude.cavard@orange.fr

Equipe Liaison

LE COMITÉ DE RÉDACTION

______

 

 Luc Blanchard  Patricia LATKA Emmanuelle CAPLIER  Muriel MARTIN-DUPRAY  Margot HOLVOET
 Maxime COLIN
 Directeur de publication
Resonsable politique et juridique
Coordinatrice de rédaction  Réalisation Graphique   Coprésidente  Coordinatrice du Réseau  Juriste Environnement

 

Anne SAUVEY Catherine GIOBELLINA Michel RIOTTOT Christine NEDELEC Dominique VEDY Jane BUISSON
Représentante du 92 Représentante du 91 Représentant du 92 Représentante du 75 Représentante du 95  CM Agriculture et Forêts

Les positions de FNE-IDF

Les positions de FNE-IDF

La révision du SDRIF :

  • Avis d'IDFE sur le projet de SDRIF soumis au vote de l'assemblée régionale le 26 septembre 2008.
  • Avis d'IDFE sur le projet de SDRIF soumis à enquête publique en novembre 2007.
  • Avis d'IDFE sur l'avant-projet du SDRIF diffusé en novembre 2006.
  • Avis d'IDFE sur le document d'orientation du Conseil régional « une vision régionale pour l'Ile-de-France » ( consulter ce texte).
  • L'éco-région : synthèse des réflexions des groupes de (consulter ce texte en cliquant ici).

Les travaux préparatoires

Les 220 propositions faites par IDFE

  • Les documents officiels sur la révision du SDRIF :
  • Lettre du 1er Ministre au Préfet de Région
  • Mandat du Gouvernement au préfet de Région

Autres prises de position d'IDFE :

  • sur le financement des intrastructures de transports
  • sur la densité urbaine
  • sur le Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA).
  • sur les projets autoroutiers
  • sur le PEB de Roissy-Charles-de-Gaulle
  • sur le PEB de l'héliport d'Issy-les-Moulineaux
  • sur la RD 30 à Plaisir (78), projet soumis à enquête publique
  • sur l'agriculture francilienne face au changement climatique
  • sur l'enquête publique du projet CDG Express

Organisation

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ORGANISATION

IDFE est une association "loi 1901" avec conseil d'administration et bureau.

 

Histoire

Le mouvement associatif francilien en faveur de l'environnement s'est développé à partir des années 70, au cours des "Trente Glorieuses". La densification urbaine, l'extension des autoroutes et voies à grande circulation ainsi que le développement des nuisances conduisent certains citoyens à prendre conscience des inconvénients du "progrès"

A Paris, le projet de voie express rive gauche cristallise cette inquiétude. Alors se crée, sous l'impulsion d'un conseiller d'État, Louis Fougère et d'un médecin, Anne-Marie Picard, l'Association pour la défense et l'embellissement du site de Notre-Dame. Autour de ce noyau un regroupement informel s'opère entre plusieurs dizaines de comités locaux : le Bureau de liaison des associations de défense de l'environnement de Paris et de la région parisienne.

Début 1974, le Bureau de liaison présente un programme et interroge les candidats à la présidence (Valery Giscard d'Estaing, François Mitterrand, René Dumont, etc.). Leurs représentants sont là et, pour la première fois à Paris, les questions touchant au développement excessif de l'agglomération et à son cortège de nuisances sont posées directement par les citoyens.

Premier succès. Les propositions élaborées par les 60 associations membres du Bureau de liaison inspirent le programme "environnement" de Giscard d'Estaing, alors Président de la République. La pression associative entraîne l'adoption de la loi de protection de la nature (1976) et la création d'un grand ministère regroupant les services de l'équipement et ceux de l'environnement (1978).

Maturité. Au cours des années 80, le Bureau de liaison se structure et se rapproche de fédérations défendant le patrimoine, le cadre de vie, les transports en commun, l'écologie générale. Le Bureau de liaison se transforme en association déclarée, lance le bulletin "Liaison" et obtient l'agrément préfectoral. En 1993 le Bureau de liaison devient "Ile-de-France Environnement" (IDFE) qui adhère à la fédération nationale France Nature Environnement (FNE). Le mouvement regroupe à cette époque 200 associations. Ses représentants participent activement à l'élaboration du Schéma Directeur de la Région Ile-de-France, le SDRIF.

Connaître FNE Ile-de-France

France Nature Environnement Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux.

Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.

Créée en 1974, elle est régie par la loi de 1901, agréée environnement depuis 1981 et habilitée au dialogue environnemental au niveau régional depuis 2012. Elle est indépendante de tout mouvement confessionnel, syndical, économique ou politique.

Les 400 associations, les 40 000 adhérents et les équipes d'experts et de consultants bénévoles sont la voix de FNE Ile-de-France. Cette voix s'exprime grâce à notre magazine d'information Liaison et via les interfaces numériques (site web, Twitter, Facebook). Les sessions de formations variées participent également à diffuser la connaissance environnementale.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, notre union défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation des associations de protection de la nature et de l'environnement dans de nombreuses instances de concertation et consultatives, agit en justice.

0001

 

Le bureau

Président

Thierry HUBERT

thierry.hubert@fne-idf.fr

Thierry Hubert
Vice-présidente

Muriel MARTIN-DUPRAY

muriel.martin-dupray@fne-idf.fr

 muriel1
Vice-président

Bernard BRUNEAU

bruneau-bernard@orange.fr

 
Vice-président

Francis REDON

francis.redon1@free.fr

 
Secréraire générale

Anne SAUVEY

anne.sauvey@fne-idf.fr

 
Secréraire adjointe

Catherine RIBES

catherine.ribes5@orange.fr

 
Trésorière

Dominique DUVAL

dominique.duval@fne-idf.fr

Photo DD
Trésorière adjointe

Martine TURJMAN

martine.turjman@fne-idf.fr

 Capture photo Martine n 2
Conseillère

 

 

Claude BORNECQUE-POILROUX

claude.laoshi@gmail.com

 

 

 
Conseiller

Luc BLANCHARD

luc.blanchard@free.fr

 Luc Blanchard 1
Conseiller

Patrice-Henry DUCHENE

phd57@orange.fr

PHDuchene 
Conseiller

Jean-Pierre MOULIN

adnessonne@orange.fr

 
Conseiller

Michel RIOTTOT

michel.riottot@wanadoo.fr

michel riottot 

Les moyens d'action

Les moyens d'action

IDFE ne maîtrise pas les moyens législatifs, réglementaires et financiers qui permettraient de concrétiser les aspirations de ses adhérents. Elle n'a que le pouvoir de convaincre : le public, l'administration et surtout les élus qui tiennent les leviers de commande.

IDFE y parvient par différents moyens :

  • La formation continue. Pour renforcer la compétence de ses représentants IDFE organise pour eux, chaque année, plusieurs sessions de formation.

  • La participation à plus de 30 organismes où IDFE, par ses représentants, exprime la demande sociale du mouvement environnementaliste francilien. La présence et le travail bénévole des représentants d'IDFE dans ces organismes représentent annuellement plusieurs milliers d'heures au service du mouvement.

  • L'élaboration de motions exprimant la volonté collective des adhérents, votées par l'assemblée générale. Elles sont largement diffusées et développées lors des contacts avec les autorités politiques et administratives de la Région.

  • L'édition de la revue mensuelle Liaison qui est servie à tous les responsables administratifs et politiques d'Ile-de-France,

  • L'utilisation des médias qui sont alimentés en informations,

  • L'organisation, sur le terrain, de manifestations médiatisées,

  • Le recours éventuel aux tribunaux en cas de violation de la loi.

Objectifs

Les objectifs

  • Faire comprendre aux décideurs franciliens qu'il est urgent et indispensable, comme le réclament les citoyens, d'améliorer concrètement la qualité de la vie dans la région.

  • Exprimer aux autorités régionales - politiques et administratives - une forte volonté collective de maîtriser l'extension de l'agglomération, de préserver la qualité de l'air, des rivières, des sols, des espaces naturels et aussi du silence.

Chargés de mission

 CHARGÉS DE MISSION BÉNÉVOLES
______

 

GESTION ET PRÉVENTION
DES DÉCHETS

METROPOLE
DU GRAND PARIS
ÉNERGIE - CLIMAT
JEUX OLYMPQUES 2024, SPORTS ET LOISIRS AGRICULTURE
ET FORÊTS

Francis REDON
francis.redon1@free.fr

 

Luc BLANCHARD
luc.blanchard@free.fr

 

Patric KRUISSEL
patric.kruissel@laposte.net

 

Muriel MARTIN-DUPRAY
muriel.martin-dupray@fne-idf.fr

 

Jane BUISSON
buissonjane@free.fr

 

NUISANCES
AÉROPORTUAIRES

RISQUES INDUSTRIELS TRANSPORT & MOBILITÉ SANTÉ-ENVIRONNEMENT BIODIVERSITÉ - NATURE EN VILLE

Claude CARSAC
crcarsac@hotmail.com

 

Marie-Paule DUFLOT
mpduflot@orange.fr

 

Jean-Pierre MOULIN
jp.moulin@free.fr

 

Olivier LIONNARD
partenariats@fne-idf.fr

 

Irène NENNER
nenner.conseil@gmail.com

Pierre SALMERON
pierre.salmeron@gmail.com

ÉDUCATION A
L'ENVIRONNEMENT

EAU JURIDIQUE

Bernard BRUNEAU
bruneau-bernard@orange.fr

 

Françoise BEHAR
behar.francoise@gmail.com

 

Maxime COLIN
maxime.colin@fne-idf.fr

Le Conseil d'Administration

COMPOSITION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
______


La composition du Conseil d'administration élu le 14 mai 2022 : 

Membre du bureau : 

- Blanchard Luc

- Buisson Jane

- Jaouen Marie-José 

- Martin-Dupray Muriel

- Moulin Jean-Pierre

- Nédelec Christine 

- Redon Francis 

- Riotto Michel 

 

- Bonnefoy Michel 

- Borneque Claude

- Brochot Françoise

- Cavard Jean-Claude

- Duchêne Patrice-Henry 

- Dupont Jean-François 

-Ferran-Rocchi Gwenola

- Giobellina Catherine

-Grenier Jean-Pierre

- Maitre Jean-Claude

- Nenner Irène 

- Nonque Alain 

- Parisot Jean-Pierre 

- Salmeron Pierre

- Vésic Kaméra

Thèmes environnement

Une excellente initiative : Le guide "Sentinelle de l'environnement"

guide sentinelleCréé par l’association Picardie Nature, le guide « Sentinelle de l’environnement» a pour but de présenter les règles du droit de l’environnement en tentant de les rendre accessibles à chacun afin qu’elles puissent être mises en oeuvre pour lutter contre des infractions environnementales. Si le volet préventif des atteintes à l’environnement est essentiel, le volet curatif a lui aussi son importance. Par ailleurs, la sanction d’une atteinte à l’environnement a souvent un rôle d’exemplarité et contribue donc également à la prévention des atteintes. 

Depuis sa création en 2009, il s’est rapidement diffusé dans le réseau associatif de la protection de l’environnement et a été repris par différentes associations dont Haute Normandie Nature Environnement.

Pour le consulter, cliquez ici

Informations

Une nouvelle jeunesse : IDFE est devenue FNE Ile-de-France

FNE ILE DE FRANCE fond blanc 01« Au terme d’un processus de plusieurs mois de réflexion du Conseil d’administration, je suis très heureuse de vous annoncer que l’assemblée générale extraordinaire du Samedi 11 avril a voté pour le changement de nom de notre union régionale : nous nous appelons désormais « FNE Ile-de-France »

A travers cette appellation, notre appartenance depuis 22 ans au mouvement national FNE, constitué de multiples fédérations régionales, est clarifiée. Cette évolution doit nous permettre d’avoir une meilleure visibilité auprès de nos partenaires publics et privés, mais aussi des jeunes. Elle ne change en rien notre indépendance de fonctionnement et notre liberté d’actions.

Avec l’adoption de ce nom, notre logo change : un hérisson rouge à la fois souriant et piquant…avec le nom de notre territoire « Ile-de-France »

Dominique DUVAL
Présidente FNE Ile de France »

Assemblées Générales

Comptes approuvés en assemblée générale

 

Bilan 2011 Compte de résultat 2011
Bilan 2012  Compte de résultat 2012
   
   

 

Les rapports d'activité et financier de l'année N sont publiés dans le numéro de Liaison de février de l'année N+1 et disponibles dans la rubrique Liaison / Mag.

Présentation

{pdf}http://www.idfe.eu/images/doc/Presentation_IDFE.pdf|height:1200|width:900|app:adobe{/pdf}

Commissions régionales

Les  représentants d 'IDFE
dans les commissions régionales ou interdépartementales

 

COMMISSIONS

REPRESENTANTS

ADEME Ile-de-France : commission régionale des aides

Michel Riottot

Agence de l'eau Seine-Normandie : conseil d'administration, comité de bassin

Christian Collin, Florence Genestier

Agence des espaces verts (AEV) : conseil d'administration

Philippe Robichon

Airparif : Conseil d'administration, commissions d'appels d'offres

Yorghos Remvikos

Association régionale pour le développement de la vie associative (ARDEVA)

 

Bruitparif : Conseil d'administration

Joël Ravenel

Comité de suivi de l'étude bruit-santé

Claudine Colombel

Comité de pilotage régional des maisons à thèmes

Christine Le Fur

Comité de pilotage régional de gestion de la faune sauvage

Christine Le Fur

Comité de suivi des orientations régionales forestières

Christine Le Fur

Comité régional de l'environnement (CRE)

Marc Ambroise-Rendu

Comité régional des contrats d'agriculture durable (CAD)

Claude Loiseau

Comité régional éolien

Alain Argenson

Comité régional espaces ouverts passages de grands animaux

Christine Le Fur

Commission consultative d'aide aux riverains

Alain Demaizière,

Commission consultative d'environnement de Roissy-CDG

Louis Gaulet, Pascal Machuron

Alain Demaizière, J-Claude Cavard

Commission consultative d'environnement d'Orly

Stéphane Talaucher

Isabelle Regnault-Cartier, M.Jacqueline Courtois

Commission consultative d'environnement du Bourget

Alain Demaizière

Commission consultative Plan régional de la qualité de l'air (PRQA)

Yorghos Remvikos

Commission des milieux naturels aquatiques (COMINA)

Florence Genestier

Commission interdépartementale des déchets de démolition

Jean-François Poitvin

Commission interdépartementale d'orientation de l'agriculture (CIOA)

Claude Loiseau

Commission régionale d'aménagement et de développement du territoire (CRADT)

Marc Ambroise-Rendu

Commission régionale de la forêt et des produits forestiers

Christine Le Fur

Commission régionale de l'agriculture raisonnée

Claude Loiseau

Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS)

Jacques Dauphin

Commission régionale du plan d'élimination des déchets industriels spéciaux (CRPEDIS)

Christine Gilloire,

Jean-François Poitvin

Commission régionale phytosanitaires

Claude Loiseau

Conseil économique et social (CESR)

Dominique Duval, Daniel Hannotiaux, Marc Rémond

Claude Loiseau (suppléant)

Fédération Ile-de-France des conseils d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE)

Christian Collin, Daniel Hannotiaux

Observatoire de consommation des espaces naturels (OCEAN)

Gilles Naudet

Observatoire régional de l'eau (ORE)

Florence Genestier

Observatoire régional des déchets d'Ile-de-France (ORDIF)

Yannick Jamain

Jean-François Poitvin

Observatoire régional des rivières d'Ile-de-France (ORRIF)

Florence Genestier

Suivi du PDU

Claude Loiseau, Daniel Hannotiaux

Commission locale de l'eau (CLE du SAGE la Bièvre)

Gérard Delattre

Sage de la Bièvre

Alain Cadiou

Comité de pilotage refonte Seine aval

Yorghos Remvikos, Claude Loiseau

Jean-Claude Parisot

Plans nationaux et régionaux

PRQA-Plan régional de la qualité de l'air de l'IDF

Représentant d'IDFE: Yorghos REMVIKOS

PPA- Plan de protection de l'atmosphère

Représentant d'IDFE: Yorghos REMVIKOS

PREDMA-Plan régional d'élimination des déchets ménagers et assimilés
PREDD-Plan régional d'éliminations des déchets dangereux
PREDAS- Plan régional d'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux

Représentant d'IDFE: Jean-Marie POITVIN

PDUIF- Plan de déplacement urbains en IDF

Représentants d'IDFE : Claude LOISEAU  Daniel HANNOTIAUX

Commissions

CCE aéroports de Paris

Commission consultative de l'environnement de l'aérodrome de Paris Charles de Gaulle Représentants d'IDFE :

Titulaires: Louis GAULLET
  Pascal MACHURON
Suppléants: Alain DEMAIZIERES
  Jean-Claude CAVARD

Commission consultative de l'environnement  de l'aérodrome  de Paris Orly

Titulaires:  
  Isabelle REGNAULT-CARTIER
Suppléants: Stéphane TALAUCHER
  Marie Jacqueline COURTOIS

Comité de proximité relatif au système de surveillance sanitaire et environnementale de la plate-forme aéroportuaire de Paris Orly

Représentant d'IDFE :

CODEV – Conseil de développement économique durable de l'OIN Seine Aval

Représentants :
Michel CULLIN
  Thierry LLORCA
  Marc REMOND

 

Comité d’orientation de la concertation de l’OIN Massy Saclay Versailles St  Quentin

Titulaires: Jacques de GIVRY
  Lionel CHAMPETIER
  Yannick JAMAIN
Suppléants: Catherine REINAUD
  Raymond PAUL
  Christian LECLERC

Comité de pilotage maisons à thèmes en IDF

Représentant d'IDFE: Christine LE FUR

CODERST – Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires de Paris

Représentants :
Claude BIRENBAUM
  François DOUADY

 

Observatoires régionaux

ORDIF – Observatoire Régional des Déchets d'IDFordif

55, rue Brillat Savarin -75013 Paris
Tél : 01 45 65 50 10 Fax : 01 45 65 18 09

contact@ordif.com - www.ordif.com

Présidente : Geneviève WORTHAM

Représentant d'IDFE : Yannick JAMAIN

 

NATUREPARIF – Agence régionale au service de la nature et de la biodiversiténatureparif

84, rue de Grenelle - 75007 Paris
Tel : 01 75 77 79 00  Fax : 01 75 77 79 01

contact@natureparif.fr - http://www.natureparif.fr

Présidente : Liliane PAYS

Représentant d'IDFE : Yannick JAMAIN

 

AIRPARIF – Réseau de surveillance de l'air en IDFairparif

7, rue Crillon – 750004 Paris
Tel : 01 44 59 47 64 – Fax : 01 44 59 47 67

Internet : http://www.airparif.asso.fr

Président : Jean-François SAGLIO

Représentant d'IDFE : Yorghos REMVIKOS

 

BRUITPARIF – Observatoire du Bruit en IDFbruitparif

9, Impasse Milord – 75018 Paris
Tel : 01 75 00 04 00

contact@bruitparif.fr - http://www.bruitparif.fr

Directrice : Fanny MIETLICKI

Représentant d'IDFE : Joël RAVENEL

Toute l'actualité de l'environnement en Ile-de-France

Toute l'actualité de l'environnement en Ile-de-France

404

idfe

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Carte des associations

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Situez les associations membres d'IDFE

 

IDFE & associations

Fédérations départementales

               FNE Logo PARIS RVB          FNE Paris
 twitter.com/fne_paris Présidente : Christine NEDELEC
Email: contact@fne-paris.fr
 Logo Horizontal Seine et Marne RVB FNE Seine-et-Marne
www.environnement77.fr Président: Bernard BRUNEAU
Email: fne77@orange.fr 
Nt CAgDf 400x400 FNE Yvelines twitter.com/FNEYvelines Président: Marc REMOND
Email: marcremond@orange.fr
logo essone nature environnement Essonne Nature Environnement
www.ene91.fr Président: Jean-Pierre MOULIN
Email: adnessonne@orange.fr
 logo environnement 92 Environnement 92
www.environnement92.fr Président: Thierry HUBERT
Email: sec-env92@orange.fr
 logo environnement 93 Environnement 93
www.environnement93.fr Président: Francis REDON
Email: francis.redon1@free.fr
logo val demarne Val-de-Marne Environnement   Président: Christian COLLIN
Email: val-de-marne-environnement@laposte.net
logo val doise en Val-d'Oise Environnement www.valdoise-environnement.fr Président: Bernard LOUP
Email: bernardloup@wanadoo.fr

40ème anniversaire d'Ile de France Environnement

Ile-de-France Environnement

fêtera son quarantième anniversaire

au Pavillon de l’Eau de la ville de Paris, 77 avenue de Versailles, 75016 Paris

(métro Mirabeau ou RER C Javel)

Le vendredi 23 mai de 18 h à 21 h

Tous les présidents d’association sont invités

sous réserve de s’inscrire sur  idfe75@gmail.com.

.

IDFE recherche des photos papiers ou diapos sur les grandes manifestations

ou les Assemblées générales

afin de retracer la vie du mouvement pendant ces 40 ans.

Merci à tous d’enrichir notre collection. Envoi à  40ans.idfe@gmail.com

COP21

Cop21 : 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques

- La COP21, c’est quoi ?

La Conférence des Parties « Conference Of the Parties » est une réunion mondiale annuelle regroupant tous les pays signataires de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ainsi que les acteurs de la société civile tels que des ONG, collectivités territoriales, associations,… Cette convention a été adoptée lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992 et se propose de donner un cadre global permettant de lutter contre les changements climatiques.

En 2015, la 21e Conférence des parties se tient à Paris, elle devrait rassembler 195 pays et la communauté européenne pendant une semaine de négociations. LA COP21 revêt un intérêt particulier : elle doit aboutir à de nouveaux accords internationaux durables, succédant à ceux de Kyoto qui ont très vite montré leurs limites. L’enjeu est de taille, selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) car il est nécessaire de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C d’ici 2100, seuil au-delà duquel les conséquences du réchauffement de la planète seraient irréversibles : hausse du niveau de la mer entraînant la submersion de régions entières, disparition d’espèces animales et végétales…

Pour maintenir les températures à un faible niveau, les Etats doivent s’accorder sur des règlementations autour de l’émission de Gaz à Effet de Serre (gaz carbonique, protoxyde d’azote, méthane, gaz fluorés), principale cause du réchauffement climatique.

 

 

- La COP21, où et quand ?


La COP21 se déroulera du 30 Novembre au 11 Décembre 2015 au Parc des Expositions de Paris-Le Bourget.

Pour l’occasion, le site sera divisé en trois grandes zones :

     # Le centre de conférences ou « zone bleue » qui sera le centre des négociations où les Chefs d’Etats se réuniront 24h/24.

     # Les espaces Générations Climat, plus communément appelé « village » de la société civile, qui accueilleront les 117 organisations internationales (FNE aura un stand sur lequel FNE Ile-de-France sera présente). Cette zone, ouverte à un large public, est dédiée à la société civile à partir du 1er décembre jusqu’au 11 Décembre 2015 (fermeture le 6 Décembre). Elle sera un lieu de débat et de rencontres.

     # La galerie qui représente un lieu d’exposition de solutions concrètes proposées par les entreprises privées.


Il faudra être nombreux à se mobiliser afin de valoriser les propositions et les initiatives portées par les acteurs de la société civile et les élus locaux.

 

BD L'Air en Bulles

Les magasins Nature & Découvertes très mobilisés

En lien avec notre structure nationale France Nature Environnement, la Fondation Nature et Découvertes a retenu notre projet pour son opération « Dernier arrondi en caisse » qui a eu lieu de novembre 2015 à mars 2016 dans toutes les boutiques du réseau francilien. Nous avons donc rencontré les équipes des magasins pour faire connaître notre association et exposer le projet.

FNE Ile-de-France via ses bénévoles a également été présente dans plusieurs magasins Nature & Découvertes pour expliquer le projet au grand public et proposer des animations pour les enfants.

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Des experts pour la BD

Une expertise nécessaire

L’élaboration de la bande dessinée a associé étroitement deux partenaires incontournables dans le domaine de la qualité de l’air et de la santé : Airparif et la Fondation du Souffle. Ces deux organismes ont fait bénéficier l’équipe projet de la BD de leur expertise et ont validé les messages diffusés dans le cadre de la bande dessinée.

Airparif

Logo Type grandT

Airparif, Association Interdépartementale pour la gestion du Réseau automatique de surveillance de la Pollution Atmosphérique et d’Alerte en Région d’Île-de-France, nous a informé sur les dangers liés aux principaux polluants : dioxyde d'azote, ozone, dioxyde de soufre  mais aussi aux particules en suspension comme le monoxyde de carbone  et les composés organiques volatils.

http://www.airparif.asso.fr/

 

La Fondation du Souffle

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La Fondation du Souffle a pour objectif principal de rassembler tous les acteurs impliqués au plan national dans la lutte contre les maladies respiratoires. En effet, un grand nombre de celles-ci sont liées à la pollution de l’air intérieur et extérieur. Aussi, la Fondation du Souffle se donne notamment pour mission de susciter et de soutenir le développement de projets de Recherche, dans le combat contre les maladies respiratoires et leurs causes, grâce aux financements obtenus auprès de mécènes et de la générosité publique. De plus, elle diffuse auprès du grand public des informations sur les risques et la prévention de la pollution.

http://www.lesouffle.org/

Présentation de la BD

Comment repérer les sources de pollution ? Comment identifier leur impact sur la santé ? Comment connaître les bons gestes ?

C'est pour répondre à ces questions que FNE Ile-de-France a créé L'Air en Bulles, une BD de sensibilisation sur la pollution de l'air

Présentation de la bande dessinée L'Air en Bulles

 

Présentation de la BD LAir en Bulles

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Lien vers le Dossier de Presse de la BD en format PDF

Naissance d'une BD sur la pollution de l'air

Sommaire des planches et thématiques de la BD.

Cette bande dessinée qui vise les enfants de 8 à 12 ans a été créée avec le concours d'un scénariste, Yves Frémion, et un dessinateur engagé, Farid Boudjellal.

Air Parif et La Fondation du Souffle, experts en matière de qualité de l'air, ont suivi le travail de redaction de la BD.

BDCette série de planches illustre avec humour les différentes situations de la vie de tous les jours où la pollution de l'air est omniprésente. En ville, quand la voiture est privilégiée par rapport aux transports en commun, à l'intérieur de la maison, mais aussi à la campagne. Cet ouvrage a vu le jour grâce au soutien du conseil régional Ile-de-France et de nombreux partenaires publics et privés.

Cette BD a été diffusée en Septembre 2016 à tous les maires et à tous les chefs d'établissements scolaires d'Ile-de-France (écoles primaires et collèges).

Nous avons également créé une boite à outils à l’usage des éducateurs, qui relate de nombreuses activités simples à faire avec les enfants pour aborder la question de la pollution de l’air de manière ludique.

Les partenaires de la BD

L'aide des magasins Nature & Découvertes

Diffusion de la BD

La bande dessinée cible les jeunes scolarisés en CM1 et CM2 dans les écoles primaires et les collégiens de 6e et 5e, soit une tranche d’âge allant de 8 à 12 ans.

D’une trentaine de pages, l’ouvrage est constitué de courtes histoires mettant en scène Vivi et Noé, deux enfants franciliens, frère et sœur, dans des situations de la vie de tous les jours. Avec la diversité des thématiques évoquées, la BD insiste sur la pluralité des risques d’exposition à un air nocif et elle propose des solutions pour un air meilleur.

Un exemplaire gratuit de la bande dessinée a été adressé à toutes les écoles primaires et les collèges d’Ile-de-France pour servir de support pédagogique notamment dans la future version numérique. Elle a aussi été envoyée à tous les maires d’Ile-de-France qui peuvent en faire la promotion dans leurs écoles. De nombreux centres de ressources et associations d'éducation à l'environnement se sont également mobilisés pour diffuser cet outil pédagogique auprès du public. 

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Les partenaires de la BD

amif Sophie RIGAULT – Directrice de l’AMIF
idf Chantal JOUANNO – Vice-présidente Région Ile-de-France en charge de l’écologie et du développement durable

LOGO VILLE DE PARIS

 

Célia BLAUEL – Adjointe à la Maire de Paris en charge du développement durable
Logo SNCF.svg Joëlle TOURNEBIZE - Directrice du Développement DurableSNCF Voyageurs 
n1d David SEVE – Directeur de la Fondation Nature & Découvertes
EDF Logo 4C v F Christine GRANIER-HEURTEVIN - Chargée de mission EDF – Délégation Régionale Ile-de-France
LOGO GRDF Elsa DE FROMENT - Déléguée Développement durable Direction Stratégie et Territoires

groupe ratp

 

Nathalie LEBOUCHER - Directrice Stratégie, Innovation et Développement.

RTE logosignCompactD CMJN

Nathalie LEMAITRE – Directrice de la Mission du Grand Paris, Délégation Régionale Ile-de-France Normandie
TRANSDEV LOGO Florence LARCHER - Chef de projets, Direction Stratégie et Innovation
Logo VNF couleur HD Anthony PETITPREZ – Responsable Mission développement durable, Voies Navigables de France

 

 

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Romain LACOMBE - Fondateur et directeur de Plume Labs
petit logo min  Vincent STANISLAWIAK - Président d’HappyMoov Paris 
image001 Jacques MOUSSAFIR – Directeur d’ARIA Technologies
Logo Type grandT Amélie FRITZ – Ingénieur communication et relations internationales
logo new Fondation 1BEC13B Dominique BACRIE – Directrice Adjointe de la Fondation du Souffle
   Et le soutien du sénateur André GATTOLIN à travers sa réserve parlementaire

Un dessinateur engagé

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Biographie

Farid Boudjellal vit à Paris. Né à Toulon en 1953, il est algérien par ses parents, arménien par sa grand-mère paternelle, rescapée du génocide. À l’âge de huit mois, il attrape la polio.  Après quelques années d’université, il décide de se consacrer à sa passion : raconter des histoires.

  • En 1978, pour Charlie Mensuel, il crée Abdullah et débute L’Oud, son premier grand récit. L’intégralité de cette histoire paraît chez Futuropolis entre 1983 et 1988 et reçoit de nombreux prix.
  • Il collabore à L’Écho des savanes, Zoulou, Pilote et Baraka.
  • Il réalise des affiches (le Gone du Chaâba).
  • En 1990, il sort le premier volume de Juif-Arabe aux Éditions Soleil.
  • En 1999, il commence Petit Polio inspiré de son enfance.
  • Il explore aussi l’univers du manga avec Les Slimani, version Pays du Soleil Levant.
  • 2002, nouveau volume de Petit Polio, Mémé d’Arménie.
  • En 2006, Futuropolis réédite l'intégrale JuifsArabes, ainsi que Le Petit Polio et Mémé d’Arménie.
  • 2007 : Les Années Ventoline, éditions Futuropolis.
  • 2012: Le Cousin Harki, éditions Futuro.
  • 2015 : La Présidente, éditions les Arène BD-Demopolis.
  • 2016 : L’air en Bulles, France Nature Environnement Ile-de-France.

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Naissance d une BD sur la pollution de l air

La naissance de cette ouvrage est liée à :

Un constat : les Franciliens, selon un sondage IFOP de décembre 2015,  n’intègrent pas la pollution de l’air   dans leurs trois préoccupations majeures de qualité de vie, alors que l’air est une composante indispensable de leur environnement. Pour imager la réalité - et c’est le sujet de la 1ère planche de la BD - si la terre avait la taille d’une orange, la partie respirable de l’atmosphère ferait moins de la moitié d’une feuille de papier cigarette : c’est dire l’importance du respect de la qualité de notre air.

idfUne opportunité : le département Santé du Conseil régional Ile-de-France a lancé début 2015 un appel à Grande Cause régionale. Alertés par notre fédération nationale France Nature Environnement, nous y avons répondu et notre projet de réalisation de bande dessinée sur la qualité de l’air a été retenu.

liaison airUne volonté de notre mouvement : sensibiliser les plus jeunes à la qualité de l’air qu’ils respirent, dans un but d’accompagnement et de prévention. Cette volonté est dans la droite ligne de notre engagement pour sensibiliser le public à la qualité de l’air. Au dernier trimestre 2015, nous avons rédigé un numéro spécial « Air, Climat, Santé » de notre magazine Liaison,  largement distribué lors des évènements de la COP21 notamment au Bourget. En 2016, nous sommes engagés dans le Plan régional de protection de l’atmosphère (PPA) dont l’élaboration est pilotée par le préfet de région Ile-de-France et la présidente du conseil régional Ile-de-France. Notre fédération est en charge de l’animation de l’atelier sur la consultation du public. 

Sommaire des planches et thématiques abordées dans l’Air en Bulles

Pp Nom de la planche Sujets abordés
3 Gueule d’atmosphère Epaisseur de la couche d’ozone
4 Pic et pic et pollution Alerte pic de pollution, vulnérabilités des enfants et des personnes atteintes de maladies respiratoires
5 Transport Colère Transport, et alternatives à la voiture en ville
6 GPS de l’air Une application pour mesurer la qualité de l’air en ville pour choisir les meilleurs itinéraires
7 Economies d’énergie Une application pour suivre la consommation et la production d’énergie
8 Vive l’énergie solaire Un collège qui chauffe au solaire, économies d’énergies
9 Le bonheur est dans le spray Les dangers des bombes aérosols pour la qualité de l'air
10 Comme ça roule cool La pollution par les véhicules roulant au diesel
11 Chat m’aurait étonné Allergies aux poils de chat (asthme)
12 Acariens à battre Les allergies aux acariens
13 Faites chauffer la COP L’impact de la pollution de l’air sur le réchauffement climatique
14 Vélo, le soleil brille Se déplacer en vélo taxi pour ne pas polluer l'air en ville
15 Train à Grandes Vacances Les atouts des transports publics en chemin de fer pour partir en vacances
16 Forêt Station Les bienfaits de la classe verte et des transports propres pour s'y rendre
17 Comme un bus avec des pieds Les atouts du pédibus pour aller en groupe à pied
18 Vaut mieux respirer dehors L'école et les vernis toxiques pour la qualité de l'air et la santé
19 N’oubliez pas de composter Les dangers de brûler ses déchets verts en plein air et les atouts du compost
20 Comment vas-tu vieille bronche Les dangers de l’amiante, matériau présent dans la construction
21 Parfois tu méthanes Produire du biogaz par la méthanisation des déchets verts
22 Une péniche belle comme un camion Le transport fluvial, mode de transport propre
23 Nos feux les plus inserts Les dangers des feux de cheminée et les atouts des inserts
24 Pestons contre les pesticides Les dangers de l’utilisation des pesticides en agriculture pour la qualité de l'air et la santé
25 N’encensons pas l’encens Les méfaits des bougies d'ambiance et les bienfaits de l'aération
26 Avions-nous pensé à tous ? La pollution de l’air et le bruit liés aux transports aériens
27 Tousse ensemble Les dangers du tabac pour la qualité de l’air et la santé 
28 Mobiles d’un bout à l’autre de la ligne L'inter modalité des transports en commun pour éviter la pollution de l’air
29 Faudrait pas moisir La pollution de l'air intérieur par les moisissures et comment s’en débarrasser
30-31 Quand nous serons grands Quand nous serons grands, la ville de demain avec des énergies renouvelables, des transports en commun propres, le tri sélectif des déchets, la préservation de la biodiversité, les voitures électriques, les modes doux de transport, une agriculture urbaine et des jardins partagés

La voix des hérissons

La voix d’Environnement 93 ? C'est aussi celle de FNE Ile-de-France !

Je suis allé à la rencontre de Francis Redon, Président d’Environnement 93 le 20 Avril dernier. S’impliquer sur tous les sujets environnementaux du territoire Séquano-dyonisien est son lot quotidien. Aller à la rencontre des acteurs locaux de protection de l’environnement de son département est essentiel pour mettre en commun les combats menés et apprendre mutuellement les uns des autres. Portrait.

C’est une deuxième vie qui commence à la tête d’Environnement 93. Après un parcours professionnel dans le milieu de l’informatique, Francis s’engage localement, sur Gagny, pour la protection de l’environnement. Avec Endema 93 (ex-Gagny environnement), il réussit à faire retoquer le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en 2009. Il s’agissait de préserver les carrières de Gagny, réservoirs naturels de biodiversité, face à la bétonisation et au goudronnage. « Pour certains, qui dit naturel dit vide, il faut donc ne jamais s’arrêter de clamer que la biodiversité est le fondement même du développement durable » rappelle Francis.

Francis Redon 2

Aujourd’hui Francis Redon épluche toujours les documents d’urbanisme et les dossiers de PLU. En 2016 la commune du Raincy a d’ailleurs demandé à Endema93 de participer à l’élaboration de son PLU. Hors PLU, les actions sur le département sont multiples pour favoriser le dialogue environnemental aussi bien dans le cadre des consultations et enquêtes publiques, des commissions départementales ou régionales, que des mises à niveau sur les thématiques environnementales qui sont autant de requis que de nécessités !

Quelques dossiers monopolisent cependant les énergies tels que l’urbanisation du Parc Georges Valbon, la rénovation de l’usine de transfert des déchets de Romainville, les luttes pour préserver les terres agricoles du Triangle de Gonesse avec les voisins du Val d’Oise, la protection des sites Natura 2000 de Seine-Saint-Denis, le dossier du Fort de Vaujours. Ce dernier projet cristallise les passions face aux impacts avérés des contaminations radioactives léguées par le CEA sur la zone Vaujours-Coubron-Courtry où l’augmentation des pathologies thyroïdiennes et des dérèglements hormonaux n’a jamais été analysée. Pour se faire entendre, le Parc Georges Valbon porté par le Collectif Sauvons La Dhuis, puis relayé par Environnement 93, a réussi à rassembler les moyens permettant de porter devant les tribunaux ce non-sens écologique. Les 333 contributeurs peuvent être fiers de défendre l’environnement par leur action online qui a bel et bien des répercussions sur le lieu où nous vivons. Le mouvement France Nature Environnement est et sera partout où l’environnement a besoin de lui.

▶️ Site d'Envrionnement 93: bit.ly/Environnement93

▶️ Engager la concertation sur le projet du Fort de Vaujours: http://bit.ly/ConcertationFortdeVaujours

Pierre GIAMBELLUCA
FNE Ile-de-France

La voix de FNE Yvelines ? C'est aussi celle de FNE Ile-de-France

Maurepas, Galluis, Montfort l’Amaury, Méré, Jouars-Pontchartarin,… Marc Rémond, Président de FNE Yvelines m’a fait visité le « cœur » des Yvelines le 26 Avril dernier, montrant ainsi sa connaissance de cette partie du territoire yvelinois avec des problématiques existantes sur tout le département, son attachement au patrimoine naturel et historique qui particularise cet environnement de vie qu’il reconnaît « privilégié ». Portrait.

marc remondMarc Rémond est certes président de FNE Yvelines, la toute jeune fédération des Yvelines créée en octobre 2016, mais il œuvre de longue date pour la préservation de l’environnement yvelinois. Depuis 1991 avec l’association de défense de son village « La sauvegarde des Mesnuls ». Très vite, il comprend que la logique d’intervention pour la défense de l’environnement doit nécessairement s’étendre au-delà d’un périmètre strictement délimité. Ainsi est créé JADE qui regroupait à sa création 10 associations locales et qui en compte 16 aujourd’hui. Être indifférent aux problèmes environnementaux des autres en ne regardant que les siens, voilà une idée bien saugrenue pour le Président de la fédération des Yvelines. C’est cette conscience de transversalité et cette envie de mutualiser les efforts qui animent les faits et gestes de Marc, comme s’il savait parfaitement que « le cerisier qui fleurit en hiver est un imbécile » !

Travailler avec tout le monde, c’est bien là sa tâche principale en tant que Président : savoir réunir tous les acteurs pour que toujours prime le bien commun, que Cadeb, UAPNR, Sauvons les Yvelines, JADE et ADIV Environnement travaillent ensemble pour tenter de remporter toutes les batailles de préservation de l’environnement yvelinois et au-delà si besoin.

À ce sujet, il aime rappeler ce combat pour la modification du projet « Poste Bagot » dans les Yvelines : RTE avait dû modifier le projet initial prévoyant 4 transformateurs électriques qui n’auraient pas manqué de polluer le paysage. Les actions sur le terrain et en justice avaient fait avorter ce chantier. Grâce à la pugnacité de JADE, RTE adapta le projet, devenu « Poste Yvelines » entre temps. Aujourd’hui, le fournisseur d’électricité peut présenter cette réalisation comme un exemple de son savoir-faire. Ecouter les doléances des défenseurs de l’environnement peut avoir du bon…et jouer gagnant-gagnant !

Ses préoccupations actuelles sont ; le trafic routier en augmentation régulière notamment de poids lourds qui passent n’importe où, le développement d’un urbanisme débridé qui ne tient pas compte de l’existant et de l’harmonie qui s’en dégageait, du non respect des textes par des particuliers ou de collectivités aggravé par l’apparente passivité de certains élus et de l’administration. Pour résumer, l’« abandon » de ce type de territoire par le pouvoir central.

En me quittant, Marc a fait part de sa volonté de rencontrer qui des hérissons de FNE Ile-de-France voudra bien s’aventurer dans cette partie de la grande couronne où les champs de colza, au printemps, sont monnaie courante. Se rencontrer pour échanger, se rencontrer pour transmettre sa passion du territoire, car selon lui on ne défend bien que ce que l’on connait et que l’on aime ; voilà une proposition qui ne peut être refusée !

▶️ Twitter de FNE Yvelines: https://twitter.com/FNEYvelines

Pierre GIAMBULLUCA
FNE Ile-de-France

La voix de Val D’Oise Environnement ? C’est aussi celle de FNE Ile-de-France !

Bernard Loup, Président de Val d’Oise Environnement est venu au siège de la fédération régionale de France Nature Environnement, 2 rue du Dessous des Berges à Paris, le 6 Avril 2017, pour me raconter son engagement au sein de la fédération francilienne et ses sept années passées à la tête de la fédération val d’oisienne de protection de l’environnement et de valorisation de la nature. Portrait

Bernard Loup Non à Europacity

En 1995, Bernard s’engage auprès des Amis de la Terre Val d’Oise sur le sujet des déchets et sur celui des espaces naturels dans le Val d’Oise. Sa lutte est locale, avec le collectif de la Plaine de France Ouest. Lorsqu’il devient président de Val d’Oise Environnement en 2010, il a en tête de donner une dimension départementale aux luttes des associations locales : il fait le constat que loin d’être nimbystes, c’est-à-dire luttant pour leur intérêt local sans se préoccuper des enjeux environnementaux à une plus large échelle (régionale par exemple), les associations locales n’ont pas le réflexe de revendiquer leur appartenance à leur fédération départementale ou régionale. Pourtant, Bernard a vu de nombreux combats et senti évolué les enjeux environnementaux au fil des années, à mesure qu’il « régionalise les luttes ».

Aujourd’hui, Bernard œuvre avec sa triple casquette, Président du Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG), membre du bureau de FNE Ile-de-France et Président de Val d’Oise Environnement, pour empêcher la construction d’Europacity, vaste complexe à destination des touristes et des franciliens, qui impressionne tant par sa démesure que par son inanité… Alors même que les associations s’activent pour des projets alternatifs valorisant les terres agricoles du Triangle de Gonesse, qui figurent parmi les plus fertiles de France. Est-il nécessaire de rappeler que l’Ile-de-France ne dispose que de quelques jours d’autonomie alimentaire ?

Pour montrer à la région Ile-de-France, aux décideurs politiques locaux et aux francilien.ne.s que leur cadre de vie ne doit pas être impacté par des promoteurs immobiliers bottant en touche les enjeux environnementaux, Bernard a coorganisé la journée d’action du Dimanche 21 Mai prochain, sur le triangle de Gonesse afin de donner de la visibilité aux enjeux, régionaliser la lutte et faire entendre la voix de la société civile.

Cette détermination, Bernard la veut communicative. Soutenir cette action le 21 Mai prochain c’est envoyer un signal fort à la région Ile-de-France pour qu’elle prenne ses responsabilités face à un projet qui porte en lui l’aggravation des inégalités sociales : les francilien.nes ne veulent pas d’un mégaprojet allant à l’encontre deleurs attentes. Une région moins polluée, moins bruyante, plus solidaire et plus vivable en somme. Pour Bernard, informer ses proches, ses voisins, ses collègues, rejoindre le mouvement sur le triangle est la meilleure manière de parvenir à ces objectifs de région durable et résiliente.

Pierre GIAMBELLUCA
FNE Ile-de-France

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Les institutions et outils de la maîtrise du foncier agricole

Formation : Les institutions et outils de la maîtrise du foncier agricole 

                                  

Le 17 novembre 2022, FNE Île-de-France a organisé une formation pour apprendre quels sont les institutions et outils de la maîtrise du foncier agricole. Les deux intervenants Jane Buisson, secrétaire générale de FNE Île-de-France, et Thierry Lemaire, trésorier de Terre de liens Île-de-France, ont réellement mis en évidence l'enjeu de la maîtrise du foncier agricole. En effet, les sols rendent de nombreux services écosystémiques vitaux pour de nombreuses espèces. Ils permettent une production alimentaire locale, jouent un rôle de séquestration de carbone et de filtrage des polluants, et sont à l'origine d'une réduction des risques d'inondation de par l'infiltration des eaux. 

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Lien vers le Compte rendu : Compte rendu formation foncier agricole

Lien vers la vidéo youtube de la chaîne FNE Île-de-France : Les institutions et outils de la maîtrise du foncier agricole en Île-de-France - YouTube

Lien vers les diaporamas : Diaporama Jane Buisson Secrétaire Générale de FNE Île-de-FranceDiaporama Thierry Lemaire trésorier de Terre de liens Ile-de-France

Webinaire "L'écologie circulaire pour une transition écologique plus juste"

FORMATION

Webinaire : "Pour une transition écologique plus juste : l'économie circulaire"

22 avril 2022

                                  

FNE Île-de-France a proposé à ses associations adhérentes un webinaire sur l'économie circulaire et le zéro déchets, dans le cadre de la campagne présidentielle et des propositions du Pacte du Pouvoir de vivre. 

 

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Quels sont les objectifs de ce webinaire ?

La campagne des élections présidentielles est une opportunité de mieux faire connaitre les 90 propositions du Pacte du pouvoir de vivre et d’interpeler les candidats sur les moyens concrets de construire une société plus équitable, plus solidaire et impliquée dans la transition écologique.

C’est pourquoi FNE Ile de France a choisi d’animer un débat sur l’économie circulaire et le zéro déchets, support de création d’emplois et de réduction de nos impacts environnementaux .

La parole a été donné à des expériences de terrain en Ile de France  pour illustrer les propositions du Pacte.

 

 

Quels intervenants ?

Animation par Muriel Martin-Dupray avec plusieurs témoignages et interventions:

-  Yann Fradin vice président de Emmaus France ( collège ESS) et  fondateur de l’association Espaces


- des porteurs de projets et d’expériences de terrain en matière d’économie circulaire et d’insertion dans l’emploi par l’écologie urbaine (recyclage des déchets, réhabilitation de terrains pollués, ressourcerie, réhabilitation de friches industrielles… ):

  • Sylvia Devescovi parlera de la coopérative « Cycle Terre" soutenue par la ville de Sevran (93)- cette structure produit des matériaux en terre crue à partir de recuperation de matériaux de chantiers
  • Laetitia Warck présentera la ressourcerie « La Mine » mise en place à Arcueil ( 94)


-  Francis Redon président d’Environnement 93, évoquera le travail régional sur la récupération et le traitement des déchets en Ile de France,  les poins de vigilance comme les potentialités ( expérience de récupération de déchets sur les marchés en lien avec GRDF)


- Luc Blanchard membre du Conseil économique, social et environnemental d’Ile de france CESER et co président de FNE Ile de France:  l’ambition du zéro déchets dans le prochain Schéma d’aménagement régional IDF( SDRIF-E) 

Webinaire "Les impacts environnementaux des data centers"

FORMATION

Webinaire "Les impacts environnementaux des data centers"

22 juin 2022

                                  

FNE Île-de-France a proposé à ses associations adhérentes un webinaire sur la pollution numérique ce 22 juin 2022. Trois axes majeurs ont été traités : les impacts environnementaux du numérique et les spécificités des data centers, un focus sur plusieurs territoires (France-Europe-États-Unis) et enfin les impacts urbains et énergétiques en Ile-de-France.

 

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Quels intervenants étaient présents ?

 

- Introduction de Francis Redon, Président d'Environnement 93 

revoir l'introduction

Cécile Diguet, de l'Institut Paris Région 

revoir l'intervention de Cécile Diguet

- Membres de la MRAE : 

  • Philippe Schmit
  • Jean-Jacques Lafitte
  • François Noisette
  • Savannah Quéro-Isola
  • Eric Alonzo

revoir l'intervention des membres de la MRAE

 

Formation "L'urbanisme favorable (ou non) à la santé, quel rôle pour les apne ?"

FORMATION

"L'urbanisme favorable (ou non) à la santé : quel rôle pour les apne ?"

 

12 mai 2022

                                  

FNE Île-de-France a proposé à ses associations adhérentes une formation sur les impacts de l'urbanisation sur la santé le 12 mai dernier. 

 

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Quels étaients les enjeux de cette formation ?

L’Urbanisme Favorable à la Santé (UFS) consiste à structurer un projet dès sa conception en questionnant ses interactions sur l’environnement et en déterminant l’impact potentiel sur la santé des habitants, notamment en matière de pollutions de l’air, sonore, lumineuse, îlots de chaleur…

L’UFS doit être pris en compte dès les PCAET, PADD, PLU(i), etc. Pourtant, de ce principe à la réalité, il y a parfois un monde. Quelles sont les normes à respecter, comment accéder à l’information et quelles actions sont possibles pour les associations ? 

Pour répondre à ces quesions, nous avions fait appel à l'expertise de Jean-Pierre Grenier, membre de l'association Bien vivre à Vernouillet.

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Webinaire : "Passage de l'hiver, Ecowatt et sobriété

WEBINAIRE

RTE et France Nature Environnement Ile-de-France : "Passage de l'hiver, Ecowatt et sobriété"

18 octobre 2022

                                  

FNE Île-de-France a proposé à ses associations adhérentes un Webinaire en collaboration avec RTE sur "Le passage de l'hiver, Ecowatt et sobriété" pour aborder la question énergétique à l'approche de la saison hivernale.

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Revoir notre Webinaire en intégralité sur notre chaîne YouTube.

Retrouver les supports de présentation du Webinaire.

Comment agir pour des PCAET efficaces et ambitieux ?

Formation : Comment agir pour des PCAET efficaces et ambitieux ?

                                  

Le 8 décembre 2022, FNE Île-de-France a organisé la formation "Comment agir pour des PCAET efficaces et ambitieux ?". L'enjeu est qu'un PCAET ( Plan climat-air-énergie territorial permet de territorialiser la mise en oeuvre des politiques utiles pour le climat, l'énergie, l'environnement et la santé. C'est l'occasion de responsabiliser les élus, les acteurs de proximité et contribuer à faire des documents d'urbanismes et stratégiques prenant mieux en compte l'environnement.

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Lien vers le Compte rendu : compte rendu de la formation PCAET

Lien vers la vidéo youtube de la chaîne FNE Île-de-France : (126) Pour des PCAET efficaces et ambitieux - YouTube

Lien vers les diaporamas :  diaporama de Philippe Schmit, président de la MRAediaporama de Céline Le Phat Vinh, juriste à Notre Affaires à Tous

Sortir du paradigme "Etalement urbain vs Hyperdensification" - 27 novembre 2021

FORMATION
Comment sortir du paradigme « Étalement urbain vs densification » ?
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En 2021-2022, FNE Ile-de-France propose à ses associations adhérentes un cycle de formation sur la question "Réconcilier nature et aménagement du territoire". La première séquence de ce cycle de 4 formations, qui s'est tenue le 27 novembre 2021, portait sur le paradigme « étalement urbain vs densification ».

 

Alors que l'objectif de Zéro artificialisation nette a été précisé par la Loi climat et résilience votée cet été, l'étalement urbain se poursuit. Face à celui-ci, nos métropoles nous l'assurent : la densification est la seule solution. Pourtant, elle ne va pas sans risques sociaux, sanitaires et environnementaux. La question qui semble se poser est la suivante : doit-on surdensifier les zones agglomérées pour éviter l’étalement urbain, ou étaler toujours plus pour éviter de surdensifier ?

Cette formation a été dispensée par Maxime Colin, juriste chez FNE Ile-de-France, Jacqueline Lorthiois, urbaniste et socio-économiste, Harm Smit, coordinateur du collectif COLOS, et Jean-Pierre Moulin, président de Essonne Nature Environnement.

Retrouvez ici les slides projetées : lien

 

Retrouvez ici le plan de cette formation : 

A. Cadre juridique et contexte de la dialectique « étalement urbain vs densification »

I) Constats : De la crise sociale à la crise environnementale

     • Crise sociale, besoin en logements, mal logement, chômage, attractivité des territoires

   • Crise environnementale : artificialisation des sols, érosion de la biodiversité, périurbanisation, carences en espaces verts, atteinte aux paysages etc.

II) Le cadre de la construction et de la densification

    • Une pression législative à la construction (loi SRU, ELAN, loi du Grand Paris etc.

     • Une pression réglementaire à la construction et à la densification (SDRIF, SCOT, PLUi, PLU)

     • Une pression économique à la construction (Constats sur la construction de bureaux, tours etc.)

III) Le cadre juridique de la gestion économe de l’espace

    • Une programmation souple de la lutte contre l’étalement urbain (Plan biodiversité, circulaire « 0 artificialisation nette », loi biodiversité etc.)

     • Une insuffisante protection des espaces (espaces protégés, droit de préemption etc.)

   • La crise des outils juridiques de protection de la biodiversité (doctrine ERC, essoufflement de la démocratie environnementale etc.)

     • Deux enjeux et une asymétrie de moyens pour y faire face

     • Une artificialisation entièrement déconnectée des besoins en logement et en bureaux

B. Etudes de cas

I) Éléments de contexte propres à l’Île-de-France

     • Les causes de l’étalement urbain

     • Étalement urbain et mobilité

     • Étalement urbain et marché de l’immobilier

     • Étalement urbain et déséquilibres emploi - main d’œuvre : le cas de Paris et la petite couronne

II) Zone intermédiaire / périurbaine :

     • Le Plateau de Saclay : Situation, Ligne 18 du GPE

     • Le Grand Roissy : Situation, Ligne 17 du GPE

III) Zone peu dense : Grand Paris Sud

     • Un goulet d’étranglement entre rive droite et rive gauche

     • Des transports en commun en sites propres inadaptés

     • Une structure d’activités économiques portée par les plates-formes logistiques et emplois de services.

     • Quasi-absence des emplois tertiaires

     • Le logement, solution de facilité pour les communes ?

C. Le concept de zone cohérente

     • Définition : Une zone cohérente désigne un espace intercommunal déterminé par le recoupement d’un « bassin d’emploi » et d’un « bassin de main-d’œuvre »

     • Finalités

     • Exemple : Saint-Quentin en Y/Versailles

     • Lignes directrices

 

Pour aller plus loin :

Indicateurs pour connaître le nombre de logements vacants : Part des logements vacants | L'Observatoire des Territoires (observatoire-des-territoires.gouv.fr) OU Cartoviz - InTerSanté (institutparisregion.fr)

Circulaire dite « 0 artificialisation nette »

Thema – Objectif 0 artificialisation nette : éléments de diagnostic – CGDD – 2018

Note – Protéger les espaces agricoles et naturels face à l’étalement urbain – CGEDD – 2009

Fiche sur la réhabilitation des friches

Rapport Parlementaire sur la revalorisation des friches industrielles, commerciales et administratives

Mieux vivre avec moins – Philippe Madec – 2021

Critique de la densification de l'Île-de-France : Jacqueline Lorthiois & Alain Lipietz, «Paris Métropole : de la pieuvre à la méduse?», mars 2013

Critique du Grand Paris Express : Jacqueline Lorthiois&Harm Smit, «Les écueils du Grand Paris Express»,Métropolitiques, 27 juin 2019

Critique du projet Paris-Saclay et de la ligne 18 : voir site du Collectif OIN Saclay (COLOS), en particulier:Harm Smit, « Ligne 18 du Grand Paris Express Critique de l'évaluation socio-économique », juillet 2021

Critique du Grand Roissy : voir sommaire des articles du blog de Jacqueline Lorthiois sur Mediapart

Promotion de notre concept de « Zone cohérente » qui constitue un article de Dictionnaire du laboratoire de recherches (« think tank ») Forum Vies Mobiles, mai 2021

Jean-Charles Castel, « Étalement urbain : la grande illusion », 6 février 2012

Tom Dubois, Christophe Gay, Vincent Kaufmann, Sylvie Landriève, « Pour en finir avec la vitesse », Éditions de l’Aube, 2021.

Guillaume Faburel, « Les métropoles barbares », Passager clandestin, 2018.

Armand Frémont, « La région, espace vécu », PUF, 1976, réédité 1999.

Jean-Marc Offner, « Anachronismes urbains », Presses de Sciences Po, 2020.

Jean-Marc Offner, « Les "effets structurants" du transport : mythe politique, mystification scientifique », L’Espace Géographique n°3, 1993

Jean-Pierre Orfeuil, Marc Wiel, « Grand Paris – Sortir des illusions, approfondir les ambitions », Scrineo, 2012.

Thierry Paquot, « Mesure et démesure des villes », CNRS Éditions, 2020.

Olivier Razemon, «"Les Parisiens" une obsession française - Anatomie d'un déséquilibre», Éditions rue de l'Echiquer, 2021.

Pierre Vermeren, « L'impasse de la métropolisation », Gallimard, 2021.

Marc Wiel, « Grand Paris –Vers un Plan B », La découverte, 2015.

Formation "Comment les associations peuvent-elles contribuer à l’élaboration d’ un Plan Local d'Urbanisme ?

FORMATION

"Comment les associations peuvent-elles contribuer à l’élaboration d’un Plan Local d'Urbanisme ?"

3 février 2022

                                  

FNE Île-de-France a proposé à ses associations adhérentes une formation sur le Plan Local d'Urbanisme. La première partie, qui s'est tenue le 3 février 2022, portait sur l'élaboration d'un PLU.

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Documents clefs de l'aménagement du territoire au niveau communal et intercommunal, les PLU donnent bien souvent la part belle à l'urbanisation, au détriment de la protection de l'environnement. Les associations ont un rôle à jouer dans leur amélioration, à travers plusieurs leviers.

Les exemples d'Est Ensemble (93), de Gagny (93), et de Paris (75) ont été donnés.


Cette formation a été dispensée par Francis Redon (Président d'Environnement 93), Brigitte Mazzola (Présidente d'Endema 93), et Christine Nedelec (Présidente de FNE Paris).

 

Retrouvez ci-dessous les documents de la formation : (cliquez dessus)

PowerPoint de la formation sur l'élaboration d'un PLU

- Fiche compte-rendu de la formation sur l'élaboration d'un PLU

- Replay de la formation sur notre compte YouTube

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Formation en communication du 14 octobre 2020

FORMATION
Les bases de la communication en association
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Le mercredi 14 octobre 2020 a eu lieu la formation en communication organisée par FNE Ile-de-France et proposée à nos associations adhérentes.


Animée par Léa SCHAFFHAUSER, chargée en communication et événementiel, son but était de faire comprendre les enjeux de la communication pour les associations de protection de l'environnement ainsi que d'apprendre le processus d'une stratégie de communication.


Le déroulé de cette formation :

- Tour de table pour connaître les pratiques dans les associations dont les représentant.e.s étaient présent.e.s
- Qu'est ce que la communication, quels sont ses objectifs ?
- Quelles questions se poser pour établir une stratégie de communication ? 2 ateliers pratiques
- Restitution des ateliers : chacun.e a fait part de son projet de plan de communication
- Conseils pour une communication réussie

Les participant.e.s sont donc reparti.e.s pour la plupart avec un objectif de communication et une idée de stratégie à développer !



Formation communication


Suite de l'atelier sur les déchets sauvages avec la DRIEE le 30 septembre 2020

FORMATION
Atelier “Les déchets sauvages en Ile-de-France : passons à l’action !

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Mercredi 30 septembre s’est tenue la 2ème partie de l’atelier sur les déchets sauvages organisé par FNE Ile-de-France en partenariat avec la DRIEE. Une dizaine de participant.e.s ont pu y  prendre part en partageant leurs idées et remarques.

Le déroulé de l’atelier  :

Les déchets sauvages : rappel et actions existantes
- Un quizz sur les déchets sauvages animé par Alain Thivone.
- Des exemples d’actions originales réalisées dans certaines communes/régions pour lutter contre les déchets sauvages présentées par Camille Duffour.

Ateliers “passons à l’action !”
- Une présentation d’Elsa Touzard de la plateforme Sentinelles de la Nature, qui permet de signaler des atteintes à l’environnement et des initiatives qui lui sont favorables.
- Un “tsunamie d’idées” animé par Camille Duffour ayant pour but de réfléchir à des actions concrètes à réaliser pour lutter contre les déchets sauvages en Ile-de-France et à plus court terme pour la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) du 21 au 29 novembre 2020.
- Un brainstorming animé par Léa Schaffhauser autour d’un slogan impactant pour lutter contre les déchets sauvages, qui inspirera la création d’une affiche et d’un kit de communication à partager aux associations du réseau FNE Ile-de-France.

 

Rendez-vous lors de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets pour vous engager à nos côtés et voir la concrétisation de nos idées !

 

atelier déchets2Tsunamie d'idées d'actions pour la SERD


Atelier déchets

Restitution du Tsunamie d'idées d'actions pour la SERD

Session « IDF’eau » du 16 mai 2015

FORMATION                                                 

Session « IDF’eau » du 16 mai 2015
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Continuité écologique et biodiversité des cours d’eau

Introduction
Cette journée de formation est la 3 ème d’une série de thématiques liées à l’eau. Elle a eu lieu volontairement de façon décentralisée à Epinay sur Orge (Essonne), en partenariat avec Essonne Nature Environnement.
Après une matinée consacrée aux exposés suivie d’un buffet campagnard, les participants ont été invités à une balade naturaliste sur les rives de l’Orge l’après-midi.

Formation FNE Ile de Fran 001

Ce même thème sera à nouveau présenté en Seine Saint Denis le Samedi 13 juin à La Courneuve (Parc Georges Valbon), en partenariat avec Environnement 93.

A la rentrée 2015, le 4 ème thème de la session de formation IDF’Eau concernera la « Protection de la Ressource Eau et des captages : pollutions diffuses et conventions de déversement des eaux usées industrielles ».


Une dernière session clôturera cette première série de formations : « L’eau, bien commun, et ses usagers », en partenariat avec la Coordination Eau.

1/ La restauration de la continuité écologique de la Mérantaise à Gif-sur-Yvette
Jérôme ROZANSKI – Cellule milieux naturels du SIAHVY
Le Syndicat Intercommunal pour l'Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Yvette (SIAHVY) a conduit le reméandrage de la Mérantaise afin de favoriser les continuités écologiques. En outre, cette partie du cours ayant été le théâtre d’inondations (juillet 2001, avril 2007...) et offrant un patrimoine rivulaire (lavoir, moulin), il a fallu prendre en compte le risque inondations, la mise en valeur paysagère et la restauration écologique.

La méthode suivie par le syndicat a été :
- la mise en place d’une concertation dès l’étude de faisabilité avec des partenaires financiers et techniques (Agence de l’Eau Seine Normandie – Conseil régional d’IDF – Conseil général de l’Essonne) et les services de l’Etat (ONEMA – DRIEE – Préfecture de l’Essonne)
- le cadrage de l’étude (étude de l’impact géotechnique sur les risques d’abaissement ; évaluation de l’impact des projets d’un point de vue architectural
- la réalisation d’un diagnostic précis vers des aménagements écologiques permettant un décloisonnement du cours d’eau.

Afin de réaliser un décloisonnement latéral de la rivière (présence de berges artificielles, ouvrages latéraux), les arbres ont été élagués afin de favoriser le développement des herbacées, les berges ont été consolidées par des enrochements et talutées pour favoriser leur aménagement végétal, et l’ouvrage hydraulique a été certifié.
En ce qui concerne son décloisonnement longitudinal (c’est-à-dire de l’amont vers l’aval), tous les obstacles source d’envasement ou d’embâcles ont été supprimés (fosse de dissipation, seuil de franchissement) et au final, la Mérantaise passe désormais en fond de vallée dans le bassin, et le barrage a été sécurisé avec une amélioration des conditions d’évacuation des eaux.

 

Formation FNE Ile de Fran 002

Plus value paysagère
Vue depuis l’amont du bassin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus value hydraulique
« Augmentation du débit de fuite du bassin jusqu’à un débit compatible avec les capacités en aval (av. du général Leclerc) pour retarder le remplissage du bassin = 5 m3/s au lieu de 2,25 m3/s.
Remplissage du bassin concomitant avec le pic de la crue pour un meilleur écrêtement de ce pic.
Gain Volumétrique d’environ 8 000 m3 pour une capacité totale de l’ordre de 90 000 m3 à la cote déversante de 74,70mNGF.
Déversement retardé et niveau de remplissage mieux maîtrisé pour la crue vicennale = plus de sécurité pour l’ouvrage et plus de sécurité pour les riverains en aval ».

Plus value écologique
Formation FNE Ile de Fran 003Les mesures de protection de la faune et de la flore mise en place pour le bon déroulement du chantier ont permis d’identifier la richesse floristique et faunistique des lieux, de baliser les zones les plus fragiles, d’identifier les arbres « gîtes » potentiels pour les chiroptères, de mettre en place des mesures compensatoires qui se sont portées sur la réimplantation de la mulette épaisse dans le bassin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2/ Continuité écologique et biodiversité des rivières franciliennes
Mélodie JANDENHENDE, fédération de Pêche de l’Essonne
La Directive Cadre sur l’Eau (DCE, 2000), déclinée en droit français par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) de 2006, impose le « bon état » de tous les cours d’eau européens pour 2015, 2021 ou 2027 au plus tard (selon l’état actuel), ainsi que la non dégradation de l’existant.
Aussi les efforts doivent porter sur la restauration de la morphologie des rivières, car le maintien de la fonctionnalité des rivières suppose non seulement de les préserver des apports polluants, mais aussi de respecter la diversité des habitats qui conditionne leur richesse biologique. La continuité écologique est l’élément central permettant la restauration de l’hydromorphologie (connaissance de la morphologie d’une rivière et des processus de sa dynamique) des cours d’eau.

Formation FNE Ile de Fran 327

La continuité écologique se fait selon 3 axes (longitudinal, latéral et vertical par rapport aux nappes) et sous deux aspects (libre circulation des organismes et libre circulation des sédiments). Ainsi, un barrage cloisonne le milieu : en amont, il y a détérioration de la qualité de l’eau et des habitats par accumulation de particules fines et de polluants + disparition des espèces d’eau courante et des espèces sensibles + réchauffement diminution de l’oxygénation de l’eau + développement de cyanobactéries et d’espèces invasives... ; au niveau de l’ouvrage, il y a obstacle à la circulation des poissons et au transit des sédiments ; en aval, il y a introduction d’espèces issues du plan d’eau + qualité d’eau dégradée à température élevée + modification du débit.
L’état écologique des rivières est mesuré avec l’indice Poissons Rivières (IPR), lors de pêches à l’électricité. Cette technique consiste à créer un champ électrique qui impacte le système neuronal des poissons en induisant une nage forcée ; ils sont pêchés, calibrés et remis à l’eau.

Cela a permis de constater que, lorsque l’on supprime les barrages, on observe les tendances suivantes:

  • Augmentation des espèces rhéophiles (= d'eau courante): CHABOT, VANDOISE, CHEVESNE
  • Augmentation des espèces invertivores (=se nourrissant d'invertébrés): TRUITE, GOUJON, CHABOT, ANGUILLE
  • Augmentation des espèces sensibles: BROCHET, BARBEAU, TRUITE, VAIRON, CHABOT
  • Diminution des espèces omnivores et tolérantes: GARDON, BREME, TANCHE

Formation FNE Ile de Fran 004

 

3/ Trame verte et bleue Claude TRESCARTES
La Trame verte et bleue (TVB) est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer d’un milieu à l’autre... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.

Les éléments constitutifs de la trame verte et bleue sont :
- les réservoirs de biodiversité ou matrices, espaces naturels dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée.
- les corridors écologiques, qui offrent aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie.
- les éléments fragmentants, qui correspondent aux obstacles et points de fragilité situés sur les corridors et au sein des réservoirs de biodiversité.

Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) est le volet régional de la trame verte et bleue, qui a été approuvé par délibération CR 71-13 du Conseil Régional du 26/09/2013 et adopté par arrêté n° 2013294-0001 du préfet de la Région Ile-de-France du 21/10/2013. Le SRCE est un document cadre qui oriente les stratégies et les projets, de l’Etat et des collectivités territoriales et leurs groupements. Il s’impose à ces derniers dans un rapport de « prise en compte ».
L’Essonne est dotée d’un schéma départemental des espaces naturels sensibles qui répertorie les espaces boisés, les zones humides, les cours d’eau, les pelouses calcicoles, les platières gréseuses, les espaces agricoles traditionnels et la nature en ville.

Formation FNE Ile de Fran 328

 La gestion des rivières repose sur trois lois : loi sur l’eau du 16 décembre 1964 qui met en place une gestion décentralisée par bassin versant et crée les agences de l’eau et les comités de bassins ; la loi du 3 janvier 1992 qui déclare l’eau « Patrimoine commun de la Nation » et crée les SDAGE et les SAGE ; la loi du 3 décembre 2006 dite « Loi sur l’eau et les milieux aquatiques ».
Afin de sensibiliser les habitants à l’importance des milieux aquatiques, les associations locales mettent en place des actions de terrain qui font la promotion de la biodiversité auprès des scolaires.

Formation FNE Ile de Fran 1660

 

4/ Rivières d’Ile de France, source de biodiversité (support NatureParif)
Christian WEISS, Chargé de mission Eau à FNE Ile-de-France
Les cours d’eau franciliens représentent plus de 12 000 km 2 . Ces milieux aquatiques sont parmi les espaces naturels les plus menacés d’Ile de France : eaux polluées, cours rectifiés, berges bétonnées ou talutées, végétation banalisée. Les zones humides qui les jouxtaient (marais, prairies, forêts alluviales) ont souvent été drainées ou comblées, empêchant l’expansion des eaux courantes en période de crue et favorisant ainsi le risque d’inondations. Celles-ci ont perdu 50 % de leur surface en 50 ans, entraînant une forte érosion de la biodiversité de ces milieux sensibles, dont 42 espèces d’oiseaux dépendent. Les forêts rivulaires qui les bordaient ont souvent été arasées, aggravant l’érosion des rives et détruisant les habitats de la faune. Une renaturation et un reméandrage de plusieurs cours d’eau se poursuit aujourd’hui grâce aux partenariats entre les associations et les acteurs de l’eau, mais de nombreux rus, ruisseaux, et rivières présentent encore en 2015 une très mauvaise qualité des eaux et des milieux « naturels » et une biodiversité minimale.

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Atelier 2.0 sur les déchets sauvages avec la DRIEE du 1er juillet 2020

FORMATION

Atelier 2.0 sur les déchets sauvages avec la DRIEE

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Dans le cadre du partenariat mécénat de compétence, la DRIEE (Direction régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie D’Ile-de-France) et FNE Ile-de-France ont organisé un atelier virtuel sur le thème des déchets sauvages le mercredi 1er juillet 2020.

L’atelier d’une heure et demie, animé par Camille Duffour (coordinatrice de FNE IDF) et mené par Alain Thivone (DRIEE), a réuni une vingtaine de participants de diverses associations de protection environnementale.

Cette réunion 2.0, riche en échanges, a été l’occasion pour les participants d’appréhender l’aspect théorique du thème des déchets sauvages.

 

L’atelier s’est déroulé en 4 temps :

  1. Mieux connaître les déchets:
    • Typologie : Déchets diffus / Sacs d’ordures ménagères / Déchets de construction, verts et encombrants
    • Termes juridiques : Non respect du règlement de collecte / Dépôts illégaux de déchets / Décharges illégales
  1. Les enjeux associés aux déchets sauvages : les risques et leurs conséquences sur l’environnement
    • Environnementaux, sanitaires, sociaux, paysagers, économiques, budgétaires
  1. La gestion des déchets sauvages:
    • Des documents de planifications : Directive cadre sur les déchets de 2008, Plan national de gestion des déchets (PNPD), Plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD), Programme local de prévention de gestion des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA)
    • Les acteurs : La région, les collectivités territoriales, les collectivités à compétence collecte et/ou traitement (SYCTOM...), les services de l’état (DRIEE), les entreprises, les associations
  1. Les sanctions répressives :
    • Les agents de contrôle : Inspecteur de l’environnement, Douane / DGCCRF, Police nationale / gendarmerie, Policier municipaux, Gardes champêtres, Agent de service de la voie publique (uniquement recueil identité)
    • Les autorités de contrôle : police judiciaire, police administrative
    • Les sanctions : pénales ou administratives

Pour connaître en détails le contenu de la formation, n’hésitez pas à regarder la vidéo (disponible en durée limitée).

 

Rendez-vous le mercredi 30 septembre 2020 pour passer à l’action avec la suite pratique de cet atelier !

 

Atelier déchets sauvages DRIEE

 

Session « IDF’eau » du 13 juin 2015

FORMATION                                                

Session « IDF’eau » du 13 juin 2015
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Continuité écologique et biodiversité des cours d’eau

Introduction
Cette journée de formation est la 4 ème d’une série de thématiques liées à l’eau. Elle a eu lieu volontairement de façon décentralisée à La Courneuve (Seine Saint Denis), en partenariat avec Environnement 93. Une première journée de formation sur la biodiversité avait eu lieu à Epinay sur Orge (Essonne) le 16 mai 2015.
Après une matinée consacrée aux exposés suivie d’un buffet campagnard, les participants ont été invités à une balade naturaliste vers les étangs des Brouillards et du Vallon dans le Parc Georges Valbon.

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A la rentrée 2015, le 4 ème thème de la session de formation IDF’Eau concernera la « Protection de la Ressource Eau et des captages : pollutions diffuses et conventions de déversement des eaux usées industrielles ».

Une dernière session clôturera cette première série de formations : « L’eau, bien commun, et ses usagers », en partenariat avec la Coordination Eau.

1/ Requalifier une rivière en milieu urbain
* Eric CHANAL – SIAH des vallées du Croult et du Petit Rosne
Le Syndicat Intercommunal pour l'Aménagement Hydraulique des vallées du Croult et du Petit Rosne (SIAH) regroupe 35 communes du Val d’Oise et s’étend sur environ 20 000 hectares. Il a deux missions principales : lutter contre les inondations et lutter contre les pollutions de l’eau.
On appelle rivière « anthropisée » une rivière dont les caractéristiques sont modifiées par l’Homme, ce qui la différencie de la rivière « naturelle » sinueuse, aux berges végétalisées, et dont le lit présente un espace de mobilité collatéral.
La rivière trouve son équilibre entre sa géomorphologie (gabarit – méandres) et des caractères écologiques - qui induit une réflexion sur la transversalité de son lit. La réhabilitation écologique d’une rivière sera bien acceptée socialement s’il y a une bonne maîtrise des débordements et la diversité des habitats rivulaires est favorisée.

Exemple du projet intégrateur du Petit Rosne à SarcellesCR Formation IDFE 2015061 002

Malgré des contraintes multiples d’ordre foncier, financier (800 K€ HT hors mobilier urbain), économique, de sécurité et de gestion des déchets, le Petit Rosne a pu progressivement être réouvert y compris en cœur de Sarcelles Village et la plupart de ses abords ont été rendus à la population.
Les facteurs de réussite sont une maitrise d’œuvre performante soutenue par une vraie conviction politique, une bonne maîtrise du foncier, une collaboration efficace entre ville et Etat, un plan de gestion clair et efficient sur les sites renaturés. Une communication auprès du public sur les règles de fonctionnement de cet espace de nature et les bons gestes pour l’environnement ont complété cette action.

CR Formation IDFE 2015061 003

* François KERROS, Président de l’ASSARS
L’ASSARS a été créée en décembre 1992 afin « de rechercher et préconiser des actions avec et auprès des pouvoirs publics et des autorités techniques pour déterminer tous moyens et travaux à effectuer pour éviter des inondations à Sarcelles. » : la construction depuis les années 1972 de 7 retenues d’eau par le SIAH, en amont de Sarcelles, n’ayant pas résolu le problème d’inondations, les habitants ont pris eux-mêmes le problème en main en participant à la vie associative ...

CR Formation IDFE 2015061 004Inondations des 31 mai et 1 er juin 1992

La réouverture au fil du temps du Petit Rosne fait partie des projets que l’ASSARS a accompagnés de bout en bout. Le défi de demain va être de préserver ce nouvel espace de nature ouvert à l’usage des habitants, notamment des dépôts de déchets.

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2/ Biodiversité et continuité écologique : les poissons sont-ils de retour dans les coursd’eau franciliens
Léopold SARTEAU, Président de la fédération de Seine et Marne pour la pêche et la protection du milieu aquatique

Les poissons, s’ils ne servent plus aujourd’hui de nourriture pour le Parisien, sont d’autant plus utiles qu’ils sont les premiers indicateurs de la qualité de nos cours d’eau. Ils sont nos « lanceurs d’alerte » et il faut garder en mémoire que 80 % de notre eau potable vient des rivières. Comme tout être vivant, le poisson doit avoir un habitat, de la nourriture et des lieux de reproduction et de développement (frayères).
Dans la Seine, en 1905, il ne restait plus que 3 espèces de poissons...Mais en 25 ans, on est passé de 14 espèces à 32 espèces dans la Seine, et de 14 à 30 espèces dans la Marne. La population d’une rivière est caractérisée par l’IPR (Indice Poissons Rivière), indicateur de l’évolution de la présence des poissons (espèces et quantité) sur un cours d’eau : moins il est élevé, plus il est bon. Cet indicateur est toujours à rapprocher de la typologie du cours d’eau.

CR Formation IDFE 2015061 006

Cet indicateur est établi lors de pêches électriques, technique consistant à créer un champ électrique qui impacte le système neuronal des poissons en induisant une nage forcée ; ils sont pêchés, calibrés et remis à l’eau.

On distingue ainsi :
- des espèces très tolérantes : Ablette, Anguille, Barbeau fluviatile, Brème, Brème bordelière, Brochet, Carassin, Carpe commune et ses sous-espèces (miroir, cuir), Chevaine, Epinoche, Epinochette, Gardon, Grémille, Loche franche, Poisson-chat, Perche, Perche soleil, Pseudorasbora, Rotengle, Sandre, Silure glane, Tanche
- des espèces moins tolérantes qui sont revenues avec l’amélioration de la qualité de l’eau des fleuves : Alose (rare), Bouvière, Chabot, Chabot, Goujon, Hotu, Lote de rivière, Saumon (exceptionnel en amont de Paris), Truite arc-en-ciel (issues de repeuplements à caractère halieutique), Vandois)

Rétablir une continuité écologique « raisonnée » sur nos cours d’eau représente:
• la reconquête qualitative de l’eau ;
• la possibilité pour les espèces d’accomplir un cycle de vie complet : reproduction en ayant retrouvé
des frayères, développement des juvéniles, croissance, nourriture et habitat pour les adultes ;
• la diversification des espèces en fonction du profil du cours d’eau ;
• la lutte contre les effets négatifs du réchauffement climatique (+ de courant = rafraichissement des
rivières)

3/ Enjeux de la biodiversité de la vallée du Sausseron
Jean-Claude CAVARD
La vallée du Sausseron, située dans le Parc Naturel Régional du Vexin Français, présente un grand intérêt patrimonial hydraulique. Il est actuellement en chute de biodiversité, avec anthropisation et artificialisation de ses affluents. Ses milieux ont régressé à partir de la moitié du XXe siècle avec la mutation de l’agriculture (machinisme, fertilisation, pesticides) et la méconnaissance du rôle des zones humides : 50 % de ces zones humides annexes ont disparu en moins d’un siècle.
Le bassin versant du Sausseron couvre 114 km2, dont 90% de la surface est exploitée (60% de grandescultures – 30% de boisements non humides).

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Il présente un chevelu exceptionnel de rus d’environ 30 km de long qui se jettent dans le Sausseron, mais dont les 9/10 ème sont en écoulements temporaires la majeure partie de l’année et sur des vallons essentiellement privés. À noter le marais de Rabuais, d’une surface de 63 ha, à cheval sur l’Oise et le Val d’Oise, et géré par l’ONF, mais fortement artificialisé, notamment par des peupleraies, une vision d’une nature maîtrisée loin des assemblages écologiques de ces milieux sensibles.

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4/ Rivières d’Ile de France, source de biodiversité (support NatureParif)
Christian WEISS, Chargé de mission Eau à FNE Ile-de-France
Les cours d’eau franciliens représentent plus de 12 000 km 2 . Ces milieux aquatiques sont parmi les espaces naturels les plus menacés d’Ile de France : eaux polluées, cours rectifiés, berges bétonnées ou talutées, végétation banalisée. Les zones humides qui les jouxtaient (marais, prairies, forêts alluviales) ont souvent été drainées ou comblées, empêchant l’expansion des eaux courantes en période de crue et favorisant ainsi le risque d’inondations. Celles-ci ont perdu 50 % de leur surface en 50 ans, entraînant une forte érosion de la biodiversité de ces milieux sensibles, dont 42 espèces d’oiseaux dépendent. Les forêts rivulaires qui les bordaient ont souvent été arasées, aggravant l’érosion des rives et détruisant les habitats de la faune. Une renaturation et un reméandrage de plusieurs cours d’eau se poursuit aujourd’hui grâce aux partenariats entre les associations et les acteurs de l’eau, mais de nombreux rus, ruisseaux, et rivières présentent encore en 2015 une très mauvaise qualité des eaux et des milieux « naturels » et une biodiversité minimale.

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Session Pôle Déchets du 22 avril 2017

FORMATION                                                 
Session de formation du Pôle Déchets du 22 avril 2017
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Le réseau Déchets de FNE Ile-de-France a organisé sa première réunion le 22 avril 2017 de 9h30 à 12h30 à Paris, 2, rue du dessous des Berges.
Consacrée au PRPGD, Plan régional de prévention et gestion des déchets de la Région Ile-de-France, elle a réuni une trentaine de participants, en présence de Dominique Duval, présidente et Christine Gilloire, secrétaire générale.

Les intervenants :

  • Thibaud Saint-Aubin, coordinateur du réseau Prévention et gestion des déchets de FNE et Thierry Dereux qui a l’expérience des PRPGD en régions Bretagne et Hauts-de-France.
  • Roger Beaufort, chargé de mission déchets de FNE Ile-de-France


L’objectif de cette réunion pour FNE Ile-de-France, en tant que membre de la CCES, commission consultative d’élaboration et de suivi du Plan régional, souhaite partager l’ensemble des informations, données et analyses disponibles et recueillir celles de ses adhérents.

La réunion s’est basée sur la présentation d’un diaporama en trois temps :
Temps 1

Présentation d’un diaporama de la région Ile-de-France, réalisé spécifiquement pour la réunion, sur le planning d’élaboration du PRPGD et les grandes lignes de la politique « déchets » de la région
Temps 2
Où en sont les autres régions ? Comment intervenir lors de l’élaboration du PRPGD ? Quels sont les grands enjeux ? Intervention de FNE et de FNE Ile-de-France
Temps 3

Quelle réglementation est actuellement applicable dans l’attente de la validation du nouveau PRPGD ? Multiplication des nouveaux projets d’installation de traitement des déchets non dangereux, compatibilité au plan et enjeux environnementaux ? Intervention de FNE et de FNE Ile-de-France.

Cette réunion a été l’occasion
1) de partager nos préoccupations principales en tant que réseau : BTP, collecte des biodéchets, grands projets structurants en cours (IVRY, Romainville, usines de méthanisation, tarification incitative, ...).
2) de comment s’organiser et travailler ensemble pour participer aux travaux du Conseil Régional.

Le dossier « Déchets » de LIAISON n° 174 mis à disposition est consultable sur le site internet de FNE Ile-de-France.

Parmi les échanges particulièrement nombreux, quelques points à signaler :
- difficulté à avoir connaissance des dates de réunions des groupes de travail ;
- demande de création d’une plate-forme en ligne à demander à la région
- comment pallier l’absence de REP pour les déchets du BTP. Cette situation devrait durer encore compte-tenu des échanges ayant eu lieu dans le cadre de la loi de transition énergétique, il faut donc travailler sur des dispositifs compensatoires et s’intéresser aux propositions faites dans le cadre du Grand Paris.
- le SDRIF sera-t-il remis à jour pour tenir compte du PRPGD ?
- créer un club des associations pour échanger en direct avec la Région et travailler en synergie avec les autres associations
- essayer de travailler en amont sur le transfert de déchets dangereux entre les régions, en lien avec les autres fédérations régionales de FNE
- quelles postures sur les déchets et combustibles en lien avec les Combustibles Solides de Récupération (CSR) et le traitement des déchets résiduels (FNE prépare une note de positionnement pour l’été 2017)
- quelle relation entre le tri et les opérateurs : devenir des poubelles de tri ? Il faut ne pas hésiter à aller voir les collectivités, l’ORDIF et les éco-organismes.
- Creuser les liens entre incinération et chauffage urbain qui semblent contestables
- quel rapport de force établir entre les élus et la collecte des déchets ?

FNE a créé un kit d’intervention à usage des associatifs pour participer activement aux débats des PRPGD. Il faut se l’approprier afin de faire remonter des contributions utiles au plan de l’Ile-de-France. Un travail de lecture partagé (il est constitué de fiches thématiques) tel que réalisé en Bretagne pourrait faciliter ce travail.

Dominique Duval a conclu la réunion en résumant ainsi les échanges :
- il faut aller vite pour travailler ensemble ; les échéances de l’élaboration du plan (enquête publique prévue fin 2019) laissent assez peu de temps
- assimiler le travail de FNE projeté ce jour
- choisir quelques axes d’action prioritaires
- être présents dans les GT de la Région avec un pool de bénévoles (sa création est en cours)

Elle va adresser un courrier à la Région.


Notre mobilisation à tous est primordiale pour influer de manière constructive les décisions prises en vue de l’élaboration du plan. La participation de notre réseau est importante pour qu’enfin, une économie circulaire de gestion des déchets se mette en place.


Christine Gilloire
Secrétaire générale FNE Ile-de-France

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Rencontre avec la MRAe d’Île-de-France le 20 septembre 2017

FORMATION
Rencontre avec la MRAe d’Île-de-France le 20 septembre 2017
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La Mission Régionale d’Autorité environnementale (MRAe) d’Île-de-France a été opérationnelle le 30 juin 2016. Un an après son installation, son président, Christian BARTHOD, a proposé de nous présenter son rôle et ses missions ainsi qu’un premier retour d’expérience, et d’engager un dialogue.

La rencontre s’est tenue le 20 septembre 2017 dans les locaux de FNE Île-de-France. Il était accompagné de deux membres associés (Judith RAOUL-DUVAL et Jean-Jacques LAFITTE) et de François BELBEZET (chef du pôle Evaluation environnementale à la DRIEE), responsable de la préparation des propositions d’avis et de décisions que l’autorité environnementale examine et le cas échéant modifie avant de les adopter.

Une vingtaine de membres des associations fédérées ont assisté à cette rencontre. Ils ont pu poser de nombreuses questions sur les champs de compétence des MRAe, leurs méthodes de travail, l’articulation de leurs avis avec ceux des Commissions départementales de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers ou encore sur la prise en compte de leur avis par les maîtres d’ouvrage ou dans les enquêtes publiques.

Préambule :

L’Autorité environnementale nationale (son intitulé complet dans les textes juridiques : formation d’autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable), communément connue sous le terme d’Ae, a été créée en 2009 afin d’exprimer des avis indépendants, rendus immédiatement publics, sur les projets, plans ou programmes susceptibles d’avoir un impact notable sur l’environnement et la santé humaine, dès lors que le porteur du projet, du plan ou du programme est placé sous l’autorité hiérarchique ou sous la tutelle du ministre en charge de l’environnement, ou a besoin d’une autorisation de ce même ministre.

Les Missions régionales d’autorité environnementale (MRAe) ont pour leur part été créées en 2016, dans le cadre d’une transposition plus complète en droit français de la directive européenne « plans / programmes », datant de 2001. Jusqu’en 2016, cette autorité était exercée au niveau régional par les préfets de département ou de région, ce qui voulait dire (dans un cas extrême) que l’Etat pouvait tout à la fois proposer un plan ou programme en tant que maître d’ouvrage, en faire l’analyse critique en tant qu’autorité environnementale et le valider en tant qu’autorité décisionnaire. La mise en place des MRAe vise notamment à 1exclure toute relativisation et tout élargissement de la grille d’analyse des avis d’autorité environnementale, que le droit communautaire cible exclusivement sur l’environnement et la santé. En 2015, la Commission européenne a demandé à la France de modifier son organisation des autorités environnementale dans le domaine des plans et programmes, pour la rendre plus compatible avec la lettre et l’esprit du droit communautaire, et le Conseil d’Etat a en partie annulé les dispositions alors en vigueur, suite à un recours de France Nature Environnement1.

Le décret n°2016-519 du 28 avril 2016 portant réforme de l’autorité environnementale crée les MRAe, missions régionales d’autorité environnementale. Il met fin en partie à cette confusion des rôles du préfet. Il existe désormais une mission régionale par région administrative. De plus, les MRAe sont, tout comme l’Ae, soumises à des règles déontologiques strictes garantissant l’indépendance et l’impartialité de ses membres.
L’objectif des MRAe est notamment de fournir une analyse des enjeux environnementaux sur la base d’une approche partagée par toutes les MRAe, tout en s’adaptant aux spécificités propres à chaque région. Elles souhaitent pouvoir influer à terme sur l’analyse et le comportement des maîtres d'ouvrages, des collectivités territoriales, des services de l'État, des bureaux d'étude, dans leur appréhension des différents enjeux environnementaux d’un plan ou programme.
NB : en parallèle, les préfets de région restent l’autorité environnementale compétente pour la plupart des projets franciliens. La DRIEE prépare les projets d’avis et décisions de l’autorité environnementale signés dans ce cadre.

Introduction de M. Christian Barthod

Les MRAe sont composées de membres permanents du Conseil général de l’environnement et de développement durable (ingénieurs généraux des ponts, des eaux et des forêts, IGPE ou inspecteurs généraux de l’administration du développement durable, IGAD) et de membres associés, avec quatre titulaires et deux suppléants. Les membres permanents du CGEDD titulaires sont actuellement deux ingénieurs généraux. Pour les membres associés, deux personnes non-salariées par l’État (mais indemnisées) sont choisies pour leurs compétences environnementales et leur connaissance de la région. Pour la MRAe d’Ile-de-France, il s’agit de Christian Barthod et de Nicole Gontier pour les membres permanents du CGEED titulaires (avec Jean-Paul Le Divenah, IGAD, en tant que membre suppléant), de Paul Arnould et Jean-Jacques Lafitte pour les membres associés titulaires et de Judith Raoul-Duval en tant que membre suppléant. Cette composition permet une collégialité, ce qui est un changement majeur apporté par le nouveau dispositif.

Les champs de compétence des MRAe

  • Les membres délibèrent régulièrement pour émettre des avis sur des évaluations environnementales, ou prendre des décisions (obligation ou non de réaliser une évaluation environnementale) concernant des plans et programmes, comme les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme (procédures de révision et de mise en compatibilité), les schémas d’aménagement et de gestion des eaux, les zonages d’assainissement, ... . Le plan de protection de l’atmosphère d’Île-de-France a pour sa part fait l’objet d’un avis de l’Ae.
  • La MRAe est également compétente pour les projets ayant fait l’objet d’une saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP) dès lors que cette dernière a organisé un débat public. Par exemple, la MRAe donnera son avis sur l’étude d’impact du projet d’incinérateur d’Ivry, après avoir rendu un avis en 2016 sur le projet de réalisation de sept bâtiments et des aménagements paysagers, de voiries et de réseaux dans le cadre du contrat de partenariat du projet Campus Condorcet à Aubervilliers (93).
  • Le champ de compétence territoriale des MRAe est l’emprise de la région administrative. Si le projet ou le plan est à cheval sur deux régions, la compétence revient à l’Autorité environnementale nationale (Ae du CGEDD).
  • L’Ae du CGEDD peut, de sa propre initiative (ou à la demande justifiée d’une MRAe) et par décision motivée au regard de la complexité et des enjeux environnementaux d’un dossier, exercer les compétences dévolues aux missions régionales d’autorité environnementale (MRAe). Lorsque l’Ae décide de mettre en oeuvre cette prérogative, la MRAe lui transmet sans délai le dossier qui est instruit dans un délai maximal de trois mois à compter de la date de la saisine de la mission régionale.

Sur la base de l’examen du rapport d’évaluation environnementale et du dossier qui l’accompagne, la DRIEE adresse à la MRAe une proposition d’avis, en identifiant notamment les points sensibles et des recommandations principales. La MRAe n’est pas liée par l’analyse et les priorités identifiées par la DRIEE et peut les modifier ou compléter. A la différence de l’Ae, la MRAe ne va pas sur le terrain, et ne rencontre pas les maîtres d’ouvrage. Elle peut le
cas échéant solliciter des expertises, et adopte de façon collégiale un avis qui est mis sur le site des MRAe ( http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr) dans les heures qui suivent son adoption.

La méthode de travail des MRAe

  • Le pôle d’évaluation environnementale de la DRIEE transmet une proposition.
  • Elle est reprise en interne selon deux procédures différentes, selon qu’il s’agit de
    décisions au cas par cas ou d’avis.

Nota : La DRIEE et la MRAe n’ont pas les capacités informatiques pour mettre en ligne les dossiers qui leur sont soumis et la MRAe n’informe pas sur son site lorsqu’elle est saisie d’un dossier : il faut aller sur le site de la DRIEE 2 qui signale les saisines de la MRAe pour des demandes de cas par cas avec ladate de l’accusé de réception de la demande. Cependant, les comptes-rendus de réunion de la MRAe, publiés sur le site 3 des MRAe, comportent des informations utiles puisqu’ils indiquent les avis et les décisions au cas par cas qui devront être adoptées, avec les délégations de compétence afférentes, et donc informent des dossiers en cours. Il y a par conséquent un intérêt pour les associations à consulter régulièrement les comptes-rendus de la MRAe et le site de la DRIEE afin d’être vigilant sur les projets en cours et pouvoir ensuite apporter le cas échéant d’éventuels arguments factuels à la connaissance de la MRAe sur les impacts d’un projet sur l’environnement dont la MRAe n’aurait pas eu connaissance.

1- Les décisions au cas par cas : cette procédure originale en droit national est directement inspirée de la directive communautaire 4 . Pour les plans et programmes concernés parcette procédure, il n’y a pas de critères automatiques qui déterminent si oui ou non une évaluation environnementale doit avoir lieu. La MRAe décide d’une dispense ou non en fonction des informations portées à sa connaissance et de son appréciation de la sensibilité du milieu, des caractéristiques du plan ou programme et des impacts probables.
Les décisions sont signées par le président de la mission régionale (ou un autre membre permanent de la MRAe) lorsqu’il en a reçu délégation. Pour les dossiers représentant un certain enjeu (niveau 2 selon les principes figurant dans les textes publiés sur le site de la MRAe), il est nécessaire que l’examen collégial ait été mené au moins par un membre associé et un membre permanent du CGEDD. Les décisions sont rendues publiques immédiatement, sitôt adoptées par la MRAe. Elles sont transmises également sans délai à l'organisme qui l'a saisie, avec copie à la préfecture, à la DRIEE et à la DRIEA.
Les maîtres d’ouvrage peuvent la contester sous forme d’un recours (gracieux, hiérarchique ou contentieux auprès du tribunal administratif, mais seulement après avoir d’abord formulé un recours gracieux). Les dispenses ne faisant pas grief, elles ne peuvent faire l’objet d’un examen du juge que lors d’un recours contre l’autorisation, donc tout à la fin de la procédure, avec des effets rétro-actifs très forts, quasi dissuasifs.
En cas de recours contre une décision au cas par cas, les moyens concernent les deux familles de critères qui doivent justifier la décision selon la directive de 2001 la décision. Il faut donc que le recours comporte une argumentation nouvelle, soit par rapport à la sensibilité et la vulnérabilité du milieu, soit par rapport à l’impact envisageable du projet.

Toute personne qui souhaite faire un recours contentieux contre une décision au cas par cas doit effectuer au préalable un recours gracieux. Si la personne n’effectue pas ce recours, le recours contentieux sera jugé irrecevable. Ainsi, un maître d’ouvrage qui souhaite contester une décision au cas par cas doit d’abord faire un recours gracieux et ensuite un recours contentieux s’il n’a pas obtenu satisfaction.

2- Les avis : les avis de la MRAe sont publics, et tout le monde peut donc s’en servir. Un avertissement figure en préambule de chaque avis :

Cet avis ne porte pas sur l’opportunité mais sur la qualité de l’évaluation environnementale présentée par la personne publique responsable de la procédure, et sur la prise en compte de l’environnement par le plan ou document. Il n’est donc ni favorable, ni défavorable. Il vise à permettre d’améliorer la conception du plan ou du document, et la participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur celui-ci.
Au même titre que les observations et propositions recueillies au cours de l’enquête publique ou de la mise à disposition du public, la personne publique responsable de la procédure prend en considération l’avis de l’autorité environnementale pour modifier, le cas échéant, le plan, schéma, programme ou document avant de l’adopter.

La MRAe atteste, en tête de l’avis, qu’il n’y a pas eu de conflits d’intérêts parmi les membres délibérants, et elle mentionne ceux de ses membres qui se sont retirés du débat et de la délibération lorsqu’il y a un conflit d’intérêt.

Les avis relatifs à des plans et programmes sont rendus publics immédiatement, sitôt approuvés par la MRAe. Ils sont transmis également sans délai à l'organisme qui l'a saisie, avec copie à la préfecture, à la DRIEE et à la DRIEA.

Les avis d'autorité environnementale ne font pas grief sur un plan juridique : aucun recours gracieux ou contentieux n'est donc prévu.

L’influence du droit européen

La directive n°2014/52/UE du 16/04/14 a modifié la directive n° 2011/92/UE concernant l'évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l'environnement. L’écart entre la conception du projet « à la française » et celle qui découle de la directive et de la jurisprudence de la Cour de justice de l’union européenne (CJUE) a historiquement conduit la France à inventer le « programme de travaux » qui n’existe pas en droit communautaire mais qui se rapproche un peu plus de la définition communautaire du projet. Pour transposer la directive de 2014, on a désormais repris fidèlement dans le code de l’environnement la définition communautaire du projet, en abandonnant donc la notion de « programme de
travaux ».

La jurisprudence de la CJUE a depuis longtemps intégré la « démolition » dans la consistance d’un projet, option désormais reprise par la directive de 2014 et par notre droit national.

La DRIEE souligne que les acquis de la jurisprudence européenne sont repris à l’article L.122-1 du code de l’environnement. Le projet est désormais appréhendé dans sa globalité dansl’espace et dans le temps. Le projet ne doit plus être découpé.

  • Question au sujet de l’exposition universelle sur le plateau de Saclay ?

La MRAe n’a pas eu connaissance de ce dossier, et ne peut donc répondre que généralement. La Commission européenne estime que le programme au sens de la directive de 2001 est aussi une manière d’aborder les interactions et les cohérences entre différents projets. Par
exemple, pour Notre-Dame-des Landes, la Commission a souligné qu’il y avait plusieurs projets en lien fonctionnel fort avec l’aéroport, notamment des infrastructures de transports, et que la conception cohérente, structurée et hiérarchisée (du point de vue des impacts sur l’environnement) de l’ensemble, selon la logique ERC, justifiait une approche relevant de la directive de 2001. La logique du droit communautaire est qu’un certain nombre des grands projets, qui nécessitent souvent des infrastructures ou des réalisations qui seront réparties dans le temps, devraient commencer par faire l’objet d’une évaluation environnementale « stratégique ».

Questions posées par les associations :

  • Les JO 2024 ne sont-ils pas un programme au sens du droit communautaire ?

D’un point de vue formel, pour une autorité environnementale, cela ne peut être exclu. Mais compte tenu notamment des délais très contraignants pour les grands chantiers et du caractère déjà relativement précis (et engageant) du dossier qui a servi de base à la décision du Comité international olympique concernant le dossier de candidature de la France, il semblerait que l‘Etat s’oriente davantage vers une série d’études d’impact, chantier par
chantier. La MRAe n’est à ce jour concernée que par les révisions des documents d’urbanisme des communes devant héberger des sites d’accueil des compétitions ou des entraînements, ou par des hébergements des athlètes.

  • Pourquoi les recommandations de l’Autorité Environnementales ne sont pas suivies ?

L’Ae, comme les MRAe, raisonne d’abord sur la base des informations qu’on lui donne, et s’efforce de raisonner dans le meilleur état des connaissances disponibles. Les autorités environnementales rendent leur avis sur la base des impacts probables sur l’environnement et sur la santé, alors que le maître d’ouvrage et l’autorité décisionnaire ne prennent pas que ces critères en compte dans leur prise de décision. Ils peuvent écouter l’autorité environnementale, mais ils prennent en compte également des considérations sociales, économiques, de délais, de modalités de financements, ... Le droit exige toutefois que le maître d’ouvrage justifie ses choix au regard de leurs incidences sur l’environnement.
En droit français, ni l’Ae ni les MRAe ne donnent un avis conforme, et elles ne sont pas en charge de vérifier si leurs recommandations sont suivies.
L’enjeu prioritaire réside souvent dans la démarche d’intégration environnementale, qui doit se faire le plus en amont possible dans la conception du projet. L’état d’esprit du ou des maîtres d’ouvrage détermine le succès du processus itératif de l’étude impact environnementale. Soit il considère cela comme une charge dont il doit se débarrasser, soit au contraire le maître d’ouvrage considère que c’est quelque chose de positif. L’Ae constate qu’il y a incontestablement une évolution positive de l’approche des maîtres d’ouvrage, tout particulièrement de ceux qui ont régulièrement des projets devant faire l’objet d’un avis d’Ae. Les décisions d’autorisations environnementales5 mais plus largement toutes les décisions prises sur un projet soumis à évaluation environnementales sont maintenant motivées au regard des incidences du projet sur l’environnement, et prescrivent si besoin des mesures d’évitement, réduction ou compensation et des mesures de suivi. Ces dispositions, et le cas échéant la jurisprudence, aideront à renforcer la motivation des décisions d’autorisations.

  • Quelle articulation entre l’avis de la Commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers et l’avis de la MRAe et les services de la DRIEE ?

Réponse de la MRAe : Pour certains dossiers, la MRAe a connaissance des avis de la CDPNAF quand ils ont été rendus avant l’avis de la MRAe, mais ce n’est pas obligatoire sauf pour les  DOM.
Réponse de la DRIEE : La DRIEE recherche, dans son instruction, si un avis de la CIPENAF ou de la CDPENAF a été émis. Elle consulte également les DDT et la DRIAAF en précisant qu’elle attend, le cas échéant une contribution sur les espaces agricoles. Par ailleurs, la DRIEE participe à la CIPENAF au titre des espaces naturels. Tout cela peut contribuer à l’articulation avec la CIPENAF. La CIPENAF est a contrario intéressée à disposer de l’avis de l’Ae. Elle ne donne qu’un avis simple, et l’autorité compétente autorise ou non le projet.

  • Comment les associations peuvent-elles travailler avec la MRAe pour donner l’alerte ?

La MRAe mentionne des arguments factuels lorsqu’elle rend une décision soumettant un projet à évaluation environnementale. Les associations peuvent tout à fait faire parvenir à la MRAe une grille d’analyse structurée et des éléments factuels d’information. Les associations peuvent aussi envoyer des argumentaires, mais la MRAe ne s’engage pas à ce qu’ils soient formulés de la même manière dans sa décision ou son avis, ni même à ce qu’ils soient pris en compte. La MRAe encourage les associations à lui communiquer des informations si et seulement si ces dernières sont factuelles.

  • Les commissaires enquêteurs suivent-ils l’avis de l’Ae ?

Le commissaire enquêteur a deux missions successives : un rôle de greffier de l’enquête pour recueillir et synthétiser les observations du public, puis, après un échange avec le maître d’ouvrage sur ces observations, il donne un avis personnel motivé sur le dossier. Le commissaire explique la logique de ses conclusions. Le commissaire enquêteur peut appeler la MRAe ou la DRIEE pour des précisions sur des points du dossier. Il peut également
auditionner la MRAe.

NB : la DRIEE participe à la formation des commissaires enquêteurs, à divers titres (financement de la compagnie des commissaires enquêteurs, interventions dans des formations, etc). Les nouveaux commissaires enquêteurs sont sensibilisés aux enjeux environnementaux et à l’évaluation environnementale.

  • Quelle est la position de la MRAE pour les projets sur les terrains argileux ?

Les risques naturels font partie de l’évaluation environnementale du PLU. S’il existe déjà un PPR mené à son terme, les servitudes des PPR sont annexées au PLU. La MRAe insiste sur le fait qu’il est nécessaire de mettre en cohérence l’intégralité du projet en prenant en compte le PPR.

  • Si le commissaire enquêteur ne répond pas aux réserves de la MRAe, peut on mettre en cause la légalité de l’enquête ?

La jurisprudence précise l’analyse requise par le commissaire enquêteur.

Remarques de la MRAe : le commissaire enquêteur est souvent un homme seul contrairement aux MRAe qui ont comme originalité la collégialité. Parfois, au sein de la MRAe, un vote est organisé lors des délibérations, car il arrive que des sensibilités assez différentes se soient exprimées. La collégialité permet aussi de prendre en compte plusieurs grilles d’analyse et d’avoir parfois accès à plusieurs sources d’informations. Une discussion a
lieu pour savoir si la MRAe inscrira ou non tel élément en recommandation.

  • Question sur le problème de la certification des bureaux d’étude

En France, c’est seulement le retour d’expériences pratiques à partir des évaluations environnementales réalisées par un bureau d’étude qui permet d’apprécier si c’est un bureau fiable.

NB : pour les projets, la qualification des rédacteurs de l’étude d’impact doit désormais être indiquée dans l’étude.

  • Question sur l’articulation entre le commissaire enquêteur et le Tribunal Administratif puisque c’est le TA qui le nomme.

Les commissaires enquêteurs candidatent et c’est lors d’une commission présidée par le président du TA, tous les 4 ans, que la liste des commissaires enquêteurs est renouvelée. Le président du TA désigne ensuite de façon discrétionnaire un commissaire enquêteur pour
chaque dossier.
L’enquête publique est destinée à identifier les éléments de nature à justifier ou non un projet, et le cas échéant à l’améliorer au regard de ses incidences sur l’environnement. Toutefois, l’enquête publique est considérée par certains comme tardive, lourde et coûteuse. Les maîtres d’ouvrage ont la possibilité de demander une procédure de cadrage en amont. S’il s’agit d’un cadrage préalable formel délibéré par la MRAe, les questions et la réponse de la MRAe sont publiques. Cela peut présenter un inconvénient du point de vue de certains maîtres d’ouvrage, ce qui les dissuade de recourir à cette procédure.

  • Question sur les relations avec les PNR

La DRIEE consulte les PNR si le document d’urbanisme a des conséquences sur le paysage et les interroge sur la conformité à la charte des PNR. Il y a donc des échanges entre les PNR et la DRIEE.

1 26 juin 2015, pourvoi n°365876
2 www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr

3 http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/ile-de-france-r20.html
4 directive européenne de 2001/42/CE du 27 juin 2001.
5 Voir fiche juridique du Liaison 178

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AVIS ET CONTRIBUTIONS

Contribution de France Nature Environnement Ile-de-France à la consultation du public sur le PAN 7

AVIS
Contribution de France Nature Environnement Ile-de-France à la consultation du public sur le Programme d'action nitrates 7
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Le programme d’action national (PAN) nitrates se doit d’être un levier de mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau visant à restaurer la qualité des écosystèmes grâce à la réduction et la prévention de la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Ainsi les « zones vulnérables » instaurées par la directive font l’objet de programmes d’action visant à restaurer la qualité des eaux et des milieux aquatiques.

Force est de constater que les programmes d’action nationaux et régionaux « nitrates » successifs se sont révélés inefficaces et n’ont pas infléchi la tendance à la hausse des surfaces classées « zones vulnérables » et la situation concernant la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines par les nitrates est inquiétante. Après l’échec des six programmes précédents pour réduire la présence de nitrates, il serait donc judicieux de changer de stratégie. Or, le projet de PAN 7 ne propose que des évolutions mineures qui n’en feront pas un cadre suffisamment exigeant pour apporter des avancées significatives dans le reconquête de la qualité des eaux et des milieux aquatiques.

L’Ile-de-France est particulièrement concernée par la problématique nitrates avec 100 % des départements de la grande couronne classés en zone vulnérable. Les concentrations en nitrates sont en hausse et ont des effets néfastes sur la biodiversité (eutrophisation) et sur les prélèvements en eau potable. Ainsi, entre 2000 et 2017, plus de 119 captages d’eau potable ont dû être abandonnés dans la région !

Le bilan de la mise en œuvre du programme d’action régional (PAR) nitrates réalisé par les services de l’État a montré qu’il n’y a pas d’amélioration globale de la qualité de l’eau vis-à-vis des nitrates depuis 2014. En particulier, malgré quelques améliorations locales, 66 % des points de surveillance en eaux superficielles présentent des tendances à la hausse.

Le modèle agricole conventionnel dépendant des énergies fossiles et soumis à l’augmentation de leur coût a montré ses limites. Nous entendons bien par ailleurs les plaintes des professionnels de l’agriculture vis à vis de la complexification des mesures proposées dans le programme tandis que nous dénonçons leur insuffisance. Cependant nous déplorons une vision à court terme alors que les enjeux environnementaux sont vitaux sur le long terme et qu’il est urgent d’orienter les exploitations vers des pratiques plus vertueuses.

Il est désormais indispensable d’avoir une approche globale, et que le PAN soit élaboré en cohérence et en lien avec les autres politiques sectorielles concernant l’activité agricole telles que la réduction des émissions de polluants de l’air (ammoniac, protoxyde d’azote), le projet agro-écologique, le programme stratégique national (PSN) de la politique agricole commune (PAC), la réduction des gaz à effet de serre dans l’objectif de lutter contre les changements climatiques.

Nous souhaitons que cela incite à sortir de l’impasse, sur le plan environnemental, que constitue l’utilisation des engrais azotés. Voir les études sur ce sujet, en particulier le scénario proposé par une équipe internationale de chercheurs et publiée le 18 juin dans la revue One Earth (Remodeler le système agro-alimentaire européen et boucler son cycle de l'azote : le potentiel de combiner changement alimentaire, agroécologie et circularité). Chiffres à l’appui, les chercheurs montrent que l’Europe pourrait atteindre l’autosuffisance alimentaire en 2050 sans recours aux engrais azotés.

En conclusion,  nous demandons que les avis de l’Autorité environnementale et du Conseil national de l’eau soient entendus, que leurs recommandations soient prises en compte et que les ambitions du PAN 7 soient donc significativement relevées. Cela doit s’inscrire dans une stratégie d’ensemble pour une transition agro-écologique ciblant de meilleures performances environnementales de l’agriculture et s’accompagner de la mise en place de dispositifs d’incitation et d’évaluation.



Avis de FNE IDF sur l'enquête publique du projet de SCOT de la Métropole du Grand Paris

AVIS DE FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT ÎLE-DE-FRANCE

L'enquête publique du projet de SCOT de la Métropole du Grand Paris (MGP)

                                  

FNE Ile de France, fédération de 400 associations franciliennes d’environnement, souhaite donner son avis sur le projet de schéma de cohérence territoriale de la Métropole du Grand Paris, document qui encadrera le développement de la métropole, au coeur de la région-capitale, pour les 15/20 ans à venir.

 

En effet, l’accélération du réchauffement climatique renforcée par la densification du tissu urbain et les menaces visant les espaces naturels et forestiers en région Ile-de-France nous conduisent à formuler plusieurs observations sur un projet métropolitain qui ne répond pas à l’urgence de prise en compte d’alertes et de données objectives en constante évolution.

En l’état actuel le projet de SCOT ne répond pas aux défis environnementaux et sanitaires tant à l’échelle régionale que nationale et européenne. Une modification du projet apparait donc indispensable.

 

Nos remarques transversales portent sur les points suivants:

 

- Tout d’abord la priorité doit être donnée à l’adaptation et à l’atténuation davantage qu'à la recherche d’une attractivité économique renforcée. Et ce, avec des objectifs chiffrés et territorialisés.


- La maitrise de la consommation d’espaces dans les six départements et les 131 communes de la MGP, la protection des espaces de nature et la sauvegarde de la biodiversité et des continuités écologiques ainsi que la préservation de la ressource en eau apparaissent à nos yeux prioritaires.

- La prise en compte des impacts, sur la santé humaine, des pollutions ( air, bruit..) et des risques nécessite une réorientation des objectifs pour atteindre la neutralité carbone , organiser l’économie circulaire et viser un réel développement de mobilités alternatives aux déplacements motorisés individuels.


- La mise en cohérence du projet de SCOT, à l’échelle du territoire métropolitain, est indispensable avec le Plan Climat-Air-Energie Métropolitain (PCAEM), le Plan Métropolitain de l’Habitat et de l’Hébergement (PMHH), avec les PLUI et le futur PLU bioclimatique de Paris. Comme à l’échelle régionale, avec le SRCE, le SDAGE et le projet de SDRIF-E (Schéma Directeur de la Région Ile-de-France).


- Enfin nous regrettons la durée insuffisante de l’enquête publique (34 jours) sur un document de cette importance et la faiblesse des moyens mis en place pour informer le grand public sur les propositions d’avenir de la métropole.

 

Nos préconisations sont les suivantes:

 1. Ajouter dans le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) des prescriptions précises s’imposant aux PLUI en fixant un seuil maximal - en référence aux valeurs de l’Organisation Mondiale de la Santé- pour éviter ou réduire les pollutions (pollution de l’air, pollution sonore notamment et risques) en interdisant l’implantation de logements, équipements et services recevant du public à proximité des axes autour desquels le niveau de pollution est supérieur aux normes OMS en particulier zones aéroportuaires, grands axes routiers et ferroviaires. La récente condamnation par le Conseil d’Etat obligeant l’Etat à payer des astreintes pour non respect des seuils limités de pollution de l’air notamment dans l’agglomération de Paris impose la mise en place rapide, concrète et coordonnée de la Zone à faible Emission (ZFE) sur le territoire de la MGP en articulation avec les objectifs
du PCAEM.


 2. Revoir certains objectifs, en particulier quantitatifs, et proposer des prescriptions précises pour que la déclinaison du SCOT au niveau des territoires de la MGP soit efficace:


     - en particulier en réduisant significativement la consommation prévisionnelle d’espaces naturels, agricoles et forestiers (en deçà du chiffre de 195 ha indiqué dans le projet) ;

     - en classant les espaces encore non bâtis en réserves pour espaces verts notamment dans les secteurs fortement carencés; pour ce faire il convient de se baser sur des cartes plus précises que celles du MOS (notamment celles proposées par FNE Ile de France et ses fédérations)


    - en imposant 50% d’espaces verts dans le total de la superficie des zones d’aménagement prévues, celles ci devant aussi intégrer dans l’étude d’impact environnementale l’énergie grise nécessaire la réalisation du projet d’aménagement


    - en rendant obligatoire la part de pleine terre à un niveau de 50% au niveau de la parcelle pour tous les projets de construction ou d’aménagement. Ce pourcentage peut être augmenté en fonction de la taille de la parcelle. En cas de démolition / reconstruction la règle des 50% s’applique. Aucune végétalisation de façade ou du toit ne peut amener à réduire ce pourcentage.


   - en appliquant la recommandation du plan climat air énergie métropolitain qui oblige les nouveaux projets à désimperméabiliser des surfaces existantes correspondant à 1,5 fois les surfaces nouvellement imperméabilisées par l’opération.


   - en obligeant, en cas d’abattage d’arbres, la plantation d’un nombre d’arbres à proximité ayant le même volume foliaire que l’arbre abattu. En cas d’impossibilité à proximité, financement de la replantation dans les mêmes conditions sur le territoire métropolitain.


    - en protégeant la continuité des trames vertes, bleues, noires en articulation avec les différents documents de planification: SRCE, SDRIFE, PLUI, PLU de Paris; Les prescriptions devront être renforcées notamment pour les sites Natura 2000 en Seine-Saint-Denis


    - en réalisant un diagnostic en matière de Trame noire (sur le modèle du SCoT des Vosges centrales) et en incluant des orientations très favorables à la biodiversité nocturne et la trame noire. Il est nécessaire par ailleurs d’inclure dans le PADD des objectifs généraux visant à ce que les constructions nouvelles ne causent pas davantage de nuisances lumineuses et à préserver les paysages et l’environnement nocturnes par une meilleure adaptation de l’éclairage artificiel la nuit.


   - en incluant la Seine au titre des grands paysages structurants, y compris à la limite de Paris, pour favoriser la protection des paysages et la circulation aéraulique.


   - en orientant l’aménagement de l’espace public en faveur des piétons qui en sont les principaux utilisateurs.

 

3. Intégrer dans le SCOT des objectifs de rééquilibrage emploi/habitat et des modalités alternatives au transport individuel :


    - Revoir, par une modification législative, l’objectif de construire 38 000 logements/ an qui n’est pas réaliste et articuler les objectifs de rééquilibrage emploi./logement avec les objectifs du SDRIFE dans ce domaine


    - Intégrer la reconversion de bureaux en logements essentiellement lorsque le déséquilibre emplois/logements est trop fort à l’échelon local en interdisant toute construction neuve de bureaux et l’obligation de convertir une partie en logements en cas de réhabilitation lourde.


    - Privilégier, avec des objectifs chiffrés, le réemploi de friches urbaines et bâtiments vacants pour situer le SCOT dans la trajectoire du ZAN (Zéro Artificialisation Nette) pour les projets d’activités économiques et logistiques et pour l’habitat


    - Privilégier, en priorité, l’implantation dans les zones déficitaires en logements avec des surfaces conséquentes réservées à des espaces de télétravail interentreprises pour réduire fortement les déplacements pendulaires.


    - Etendre au niveau métropolitain l’obligation de consacrer une part de logements sociaux (objectif SCOT: 22 700)/an) dans tout programme de construction. Le pourcentage de logements sociaux est proportionnel à la surface totale de plancher envisagée. Développer le principe du Bail réel solidaire sur tout le territoire de la Métropole.


    - Exiger, sauf impossibilité vérifiée, la construction de logements traversants pour favoriser le bien-être, la ventilation naturelle et limiter les pollutions. Fixer la hauteur minimale sous plafond à 2.7m pour tenir compte de la mixité des usages.


   - Renforcer de manière prioritaire l’offre de services publics dans les quartiers en difficulté, garantir un accès à des services médicaux de proximité

 
   - Faire évoluer les infrastructures routières existantes vers des voies urbaines apaisées accueillant différents types de transport alternatifs à la voiture (pistes cyclables, voies réservées aux transport en commun), favoriser le report modal dans le réseau des transports en commun, favoriser une tarification permettant l’intermodalité.


   - Organiser la perméabilité des transports en commun entre la MGP et la grande couronne pour mieux répartir les bassins d'emplois de demain.

 

4.Préserver la ressource en eau et préciser les articulations du projet de SCOT avec les SDAGE et PRGI 2022-2027


    - Interdire la construction de logements, d’équipements publics et d’activités économiques dans les zones inondables et prévenir les risques d’inondation liés à une artificialisation du sol en zone inondable


    - Faciliter la réouverture des rus et rivières et donner des objectifs et un calendrier précis, notamment pour la Bièvre, la Morée, le Croult, la Vieille Mer, le Sausset, le Ru de Rungis, le Morbras, l’Orge, le Ru de Marivel et ses affluents, le Ru de Vaucresson et le Ru de Saint-Cucufa.


    - favoriser la sobriété dans l’usage de la ressource en eau : Prioriser chaque fois que possible les eaux brutes plutôt que l’eau potable , Favoriser le recyclage/ la réutilisation locale (assainissement, rus, ruisseaux, etc.).


   - Expérimenter sur un territoire volontaire la réutilisation des eaux usées épurées.


   - Imposer le Zero rejet dans la gestion des eaux pluviales


   - Maintenir des réservoirs d’eau potable ou non à des fins de rafraichissement. pour lutter contre les ilots de chaleur

5. Préciser des objectifs globaux en matière de sobriété énergétique, d’économie circulaire et de développement des énergies renouvelables


   - Donner à la MGP le pouvoir de financer la rénovation thermique des bâtiments en contrepartie d’une prise d’hypothèque de rang1 récupérable en cas de vente ou lors de la transmission aux héritiers.


   - Prévoir dans les documents d’aménagement et d’urbanisme des prescriptions limitatives pour l’implantation d’entrepôts logistique et de data center


   - Anticiper la réduction des déchets et favoriser l'économie circulaire (gestion des déchets des travaux du gd paris).


   - Favoriser les projets d’énergies renouvelables et de récupération par exemple valorisation énergétique par la méthanisation de la bio masse, géothermie, récupération des boues des stations d’épuration et privilégier les filières moins carbonées.


   - Favoriser le développement de filières courtes d’approvisionnement, dans les différentes filières agricole, BTP, etc. respectueuses de l’environnement.

Ligne 18 du Grand Paris Express – Autorisation environnementale

Enquête publique
Ligne 18 du Grand Paris Express – Autorisation environnementale
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FNE Ile-de-France regroupe près de 400 associations et collectifs franciliens de protection de l’environnement. FNE Ile-de-France suit ce dossier en collaboration avec ses associations territoriales locales membres, notamment les associations départementales et celles implantées sur et autour du plateau de Saclay regroupées au sein du collectif COLOS :

  • situation colos

    l'Union des associations de sauvegarde du plateau de Saclay (UASPS), qui regroupe les associations implantées sur et autour du plateau ;
  • l'union départementale Essonne Nature Environnement (ENE) ;
  • l’Union des amis du Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse (UAPNR) ;
  • l’association des Amis du Grand Parc de Versailles (AGPV) ;
  • l'Union des associations pour la Renaissance de la Bièvre (URB).

COLOS a été créé sous l’égide de FNE Ile-de-France et couvre la totalité du territoire de l'opération d'intérêt national (OIN Paris-Saclay) décidée par l'Etat fin 2005, centré sur le plateau de Saclay et comprenant 49 communes. Cette couverture par COLOS du territoire de l'OIN est schématiquement illustrée par la figure ci-contre.

FNE Ile-de-France a exprimé son opposition à la Ligne 18 Orly-Versailles passant par le plateau de Saclay dès le débat public organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) sur le métro du Grand Paris. Elle est également partie prenante d’un recours collectif avec plusieurs associations contestant la notion même d’utilité publique de cette ligne.

 

Télécharger l'avis des associations

Projet de casier pilote sur le site de la Bassée

AVIS
Dans le cadre de l'enquête publique portant sur le projet de création d'un casier inondable sur le territoire de La Bassée par l'EPTB "Seine Grands-lacs".
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Le 7 juillet 2020,

 

 

Monsieur le Commissaire enquêteur, France Nature Environnement Ile-de-France (FNE-IDF) est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est la porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux, soit environ 40000 adhérents.

Nous soutenons pleinement les avis déposés par nos structures départementales et en particulier celui, très documenté, de FNE Seine-et-Marne. Néanmoins, nous souhaitons intervenir dans le débat pour réaffirmer nos fondamentaux.

En premier lieu, France Nature Environnement Île-de-France veut rappeler ses réserves quant à la tenue de cette enquête publique en fin de période de confinement, alors que l'épidémie de Covid-19 fait toujours peur, mais aussi dans une période de départs en vacances. Nous aurions souhaité qu'elle ait lieu à l’automne, qu'elle dure plus d'un mois et soit accompagnée de réunions publiques.

Le sujet est d'importance et il convient de l'aborder en prenant en compte les toutes dernières données concernant le changement climatique. En effet, le projet qui nous est présenté ne prend en compte que la prévention des crues alors que nous sommes aujourd'hui confrontés à des phénomènes de sécheresse qui nécessitent que nous apportions également des réponses aux risques d'étiage.

Enfin, il est indispensable de prendre en compte la biodiversité et la restauration des zones humides. De tout temps la vallée de La Bassée a été une remarquable zone d'expansion de crues qui a permis à la biodiversité de s’épanouir. Il importe de conforter cette aménité.


Adopter une vision large

Pour étayer notre avis, nous sommes obligé de sortir, un instant, du cadre de l'enquête sur le casier pilote. En effet celui-ci ne peut pas être considéré isolément. Seul le casier pilote ne sert à rien. Il doit retenir durant quelques jours 10 million de m3 d'eau, ce qui à l'échelle d'une forte crue est anecdotique. Ce casier pilote préfigure un ensemble de dix casiers qui, une fois construits, seront en mesure de retenir 55 millions de m3 et de faire baisser le niveau de la crue de plusieurs dizaines de centimètres.

Ces dix casiers s’étendraient sur 2 300 hectares, des digues de 3 à 4 mètres de haut et de plusieurs kilomètres de long détruiraient le paysage bien au-delà des seuls casiers. En juillet 2020, alors qu'a lieu l'enquête publique, on ne sait rien du délai que nécessitera la construction de ces « ouvrages d'art » ni de la date à laquelle le dispositif complet sera opérationnel. Nos experts parlent de 2050... Si ce projet était mis en œuvre, Paris et l’Île-de-France ne seraient donc pas protégées d'une crue centennale avant longtemps !

Ce que l'on sait, en revanche, c'est qu'une autre enquête publique va bientôt avoir lieu concernant la mise à Grand gabarit de la Seine entre l’écluse de la Grande Bosse à Bazoches-les-Bray et Nogent-sur-Seine. Ce nouveau canal aura pour effet d’accélérer la vitesse de l'eau et donc d’aggraver la crue. Les deux projets semblent complètement antinomiques, pourtant il faut prendre en compte leurs impacts conjoints sur l’hydraulique de toute la vallée.

 

Une alternative fondée sur la nature

Toutes ces variables de l'équation étant posées, nous pouvons nous interroger sur l’absence d'une solution alternative. L'Union Internationale de Conservation de la Nature avait souhaité qu'elle soit étudiée et elle ne figure pas au dossier. Pourtant une pré-étude, demandée par Seine et Marne environnement, a été réalisée en 2015 par le bureau d'étude EGIS. Il a conclu qu'une solution fondée sur la nature permettrait de conforter la zone humide et de stocker naturellement 80 millions de m3 d'eau, bien au-delà des 55 millions de m3 des casiers.

Cette solution, en restaurant la zone humide, favorise la biodiversité et permet de recharger la nappe phréatique, répertoriée comme une réserve d'eau stratégique de l'Ile-de-France. Elle répond également à la problématique des sécheresses car la zone humide fait éponge et relargue lentement l'eau qu'elle a stockée.

Cette étude, que nous nous sommes étonnés de ne pas trouver dans les annexes du dossier d'enquête, nécessiterait d'être approfondie. Un grand nombre de digues de faible hauteur était envisagé et il n'est pas certain qu'elles soient toutes nécessaires.

Il n'en reste pas moins qu'une solution fondée sur la nature semble prometteuse et à l'évidence moins coûteuse que la solution des casiers.

 

Éviter, réduire, compenser

Les compensations proposées par l’EPTB « Seine Grands-Lacs » sont importantes, même si de sérieux doutes subsistent sur leur faisabilité dans la mesure où l'établissement public n'a pas la maîtrise du foncier. Au-delà de cet aspect il apparaît que le premier terme du dispositif ERC a été occulté. L'étude réalisée par EGIS, que nous avons pu nous procurer, montre qu'il est possible d'éviter plutôt que de compenser.

En conclusion, la plaine alluviale de la Bassée, située à seulement 90 km au Sud Est de Paris, est une des plus grandes zones humides de France sur une surface de près de 24 000 hectares. La Seine y est présente depuis le Quaternaire. Elle y a développé un chevelu de noues et de ruisseaux ainsi que de nombreux méandres du fait de l’espace offert par cette large plaine alluviale, de 4 km par endroit. Les nappes phréatiques permettent à la Bassée de jouer un véritable rôle de régulation et de tampon sur la ressource en eau, que ce soit en période d’inondation ou de sécheresse. C’est précisément ce rôle de régulateur que le projet des 10 casiers de l’EPTB ne pourra pas remplir. Dans le contexte actuel du réchauffement climatique qui prévoit des périodes de sécheresse agricole et de chute des débits d’eau, il est difficilement compréhensible et acceptable de ne pas utiliser les capacités naturelles de régulation et de stockage de cette grande plaine alluviale.


Aussi FNE Île-de-France est défavorable à la réalisation du casier pilote.

 

Luc Blanchard

Coprésident de FNE Île-de-France

 

 

 

Une métropole résiliente

CONTRIBUTION
Enquête publique sur le SCOT de la métropole du Grand Paris

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Une métropole résiliente

Le SCoT métropolitain est un document de planification indispensable qui doit permettre de dépasser les intérêts particuliers des communes pour le bien de tous.

Les aménagements urbains permettant de résister de manière passive (sans apport d’énergie) aux changements climatiques sont à privilégier. Ainsi, la prise en compte des continuités paysagères (relief, vallées, belvédères...), le développement de la nature en ville (espaces verts et milieux humides) pour préserver la biodiversité et lutter contre les îlots de chaleur. Le maillage du cœur dense de la métropole par la trame verte et bleue doit être prioritaire.

Une attention particulière sera portée à la connexion du territoire métropolitain au reste de l’Île-de-France. Plusieurs territoires de la grande couronne (Grand Paris Sud, Cœur d'Essonne, Roissy Pays de France... ) élaborent leur SCoT en même temps que la métropole, des synergies peuvent être trouvées. C'est particulièrement vrai dans le domaine agricole, l’Île-de-France a vocation à nourrir la métropole, à travers des circuits courts.

Les enjeux

Si nous partageons l'essentiel du diagnostic effectué par l'IAU et l'APUR, les enjeux retenus (qui préfigurent le contenu du PADD) ne nous paraissent pas toujours appropriés. Il en est de même pour la structure du document « Diagnostic », qui aurait dû hiérarchiser ses objectifs en commençant par « La Métropole du Grand Paris face aux défis de la transition énergétique et de l’adaptation au changement climatique ».

Le réchauffement climatique a des effets sanitaires dévastateurs sur les villes denses (îlots de chaleur et pollutions). Le schéma régional de cohérence écologique d’Île-de-France (SRCE) et la trame verte et bleue doivent permettre d'atténuer le choc et sont donc appelés à devenir la colonne vertébrale du SCoT métropolitain. De ce fait, nous sommes en désaccord avec l'enjeu présenté en page 47 du document provisoire ainsi rédigé : « La sanctuarisation des espaces agricoles restants et la diminution de la consommation d’espaces naturels dans les années à venir ». Nous réclamons au contraire que les espaces semi-naturels, les espaces en eau, les forêts et les espaces verts urbains, cessent d'être des variables d’ajustement pour l’urbanisme ou les infrastructures de transport ! Il faut les protéger et les développer, comme les espaces agricoles. Ce sont des espaces de fraîcheur et de bien-être pour les habitants, particulièrement lors des périodes de canicule. L'hypothèse présentée par le diagnostic métropolitain d’une élévation de +2°C de la température moyenne sur la zone dense n'est plus celle retenue par Météo-France (rapport présenté le 8 mai 2018) qui penche actuellement vers des élévations de +4 à +6 °C. Un tel scénario implique des orientations très différentes pour les aménagements urbains. Accroître la densité des immeubles hauts, boucher toutes les dents creuses, accroître les rues « canyons » vont diminuer la ventilation naturelle de la ville et augmenter les îlots de chaleurs.

 

Le logement dans la métropole

La question du logement mérite que l'on s'y arrête. En effet, si nous critiquons l'objectif de 1,5 million d'habitants supplémentaires dans la métropole à l'horizon 2030, nous ne sommes pas moins convaincus qu'il faut agir pour combattre le mal-logement. La croissance naturelle de l’Île-de- France est de 78 000 habitants par an, selon l’INSEE, et environ 1,5 million d’habitants sont mal logés. La construction neuve peut être une option, mais il faut aussi prendre en compte les très nombreux logements vacants (100 000 appartements vacants à Paris et probablement autant en petite couronne) et les bureaux vides (10 % du parc soit 5 millions de m²). Dans ces conditions, la construction de 30 à 35 000 logements neufs par an serait suffisante. Il s'agit essentiellement de logements sociaux puisque 70 % de la population métropolitaine est éligible à ce type de logements. La répartition de ces logements doit permettre de limiter les déplacements domicile-travail et donc rapprocher logements et emplois. Concomitamment, il importe d'améliorer les dessertes de proximité à l'intérieur des bassins de vie, de limiter les coûts d’infrastructures (réseaux : assainissement, eau, énergie, routes et transports collectifs) surtout en zone déjà dense et de limiter les risques en zone inondable (900 000 habitants en zone inondable en Île-de-France !). Il s'agit d’appliquer les PPRI d’une manière plus stricte et de favoriser la renaturation de la ville, ce qui nécessite d'aménager, comme le SRCE le demande, au moins 30 % d'espaces verts en pleine terre dans toutes les opérations de restructuration réhabilitation. Il faut créer des espaces ouverts suffisamment étendus pour répondre à l’objectif de l'OMS (repris par le SDRIF) : 10 m² d’espaces verts par habitant, accessibles à pied en moins d'un quart d'heure. Dans les zones carencées en espaces verts, la construction de nouveaux logements doit, systématiquement, être accompagnée de renaturations d’importance suffisante.

Enfin, il faut considérer que l'habitat pavillonnaire offre des espaces ouverts de respiration et des jardins qui contribuent à dépolluer l’air. Nous rappelons que Paris a consommé au cours des siècles son habitat individuel pour arriver sur certains îlots à 300 logements à l’hectare et des arrondissements, comme le 12e, à plus de 150 logements à l’hectare, contribuant ainsi à accroître l’ensemble des risques sanitaires (chaleur, maladies, tensions et violences). La métropole doit se fixer des limites de croissance en tenant compte de son environnement. Elle gagnerait à favoriser le développement des pôles urbains et des villes moyennes sur l'ensemble du territoire national et sur des zones déjà urbanisées, plutôt que d'entretenir avec eux une compétition illusoire.

Les dépenses publiques doivent être orientées vers les territoires où leur efficacité est la meilleure (rapport de la Cour des Comptes de juin 2018).

A l'horizon 2030

880 2

Si l'objectif de polycentrisme semble acquis, il n'en est pas de même de la mixité des fonctions et des usages. Les surfaces logistiques et d'activités, aujourd'hui implantées en grande couronne, doivent être recentrées, en particulier à proximité des gares. Il est déplorable que les grandes zones logistiques ferroviaires urbaines métropolitaines aient été détruites et urbanisées (zone des Batignolles, halles Pajol et Freyssinet, entrepôts Macdonald, gare de Rungis…). Cela favorise le transport marchandise par camion, de même que la consommation, pour l'implantation d'aires logistiques, de 100 hectares de bonnes terres agricoles franciliennes par an à 70-80 km du centre de Paris. Réagir suppose un contrôle du foncier et en particulier de son prix. L'Établissement public foncier d'Île-de-France peut y contribuer.

La valeur ajoutée du SCOT

Le SCoT métropolitain, en précisant au plus près du terrain les grandes orientations du SDRIF, et du SRCE doit apporter une valeur ajoutée. Mailler la trame verte et bleue, conforter le polycentrisme en s'assurant de la mixité des fonctions c'est véritablement faire face aux défis de la transition énergétique et de l’adaptation au changement climatique.


Légende : La trame verte et bleue doit pénétrer jusqu'au cœur de la capitale

Autre domaine structurant, celui des transports. Nous souhaitons le développement des transports doux et alternatifs à la route, comme le transport fluvial et ferré, l'amélioration des transports en commun ainsi que des infrastructures piétonnes et cyclables. D'une façon générale, il conviendrait qu'il n'y ait pas de construction s'il n'y a pas de transports en commun. En ce qui concerne le Grand Paris express, il apparaît surdimensionné et d’un coût qui dépasse de trop loin les objectifs fixés (rapport de la Cour des Comptes février 2018), nous réclamons la suppression des lignes 17 et 18.

Enfin, la sauvegarde et le développement de la biodiversité dans la métropole est un objectif central sur lequel le SCoT doit être prescriptif. La désimperméabilisation des sols doit être la règle ainsi que, par exemple, la déconnexion des eaux propres (souterraines) du réseau d'égout et le maintien des eaux de pluies à la parcelle

Les outils

Le PADD doit se fixer des objectifs ambitieux afin de faire face aux défis présents et à venir. Par la suite, le règlement pourra s'appuyer sur ces grandes orientations et préconiser l'utilisation d'outils tels que : Plans de zonage pluvial / Coefficient de pleine terre dans les opérations d'aménagement (30 % minimum) / Caractérisation des espaces verts par leur biodiversité / Coefficient de biotope par surface (CBS) minimum établi en fonction des territoires plus ou moins carencés / Économie circulaire, pour que nos déchets deviennent des ressources...

Promouvoir les dynamiques citoyennes

Tous les dispositifs techniques, aussi performants soient-ils, ne peuvent remplacer l'implication des citoyens. En faisant évoluer nos usages vers plus de sobriété, nous créons les conditions d'une meilleure qualité de vie. Cela nécessite de réduire les déplacements sources de gaspillages et de tensions. Cela suppose également de renforcer les solidarités et la démocratie de proximité à l'échelle des Établissements publics territoriaux (EPT). La mise en place, sans frilosité, de structures de participation permanentes est indispensable (démarche de co-construction dans lesquelles particuliers, associations et autres parties prenantes, partagent analyses de situation, solutions à faire progresser, alternatives, évaluation…). N'oublions pas que si la métropole du Grand Paris est un territoire riche et puissant c'est également là que les inégalités sociales et environnementales sont les plus importantes.

 

Luc Blanchard
Chargé de mission MGP
FNE Ile-de-France

Projet de reconstruction de l’usine d’incinération d’Ivry-Paris XIII

Enquête publique sur le projet de reconstruction de l’usine d’incinération d’Ivry-Paris XIII

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Avis défavorable

 

Messieurs les Commissaires enquêteurs,

Le présent document constitue la contribution de FNE Ile-de-France à l'enquête sur le projet de reconstruction d’une installation d’incinération sur le site Ivry-Paris XIII d’une capacité de 350 000 tonnes soumis à enquête publique du 22 mai au 25 juin 2018.

Notre analyse du dossier porte uniquement sur la justification du projet. Comme nous vous le démontrons, ce projet n’est pas justifié aux regards des exigences réglementaires de prévention et de recyclage ainsi que de l’urgence à lutter contre le réchauffement climatique. Nous ne pouvons donc pas nous positionner sur les incidences environnementales sachant que la première étape de tout projet de traitement des déchets (démontrer sa compatibilité aux exigences réglementaires) n’est pas franchie. Les incidences environnementales ne peuvent donc pas être appréciées au regard d’un besoin et ne sont donc pas admissibles.

(1) Nous vous indiquons que l’ensemble des fédérations régionales et FNE ont pris position depuis le 14 mars 2018 pour exiger un gel des projets d’usines d’incinération et de centres d’enfouissement dans l’attente de la validation des Plans Régionaux de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD). En effet, tout projet d’installation de traitement des déchets doit justifier de son dimensionnement et celui-ci doit être compatible avec le PRPGD. Le PRPGD d’Île-de-France étant en cours d’élaboration cette démonstration n’est pas possible.

Nous vous prions d’acter que notre contribution est pleinement en accord avec la position de FNE national (Voir les deux communications nationales de FNE sur le projet Ivry-Paris XIII ci-après).

(2) Le récent avis de la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe) d’Île-de-France sur le cadrage préalable à la réalisation de l’évaluation environnementale du (PRPGD) en date du 14 juin 2018, et la présentation des premiers scénarios du PRPGD en date du 13 juin en groupe de travail démontre que :

  • Le projet basé sur un taux de recyclage de 26 % des ordures ménagères et assimilés en 2030 ne permet pas d’atteindre l’objectif réglementaire de dépasser les 50 % de recyclage sur notre région ;
  • Les premiers scénarios de la région Île-de-France indiquent qu’il est nécessaire de diminuer les capacités d’incinération de notre région de plus 1.1 millions de tonnes ce qui nécessite de ne pas reconstruire de nouvelles usines tout en fermant le site actuel.

(3) La réglementation a considérablement été renforcée le 22 mai 2018. En effet, la révision de la Directive 2008/98/CE relative aux déchets a été votée par le Parlement européen et adoptée par le Conseil européen. La directive « fixe de nouvelles règles relatives à la gestion des déchets et établit des objectifs juridiquement contraignants en matière de recyclage. ». La directive précise que « d’ici 2025, la préparation en vue du réemploi et le recyclage des déchets municipaux passent à un minimum de 55 % en poids ». Cet objectif est porté à 60 % en 2030 et 65 % en 2035. Le projet visant à traiter des déchets municipaux, ces objectifs s’imposent pleinement au Syctom.

(4) Nous constatons que l’avis de l’Autorité Environnementale (Ae) sur le projet relève que le bilan des émissions de gaz à effets de serre est erroné. Le maître d’ouvrage n’a pas souhaité répondre à cette indication forte de l’Ae dans son mémoire en réponse à cet avis. Nous rappelons que l’article R.122-5 du code de l'environnement précisant le contenu des demandes d’autorisation d’exploiter une installation classée pour la protection de l’environnement indique que : les es incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au changement climatique doivent être présentées au public.

En prenant en compte les corrections mentionnées par l’Ae, le projet ne contribue pas à la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, nous rappelons que les objectifs réglementaires de prévention et de recyclage sont conçus pour permettre une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Seule l’atteinte de ces objectifs permet de lutter contre le réchauffement climatique.

La vocation des objectifs réglementaires est également de réassigner les investissements. FNE Île-de-France considère que si un investissement massif à hauteur de celui sur ce nouveau projet d’incinération (plusieurs centaines de millions d’euros) était réalisé pour améliorer les actions de prévention, le tri sélectif et les filières de recyclage, les performances atteintes dans les autres agglomérations européennes, déjà proche de 50 % de recyclage, pourraient l'être dans notre région.

Au vu de ces motifs, FNE Île-de-France donne un avis défavorable au projet de reconstruction de l’usine d’incinération d’Ivry-Paris XIII.

Une contrainte réglementaire majeure n’étant pas analysée dans le dossier, Messieurs les Commissaires enquêteurs, FNE Île-de-France vous demande de porter la plus grande attention et de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires vous permettant de rendre un avis précis sur la justification du projet.

Nous vous prions, Messieurs les Commissaires enquêteurs, de recevoir nos encouragements pour rendre un avis éclairé sur ce projet.

Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets d'Île-de-France

Contribution au PRPGD d'Île-de-France
Demande de prise en compte de la révision de la directive européenne 

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La révision de la Directive 2008/98/CE 008/98/CE relative aux déchets a été votée par le Parlement européen le 18 avril 20181. Le Conseil européen l’a adoptée le 22 mai : « Le train de mesures ayant été adopté par le Conseil, il entrera en vigueur vingt jours après sa publication au Journal officiel »2. Cette publication devrait arriver dans le mois à venir. Le conseil européen a indiqué que la directive « fixe de nouvelles règles relatives à la gestion des déchets et établit des objectifs juridiquement contraignants en matière de recyclage. ». La directive précise que « d’ici 2025, la préparation en vue du réemploi et le recyclage des déchets municipaux passent à un minimum de 55 % en poids ». Cet objectif est porté à 60 % en 2030 et 65 % en 2035.

FNE Île-de-France demande avec insistance que cette nouvelle version de la directive soit prise en compte dans les travaux actuels d’élaboration du PRPGD et que ses conséquences soient présentées lors de la prochaine CCES :

  • Premièrement, le PRPGD encourrait un fort risque juridique d'annulation si la directive n’était pas prise en compte ou se retrouverait obsolète dès sa mise en œuvre;
  • Deuxièmement, la directive précise clairement les objectifs de recyclage assignés assigné aux déchets municipaux et clarifie ainsi le flou laissé dans l’interprétation des objectifs de valorisation matière de la LTECV.

FNE Île-de-France considère que notre région doit être exemplaire en matière d’application des textes européens. La mise en œuvre d’une économie circulaire dans notre région ne peut que passer par la prise en compte des objectifs de réemploi et de recyclage à la hauteur de ceux des autres régions européennes.

FNE Île-de-France demande également que les révisions des directives 94/62/CE, relative aux emballages et aux déchets d’emballages, et 1999/31/CE concernant la mise en décharge des déchets, soient également prises en compte dans le PRPGD. Ces directives fixent respectivement des objectifs plus contraignants que la LTECV sur, respectivement, le recyclage des emballages par type matériaux et la limitation de mise en décharge.

La présente note a pour objectif de justifier la prise en compte de la révision de la directive européenne relative aux déchets.

REMISE EN QUESTION DE L’INTERPRÉTATION DE LA LTECV ET DES OBJECTIFS DE VALORISATION MATIÈRE.

Dans chaque groupe de travail du PRPGD, l’objectif de valorisation matière de la LTECV est régulièrement rappelé : 55 % des DNDNI en 2020 et 65 % en 2025. Dans le groupe de travail du 10 avril 2018 « prévention, collecte, tri et valorisation des déchets des entreprises », la région a précisé que : « le taux [de valorisation matière] s’applique aux déchets non dangereux et non inertes produits par les ménages et les activités économiques, donc l’ensemble des DAENDNI et DMANDNI. » 3 .

Cette interprétation de la LTECV est discutable, puisque le point 4 de l’article L. 541-1 du Code de l'environnement précise que : « Le service public de gestion des déchets décline localement ces objectifs pour réduire les quantités d'ordures ménagères résiduelles après valorisation. ». Ainsi, un objectif aurait dû être appliqué aux DMA.

La conséquence de l’interprétation retenue dans le PRPGD était que plus les DAE avaient un fort taux de valorisation matière (sur lequel pèse une forte incertitude due à l’estimation de ce flux), moins l’objectif sur les DMA était important. De plus, plus le terme « valorisation matière »4 n’étant pas défini dans le Code de l’environnement, il était difficile de savoir si la valorisation des mâchefers d’incinération devait être prise en compte ou pas.

La directive européenne relative aux déchets vient mettre fin à ce flou :

1. L’objectif à atteindre est défini en termes de recyclage et non de valorisation matière.
La directive précise que « d’ici 2025 5 , la préparation en vue du réemploiploi et le recyclage des déchets municipaux passent à un minimum de 55 % en poids ». Ainsi l’objectif est exprimé pour « recyclage ». Le terme « valorisation matière » 6 a été également défini pour montrer ces différences avec le terme recyclage. La valorisation matière prend en compte la valorisation des mâchefers d’incinération ce que ne prend pas en compte le recyclage.

2. L’objectif est assigné aux déchets municipaux.
Une définition des « déchets municipaux » a été posée dans la directive. Elle n’existe pas encore dans le Code de l’environnement.

POURQUOI LA DIRECTIVE EST PLUS CONTRAIGNANTE QUE LA LTECV ET IMPOSE UN ÉTAT D’URGENCE SUR LES ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE POUR ATTEINDRE LE NOUVEL OBJECTIF DE RECYCLAGE.

L’état des lieux du PRPGD indique les taux de recyclage suivants pour les DAE et les DMA :

  • Déchets d’activité économiques - DAE – environ 6.1 Mt dont 58 % sont recyclés ;
  • Déchets ménagers et assimilés - DMA – environ 5.5 Mt dont 22 % 7 sont recyclés.

Le taux de recyclage des déchets non dangereux en 2015 est donc d’environ 41 % (la prise en compte des inertes dans ce calcul ne modifierait pas de manière significative le résultat). Ce taux serait à comparer à l’objectif de la LTECV, 65 % en 2025. La marche serait donc de 24 points.

Par contre lorsque l’on compare le taux de recyclage des DMA, 22 %, , à l’objectif de la directive européenne 55 % en 2025, la marche à franchir est plus importante : 33 points.

Cette première évaluation qui restreint les « déchets municipaux » aux seules DMA, ne sera pas foncièrement modifiée une fois la définition des « déchets municipaux » établie par le ministère de l’environnement. En effet :

  • D’une part, les autres déchets (autres que les DMA) englobés dans les déchets municipaux n’ont pas un taux de recyclage très différent ;
  • D’autre part, la a directive européenne indique que les déchets municipaux représentent entre 7 et 10 % de la quantité totale de déchets produite dans l’Union européenne (en France, les DMA représentent 10 % des déchets totaux, et en Île-de-France 16 %).

FNE Île-de-France regrette que pour le moment, le taux de recyclage des DMA de 22,4 % n’ait pas encore été analysé ni présenté en groupe de travail ou lors des deux dernières CCES et qu’aucune discussion, après 2 ans de travaux, n’ait eu lieu sur les objectifs à assigner aux DMA et maintenant aux déchets municipaux.

POURQUOI ASSIGNER UN OBJECTIF UNIQUEMENT AUX DÉCHETS MUNICIPAUX ?

La directive européenne est très claire sur ce point :

« Les déchets municipaux représentent entre 7 et 10 % de la quantité totale de déchets produite dans l’Union européenne. Or, ce flux de déchets est l’un des plus complexes à gérer, et la manière dont il l’est donne en général une bonne indication de la qualité de l'ensemble du système de gestion desdéchets d’un pays. Les défis liés à la gestion des déchets municipaux tiennent à la grande complexité et à la diversité de la composition du flux de déchets, au fait que les déchets sont produits à proximité immédiate des citoyens, à la très grande visibilité de cette question auprès s du grand public et à son impact sur l’environnement et la santé humaine. La gestion des déchets municipaux nécessite dès lors un système hautement complexe, comprenant un mécanisme de collecte efficace, un système de tri efficace et un suivi approprié des flux de déchets, la mobilisation des citoyens et des entreprises, une infrastructure adaptée à la composition des déchets et un système de financement élaboré. Les pays qui se sont dotés d’un système efficace de gestion des déchets municipaux sont en général plus performants dans la gestion globale des déchets, y compris dans l'atteinte des objectifs de recyclage. ».


DÉFINITION DES DÉCHETS MUNICIPAUX.

La définition des « déchets municipaux » est maintenant la suivante :

« a) les déchets en mélange et les déchets collectés séparément provenant des ménages, y compris le papier et le carton, le verre, les métaux, les matières plastiques, les biodéchets, le bois, les textiles, les emballages, les déchets d’équipements électriques et électroniques, les déchets de piles et d’accumulateurs, ainsi que les déchets encombrants, y compris les matelas et les meubles ;
  b) les déchets en mélange et les déchets collectés séparément provenant d’autres sources lorsque ces déchets sont similaires par leur nature et leur composition aux déchets provenant des ménages ; ».

De plus, la directive précise que « les déchets provenant de grandes entités commerciales et industrielles qui ne sont pas similaires aux déchets provenant des ménages n’entrent pas dans la définition de déchets municipaux. Les déchets issus de la production, de l’agriculture, de la sylviculture, de la pêche, de la construction et de la démolition, des fosses septiques et des réseaux d’égouts et des stations d’épuration , ainsi que les véhicules hors d’usage sont exclus de la définition de déchets municipaux. »

Pour définir la similarité aux déchets des ménages, chaque État membre pourra préciser le périmètre des déchets municipaux 8. Le représentant du ministère de l’environnement a précisé, lors du colloque du 23 mai organisé par Amorce sur les limites du SPGD, que :

  • La directive européenne sera traduite en droit français d’ici la fin de l’année ;
  • Une définition des déchets municipaux va être établie.

Selon le Code général des collectivités territoriales 9 , trois éléments doivent être pris en compte pour définir les déchets non ménagers assimilables à ceux des ménages :

  • Ils doivent avoir les mêmes même caractéristiques ;
  • Ils doivent être collectés et traités sans sujétions techniques particulières ;
  • Ils ne doivent pas dépasser une certaine quantité.

Ces deux derniers points permettent de dire que la future définition des déchets municipaux sera plus large que celle actuelle des déchets ménagers et assimilés. Le terme « similaire », aux déchets des ménages, de la définition des déchets municipaux ne doit pas être confondu avec le terme « assimilable ».

Les déchets municipaux ne correspondent donc pas uniquement aux DMA.


CONSÉQUENCE SUR L’ÉTAT DES LIEUX DU PRPGD.

Une révision immédiate de l’état des lieux de la gestion des DAE présenté dans les groupes de travail doit être effectuée.

En effet, l’état des lieux actuels prend en compte dans les DAE les déchets des collectivités 10 . Ce flux, qui comprend par exemple les déchets des marchés alimentaires ou les corbeilles de rue, est intégré dans les déchets municipaux. Ces déchets dont les caractéristiques sont bien différentes des déchets des grandes entreprises de production ou des grandes entités commerciales n’ont rien à faire dans les DAE. De plus, étant gérés par les collectivités, un suivi et une quantification précise peuvent être réalisés.

De plus, les déchets « similaires par leur nature et leur composition » aux déchets des ménages et qui ne sont pas des DMA ou des déchets des collectivités doivent également être sortis de l’état des lieux actuel des DAE.

Pour réaliser cet exercice, FNE Île-de-France demande que le PRPGD identifie clairement le périmètre du service public de chaque collectivité en charge de la collecte des déchets. Le règlement de collecte de ces collectivités doit préciser la quantité maximale pouvant être collectée auprès d’un producteur non ménager (Article R. 2224-26 Code général des collectivités territoriales).

En dehors de ce périmètre, le service public intervient dans un domaine concurrentiel : à partir de la quantité fixée dans le règlement de collecte, les déchets des producteurs non ménagers ne sont pas assimilables à ceux des ménages. Dans ce domaine concurrentiel, les collectivités se doivent de signer un contrat avec les producteurs non ménagers et d’appliquer la TVA à la tarification proposée. Ces prestations ne peuvent pas être financées par la TEOM ou la redevance spéciale (RS).

Les précisions apportées sur le périmètre du service public permettront de mieux spécifier les déchets municipaux et de mieux mettre en œuvre les obligations de tri des producteurs non ménagers.

Il est à noter qu’en Île-de-France, un grand nombre de collectivités en charge de la collecte n’ont pas encore fixé la quantité maximale pouvant être collectée auprès d’un producteur non-ménager. Cela est pourtant une obligation depuis le 1 juillet 2016.

POURQUOI LA RÉVISION DE DIRECTIVE DOIT ÊTRE PRISE EN COMPTE DANS LES PRPGD ?

Dès la publication au journal officiel européen, les PRPGD ne pourront s’abstenir de considérer la directive. En effet, le cas échéant, leur validité juridique sera regardée par les tribunaux administratifs en fonction du droit européen au jour de la décision. De plus, les États membres devront avoir transposé en droit national ces nouvelles dispositions dans les 24 mois après la date d’entrée en vigueur de la directive, c’est-à-dire courant 2020. Cette date sera extrêmement proche de la date de promulgation du PRPGD d’Île-de-France.

NE PAS RETOMBER DANS LA PROBLÉMATIQUE DU PREDMA.

Le précédent plan régional, PREDMA, a été voté juste avant les lois issues du Grenelle de l’environnement. Ces objectifs n’ont donc pas pu être pris en compte dans le plan appliqué depuis 2009. Ainsi, depuis bientôt dix ans la prévention et de la gestion des déchets est encadrée par un plan ne prenant en compte ni les objectifs de recyclage assignés aux déchets ménagers et assimilés, ni la priorité donnée au tri à la source des biodéchets (Pour rappel, le PREDMA ne prévoyait aucun tri à la source des biodéchets et ne considérait pas l’objectif d’orienter 45 % des DMA vers le recyclage en 2015)

1 Lien vers le texte voté par le Parlement européen : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML+TA+P8-TA-2018-0114+0+DOC+PDF+V0//FR
2 Voir la communication du conseil
3 Voir le Compte rendu du groupe de travail du 10 avril 2018,p. 5.
Seul le terme « valorisation » est défini dans le Code de l’environnement, Article L541-1.
5
À noter que des objectifs sont également assignés pour 2030 et 2035.
6
Définition valorisation matière :« toute opération de valorisation autre que la valorisation énergétique et le retraitement en matières destinées à servir de combustible ou d’autre moyen de produire de l’énergie. Elle comprend notamment la préparation en vue du réemploi, le recyclage et le remblayage. ».
7
Gestion des déchets ménagers et assimilés en Île-de-France• données 2015, , ORDIF, décembre 2017, p. 74 et 75.

8 Précision de la directive : « Les règles établies dans la présente directive permettent la mise en place de systèmes de gestion des déchets dans lesquels les municipalités ont la responsabilité globale de collecter les déchets municipaux, de systèmes au sein desquels ces services sont confiés à des organismes privés, ou de tout autre système de répartition des compétences entre les acteurs publics et privés. Le choix de ces systèmes et la décision de les modifier ou non demeurent du ressort des États membres. »
9 Article L. 2224-14 et R. 2224-33.
10
La directive précise que : « Les déchets municipaux sont définis comme les déchets provenant des ménages et les déchets provenant d’autres sources, comme le commerce de détail, les administrations, l’éducation, les services de santé, les services ces d’hébergement et de restauration, et d’autres services et activités, qui sont similaires, par leur nature et leur composition, aux déchets provenant des ménages. En conséquence, les déchets municipaux englobent, entre autres, les déchets provenant de l’entretien des parcs et jardins, tels que les feuilles, les tontes de gazon et les tailles d’arbres, ainsi que les déchets de fin de marchés et les déchets des services de nettoyage des rues, tels que le contenu des poubelles publiques et les balayures de rues, à l’exception de matières telles que le sable, la pierre, la boue ou la poussière. Les États membres sont tenus de veiller à ce que les déchets provenant de grandes entités commerciales et industrielles qui ne sont pas similaires aux déchets provenant des ménages n’entrent pas dans la définition de déchets municipaux. Les déchets issus de la production, de l’agriculture, de la sylviculture, de la pêche, de la construction et de la démolition, des fosses septiques et des réseaux d’égouts et des stations d’épuration, ainsi que les véhicules hors d’usage sont exclus de la définition de déchets municipaux. »

Plan régional d'élimination des déchets ménagers et assimilés (PREDMA)

AVIS ET CONTRIBUTION
Plan Régional d'Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA)
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Avis d'IDFE  du 09 Juillet 2009 sur le PREDMA

IDFE remarque la qualité de l’ensemble du travail d’élaboration et la pertinence de certaines conclusions du PREDMA, toutefois nous proposons ci-après plusieurs points d’amélioration soit immédiatement, soit dans les phases de suivi.

Propositions sur la problématique déchets

Si l’étude du PREDMA a montré une bonne connaissance quantitative et qualitative sur les déchets des ménages, il n’en n’est pas de même avec les déchets d’activité. Un complément d’étude centré sur les déchets d’activité devrait fournir à la région des objectifs de prévention spécifiques.

Nous pensons qu’il est important, lors des campagnes de prévention, de ne pas simplement changer de catégorie un déchet. C’est en comptabilisant une seule fois un déchet que l’effort de prévention est quantifiable.

IDFE trouve que les objectifs de prévention du scénario 2 sont déjà très ambitieux, toutefois l’essentiel de l’effort est demandé aux ménages, il est donc important que ceux-ci puissent bénéficier des fruits de la réduction quantitative des déchets. Il importerait qu'une action de même ampleur soit menée auprès des producteurs de déchets d'activités économiques.

L’élimination des anciennes décharges est évoquée mais n’est pas planifiée. On propose de recommencer l’action entreprise par les départements, ce qui est une méthode pour ne pas être rapide dans l’action.

Propositions sur la localisation des équipements

Le principe de proximité est dans la loi, mais les habitudes locales, en particulier au niveau de la collecte, la disposition des équipements de traitement et la multitude des syndicats rendent ce principe difficilement applicable. Le PREDMA ne tente pas de favoriser un rééquilibrage entre les zones de collecte et les équipements de traitement, la répartition entre les grands acteurs reste inchangée. Le plan se préoccupe seulement de la position des nouveaux centres de traitement qui sont souvent loin des lieux de collecte.

La répartition géographique des nouveaux équipements pour démanteler et valoriser les déchets issus des collectes sélectives et/ou des occasionnels et des déchetteries n’est pas contrainte dans le plan. Il semble intéressant de prévoir une localisation de ces installations en fonction du bilan carbone lié à la zone de collecte

Propositions sur les futurs équipements

Concernant le traitement des déchets, le PREDMA est très conservateur étant donné l’importance des investissements. Une ouverture vers de nouveaux modes de traitement n’est pas clairement retenue ce qui limite les améliorations technologiques et l’adaptation au changement de la composition moyenne des déchets. Par exemple, la partie combustible des déchets ménagers (le fluff) est utilisée dans certains pays comme combustible industriel (cimenterie, …),

Les nouveaux traitements sont peu encouragés sauf pour la méthanisation qui a été à la mode dans certains pays. Le traitement des déchets ménagers par méthanisation marche relativement bien si une collecte séparée des fermentescibles est organisée. Dans les autres cas les produits résultant du traitement sont difficiles à valoriser.

Les traitements mixtes de compostage et/ou de méthanisation des boues de station d’épuration avec d’autres déchets fermentescibles tout en veillant à un rapport N/C adéquat, permettent une bonne valorisation sans toutefois éliminer complètement le risque métaux lourds.

Propositions sur la visibilité de l’effort des franciliens.

Les déchets, d’origine non ménagère, traités dans les mêmes équipements, peuvent grandement perturber la visibilité de l’effort des franciliens, une présentation selon l’origine clarifier celui-ci.

Les déchets collectés aux points d’apport volontaire ou dans les déchetteries doivent être, en grande partie, crédités aux ménages.

Propositions sur l’évaluation de l’effort des franciliens.

Nous demandons, pour que les franciliens puissent mesurer leur effort, de compléter les dispositions techniques par des incitations financières. Le PREDMA évoque, sans échéancier la généralisation de la redevance incitative préconisée au le Grenelle de l’environnement.

Un rappel sur la mise en place de la redevance spéciale prévue par la loi de 1993 et aujourd’hui appliquée dans moins de 20% des communes. Cette redevance spéciale devait financer l'enlèvement des déchets qui ne proviennent pas des ménages.

Soit en appliquant la redevance spéciale à toute l’ile de France, soit mieux en mettant en place la redevance incitative, il est indispensable de faire payer les ménages en fonction du service rendu.

Cette redevance incitative ne doit pas être l’occasion de mettre en place de couteuses techniques qui absorbent une grande partie du gain.

Propositions sur la comparaison entre franciliens.

Le décret n°2000-404 du 11 mai 2000 relatif au rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets, oblige les communes et les EPCI de faire un rapport annuel comprenant des indicateurs techniques et financiers définis en annexe du présent décret. Ce rapport est présenté au plus tard dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice concerné, lors de l’examen du compte administratif.

Le PREDMA devrait imposer pour ce rapport une grille commune à la Région du type de celle de l’ORDIF.

L’ORDIF ou un autre organisme devrait publier une synthèse Régionale annuelle de ces rapports en y ajoutant à partir de 2011 les indicateurs de suivi du PREDMA. Ces informations sont indispensables pour estimer l’avancement quantitatif et financier du plan. La diffusion de ces informations est importante pour crédibiliser l’effort demandé aux franciliens.

Ce bilan annuel devrait comprendre une partie historique des 3 ou 4 années précédentes afin de montrer que des augmentations déraisonnables des coûts de la collecte et du traitement ne ruinent pas les efforts des franciliens.

Propositions concernant les déchets dangereux.

Le PREDD comporte un volet concernant les déchets dangereux collectés dans les déchetteries ou dans des points spécialisés pour les ménages, il est important de prévoir dans le PREDMA des dispositions qui favorisent la réception de ces déchets dans des lieux spécialisés proches du domicile.

Un chapitre ou une annexe spécifique du PREDMA éviterait aux personnes consultant le texte de se poser des questions concernant les déchets dangereux.

Propositions concernant les déchets d’activité de soins.

Le PREDAS comporte un volet sur les déchets de soins issus des principaux traitements à domicile, sans intervention des professionnels de la santé.

Un chapitre ou une annexe spécifique du PREDMA éviterait aux personnes consultant le texte de se poser des questions concernant les déchets d’auto traitement.

Propositions sur rapport environnemental.

Concernant le rapport environnemental du PREDMA, celui-ci est très bien adapté pour faciliter le choix d’un scénario qui fixe des objectifs sur le quantitatif et le qualitatif des déchets à l’échelon de la Région Ile de France,

Les rapports environnementaux du PREDD et du PREDAS sont faits selon d’autres méthodes, vu l’importance relative des transports et des traitements liés à ces activités et vu la surcapacité qui conduit à figer pour plusieurs années les équipements Il est peu utile de prendre en compte ces installation qui ne doivent pas modifier le choix du scénario.

Tous les deux ans, à chaque examen de l’avancement du PREDMA il est intéressant de relancer le calcul pour tenir compte de la nouvelle situation et pour se situer par rapport à l’objectif. Cette méthode permet d’évaluer le chemin restant à parcourir ainsi que les axes qui doivent être renforcés.

Le suivi des indicateurs devrait se faire chaque année afin de renforcer si nécessaire des actions pour suivre l’évolution des comportements.

Le ménage francilien qui est ou sera proche d’un site de traitement ne perçoit pas l’effet régional global mais il est sensible aux nuisances locales qu’il subit.

Le rapport environnemental pourrait, à l’instar des BREF (meilleures techniques disponibles) de la DRIRE, proposer des recommandations pour informer les ménages sur les risques de chaque type d’installation afin d’augmenter l’acceptabilité des équipements.

Propositions sur l’écocitoyenneté.

Associé à ces données qui doivent être largement diffusées, il est important de favoriser en parallèle un effort de communication et d’apprentissage à l’écocitoyenneté tourné vers la jeunesse, conformément à la Charte de l’environnement inscrite en préambule de la constitution.

Plan Régional d'Élimination des Déchets de Chantier (PREDEC)

AVIS ET CONTRIBUTION
Plan Régional d'
Élimination des Déchets de Chantier (PREDEC)

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predec

IDFE émet un avis favorable sur le Plan régional d'élimination des déchets de chantier (PREDEC) sous réserve de prise en compte de plusieurs observations : l'incertitude sur les volumes de déchets, la priorité à donner au tri et au recyclage, la nécessité de mieux

définir le déchet inerte, la gestion des carrières, la gestion des ISDI, la réglementation des exhaussements de sol, le report modal du transport afin d'échapper au "tout routier", l'intégration de l'éco - conception, et une évolution des documents d'urbanisme.

                                                            L'avis complet d'IDFE

 

Projet de création d'une baignade dans le lac Daumesnil

Avis et contribution

Enquête publique sur l’aménagement d’une baignade publique dans le lac Daumesnil
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Le 8 mars 2018,

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FNE Ile-de-France, fédération des associations franciliennes de protection de l’environnement, est concernée par le projet de la mairie de Paris de créer une baignade extérieure sur l’île de Bercy dans le lac Daumesnil dans la mesure où il engendrerait la destruction d’un écosystème unique et rare dans la région.

L’Île de Bercy a été construite en 1865 en même temps que le lac Daumesnil.

Comme le souligne l’avis de l’autorité environnementale en date du 24 novembre 2017, « le paysage du site présente un intérêt pittoresque et une valeur d'authenticité exceptionnels » (Page 1). En effet, cette île n’a subi que très peu d’altérations et a gagné parmi les promeneurs son surnom d’«île aux oiseaux ». Elle est l’une des rares îles parisiennes à abriter une faune unique et aussi l’une des plus sauvages. Dans une région sur-urbanisée, cette biodiversité installée doit être précieusement préservée, ce qui passe notamment par la protection de ces rares zones humides.

En l’espèce, ce projet semble méconnaître plusieurs documents juridiques destinés à assurer la protection de l’environnement :

*La Charte pour l’aménagement durable du Bois de Vincennes, signée par la maire de Paris et les municipalités riveraines en 2003, stipule que les signataires s’engagent à «...garantir un espace naturel de qualité́ offrant une diversité́ de milieux propice à la biodiversité́ et à l’accueil des promeneurs », « la réhabilitation des paysages et la restauration des milieux naturels » « l’organisation et la réduction du stationnement », reconnaissent que « la trame d’eau et la recréation de milieux humides sont essentiels à la diversité des paysages et à la dynamique des bois » « la sur-fréquentation de certains sites prestigieux doit être régulée » et s’affirment « conscient(s) de la valeur écologique et patrimoniale du bois et soucieux de le protéger et de le valoriser en mettant un terme à sa dégradation,... ».

*Le plan de biodiversité 2011 distingue le bois de Vincennes comme une zone écologique importante pour Paris et l’ensemble de la métropole.

* Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) d’Ile de France de 2013 considère que le bois de Vincennes est un réservoir de biodiversité, reconnu comme faisant partie de la trame verte à l’échelle du territoire francilien et demande à la Ville de porter une attention toute particulière au Bois de Vincennes. Le lac Daumesnil s’intègre dans le bois de Vincennes qui constitue un réservoir de biodiversité à l’échelle régionale et est identifié comme tel dans le SRCE d’Île-de-France. Bien que lesabords du lac Daumesnil s’apparentent plus à un parc urbain qu’à un boisement naturel, ces milieux sont considérés dans le SRCE comme « autres secteurs reconnus pour leur intérêt écologique en contexte urbain ».

Le lac est alimenté par un cours d’eau en sa pointe est, qui est identifié par le SRCE en tant que « cours d’eau permanent à préserver et/ou restaurer ». Il présente tout de même une continuité avec l’ensemble du bois et reste la dernière zone verte avant l’urbanisation intense de la Porte Dorée de Paris. Le SRCE l’intègre alors en tant qu’« autre liaison reconnue pour son intérêt écologique en contexte urbain ».

Enfin, le SRCE de la région d’Ile de France demande également de limiter la minéralisation des sols qui isole la faune du sol et réduit les habitats disponibles pour la faune et la flore en milieu urbain.

Il est à noter que le rapport de la commission départementale de la nature et des paysages et des sites indique que l’aménagement du lieu de baignade aboutirait à une artificialisation du sol et du sous-sol par la construction d’ouvrages de génie civil à la fois sur l’île, dans les clairières et le lac. Or, le livret bleu sur l’eau adopté par la Ville en mars 2012 demande de favoriser la perméabilité des sols et le plan de biodiversité demande de « limiter l’imperméabilisation des sols » (Action 12).

En outre, l’avis de l’autorité environnementale mentionné précédemment a clairement mis en évidence les très nombreuses lacunes et insuffisances de l’étude d’impact du projet. En plus de solliciter des précisions sur plusieurs problématiques importantes telles que la qualité des eaux de baignade, le dimensionnement du système de traitement et d'épuration, la pollution des sols et les mesures de gestion des accès et de la fréquentation, l’autorité environnementale estime que les études menées au sujet des impacts sur le paysage, le milieu naturel et la biodiversité sont à approfondir rigoureusement (Page 1).

A titre d’illustration, l’autorité environnementale constate au sujet des impacts du projet sur le paysage que « l'impact du projet sur le patrimoine arboré, premier élément constitutif du patrimoine de ce paysage et par ailleurs labellisé sur l'Île de Bercy, n'est pas étudié » (Page 10).

Ainsi, à la lecture de cet avis, les nuisances susceptibles d’être générées à l’encontre de ce site remarquable ne semblent pas correctement appréhendées. D’ailleurs, conscients des lacunes de leur projet, les responsables de celui-ci ont concédé, suite à cet avis, que plusieurs inventaires restent à compléter.

Face à l’ampleur d’un tel projet, il est regrettable que des alternatives n’aient pas été envisagées. A ce titre, l’autorité environnementale a sollicité que soient apportées les raisons de l’absence de considérations pour d’autres sites d’implantation (Pages 9-10). Justifications d’autant plus nécessaires qu’il existe actuellement des alternatives. L’offre existante en piscines proposant une baignade découverte alentours a-t-elle été vraiment prise en compte ? Pourquoi ne pas créer un lieu de baignade arboré sur une zone bétonnée non utilisée à Paris ?

Il faut également rappeler que malgré un développement très important de l’urbanisation et des infrastructures dans la région, l’effort conjoint de l’Etat et des collectivités locales a largement contribué à élargir la surface des forêts ouvertes au public en Île-de-France en réponse à une demande sociétale grandissante. La pression des visites par hectare de forêt s’est accrue, ce qui invite à poursuivre la politique de protection et d’extension des massifs forestiers, plutôt qu’une destruction de ceux-ci.

A l’heure du réchauffement climatique et d’une prise de conscience écologique internationale, la protection de la biodiversité est plus qu’indispensable.

Avis de FNE IDF sur le schéma régional de gestion sylvicole francilien 2022

AVIS DE FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT ÎLE-DE-FRANCE

Le schéma régional de gestion sylvicole francilien 2022

                                  

FNE-Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l'environnement. Elle est le porte-parole de plus de 400 associations, unions ou collectifs départementaux et locaux. Membre de la fédération nationale France Nature Environnement, FNE Ile-de-France est son représentant régional.

Créée en 1974, elle est régie par la loi de 1901, agréée environnement depuis 1981 et habilitée au dialogue environnemental au niveau régional depuis 2012. Elle est indépendante de tout mouvement confessionnel, syndical, économique ou politique.

Face aux menaces qui pèsent sur l'environnement, notre union défend l'intérêt général, intervient auprès des décideurs par des contacts réguliers, propose des solutions pour concilier activités humaines et équilibres naturels, assure la représentation des associations de protection de la nature et de l'environnement dans de nombreuses instances de concertation et consultatives, agit en justice.

 

Avis résumé de FNE-Ile de France sur le SRGS

La fédération régionale d’associations de protection de l’environnement demande que la gestion de la forêt francilienne soit raisonnée, que sa surface s’accroisse tout en augmentant la surface terrière et en adaptant les essences au réchauffement climatique et à la sécheresse.

Elle est favorable à un accroissement de l’utilisation du bois d’œuvre pour la construction.

Elle s’oppose totalement à la croissance de la filière bois-énergie dont le principe repose sur une dangereuse erreur d’interprétation de la notion d’énergie renouvelable.

 

 

Le Schéma régional de gestion sylvicole

Le SRGS s’adresse à la propriété forestière privée qui occupe 174 000 ha soit 15,2 % de la surface régionale. Ces forêts sont très morcelées avec 30 % de surface de moins de 4 ha, 25 % comprise entre 4-25 ha et 1000 de plus de 25 ha soit 45 % de la surface forestière privée. Elles sont aussi possédées par 148 000 propriétaires dont 96 % d’entre eux possèdent moins de 4 ha. Les massifs forestiers sont répartis dans les quatre départements de la grande couronne francilienne.

Des imprécisions et des mises à jour nécessaires

Le SRGS est imprécis sur la quantité de bois qui pourrait être disponible annuellement. En effet, bien que la production biologique annuelle soit de 1,4 million de m3/an mesurée en 2016, celle-ci est associée à une mortalité de 0,2 million de m3/an, l’accroissement biologique n’est plus que de 1,2 million de m3/an selon le Plan régional de la forêt et du bois.

Ainsi, il est annoncé 29,7 millions de m3 de bois vivant sur pied…Or, le graphique qui détaille le volume de bois sur pied par essence donne par addition de toutes les essences près de 44 millions de m3 sur pied. La nomenclature des essences est peut-être mal appropriée, cela doit être clarifiée.

Concernant, la pluviométrie en Ile-de-France, elle est à surveiller attentivement car elle baisse sensiblement et les chiffres annoncés pourraient drastiquement diminuer.

Sur les pathologies frappant les différentes essences, le hêtre est touché depuis pas mal d’années par le manque de pluviométrie…pour le châtaignier qui n’est pas une essence autochtone mais importée au 15 ème siècle du pourtour méditerranéen, c’est l’encre qui est en cause…Toutefois, les chênes sont aussi touchés par l’encre et la sécheresse.

Compte tenu de ces observations critiques, la réévaluation complète des capacités forestières évaluations quantitatives et des risques potentiels qui avec le réchauffement climatique s’annoncent très sévères.

 

La gestion des forêts privées

L’Etat dans ses plans nationaux sur les forêts a préconisé depuis longtemps, la possibilité que des petits propriétaires de surfaces forestières contiguës puissent se regrouper au sein de Groupement forestier ce qui permettrait une meilleure gestion. Sans une meilleure organisation le SRGS restera un moment de convivialité sans effets pratiques comme cela se passe depuis plus de 40 ans.

Ce type de collaboration fonctionne bien dans le domaine agricole.

  •             L’exploitation forestière en plein réchauffement climatique

Deux propositions de la gestion privée paraissent aller à l’encontre des demandes du GIEC : diminuer la surface terrière va faire baisser les capacités de la forêt à capter du carbone et modifier l’écosystème forestier tant du point de vue végétal qu’animal et microorganisme, ouvrir plus de chemins de passage pour les gros engins tant abatteuses que débardeurs revient aussi à diminuer les potentialités de la forêt tout en tassant le terrain ce qui crée des ruptures dans les communications de la couche humifères.

Il serait plus intéressant de mettre rapidement une gestion forestière de type futaie irrégulière et surtout d’éviter les coupes à blanc (ou coupes rases) qui sont mal perçues par nos concitoyens. Une gestion par petite zone de quelques ha entre coupés de bosquets serait mieux accueillie.

  •             Les bois d’œuvres et d’industrie

Ces deux débouchés pour les bois franciliens sont en train de péricliter faute d’une filière complète du bucheronnage à la scierie. Or, plusieurs pays européens : Allemagne, Autriche, Suisse ont entrepris de développer la construction de logement à dominante bois. Les bois utilisés sont les bois locaux et pas uniquement des résineux…l’utilisation de résineux est la solution de facilité mais ne se rapportant pas aux capacités de la région. Le bois d’œuvre de feuillus a donné des poutres et chevrons qui ont une durée de vie plusieurs fois centenaires. Le développement soutenable de la forêt est au prix d’une reconstitution de la filière mais aussi des pratiques de construction. Ce sont ces pratiques qu’il faut valoriser car elles conduisent à stocker durablement du carbone.

  •             La filière bois de chauffage

Elle est en plein expansion en raison d’une hausse du coût des énergies fossiles…la production francilienne est très largement déficitaire par rapport à la demande. Faut-il pour cela augmenter la récolte de bois bûches et plaquettes ? Il est rappelé qu’il est possible d’utiliser toutes les parties d’un arbre pour la construction, les sections faibles et les branches pouvant servir à faire du contreplaqué…Tout en n’oubliant pas de laisser au sol les branches inférieures à 7 cm de diamètre qui fourniront l’engrais de la future forêt.

Le bois de chauffage des particuliers hors zones densément peuplées

On peut imaginer que des particuliers vivant en zones rurales et pourvu de système de combustion à haut rendement puissent utiliser du bois pour se chauffer. Mais il faut se rappeler que la combustion du bois en Ile de France produit autant de particules que le trafic routier mais aussi beaucoup plus de composés organiques volatils très toxiques. La consommation de bois buches est en train d’exploser avec déjà 1,5 million de m3/an dont plus de la moitié est importée.

Le bois de chauffage des centrales alimentant soit des immeubles en zones urbaines ou des réseaux de chaleur

Les besoins en bois de chauffage (plaquettes) sont trois à quatre fois supérieures à la production francilienne actuelle. Augmenter cette production de bois de chauffage sera un non-sens environnemental et climatique. Les 107 chaufferies biomasse en activité consomment plus de 700 000 tonnes de bois (1,5 à 2 millions de m3) et il y en a des dizaines d’autres en projet.

Il est rappelé que la combustion du bois émet deux fois plus de gaz à effet de serre que le méthane et trois fois plus quand il est importé des USA ou du Canada. Sa combustion est pratiquement plus sale que celle du charbon.

Les scientifiques spécialistes de la vie végétale (Denis Couvet, Wolfgang Cramer, Timothy Searchinger : La stratégie climatique de l’UE va accroître la déforestation à l’échelle mondiale, Le Monde 06/07/2022) dénoncent la mauvaise interprétation de la notion d’énergie renouvelable. Le temps mis par la forêt pour se reconstituer après avoir servi de combustible n’est jamais pris en compte. Des temps de 80 à 120 ans pour les feuillus ou de 40 à 60 ans pour les résineux et phénomène plus grave, ces combustions de bois se déroulent chaque année ce qui veut dire que l’on repousse année après année la reconstitution de la forêt.

 

Conclusion

FNE-Ile de France n’est pas opposée à une gestion raisonnable de la forêt francilienne mais s’oppose à toute diminution de la surface terrière et demande au contraire une augmentation de la surface des forêts franciliennes en tenant compte de l’adaptation des essences au changement climatique.

FNE-Ile de France demande que le message du GIEC et des scientifiques spécialistes de la forêt soit pris en compte, c'est-à-dire l’augmenter au moins d’un quart.

FNE-Ile de France s’oppose totalement à la filière Bois-énergie en raison de sa non prise en compte du temps de renouvellement de la biomasse. Dans ces conditions, le bois n’est pas une énergie renouvelable et son utilisation doit être priorisée vers le bois d’œuvre.

 

Pour France Nature Environnement-Ile de France

Michel RIOTTOT

Président d’honneur de FNE-Ile de France

Exploitation d’une carrière dans le Parc Naturel Régional du Vexin

AVIS ET CONTRIBUTION
EXPLOITATION D’UNE CARRIÈRE DE CALCAIRE, PNR DU VEXIN FRANÇAIS
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Enquête publique sur la mise en compatibilité des documents d’urbanisme des communes de Brueil-en-Vexin et de Guitrancourt avec le projet d'ouverture et d'exploitation d'une carrière de calcaire sur Brueil-en-Vexin

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FNE Ile-de-France, fédération des associations franciliennes de protection de l’environnement, agréée au plan environnemental et habilitée au dialogue environnemental, est mobilisée sur la qualité de l’air et la protection des terres agricoles et naturelles de l’Ile-de-France. Aussi elle émet l’avis suivant sur cette mise en compatibilité de documents d’urbanisme permettant l’exploitation d’une carrière de calcaire dans le PNR du Vexin français.

Concernant les aspects techniques de cette demande de modification de PLU :

- les changements demandés par rapport au PIG sont importants : il ne s’agit pas de points de détails mais bien de points très structurants, ce qui n’est pas acceptable.

- les 104 ha de terres agricoles destinés à ce projet de carrière perdront pour des décennies la qualité de production qui est la leur aujourd’hui : la perte continue de terres agricoles en Ile de France est un sujet crucial pour l’avenir.

- une inquiétude porte également sur l’eau, sa qualité et les risques d’une baisse notoire de l’alimentation en eau de la Montcient et de la nappe phréatique : le réchauffement climatique se traduisant par une perte de la ressource en eau dans les années qui viennent, il nous semble inutile d’en rajouter avec ce projet.

Concernant le fond du dossier :

- il n’est pas admissible qu’un projet de cette ampleur puisse se réaliser dans une commune d’un Parc Naturel Régional ; en faisant abstraction des questions juridiques, c’est pour FNE Ile-de-France une question de principe.

- alors que l’accent est mis partout, à toutes les échelles territoriales, sur l’importance de la qualité de l’air, ce projet de carrière a pour objectif de maintenir une activité très polluante de la cimenterie vieillissante Calcia/Heidelberg à Guitrancourt ; or la France et en l’occurrence l’Ile de France doivent très rapidement prendre les mesures qui s’imposent pour fortement diminuer les seuils de particules et de NO2 pour des raisons de santé parfaitement démontrées scientifiquement ; cela doit passer notamment par une reconversion de cette cimenterie avec l’arrêt du four qui pollue de façon non négligeable la très forte population concentrée en Ile de France ( cette cimenterie est le 5 ème site industriel pour les émissions de N02 - rapport DRIEE 2016).

Pour toutes ces raisons, FNE Ile de France est opposée à la mise en compatibilité du PLU de Brueil-en-Vexin et de Guitrancourt visant à permettre l’exploitation de cette carrière. Les communes ont pensé leur PLU dans le sens du respect de l’environnement et d’un urbanisme adapté à leurs besoins ; cette mise en compatibilité subie et imposée par l’état est inacceptable.

Mobilisation contre la ligne 18 du Grand Paris

AVIS ET CONTRIBUTION
Mobilisation contre la Ligne 18 du Grand Paris
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FNE Ile-de-France a émis un avis défavorable à la déclaration d’utilité publique de la ligne 18 du réseau de transport public du Grand Paris. Pour l’union régionale, l’utilité publique du projet de liaison entre l’aéroport d’Orly et les territoires de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Versailles n’est pas démontrée, et la priorité absolue reste l’entretien et la modernisation du réseau existant. Les associations ont depuis longtemps fait valoir que la ligne 18 constituerait un puissant vecteur d'urbanisation, menaçant à terme la vocation agricole du plateau de Saclay 

Lire l’avis complet de FNE Ile-de-France 

Consulter la page de COLOS et les avis des associations du plateau de Saclay

Plan Régional de Qualité de l'Air (PRQA)

AVIS ET CONTRIBUTION
Plan Régional de Qualité de l'Air (PRQA)
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Le document soumis pour avis présente de nombreux points positifs et constitue une amélioration par rapport à celui de 2000. Cependant, compte tenu des éléments de bilan de la mise en œuvre du PPA de 2006 et de l’évolution de la qualité de l’air en Ile-de-France, nous avons quelques observations, que nous aimerions voir figurer dans le PRQA définitif.

Dans l’état actuel des choses, le caractère trop vague des recommandations nous fait craindre que la traduction en actions par le prochain PPA dans les domaines les plus critiques, notamment pour la pollution de proximité, la régulation du trafic et les zones aéroportuaires, ne reste totalement insuffisante.

Nos propositions tentent de pallier ces carences et consistent en une nouvelle recommandation et trois ajouts essentiels.

Page 18 – Ajouter une Recommandation entre les 3 et 4 de la version actuelle, Action spécifique au cœur de l’agglomération :

Considérant que,

  • La proximité au trafic est la source principale d’exposition aux polluants réglementés en zone urbaine (notamment NOx, et PM) ;
  • Que les valeurs limites y sont régulièrement dépassées, même pour les stations de fond de la zone centrale ;
  • Que les projections actuelles démontrent que le seul renouvellement des parcs de véhicules ne permettra pas d’atteindre les valeurs réglementaires ;
  • Que les obligations inhérentes à la nouvelle directive d’avril 2008 deviennent contraignantes dès 2010 ;
  • Qu’il faut anticiper les obligations issus du Grenelle qui fixent des objectifs plus sévères ;
  • Qu’un grand nombre de capitales européennes, souvent de taille et de densité moindre par rapport à l’agglomération parisienne (Londres, Berlin, Stockholm, Lisbonne, Milan…), ont adopté le principe de la délimitation d’une zone de faibles émissions ;

Le prochain PPA devrait :

  • Introduire la création d’une zone de basses émissions, recouvrant l’agglomération centrale, périphérique inclus ;
  • La mise en œuvre de cette zone doit comprendre les dispositifs réglementaires, y compris une éventuelle réforme législative, afin de permettre un pilotage à l’échelle des collectivités territoriales ;
  • Une large concertation devrait avoir lieu pour décider des mesures les plus efficaces (limitation d’accès aux véhicules les plus polluants, interdiction de certains types de circulation, tels que le transport marchandises longue distance sur le périphérique, autres actions incitatives dans le cadre du PDU…)

Page 18 – Recommandation 4. Rajouter :

Veiller à préserver des espaces verts en zone urbaine, dont l'effet est favorable vis à vis des polluants, des nuisances et contribueraient à l'atténuation des îlots de chaleur urbaine.

Page 31 – Recommandation 17. Rajouter :

Dans le prochain PPA doit figurer le respect des valeurs réglementaires des concentrations en polluants, à proximité des zones aéroportuaires où celles-ci sont régulièrement dépassées. Une évaluation des actions en cours, mais aussi des nouvelles actions devrait être inscrite dans le Plan.

Compte-tenu des résultats récents de la recherche internationale, la surveillance des particules ultrafines devrait être instaurée autour des zones aéroportuaires.

Airparif devrait être associé à la surveillance de la plateforme elle-même.

Page 33 – Recommandation 18. Rajouter :

[… ] y compris en introduisant des limitations du trafic sur certains axes prioritaires (périphérique et autoroute urbaines).

Veiller à ce que dans le cadre du PDU les déplacements ne soient pas le seul critère de réussite, mais que celui sur la qualité de l’air soit également traité pour éviter de générer des zones de report du trafic et donc de surexposition des riverains.

Page 36 – Recommandation 19. Rajouter :

[…] dans le but de faire baisser la part modale du transport routier, de manière significative et dès l’horizon du PRQA révisé.

Propositions supplémentaires :

S’inspirer du travail fait en Région Bretagne. Soit, accompagner chaque action, éventuellement bloc d’actions, par une vision régionale et engagements.

Par exemple : Avis sur les SCOT, soutien aux projets Région – Départements sur des critères d’écoconditionnalité, pas d’aménagements routiers, pas de zones logistiques sans intermodalité, pas de zones d’activité sans étude d’impact, émissions de gaz à effet de serre et qualité de l’air…

Même si nous reconnaissons les efforts faits dans le document actuel, en l’absence d’une prise en compte des propositions ci-dessus, Ile-de-France Environnement se voit dans l’obligation d’exprimer ses plus fermes réserves.

Projet CDG Express

AVIS ET CONTRIBUTION
Projet CDG Express

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FNE Ile-de-France regroupe près de 400 associations et collectifs franciliens de protection de l’environnement. FNE Ile-de-France suit ce dossier en collaboration avec ses associations territoriales locales membres, notamment ASA Paris Nord Est, Val d’Oise Environnement, Environnement 93 et l’ADVOCNAR 1.

Préambule

Les études justifiant le projet CDGX et sa comparaison avec d’autres projets ou réalisations tablent sur une croissance continue du transport aérien. Le flux annuel de voyageurs aériens qui était de 65M en 2015 atteindrait 80M en 2025.

Les nuisances dues au transport aérien (bruit et pollution chimique) subies par la population francilienne, et en premier lieu celle qui est proche des aéroports, atteignent un niveau difficilement supportable. L’amélioration des liaisons entre la capitale et ses aéroports ne doit pas avoir pour but l’augmentation du flux de voyageurs aériens mais d’obtenir pour ceux-ci un meilleur confort et un report sur les transports en commun. Et nous rappelons ici l’exigence des associations de protection de l’environnement d’obtenir un couvre-feu de 8h consécutives, dans le respect des directives de l’union européenne en ce qui concerne la santé de la population.

Desserte ferroviaire de l’aéroport Charles de Gaulle : une surabondance de projets…

Pour rappel, la ligne B du RER francilien

La ligne B du RER participe à la fois à la desserte de deux grands pôles (l’aéroport de Roissy et le parc des expositions) et aux transports quotidiens d'un million de personnes de la zone nord-est de la région parisienne. Cette ligne pourrait assurer une bonne absorption d’un report modal lorsque du matériel roulant de plus grande capacité sera mis en service. Notons cependant que le maintien des rares trains directs vers Roissy au sein de la trame des trains omnibus est un handicap entre Paris et Aulnay car ils empruntent les mêmes voies que les RER B omnibus. Nous déplorons que la solution de créer des RER directs « gare du Nord-Roissy » utilisant les voies « départ et retour Laon » jusqu’à la sortie Est d’Aulnay (avec ou sans arrêt dans cette station) n’ait pas été étudiée.

La ligne 17 du réseau Grand Paris Express

Le projet de ligne 17, qui initialement devait prolonger la Ligne 14 au Nord, s’apparente plus à une radiale classique qu’aux rocades du Grand Paris Express. Cette nouvelle ligne, si elle devait se réaliser, ne résoudra pas, ou à la marge, les difficultés d’accès à la zone d’emploi de Roissy car une majorité des travailleurs habitent au Nord de l’Ile de France et en Picardie.

Le « Charles de Gaulle Express »

Ce projet avait déjà fait l’objet d’une première DUP en 2008 et avait été abandonné en 2011 faute de garanties financières et en raison de la concurrence future de la ligne 17 du Grand Paris Express. C’est sur la base d’un partenariat public/public entre Paris Aéroport et SNCF Réseau que le dossier a été relancé début 2014 par le gouvernement pour un coût estimé à 1,7 milliard d’euros contre 640 millions d’euros en 2009 !

L’enquête porte sur une déclaration d’utilité publique modificative dont l’étude d’impact date de 2007. L’autorité environnementale a demandé que le dossier soit réactualisé pour tenir compte des nouvellesdispositions législatives. Notamment en terme de nuisances sonores, visuelles, paysagères ou d’impact sur la consommation de terres agricoles. L’impact environnemental d’une liaison qui circulera 7 jours sur 7, de 5h du matin à minuit, risque d’être considérable pour les communes concernées entre Paris et Roissy. En particulier dans le secteur de la porte de La Chapelle (Paris 18e) où le tracé est prévu « en aérien» sur deux ponts-rails.

Nous avons lu attentivement le dossier et toutes les possibilités qui ont été explorées. Origine gare du nord, origine gare de l’est, interférences des trafics en gare du nord, en gare de l’est, report du trafic TER Laon en gare de l’est etc ...

Nous regrettons que la possibilité d’intégrer les voies du RER B au-delà d’Aulnay-sous-Bois (quitte à créer un nouveau « saut-de-mouton » à la sortie est de cette gare) n’ait pas été étudiée car on aurait ainsi évité la création d’un tronçon de ligne nouvelle entre Mitry et Roissy. De plus le terminal 1 aurait été desservi au passage. En définitive le coût des travaux et l’impact sur l’environnement en auraient été amoindris.

En outre, alors qu’un terminal T4 doit sortir de terre à Roissy, le CDGX tel qu’il est conçu ne pourrait être prolongé. Où est la cohérence d’aménagement ?

Le choix du terminus du CDGX

La gare de l’est a été choisie comme terminus malgré la difficulté d’insertion obligeant l’adoption d’une courte section à voie unique. Cette gare, moins encombrée que d’autres gares parisiennes, procure un calme appréciable par rapport à l’agitation de la gare du nord qu’il serait cependant possible de joindre, en multipliant ainsi les correspondances dont la gare de l’est est avare.

Quittant les voies de Paris Est, la liaison devrait rejoindre les voies issues de Paris Nord vers Laon en passant sous la zone d’activité « Cap 18 » située à l’emplacement de la petite ceinture, secteur de l’évangile. Un des bâtiments de Cap 18 devrait être démoli pour édifier une tranchée couverte puis reconstruit. Aucune autre solution n’a été étudiée pour éviter la production gravats sous lesquels la région parisienne croule déjà !

La non-intégration du CDGX au réseau francilien

La construction de la ligne a été confiée à un groupe comprenant essentiellement SNCF réseau (utilisation de 24 km de lignes existantes du réseau national) et Aéroports de Paris (pénétration dans le domaine privé de l’aéroport et construction d’ouvrages dans celui-ci). Il en assurera ensuite l'exploitation. Alors que cette liaison particulière utilise une partie du réseau ferré francilien, elle ne sera pas intégrée au système de transport francilien. Les utilisateurs devront payer un prix élevé correspondant à l’usage d’installations et de matériel roulant spécifiques. Ceci est particulièrement injuste pour les personnes travaillant à l’aéroport et habitant Paris : ils nepourront bénéficier de cette liaison rapide dans des conditions identiques à l’utilisation d’un abonnement de transport francilien. L’utilité publique du projet n’est pas démontrée, d’une part parce qu’il ne répond pas aux critères d’un service public accessible à tous, d’autre part parce que le coût prohibitif du trajet risque de décourager les touristes voyageant en famille.

Conclusion

Au moment où la SNCF est confrontée à la situation déplorable de ses infrastructures ferroviaires en Ile-de- France, cette nouvelle ligne, qui utilisera les infrastructures existantes, risque encore de dégrader les transports du quotidien.

Pour FNE Ile-de-France, la priorité doit être orientée vers l’amélioration du réseau nord, en particulier la rénovation du RER B.

Dans son rapport de février 2016 2, la Cour des comptes estimait que les projets du Grand Paris Express, celui du CDG Express et le projet d’extension du RER E se heurtent à des difficultés financières et techniques, qui ne permettent pas de lever les incertitudes sur l’avenir des réseaux ferroviaires franciliens. Aussi, dans sa grande sagesse, elle recommande de maintenir la priorité absolue à l’entretien du réseau existant.

Le Cercle des Transports, dans un rapport d’août 2015 3 propose de « prendre dès maintenant les décisions nécessaires pour mettre en service à partir de 2020 du matériel à 2 niveaux sur le RER B. Dans le cas où Paris obtiendrait une grande manifestation en 2024 (Jeux Olympiques), ou en 2025 (Exposition Universelle), l’agglomération disposerait d’une liaison ferroviaire de qualité entre les aéroports et les principaux lieux de ces manifestations qui sont situés pour la plupart à proximité des lignes de RER ou Transilien existante. »

Pour les raisons présentées ci-dessus, FNE Ile-de-France émet un avis défavorable à la déclaration d’utilité publique modificative du projet de liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.

Fait à Paris le 10 juillet 2016

La Présidente

Dominique DUVAL

1 Association du Val d’Oise contre les nuisances aériennes
2 Rapport de la Cour des comptes 2016 sur les réseaux ferroviaires franciliens
3 Moderniser le réseau ferroviaire francilien (août 2015)

 

Télécharger l'avis complet de FNE Ile-de-France au format PDF

Plan stratégique Haropa Ports de Paris

AVIS ET CONTRIBUTION

Plan stratégique Haropa Ports de Paris
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Pour élaborer sa vision prospective HAROPA 2030 et le Schéma de services portuaires d'Ile-de-France, Ports de Paris a ouvert une consultation sur

haropa trois ports axe seine

internet. IDFE confirme son attachement au développement du transport fluvial et souhaite un engagement politique, ferme et constant, pour ce faire. Elle souhaite également continuer de travailler avec Ports de Paris/HAROPA pour l'établissement et le suivi d'un projet stratégique, pour le développement économique de notre région et son impact sur la transition énergétique.

Avis d'IDFE

Déclaration d'Utilité Publique de la ZAC du Triangle de Gonesse

AVIS ET CONTRIBUTION
DÉCLARATION D'UTILITÉ PUBLIQUE DE LA ZAC DU TRIANGLE DE GONESSE
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Le 12 février 2018

France Nature Environnement (FNE) est la fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement. Elle est reconnue d’utilité publique depuis 1976 et agréée au titre de la protection de l’environnement depuis 1978. France Nature Environnement Ile-de-France (FNE Ile-de-France) est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de l’environnement, membre de FNE. Elle a été créée en 1974, agréée pour la protection de l’environnement en 1981 et habilitée au dialogue environnemental en 2012.

L’objectif de cette enquête publique est de valider ou non l’utilité publique du projet d’aménagement de la ZAC du Triangle de Gonesse porté par Grand Paris Aménagement sur 300 hectares du Triangle de Gonesse, pour permettre la réalisation du projet de centre commercial et de loisirs EuropaCity entouré d’un centre d’affaire équivalent en nombre de mètres carrés de bureaux au quart de la Défense. De tels projets ont une forte dimension régionale, et également nationale en tant que « grand projet inutile ». C’est pourquoi FNE et FNE Ile-de-France souhaitent exprimer un avis lors de cette enquête publique.

Contrat de développement territorial Paris - Saclay - Sud

AVIS ET CONTRIBUTION
Contrat
de développement t
erritorial Paris - Saclay - Sud
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 L'enquête publique sur le CDT "Paris-Saclay Territoire Sud" s'est achevée le 15 janvier. Les associations et les collectifs de défense de l'environnement du plateau ont unanimement remis en cause les orientations fondamentales du projet et les conditions de la concertation.
IDFE estime que ce projet est hautement contestable dans ses objectifs, arguments, moyens et procédures et émet un avis défavorable.

Avis d'IDFE 

Plan de Protection de l’Atmosphère d’Ile de France 2017

PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHÈRE D’ILE DE FRANCE 2017

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Les documents fournis aux Franciliens pour l’enquête publique sur le site internet enquetepublique-ppa-idf.fr au nombre de 17 forment un ensemble de 548 pages sans compter les arrêtés préfectoraux concernant les modalités de l’enquête et les 140 pages du rapport d’AIRPARIF de septembre 2017 détaillant les procédures de détermination des émissions et concentrations de polluants de l’air. Un résumé non technique est inclus dans cette abondante documentation. Nous avions déjà constaté cette inflation documentaire pour le Plan de
protection de l’atmosphère (PPA) en 2013 avec seulement 218 pages figurant sur le site internet du ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’Energie. Vu le volume de documents, comment un citoyen francilien peut-il dans ces conditions former son jugement et le donner lors de l’enquête publique sans avoir en outre un minimum de connaissance du sujet ? Les informations concernant l’ouverture de cette enquête publique figurent uniquement sur le site du ministère de l’environnement et celui de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie. Les services de l’Etat et ceux des collectivités territoriales n’ont pas fait de publicité dans les grands médias et au niveau de l’information municipale. Comment peut-on souhaiter vouloir améliorer l’air des franciliens sans les en informer ?

JO à Paris en 2024

JEUX OLYMPIQUES À PARIS EN 2024

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Les dimensions de l’événement JO Paris 2024 et ses conséquences sur la région Ile-de-France incitent FNE Ile-de-France à s'en préoccuper. Ces dimensions sont spatiales (5 départements franciliens concernés), temporelles (7 ans et demi de préparation), financières (6 milliards d'euros et probablement davantage), environnementales (37 sites concernés tant à Paris qu'en périphérie), touristiques (influence sur la saison 2024), sécuritaires (des millions de visiteurs attendus).

FNE Ile-de-France a chargé un groupe de travail de tenter d'évaluer l'impact environnemental du projet JO Paris 2024 sur la région puis, à partir d'une enquête, notamment auprès des associations de terrain et de leurs collectifs départementaux, de lui proposer une prise de position.

Considérant

  • les ambiguïtés

Le message olympique promeut le goût de l'effort, les bienfaits psychologiques et sanitaires du sport, la confrontation pacifique, la fête mais peut aussi illustrer la compétition exacerbée (au lieu de la coopération), l'argent roi (au lieu de l'altruisme), la corruption, le dopage, le chauvinisme ;

  • les inconnues

- la candidature de Paris ne sera jugée que dans 9 mois, en septembre 2017 ;

- le dossier d'ensemble de la candidature n’est pas complètement bouclé puisque le GIP n'a envoyé, à ce jour, au CIO que 2 dossiers sur les 3 qui sont réclamés ; Le troisième sera transmis début février 2017 ;

- la situation politique de la France et de l'Ile-de-France qui seront confrontées à de multiples échéances électorales d’ici les JO : élections présidentielle en mai 2017 soit 4 mois avant le choix du CIO, élections législatives en juin 2017, élections sénatoriales à l'automne 2017, élections municipales en 2020, élections métropolitaines en 2020, élections régionales en 2021, élection présidentielle en mai 2023...

- FNE n'a pas pris de position officielle sur le sujet des JO Paris 2024 et attend « l'expertise » de FNE Ile-de-France.

  • les incertitudes

- la discrétion du GIP - pour raison de concurrence - rend difficile la connaissance exacte du projet olympique sur chaque site ;

- les associations de terrain ont, de ce fait, du mal à évaluer l'impact environnemental du projet sur leur site (majorité d'avis favorable sous condition, minorité d'avis défavorable) ;

- la discrétion des organismes chargés des différentes études d'impact (IAUIF, APUR, AIRPARIF, CDES) et de l'expertise (WWF) rémunérées par le GIP Paris 2024 rend impossible - en décembre 2016 - l'évaluation de l'effet global du projet (qualité de l'air, qualité de l'eau, déchets, qualité du paysage, qualité sonore, biodiversité, urbanisme) sur l'environnement de l'Ile-de-France ;

- l’impossibilité de prévoir, 7 ans et demi à l’avance, l'ampleur des mesures de sécurité (restriction de la circulation, clôture et surveillance des sites) à prendre ;

- les dépenses publiques liées au projet JO Paris 2024 peuvent faire l'objet de dépassements allant de + 30 % à + 1000% (expérience des JO de 1988 à 2016) ;

- les promesses et engagements des collectivités territoriales concernant l'amélioration substantielle des conditions de vie des Franciliens ne seront vérifiables qu'en 2024.

 

Le Conseil d'administration de FNE Ile-de-France réuni le 15 décembre 2016 émet sur la candidature de Paris et de l'Ile-de-France comme sur l'opportunité des Jeux à Paris en 2024

  • un avis RÉSERVÉ assorti de conditions

FNE-Ile de France demande que les réserves émises dans les mémorandums des 19 juillet et 5 décembre 2016 transmis au GIP soient prises en compte par celui-ci ; (le texte des mémorandums sera remis en séance)

  • un avis TEMPORAIRE

FNE-Ile de France demande au groupe de travail de continuer son enquête et, à partir de ses résultats, de proposer un nouvel avis au CA de février 2017. Cet avis sera communiqué au GIP puis au CIO et rendu public.

  • un avis GLISSANT

FNE Ile-de-France réexaminera le dossier à l'automne 2017 si Paris et l'Ile-de-France sont retenus par le CIO pour 2024. Dans cette hypothèse FNE Ile-de-France s'engage à suivre le chantier des sites avec l'aide de ses associations de terrain.

FNE Ile-de-France veillera par ses actions constantes

- à la remise en état rapide des sites, notamment ceux qui auraient pu subir des dommages

- à faire appliquer les engagements des élus notamment sur l'amélioration de la qualité de l'air et la baignabilité de la Seine, ainsi que sur l'amélioration de l'offre sportive aux Franciliens et Parisiens,

- à suivre l’héritage concret des JO en termes d’équipements et de logements, et d’amélioration de l’environnement, au bénéfice des populations locales

 

Télécharger l'avis de FNE Ile-de-France sur les JO à Paris en 2024

 

Projet de Plan Régional Santé Environnement 3

AVIS ET CONTRIBUTION
PR
OJET DE PLAN RÉGIONAL SANTÉ ENVIRONNEMENT 3

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8 juin 2017

FNE Ile-de-France rassemble plus de 500 associations de protection de l’environnement soit directement liée statutairement à elle (400) ou indirectement par l’animation de collectifs contre les nuisances du transport aérien et contre la pollution de l’air (> 100).

Les 4 axes structurants du futur plan :

  • Préparer l’environnement de demain pour une bonne santé,
  • Surveiller et gérer les expositions liées aux activités humaines et leurs conséquences sur la santé,
  • Travailler à l’identification et à la réduction des inégalités sociales et environnementales de santé,
  • Protéger et accompagner les  populations  vulnérables, sont intéressants car ils ciblent le devenir de la santé des

Nous sommes satisfaits d’une meilleure prise en compte  des  critiques  que  nous  avions  formulées  en 2011 lors de la présentation du PRSE2, à savoir le traitement insuffisant des effets du bruit et de la pollution de l’air sur la  santé  et  l’aspect  prévention  des  risques  avant  toutes  propositions  de traitements. Nous constatons, néanmoins, que la majorité des points déclinés dans le PRSE3 étaient

présents dans le PRSE 2 de  2012 voire  dans le PRSE 1 de  2006 et que  les effets  de ces derniers sur la santé n’ont pas été évalués. Nous regrettons vivement que l’élaboration de ce  plan régional ne  tienne pas plus compte des avis des associations environnementales qui sont, elles, les expertes du terrain.

Notre avis ne sera pas défavorable pour ce nouveau plan mais donnera lieu à de fortes réserves liées à des manques incompréhensibles de prise en compte de facteurs environnementaux primordiaux.

Bien que nos souhaits sur la pollution de l’air et les nuisances sonores  aient  été  mieux  pris  en compte, l’Ile-de-France est encore loin d’atteindre les normes à respecter préconisées par l’OMS et même celles moins drastiques de l’Union Européenne. En conséquence, c’est la santé, grande cause nationale, qui est délaissée et passe après le soutien à une économie trop lente à réagir aux risques environnementaux. Face à cette inertie notre pays risque  de plus  d’être lourdement sanctionné à la  fois pour non-respect de la directive Bruit (2002/49/CE du Parlement Européen et du Conseil du 25  juin 2002)) et de celle  sur l’Air  (2008/50/CE du Parlement Européen et du Conseil du 21 mai 2008).  Il convient d’aller plus vite et plus loin dans l’atteinte des normes de l’UE.

Avant d’aborder nos réserves FNE-Ile-de-France tient à préciser ce qu’elle entend par points noirs environnementaux et santé-bien-être de la population.

Points noirs environnementaux, ce sont des zones  cumulant  plusieurs  types  de  pollution,  surexposées ou multi-exposées à des facteurs  d’altération  de  l’environnement.  Ils correspondent  à des zones où les normes françaises en termes de pollutions de l’air, de l’eau, des sols, de bruit…sont dépassées. Néanmoins, cela ne veut pas dire que d’autres zones moins exposées  soient  moins  soumises à des pollutions dangereuses. Paris, par exemple, est totalement soumis à la pollution de    l’air aux oxydes d’azote et l’on pourrait multiplier les exemples, mais hormis ce cas, les zones de  points noirs sont situées dans des zones de moindre densité en habitants.

Santé et bien-être des populations, c’est une notion complexe vers laquelle les hommes souhaitent  aller. Dès sa création en 1946, l’OMS stipule que la santé est le complet bien-être et non juste  l’absence de maladies ou  d’infirmités.  Ceci  implique,  par  exemple,  que figurent comme  critères :  la situation matérielle, les conditions de logement, le travail et les loisirs, la formation, l’absence de maladies ou d’infirmités, les relations sociales, la participation politique, la sécurité physique,  la qualité de l’environnement, le bien-être subjectif. On mesure ainsi la complexité de cette notion et la « quantité d’efforts » à accomplir pour l’approcher. Cette approche demanderait au PRSE de prendre aussi en compte ces différentes notions ce qu’il ne fait absolument pas.

Réserve 1 : Trop d’études nuisent à l’efficacité du plan en ralentissant le traitement des points noirs                                                                                   

Des progrès considérables ont été accomplis depuis trente ans dans la connaissance  des  effets sanitaires environnementaux. Il en est de même pour la connaissance des zones multirisques en Ile- de-France comme les ont décrites le SDRIF approuvé en 2013 et les différents schémas régionaux…Ces constats sur l’état de nos connaissances sont aussi valables pour de nombreux autres plans comme par exemple, les plans locaux de l’habitat, pour lesquels l’habitat indigne a bien été  étudié par l’Agence régionale de Santé, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine et les  8  CODERST d’Ile-de-France.

Les démarches de prévention qui se limitent à « un prêche  de santé publique » telle que  « Ne faites  pas ceci ou cela » et aux règles du type « Mangez 5 légumes ou fruits par jour » sont inefficaces  comme le montrent des décennies d’écrits en santé publique et ont l’inconvénient d’accroître les inégalités sociales de santé pour les populations qui n’ont pas les moyens financiers ni la capacité à s’investir dans des missions de prévention ou simplement suffisamment de temps à y consacrer.

FNE Ile-de-France ne sous-estime pas le besoin de connaissances pour les risques émergents liés aux changements induits par le climat mais notre fédération  dénonce une fuite en avant dans l’analyse  alors qu’il serait plus efficace de passer aux solutions et de résoudre progressivement les milliers de points noirs de notre région…comme, par exemple, interdire toute construction d’établissements recevant du public dans les zones polluées alors que près de 60 % des écoles, crèches, hôpitaux et autres ERP sont construits dans des bandes de 250 m autour des axes de fort trafic routier. Se référer   au futur Plan de protection de l’atmosphère en l’occurrence est là aussi un masque qui fait perdre du temps car les mesures annoncées pour lutter contre la pollution de l’air par le trafic routier, le trafic aérien, le chauffage  résidentiel et  tertiaire, l’agriculture sont bien trop faibles.

Réserve 2 : Le saucissonnage des risques et les multiples plans proposés pour  les  diminuer nuisent grandement à l’efficacité du PRSE3 et à la cohérence des actions.

FNE Ile-de-France a dénoncé maintes fois la manie multiplicatrice des plans (PCAET, SRCAE, PNSE, PRSE, PNNS, PLH….) dont le but premier est l’affichage et la communication. La grande maxime du développement soutenable est à mettre en pratique « Penser global, agir local ». Ainsi, le PRSE3 fait l’impasse sur certains facteurs environnementaux extrêmement importants qui eux répondent parfaitement à la définition classique : « L’environnement est l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins ».

L’alimentation des citoyens et les facteurs alimentaires ne sont pas déterminés uniquement par les comportements humains. L’enrichissement des aliments en sucre, lipides, sel et certains additifs ne  sont pas le fait des citoyens mais des industries agro-alimentaires (charcuteries et pâtisseries industrielles, plats cuisinés…) qui jouent sur la palatabilité des aliments pour en accroître  l’attrait,  donc les ventes. Outre ce constat bien connu des nutritionnistes et diététiciens, les populations vulnérables vivant dans les territoires défavorisés sont celles qui se rabattent sur les aliments très bon marché, les plus riches en lipides, sucres et sels…générant une augmentation  de la prévalence sociale  à l’obésité.

Le Plan National Santé Environnement 3 prend en compte l’alimentation des Français dans son3 paragraphe 1.3.2 et les actions 15 et 16. Il est donc totalement incompréhensible qu’un plan régional s’adressant à 20 % de la population nationale oublie ce facteur extrêmement important. Pour atténuer confirmer notre analyse critique, nous soulignons que le Plan National Santé Environnement  3 se  borne lui aussi à souhaiter approfondir des études dans ce domaine.

Le corps de connaissance en ce domaine est suffisant pour que des mesures, tant sur le plan de l’éducation que des équilibres alimentaires soient prises. 3 % des enfants de moins de 12 ans étaient en surpoids en 1960 pour désormais presque 20 % en 2016. Le Plan Nutrition Santé 2011-2015 n’a pas fait l’objet d’une remise à niveau et n’est même pas cité par le PRSE3 alors même que l’alimentation est un facteur décisif pour le bien-être  sanitaire.  Il fait, néanmoins, l’objet d’un  avis du Haut Conseil de la Santé Publique pour de nouveaux repères alimentaires de 2017-2021.

FNE Ile-de-France avait déjà dénoncé cette carence pour le PRSE2… Ne pas prendre en compte le facteur alimentaire responsable de près de 50 % de la mortalité des Franciliens  (cancers,  athérosclérose et pathologies cardio-vasculaires, diabètes, obésité…) est un déni de la réalité.

Si le PRSE3 ne veut pas prendre en compte les équilibres nutritionnels, il conviendrait cependant qu’il se préoccupe très fortement de la qualité des aliments produits en France (teneurs en pesticides, perturbateurs endocriniens, toxiques divers…) ou importés de la CEE et d’autres pays. En effet, certaines filières d’importation comme celles de la tomate et dérivés importés de Chine font l’objet d’un scandale sanitaire dénoncé entre autres par les médias. Il en est de même pour toute la filière carnée. Cette vigilance sur la qualité des denrées alimentaires doit l’être de façon très marquée sur les produits Bio importés à 80 % de pays dont on ne contrôle pas la manière de produire.

Réserve 3 : les quatre axes choisis sont trop encombrés de demandes d’études et pas assez d’actions concrètes sur le terrain.

A- Préparation de l’environnement de demain pour une bonne santé

Bien que nous soyons très favorables à cette approche, la connaissance des  facteurs  bruits  et  pollution de l’air est suffisante pour agir concrètement pour la diminution de leurs effets. L’évolution de l’urbanisme doit se faire de manière concomitante avec les transports collectifs propres  et  économes en énergie…et en ce sens les transports souterrains (métros, RER, trams…) doivent faire l’objet d’une grande attention en matière de pollution de l’air.

L’impact du changement climatique sur les villes compactes est insuffisamment pris en compte.  Plus  la ville est dense, plus la bulle  de chaleur l’enveloppant est importante. Ainsi, la température  à Paris est en moyenne de 2 à 4°C plus élevée que  dans les villes de la petite couronne. Les projections à  2080 envisagent une température de + 8°C au centre de Paris. La forte minéralisation des espaces urbains en est la cause principale ainsi que l’imperméabilisation des sols. La hauteur des immeubles freine les mouvements de vent et accroît le réchauffement.

L’agglomération parisienne au sens INSEE est la plus dense de nos mégalopoles européennes et d’Amérique. Paris avec 21250 habitants au km2 n’est devancée que par Mumbai  (Inde)  39260 et Dacca (Bangladesh) 29400 tandis que Londres ou Berlin ont des densités d’habitants 4 à 5 fois plus faibles que celle de Paris. Accroître la densité urbaine est sur le plan santé une impasse. Elle va augmenter les risques d’autant qu’avec les pathologies émergentes liées au dérèglement climatique, la promiscuité des habitants accroîtra la rapidité de dissémination des maladies infectieuses. On a du mal à imaginer qu’au XXIème siècle, les maladies parasitaires et infectieuses  disparues  de  nos  contrées y réapparaissent : paludisme, choléra, dengue, bilharziose, fièvres diverses…peste ? Nous rappelons que des maladies qui semblaient éradiquées par la vaccination se répandent à nouveau telle  la tuberculose. A titre d’exemple macabre, la mortalité infantile en Seine-Saint-Denis pour la période 2013-2015 est de 4,8 pour 1000 contre 3,3 °/°° à Paris et les Hauts-de-Seine et  3,1°/°°  pour  les  Yvelines soit 50 % plus  élevée.  Il serait contre-productif  pour la santé des Franciliens d’atteindre  dans le futur Grand Paris des densités urbaines semblables à celle de Paris intra-muros actuel.

L’aménagement urbain passe aussi par une réflexion plus approfondie sur  les  modes  de  déplacements. Privilégier les transports en commun pour tous est une excellente idée mais ne serait-il pas plus efficace de réduire les distances entre les lieux de vie et ceux de travail ou alors d’imaginer  que les activités tertiaires qui deviennent dominantes dans la région puissent utiliser toutes les technologies pour réduire les déplacements ? Pour ce faire, il faudrait que la réflexion sur les déplacements franciliens soit orientée autour de la notion de bassin de  vie.  Enfin,  il conviendrait  aussi d’étendre cette réflexion au pays tout entier afin de limiter l’attractivité de l’agglomération parisienne pour développer d’autres agglomérations à capacité résiliente hors Ile-de-France tout en améliorant la santé « au sens OMS » des populations.

La nature en ville joue un rôle protecteur pour la santé  humaine.  De  nombreuses  études  le démontrent dont celle célèbre de Mitchell R et Popham en 2008 (The Lancet 372, pp1655-1660), qui analyse la santé de 41 millions de britanniques montrant que la proximité d’un espace vert de taille conséquente est un facteur de protection et que les habitants des zones  défavorisées en espaces verts  en pâtissent. Toutes ces études ont été confirmées tant aux USA, qu’au Canada (Les Espaces verts et   la santé urbaine, Plan d’action 2006-2012, Gouvernement du Québec) ou en Hollande et  en  Allemagne. L’OMS préconise au moins 10m2 d’espaces verts  faisant  partie  d’un  ensemble conséquent à 10 minutes de marche à pied de chaque habitant. Paris avec 5 m2 par habitant ainsi que  les villes de la petite couronne, frontières de la capitale, sont dans une situation de carence. Près de 4 millions de Franciliens n’ont pas accès en semaine à des espaces naturels.  Le  PRSE3 fait l’impasse  sur l’importance de créer des espaces de nature (en pleine terre) dans les zones carencées et ne  s’occupe que des végétaux (ambroisie, renouée du japon…) et insectes nuisibles !!!

Dans cet esprit du rôle de la nature en ville,  il faudrait améliorer la  fonction productive  des villes  avec une localisation proche de la production alimentaire issue d’intrants réduits et où les traitements sont fortement diminués par des principes agronomiques bien connus. Par exemple, pour limiter l’utilisation de fongicides sur le blé, on cultive sur la même parcelle plusieurs variétés de blés. On pratique des assolements non plus triennaux mais sur des périodes doubles ou triples.

B-Surveillance et gestion des expositions liées aux activités humaines et à leurs conséquences sur la santé.

Le plan n’est pas à la hauteur sur ce point des enjeux environnementaux. Un exemple qui souligne ce défaut et qui ne peut qu’être navrant : l’action n° 2-1 la plus urgente et la plus importante sans doute  est la lutte contre la pollution dans les potagers et autres jardins collectifs.

Mais que sont devenus les milliers de tonnes de nitrates et les milliers de tonnes de pesticides répandus sur les 569 000 ha de terres agricoles de notre région ? Réduire cette surveillance et gestion des expositions à la diminution de l’emploi du glyphosate (Round up, herbicide) dans les jardins familiaux  est  confondante.  La  consommation  en  agriculture d’herbicides en France augmente constamment depuis plus de trente ans. Elle est de 27 000 tonnes en 2014 soit plus d’un kilogramme par ha cultivé, la consommation des autres pesticides baissant. Pourquoi alors ne pas s’intéresser aux expositions des activités agricoles ? Y- aurait-il un blocage, un grippage quelque part ?

La protection des captages  d’eau potable est le seul  point  positif à souligner mais figurant déjà dans  le PRSE2. FNE Ile-de-France demande le réajustement à la réalité du terrain de toute cette partie du PRSE3.

C-Identification et réduction des inégalités sociales et environnementales de santé

FNE Ile-de-France rappelle que le SDRIF 2013 avec l’aide de l’Observatoire Régional de Santé et de l’Agence Régionale de Santé a bien identifié les territoires dans lesquels les risques sont multiples et dans lesquels vivent les populations les plus défavorisées. Il existe donc bien une ségrégation socio- spatiale en Ile-de-France. Ainsi, l’étude conjointe d’AIRPARIF et BRUITPARIF (janvier 2013)  montre que les villes proches des 2 grands aéroports Roissy-Le Bourget et Orly hébergent des populations largement défavorisées (Indices de Townsend et socio-économique). Les études à  conduire, par exemple, sur la vallée de la Seine et Nord-Ouest Seine-et-Marne (zone de stockage des déchets de toutes sortes) nous semblent aussi une fuite en avant pour éviter de passer à l’acte. Les associations locales tant en vallée de la Seine qu’en Seine-et-Marne connaissent de manière précise     et claire les pollutions locales liées aux industries (centrale thermique, aciérie, usines d’automobiles, incinérateurs,  cimenterie) et les centres de stockages de  tous types de déchets,  des plus dangereux  aux inertes. Exemple cité dans le PRSE3, la zone des  Mureaux et  de  Mantes-la-Jolie  « fort  enjeu pour la santé environnementale »…n’est-ce pas le moment de passer aux actes !!!

Là encore, il faut allier de  manière plus  rapide le besoin éventuel de connaissances et la mise en  œuvre de solutions d’éradication de ces multirisques.

Il serait intéressant de proposer une réglementation interdisant toute construction de  logements dans ces zones à multirisques comme cela existe pour les constructions sous les lignes électriques à haute tension. De plus la  création d’espaces de nature dans les zones carencées en espaces verts contribuera  à les rendre plus vivables.

D-Protéger et accompagner les populations vulnérables

FNE Ile-de-France rappelle là encore que ces populations vulnérables le sont en raison de conditions non choisies et pénalisantes : manque de médecins et d’agents de santé, manque d’emplois, manque d’aliments de qualité, habitat surpeuplé. Par exemple, si les inactifs non retraités  (classification  INSEE) présentent une espérance de vie réduite de 14 ans par rapport à celle des cadres,  ce  n’est pas en raison d’une constitution biologique différente ou d’une aptitude à s’autodétruire, mais du fait que ces personnes vivent  dans  des lieux où les risques environnementaux sont cumulés et où leur bien-  être est totalement défavorable.

C’est bien sûr un chantier énorme qui dépend de tous les services ministériels et des villes…Le PRSE 3 peut indiquer les directions à prendre qui pour la plupart sont connues et faciliter certaines approches comme l’augmentation de centres de soins et de vaccination….

Conclusion

FNE-Ile-de-France reconnait les efforts et les éléments à retenir dans le PRSE3 et de ce fait ne donnera pas d’avis défavorable. Elle demande de ne pas négliger les connaissances accumulées depuis des décennies…ce qui permettrait d’éviter de perdre du temps en de nouvelles études qui confirmeront les anciennes, choses courantes en recherche mais qu’il faut bannir car l’essentiel est la protection de la santé des Franciliens. En effet, quid des progrès entre le PRSE1 de 2006 et le PRSE2 achevé en 2017 ?

FNE-Ile-de-France demande qu’un comité de suivi du PRSE3 comprenant des représentants de la société civile
soit mis en place et qu’un bilan d’étape soit publié chaque année.

FNE-Ile-de-France demande que les principes fondateurs de notre République soient respectés et que chaque Francilien puisse bénéficier des mêmes aménités environnementales : absence de nuisances, cadre de vie de qualité, bien-être identique. Pour cela, se préoccuper de la justice environnementale permettrait d’avancer vers ce but.

Les obstacles à surmonter sont importants, mais grâce au renforcement des mesures sur l’air, le bruit, des normes urbaines prenant en compte la globalité des facteurs environnementaux et le traitement rapide des points noirs environnementaux, le PRSE 3 devrait prendre la bonne direction. Le problème de l’alimentation des Franciliens doit être pris en compte avec tous les acteurs : agriculteurs, agro-industriels, commerçants, professions de santé et représentants de la société civile. Evitons la concentration de certaines activités polluantes dans notre région. Par exemple, celle-ci concentre près de la moitié du trafic aérien national. Evitons aussi de transformer notre région en mégalopoles invivables, regroupant 20 % de la Nation sur 2 % du territoire. Paris, la ville touristique la plus prisée de la planète, mérite un cadre de vie à sa juste dimension.

 

Lire l'avis de France Nature Environnement Ile-de-France

Extension du stade Roland Garros

AVIS ET CONTRIBUTION

Extension du stade Roland Garros
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Roland Garros 02

Les associations FNE, IDFE et CAP (Collectif Auteuil Les Princes) ont fourni une contribution conjointe à l'enquête publique relative à la modernisation et à l'extension du stade Roland Garros qui s'est tenue du 10 juin au 25 juillet 2014.

Contribution des associations (PDF)

Hold-up sur le débat citoyen et les espaces publics !

JEUX OLYMPIQUES 2024
Hold-up sur le débat citoyen et les espaces publics
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Le projet de loi olympique et paralympique a été voté, en première lecture, à l’Assemblée nationale, le 20 décembre dernier, il est en discussion au Sénat en janvier 2018. FNE Ile-de-France, auditionnée par les rapporteurs dans les deux instances, a dénoncé le « hold-up » du CIO sur les espaces publics à coups de dérogations à la loi française et de procédures d’urgence pour sécuriser le déroulement des Jeux.

Conséquence forcée du contrat signé par le CIO avec la ville hôte, tous pouvoirs sont donnés au CIO via le Comité d’organisation, ne laissant que peu de contrôle possible aux autorités françaises.

Le Conseil d’État a d’ailleurs souligné la nécessité d’amender le projet en raison des nombreuses dérogations au Code de l’urbanisme et au Code de l’environnement. La loi sera, en effet, le cadre de référence des chantiers olympiques pour les sept ans à venir d’où son impact économique, social et environnemental considérable.

Des dérives inquiétantes

FNE Ile-de-France avait pris une position « nuancée » sur les JO 2024, mais, auditionnée par les élus des deux Chambres, elle a fait valoir son opposition sur plusieurs articles du projet de loi qui font obstacle au débat citoyen et dérogent gravement au droit français.

  • L’article 4 prévoit la possibilité d’apposer de la publicité sur les monuments historiques et sites classés alors même que le Code de l’environnement l’interdit formellement ; les sites les plus concernés sont à Paris et à Versailles, sans contrôle possible par les autorités.
  • L’article 6 propose de substituer à l’enquête publique la procédure de participation du public avec consultation par voie électronique, sans bilan. Cette option a minima n’est pas acceptable.
  • L’article 7 dispense de formalités d’urbanisme les constructions, aménagements, installations à caractère temporaire sur l’espace public.
  • L’article 8 rend possible le recours à des procédures d’urgence et de simplification procédurale pour la création et la réalisation de ZAC accueillant les équipements des JO, en particulier en Seine-Saint-Denis.

En outre, FNE Ile-de-France pointe les limitations de circulation aveccouloirs réservés pour les JO qui accroissent le risque de congestion dans une ville potentiellement soumise à la pollution de l’air et aux pics de chaleur estivale. Elle dénonce l’absence de mise en valeur du sport de proximité et de bénéfices attendus en termes d’équipements pour les Franciliens.

Les propositions concrètes de FNE Ile-de-France

Nous souhaitons

  • l’abrogation de l’article 4 ou, à défaut, des amendements incluant un financement de la sauvegarde du patrimoine par une taxation exceptionnelle des recettes publicitaires ;
  • la poursuite d’un réel dispositif de concertation avec les associations régionales et locales pendant les sept ans de préparation des JO avec la mise en place d’un référent et de réunions régulières au sein du COJO pour ne pas réduire la communication à une plateforme électronique ;
  • la participation des associations aux jurys de concours pour les équipements sportifs nouveaux en Seine-Saint-Denis (piscine olympique, village olympique, médias) ;
  • la réduction de la durée d’occupation des installations temporaires des sites par les activités non sportives incluant le temps de montage et de démontage ;
  • la réalisation d’études d’impact sur les sites sensibles :« fan zones » de la Villette et du Trocadéro, vallée de Chevreuse pour les épreuves cyclistes, site temporaire de tir de La Courneuve, en lisière du site Natura 2000 du parc Georges-Valbon ;
  • la mise en place d’un dispositif de soutien au sport de proximité ;
  • la négociation de compensations sur les sites posant problème (Roland-Garros).

FNE Ile-de-France dénonce un projet de loi ne portant pas trace de l’esprit olympique ni de l’exemplarité « environnementale, sociale ou éthique » pourtant annoncée dans le dossier de candidature

Francis REDON
Président d’Environnement 93

Christine NEDELEC
Présidente de FNE Paris

Muriel MARTIN-DUPRAY
Vice-présidente de FNE Ile-de-France

Plan Local d'Urbanisme de la commune de Gonesse

AVIS ET CONTRIBUTION
Plan Local d'Urbanisme de la commune de Gonesse

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FNE Ile-de-France est la fédération régionale des associations franciliennes de protection de l’environnement ; elle est membre de France Nature Environnement. Elle a été créée en 1974, agréée pour la protection de l’environnement en 1981 et habilitée au dialogue environnemental en 2012.

L’objectif principal de la révision du PLU de Gonesse est de rendre constructible 300 hectares du Triangle de Gonesse, actuellement classés agricoles, pour permettre la réalisation du projet de centre commercial et de loisirs EuropaCity entouré d’un centre d’affaire équivalent en nombre de mètres carrés de bureaux au quart de la Défense. De tels projets ont au moins une forte dimension régionale. C’est pourquoi FNE Ile-de-France souhaite exprimer un avis lors de cette enquête publique.

Les spécificités du Triangle de Gonesse

Le Triangle de Gonesse est, en Ile-de-France, la pénétration la plus avancée de terres agricoles non fragmentées par l’urbanisation. L’enclavement de ce triangle par deux aéroports et des axes routiers, mais aussi sa contribution au bon fonctionnement des aéroports sont probablement les raisons de cette préservation unique en Ile-de-France.

L’intensification urbaine consécutive au doublement de la production de logements et à la création de parcs d’activité prévue en Ile-de-France rendra cette présence d’activité agricole encore plus exceptionnelle. En trente ans, sur le territoire du Grand Roissy, 6 700 ha de terres agricoles ont disparu, les surfaces d’activité sont passées de 1 700 ha à 3 200 ha et pourtant le chômage a progressé. Ce territoire est à contre-courant des tendances actuelles observées en Ile-de-France.

Un équilibre nécessaire entre urbain et agricole

Le code de l’urbanisme, dans son article L 101-2, rappelle que l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vise à atteindre notamment l’équilibre entre le développement urbain maîtrisé et une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels. La spécificité des villes européennes repose sur l’intégration des différentes affectations, des différentes formes urbaines, des différentes populations, etc... L’intégration de l’activité agricole dans les emprises de la métropole du Grand Paris pourrait constituer une nouvelle différence que les aménagements urbains auraient désormais à intégrer pour enrichir la vie urbaine et prendre en compte les objectifs de la COP 21.

Offrant par ailleurs un passage franc du rural à l’urbain, ces terres agricoles ménagent une porte d’entrée verte de la capitale par les routes mais aussi par les voies ferrées et même par les aéroports. Là aussi le Grand Paris peut donner à voir la volonté délibérée des aménageurs de considérer les espaces agricoles comme un des éléments de l’urbanisme francilien. Des espaces naturels et le parc Georges Valbon prolongent le Triangle de Gonesse dans le milieu urbain pour en faire un élément structurant de la trame verte.

EuropaCity, un modèle à bout de souffle

Le projet EuropaCity et le centre d’affaires qui l’accompagne, en augmentant le trafic routier dans un territoire déjà congestionné, porteront atteinte à la qualité de l’air. La destruction des sols vivants sur la majeure partie des emprises de ce projet limitera d’autant leur capacité à fixer les particules et les oxydes d’azote. Présenté comme un équipement touristique particulièrement attractif, le projet EuropaCity, en plaquant sur ce site un parc des neiges, un parc aquatique, ne valorise pas les ressources et l’originalité de ce territoire.

Bien au contraire, ce faisant, il les tient pour négligeables et discrédite ainsi les initiatives des populations et des acteurs locaux, inscrites dans la durée, pour requalifier les lieux de vie. Tout cela pour orienter leurs modes de vie vers un modèle consumériste sans identité culturelle que l’on peut retrouver dans plusieurs dizaines de pays et qui s’avère à bout de souffle dans le monde entier, même quand il se pare d’oripeaux culturels ou « expérentiels ».

Le projet de ZAC dit préserver une coulée verte Nord Sud en son centre, mais ne la prend en compte qu’à l’état de trace plutôt qu’à l’échelle de la métropole et de façon trop restreinte pour pouvoir compenser les services rendus par les 300 hectares de sols vivants qu’il détruit irrémédiablement.

L’activité agricole : une opportunité pour Gonesse et pour la Métropole

En l’absence de SCOT, au lieu de prendre appui sur les spécificités de la commune dans le cadre de la politique d’aménagement régional, la révision du PLU a consisté depuis 2011 à adapter le document d’aménagement de la commune à la réalisation d’un unique projet totalement dépourvu de liens avec le territoire : Europacity.

A quelques 16 km de la Cathédrale Notre Dame, espace ouvert sur la vaste plaine de France très fertile, l’ensemble agricole du Triangle de Gonesse représente une véritable opportunité en termes d’approvisionnement alimentaire par des circuits courts et de proximité.

Confrontées aux demandes des urbains franciliens riverains, les pratiques culturales devraient évoluer vers une meilleure prise en compte de l’environnement et de la qualité des produits : agroforesterie, polyculture élevage, agroécologie, agriculture biologique, etc... Autant de possibilités de créations d’emplois et de mises en place de formations directement liées à ce territoire. L’avenir reste à définir à condition de ne pas détruire la ressource non renouvelable des sols vivants. Pourtant, c’est ce que la ZAC du Triangle de Gonesse provoquerait sur presque la totalité de la surface.

Les objectifs de la révision du Plu sont :

- Inscrire le territoire dans le projet du Grand Paris.

La préservation d’une pénétrante agricole dans la métropole du Grand Paris remplit cet objectif.

- Permettre l’émergence de projet d’envergure.

Un projet agricole innovant sur l’ensemble des terres du triangle de Gonesse intégré à la Métropole est une initiative du XXIème siècle audacieuse.

- Accompagner le renouvellement urbain engagé afin de répondre au besoin des habitants et de conforter l’attractivité de Gonesse.

Les habitants auront un plus grand linéaire de lisière en laissant rentrer l’agriculture et la nature dans ce territoire très carencé en espaces verts. Gonesse sera d’autant plus attractive qu’elle saura ainsi tirer parti de ce qu’elle a de spécifique : Un triangle agricole très fertile en tissu urbain.

- Prendre en compte le patrimoine naturel dans les projets en préservant les espaces naturels et agricoles

Cet objectif est incompatible avec la destruction des sols vivants affectés à l’agriculture sur le triangle de Gonesse.

Les intentions environnementales (trame verte Nord-Sud, milieux humides, etc.) du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) et de l’Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP) du triangle de Gonesse sont antagoniques avec la destruction des sols de ce territoire.

Le PLU de Gonesse n’est pas compatible avec le SDRIF

Selon le SDRIF, le Triangle de Gonesse n’est pas un secteur de développement prioritaire alors que pour le PLU de Gonesse c’est l’enjeu principal. Le projet de PLU n’indique pas les solutions étudiées pour éviter ou réduire cette perte de surfaces agricoles. La compensation par classement de N en A des hectares agricoles prévus au PLU de 2006 pour un projet de golf ne peut être considérée comme une réelle compensation. Le SDRIF recommande d’enrayer la prolifération des surfaces commerciales, EuropaCity serait surtout un centre commercial dans un territoire saturé de centres commerciaux. Le SDRIF conditionne l’urbanisation de 300 hectares maximum au maintien d’au minimum 400 hectares agricoles d’un seul tenant. La condition de 300 hectares maximum semble être respectée dans le projet de PLU, mais ce n’est pas le cas pour les 400 ha agricoles. On ne trouve dans le document mis en enquête publique aucune justification de la réalité de l’existence des 400 ha, comme nous ne l’avons pas trouvée dans les dossiers des enquêtes publiques précédentes. Le fort du Merlu, le centre de tir, les routes ne peuvent être comptés comme surfaces agricoles ainsi que la lisière de 11 ha qui est induite de la création de la ZAC et non du carré agricole.

Conclusion :

Pour toutes ces raisons, FNE Ile-de-France exprime un avis défavorable sur le projet de modification du PLU de la commune de Gonesse mis en enquête publique.

Pour le Conseil d’administration de FNE Ile-de-France

La Présidente – Dominique DUVAL

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Amendements pour l'assemblée à la loi Grand Paris

AVIS ET PROPOSITION
Amendements pour l'assemblée à la loi Grand Paris

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Document d’accompagnement pour l’audition d’IDFE par le rapporteur du projet de loi Grand Paris à l’Assemblée Nationale

Ile-de-France Environnement (ci après désigné IDFE), est l’union régionale des associations franciliennes d’environnement au total quelque 350 associations adhérentes directes ou à travers 16 collectifs territoriaux ou thématiques.

Avant de présenter ses propositions d’amendement au projet de loi Grand Paris qui va être examiné par l’Assemblée Nationale, IDFE tient à mettre l’accent sur quelques réserves qu’elle a déjà formulées dans ses avis du 26 juin 2009 sur le projet Grand Paris présenté le 29 avril 2009 par le Président de la République, et du 24 septembre 2009 sur le projet de loi Grand Paris dans sa version du 27 août 2009.

1- L’option à la base du projet Grand Paris est de faire de Paris une des quelques villes-monde par le renforcement de son potentiel économique et l’accroissement de sa population active, avec le postulat que ce qui est bon pour Paris sera bon aussi pour la France et profitera automatiquement aux autres régions françaises. IDFE, constatant le déficit migratoire croissant de l’Ile-de-France avec les autres régions métropolitaines, déficit lié essentiellement à des problèmes de qualité de vie, regrette que l’Etat ait renoncé à toute politique d’aménagement du territoire national, et que le projet Grand Paris ne prenne pas en compte les relations de l’Ile-de-France avec les autres régions du Bassin Parisien.

Projet de loi « Grand Paris »

AVIS ET CONTRIBUTION
PROJET DE LOI « GRAND PARIS
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Ile-de-France Environnement (IDFE), l’union régionale des associations franciliennes d’environnement, ayant analysé le projet de loi dans sa version du 27 août 2009, prend acte des volontés de l’Etat :

  • de définir pour l’Ile-de-France un projet d’intérêt national de réseau d’infrastructures lourdes de transport collectif, s’interconnectant d’une part aux réseaux RER et du métro parisien, et d’autre part aux infrastructures de liaisons nationales et internationales (lignes ferroviaires à grande vitesse et aéroports) ;
  • d’associer plus étroitement que cela n’a été fait jusqu’ici le développement urbain et les transports en définissant des zones d’aménagement différé (ZAD) autour des gares de ce réseau d’intérêt national.

Le président de la République, dans son discours du 29 avril 2009, avait déclaré : « le Grand Paris…c’est l’Etat qui donne l’impulsion nécessaire, mais qui n’impose pas d’en haut un projet qui ne peut réussir que s’il est partagé par tous ». Cependant le projet de loi donne le sentiment que l’Etat veut reprendre en main l’aménagement de l’Ile-de-France et que, lié par l’annonce de délais de réalisation exagérément optimistes compte tenu de la situation actuelle (crise économique mondiale, fort endettement national), il veut mener à marche forcée la définition et la réalisation de son projet.

IDFE considère que l’Etat prendrait le risque de nuire à la pertinence des décisions et à leur acceptation par les Franciliens

  • en imposant pour l’Ile-de-France des procédures autoritaires et des outils juridiques d’exception, en contradiction avec les lois de décentralisation et les principes de gouvernance qu’il a lui-même définis,
  • en définissant de façon précise par décrets en Conseil d’Etat le projet de réseau, ses gares et les zones d’aménagement différé sans une concertation approfondie préalable avec les collectivités territoriales concernées (Région, départements, structures intercommunales et communes isolées) qui connaissent mieux que lui les contextes locaux et les attentes des habitants.
  • en reportant après la parution des décrets le « travail partenarial renforcé entre l’Etat stratège et les collectivités territoriales concernées » annoncé à l’article 1, sous la forme des contrats de développement urbain et des projets territoriaux stratégiques ;
  • en recourant abusivement à des procédures juridiques d’exception : enquêtes publiques et décrets en Conseil d’Etat portant sur l’utilité publique de l’opération et emportant approbation des nouvelles dispositions des documents d’urbanisme (SDRIF, SCOT, PLU), procédures accélérées d’expropriation, modifications des chartes de PNR et des périmètres de sites inscrits ou classés.,
  • encréant les conditions d’une hyper-densification brutale des territoires situés près des gares du réseau ;

IDFE demande :

  • que l’Etat, pour un projet de cette importance, mette en application les principes de gouvernance énoncés dans l’article 49 de la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, qui vient d’être votée par le Parlement ;
  • qu’il publie rapidement un fuseau, comportant une éventuelle bande d’incertitude, du tracé prévu actuellement pour le projet de transport collectif en mettant simultanément en place autour de ce tracé une mesure anti-spéculation applicable jusqu’à la mise en vigueur des ZAD ;
  • qu’il recueille l’avis et les suggestions des collectivités territoriales et associations concernées avant de figer un tracé recueillant l’accord de la Région;
  • qu’il conduise ensuite une concertation tronçon par tronçon avec ces mêmes collectivités territoriales et associations en vue de définir de façon précise dans un premier temps l’emplacement des gares et; dans un second temps, les périmètres des ZAD ;
  • qu’à l’issue de cette phase de concertation, le SDRIF soit mis à jour pour intégrer ces éléments avant nouvelle approbation et transmission au Conseil d’Etat avant mise en application ;
  • que le dossier mis en débat public sous l’autorité de la CNDP comporte un volet d’évaluation environnementale élaboré avec le concours des associations d’environnement, s’attachant à apporter la preuve que les aménagements prévus respectent bien les principes du développement durable  et les préconisations écologiques de la loi de programmation du Grenelle.

IDFE demande d’autre part :

  • que le périmètre des ZAD ne dépasse pas un rayon de 1000 m (distance d’attractivité piétonne) autour de la gare, sauf éventuellement pour intégrer des terrains libres (friches industrielles, délaissés d’infrastructures), et que la durée de ces ZAD soit limitée, à 5 ans par exemple, pour ne pas laisser dans l’incertitude les propriétaires et habitants du secteur.
  • que, dans le périmètre de ZAD autour de chaque gare, soit instaurée une taxation des plus-values immobilières dont le produit serait utilisé pour le financement du réseau de transport et la construction de logements aidés.
  • que l’Etat renonce à modifier les chartes des parcs naturels régionaux au moment où il les sollicite pour être l’ossature des trames verte et bleue.

Concernant le titre 5 traitant des dispositions relatives au projet de création d’un pôle technologique et scientifique sur le plateau de Saclay, défini dans l’article 20 de ce projet de loi comme un des territoires stratégiques de la région, et pour lequel l’Etat a déjà créé une OIN sur 27 communes (décret de mars 2009), IDFE considère que le projet de loi devrait  tenir compte des observations suivantes :

  • la politique du maintien sur le plateau de Saclay d’un espace agricole viable (masse critique), pratiquée par les schémas d’aménagement successifs depuis 50 ans -y compris le dernier SDRIF voté par la Région en septembre 2008- est une nécessité de plus en plus vitale, compte tenu des récentes et profondes évolutions de l’économie mondiale;
  • la création d’une « zone de protection naturelle, agricole, paysagère et forestière », proposée dans le projet de loi, en recourant à un outil juridique non identifié, ne donne aucune garantie quant au maintien des 2300 ha agricoles sur le plateau de Saclay, voulu par les collectivités locales, inscrit dans le SDRIF et assuré par les PRIF (périmètres d’intervention foncière) gérés par l’Agence des espaces verts,
  • la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement préconise de "lutter contre la régression des surfaces agricoles" et d’"assurer une gestion économe des ressources et de l’espace";
  • l’implantation d’un transport en commun lourd, traversant le plateau d’Est en Ouest, tel qu’envisagé par l’Etat, est incompatible avec le maintien de la viabilité de cet espace agricole;
  • la nécessité de concentrer en un seul lieu le maximum d’établissements de recherche et d’enseignement supérieur, pour en augmenter la productivité, reste à démontrer;
  • les collectivités locales ont établi un schéma directeur du plateau de Saclay, qu’elles ont abrogé avec l’accord de l’Etat, pour raison juridique, en s’engageant à établir un SCoT
  • enfin le projet de loi escamote la concertation avec les habitants.

En conséquence, IDFE demande également à l’Etat :

  • de limiter clairement l’objet de l’établissement public « Paris-Saclay » à la mission fondamentale d’amélioration de la « productivité » de l’enseignement supérieur et de la recherche, et notamment à la mise en place et à la gestion du campus prévu à cet effet,
  • d’ajouter, dans le conseil d’administration de l’établissement public, un cinquième collège de personnalités représentatives du mouvement associatif,
  • de laisser le soin aux collectivités locales de définir l’aménagement de leur territoire, en collaboration avec l’Etablissement public « Paris-Saclay », par l’établissement d’un SCoT. A défaut, l’Etat se réserverait le droit de reprendre la main, comme il l’avait envisagé précédemment pour le schéma directeur du plateau de Saclay,
  • d’aider les collectivités responsables à réaliser rapidement la modernisation des transports en commun existants, les RER B et C qui, complétés par un réseau maillé de navettes liant les zones d’activités et d’habitats aux gares de ces deux RER, assureront rapidement une desserte efficace de ce territoire.

En cohérence avec les positions approuvées par son assemblée générale du 4 avril 2009 sur les immeubles de grande hauteur et le plateau de Saclay, et par son conseil d’administration du 26 juin 2009 sur le discours du Grand Paris prononcé le 29 avril par le président Sarkozy, IDFE considère que le projet de loi n’est pas acceptable dans sa définition actuelle et demande sa révision en profondeur prenant en considération les demandes énoncées dans cet avis

Approuvé par le conseil d’administration du 24 septembre 2009 à l’unanimité moins une voix

Modification du périmètre forêt de protection Fontainebleau

AVIS ET CONTRIBUTION

Modification du Périmètre Forêt de Protection Fontainebleau
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France Nature Environnement Ile de France (FNE Ile-de-France), fédération régionale des associations franciliennes de protection de la nature et de l’environnement, rappelle que la forêt de Fontainebleau est un lieu historique de la protection de la nature avec la création en 1853 des premières réserves artistiques en France. Il s'agit d'une forêt unique tant par sa composition géologique et forestière que par sa diversité floristique et faunistique reconnue à l'échelon international.

Pourtant, au cours du siècle dernier, sa superficie a diminué de 800 hectares (autoroutes, constructions, camps...). Cette perte sèche doit désormais connaître des compensations inverses, à savoir le retour à la forêt de toutes les parcelles hier bâties, aujourd'hui à rendre à la nature au moyen de démolition ou de restauration végétale (camping, piscine, fiches n° 10,11). Seul le château de Bellefontaine (Fiche n° 12) pourrait être réhabilité en hébergement à vocation sociale après travaux d'isolation sous condition d'emprise revue à la baisse (bilan neutre).

Ce musée à ciel ouvert de la nature, célébré par Victor Hugo, ne doit plus être réduit, pas plus que ne sont grignotés les périmètres du Louvre ou du parc du château de Versailles. D'autant que des alternatives existent à la plupart des projets examinés. Le futur écoquartier d' Avon paraît indiqué pour accueillir la Maison de la forêt et autres équipements touristiques. En Seine et Marne, il convient d'encourager la création de bases de loisir en nombre suffisant afin de répondre à la demande du public d'espaces verts pour activités sportives, par exemple des circuit de cross pour VTT et motos. Enfin la bretelle C5 de contournement dont la concrétisation vient d'être décidée par la commune de Melun devrait résoudre la question du trafic en forêt en le détournant en dehors de son périmètre ; les projets d'élargissement de routes ou de rond-point ne seront donc plus nécessaires (Fiches N°2,3,5,6,7).

Au regard de ces éléments, notre association souligne l'importance de conserver le périmètre d'origine de la forêt de protection, qui constitue la base intangible du massif forestier. Il est rappelé que les clairières font partie du massif forestier et ne doivent pas être déclassées.

Il importe de stabiliser désormais le périmètre boisé et de ne plus en laisser perdre un are, surtout au regard de la lutte contre le réchauffement climatique, étant scientifiquement prouvé que les forêts stockent le carbone dans leur sol et leur bois. Il apparaît donc vital de les conserver dans leur intégralité, et chaque arbre compte pour absorber un excès de carbone. Il est nécessaire que l'aménagement du territoire intègre la donnée environnementale comme objectif prioritaire parmi tous les autres. Les ensembles boisés doivent cesser de constituer la variable d'ajustement des projets de développement économique. Il est temps d'inverser la tendance et d'adapter les aménagements à la forêt au lieu du contraire.

De même les activités qui n'ont aucun lien avec l'environnement forestier doivent être écartées pour laisser la priorité aux pratiques respectueuses du milieu boisé et de ses habitants naturels: la faune sauvage. Ainsi sans mettre la forêt sous cloche peuvent être privilégiés l'exploitation par futaie irrégulière, le débardage à cheval, les déplacements à pied, transport à cheval ou vélo routier, et d'une manière générale les usages traditionnels qui n’altèrent pas l'aspect forestier du site.

Enfin nous faisons remarquer que ces tentatives récurrentes de modifications de la forêt de protection se soldent toujours par un bilan négatif pour le massif de Fontainebleau, ce qui témoigne de la portée insuffisante de cette mesure de protection au regard des enjeux écologiques évoqués plus haut.

Pour toutes ces raisons, nous émettons un avis défavorable sur cette révision du périmètre de la forêt de protection. A la suite se trouvent détaillés nos avis sur les 12 fiches proposées correspondant aux principaux projets de la DDT, et nous restons disponibles pour en débattre avec les aménageurs concernés.

Dominique DUVAL, Présidente de FNE Ile-de-France

 

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L'avis de FNE Ile-de-France sur le projet de SDAGE Seine-Normandie 2022-2027

SDAGE SEINE-NORMANDIE 2022-2027 : L'AVIS DE FNE ILE-DE-FRANCE 

Communiqué

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FNE-Ile-de-France donne un avis favorable au projet de SDAGE Seine-Normandie 2022-2027 mais émet de fortes réserves quant aux objectifs fixés pour la qualité chimique et écologique de l’eau en 2027.


Notre fédération régionale rappelle que les agences de l’eau par bassin et la notion de pollueur-payeur datent de 1964, que la Loi sur l’eau de 1992 a défini l’eau comme un « bien commun de la Nation » et a créé SDAGE et SAGE et enfin que la commission européenne par sa DCE de 2000 a fixé les objectifs de 100 % des masses d’eau de surface et souterraine en bon état chimique et écologique en 2027.

Le précédent SDAGE (2016-2021) n’a pas atteint ses objectifs ni même ceux du SDAGE antérieur (2009-2015). Son annulation par un recours du secteur agricole en décembre 2018 n’a pas facilité les choses en dépit des sommes investies (6 milliards d’euros). L’évaluation de l’état des masses d’eau s’est améliorée par rapport aux années 2010 mais les gains obtenus, s’ils sont réels, sont bien en deçà des objectifs 2021. En conséquence, ceux envisagés pour le SDAGE 2021-2027 sont relativement modestes et ne permettront pas, loin de là, d’atteindre les objectifs fixés 30 ans plus tôt par la directive européenne DCE 2000. Néanmoins, ce futur SDAGE décline un nouvel enjeu lié à l’adaptation au changement climatique ce qui est une bonne chose compte tenu des dégâts et des sécheresses qui commencent à se faire sentir.

Le manque d’ambition du futur SDAGE vient surtout du fait que les acteurs concernés par ces objectifs ne sont pas les acteurs de l’eau mais appartiennent principalement aux secteurs agro-alimentaires et à l’agro-industrie, donneurs d’ordre, et au secteur agricole qui les exécute pour pouvoir vivre. En effet, France Nature Environnement Ile-de-France note que les principales contaminations des masses d’eau sont d’origine agricole avec les pesticides, les phosphates et les nitrates. Elle recommande donc que les objectifs de la nouvelle PAC soient en adéquation avec ceux de la DCE avec en particulier des moyens financiers importants et ciblés pour la mise en œuvre efficace de nouvelles pratiques agricoles à bas niveaux d’intrants (BNI).

Enfin, considérant que 80% des coûts sont à la charge du consommateur, il n'y a aucun levier persuasif d'ordre fiscal pour peser sur les responsables des pollutions. France Nature Environnement Ile-de-France demande un véritable rééquilibrage dans la répartition des redevances. La part des acteurs du monde agro-industriel et agricole ne dépasse pas 10% alors que ce sont eux qui sont responsables des pollutions majeures des eaux de surface et des eaux souterraines. France Nature Environnement Ile-de-France demande de porter à 40 voire 50% cette contribution en l’échelonnant sur une période de 5 ans à 10 ans maximum.
France Nature Environnement Ile-de-France estime, néanmoins, que le projet SDAGE 2022-2027 va dans le bon sens même si les objectifs proposés sont en deçà de ce que demande la directive européenne sur l’Eau. Sans sa mise en œuvre, l’état des masses d’eau tant qualitatif que quantitatif serait fortement dégradé.

Par ailleurs, France Nature Environnement Ile de France souhaite développer une couverture totale des SAGE sur tout le bassin versant de la Seine. Les SAGE permettent de fédérer toutes les initiatives et actions dans la prévention des inondations et dans la transformation des villes en villes résilientes. L’Ile de France est tout à fait concernée par ces 2 enjeux cruciaux face aux dérèglements climatiques. Aussi, la création d’un SAGE Seine Centrale englobant Paris et les 7 départements de l’Ile de France, permettra de définir une politique cohérente et efficace à l’échelle de la région.

Contacts : Françoise Behar - behar.francoise@gmail.com

 

Juridique

Rencontre entre la Commission Nationale du Débat Public et FNE Ile-de-France

Rencontre entre la Commission Nationale du Débat Public et FNE Ile-de-France

14 juin 2022, compte-rendu 

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Participants :

Patrick Deronzier, Directeur de la CNDP et Nathalie Durand, Déléguée Régionale d’Ile-de-France,

Objectifs de la réunion :

  • Connaître les missions de la CNDP, et les possibilités de sollicitations pour les associations
  • Identifier des cas dans lesquels une saisine de la CNDP est possible au niveau local

Qu’est-ce que la CNDP ?

La CNDP est une autorité administrative indépendante dont le rôle est de faire valoir le droit à l’informations et à la participation de chacun.e prévues par le code de l’environnement ou promues de manière volontaire par les pouvoirs publics. Ces procédures doivent permettre aux citoyens de contribuer à l'élaboration des décisions sur les projets et les politiques publiques à fort impact socio-économique et environnemental, et permettre aux décideurs d’être éclairés par les contributions et par l’expression du public. En cela, la CNDP veille au respect du droit d’information et de participation du public dans les processus d’élaboration des projets d’aménagements et d’équipement d’intérêt national, ainsi que des plans et programmes nationaux et territoriaux ayant une incidence sur l’environnement.

Cette institution est indépendante des pouvoirs publics et des porteurs de projet, bien que son siège se trouve dans les locaux du ministère de la transition écologique. Il s’agit d’un autorité administrative indépendante (qui a donc le même statut juridique que le Défenseur des droits ou l’Autorité de sûreté nucléaire par exemple). Les statuts de cette organisation soulignent les principes de neutralité et d’indépendance, de transparence, d’argumentation qualitative, d’égalité de traitement et d’inclusion de tous les publics.

La CNDP est une commission composée de 25 membres qui siègent une fois par mois pour rendre des décisions (d’organiser des débats publics ou des concertations, définissant leurs modalités, le calendrier etc).

Quel est le rôle de la CNDP ?

La CNDP a été créée par la loi du 2 février 1995, relative à la protection de l’environnement, dite « loi Barnier ». Elle est devenue une autorité administrative indépendante en 2002.

La CNDP rend un avis sur la façon dont la concertation s’est déroulée et non pas sur le fond. Son mission diverge donc partiellement de celui du commissaire enquêteur, chargé de rendre un avis personnel sur la qualité et le déroulé de l’enquête publique. Il s’agit de mettre en avant les points de vigilances, d’émettre des observations, poser des questions. La concertation permet d’associer les publics, d’élargir le cadre des sujets porté au débat, d’objectiver les problématiques et rendre les échanges plus respectueux dans le respect du droit des uns et des autres à intervenir, notamment par l’exigence d’argumentation portée par la CNDP.   Elle propose également des espaces de dialogue afin de débattre de l’opportunité et des alternatives du projet.

Pour mener à bien sa mission, l’intérêt pour la CNDP est d’être sollicité le plus tôt possible dans le processus. Le plus souvent, c’est le porteur de projet qui la contacte directement.

Elle peut en particulier décider d’organiser un débat public ou une concertation préalable permettant de débattre de l’opportunité, des objectifs et des caractéristiques ou orientations principales du projet ou document de planification concerné, des enjeux socio-économiques qui s’y attachent ainsi que de leurs impacts significatifs sur l’environnement et l’aménagement du territoire.

Elle est chargée d’établir la liste des garants et de désigner ces derniers pour les projets ou documents soumis à une concertation préalable organisée sous l’égide d’un garant en application du code de l’environnement, et sont indemnisés par la CNDP.

La CNDP a également des missions de conseil et de recommandations visant à favoriser et développer la participation du public (plan de refonte de stationnement, charte de participation, convention citoyenne…)

L’intervention de la CNDP est une exception française, agissant en amont du projet, mais dans un champ relativement réduit.

Son intervention est possible avant le dépôt des demandes d’autorisation environnementale ou de permis de construire, ou parfois jusqu’à l’ouverture de l’enquête publique de ces autorisations.

En bref : Le débat public précède les enquêtes publiques (ou les projets sont déjà aboutis), la CNDP peut permettre d’ouvrir un débat au stade où toutes les options et solutions sont possibles.
Le rôle de la CNDP s’arrête là où commence l’enquête publique.

Dans quels cas la CNDP intervient-elle ?

Sur les projets nationaux, elle est saisie obligatoirement au moment où le projet est conçu, mais également quand celui-ci est révisé, hormis le cas de la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) où elle opère une mission de conseil et consulte le Plan Climat-Air-Énergie-Territorial (PCAET) ainsi que l’organisation SAGE, bureau d’étude multi-disciplinaire.

Tous les projets qui sont dans le champ des études d’impact environnemental de la CNDP peuvent la consulter . Par exemple, la gare du Nord fait partie du champ de l’urbanisme et de l’environnement, mais l’autorité a la possibilité de demander une mission de conseil. Cette fonction de la commission est limitée puisqu’elle dépend de la volonté de l’autorité ou du maître d’ouvrage du projet.

Le public et les associations peuvent à cette occasion informer le porteur de projet. La CNDP est également habilitée à faire une mission de conseil sur tout ce qui touche à la participation du public. Elle est de plus en plus sollicitée pour des missions d’appui et de conseil ; ou d’avis à caractère méthodologique.

Il y a entre trois et cinq mille enquêtes publiques environnementales par an. Une dizaine de projets doivent obligatoirement saisir la CNDP chaque année et elle intervient sur environ soixante nouvelles missions par an (les autres sollicitations étant sur la base de démarche volontaire des maitres d’ouvrage)

L’article R. 121-2 du code de l’environnement précise, conformément à l’article L. 121-8 du même code, les projets pour lesquels la CNDP doit être obligatoirement saisie (article L. 121-8 I) et ceux pour lesquels il existe une obligation de publicité et une faculté de saisir la CNDP pour les tiers (article L. 121-8 II). Enfin, la CNDP est obligatoirement saisie des plans et programmes de niveau national faisant l'objet d'une évaluation environnementale ; pour les autres plans, tels que le PCAET, le PPA, le PRPGD, la saisine est facultative.

La nomenclature de l’article R. 121-2 est très précise, les seuils financiers et techniques sont très élevés, et seulement une dizaine de projets par an doit obligatoirement mener à une saisine de la CNDP. De tels seuils existent également pour encadrer la saisine par les tiers, ce qui restreint le champ d’intervention de la CNDP.  

Pour que la sollicitation de la CNDP soit obligatoire, les seuils minimaux sont les suivants (HT pour ceux financiers) :

  • projet d’équipement industriel : 300M €
  • projet de création d’une nouvelle centrale nucléaire ou d’un nouveau site non productif : 230M €
  • projet d’équipement culturel, sportif, scientifique ou touristique : également 230M €
  • projet de création ou d’élargissement d’autoroute, de voie navigable ou de ligne ferroviaire : 230M € ou 20km de longueur
  • projet de création ou d’extension de port : 115M € ou 100ha de superficie
  • projet de création ou d’extension de piste d’aéroport destiné aux services de grande distance : 55M €
  • projet de création de lignes électriques : 200kv et 15km de longueur
  • projet de conduites de gaz, d’hydrocarbures ou de produits chimiques : 600mm de diamètre et 100km de longueur
  • projet de création d’un réservoir ou d’un barrage hydroélectrique : 10M de m3
  • projet de transfert d’eau de bassin fluvial : 0,5 m3 par seconde de débit

Pour pouvoir saisir la CNDP en tant que tiers, l’initiative s’exerce par dix mille ressortissants majeurs de l'Union européenne résidant en France, dix parlementaires, le conseil d’une collectivité compétente en matière d’aménagement ou bien une association de protection de l’environnement agréée au niveau national . Les seuils financiers et techniques imposés sont alors abaissés par rapport à ceux impliquant la saisine obligatoire de la CNDP ; ils sont réduits de moitié, sauf certaines spécificités techniques (v. article R. 121-2 du code de l’environnement, aux §2, §4 et §5).

La CNDP a-t-elle d’autres missions ?

La CNDP apporte également un appui méthodologique et garantit le dispositif de concertation. Mais la demande de mission de conseil doit intervenir avant l’organisation d’une enquête publique. Par ailleurs, la mission de conseil s’arrête dès l’obtention de la première autorisation (donc ça peut être un permis de démolir comme une DUP).

(Autre possibilité liée à la mission de conseil : avis méthodologie demandé par la LPO sur les arrêtés chasse)

Focus sur l’obligation de publicité de la possibilité de saisine de la CNDP

Il peut être rappelé au préfet qu’il dispose selon l’article L.121-17, d’une faculté d’imposer, par décision motivée aux maîtres d’ouvrage pour des projets soumis à évaluation environnementale d’organiser une concertation préalable réalisée selon les modalités définies aux articles L.121-16 et L.121-16-1. C’est-à-dire avec un garant qui sera désigné par la CNDP, et ce jusqu’à 15 jours après le dépôt de la demande d’autorisation au titre du code de l’urbanisme bénéficient de ce même pouvoir.

Publicité + droit d’initiative = deux leviers sur lesquels on peut demander la sollicitation de la saisine de la CNDP

Obligation de publicité sur la saisine possible de la CNDP à si elle n’existe pas et que la CNDP n’est pas saisie d’office = fragilité juridique

Et le rôle des associations dans tout ça ?

Les associations peuvent intervenir en :

  • transmettant des informations à la commission nationale du débat public.
  • argumentant lors dès débat dans l’objectif d’influencer la décision du porteur de projet, faisant valoir son droit d’initiative en tant qu’association environnementales auprès du préfet ou de la CNDP.
  • Produisant des cahiers d’acteurs
  • Utilisant leur pouvoir d’exercer leur droit d’initiative auprès du préfet pour qu’il impose une concertation avec garant de la CNDP sur tout plan et programme (PCAET, SAGE, …) ou sur les projets faisant l’objet d’une évaluation environnementale et ayant un caractère public (la loi fixe un seuil > 5 M € de financement public)

Quelles limites à ces actions ?

Ce qui relève des consultations obligatoires du code de l'urbanisme écrase les obligations du code de l’environnement, excepté pour les projets d’envergure qui représentent une dizaine à une vingtaine par an (ZAC, gares, rocades, port de plaisance...) concerné par la loi ELAN relative à la concertation “code de l’environnement”.

A la place de ces obligations du code de l’environnement, les obligations de concertations du code de l’urbanisme sont très légères. Les collectivités prennent quelques modalités et n’ont à respecter que leurs propres règles. Au contraire du code de l’environnement qui est très encadré.

En France, l’accès à des dispositifs de démocratie participative part de loin.

En matière d’organisation des enquêtes publiques, le gouvernement veut accélérer de plus en plus la participation préalable par voie électronique “PPVE” en remplacement des enquêtes publiques.

Au sujet des plans, il serait pertinent de discuter non pas de l'opportunité du plan, mais de ses objectifs, de ses caractéristiques et impacts environnementaux, socio économique et d’aménagement.

Droit des affaires : limite la diffusion de données sur les projets au moment où les sites industriels sont proposés

La concertation est un processus de légitimation de la décision, elle permet de construire un processus délibératif qui s’appuie sur :

-             L’information les publics (études, données avec des points de vue différents…),

-             L’apport d’éléments pour que chacun puisse monter en compétences,

  • La participation avec une pluralité des publics, qui offre une diversité de points de vue et favorise l’argumentation et la contre argumentation, un débat en amont, quand le projet n’est pas encore « ficelé »,

-             Un débat en opportunité et de ses alternatives à un ou des problèmes communs (dans ce cas l’énergie).

  • L’offre d’espaces de dialogue qui permettent à chacun de s’exprimer de manière individuelle et pour l’intérêt général.

Echanges avec la CNDP sur des luttes locales :

Sur le sujet de la Tour Eiffel : Des incohérences ont été relevées dans le dossier, notamment lorsque la Commission a conclu que la consultation s’était bien passée alors que celle-ci comportait 90% d’avis défavorables. C’est à la suite d’une grève de la faim, d’initiative individuelle, que la Ville de Paris a répondu aux sollicitations.

Sur l’incinérateur d’Ivry :  le débat, initié en 2010, concernant l’usine d’incinération de ville d’Ivry est toujours d’actualité.

Sur la méthanisation : la question se pose sur les moyens d’intervention, sur le plan national et régional, relatifs à la méthanisation, notamment, en matière de méthanisation agricole, comme dans le département du Val d’Oise.

Sur l’aménagement de Paris Nord : L’association pour le Suivi de l’Aménagement Paris Nord (ASA PNE) interpelle sur la construction effrénée des villes et de la SNCF le long du périphérique. Le projet du CDG express pose également problème quant à sa durée qui s’étale sur plus de vingt ans. 

Sur “Village Nature” : il a été présenté comme terminé lors des concertations à son sujet, ce qui n’a rendu possible que des observations en marge dudit projet. La CNDP est également venue, plus récemment, sur le projet de centre pénitentiaire à Crisenoy, au nord de Melun (77). Les concertations ont lieu une fois le projet arrêté. Il faut trouver un moyen pour obtenir les informations plus en amont et être écouté lors de nos interventions.

Sur la Gare du Nord : L’association Retrouvons le Nord de la Gare du Nord (RNGN) appelle à un consensus sur le nouveau projet, réduit, de la Gare du Nord et propose d’organiser une concertation.

Sur les projets de contournement des villes : notamment à Melun (forêt de Bréviandes), autour de Coulommiers et sur le territoire d'un projet de Parc naturel régional.

Sur l’île Seguin : Organisation d’un travail sur un projet de loi sur les fleuves, inspiré par la loi littoral. Discussion autour de la situation de l’île Seguin. Des contradictions ont été relevées quant aux actions des politiques publiques en matière de construction de bureaux et l’organisation d’enquêtes publiques, sous forme dématérialisée, qui ont un moindre impact. Il serait judicieux d’organiser un débat public qui ne se limite pas à la région Bourgogne-Franche-Comté ???. Une autorisation administrative a d’ores et déjà été délivrée, ce qui empêche une intervention de la CNDP (trop tard).

Sur la présence de pigeons en ville (Association Espaces) : demande un rapport sur la cohabitation avec les pigeons en ville .

La mairie de Paris a saisi la CNDP pour organiser la concertation sur le livre blanc du périph’.

Data centers : ajouter à la fiche la nécessité de les soumettre à concertation CNDP :

https://www.debatpublic.fr/favoriser-la-participation-du-public-recommandation-de-la-cndp-data-center-5g-718

Mes questions :

Comment la CNDP est-elle organisée à l’échelon régional ?

Des Délégué.e.s régionaux ont été nommés et leurs missions sont

  • Promouvoir la culture de la participation (mission de conseils et avis de la CNDP)
  • Mobilisation du public lors des débats publics ou concertations.
  • Faire en sorte que les responsables de plan/projets aient l’information en amont sur les dispositions législatives de la participation préalable.
  • Faciliter les saisines des porteurs de projet auprès de la CNDP
  • Disposer de relais efficaces et pérennes sur le territoire,

La mission de conseil peut-elle être demandée par un tiers ?

Toutes autorités qui autorisent les projets ou plans (CL ou préfet) et les porteurs de plans ou projets sur toute question relative à la participation du public au cours de l’élaboration de leur plan, programme ou projet. 

Rendre un avis ou recommandation de nature à favoriser et développer la participation du public  (champ non borné)

Sur certains points, FNE IDF peut être demandeur d'une mission de conseil. Financer ?

Oui la FNE IDF peut demander une mission de conseil dès lors qu’elle a un projet

FNE IDF pourrait être demandeur par exemple sur un projet de méthanisation, mais elle doit trouver le financement pour organiser la concertation préalable (plan de communication, location de salle, animation, CR des réunions…). Elle peut également constituer un GIP.

La loi prévoit plutôt que les ONGE provoquent des concertations ou débats publics sous l’égide de la CDP au travers de l’exercice de leur droit d’initiative (cf.Supra)

Quelle est la portée de cet avis en matière de méthodologie et de conseil ?

La CNDP peut aider à la conception du dispositif participatif et donner les garanties d'information du public et de transparence du processus. Celui.ceux qui sera.ont à l'initiative de cette démarche pourra.ont ensuite se positionner en répondant aux observations du public et les projets pourraient alors se mettre en place, si ce n'est dans un cadre plus apaisé, du moins correctement présenté et débattu avec l'appui de la CNDP, autorité administrative indépendante et experte en matière de concertation du public.

La CNDP est-elle sollicitée par les porteurs de projets ?

Les autorités compétentes (préfet, collectivité) ou porteurs de projets, peuvent solliciter un.e garant.e dans le cadre d’une mission de conseil (art L121-1) pour toute question relative à la participation du public tout au long de l'élaboration d'un plan, programme ou projet, dans le champ de l’évaluation environnementale ou pas

Comment se déroule l’articulation avec les Mission Régionales d’Autorité Environnementales (MRAE), antérieurement et postérieurement à l’action de la commission ?

L’Autorité Environnementale émet un avis sur l’évaluation environnementale d’un projet. Elle intervient donc à un stade postérieur à la concertation préalable/ débat public. Son avis est ensuite transmis au public dans le continuum de la participation (concertation continue, enquête publique).

De même avec les cabinets qui organisent les concertations ?

La CNDP n’est pas une AMO, c’est l’AMO qui organise la concertation à la demande du porteur de projet.

En fonction de la décision de la CNDP.

  • Dans le cas de l’article L. 121.8.1, la CNDP le porteur de projet a saisi la CNDP ; Si la CNDP décide d’un débat public, c’est sous son égide. Elle valide en séance plénière du DMO (rédigé par le porteur de projet), calendrier et modalités de la participation
  • Dans le cas de l’article L.121.8.2, le porteur de projet sollicite un garant. La CNDP valide en séance plénière le DMO (rédigé par le porteur de projet), le calendrier et les modalités de participation et le porteur de projet met en œuvre le dispositif de concertation (plan de communication, location de salle, logistique, animation du dispositif de concertation, compte rendu…)

Les garants appliquent les principes de la CNDP (indépendance, neutralité, transparence, égalité de traitement, argumentation, inclusion). Ces principes  participent à améliorer les décisions des responsables des projets ou des politiques, ce qui se traduit dans le processus de concertation de l’amont à l’aval.

Le rôle du garant est :

o            En amont de la concertation, une analyse de contexte est réalisée par un garant de la CNDP pour identifier les divers sujets en lien avec la problématique et le projet. Elle permet d’apprécier le degré de connaissance des différents acteurs concernés au projet et les enjeux de la concertation. Ces éléments permettent de concevoir le dispositif le plus adapté, y compris les éléments d’information à mettre au dossier de concertation.

o            Tout le processus de concertation (préparation, déroulement, bilan) est garanti par le garant de la CNDP. Le garant CNDP ne se positionne pas en tant qu’expert du sujet. Au contraire sa « neutralité » peut lui permettre de désamorcer des tensions. Il analyse les positions des acteurs, leurs évolutions, agit pour clarifier les controverses. Il peut ainsi proposer des adaptations du dispositif de concertation ((ateliers « fabrique de propositions », ateliers « cartographiques » …) pour mieux garantir le droit du public à être informé et à participer.

Enfin, le garant de la CNDP rend compte de la concertation dans un bilan rendu public du déroulement de la concertation et des observations du public puis propose des recommandations au porteur de projet pour la suite de l’association du public au déroulement du projet (information, participation en tant que de besoin).

Le porteur de projet indique dans un rapport rendu public les suites données à la concertation et au projet.

Existe-t-il des études et des concertations sur VIAE, acteur de l’aménagement urbain en France ?

Quels sont les liens avec les Conseils d’Architecture, d’urbanisme et de l’Environnement (CAUE) ?

  • Le CAUE est une association et à ce titre peut exercer son droit d’initiative.
  • Le CAUE pourrait solliciter une mission d’appui et de conseil (L.121.1) ou constituer un GIP
  • Il peut produire un cahier d’acteur, en tant que corps constitué, et participer à l’ensemble des concertations

Fiche juridique 1 : Quand saisir ou solliciter obligatoirement la CNDP ? quels sont les effets sur les modalités de la concertation ?

Fiche juridique 2 : Sur quoi porte le droit des tiers de demander une participation préalable ou d'en améliorer la garantie ?

Fiche juridique 3 : Qui sont les tiers disposant du droit de demander une participation préalable ou d'en améliorer la garantie ?

Fiche juridique 4 : Quand et comment le public est-il informé pour exercer son droit d'obtenir ou d'améliorer une participation ?

Rencontre de FNE Ile-de-France avec une délégation d'ukrainiens écologistes

Rencontre d’une délégation d’activistes ukrainiens écologistes

                                  

PARIS, le 1er décembre

La rencontre a permis une présentation des enjeux écologiques en Ukraine exposée par les quatre membres de la délégation, suivie d'un échange. Des journalistes étaient également invités. Au-delà de la mise en évidence des enjeux écologiques en Ukraine, les activistes ukrainiens voulaient discuter

- des formes de solidarité qui pourraient être mises en oeuvre depuis la France pour soutenir la communauté écolo ukrainienne
- des moyens de pression au niveau Européen à déployer pour que l'environnement ne soit pas oublié dans les aides à la reconstruction
- la préparation de futures délégations d'activistes écologistes français.e.s en Ukraine.
Cela pourrait être aussi l'occasion de parler d'une même voix, et de signer ensemble une tribune dans un grand quotidien sur le sujet (Le Monde, Libé) ou un media écolo comme Reporterre

Maxime Colin qui a participé à la rencontre fait part des remarques suivantes:
- Une rencontre très riche et intéressante, qui permet de mieux comprendre les enjeux environnementaux en Ukraine aujourd’hui :
1. Problématique de l’exploitation excessive et souvent illégale du bois en ukraine, qui existait déjà avant mais qui est accentuée aujourd’hui dans la mesure où il n’y a plus aucun contrôle et que les autorités ukrainiennes ont besoin d’argent pour financer la guerre, l’achat de forêts vient d’être simplifié, ce qui pose problème pour les forêts les plus riches en biodiversité, en particulier dans les Carpates. Or l’Union européenne est le principal consommateur de bois ukrainien (notamment via IKEA)
2. Au-delà de l’exploitation, les forêts sont victimes de destructions très importantes dans le cadre de la guerre (200 000 ha détruits), une très grande partie des forêts seront inaccessibles car elles devront être déminées à l’issue de la guerre (ce qui devrait prendre environ 10 ans)
3. Problématique du nucléaire qui rend les populations très vulnérables en cas de guerre (coupures d’électricité plus simples à provoquer et risque de catastrophe nucléaire), par ailleurs l’uranium est fourni en grande partie par la Russie (voir affaire à Dunkerque)
4. La police de l’environnement a beaucoup de mal à fonctionner en ce moment, la société civile n’a plus accès aux informations environnementales (il n’y a plus ni collecte de données ni évaluation environnementale)
5. La notion d’écocide existe dans la législation ukrainienne et le pays s’organise aujourd’hui pour documenter l’écocide en cours et préparer sa sanction à l’issue de la guerre (une juridiction spéciale a été créée).

Des suites concrètes à la rencontre ont été évoquées:
• La publication d’une tribune pour alerter sur la situation et relayer les demandes des militants écologistes ukrainiens et qui s’articulerait autour des leviers français et européens = boycott, inclure le bois ukrainien et l’uranium russe dans l’embargo européen, reconnaitre l’écocide en Ukraine
• un soutien moral et financier
* La délégation a rencontré à Bruxelles des membres du Parlement européen et des ONG et en France elle a également été invitée à une audition à l'Assemblée Nationale, en France, par la commission des affaires étrangères et par la commission du développement durable

La délégation était composée de :

• Natalia Gozak, directrice exécutive d’Ecoaction, l’organisation environnementale la plus importante et la plus influente en Ukraine (https://en.ecoaction.org.ua/)
• Yuliya Ovchynnykova, députée, membre du Verkhovna Rada Committee on Environmental Policy and Nature Management
• Yehor Hrynyk, spécialiste de la conservation des forêts, Ukrainian Nature Conservation Group. (https://uncg.org.ua/en/)
• Dmytro Tuzhanskyi, politologue, directeur de l’Institut de stratégie pour l’Europe centrale
• Oreste Del Sol, agriculteur, membre actif du mouvement free Svydovets(https://freesvydovets.org/)

Compte-Rendus Rencontres MRAE

 

JURIDIQUE

Compte-rendus Renontres MRAE
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  • Compte rendu de la Rencontre MRAE du 20 septembre 2022 :  

 

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  • Compte-rendu de la Rencontre MRAE du 26 octobre 2021 :

 

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Décisions MRAE à venir

Décisions à venir de la MRAE Ile-de-France

 

17 mars 2023

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Numéro Dép Commune Nom du projet Date AR dossier complet Date limite signature
           
77- Seine-et-Marne
AKIF-2023-026  77 Saint-Pierre-lès-Nemours Modification du  PLU 24/01/2023 24/03/2023
AKIF-2023-031 77 Fontaine-le-Port Modification du PLU 02/02/2023 02/04/2023
AKIF-2023-033 77 Soignolles-en-Brie Modification simplifiée du PLU 28/01/2023 28/03/2023
AKIF-2023-038 77 Val d'Europe agglomération RA du PLUi 17/02/2023 17/04/2023
AKIF-2023-039 77 Montry RA du PLU 17/02/2023 17/04/2023
AKIF-2023-040 77 Boissettes Modification n°2 du PLU 21/02/2023 21/04/2023
AKIF-2023-041 77 Torcy Modification n°2 du PLU 23/02/2023 23/04/2023
AKIF-2023-XX 77 Etrépilly Révision allégée du PLU 09/03/2023 09/05/2023
APJIF-2023-016 77 Dammarie-lès-Lys Unité méthanisation 13/02/2023 13/04/2023
APJIF-2023-019 77 Nonville Autorisation travaux miniers 13/02/2023 13/04/2023
APJIF-2023-021 77 Ichy Parc éolien de Saint-Vincent 16/02/2023 16/04/2023
APJIF-2023-022 77 Villiers-sur-Seine Renouv carrière de sables et graviers 22/04/2023 22/04/2023
APJIF-2023-XX 77 Marolles-sur-Seine ZAC du Moulin 07/03/2023 07/05/2023
APPIF-2023-027 77 Carnetin Révision du PLU 26/12/2023 26/03/2023
APPIF-2023-029 77 Courcelles-en-Bassée Révision du PLU 10/01/2023 10/04/2023
APPIF-2023-029 77 Chalifert Révision du PLU 13/01/2023 13/04/2023
APPIF-2023-030 77 Villiers-Saint-Georges Révision 19/01/2023 19/04/2023
APPIF-2023-031 77 Courtacon Elaboration du PLU 13/01/2023 13/04/2023
APPIF-2023-033 77 Jouy-le-Châtel Révision  du PLU 16/01/2023 16/04/2023
APPIF-2023-037 77 Boissise-le-Roi Élaboration du PLU 13/02/2023 13/05/2023
APPIF-2023-038 77 Grandpuits-Bailly-Carrois Elaboration du PLU 01/02/2023 01/05/2023
APPIF-2023-040 77 CC des Portes Briardes PCAET 20/02/2023 20/05/2023
APPIF-2023-041 77 Marne-la-Vallée Elaboration du Plan local de mobilité 17/02/2023 17/05/2023
APPIF-2023-042 77 Ussy-sur-Marne Révision du PLU 27/02/2023 27/05/2023
APPIF-2023-043 77 Germigny l'Evêque Élaboration du PLU 27/02/2023 27/05/2023
APPIF-2023-044 77 Tigeaux Révision du PLU 01/03/2023 01/05/2023
APPIF-2023-XX 77 Clos-Fontaine Elaboration du PLU 01/03/2023 01/06/2023
APPIF-2023-XXX 77 Tigeaux Révision du PLU 01/02/2023 01/05/2023
APPIF-2023-XXX 77 CC Brie Nangissienne Elaboration du PCAET 01/03/2023 01/06/2023 ?
78 Yvelines
AKIF-2023-034 78 La Celle-saint-Cloud MeCDP 02/02/2023 02/04/2023
AKIF-2023-035 78 Goupillières Modification simplifiee du PLU  17/02/2023 17/04/2023
AKIF-2023-037 78 Sainte-Mesme Modification du PLU 17/02/2023 17/04/2023
AKIF-2023-045 78 Chavenay Modification simplifiée du PLU 28/02/2023 28/04/2023
AKIF-2023-046 78 Perray-en-Yvelines Modification simplifiée du PLU 01/03/2023 01/05/2023
AKIF-2023-XX 78 Boinvilliers Modification du PLU 06/03/2023 06/05/2023
APJIF-2023-XX 78 Magny-les-Hameaux Extension datacenter TH3 09/03/2023 09/05/2023
APPIF-2023-024 78 Neauphle-le-Château Modification n° 4 du PLU 21/12/2022 21/03/2023
APPIF-2023-039 78 Saint-Nom-La-Bretèche Révision allégée du PLU 23/02/2023 23/05/2023
APPIF-2023-XX 78 Rambouillet MeCDP 05/03/2023 05/06/2023
DKIF-2023-003 78 Bois d’Arcy Élaboration du ZA 24/01/2023 24/03/2023
DKIF-2023-005 78 Vélizy-Villacoublay Élaboration du ZA 25/01/2023 25/03/2023
DKIF-2023-006 78 Fontenay-le-Fleury Révision du ZA 30/01/2023 30/03/2023
DKIF-2023-007 78 Saint-Cyr-l’Ecole Révision du ZA 30/01/2023 30/03/2023
DKIF-2023-008 78 Bailly Révision du ZA 30/01/2023 30/03/2023
DKIF-2023-009 78 Le Chesnay-Rocquencourt Révision du ZA 30/01/2023 30/03/2023
91 Essonne
AKIF-2023-032 91 Varennes-Jarcy Modification du PLU 02/02/2023 02/04/2023
AKIF-2023-XXX 91 Longjumeau Modification n°3 du PLU 01/03/2023 01/05/2023
APJIF-2023-020 91 Palaiseau Aménagement gare 16/02/2023 16/04/2023
APPIF-2023-032 91 Evry-Courcouronnes MeCDP 24/01/2023 24/04/2023
APPIF-2023-035 91 Igny MeC PLU 15/02/2023 15/05/2023
DKIF-2023-004 91 Bièvres Révision du ZA 26/01/2023 25/03/2023
92 Hauts-de-Seine
AKIF-2023-028 92 Châtillon Modification simplifiée du PLU 31/01/2023 31/03/2023
APPIF-2023-028 92 Antony Modification du PLU 01/01/2023 02/04/2023
APPIF-2023-XXX 92 Villeneuve-la-Garenne Modification n°2 du PLU 01/02/2023 01/05/2023
93 Seine-Saint-Denis
APJIF-2023-018 93 Villetaneuse Gite géothermique Joncherolles 13/02/2023 13/04/2023
DKIF-2023-012 93 EPT Plaine commune Plan local de mobilité 15/02/2023 15/04/2023
94 Val-de-Marne
AKIF-2023-036 94 Orly Modification du PLU 13/02/2023 13/04/2023
AKIF-2023-047 94 Choisy-le-Roi Modification du PLU 06/03/2023 06/05/2023
APJIF-2023-017 94 La Queue-en-Brie ZAC Notre Dame 13/02/2023 13/04/2023
APPIF-2023-026 94 Paris Est Marne et Bois Elaboration du PLUi 23/12/2022 23/03/2023
APPIF-2023-XXX 94 Thiais MeCDP du PLU 28/01/2023 28/04/2023
95 Val d'Oise
AKIF-2023-030 95 Puiseux-en-France Modification simplifiée du PLU  30/01/2023 30/03/2023
AKIF-2023-042 95 Eragny-sur-Oise Modification du PLU 12/02/2023 12/04/2023
AKIF-2023-043 95 Herblay-sur-Seine Modification du PLU 23/02/2023 23/04/2023
APPIF-2023-033 95 Arthies Révision du PLU 10/02/2023 10/05/2023
APPIF-2023-034 95 Argenteuil Modification du PLU 04/02/2023 04/05/2023
APPIF-2023-XXX 95 Chamontel PLU 27/01/2023 27/04/2023
DKIF-2023-002 95 Chars Élaboration du zonage des eaux pluviales 27/01/2023 27/03/2023
DKIF-2023-011 95 SICTEUB Actualisation du ZA 26/01/2023 26/03/2023
APPIF-2023-0XX IDF Ile-de-France mobilité Cadrage préalable du PDUIF 22/01/2023 22/04/2023

 

 

 

9 novembre 2022

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 Voici un tableau qui présente les dossiers en cours d'instruction au sein de la MRAE Îl-de-France au 9 novembre 2022 :

Il sera désormais publié chaque mois sur le site Internet de la MRAE dans la rubrique des procès-verbaux des séances.

Type de dossier
Avis / Décision
Dépt Territoire Nom du projet Maître d’ouvrage Date
AR dossier complet
Date
limite signature
75 Paris
               
77 Seine-et-Marne
KK PP DKIF-2022-177 77 Ocquerre Modification du PLU Commune 01/09/2022 01/11/2022
AVIS PP APPIF-2022-073 77 Villiers-en-Bière Élaboration du PLU Commune 05/08/2022 05/11/2022
AVIS PJT APJIF-2022-072 77 Meaux Construction d'un entrepôt dans la ZAC de l'Arpent Videron SCCV MEAUX VIDERON 05/09/2022 05/11/2022
AVIS PJT APJIF-2022-071 77 Cannes-Ecluse Aménagement du site des Cailloux Kaufman & Broad 05/09/2022 05/11/2022
KK PP DKIF-2022-178 77 Brou-sur- Chantereine Modification n° 2 du PLU  Commune 07/09/2022 07/11/2022
AVIS PP APPIF-2022-074 77 Pontault-Combault Modification du PLU Commune 08/08/2022 08/11/2022
AVIS PP APPIF-2022-075 77 Couilly-Pont-aux-Dames Révision du PLU CA Coulommiers Pays de Bre 11/08/2022 11/11/2022
KK PP DKIF-2022-192 77 Etrepilly Révision du PLU Commune 10/10/2022 10/12/2022
KK PP AKIF-2022-xxx 77 Crisenoy Modification simplifiée n° 1 du PLU  Commune 17/10/2022 17/12/2022
KK PP DKIF-2022-197 77 Brie-Comte-Robert Modification PLU Commune 18/10/2022 18/12/2022
AVIS PJT APJIF-2022-079 77 Mormant Transformation de la plateforme industrielle de Grandpuits « unité de production de biocarburant Biojet » société TOTALENERGIES RAFFINAGE FRANCE (TERF)  24/10/2022 24/12/2022
AVIS PJT APJIF-2022-080 77 Mormant  production d’hydrogène “ALPH2 SMR Grandpuits” intégrée à la plateforme industrielle de Grandpuits   société du groupe Air Liquide  25/10/2022 25/12/2022
AVIS PP APPIF-2022-078 77 La Ferté-sous-Jouarre Révision allégée du PLU CA Coulommiers Pays de Brie 05/10/2022 05/01/2023
AVIS PP APPIF-2022-083 77 CC Val Briard Élaboration du PCAET CC Val Briard 10/10/2022 10/01/2023
AVIS PP APPIF-2022-080 77 Saint-Soupplets Révision du PLU Commune 11/10/2022 11/01/2023
AVIS PP APPIF-2022-082 77 Le Mesnil-Amelot Révision allégée n° 1 du PLU Commune 11/10/2022 11/01/2023
78 Yvelines
KK PP DKIF-2022-183 78 Bailly Modification du PLU Commune 19/09/2022 19/11/2022
KK PP DKIF-2022-184 78 La Celle-les-Bordes Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 20/09/2022 20/11/2022
KK PP DKIF-2022-185 78 Port-Marly Modification n° 1 du PLU Commune 26/09/2022 26/11/2022
KK PP DKIF-2022-190 78 Saint-Nom-la-Bretèche Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 04/10/2022 04/12/2022
KK PP DKIF-2022-188 78 Saint-Lambert des Bois Révision du zonage d’assainissement Commune de Saint-Lambert des Bois 11/10/2022 11/12/2022
91 Essonne
KK PP DKIF-2022-176 91 Massy Modification n° 1 du PLU Commune 07/09/2022 07/11/2022
KK PP DKIF-2022-181 91 Communauté des communes des 2 Vallées révision ZA Communauté des communes des 2 Vallées 14/09/2022 14/11/2022
AVIS PJT APJIF-2022-075 91 Brétigny-sur-Orge et Le Plessis-pâté installation d'une centrale solaire au sol lieu-dit l'aérodrome - BA 217 NEOEN 10/10/2022 10/12/2022
92 Hauts-de-Seine
KK PP DKIF-2022-180 92 Châtenay-Malabry Modification du PLU EPT Vallées Sud Grand Paris 09/09/2022 09/11/2022
KK PP DKIF-2022-182 92 Malakoff Modification simplifiée du PLU EPT Vallées Sud Grand Paris 20/09/2022 20/11/2022
AVIS PJT APJIF-2022-073 92 Meudon exploitation d’un gîte géothermique ENGIE Energie Services 26/09/2022 26/11/2022
KK PP DKIF-2022-186 92 Suresnes Modification du PLU EPT Paris Ouest La Défense 26/09/2022 26/11/2022
AVIS PJT APJIF-2022-076 92 Meudon construction d’un ensemble immobilier de logements Hélios 2 SCI MEUDON JUIN 03/10/2022 03/12/2022
93 Seine-Saint-Denis
AVIS PJT APJIF-2022-077 93 La Courneuve aménagement d’un centre cultuel et culturel évangéliste  PARIS CENTRE CHRETIEN 08/10/2022 08/12/2022
KK PP DKIF-2022-195 93 Plaine Commune Modification du PLUi EPT Plaine commune 12/10/2022 12/12/2022
94 Val-de-Marne
KK PP DKIF-2022-189 94 Maisons-Alfort Modification simplifié du PLU  EPT Paris Est Marne & Bois 22/09/2022 22/11/2022
KK PP DKIF-2022-187 94 Limeil-Brévannes Modification simplifiée du PLU EPT Grand Paris Sud Est Avenir 28/09/2022 28/11/2022
KK PP DKIF-2022-191 94 Champigny-sur-Marne Modification n° 3 du PLU EPT Paris Est Marne & Bois 07/10/2022 07/12/2022
KK PP DKIF-2022-193 94 Villeneuve-Saint-Georges Mise en compatibilité du PLU EPT Grand Orly Seine Bièvre 17/10/2022 17/12/2022
95 Val d'Oise
AVIS PP APPIF-2022-076 95 Val Parisis Élaboration du PCAET CA Val Parisis 01/08/2022 01/11/2022
AVIS PP APPIF-2022-072 95 Mours Révision du PLU Commune 04/08/2022 04/11/2022
AVIS PJT APJIF-2022-074 95 Eragny-sur-Oise – Saint-Ouen-l’Aumône Construction d'un bâtiment logistique et de deux bâtiments d'activités SIGMA 03/10/2022 03/12/2022
AVIS PJT APJIF-2022-078 95 Argenteuil  Modification de la chaufferie d’Argeval société ARGEVAL 13/10/2022 13/12/2022
AVIS PP APPIF-2022-077 95 Beaumont sur Oise Révision du PLU Commune 04/10/2022 04/01/2023
AVIS PP APPIF-2022-079 95 Persan  Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 07/10/2022 07/01/2023
AVIS PP APPIF-2022-081 95 Osny Modification simplifié n° 4 du PLU  Commune 11/10/2022 11/01/2023

 

Voici un tableau qui présente les dossiers en cours d'instruction au sein de la MRAE Îl-de-France au 14 octobre 2022 :

Il sera désormais publié chaque mois sur le site Internet de la MRAE dans la rubrique des procès-verbaux des séances.

Type de dossier
Avis / Décision
Dépt Territoire Nom du projet Maître d’ouvrage Date
AR dossier complet
Date
limite signature
75 - Paris
08/09/2022 DKIF-2022-173 75 Paris 12eme 20eme Modification du PLU 29/10/2022
77 - Seine-et-Marne
18/08/2022 DKIF-2022-166 77 Compans Modification n° 1 du PLU 11/10/2022
28/07/2022 APPIF-2022-068 77 Mareuil-lès-Meaux Révision du PLU 12/10/2022
08/09/2022 DKIF-2022-172 77 Arbonne-la-Forêt Modification n° 1 du PLU 19/10/2022
08/09/2022 APJIF-2022-072 77 Meaux Construction d'un entrepôt dans la ZAC de l'Arpent Videron 05/11/2022
18/08/2022 APPIF-2022-073 77 Villiers-en-Bière Elaboration du PLU 05/11/2022
08/09/2022 APJIF-2022-071 77 Cannes-Ecluse Aménagement du site des Cailloux 05/11/2022
22/09/2022 DKIF-2022-178 77 Brou-sur-Chantereine Modification n° 2 du PLU  07/11/2022
18/08/2022 APPIF-2022-074 77 Pontault-Combault Modification du PLU 08/11/2022
18/08/2022 APPIF-2022-075 77 Couilly-Pont-aux-Dames Révision du PLU 11/11/2022
13/10/2022 DKIF-2022-192 77 Etrepilly Révision du PLU 10/12/2022
13/10/2022 APPIF-2022-078 77 La Ferté-sous-Jouarre Révision allégée du PLU 05/01/2023
13/10/2022 APPIF-2022-082 77 Le Mesnil-Amelot Révision allégée du PLU 11/01/2023
13/10/2022 APPIF-2022-080 77 Saint-Soupplets Révision du PLU 11/01/2023
78 - Yvelines
25/08/2022 DKIF-2022-168 78 Juziers Révision du ZA 25/10/2022
29/09/2022 DKIF-2022-183 78 Bailly Modification du PLU 19/11/2022
29/09/2022 DKIF-2022-184 78 La Celle-les-Bordes Mise en compatibilité du PLU par DP 20/11/2022
29/09/2022 DKIF-2022-185 78 Port-Marly Modification n° 1 du PLU 26/11/2022
13/10/2022 DKIF-2022-190 78 Saint-Nom-la-Bretèche Mise en compatibilité du PLU par DP 04/12/2022
91 - Essonne
25/08/2022 DKIF-2022-167 91 Grigny Mise en compatibilité du PLU par DUP 10/10/2022
15/09/2022 DKIF-2022-176 91 Massy Modification n° 1 du PLU 07/11/2022
22/09/2022 DKIF-2022-181 91 Communauté des communes des 2 Vallées Révision ZA 14/11/2022
06/10/2022 DKIF-2022-188 91 Saint-Lambert des Bois Révision du zonage d'assainissement 03/12/2022
92 - Hauts de-Seine
22/09/2022 DKIF-2022-180 92 Châtenay-Malabry Modification du PLU 09/11/2022
29/09/2022 DKIF-2022-182 92 Malakoff Modification simplifiée du PLU 20/11/2022
29/09/2022 DKIF-2022-186 92 Suresnes Modification du PLU 26/11/2022
06/10/2022 APJIF-2022-073 92 Meudon Exploitation d&apos;un gîte géothermique 26/11/2022
13/10/2022 APJIF-2022-xxx 92 Meudon Construction d’un ensemble immobilier de logements Hélios 2 03/12/2022
93 - Seine-Saint-Denis
13/10/2022 DKIF-2022-174 93 Noisy-le-Grand Modification du PLU  30/10/2022
08/09/2022 DKIF-2022-175 93 Tremblay-en-France Modification du PLU 31/10/2022
94 - Val-de-Marne
08/09/2022 DKIF-2022-170 94 Villejuif Modification du PLU 29/10/2022
22/09/2022 DKIF-2022-179 94 Ivry-sur-Seine Modification du PLU 31/10/2022
13/10/2022 DKIF-2022-189 94 Maisons-Alfort Modification simplifié du PLU  22/11/2022
29/09/2022 DKIF-2022-187 94 Limeil-Brévannes Modification simplifiée du PLU 28/11/2022
13/10/2022 DKIF-2022-191 94 Champigny-sur-Marne Modification du PLU 07/12/2022
95 - Val-d'Oise
04/08/2022 APPIF-2022-071 95 Gonesse Modification n° 3 du PLU 21/10/2022
29/09/2022 APPIF-2022-076 95 Val Parisis Elaboration du PCAET 01/11/2022
18/08/2022 APPIF-2022-072 95 Mours Révision du PLU 04/11/2022
06/10/2022 APJIF-2022-074 95 Eragny-sur-Oise – Saint-Ouen-l’Aumône Construction d'un batîment logistique et de deux bâtiments d'activités 03/12/2022
13/10/2022 APPIF-2022-077 95 Beaumont sur Oise Révision du PLU 04/01/2023
13/10/2022 APPIF-2022-079 95 Persan  Mise en compatibilité du PLU par DP 07/01/2023
13/10/2022 APPIF-2022-081 95 Osny Modification simplifié du PLU  11/01/2023
04/08/2022 APPIF-2022-070 95 Santeuil  Révision allégée du PLU 27/10/2022
95 - Val-d'Oise
dossiers interdépartementaux
28/07/2022 APPIF-2022-069 77/91 L’Orée de la Brie Elaboration du PCAET 21/10/2022
29/09/2022 APPIF-2022-057 78 et 95 Saint-Germain Boucles de Seine Élaboration du PCAET 09/09/2022

 

Voici un tableau qui présente les dossiers en cours d'instruction au sein de la MRAE Îl-de-France au 20 septembre 2022 :

 

Type de dossier
Avis / Décision
Dépt Territoire Nom du projet Maître d’ouvrage Date
AR dossier complet
Date
limite signature
 
75 Paris
KK PP DKIF-2022-173 75 Paris Modification du PLU Ville de Paris 29/08/2022 29/10/2022  
77 Seine-et-Marne
AVIS PJT APJIF-2022-066 77 Villenoy Activités de stockage, conditionnement et distribution de produits chimique CACHES CHIMIE SPECIALISTES 11/07/2022 11/09/2022  
AVIS PP APPIF-2022-058 77 Barbizon Révision allégée du PLU CA Pays de Fontainebleau 15/06/2022 15/09/2022  
KK PP DKIF-2022-142 77 Marne-la-Vallée Élaboration du PLM Syndicat intercommunal d’études des mobilités ur 22/07/2022 22/09/2022  
AVIS PP APPIF-2022-060 77 Bassée-Montois Élaboration du PCAET CC Bassée-Montois 23/06/2022 23/09/2022  
KK PP DKIF-2022-165 77 Jaignes Modification simplifiée n° 1 du PLU Commune 03/08/2022 03/10/2022  
KK PP DKIF-2022-166 77 Compans Modification n° 1 du PLU Commune 11/08/2022 11/10/2022  
AVIS PP APPIF-2022-068 77 Mareuil-lès-Meaux Révision du PLU Commune 12/07/2022 12/10/2022  
AVIS PP APPIF-2022-067 77 Remauville Élaboration du PLU Commune 18/07/2022 18/10/2022  
KK PP DKIF-2022-172 77 Arbonne-la-Forêt Modification du PLU Communauté d’agglomération du Pays de Fontaine 19/08/2022 19/10/2022  
AVIS PP APPIF-2022-073 77 Villiers-en-Bière Élaboration du PLU Commune 05/08/2022 05/11/2022  
AVIS PJT APJIF-2022-071 77 Cannes-Ecluse Aménagement du site des Cailloux Kaufman & Broad 05/09/2022 05/11/2022  
AVIS PJT APJIF-2022-072 77 Meaux Construction d'un entrepôt dans la ZAC de l'Arpent Videron SCCV MEAUX VIDERON 05/09/2022 05/11/2022  
AVIS PP APPIF-2022-074 77 Pontault-Combault Modification du PLU Commune 08/08/2022 08/11/2022  
AVIS PP APPIF-2022-075 77 Couilly-Pont-aux-Dames Révision du PLU CA Coulommiers Pays de Bre 11/08/2022 11/11/2022  
78 Yvelines
AVIS PP APPIF-2022-056 78 Saint-Rémy-l’Honoré  Modification n° 4 du PLU Commune 08/06/2022 08/09/2022  
KK PP DKIF-2022-130 78 Bennecourt Modification du PLU Commune 12/07/2022 12/09/2022  
KK PP DKIF-2022-133 78 Maurepas Modification PLU CA Saint-Quentin-en-Yvelines 13/07/2022 13/09/2022  
AVIS PP APPIF-2022-062 78 Saint-Quentin-en-Yvelines Saint-Quentin-en-Yvelines CA Saint-Quentin-en-Yvelines 29/06/2022 29/09/2022  
RECOURS PP REC-2022-007 78 Croissy-sur-Seine Mise en compatibilité du PLU par DP Riverains BARREAU 29/07/2022 29/09/2022  
KK PP REC-2022-008 78 Croissy-sur-Seine Mise en compatibilité du PLU par DP Riverains LE GODIVES 29/07/2022 29/09/2022  
AVIS PP APPIF-2022-063 78 Gally Mauldre Élaboration du PCAET CC Gally Mauldre 30/06/2022 30/09/2022  
KK PP DKIF-2022-155 78 Saint-Nom-la-Bretèche MeCDP n°2 Commune 02/08/2022 02/10/2022  
KK PP DKIF-2022-168 78 Juziers GPSEO GPSEO 25/08/2022 25/10/2022  
91 Essonne
AVIS PJT APJIF-2022-065 91 Viry-Châtillon Construction d’un ensemble immobilier de logements Quai de Châtillon SCI VIRY QUAI DE CHATILLON 08/07/2022 08/09/2022  
KK PP DKIF-2022-131 91 Athis-Mons Modification n° 5 du PLU EPT Grand Orly Seine Bièvre 13/07/2022 13/09/2022  
AVIS PP APPIF-2022-059 91 Fleury-Mérogis Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 18/06/2022 18/09/2022  
AVIS PP APPIF-2022-061 91 Les Granges-le-Roi Élaboration du PLU Commune 28/06/2022 28/09/2022  
AVIS PP APPIF-2022-066 91 Marcoussis Révision n° 2 du PLU Commune 01/07/2022 01/10/2022  
AVIS PJT APPIF-2022-065 91 Lardy Révision du PLU Commune 04/07/2022 04/10/2022  
KK PP DKIF-2022-163 91 Mérévillois Élaboration du PLU Commune 08/08/2022 08/10/2022  
KK PP DKIF-2022-167 91 Grigny Mise en compatibilité du PLU par DUP Préfecture 10/08/2022 10/10/2022  
92 Hauts-de-Seine
KK PP DKIF-2022-171 92 Marnes-la-Coquette PVAP EPT Grand Paris Seine Ouest 01/08/202 01/10/2022  
AVIS PJT APJIF-2022-069 92 Nanterre ZAC NPNRU Chemin de l’Ile EPT Paris Ouest La Défense 03/08/2022 03/10/2022  
93 Seine-Saint-Denis
KK PP DKIF-2022-128 93 Le Bourget Modification du PLU EPT Paris Terres d’Envol 12/07/2022 12/09/2022  
KK PP DKIF-2022-149 93 Aulnay-sous-Bois Modification n° 3 du PLU EPT Paris Terres d’Envol 20/07/2022 20/09/2022  
KK PP DKIF-2022-150 93 Plaine Commune Mise en compatibilité du PLU par DP EPT Plaine commune 05/08/2022 05/10/2022  
AVIS PJT APJIF-2022-070 93 Rosny-sous-Bois Extension centre commercial Westfield 2 Westfield 11/08/2022 11/10/2022  
KK PP DKIF-2022-174 93 Noisy-le-Grand Modification du PLU EPT Grand Paris Grand Est 30/08/2022 30/10/2022  
KK PP DKIF-2022-175 93 Tremblay-en-France Modification du PLU Commune 31/08/2022 31/10/2022  
94 Val-de-Marne
KK PP DKIF-2022-164 94 Thiais Mise en compatibilité du PLU par DUP Préfecture 01/08/2022 01/10/2022  
KK PP DKIF-2022-169 94 Thiais Mise en compatibilité du PLU par DP EPT Grand Orly Seine Bièvre 23/08/2022 23/10/2022  
KK PP DKIF-2022-170 94 Villejuif Modification du PLU EPT Grand Orly Seine Bièvre 29/08/2022 29/10/2022  
95 Val d'Oise
AVIS PP APPIF-2022-064 95 Champagne-sur-Oise Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 15/06/2022 15/09/2022  
AVIS PJT APJIF-2022-067 95 Saint-Witz Création d’une zone d’activités économique « Terre de Guepelle » TERRA1 22/07/2022 22/09/2022  
KK PP DKIF-2022-161 95 Frémainville Modification simplifiée du PLU Commune 02/08/2022 02/10/2022  
AVIS PJT APJIF-2022-068 95 Ezanville et Moiselle ZAC du Val d’Ezanville CA Plaine Vallée 05/08/2022 05/10/2022  
AVIS PP APPIF-2022-071 95 Gonesse Modification n° 3 du PLU Commune 21/07/2022 21/10/2022  
AVIS PP APPIF-2022-070 95 Santeuil Révision allégée du PLU Commune 27/07/2022 27/10/2022  
AVIS PP APPIF-2022-076 95 Val Parisis Élaboration PCAET CA Val Parisis 01/08/2022 01/11/2022  
AVIS PP APPIF-2022-072 95 Mours Révision du PLU Commune 04/08/2022 04/11/2022  
Plusieurs départements concernés
AVIS PP APPIF-2022-069 77 et 91 L’Orée de la Brie Élaboration du PCAET CC L’Orée de la Brie 21/07/2022 21/10/2022  

 

Voici un tableau qui présente les dossiers en cours d'instruction au sein de la MRAE Îl-de-France au 1 août 2022 :

Il sera désormais publié chaque mois sur le site Internet de la MRAE dans la rubrique des procès-verbaux des séances.

Type de dossier
Avis / Décision
Dépt Territoire Nom du projet Maître d’ouvrage Date
AR dossier complet
Date
limite signature
75 Paris
AVIS PP APPIF-2022-049 75 Paris MeCDP PLU Préfet de Paris 09/05/2022 09/08/2022
77 Seine-et-Marne
RECOURS PP REC-2022-005 77 Darvault Modification du PLU Commune 04/06/2022 04/08/2022
KK PP DKIF-2022-103 77 Melun Val de Seine Élaboration du ZA CA Melun Val de Seine 08/06/2022 08/08/2022
KK PP DKIF-2022-104 77 Fontainebleau-Avon Modification n° 12 du PLU CA Pays de Fontainebleau 10/06/2022 10/08/2022
KK PP DKIF-2022-107 77 Saint-Pierre-lès-Nemours Modification du PLU Commune 14/06/2022 14/08/2022
KK PP DKIF-2022-111 77 Monthyon Modification simplifiée du PLU Commune 15/06/2022 15/08/2022
KK PP DKIF-2022-115 77 Champdeuil Modification simplifiée du PLU Commune 21/06/2022 21/08/2022
KK PP DKIF-2022-112 77 Gretz-Armainvilliers Modification du PLU Commune 21/06/2022 21/08/2022
KK PP DKIF-2022-125 77 Le Mée-sur-Seine Modification du PLU Commune 23/06/2022 23/08/2022
KK PP DKIF-2022-120 77 Dampmart Modification simplifiée du PLU Commune 24/06/2022 24/08/2022
AVIS PP APPIF-2022-052 77 Chartrettes Modification n° 5 du PLU CA Pays de Fontainebleau 25/05/2022 25/08/2022
AVIS PP APPIF-2022-053 77 Chartrettes Révision allégée du PLU n°1 CA Pays de Fontainebleau 25/05/2022 25/08/2022
AVIS PP APPIF-2022-054 77 Chartrettes Révision allégée du PLU n°2 CA Pays de Fontainebleau 25/05/2022 25/08/2022
AVIS PP APPIF-2022-055 77 Chartrettes Révision allégée du PLU n°3 CA Pays de Fontainebleau 25/05/2022 25/08/2022
KK PP DKIF-2022-123 77 Choisy-en-Brie Modification simplifiée du PLU CC 2 Morins 01/07/2022 01/09/2022
KK PP DKIF-2022-126 77 Nandy Modification simplifié du PLU  Commune 08/07/2022 08/09/2022
AVIS PJT APJIF-2022-066 77 Villenoy activités de stockage, conditionnement et distribution de produits chimiques de base  CACHES CHIMIE SPECIALISTES 11/07/2022 11/09/2022
KK PP DKIF-2022-132 77 Vulaines-sur-Seine Modification PLU CA Pays de Fontainebleau 12/07/2022 12/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-058 77 Barbizon Révision allégée du PLU CA Pays de Fontainebleau 15/06/2022 15/09/2022
KK PP DKIF-2022-148 77 Grisy-Suisnes Modification simplifié du PLU (revoyure) Commune 19/07/2022 19/09/2022
KK PP DKIF-2022-142 77 Marne-la-Vallée Élaboration du PLM Syndicat intercommunal d’études des mobilités urbaines 22/07/2022 22/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-060 77 Bassée-Montois Élaboration du PCAET CC Bassée-Montois 23/06/2022 23/09/2022
KK PP DKIF-2022-147 77 Le Plessis-l’Évêque Modification n° 1 du PLU Commune 27/07/2022 27/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-068 77 Mareuil-lès-Meaux Révision du PLU Commune 12/07/2022 12/10/2022
AVIS PP APPIF-2022-067 77 Remauville Élaboration du PLU Commune 18/07/2022 18/10/2022
78 Yvelines
KK PP DKIF-2022-110 78 Montainville Modification du PLU Commune 06/06/2022 06/08/2022
AVIS PP APPIF-2022-050 78 Chambourcy Révision du PLU Commune 11/05/2022 11/08/2022
KK PP DKIF-2022-119 78 Marly-le-Roi Modification n° 2 du PLU Commune 22/06/2022 22/08/2022
AVIS PP APPIF-2022-056 78 Saint-Rémy-l’Honoré Modification n° 4 du PLU Commune 07/06/2022 07/09/2022
KK PP DKIF-2022-127 78 Galluis Modification n° 2 du PLU Commune 08/07/2022 08/09/2022
KK PP DKIF-2022-130 78 Bennecourt Modification du PLU Commune 12/07/2022 12/09/2022
KK PP DKIF-2022-124 78 Croissy-sur-Seine Modification n° 2 du PLU Commune 13/07/2022 13/09/2022
KK PP DkIF-2022-133 78 Maurepas Modification PLU CA Saint-Quentin-en-Yvelines 13/07/2022 13/09/2022
KK PP DKIF-2022-137 78 Le Chesnay-Rocquencourt Modification simplifié du PLU  Commune 13/07/2022 13/09/2022
KK PP DKIF-2022-151 78 Saint-Germain-en-Laye Modification n° 2 du PLU Commune 21/07/2022 21/09/2022
KK PP DKIF-2022-143 78 Andrésy Élaboration du ZA CU GPS&O 28/07/2022 28/09/2022
KK PP DKIF-2022-144 78 Carrières-sous-Poissy Élaboration du ZA CU GPS&O 28/07/2022 28/09/2022
KK PP DKIF-2022-145 78 Chanteloup-lès-vignes  Élaboration du ZA CU GPS&O 28/07/2022 28/09/2022
KK PP DKIF-2022-146 78 Triel-sur-Seine Révision du ZA CU GPS&O 28/07/2022 28/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-062 78 Saint-Quentin-en-Yvelines Modification n° 2 du PLUi CA Saint-Quentin-en-Yvelines 29/06/2022 29/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-063 78 Gally Mauldre Élaboration du PCAET CC Gally Mauldre 30/06/2022 30/09/2022
91 Essonne
KK PP DKIF-2022-105 91 Étampes Modification du PLU Commune 10/06/2022 10/08/2022
KK PP DKIF-2022-114 91 Juvisy Modification n° 2 du PLU Commune 20/06/2022 20/08/2022
KK PP DKIF-2022-116 91 Morigny-Champigny Mise en compatibilité du PLU par DUP Préfecture 21/06/2022 21/08/2022
KK PP DKIF-2022-117 91 Morigny-Champigny Mise en compatibilité du PLU par DUP Préfecture 21/06/2022 21/08/2022
KK PP DKIF-2022-118 91 Morigny-Champigny Mise en compatibilité du PLU par DUP Préfecture 21/06/2022 21/08/2022
AVIS PJT APJIF-2022-065 91 Viry-Châtillon construction d’un ensemble immobilier de logements Quai de Châtillon SCI VIRY QUAI DE CHATILLON 08/07/2022 08/09/2022
KK PP DKIF-2022-131 91 Athis-Mons Modification n° 5 du PLU EPT Grand Orly Seine Bièvre 13/07/2022 13/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-059 91 Fleury-Mérogis Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 18/06/2022 18/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-061 91 Les Granges-le-Roi Élaboration du PLU Commune 28/06/2022 28/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-066 91 Marcoussis Révision n° 2 du PLU Commune 01/07/2022 01/10/2022
AVIS PP APPIF-2022-065 91 Lardy Révision du PLU Commune 04/07/2022 04/10/2022
92 Hauts-de-Seine
KK PP DKIF-2022-106 92 Saint-Cloud Mise en compatibilité du PLU par DP Préfecture 09/06/2022 09/08/2022
KK PP DKIF-2022-113 92 Rueil-Malmaison Modification simplifiée n° 8 du PLU EPT Paris Ouest La Défense 16/06/2022 16/08/2022
KK PP DKIF-2022-121 92 Gennevilliers Modification du PLU EPT Boucle Nord de Seine 23/06/2022 23/08/2022
KK PP DKIF-2022-122 92 Montrouge Modification n° 2 du PLU EPT Vallées Sud Grand Paris 29/06/2022 29/08/2022
93 Seine-Saint-Denis
AVIS PJT APJIF-2022-062 93 Aulnay-sous-Bois construction d’un ensemble immobilier mixte Société VINCI Immobilier Ile-de-France 14/06/2022 14/08/2022
AVIS PJT APJIF-2022-064 93 Saint-Denis réalisation d'une opération de géothermie SMIREC 25/06/2022 25/08/2022
KK PP DKIF-2022-128 93 Le Bourget Modification du PLU EPT Paris Terres d’Envol 12/07/2022 12/09/2022
KK PP DKIF-2022-134 93 Plaine Commune Modification n° 3 du PLUi EPT Plaine commune 13/07/2022 13/09/2022
KK PP DKIF-2022-135 93 Neuilly-sur-Marne Modification simplifié n° 8 du PLU  EPT Grand Paris Grand Est 13/07/2022 13/09/2022
KK PP DKIF-2022-149 93 Aulnay-sous-Bois Modification n° 3du PLU EPT Paris Terres d’Envol 20/07/2022 20/09/2022
94 Val-de-Marne
KK PP DKIF-2022-136 94 Champigny-sur-Marne Modification n° 3 du PLU EPT Paris Est Marne & Bois 13/07/2022 13/09/2022
KK PP DKIF-2022-140 94 Vitry-sur-Seine Modification n° 2 du PLU EPT Grand Orly Seine Bièvre 18/07/2022 18/09/2022
95 Val d'Oise
KK PP DKIF-2022-108 95 Sannois Modification simplifiée n° 3 du PLU Commune 15/06/2022 15/08/2022
AVIS PP APPIF-2022-051 95 Bernes-sur-Oise Révision du PLU Commune 19/05/2022 19/08/2022
RECOURS PP REC-2022-006 95 Frémainville Modification simplifiée du PLU Commune 21/06/2022 21/08/2022
AVIS PJT APJIF-2022-063 95 Puiseux Pontoise et Osny Aménagement de la Chaussée Osny  CA Cergy-Pontoise (CACP) 23/06/2022 23/08/2022
KK PP DKIF-2022-129 95 Saint-Martin-du-Tertre Modification n° 4 du PLU Commune  13/07/2022 13/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-064 95 Champagne-sur-Oise Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 15/06/2022 15/09/2022
KK PP DKIF-2022-138 95 Garges-lès-Gonesse Modification simplifié n° 1 du PLU (revoyure) Commune 18/07/2022 18/09/2022
KK PP DKIF-2022-139 95 Garges-lès-Gonesse Modification simplifié n° 2 du PLU  Commune 18/07/2022 18/09/2022
KK PP DKIF-2022-141 95 Gonesse Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 19/07/2022 19/09/2022
AVIS PJT APJIF-2022-067 95 Saint-Witz Création d’une zone d’activités économique « Terre de Guepelle » TERRA1 22/07/2022 22/09/2022
AVIS PP APPIF-2022-071 95 Gonesse Modification n° 3 du PLU Commune 21/07/2022 21/10/2022
AVIS PP APPIF-2022-070 95 Santeuil  Révision allégée du PLU Commune 27/07/2022 27/10/2022
Plusieurs départements concernés
AVIS PP APPIF-2022-069 77 et 91 L’Orée de la Brie Élaboration du PCAET CC L’Orée de la Brie 21/07/2022 21/10/2022
AVIS PP APPIF-2022-057 78 et 95 Saint-Germain Boucles de Seine Élaboration du PCAET CA Saint-Germain Boucles de Seine x Suspension délai

PP = avis sur plan/programme,

PJT = avis sur projet,

KPK = décision au cas par cas sur le besoin de réaliser une évaluation environnementale

 

Tableau des dossiers en cours d'instruction au sein de la MRAE Îl-de-France au 1 mai 2022 :

Type de dossier
Avis / Décision
Dépt Territoire Nom du projet Maître d’ouvrage Date
AR dossier complet
Date
limite signature
75 Paris
KPK PP DKIF-2022-054 75 Paris Modification du ZA Commune 14/03/2022 14/05/2022
KPK PP DKIF-2022-062 75 Paris Mise en compatibilité du PLU par DP Préfet de région 17/03/2022 17/05/2022
77 Seine-et-Marne
KK PP DKIF-2022-050 77 Souppes-sur-Loing Modification du PLU Commune 03/03/2022 03/05/2022
AVIS PP APPIF-2022-026 77 Rampillon Elaboration du PLU Commune 08/02/2022 08/05/2022
KK PP DKIF-2022-053 77 Fontainebleau-Avon Modification du PLU CA Pays de Fontainebleau 09/03/2022 09/05/2022
KK PP DKIF-2022-052 77 Couilly-Pont-aux-Dames Modification du PLU CA Coulommiers Pays de Brie 14/03/2022 14/05/2022
KK PP DKIF-2022-056 77 Annet-sur-Marne Modification du PLU Commune 15/03/2022 15/05/2022
KK PP DKIF-2022-055 77 Bourron-Marlotte Modification du PLU Commune 17/03/2022 17/05/2022
KK PP DKIF-2022-059 77 Fontenay-Trésigny Modification simplifiée du PLU Commune 18/03/2022 18/05/2022
AVIS PP APPIF-2022-030 77 Mortcerf Modification du PLU Commune 22/02/2022 22/05/2022
AVIS PP APPIF-2022-031 77 Charmentray Élaboration du PLU Commune 22/02/2022 22/05/2022
KK PP DKIF-2022-067 77 Melun Modification du PLU Commune 22/03/2022 22/05/2022
KK PP DKIF-2022-063 77 Ocquerre Modification du PLU Commune 24/03/2022 24/05/2022
KK PP DKIF-2022-065 77 Dammarie-les-Lys Modification simplifiée du PLU Commune 28/03/2022 28/05/2022
KK PP DKIF-2022-069 77 Poligny Élaboration du ZA Commune 29/03/2022 29/05/2022
KK PP DKIF-2022-070 77 Boissy-Le-Châtel Révision du PLU Communauté d’agglo Coulommiers Pays de Brie 01/04/2022 01/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-033 77 Fontainebleau-Avon Révision allégée du PLU CA Pays de Fontainebleau 03/03/2022 03/06/2022
KK PP DKIF-2022-061 77 Boissy-Le-Châtel Révision du ZA CA Coulommiers Pays de Brie 07/04/2022 07/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-035 77 Deux Morins Élaboration du PCAET CC 2 Morins 08/03/2022 08/06/2022
KK PP DKIF-2022-078 77 May-en-Multien  Révision allégée du PLU Commune 11/04/2022 11/06/2022
KK PP DKIF-2022-079 77 Val d’Europe Agglomération Mise en compatibilité du PLUi par DUP Préfecture 13/04/2022 13/06/2022
KK PP DKIF-2022-082 77 Brie-Comte-Robert Modification du PLU Commune 14/04/2022 14/06/2022
AVIS PJT APJIF-2022-041 77 Saint-Thibault-des-Vignes Réalisation de la ZAC du Centre-Bourg Aménagement 77 16/04/2022 16/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-040 77 Mary-sur-Marne Élaboration du PLU Commune 18/03/2022 18/06/2022
KK PP DKIF-2022-086 77 Croissy-Beaubourg Modification simplifiée du PLU Commune 22/04/2022 22/06/2022
KK PP DKIF-2022-088 77 Neufmoutiers-en-Brie Modification du PLU Commune 27/04/2022 27/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-047 77 Limoges-Fourches Révision du PLU Commune 22/04/2022 22/07/2022
78 Yvelines
AVIS PP APPIF-2022-027 78 Saint-Cyr-l’École Modification du PLU Commune 11/02/2022 11/05/2022
KK PP DKIF-2022-058 78 Rambouillet Territoires Élaboration du PLM CA Rambouillet Territoires 18/03/2022 18/05/2022
RECOURS PP   78 Grand Paris Seine & Oise Mise en compatibilité du PLU par DUP CU GPS&O 18/03/2022 18/05/2022
AVIS PJT APJIF-2022-039 78 Achères et Saint-Germain-en-Laye refonte de la STEP d'Achères  SIAAP 21/03/2022 21/05/2022
KK PP DKIF-2022-076 78 Saint-Arnoult-en-Yvelines Modification simplifiée du PLU Commune 06/04/2022 06/06/2022
KK PP DKIF-2022-077 78 Croissy-sur-Seine MeCDP PLU commune 08/04/2022 08/06/2022
KK PP DKIF-2022-080 78 Saint-Lambert-des-Bois Modification du PLU Commune 14/04/2022 14/06/2022
KK PP DKIF-2022-081 78 Gazeran Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 15/04/2022 15/06/2022
KK PP DKIF-2022-083 78 Villiers-Saint-Frédéric Modification du PLU Commune 19/04/2022 19/06/2022
KK PP DKIF-2022-091 78 Versailles Modification du PSMV Préfecture 28/04/2022 28/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-044 78 Gazeran Élaboration du ZA CA Rambouillet Territoires 08/04/2022 08/07/2022
AVIS PP APPIF-2022-045 78 Rambouillet Élaboration du ZA CA Rambouillet Territoires 08/04/2022 08/07/2022
AVIS PP APPIF-2022-046 78 Vieille-Église-en-Yvelines Élaboration du ZA CA Rambouillet Territoires 08/04/2022 08/07/2022
91 Essonne
AVIS PP APPIF-2022-029 91 Val d’Yerres Val de Seine Élaboration du PCAET CA Val d’Yerres Val de Seine 11/02/2022 11/05/2022
AVIS PJT APJIF-2022-036 91 Saint-Hilaire Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI)  société Bouygues TP  21/03/2022 21/05/2022
AVIS PP APPIF-2022-034 91 Yerres Révision du PLU Commune 04/03/2022 04/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-037 91 Boutervilliers Révision du PLU Commune 11/03/2022 11/06/2022
KK PP DKIF-2022-075 91 Saclay Modification simplifiée du PLU Commune 12/04/2022 12/06/2022
AVIS PJT APJIF-2022-042 91 Brétigny-sur-Orge, Leudeville, Le Plessis-Pâté et Vert-le-Grand aménagement de la Base 217 Coeur d’Essonne Agglomération 16/04/2022 16/06/2022
KK PP DKIF-2022-084 91 Boullay-les-Troux Mise en compatibilité du PLU par DP Ministère de l’Intérieur 20/04/2022 20/06/2022
KK PP DKIF-2022-085 91 Entre Juine et Renarde Modification du PCAET CC Entre Juine et Renarde 21/04/2022 21/06/2022
KK PP DKIF-2022-087 91 Vaugrigneuse Modification du PLU Commune 21/04/2022 21/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-041 91 Le Plessis-Pâté Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 22/03/2022 22/06/2022
92 Hauts-de-Seine
AVIS PJT APJIF-2022-032 92 Courbevoie Construction PC Ilot B5 Village Delage SCCV COURBEVOIE LATERALE 01/03/2022 01/05/2022
AVIS PJT APJIF-2022-034 92 Clichy-la-Garenne construction d'un ensemble immobilier « Urban Osmose » Groupe Pichet 10/03/2022 10/05/2022
KK PP DKIF-2022-073 92 Asnières-sur-Seine Modification simplifiée du PLU EPT Boucle Nord de Seine 05/04/2022 05/06/2022
KK PP DKIF-2022-072 92 Ville d’Avray Modification du PLU EPT Grand Paris Seine Ouest 06/04/2022 06/06/2022
AVIS PJT APJIF-2022-040 92 Issy-les-Moulineaux construction de deux hôtels dans l’emprise du Parc des expositions de la porte de Versailles  VIPARIS PORTE DE VERSAILLES 07/04/2022 07/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-039 92 Gennevilliers Mise en compatibilité du PLU par DP Commune 18/03/2022 18/06/2022
93 Seine-Saint-Denis
AVIS PJT APJIF-2022-033 93 Blanc-Mesnil Opération immobilière sur le site des Tubes de Montreuil Société des Tubes de Montreuil 07/03/2022 07/05/2022
AVIS PJT APJIF-2022-035 93 Les Lilas recherche et autorisation de gîte géothermique Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour les Énergies et les Réseaux de Communication (SIPPEREC )  21/03/2022 21/05/2022
KK PP DKIF-2022-066 93 Rosny-sous-Bois Modification du PLU EPT Grand Paris Grans Est 22/03/2022 22/05/2022
KK PP DKIF-2022-068 93 Clichy-sous-Bois Modification simplifiée du PLU EPT Grand Paris Grand Est 24/03/2022 24/05/2022
KK PP DKIF-2022-071 93 Gournay-sur-Marne Modification du PLU EPT Grand Paris Grand Est 05/04/2022 05/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-043 93 Neuilly-sur-Marne Mise en compatibilité du PLU par DP EPT Grand Paris Grand Est 24/03/2022 24/06/2022
94 Val-de-Marne
KK PP DKIF-2022-051 94 Choisy-le-Roi Modification du PLU EPT Grand Orly Seine Bièvre 03/03/2022 03/05/2022
AVIS PP APPIF-2022-032 94 Villeneuve-le-Roi Élaboration du PLU EPT Grand Orly Seine Bièvre 23/02/2022 23/05/2022
AVIS PJT APJIF-2022-038 94 La Queue-en-Brie Réalisation d’un ensemble immobilier Bouygues Immobilier 28/03/2022 28/05/2022
KK PP DKIF-2022-074 94 Thiais Mise en compatibilité du PLU par DP EPT Grand Orly Seine Bièvre 05/04/2022 05/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-036 94 Créteil Modification du PLU EPT Grand Paris Sud Est Avenir 08/03/2022 08/06/2022
AVIS PP APPIF-2022-038 94 Alfortville Modification du PLU EPT Grand Paris Sud Est Avenir 14/03/2022 14/06/2022
95 Val d'Oise
AVIS PP APPIF-2022-025 95 Louvres Modification du PLU Commune 01/02/2022 01/05/2022
KK PP DKIF-2022-049 95 Osny Modification simplifiée n°4 du PLU Commune 02/03/2022 02/05/2022
RECOURS PP   95 Gonesse Modification du PLU Commune 11/03/2022 11/05/2022
AVIS PJT APJIF-2022-037 95 Saint-Witz Création d’une zone d’activités économique « Terre de Guepelle » TERRA1 28/03/2022 28/05/2022
KK PP DKIF-2022-062 95 Marines Modification simplifiée du PLU Commune 28/03/2022 28/05/2022
KK PP DKIF-2022-064 95 Margency Modification simplifiée du PLU Commune 29/03/2022 29/05/2022
KK PP DKIF-2022-060 95 Garges-lès-Gonesse Modification simplifiée du PLU Commune 07/04/2022 07/06/2022
KK PP DKIF-2022-089 95 Argenteuil Modification du PLU EPT Boucle Nord de Seine 20/04/2022 20/06/2022
Plusieurs départements concernés
AVIS PP APPIF-2022-028 92 et 95 Boucle Nord de Seine Élaboration du PCAET EPT Boucle Nord de Seine 11/02/2022 11/05/2022
AVIS PP APPIF-2022-042   Métropole du Grand Paris élaboration du SCOT Métropole du Grand Paris 22/03/2022 22/06/2022

PP = avis sur plan/programme,

PJT = avis sur projet,

KPK = décision au cas par cas sur le besoin de réaliser une évaluation environnementale

Plaidoyer pour l'action juridique

Plaidoyer pour l'action juridique
Contentieux environnemental : gardons le cap !

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FNE Ile-de-France a souhaité organiser ses rencontres régionales annuelles les 21 et 27 novembre 2020 sur le thème de l’appropriation de l’outil juridique par les associations de protection de la nature et de l’environnement (APNE). Cette réflexion intervient dans un contexte sensible marqué à la fois par une forte appétence citoyenne la protection de la nature et, paradoxalement, par un détricotage des leviers juridiques permettant l’implication du public dans les projets impactant l’environnement.
Voici une synthèse de ces Rencontres. Les actes et des montages vidéos des principales interventions sont disponibles sur le site internet fne-idf.fr.

 

LES ASSOCIATIONS, VÉRITABLES  «  SENTINELLES DE LA NATURE »
Les associations font figure de dernier rempart pour la protection de l’environnement et leurs combats, souvent marginaux aux aurores, finissent par devenir les préoccupations centrales de générations de citoyens. Malgré cette infusion constante des idées écologistes dans la société et la structuration progressive du mouvement associatif depuis les années 70, les agressions environnementales se sont amplifiées. Au-delà des enjeux climatiques, qui sont mondiaux par essence, l’effondrement de la biodiversité, la pollution des cours d’eau, l’extension urbaine et l’ensemble des processus contribuant à la destruction des milieux naturels n’ont pu être suffisamment endigués.

« Moi qui ai vécu la cause environnementale depuis 1970, il y a donc un demi-siècle, j'ai vu se dégrader
les choses alors que les efforts déployés par les associations ne parvenaient pas à stopper la dégradation.
Celle-ci continue. Pour inverser les tendances,
il faut déployer de manière immédiate un immense effort d'imagination et de mobilisation. »
Marc Ambroise-Rendu

Le mouvement associatif peut toutefois se féliciter d’avoir mis hors d’état de nuire de nombreux projets ou pratiques délétères et contribué à l’émergence de procédures permettant aujourd’hui de contrôler les activités nuisibles pour l’environnement. Plus encore, il pallie souvent les lacunes de l’administration et des parquets dans la sanction des atteintes à l’environnement.

Les associations sont souvent en première ligne sur le front de la protection de l’environnement au travers de leurs actions caractéristiques : relevés naturalistes, expertises sur les projets, entretien d’espaces protégés, éducation à l’environnement, lanceurs d’alerte, participation aux commissions consultatives, initiation de l’action publique en cas d’infraction environnementale non poursuivie, information des citoyens et formation de ceux-ci à la connaissance et à la protection de la nature.
Ce rôle est bien involontairement renforcé par l’affaiblissement de la puissance publique, dont les moyens s’amenuisent à rebours des prétentions environnementales affichées par les élus.
La place du contentieux dans l’activité des associations s’appuie sur les trois piliers de la démocratie environnementale que sont le droit d’accéder à l’information, le droit de participer à l’élaboration des décisions publiques qui impactent l’environnement et le droit d’accéder à la justice. L’action juridique n’est donc pas l’action première des associations qui tendent dans un premier temps à s’informer pour alerter et à émettre des avis sur des projets pour les améliorer, ce n’est qu’en cas d’échec de ces deux moyens qu’elles se tournent vers le contentieux.

Grâce au travail de recherche et de synthèse de Marc Ambroise-Rendu, président d’honneur de FNE Ile-de-France, l’usage du contentieux par les associations franciliennes de protection de l’environnement est aujourd’hui mieux documenté.
Sa synthèse montre un usage banalisé de l’outil juridique en Ile-de-France et un équilibre dans les départements concernés malgré des enjeux environnementaux fort différents entre la petite et la grande couronne. Les associations ont une large préférence pour le contentieux administratif, particulièrement pour celui de l’urbanisme (54,8 % des recours) dans une région particulièrement soumise à l’extension urbaine. On notera que les associations sont nombreuses et s’associent volontiers dans des actions communes. Fait notoire par ailleurs : les victoires en justice sont plus nombreuses que les défaites !

Pour autant, en ce temps fort de mobilisation citoyenne pour le climat et contre les grands projets inutiles, les fondements de la démocratie environnementale n’ont jamais été aussi menacés.

 

UNE TENDANCE Å LA RÉGRESSION DES OUTILS DE LA DÉMOCRATIE ENVIRONNEMENTALE
Ces dernières années ont vu s’imposer des dispositions législatives et règlementaires dont l’ambition affichée est de « simplifier » les procédures environnementales. Elles contiennent systématiquement leur lot de régressions en matière de démocratie environnementale. La tendance est à l’augmentation de l’influence des préfets sur les procédures environnementales et à l’affaiblissement des capacités de contrôle et de recours des citoyens vis-à-vis des projets. Le nouveau droit de dérogation des préfets aux normes règlementaires (décret n° 2020-412 du 8 avril 2020), dont l’imprécision annonce un contentieux riche, en est une illustration.

L’implication de la société civile dans les décisions concernant l’environnement se heurte à l’affaiblissement constant du champ d’application des enquêtes publiques (voir article sur les enquêtes publiques dans Liaison # 191). Il est en effet  aujourd’hui très peu aisé de distinguer les projets soumis à enquête publique, de même qu’à étude d’impact, le lien d’automatisme entre ces deux notions ayant été lui-même érodé.
A cet égard on peut citer la loi « Macron » du 6 août 2015, les lois ELAN, ESSOC, et plus récemment ASAP, dont l’objectif affiché est « d'accélérer les implantations et les extensions industrielles » mais bien entendu « sans rien changer aux réglementations qui nous protègent ». Aucune des fondations de la démocratie environnementale n’a été épargnée au cours de la dernière décennie. Même les outils essentiels tels que l’accès aux documents administratifs se voient limités par la loi ASAP, lorsque cet accès est « de nature à favoriser » des actes de malveillance.

 

« Nous préférons être associés aux projets très en amont de leur réalisation
et apporter notre vision d’usagers, de citoyens mais cette forme de concertation est encore trop rare.
 »
Luc Blanchard

 

192 14 Gare du Nord 500

 Comité des habitants et collectif RNGN mobilisent les différents acteurs et engagent des procédures
contre un grand projet inutile de transformation de la gare du Nord en centre commercial.

 

Pour simplifier les projets, les délais d’instructions des autorisations sont limités, de même que les délais de recours des tiers contre ces autorisations. Si l’efficacité de ces contractions est contestée, elles tendent systématiquement à affaiblir le droit effectif à un recours.
En matière d’urbanisme par exemple, les contraintes du requérant sont telles (délais de recours raccourcis, référés encadrés, critères restrictifs pour l’intérêt à agir, augmentation des pouvoirs de régularisation du juge etc.) qu’être reconnu recevable à attaquer une autorisation d’urbanisme au cours d’une instance devient une victoire en elle-même. Dans ce même domaine la durée des procédures est raccourcie par la même occasion, le degré d’appel ayant été supprimé pour certaines autorisations (lotissements, projets d'ouvrages de prélèvement d'eau à usage d'irrigation et les infrastructures associés etc.), ce qui, tout en subtilisant un appel au fond, rend obligatoire le recours à un avocat. En Ile-de-France le degré d’appel a également été supprimé pour faciliter l’organisation des Jeux Olympiques 2024, cette possibilité ayant été appliquée, en cours de procédure, à des contentieux n’ayant pourtant aucun lien avec les JO : Tour Triangle, Ligne 17 Nord du Grand Paris Express.

L’urbanisme et les énergies renouvelables sont les deux secteurs d’expérimentation généralement simplifiés en premier lieu, avant que les dérogations ne soient progressivement élargies au reste des installations et ouvrages. Si le secteur privé y trouve nécessairement son compte, le droit de l’environnement qui émane de ces réformes s’avère de moins en moins lisible et protecteur. 

 

RECOURS ABUSIFS
Une procédure « bâillon » qui ne doit pas intimider les APNE

Les recours destinés à sanctionner les recours abusifs en matière de construction participent de la méthode dite de la « procédure bâillon ». Elle vise à effrayer le destinataire davantage qu’à obtenir une véritable condamnation. Si les associations doivent adapter leurs interventions à leurs ambitions et moyens, elles ne doivent aucunement se limiter par peur d’une condamnation pour recours abusif.
Trois fondements permettent à un pollueur d’attaquer une association en raison de son recours : droit commun de la responsabilité civile délictuelle, délit d’escroquerie et l’article L. 600-7 du code de l’urbanisme. Ce dernier fondement a été modifié par la loi ELAN, dans un sens défavorable aux associations puisque ses critères ont été assouplis et que la présomption de légitimité dont bénéficiaient les APNE a été supprimée.
Pour autant, le juge fait un usage modéré de cet outil à l’égard des APNE, en particulier lorsque leur recours est recevable et qu’il mobilise des normes juridiques (un recours sans moyen juridique se limitant à des arguments d’ordre politique ou scientifiques est de toute façon à proscrire). Des associations agissant dans le cadre de leur objet statutaire ont donc peu de risque de se voir ainsi condamner et peuvent même inverser la procédure en faisant condamner son initiateur.

 

QUELLE ORGANISATION ASSOCIATIVE POUR UNE RIPOSTE EFFICACE ?
Afin de mieux peser sur les projets et dissuader les atteintes volontaires à l’environnement, les associations doivent s’organiser pour augmenter la pertinence et la permanence de leur action contentieuse.

- Tout d’abord, il faut conserver une bonne mémoire et connaissance des actions juridiques menées par les associations. Pour cela, une base de données va être mise en place pour détenir des données actualisées, à défaut d’être exhaustives.

- Profiter de l’atout de la solution fédérale que représente le réseau de France Nature Environnement est aussi bénéfique pour les associations. Sophie Bardet, juriste de France Nature Environnement est venue présenter lors des Rencontres l’organisation du réseau juridique de la fédération. Il comprend à la fois des membres salariés, 29 juristes associatifs répartis sur l’ensemble du territoire, et des membres bénévoles, une centaine d’universitaires, magistrats, avocats, juristes.
A l’échelle nationale et européenne, le réseau juridique établit un plaidoyer pour améliorer la législation, répond aux consultations relevant de son expertise ou au profit de fédérations dépourvues de juristes et assure des formations. Ceci favorise une meilleure circulation de l’information entre associations et une diffusion des bonnes pratiques contentieuses. Des stratégies contentieuses peuvent dès lors être mises en place lorsqu’une décision intéressante est obtenue par une association de la fédération.

« Il nous faut mettre partout en place des « task-force juridiques. »
Marc Ambroise-Rendu

- Renforcer le nécessaire lien avec les avocats. Les Rencontres ont été ponctuées par les interventions de plusieurs avocats œuvrant à la protection de l’environnement : Etienne Ambroselli, Louis Cofflard, Marc Pitti-Ferrandi et de plusieurs universitaires. L’objectif était de mettre en lumière l’importance du facteur humain et organisationnel dans la réussite des contentieux environnementaux, le choix des avocats ayant immanquablement un rôle déterminant. Outre l’importance du choix d’un avocat compétent et réellement militant, il convient aussi de s’organiser de manière à enrichir l’action de celui-ci.
Etienne Ambroselli, avocat représentant les associations dans le cadre de la lutte pour la sauvegarde du Triangle de Gonesse a rappelé l’intérêt d’améliorer l’organisation de l’outil juridique par l’échange. D’abord en internet des associations puis avec les avocats concernés.
La constitution de groupes de travail pluridisciplinaires sur certains dossiers spécifiques est tout à fait bénéfique Elle est d’autant plus utile dans les cas où des projets ont fait l’objet d’un saucissonnage, multipliant les procédures et les évaluations environnementales pour masquer l’impact véritable d’un même projet d’ensemble. Ensuite, l’échange de compétences techniques, d’informations et de financement entre les associations est déterminant et à privilégier vis-à-vis d’actions interposées.
Stéphane Tonnelat, chercheur au CNRS et membre du Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG) est venu rappeler à ce propos que Maitre Ambroselli a fait appel à des avocats alliés, et que le CPTG a mobilisé dans le groupe juridique, à côté des spécialistes, des militants experts dans leurs domaines respectifs (urbanisme, études démographiques, architecture, eau et terres excavées etc.).

« Face au constat d’échec, il faut y aller fort, plus fort que jamais
dans l’histoire des associations pour l’environnement.
»
Etienne Ambroselli

 

13 192 Dossier Encadré Gonesse500

Manifestation sur le Triangle de Gonesse.
Le CPTG associe une mobilisation citoyenne foisonnante à des recours juridiques tous-azimuts contre l’artificialisation des terres agricoles.

 

QUELQUES BONNES PRATIQUES POUR AUGMENTER LA FORCE DE FRAPPE JURIDIQUE
- Coupler la mobilisation avec l’action contentieuse
Il est important de constituer, au sein de chaque association souhaitant s’engager dans le contentieux, une doctrine d’action guidant les recours juridiques, qui gagnera nécessairement à être explicite et rationnelle aux yeux des adhérents comme à ceux des magistrats.
L’organisation de campagnes de mobilisation citoyenne, les actions de communication, souvent en interassociations est précieuse pour la réussite des actions contentieuses.
FNE Ile-de-France a récemment concentré ses moyens sur la protection des milieux aquatiques, en particulier de la Seine, au travers d’actions pénales (contre le déversement de ciment par Vinci à Nanterre, par Lafarge à Paris-Bercy ou Javel) avec des mobilisations militantes. Mais aussi avec la participation à des enquêtes publiques, avec un travail de réflexion sur le projet de réservoir de la Bassée en Seine-et-Marne ainsi que l’organisation d’un colloque régional sur l’eau en 2022 et la publication d’un numéro spécial de la revue Liaison.

« Les actions juridiques ne se suffisent pas toujours à elles-mêmes
et fonctionnent mieux lorsqu’elles sont associées à une mobilisation citoyenne
. »
Louis Cofflard

- Créer un budget en amont pour le financement des actions contentieuses
En étudiant les modes de financement des recours juridiques des APNE, on constate que les appels à dons en ligne concernant un projet spécifique fonctionnent mieux que les appels à dons pour aider une association. Ceci est d’autant plus vrai que les partenaires publics tendent à limiter de plus en plus les subventions dites « de fonctionnement » au profit de rémunérations au projet. Une tendance similaire se constate dans le mécénat et les partenariats privés. Il n’est pas inutile de relever également que les collectifs ad hoc ou les associations nouvellement crées contre un projet spécifique parviennent souvent à récolter des sommes plus importantes que les associations historiques pour financer leur actions juridiques, sans doute par une meilleure maîtrise de la communication.

- S’associer avec des réseaux universitaires
Mobiliser un avocat n’est pas le seul moyen pour une association d’engager une action. D’autres formes peuvent être envisagées comme le recours aux stagiaires juridiques, services civiques et bénévoles. FNE Ile-de-France et le CPTG ont également bénéficié en 2020 de l’aide bénévole d’une « clinique juridique » dans le cadre des formations de l’Université de Nanterre, dont les étudiants ont travaillé à enrichir un recours dans le cadre de la lutte contre la construction  d’une gare sur le Triangle de Gonesse.

- Diversifier les types de contentieux
Les Rencontres ont été l’occasion de dresser un aperçu des actions possibles pour les associations : pénales, civiles, administratives, sur des projets de différente ampleur (mini atteinte mais très répandue, grand projet inutile, modification des documents d’urbanisme, des actes règlementaires du préfet, des plans et programmes).
Si le contentieux de l’urbanisme est privilégié par les associations franciliennes il convient de ne pas s’y limiter étant donné le contexte législatif exposé plus haut et l’impact décisif qu’ont les associations dans le contentieux pénal. L’arsenal répressif français est conséquent en matière d’environnement, le problème demeure qu’il est trop peu mis en application. Les associations pallient ces lacunes au travers de leurs plaintes, constitutions de parties civiles et autres citations directes.

- Contribuer à l’expertise, à la médiatisation ou simplement initier l’action publique sur les dossiers de pollution environnementale est l’un des objectifs des associations sur lequel elles ont le plus d’impact.
Pour obtenir davantage de résultats dans ce domaine, Sophie Bardet-Auvillle a rappelé au cours des Rencontres la nécessité de rencontrer et travailler avec les parquets et les polices de l’environnement, qui ne connaissent pas toujours suffisamment bien les associations de leur secteur et leur rôle d’alerte.

 

192 15 Pipeline 380

Une convergence associative tente d’obtenir la réparation des dommages écologiques
causés par la rupture du pipeline d’hydrocarbures dans les Yvelines en 2019.

 

Maxime COLIN
Juriste à FNE Ile-de-France
fne-idf.fr.

 

La séquence ERC, un outil mal maîtrisé

JURIDIQUE

La séquence ERC, un outil mal maîtrisé
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La séquence éviter-réduire-compenser (ERC) doit s’appliquer en théorie, de manière proportionnée aux enjeux, à tous types de plans, programmes et projets. Bien qu’elle soit largement connue aujourd’hui, l’intégration de cette démarche dans les procédures reste pour le moment lacunaire.

La séquence ERC a été introduite en droit français par la loi de 1976 relative à la protection de la nature. Cette loi imposait notamment que les études préalables aux projets risquant de porter atteinte à l’environnement soient accompagnées d’une étude d’impact contenant « les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables pour l’environnement ».

Afin de renforcer l’efficacité de ce mécanisme, la loi de 2016 pour la reconquête de la biodiversité a intégré au code de l’environnement un chapitre consacré à la compensation des atteintes à la biodiversité. En parallèle, cette même loi a ajouté au principe d’action préventive et de correction des atteintes à l’environnement une mention de la séquence ERC. Il est désormais inscrit à l’article L.110-1 que « ce principe implique d’éviter les atteintes à la biodiversité et aux services qu’elle fournit ; à défaut, d’en réduire la portée ; enfin, en dernier lieu, de compenser les atteintes qui n’ont pu être évitées ni réduites (…) ».

Cette définition rappelle clairement la hiérarchie entre les trois types de mesures et le caractère subsidiaire de la compensation, qui ne doit être envisagée en principe, que lorsque les mesures d’évitement, puis de réduction, ont été programmées.

Schématiquement, l’évitement consiste à supprimer complètement l’impact du projet sur l’environnement. La réduction ne permet que d’effacer partiellement les conséquences négatives du projet. Enfin, la compensation est une plus-value écologique équivalente à la perte engendrée par le projet.

Bien que ces notions paraissent claires et distinctes les unes des autres, l’étude De la théorie à la pratique de la séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC)1 réalisée en 2016 par plusieurs chercheurs en écologie démontre une réelle méconnaissance de cette séquence par les aménageurs. Sur environ 350 mesures, les auteurs constatent notamment que dans 60 % des cas, la qualification donnée à la mesure dans l’étude d’impact n’est pas conforme aux définitions de référence nationale2. Ainsi, après reclassification selon ces définitions, il s’avère que 90 % sont des mesures de réduction, 6 % des mesures de compensation, alors que les mesures d’évitement ne représentent que 1 % de celles mises en place.

Les auteurs expliquent ces chiffres principalement par une confusion entre les actions d’évitement et de réduction. Beaucoup de mesures sont présentées comme permettant d’éviter un impact sur l’environnement alors qu’elles ne font qu’en réduire la portée. A titre d’exemple, l’adaptation du calendrier des travaux au cycle de vie des espèces ou le maintien d’une partie d’un corridor écologique sont des mesures de réduction, alors qu’elles sont très souvent présentées comme des mesures d’évitement.

Face à ce constat, le Conseil d’Etat3 souligne que « l’évitement [est] une étape souvent évitée ». Il propose ainsi que les grands principes applicables à la mise en œuvre de l’évitement et de la réduction soient définis au sein du code de l’environnement, comme c’est déjà le cas pour la compensation.

Voir le guide de FNE Languedoc-Roussillon Eviter les impacts sur l’environnement au sens de la séquence ERC -Eviter > Réduire > Compenser

http://fne-languedoc-roussillon.fr

Léo de LONGUERUE

FNE Ile-de-France

1 https://journals.openedition.org/developpementdurable/12032#tocfrom1n2

2 Doctrine nationale « éviter, réduire, compenser », 2012

3 Rapport du Conseil d’Etat n°517

Autorité environnementale

JURIDIQUE

Autorité environnementale
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Le préfet de région ne peut être à la fois l’autorité décisionnaire d’un projet tout en jouant le rôle d’autorité environnementale.

À l’échelon régional, la compétence d’autorité environnementale a été transférée progressivement du préfet vers la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe). Pour rappel, au niveau national, cette autorité est, depuis 2009, l’Autorité environnementale ou « formation d’autorité environnementale » du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD). Au niveau régional, ce n’est qu’à la suite du décret du 28 avril 20161 et sous la pression d’associations et de la Commission européenne que le gouvernement français a transféré la fonction d’autorité environnementale du préfet de Région ou de département vers la MRAe, formation du CGEDD, et ce, uniquement à propos des Plans et Programmes. La MRAe est désormais consultée sur les Plans et Programmes qui n’excèdent pas les limites territoriales d’une Région, ce qui est le cas de la majorité des documents d’urbanisme (PLU, Scot, plans régionaux de gestion et d’élimination des déchets, etc.).

Le caractère local de chaque mission doit garantir une connaissance particulière des enjeux environnementaux propres à chaque territoire. À l’inverse des Plans et Programmes, cette réforme de l’Autorité environnementale ne concernait les Projets que de manière très restreinte. Seuls les Projets faisant l’objet d’une saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP) relevaient de la compétence de la MRAe. Le décret a ainsi rendu possible le maintien du préfet de Région comme Autorité environnementale pour une grande majorité des Projets (cas où cette autorité n'était ni le ministre chargé de l'Environnement ni l’Ae du CGEDD ni la MRAe du CGEDD), alors même que, contrairement à de nombreux Plans, le préfet y assure régulièrement à la fois l’instruction du dossier, l’exercice de l’autorité  organisatrice d’enquête, l’Autorité environnementale, l’entité décisionnaire, voire même le maître d’ouvrage.

Face à cette situation, France Nature Environnement a formé un recours à l’encontre de certaines dispositions du décret du 28 avril 2016 devant le Conseil d’État. Il était demandé à la juridiction, d’une part, de statuer sur la possibilité que les services instructeurs de l’avis puissent être des agents de directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) alors même qu’elles sont matériellement rattachées aux services de la préfecture et, d’autre part, d’annuler la disposition qui rendait possible le maintien du préfet de Région comme Autorité environnementale de certains Projets susceptibles d’avoir des impacts notables sur l’environnement ou la santé humaine.
De manière générale, le Conseil d’État affirme, dans cet arrêt du 6 décembre 20172 , que l’autorité compétente pour rendre un avis sur l’évaluation environnementale d’un projet peut également autoriser ce projet ou en assurer la maîtrise d’ouvrage uniquement à la condition qu’il existe en son sein une séparation fonctionnelle lui garantissant une autonomie réelle. Par conséquent, le Conseil d’État déclare la disposition litigieuse illégale : le préfet de Région ne peut être à la fois autorité décisionnaire et l'Autorité environnementale pour un projet. En outre, l’annulation de ces dispositions est rétroactive. Par conséquent, les projets déjà approuvés et élaborés selon une procédure irrégulière en raison de l’absence  d’organisation de l’indépendance de l’Autorité environnementale pourront être contestés sur ce fondement.

Léo de LONGUERUE
FNE Ile-de-France

POUR EN SAVOIR PLUS

 

1 Décret n° 2016-519 du 28 avril 2016.
2 CE 6 décembre 2017, Association France Nature Environnement, n° 400559.

Les déchets dans l'économie circulaire

JURIDIQUE
Les déchets dans l'économie circulaire
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Le concept d’économie circulaire est né avec la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. L’objectif de l’économie circulaire est de changer notre mode de production. Cette transformation passe notamment par la prévention de la production de déchets, l’utilisation dans la production de sources d’énergies renouvelables et une utilisation moindre de produits chimiques. L’économie circulaire a ainsi pour but de réduire l’impact environnemental de notre système de production.

L’institut de l’économie circulaire a été créé afin de rendre effective la mise en place de cette économie circulaire, le site internet est http://www.institut-economie-circulaire.fr/. Une plate-forme de connaissances et de coopération pour une économie circulaire a également été lancée en novembre 2015 à l'adresse suivante : http://www.economiecirculaire.org/.

De plus, un plan national de prévention des déchets 2014-2020 a été adopté. Ce plan est le résultat de la directive européenne 2008/98/CE du 19 novembre 2008 sur les déchets. Cette directive impose aux Etats membres la mise en œuvre de programmes de prévention des déchets. Ce plan a pour but de faire évoluer notre modèle économique vers un modèle durable, notamment en prévenant la production de déchets liée à la croissance économique.

Le Gouvernement souhaite aider les entreprises et les collectivités locales en mettant notamment en place des contrats de filière portant sur la valorisation industrielle des déchets.  Autre initiative en matière de déchets, l’Etat et les entreprises ont signé des « engagements pour la croissance verte » (ECV). Ces ECV portent, par exemple, sur le recyclage et la valorisation des déchets de plâtre, la valorisation et recyclage des déchets inertes du BTP, mais encore la reprise et le recyclage des uniformes et textiles professionnels[1].

Entrée en vigueur de l'autorisation environnementale unique

JURIDIQUE
Autorisation environnementale unique

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L’autorisation environnementale unique est entrée en vigueur le 1er mars 2017. Elle s’inscrit dans le cadre de la réforme de simplification du droit de l’environnement. Auparavant, plusieurs autorisations étaient parfois nécessaires pour un seul projet (autorisation de défrichement, au titre des site classés, dérogation aux mesures de protection de la faune et de la flore sauvage, …). L’objectif est de gagner en rapidité, en efficacité et d’offrir une meilleure vision globale de tous les enjeux environnementaux d'un projet.

Textes de référence

schema etapes autorisation environnementale

Les projets concernés par l’autorisation environnementale unique

L’autorisation environnementale unique est entrée en vigueur le 1er mars 2017. Elle vise à fusionner les différentes procédures et décisions environnementales pour les projets suivants (art. L. 181-1 du code de l’environnement) lorsqu'ils ne présentent pas un caractère temporaire  :

  • - Les ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) soumises à autorisation
  • - Les installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumises à autorisation
  • - Les projets soumis à évaluation environnementale relevant du régime déclaratif lorsque l’autorité administrative compétente pour délivrer l’autorisation est le préfet
  • - Les projets soumis à évaluation environnementale ne relevant d’aucun régime particulier d’autorisation ou de déclaration, autorisés par une décision du préfet

NB : L'autorisation environnementale inclut également les équipements, installations et activités figurant dans le projet du pétitionnaire que leur connexité rend nécessaires à ces activités, installations, ouvrages et travaux ou dont la proximité est de nature à en modifier notablement les dangers ou inconvénients.

Le champ d’application de l’autorisation environnementale unique

L’autorisation, demandée en une seule fois et délivrée par le préfet de département, inclut l’ensemble des prescriptions des législations suivantes (L. 181-2 du code de l’environnement) :

  • - Absence d'opposition à déclaration des IOTA ou arrêté de prescriptions applicable aux IOTA objet de la déclaration
  • - Autorisation pour l'émission de gaz à effet de serre
  • - Autorisation spéciale au titre des réserves naturelles
  • - Autorisation spéciale au titre des sites classés ou en instance de classement
  • - Dérogation aux interdictions édictées pour la conservation de sites d'intérêt géologique, d'habitats naturels, d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats
  • - Absence d'opposition au titre du régime d'évaluation des incidences Natura 2000
  • - Récépissé de déclaration ou enregistrement des ICPE, à l'exception des déclarations que le pétitionnaire indique vouloir effectuer de façon distincte de la procédure d'autorisation environnementale, ou arrêté de prescriptions applicable aux installations objet de la déclaration ou de l'enregistrement
  • - Agrément ou déclaration pour l'utilisation d’OGM
  • - Agrément pour le traitement de déchets
  • - Autorisation d'exploiter une installation de production d'électricité
  • - Autorisation de défrichement
  • - Autorisations pour les éoliennes au titre des obstacles de navigation aérienne

NB : Articulation avec les règles d’urbanisme

L’autorisation environnementale unique ne remplace pas le permis de construire, qui dépend en général d’une autre autorité administrative. Il n’y a plus d’obligation de dépôt simultané mais le début de construction doit nécessairement attendre l’autorisation environnementale.

L’autorisation dispensera l’installation d’éoliennes de permis de construire.

Les phases de la procédure d’autorisation environnementale unique

En amont du dépôt du dossier, le porteur de projet peut solliciter de l’administration (L. 181-5 du code de l’environnement) :

  • - Des informations et des échanges : entretien, réunion, etc. afin de préparer son projet et le dossier de sa demande d'autorisation 
  • - L’établissement d’un certificat de projet, qui identifie les régimes et procédures dont relève le projet, précise le contenu attendu du dossier et fixe un calendrier d’instruction ( L. 181-6 du code de l’environnement).

NB : Lorsque le projet est soumis à un examen au cas par cas, le porteur de projet doit saisir l’autorité environnement pour déterminer si celui-ci est soumis à évaluation environnementale. Si tel est le cas, le porteur de projet peut demander à l'autorité compétente l'avis sur le champ et le degré de précision des informations à fournir dans l'étude d'impact prévue.

Attention : Lorsqu'un pétitionnaire envisage de réaliser son projet en plusieurs tranches, simultanées ou successives, il peut solliciter des autorisations environnementales distinctes pour celles des tranches qui les nécessitent. Cette possibilité est subordonnée à la double condition que le découpage envisagé n'ait pas pour effet de soustraire le projet à l'application du régime de l’autorisation environnementale unique et qu'il présente une cohérence au regard des enjeux environnementaux. Les autorisations environnementales délivrées dans ce cadre sont, le cas échéant, complétées afin de prendre en compte les incidences environnementales cumulées à l'échelle du projet (art. L. 181-7 du code de l’environnement).

Le dossier de demande doit comporter tous les éléments cités aux articles L. 181-8 et R. 181-12 et suivants du code de l’environnement.

  • - Information sur le pétitionnaire
  • - Lieu et plan de situation du projet
  • - Document attestant que le pétitionnaire est bien propriétaire du terrain, ou bénéficie d’un droit d’occupation
  • - Description de la nature et du volume de l’activité, installation, ouvrage ou travaux envisagés ; modalités d’exécution et de fonctionnement, les moyens de suivi et de surveillance ; moyens d’intervention en cas d’accidents ; conditions de remise en état du site après exploitation…

-         Etude d’impact (article R. 122-5 du code de l’environnement), pour les projets qui y sont soumis et simple étude d’incidence environnementale (R. 181-14 du code de l’environnement) pour les autres projets

-         Si le projet n'est pas soumis à évaluation environnementale à l'issue de l'examen au cas par cas prévu par l'article R. 122-3, la décision correspondante, assortie, le cas échéant, de l'indication par le pétitionnaire des modifications apportées aux caractéristiques et mesures du projet ayant motivé cette décision ;

-         Les éléments graphiques, plans ou cartes;

-         Une note de présentation non technique.

En fonction des réglementations sectorielles auxquelles le projet est soumis, le pétitionnaire doit ajouter à sa demande d’autorisation certaines pièces supplémentaires (liste des mesures compensatoires, espèces protégées, plan de gestion des cours et plans d’eau...)

L’instruction de la demande se divise en 3 étapes (art. L.181-9 du code de l’environnement) :

L’autorité administrative compétente, après avoir accusé réception du dossier, étudie la demande du pétitionnaire, et soumet le dossier pour avis à différentes instances qui sont compétentes pour se prononcer en fonction du projet (ARS, Préfet coordinateur de bassin, préfet de région, autorité environnementale…).

Dans certains cas spécifiques, le préfet saisit pour avis conforme : 

- l’établissement public du Parc National concerné ;

- le ministre chargé des sites, après avis de la CDNPS, pour un site classé ;

- l’Agence française pour la biodiversité pour un parc naturel marin ;

- les ministres de la défense, de l’aviation civile et le cas échéant, l’architecte des bâtiments de France et les opérateurs de radars, pour un projet d’installation éolienne.

Quand l’autorisation environnementale tient lieu de dérogation espèces protégées (article L. 411-2), le préfet saisit pour avis le CNPN. Si le CNPN rend un avis défavorable ou émet des réserves pour une dérogation qui concerne des animaux appartenant à une espèce de vertébrés protégée (article R.411-8), le préfet saisit pour avis conforme le Ministre chargé de la protection de la nature ou le ministre chargé des pêches maritimes.

Tous les avis doivent être rendus dans un délai de 45 jours à compter de la saisine du préfet, délai à l’issue duquel le silence vaut avis favorable.

La demande d’autorisation peut être rejetée (article L.181-3) dès cette première phase si le projet n’assure pas la protection des intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 du Code de l’environnement, ou si les mesures qu’il prévoit n’assurent pas la garantie des éléments listés au II de l’article L.181-3 (respect des conditions de délivrance de dérogations espèces protégées ; respect des conditions d’exercice de l’activité de gestion des déchets ; respect de l’affectation des sols prévue au PLU …)

Le dossier sera également rejeté si les demandes de complétude ou régularisation n’ont pas obtenu de réponse satisfaisante ou si l’un des avis de conformité est défavorable.

La phase d’examen dure en principe 4 mois à compter de la date d’accusé de réception du dossier. Toutefois, plusieurs exceptions existent (art. R. 181-17 du code de l’environnement) : 

  • Ø Le certificat de projet peut prévoir une durée différente s’il prévoit un calendrier
  • Ø Le délai est porté à 5 mois si le projet requiert un avis ministériel, du CGEDD[1] ou du CNPN[2]
  • Ø Le délai est porté à 8 mois lorsque l’autorisation environnementale est demandée après une mise en demeure
  • Ø Le délai est suspendu jusqu'à la réception de l'avis de la Commission européenne lorsque cet avis est sollicité, des éléments complétant ou régularisant le dossier ou de la production de la tierce expertise imposée
  • Ø Le délai est prorogé pour une durée d'au plus 4 mois lorsque le préfet l'estime nécessaire, pour des motifs dont il informe le demandeur. Le préfet peut alors prolonger d'une durée qu'il fixe les délais des consultations réalisées dans cette phase.

Lorsque le projet est soumis à l'organisation de plusieurs enquêtes publiques, il est procédé à une enquête publique unique, sauf dérogation demandée par le pétitionnaire et accordée par l'autorité administrative compétente pour délivrer l'autorisation environnementale, lorsque cette demande est de nature à favoriser la bonne réalisation du projet. L’enquête publique unique est ouverte et organisée par l’autorité administrative (art. R. 181-36 et suivants du code de l’environnement).

Cette phase est, en principe, de 3 mois.

 

Dans les 15 jours suivant la réception du rapport d'enquête publique, le préfet transmet pour information la note de présentation non technique de la demande d'autorisation environnementale et les conclusions motivées du commissaire enquêteur à la CDNPS[3] lorsque la demande d'autorisation environnementale porte sur une carrière et ses installations annexes ou une installation de production d'électricité utilisant l'énergie éolienne et au CODERST dans les autres cas (art. R. 181-39 du code de l’environnement). Leur information est obligatoire, mais leur avis est facultatif.

Le préfet statue, en principe, sur la demande d'autorisation environnementale dans les 2 mois à compter du jour de réception par le pétitionnaire du rapport d'enquête transmis par le préfet (art. R. 181-41 du code de l’environnement).

Toutefois, des exceptions à ce délai existent :

  • Ø Le certificat de projet peut prévoir une durée différente s’il prévoit un calendrier
  • Ø Ce délai est prolongé d'un mois lorsque l'avis de la CNDPS ou du CODERST est sollicité par le préfet
  • Ø Ces délais peuvent être prorogés une fois avec l'accord du pétitionnaire. 
  • Ø Ces délais sont suspendus lorsqu’une autorisation d’urbanisme est nécessaire à la réalisation du projet ou lorsque le préfet demande une tierce expertise (à compter de cette demande et jusqu'à la production de l'expertise).

Passé ces délais, le silence gardé par le préfet sur la demande d'autorisation environnementale vaut décision implicite de rejet (art. R. 181-42 du code de l’environnement).

Attention :  

  • - Lorsque le projet présente des dangers ou inconvénients d'une importance particulière, l'autorité administrative compétente peut, tant lors de l'instruction d'une demande d'autorisation environnementale que postérieurement à sa délivrance, demander une tierce expertise afin de procéder à l'analyse d'éléments du dossier nécessitant des vérifications particulières. Cette tierce expertise est effectuée par un organisme extérieur choisi en accord avec l'administration par le pétitionnaire et aux frais de celui-ci ( L. 181-13 du code de l’environnement)
  • - Toute modification substantielle du projet est soumise à la délivrance d'une nouvelle autorisation, qu'elle que soit le moment à laquelle cette modification intervient. Toutes les autres modifications doivent être portées à la connaissance de l’autorité administrative (article L. 181-14 du code de l’environnement)
  • - L'autorité administrative compétente peut imposer, à tout moment, toute prescription complémentaire nécessaire (article L. 181-14 du code de l’environnement) s'il apparaît que le respect de ces dispositions n'est pas assuré par l'exécution des prescriptions préalablement édictées.

Spécificités IOTA

 

Spécificités ICPE

Lorsque plusieurs pétitionnaires envisagent de réaliser sur un même site des IOTA, une seule autorisation environnementale peut être sollicitée pour l'ensemble (art. L. 181-20 du code de l’environnement).

L'autorisation environnementale peut être abrogée ou modifiée, sans indemnité de la part de l'Etat en cas de menace majeure pour la préservation et conservation de réserve naturelle, de sites, habitats et espèces protégés, de site Natura 2000 et de certains boisements (art. L.181-22 du code de l’environnement).

Lorsque des IOTA sont définitivement arrêtées, l'exploitant ou, à défaut, le propriétaire doit remettre le site en état. L'autorité administrative doit être informée de la cessation de l'activité et des mesures prises et peut, à tout moment, imposer des prescriptions pour la remise en état du site (art. L. 181-23 du code de l’environnement).

 

Le demandeur doit fournir une étude de dangers qui précise les risques de l'installation. Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques engendrés par l'installation. Elle doit également définir et justifier les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents (art. L. 181-25 du code de l’environnement).

 

La délivrance de l'autorisation peut être subordonnée notamment à l'éloignement des installations vis-à-vis des habitations, immeubles habituellement occupés par des tiers, établissements recevant du public, cours d'eau, voies de communication, captages d'eau, zones fréquentées par le public, zones de loisir, zones présentant un intérêt naturel particulier ou ayant un caractère particulièrement sensible ou des zones destinées à l'habitation par des documents d'urbanisme opposables aux tiers (art. L. 181-26 du code de l’environnement).

L'autorisation doit prendre en compte les capacités techniques et financières que le pétitionnaire entend mettre en œuvre, à même de lui permettre, notamment, de conduire son projet dans le respect des intérêts mentionnés à l'article L. 511-1 et d'être en mesure de satisfaire aux obligations de remise en état (art. L. 181-27 du code de l’environnement).

Pour les installations dont l'exploitation pour une durée illimitée créerait des dangers ou inconvénients inacceptables pour les intérêts mentionnés à l'article L. 511-1, du fait d'une utilisation croissante du sol ou du sous-sol, l'autorisation fixe la durée maximale de l'exploitation ou de la phase d'exploitation concernée et, le cas échéant, le volume maximal de produits stockés ou extraits, ainsi que les conditions du réaménagement, de suivi et de surveillance du site à l'issue de l'exploitation (art. L. 181-28 du code de l’environnement)

Le contentieux

Les décisions peuvent faire l'objet d'un recours gracieux ou hiérarchique dans le délai de deux mois. Ce recours prolonge de deux mois les délais de recours contentieux (art. R. 181-50 du code de l’environnement).

Le délai de recours contentieux est de :

  • - 2 mois pour les pétitionnaires ou exploitants, à compter du jour où la décision leur a été notifiée
  • - 4 mois pour tiers intéressés à compter de l'affichage en mairie ou de la publication de la décision sur le site internet de la préfecture. Le délai court à compter de la dernière formalité accomplie. Si l'affichage constitue cette dernière formalité, le délai court à compter du premier jour d'affichage de la décision. 

Ce contentieux est un contentieux de pleine juridiction et les pouvoirs du juge sont aménagés (art. L. 181-17 et L. 181-18 du code de l’environnement) :

  • - Il peut limiter l’annulation à une phase de l’instruction ou à une partie de l’autorisation et demander à l'autorité administrative compétente de reprendre l'instruction à la phase ou sur la partie qui a été entachée d'irrégularité;
  • - Lorsque le vice entraînant l’illégalité de l’acte est susceptible d’être régularisé par une autorisation modificative, il peut surseoir à statuer jusqu'à l'expiration du délai qu'il fixe pour cette régularisation. Si une telle autorisation modificative est notifiée dans ce délai au juge, celui-ci statue après avoir invité les parties à présenter leurs observations;
  • - En cas d'annulation ou de sursis à statuer affectant une partie seulement de l'autorisation environnementale, le juge détermine s'il y a lieu de suspendre l'exécution des parties de l'autorisation non viciées.

Par ailleurs, les tiers intéressés peuvent déposer une réclamation auprès du préfet, à compter de la mise en service du projet autorisé, afin de contester l'insuffisance ou l'inadaptation des prescriptions définies dans l'autorisation, en raison des inconvénients ou des dangers que le projet autorisé présente (art. R.181-52 du code de l’environnement).

Le préfet dispose alors d'un délai de 2 mois, à compter de la réception de la réclamation, pour y répondre de manière motivée. A défaut, la réponse est réputée négative. Si, en revanche, il estime la réclamation fondée, il doit fixer des prescriptions complémentaires.

Les dispositions transitoires

Pour les projets déjà lancés (demande IOTA, ICPE déjà déposée), les anciennes procédures s’appliquent.

Jusqu’au 30 juin 2017, les porteurs de projet conservent la possibilité d’appliquer la nouvelle procédure ou d’appliquer les anciennes procédures (art. 15 de l’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l'autorisation environnementale).

Pour plus d’informations, vous pouvez également consulter :

[1] CGEDD : Conseil Général de l’environnement et du développement Durable

[2] CNPN : Conseil national de la protection de la nature

[3] CDNPS : commission départementale de la nature des sites et des paysages

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Droit de l'environnement. La régression par petites touches

JURIDIQUE
Droit de l'environnement. La régression par petites touches.
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Lois ELAN, ESSOC, secret des affaires … Bulldozer sur les prérogatives des associations face aux projets industriels et d’aménagement.

Les députés de la majorité se sont appliqués, par des cavaliers législatifs et des dispositions perdues dans des lois multisectorielles, à simplifier la législation, voire à entériner de réelles régressions environnementales par de petites offensives successives. S’il importe d’identifier l’objectif évident de ces modifications du cadre juridique, sécuriser les grands projets d’aménagement et limiter le pouvoir de nuisance des citoyens sur ceux-ci, une synthèse de ces différentes mesures s’impose d’autant plus, afin d’éclairer les acteurs de la protection de l’environnement.
Que les évolutions récentes proviennent du législateur, du pouvoir règlementaire ou même du pouvoir judiciaire, elles dessinent pour la plupart des orientations qui ne paraissent pas orientées vers une meilleure appréhension des problématiques urbanistiques et environnementales. Au contraire, elles portent atteinte aux droits et outils les plus essentiels pour les associations de protection de l’environnement et les citoyens, tels que l’évaluation environnementale ou le droit à un recours, sans que le nouveau principe de non-régression ne parvienne à endiguer ces assauts
.

Le projet de loi ELAN, une attaque de front

Le secrétaire d’État chargé de la cohésion des territoires, le précise d’entrée de jeu : « il ne s’agit pas d’introduire ici ou là des ajustements techniques, de faire les « fonds de tiroirs administratifs », comme on dit : c’est un texte (le projet de loi ELAN) qui ose aborder un très grand nombre de sujets. » C’est, en effet, en comptant sur le volume considérable et l’aspect mêle-tout de ce projet de loi que le gouvernement entend apporter sécurité et garanties aux opérateurs d’aménagement et, fort logiquement, contraintes et régressions pour les associations et riverains contestant la validité des autorisations d’urbanisme. Le contrepoids légitime et efficace que constitue l’action des associations de protection de l’environnement depuis des décennies s’en retrouve affaibli, au détriment de l’équilibre qui prévalait dans le rapport de force qu’elles entretiennent en matière d’urbanisme avec les aménageurs et les maires. Sans attendre la promulgation de cette loi, le gouvernement avait déjà publié, le 18 juillet dernier, un décret d’application anticipé (innovation juridique remarquable) simplifiant à gros trait les procédures s’imposant aux opérateurs d’aménagement.

L’ANESTHĖSIE DU CONTENTIEUX DES AUTORISATIONS D’URBANISME

Le projet de loi ELAN déploie un dispositif en quatre temps visant à neutraliser les retards et désagréments du contentieux des autorisations d’urbanisme sur un projet d’aménagement. Directement inspiré du rapport destiné à « améliorer » ce contentieux et présenté par Christine Maugüé, le nouveau dispositif vise à sécuriser les autorisations d’urbanisme en limitant les possibilités de les contester ainsi qu’en bornant l’impact sur ces mêmes autorisations de l’annulation des documents d’urbanisme.

  • Réduire les délais

En premier lieu, le décret du 18 juillet 2018 tend à réduire le délai moyen des jugements rendus en matière d’urbanisme ainsi qu’à ajouter de nouvelles contraintes pour le requérant et le juge administratif. Pour ce faire, le décret prolonge jusqu’en 2022 la suppression du degré d’appel pour les contentieux portant sur les autorisations délivrées dans les communes en zone tendue (cette mesure provisoire devait prendre fin en 2018) (article R. 811-1-1 C. just. ad.), introduit un nouveau délai de dix mois dans lequel le juge administratif doit statuer sur les recours dirigés contre les permis de construire portant sur un bâtiment de plus de deux logements ou les permis d’aménager un lotissement (nouvel article R. 600-6 C. urb.), réduit le délai de recours après achèvement de la construction d’un an à six mois (article R. 600-3 C. urb.), élargi l’obligation de notification du recours au bénéficiaire de l’autorisation et à l’autorité qui l’a délivré à l’ensemble des décisions relatives à l’occupation ou l’utilisation du sol (article R. 600-1 C. urb.).

  • Réduire les voies contentieuses

En second lieu, le dispositif mis en place par le gouvernement restreint les voies contentieuses offertes aux requérants. Le décret précité impose, en effet, une cristallisation automatique des moyens, ce qui interdit au requérant d’ajouter de nouvelles demandes à son mémoire au-delà d’un délai de deux mois après la production du premier mémoire en défense (article R. 600-5 C. urb.). Parallèlement, le projet de loi ELAN modifie les conditions d’utilisation du référé-suspension, qui permet à un tiers qui a formé un recours en annulation d’obtenir provisoirement la suspension de l’exécution du permis de construire. Le référé-suspension assorti à un recours dirigé contre une décision de non-opposition à déclaration préalable ou contre un permis de construire ne peut plus, désormais, être exercé que dans le délai de cristallisation des moyens de deux mois mentionné plus avant (article L. 600-3 C. urb.). De cette manière, les requérants ont donc moins de temps pour alimenter leur requête, de même que les tiers pour exercer un référé-suspension, là où ils n’étaient précédemment contraints que d’attendre le début des travaux ou leur imminence pour utiliser ce recours, car la condition d’urgence était alors remplie. Après cristallisation des moyens, le référé-suspension s’avèrera ainsi inutilisable malgré le commencement des travaux, alors même que le permis de construire court toujours le risque d’être annulé par le juge. Cette nouvelle restriction renforce la possibilité de passage en force de projets douteux, sans que les associations ne puissent réclamer leur suspension provisoire le temps de l’action en justice (ce qui assombrit considérablement l’avenir du référé-suspension dans le contentieux de l’urbanisme).
Cette mesure est, par ailleurs, assortie d’une autre disposition issue du décret du 17 juillet 2018 qui contraint le requérant dont le référé-suspension a été rejeté pour défaut de moyen sérieux de confirmer le maintien de sa requête en annulation, faute de quoi il sera réputé s’être désisté (il peut être précisé qu’auparavant, le fait de voir sa demande de référé repoussée n’entrainait aucune conséquence matérielle sur la requête au fond) (article R. 612-5-2 C. urb.). En outre, le projet de loi vient appauvrir de manière notable les mécanismes de l’exception d’illégalité et de l’annulation par voie de conséquence dans le domaine des autorisations d’urbanisme, de manière à distinguer plus encore l’illégalité du PLU de celle du permis de construire délivré sur son fondement. Auparavant, le requérant pouvait obtenir l’annulation d’un permis s’il prouvait que le plan sous l’empire duquel il avait été délivré est illégal et que le permis méconnaît les règles remises en vigueur, issues du plan précédent, voire de celui encore antérieur, et à défaut des dispositions supplétives du Règlement national d’urbanisme (RNU).
Le projet de loi Elan introduit une nouvelle disposition qui neutralise cette possibilité de demander l’annulation d’un permis obtenu sur le fondement d’un PLU illégal dès lors que l’annulation ou la déclaration d’illégalité repose sur « un motif étranger aux règles d’urbanisme applicables au projet » (article L. 600-12-1).

  • Consolider les permis existants

 En troisième lieu, le nouveau dispositif vise à consolider les permis existants en facilitant la régularisation des permis annulés, au profit du constructeur. Le projet de loi ELAN étend les pouvoirs de régularisation conférés au juge de l’autorisation d’urbanisme, ce qui relativise grandement les annulations spectaculaires de projets d’aménagement par le juge administratif, puisque les autorisations ont de plus en plus de chance d’être régularisées. Cette disposition semble achever un processus de réparation rétroactive initié par le législateur et le juge depuis une décennie, qui aboutit à ce que le juge n’annule désormais un permis de construire que s’il ne peut être réparé par un permis modificatif. A cet effet, le juge a la possibilité de n’annuler que partiellement un permis de construire ou de surseoir à statuer si l’illégalité est régularisable (article L. 600-5 et L. 600-5-1. C. urb.). Pis encore le juge administratif y est à présent contraint, au travers d’une obligation de motivation en cas d’annulation totale. Par ailleurs, il n’est plus possible de contester les autorisations de construire modificatives qu’à l’occasion d’une action dirigée contre le permis initial (article 600-5-2 C. Urb.), ce qui limite encore plus la marge de manœuvre des requérants.

  • Affaiblir les associations

En quatrième lieu, le projet de loi ELAN et son décret s’emploient à miner l’action des requérants, ce qui, de manière à peine voilée, constitue une arme de dissuasion massive dirigée contre les associations de protection de l’environnement. Il s’agit pour le gouvernement d’introduire, en amont, de nouvelles contraintes liées à l’intérêt à agir des associations, ainsi qu’à renforcer, en aval, les outils destinés à lutter contre les « recours abusifs ». Concernant l’intérêt à agir, il convient de rappeler qu’une loi de 2013 avait introduit des conditions plus restrictives à sa reconnaissance par le juge pour les recours formés contre un permis de construire, de démolir ou d’aménager (article L. 600-1-2 C. urb.). Le projet de loi étend ces conditions strictes aux recours contre les déclarations préalables de travaux. La rédaction de l’article L. 600-1-2 est, de surcroit, modifiée de manière à ce qu’il vise le projet et non plus les travaux, dans l’intention d’exclure du champ de l’intérêt à agir les travaux de chantier. Il faudra donc désormais apprécier l’intérêt des voisins au regard du projet autorisé tel qu’il existera après les travaux. Le requérant doit désormais joindre à sa requête toutes pièces démontrant son intérêt à agir (article R. 600-4 C. urb.). Concernant la lutte contre les recours abusifs, obsession de nombres de gouvernements depuis les années 90, le projet de loi ELAN assouplit les conditions de mise en œuvre de l’action en réparation (pour demander des dommages et intérêts) que peut engager le bénéficiaire d’un permis de construire à l’encontre de l’auteur d’un recours abusif. Cette faculté était précédemment subordonnée à la double condition que le droit de former un recours soit mis en œuvre dans des conditions qui excèdent la défense des intérêts légitimes du requérant et de l’existence d’un préjudice excessif pour le bénéficiaire du permis (article L. 600-7 C. urb.). Le projet de loi ELAN assouplit ces conditions en supprimant la condition de « préjudice excessif » ainsi que la présomption d’action légitime qui bénéficiait initialement aux associations agréées de protection de l’environnement. Cette disposition fait peser un risque financier accru sur les associations actives dans le contentieux de l’urbanisme puisqu’il suffit désormais que le recours traduise un comportement abusif de la part du requérant pour qu’il puisse être condamné à réparer le préjudice causé.

L’APLANISMENT DES CONTRAINTES LIĖES A l’AMĖNAGEMENT

Parmi les mesures du projet de loi qui constituent des régressions sur le plan environnemental, certaines viennent démanteler des sentinelles juridiques contre l’aménagement, qui avaient pourtant fait leurs preuves. Parmi celles-ci, la loi Littoral de 1986, qui a fait des littoraux français un modèle international de développement durable en freinant la spéculation immobilière sur les littoraux, tout en ouvrant la possibilité d’aménagements concertés dans les zones d’urbanisation existantes et en permettant à certaines activités économiques et agricoles indissociables de la mer de prospérer. Le projet de loi ELAN a été amendée de telle manière qu’elle facilite les constructions aquacoles et ostréicoles sur le domaine public maritime dans les espaces proches du rivage, ou encore pour rendre possible la construction de sites de traitements des déchets en Outre-mer. Après une navette parlementaire ayant vu plusieurs assauts frontaux dirigés contre la loi littoral, permettant notamment de combler les « dents creuses » (zones situées entre deux hameaux ou deux villages, que la loi littoral avait sanctuarisé) et de favoriser les projets photovoltaïques en bord de mer, le gouvernement a été contraint de rétropédaler face à la pression des associations et des députés de l’opposition. Il n’en demeure pas moins que ces aménagements sont favorisés dans les dents creuses, au moyen d’une procédure de modification simplifiée des documents d’urbanisme et de critères lâches tels que celui de la construction « à des fins exclusives d'amélioration de l'offre de logement ou d'hébergement et d'implantation de services publics ». Autre écran de fumée, la soumission de l’autorisations de ces constructions à un avis préalable de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS), dont la gouvernance déséquilibrée ne permet pas d’en faire un garde-fou efficace (article L. 121-8 C. urb.).

Par ailleurs, le projet de loi ELAN fissure quelque peu le garde-corps à l’altération des monuments historiques et espaces protégés que constitue l’architecte des bâtiments de France (ABP) en transformant son avis conforme (le maire ne pouvant passer outre) en un avis simple (sans incidence sur la décision prise) en cas d’opérations de lutte contre l’insalubrité ou d’implantation de nouvelles antennes relais.

Concernant ces dernières, un cavalier législatif savamment dissimulé dans la loi ELAN (article 62) vient supprimer le délai de deux mois entre le dépôt du dossier d’information auprès du maire et la demande d’autorisation d’urbanisme, qui permettait auparavant l’information et la concertation du public autour de l’implantation des antennes relais. Ce délai avait été récemment introduit par la loi « Abeille » de 2015, à l’issue d’un long bras de fer parlementaire, sous la pression torpide du lobby des opérateurs de téléphonie mobile. La loi réduit également de deux à un mois le délai minimal entre le dépôt du dossier d’information et le début de travaux visant à modifier substantiellement des installations radioélectriques.

Le projet de loi ELAN contient ainsi un grand nombre de dispositions qui, sous des titres rassurants, favorisent la précipitation dans le secteur de l’aménagement, tout en restreignant le droit à un recours effectif.

2. UNE MYRIADE DE PETITES RĖGRESSIONS

 

La période actuelle voit se multiplier, en plus des attaques frontales, de nombreuses régressions subreptices qui viennent affaiblir la législation environnementale. Motivées par la simplification du droit ou par la simple opinion que les recours et l’évaluation environnementale « freinent » les projets, une myriade de petites modifications de l’encadrement juridique des plans, programmes et projets, bien que circonscrites et isolées les unes des autres, développe peu à peu une matrice délétère pour la protection de la nature.

  • Une raréfaction de la procédure d’enquête publique

Sous couvert de simplification des différentes procédures, la loi du 10 août 2018 pour un Etat au service d’une société de confiance, dite Essoc, tend à généraliser le recours à la procédure de concertation au détriment de la procédure classique d’enquête publique. La disposition concernant l’environnement la plus symptomatique de cette loi est sans doute l’article 56 puisqu’il remplace l’enquête publique par une participation électronique pour les projets nécessitant une autorisation environnementale et ayant donné lieu à concertation préalable. Ce dispositif expérimental, de trois années sera potentiellement généralisé par la suite. Alors que les questions sanitaires et environnementales préoccupent de plus en plus les citoyens, les modalités de participation à ces projets se réduisent ainsi considérablement. Outre les disparités territoriales ou générationnelles existant dans l’accès à l’outil numérique, certaines personnes peuvent également refuser d’être contraintes d’user de cet outil. De plus, il doit être précisé qu’il n’y a pas de commissaire enquêteur ou de commission d’enquête dans le cadre de la participation électronique.

Les préfets ne sont pas en reste puisque certains d’entre eux se sont vus attribuer de nouveaux outils permettant de contourner les normes urbanistiques et environnementales pour une durée de deux ans par le décret du 29 décembre 2017. Ce décret leur confère le droit de déroger aux normes réglementaires « pour un motif d’intérêt général » dans les domaines de l’ « environnement, agriculture et forêts », « construction logement et urbanisme », « aménagement du territoire et politique de la ville » et s’applique aux décisions non réglementaires (autorisations individuelles, déclarations d’utilité publique etc.) Dans le but de raccourcir les délais procéduraux, le décret n’exclut pas que la dérogation serve à contourner une règle de fond et pas seulement de procédure, ce qui pose de réelles difficultés puisque rien ne justifie, en matière d’environnement, des traitements particuliers liés à un contexte local.

  • La limitation du champ des évaluations environnementales

Il est important de noter qu’en matière d’installations classées, le pouvoir réglementaire intervient de plus en plus par le biais d’arrêtés ou de décrets afin de déclasser certaines activités du régime d’autorisation à celui de l’enregistrement, de l’enregistrement à déclaration, et même parfois du d’autorisation à celui de la déclaration. Or, la réalisation d’une étude d’impact d’un projet n’est automatique que dans le cadre d’une procédure d’autorisation, elle ne l’est pas dans le cadre des procédures d’enregistrement et de déclaration. Il faut ainsi comprendre que de nombreuses activités qui faisaient l’objet d’évaluations environnementales en seront désormais exemptées.

Le décret n° 2018-435 est entré en vigueur le 4 juin 2018 en est le dernier exemple. A titre d’illustration, le décret limite, pour les installations Seveso (installations particulièrement nocives et dangereuses) l'obligation d'évaluation environnementale aux seules créations d'établissement ou aux modifications faisant entrer un établissement dans cette catégorie. Dans les cas de modifications substantielles, auparavant également soumis à l’obligation de réaliser une étude d’impact, il y aura désormais seulement un examen au cas par cas par l'autorité environnementale qui pourra considérer que l'évaluation n'est pas nécessaire. Ce décret modifie également la rubrique relative aux forages en profondeur. Il exclut tous les projets de géothermie de minime importance de l'obligation d'évaluation, que celle-ci soit systématique ou au cas par cas. Jusque-là, les forages de plus de 100 mètres étaient soumis à un examen au cas par cas. Or, comme l’explique l’association Humanité et Biodiversité « Quand on touche à la biodiversité et l'environnement, la moindre action peut avoir un impact considérable et grave, d'autant plus que les activités de GMI peuvent aller jusqu'à 200 mètres de profondeur, ce qui est largement suffisant pour occasionner des dégâts considérables, comme le prouve l'exemple de Lochwiller ».

  • La complication de l’action contentieuse des associations

En matière de contentieux, la pérennité de projets semble actuellement primer sur le respect de leur légalité, la loi ELAN ne venant ainsi qu’aboutir une tendance vivace et délétère qui voit primer en tout point l’économie sur toute autre considération environnementale ou sociale.

La volonté de simplifier la participation du public dans le cadre de la création d’une zone d’aménagement concerté (ZAC), prévu dans le projet de loi ELAN est à rapprocher de la loi Pinel de 2014 qui avait amorcé cette évolution libérale de ce qui est sans doute l’un des outils urbanistiques les plus repoussants jamais créés. La loi Pinel s’était efforcée d’empêcher que les projets déposés en commission départementale d’aménagement commercial (CDAC), ne puissent être contestés par les associations de protection de l’environnement. Auparavant la création d’un équipement commercial pouvait donner lieu à deux contentieux distincts, l’un contre l’autorisation d’exploitation commerciale délivrée par la CDAC (recours administratif devant la Commission nationale d’aménagement commercial) et l’autre contre le permis de construire. Au sein de la procédure « simplifiée » introduite par la loi Pinel et consistant à fusionner la délivrance du permis de construire et l’autorisation d’exploitation commerciale, les décisions des CDAC et des CNAC sont ramenées au rang d’avis conformes préalables à la délivrance du permis de construire et ne peuvent plus faire l’objet de recours juridictionnels. Seul le permis peut être déféré devant le juge administratif par les associations de protection de l’environnement, qui s’en retrouvent une nouvelles fois affaiblies dans leur action.

Par ailleurs, en matière d’urbanisme, le décret du 17 juillet 2018 précité impose désormais au requérant qui s’est vu débouter de sa demande de référé-suspension de confirmer expressément sa volonté d’intervenir au fond dans un délai d’un mois après le rejet de sa demande de suspension, sous peine de voir sa demande au fond rejeté. Auparavant, le fait de voir sa demande de référé repoussée n’entrainait aucune conséquence matérielle sur la requête au fond.

Enfin, le Conseil d’Etat contribue à ce contexte de recul environnemental en indiquant dans un avis du 22 mars 2018 que, face à une irrégularité procédurale relative à l’information du public qui peut avoir eu une influence sur le sens de la décision, le juge des installations classées est susceptible de « fixer des modalités de régularisation adaptées permettant l’information du public, qui n’imposent pas nécessairement de reprendre l’ensemble de l’enquête publique ». Ce pouvoir de régularisation pourra de surcroît potentiellement être mis en œuvre sans que l’exploitation de l’installation soit suspendue. En urbanisme comme en droit de l’environnement industriel, le non-respect des règles de fond et de procédure se voit pénaliser de moins en moins lourdement, ce qui ne favorise par le respect de ces législations.

En outre, le Conseil d’Etat estime désormais qu’il n’est plus possible de soulever une exception d’illégalité, c’est-à-dire de contester la légalité d’un document en mettant en exergue l’illégalité de la norme sur laquelle il se fonde, concernant un défaut dans la procédure d’édiction du document initial. Aussi, le tribunal administratif ne pourra plus invalider un permis de construire en raison de la méconnaissance des règles de procédure de l’édiction du plan local d’urbanisme de la commune concernée. (CE, 18 mai 2018). Selon le conseil d’Etat, le principe de sécurité juridique, ou de stabilité, prévaut donc sur le principe de légalité des actes. N’est-ce pourtant pas l’office même du juge administratif que de s’assurer de la légalité des actes pris par l’administration ?

L’ensemble protéiforme que constitue la présente synthèse a pour dessein de mette bout à bout des évolutions qui abondent toutes dans un sens défavorable à l’environnement. A tel point qu’il est légitime de s’interroger sur l’efficacité du tout nouveau principe de non régression, qui a nourri de grands espoirs chez les militants écologistes. (Voir la fiche juridique du Liaison n°181).

Pas certain, dans un tel contexte, que le salut de la nature puisse émerger d’un cadre juridique ambitieux, qui au lieu de se perfectionner, périclite peu à peu.

Maxime COLIN et Léo de LONGUERUE

Juristes

 

colloques

la ressource en eau en Ile-de-France dans un contexte de dérèglement climatique, retour sur notre colloque régional (2)


La ressource en eau en Ile-de-France dans un contexte de dérèglement climatique  

 

Retour sur nos deux jours de colloque régional sur l'eau
______

Les 7 et 8 novembres dernier, nous organisions notre grand colloque régional sur la ressource en eau en Ile-de-France dans un contexte de dérèglement climatique à l'Hotel de Ville de Paris. Une rencontre permettant de faire un état des lieux de la situation, des enjeux, des problématiques et des solutions que représente la ressource en eau en Ile-de-France, par l'intermédiaire de conférences et tables rondes.

 

 

WhatsApp_Image_2022-11-07_à_09.39.19.jpg

 

Pourquoi cette thématique ?

La gestion de la ressource en eau représente un enjeu majeur pour les sociétés humaines, tant dans ses aspects qualitatifs que quantitatifs.  Sur le bassin de la Seine, cette gestion implique de très nombreux acteurs publics et privés, opérationnels, professionnels de l’eau et de l’environnement, scientifiques, élus et leurs institutions, associations et collectifs de citoyens, dans un équilibre garanti par les nombreux échanges, rencontres, ateliers de travail et délibérations collectives.  En ce début de XXIe siècle, les acteurs de la gestion de l’eau font face à un défi de taille : considérer l’avenir de cette ressource dans un contexte de changement climatique et de transition écologique de la société. Pour relever ce défi, il apparaît plus que jamais nécessaire de croiser les regards, les expériences et les connaissances de chaque partie prenante, afin de faire émerger des solutions concrètes, qui tiennent compte à la fois des travaux scientifiques récents en la matière, des différents usages de l’eau, présents ou futurs, et des impacts de ces usages sur la pérennité de la ressource. 

 

Quelle était notre démarche ?

C’est dans cette démarche de partage et d’échanges de savoirs et de points de vue que FNE Ile-de-France a organisé, les 7 et 8 novembre, un colloque exceptionnel intitulé : « La ressource en eau en Île-de-France dans un contexte de dérèglement climatique : regards croisés et dialogue territorial ». Il s’est tenu dans les locaux de l’hôtel de ville de Paris et était coorganisé avec les associations AQUI’Brie, le Chant des rivières et ARCEAU Ile-de-France.

Les chercheurs du PIREN-Seine, qui travaillent depuis maintenant trente ans sur la ressource en eau en Ile-de-France, ont été fortement sollicités pour venir partager les conclusions de leurs recherches, afin d’éclairer sur les perspectives climatiques globales et leurs conséquences directes sur nos territoires. Un accent a été également porté sur les outils sociologiques et leur mise en oeuvre pour soit faciliter le dialogue territorial, soit résoudre des conflits d’usage. Le colloque était structuré en quatre sessions d’une demi-journée :

  • Adaptation au dérèglement climatique.
  • Évolution de la ressource en eau en Ile-de-France.
  • Gestion du déséquilibre quantitative.
  • Ressource en eau sous climat changeant.

 

Conclusion de ce colloque

Les associations ont représenté 60 % des 443 inscrits, les entreprises ou élus 30 %, les étudiants et les organismes de recherche 10%. La tenue de 25 stands a contribué à promouvoir de multiples échanges entre les acteurs de l'eau ainsi que la distribution de documents. WhatsApp_Image_2022-11-07_à_08.31.15.jpgLa qualité de tous les exposés a permis aux participants et, en particulier, aux associations de gagner en compétences et en connaissances scientifiques pour faire avancer leurs dossiers sur le terrain et peser sur les décideurs pour tenir les engagements d’une région vivable avec assez d’eau en cas de sécheresse.

 

 

 

 

 

 Interventions 

Retrouver les supports de présentation de tous les intervenants de notre colloque : 

Antoine Guilpart et Alexis Gatet : France Nature Environnement : un mouvement engagé pour l’eau et les milieux, France Nature Environnement national

Nicolas Flipo : Le PIREN-Seine : 30 ans de recherche sur l’eau dans le bassin de la Seine, PIREN-Seine

- Vincent Graffin : Les enjeux pour l’eau en Île-de-France, Agence de l'eau Seine-Normandie

- Luc Blanchard : Les associations investies à toutes les échelles, France Nature Environnement Ile-de-France

Laurence Durance et Julien Voy : La nappe du Champigny, un territoire de dialogue, AQUI'Brie

- Julien Boé : Décliner des projections climatiques à l’échelle locale : des travaux du GIEC au bassin de la Seine, CNRS, CECI, CERFACS

Nicolas Flipo, Nicolas Gallois, Julien Boé:  Ressource en eau, crues et étiages : comprendre le fonctionnement hydrologique du bassin sous climat changeant, PIREN-Seine, Mines Paris, CNRS

F. Habets : Sécheresse en Île-de-France : l’impact du changement climatique aujourd’hui et demain, CNRS, ENS

Claire Beyeler : La gestion du risque inondation en Île-de-France : quels outils à notre disposition?, Métropole du Grand Paris

Jean-Pierre Moulin et Christian Guin : Un exemple d’inondation : la vallée de l’Yvette, Essonne Nature Environnement

- Irenne Nenner :  La nature en ville et la restauration écologique, Environnement 92

L. Lester et C. Carré : Quelle qualité des cours d’eau pour quels usages? Évolution des perceptions et des normes, Sorbonne Université, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Nicolas Gallois : Évolutions de la qualité des eaux souterraines dans un contexte d’agriculture changeante, Mines Paris

Josette Garnier :  Scénario d’évolution des pratiques agricoles et impacts environnementaux, CNRS

Vincent Rocher : La baignade de la Seine et de la Marne, enjeu majeur du territoire francilien, SIAAP

Bénédicte Rebeyrotte : En quoi les pratiques de l’agriculture biologique ont-elles un impact positif sur la ressource en eau ?, GAB Île-de-France

Fanny Chauvière : Projections sur les ressources exploitées dans le Sud francilien dans un contexte de changement climatique, Suez

Mathilde Baudrier : L’eau dans la ville : eaux pluviales, sources, réouverture des rivières urbaines, Association Espaces

- A. Deloménie : Le transfert des connaissances comme outil du dialogue territorial, ARCEAU Île-de-France

Alexandre Reynaud : Le transfert de connaissances comme outil du dialogue territorial, PIREN-Seine

M. Calmet : Les enseignements de la gestion quantitative de la nappe du Champigny, AQUI'Brie

Francis Redon : Gestion des eaux pluviales, Environnement 93

Bernard Bruneau : La Bassée : un territoire rura à forts enjeux, France Nature Environnement Seine-et-Marne 

Marie-Christine Huau : La Haute Vallée de la Bièvre, un territoire d’adaptation pour préserver les usages, Veolia Eau

 

Françoise Behar,

Chargée de mission Eau

FNE Ile-de-France

Retour sur nos deux jours de colloque régional sur l'eau


Retour sur nos deux jours de colloque régional sur l'eau

La ressource en eau en Ile-de-France dans un contexte de dérèglement climatique  

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Les 7 et 8 novembres dernier, nous organisions notre grand colloque régional sur la ressource en eau en Ile-de-France dans un contexte de dérèglement climatique à l'Hotel de Ville de Paris. Une rencontre permettant de faire un état des lieux de la situation, des enjeux, des problématiques et des solutions que représente la ressource en eau en Ile-de-France, par l'intermédiaire de conférences et tables rondes.

 

 

WhatsApp_Image_2022-11-07_à_09.39.19.jpg

 

Pourquoi cette thématique ?

La gestion de la ressource en eau représente un enjeu majeur pour les sociétés humaines, tant dans ses aspects qualitatifs que quantitatifs.  Sur le bassin de la Seine, cette gestion implique de très nombreux acteurs publics et privés, opérationnels, professionnels de l’eau et de l’environnement, scientifiques, élus et leurs institutions, associations et collectifs de citoyens, dans un équilibre garanti par les nombreux échanges, rencontres, ateliers de travail et délibérations collectives.  En ce début de XXIe siècle, les acteurs de la gestion de l’eau font face à un défi de taille : considérer l’avenir de cette ressource dans un contexte de changement climatique et de transition écologique de la société. Pour relever ce défi, il apparaît plus que jamais nécessaire de croiser les regards, les expériences et les connaissances de chaque partie prenante, afin de faire émerger des solutions concrètes, qui tiennent compte à la fois des travaux scientifiques récents en la matière, des différents usages de l’eau, présents ou futurs, et des impacts de ces usages sur la pérennité de la ressource. 

 

Quelle était notre démarche ?

C’est dans cette démarche de partage et d’échanges de savoirs et de points de vue que FNE Ile-de-France a organisé, les 7 et 8 novembre, un colloque exceptionnel intitulé : « La ressource en eau en Île-de-France dans un contexte de dérèglement climatique : regards croisés et dialogue territorial ». Il s’est tenu dans les locaux de l’hôtel de ville de Paris et était coorganisé avec les associations AQUI’Brie, le Chant des rivières et ARCEAU Ile-de-France.

Les chercheurs du PIREN-Seine, qui travaillent depuis maintenant trente ans sur la ressource en eau en Ile-de-France, ont été fortement sollicités pour venir partager les conclusions de leurs recherches, afin d’éclairer sur les perspectives climatiques globales et leurs conséquences directes sur nos territoires. Un accent a été également porté sur les outils sociologiques et leur mise en oeuvre pour soit faciliter le dialogue territorial, soit résoudre des conflits d’usage. Le colloque était structuré en quatre sessions d’une demi-journée :

  • Adaptation au dérèglement climatique.
  • Évolution de la ressource en eau en Ile-de-France.
  • Gestion du déséquilibre quantitative.
  • Ressource en eau sous climat changeant.

 

Conclusion de ce colloque

Les associations ont représenté 60 % des 443 inscrits, les entreprises ou élus 30 %, les étudiants et les organismes de recherche 10%. La tenue de 25 stands a contribué à promouvoir de multiples échanges entre les acteurs de l'eau ainsi que la distribution de documents. WhatsApp_Image_2022-11-07_à_08.31.15.jpgLa qualité de tous les exposés a permis aux participants et, en particulier, aux associations de gagner en compétences et en connaissances scientifiques pour faire avancer leurs dossiers sur le terrain et peser sur les décideurs pour tenir les engagements d’une région vivable avec assez d’eau en cas de sécheresse.

 

 

 

 

 

 Interventions 

Retrouver les supports de présentation de tous les intervenants de notre colloque : 

Antoine Guilpart et Alexis Gatet : France Nature Environnement : un mouvement engagé pour l’eau et les milieux, France Nature Environnement national

Nicolas Flipo : Le PIREN-Seine : 30 ans de recherche sur l’eau dans le bassin de la Seine, PIREN-Seine

- Vincent Graffin : Les enjeux pour l’eau en Île-de-France, Agence de l'eau Seine-Normandie

- Luc Blanchard : Les associations investies à toutes les échelles, France Nature Environnement Ile-de-France

Laurence Durance et Julien Voy : La nappe du Champigny, un territoire de dialogue, AQUI'Brie

- Julien Boé : Décliner des projections climatiques à l’échelle locale : des travaux du GIEC au bassin de la Seine, CNRS, CECI, CERFACS

Nicolas Flipo, Nicolas Gallois, Julien Boé:  Ressource en eau, crues et étiages : comprendre le fonctionnement hydrologique du bassin sous climat changeant, PIREN-Seine, Mines Paris, CNRS

F. Habets : Sécheresse en Île-de-France : l’impact du changement climatique aujourd’hui et demain, CNRS, ENS

Claire Beyeler : La gestion du risque inondation en Île-de-France : quels outils à notre disposition?, Métropole du Grand Paris

Jean-Pierre Moulin et Christian Guin : Un exemple d’inondation : la vallée de l’Yvette, Essonne Nature Environnement

- Irenne Nenner :  La nature en ville et la restauration écologique, Environnement 92

L. Lester et C. Carré : Quelle qualité des cours d’eau pour quels usages? Évolution des perceptions et des normes, Sorbonne Université, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Nicolas Gallois : Évolutions de la qualité des eaux souterraines dans un contexte d’agriculture changeante, Mines Paris

Josette Garnier :  Scénario d’évolution des pratiques agricoles et impacts environnementaux, CNRS

Vincent Rocher : La baignade de la Seine et de la Marne, enjeu majeur du territoire francilien, SIAAP

Bénédicte Rebeyrotte : En quoi les pratiques de l’agriculture biologique ont-elles un impact positif sur la ressource en eau ?, GAB Île-de-France

Fanny Chauvière : Projections sur les ressources exploitées dans le Sud francilien dans un contexte de changement climatique, Suez

Mathilde Baudrier : L’eau dans la ville : eaux pluviales, sources, réouverture des rivières urbaines, Association Espaces

- A. Deloménie : Le transfert des connaissances comme outil du dialogue territorial, ARCEAU Île-de-France

Alexandre Reynaud : Le transfert de connaissances comme outil du dialogue territorial, PIREN-Seine

M. Calmet : Les enseignements de la gestion quantitative de la nappe du Champigny, AQUI'Brie

Francis Redon : Gestion des eaux pluviales, Environnement 93

Bernard Bruneau : La Bassée : un territoire rura à forts enjeux, France Nature Environnement Seine-et-Marne 

Marie-Christine Huau : La Haute Vallée de la Bièvre, un territoire d’adaptation pour préserver les usages, Veolia Eau

 

Françoise Behar,

Chargée de mission Eau

FNE Ile-de-France

Colloque régional sur l'eau - 7 et 8 novembre 2022

COLLOQUE - LA RESSOURCE EN EAU EN ÎLE-DE-FRANCE DANS UN CONTEXTE DE DÉREGLEMENT CLIMATIQUE

Les 7 et 8 novembre 2022 dans la salle des fêtes de la Mairie de Paris

 ______

FNE Ile-de-France poursuit son exploration de la thématique de l'eau. Après des colloques départementaux dans chacun des huit départements de l'Île-de-France, vous êtes conviés à son grand colloque régional, dans la salle des fêtes de la mairie de Paris.

Nous avons une très forte motivation pour mobiliser l'ensemble de nos associations d'Ile-de-France dans ce contexte si urgent de dérèglement climatique afin de partager ensemble (associations - scientifiques - élus et institutions) les expériences sur le terrain et les moyens à mettre en œuvre pour s'adapter au mieux à ces nouvelles conditions climatiques. Le dialogue territorial apparaît en effet comme la question de fond de ce colloque.

Il abordera les problématiques suivantes :

  • Ressource en eau dans le bassin de la Seine : quel état des lieux ?
  • Conflits d’usages à venir, quelles solutions pour le partage de la ressource ?
  • Comment crée-t-on du savoir scientifique dans le domaine de l’eau ?
  • Comment construire une culture commune autour de ces sujets dans les territoires ?

 

En savoir plus sur la ressource en eau et ses problématiques grâce à notre Plaquette Pédagogique 

 

Programme
Cliquez sur la goutte pour consulter le programme complet :

 

colloque_eau_7-8_nov.png

Retrouvez le programme en cliquant sur la goutte ou ici

 

7 et 8-nov

pack 2 jours

07-nov

pack 1 jour

08-nov

pack 1 jour

Associations/étudiants *

gratuit

gratuit

gratuit

Postdoctorants/chercheur

80 €

50 €

50 €

Elus/Institutions/Entreprises

120 €

75 €

 

* les particuliers non-actifs (retraité/chômeur) sont éligibles à la catégorie tarifaire  "Association/Étudiant ". Nous vous encourageons néanmoins à vous rapprocher d'une association locale de protection de l'environnement (liste par département sur le site de FNE-Ile de France)

 

La billetterie en ligne de notre colloque est close, vous aurez la possibilité d'acheter des billets sur place repas non inclus.

 

Pour toute demande spécifique, veuillez nous adresser votre demande à l'adresse suivante : colloque-eau-2022-inscriptions@fne-idf.fr

 

 

Non-respect de la législation européenne pour le bruit autour des aéroports : saisine du Président de la République et du Premier ministre

18 ASSOCIATIONS ET COLLECTIFS SAISISSENT LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET LE PREMIER MINISTRE D’UNE DEMANDE D’APPLICATION DE LA LÉGISLATION EUROPÉENNE

Après la pollution atmosphérique …
Le bruit autour des grands aéroports, l'autre défaillance de l'état français !

Communiqué

______   

La France ne respecte pas le règlement UE 598/2014, entré en application en 2016 ! Ce dernier impose aux États membres de réaliser, ou de faire réaliser, une étude d’approche équilibrée pour chacun des aéroports où sont opérés plus de 50 000 mouvements d’aéronefs de plus de 34 tonnes par an, dès lors qu’un problème de bruit a été identifié, ou qu’une nouvelle restriction d’exploitation est envisagée. Cette étude permet de retenir plusieurs mesures ou combinaisons de mesures pour réduire le bruit autour des aéroports.

En France, 9 aéroports sont concernés de façon obligatoire : Bâle-Mulhouse, Bordeaux-Mérignac, Lyon-St-Exupéry, Marseille-Provence, Nantes-Atlantique, Nice-Côte d’Azur, Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly, Toulouse-Blagnac.

  • Aujourd’hui, certains d’entre eux ont engagé une telle étude, mais la démarche est loin d’aboutir. Pour les autres, pire encore, elle n’est pas planifiée.
  • Aucune autorité indépendante n’a été désignée par l’Etat pour la conduite des études, en totale contravention avec le Règlement : les exploitants d’aéroports et la DGAC sont à la manœuvre. 
  • Les cartes stratégiques de bruit des aéroports, nécessaires pour identifier un dépassement des valeurs limites de bruit, n’ont pas été révisées et publiées.

L’Etat français est donc en infraction vis-à-vis du Règlement.
Conséquence pour les populations impactées par le trafic de ces aéroports : aucune mesure de réduction réelle et tangible du bruit aérien n’est envisagée alors que les conséquences sanitaires, bien documentées grâce à l’étude épidémiologique DEBATS , nécessitent d’agir sans tarder. 

C’est pourquoi les associations requérantes, par l’intermédiaire de leur avocat Maître Louis Cofflard, saisissent aujourd’hui le Président de la République et le Premier Ministre d’une demande :

  • d’injonction aux préfets compétents de faire réaliser et publier, dans les meilleurs délais, une étude d’approche équilibrée pour les 9 aéroports concernés,
  • d’injonction aux préfets compétents de réexaminer la pertinence des cartes stratégiques de bruit et de les publier,
  • de désignation de la ou les autorité(s) administrative(s) indépendante(s) en charge de la conduite des études d’approche équilibrée pouvant conduire à l’établissement de restrictions d’exploitation.

Contacts presse :
Maître Louis COFFLARD (Avocat des requérants) : 06 07 23 84 72
Chantal BEER-DEMANDER (Présidente de l’UFCNA) : 06 25 43 22 33
Françoise BROCHOT (Présidente de l’ADVOCNAR) : 06 79 51 25 60

 

Signataires :

 Logos AJ 598 2014

Plaidoyer pour l'action juridique des associations - Actes des rencontres régionales

PLAIDOYER POUR L'ACTION JURIDIQUE DES ASSOCIATIONS - ACTES DES RENCONTRES RÉGIONALES

6e rencontres régionales FNE IDF - 21-27 novembre 2020

______   

Pour consulter le pdf des Actes, cliquez ici

ACTE 1 / Samedi 21 novembre
Modérateur : Luc Blanchard

Discours d’ouverture, par Luc Blanchard : « De l’intérêt pour les associations d’agir en justice »
Luc Blanchard, coprésident, a débuté ces 6èmes rencontres régionales en rappelant toute l’importance donnée au juridique, véritable cœur de métier de FNE Ile-de-France, renforcée par l’urgence environnementale que nous connaissons actuellement.
Discours de Luc Blanchard
« Le juridique est la marque de fabrique de France Nature Environnement, nous participons au dialogue environnemental, à l'élaboration des plans, des règlements. Nous croyons qu'il faut prévoir, anticiper, se fixer des objectifs, des règles... et s'y tenir. Ce n'est pas un hasard si FNE Île-de-France a embauché un juriste afin de répondre aux besoins de nos fédérations départementales. Tous les jours nous avons besoin de son expertise pour défendre l’environnement.

Pourtant c'est à Marc Ambroise Rendu, président d’honneur de FNE Ile de France, que nous devons ces rencontres. C'est lui qui, il y a deux ans, a commencé à étudier les contentieux. Il a collecté de très nombreuses informations dans toute l'île-de-France, les a classées et analysées. Je me souviens très bien de son intervention lors de notre assemblée générale à Montauger. Il déplorait les attaques contre le droit de l'environnement, la priorité donnée à l'emploi et à l'économie, rappelait l'urgence environnementale et nous enjoignait à avoir une parole forte, à ne pas hésiter à attaquer en justice ceux qui, par leurs actions prédatrices, mettent en péril notre avenir commun. En plus, disait-il, les recours des associations de défense de l'environnement sont le plus souvent couronnés de succès. Après avoir pendant deux ans étudié des dizaines de dossiers, Marc a produit un rapport que nous vous avons envoyé. Il n'est pas exhaustif et comporte sûrement des erreurs qui auront échappé aux nombreux relecteurs. Il n'en reste pas moins que ce précieux document éclaire des tendances lourdes et c'est vrai, la plupart du temps, quand nous allons devant les tribunaux nous gagnons.

J'y vois la reconnaissance de l'énorme travail que nos militants effectuent en amont des procédures.
La loi est complexe, changeante et en matière d'environnement la jurisprudence est abondante. Bon nombre d'entre nous se sont formés et ont acquis une expertise qu'ils mettent au service du bien commun et qu'ils partagent, comme lors de ce webinaire. Bien sûr le juridique n'est pas une fin en soi. Nous préférons être associés aux projets très en amont de leur réalisation et apporter notre vision d'usagers, de citoyens mais cette forme de concertation est encore trop rare.

Je vois aussi dans nos victoires juridiques le professionnalisme de nos avocats et c'est avec plaisir que nous accueillons ce matin Maître Étienne Ambroselli, avocat au barreau de Paris, qui a notamment conseillé les
associations dans les dossiers Europacity et CIGEO Bure.

Marc Ambroise Rendu et Étienne Ambroselli sont venus initier un plaidoyer pour l'action juridique des associations et bien sûr nous prendrons vos questions et vos commentaires. La deuxième partie de ces rencontres se dérouleront le vendredi 27 novembre de 14h à 16h30. Muriel, ma coprésidente, donnera la parole à Sophie Bardet-Auville, chargée de mission du réseau juridique de FNE, ainsi qu'à plusieurs associations franciliennes. Enfin, Maxime Colin et Elsa Touzard, nos juristes, animeront un débat sur les bonnes pratiques pour réussir une action juridique. Mais commençons par l'état des lieux, la parole est à Marc Ambroise Rendu. »

Propos introductifs, par Marc-Ambroise Rendu
C’est avec une grande sincérité que Marc Ambroise Rendu a débuté ces Rencontres sur le plaidoyer en faveur des actions juridiques des associations en dressant un constat d’échec : les dégradations de l’environnement sont de plus en plus nombreuses et fréquentes.
Suite à son travail d’analyse des contentieux menés en Ile-de-France depuis 2 ans, le président d’honneur de FNE Ile-de-France souligne plusieurs caractéristiques de notre action juridique à l’heure de l’urgence climatique. Bien qu’“urgente”, elle doit avant tout se faire dans la légalité et le recours à la justice doit être une priorité.
Concernant cette dernière, il rappelle qu’elle constitue le troisième pouvoir face aux pouvoirs exécutif et législatifs, jugés insuffisants. Malgré ses inconvénients (lenteur, risque, coût…), il rappelle à quel point elle peut être efficace, roborative et parfois fortement médiatique.
Pour finir, Marc Ambroise Rendu rappelle que cet outil indispensable à la protection de l’environnement reste encore à améliorer. C’est pourquoi il propose la création d’un groupe de suivi du contentieux en sein de FNE Ile-de-France.


Discours de Marc Ambroise Rendu
1) La dégradation accélérée de notre environnement y compris urbain nous impose l'URGENCE A AGIR. Moi qui ai vécu la cause environnementale depuis 1970 (il y a donc un demi-siècle) j'ai vu se dégrader les choses alors que les efforts déployés par les associations ne parvenaient pas à stopper la dégradation. Celle-ci continue. Pour inverser les tendances il faut déployer de manière immédiate (ici et maintenant) un immense effort d'imagination et de mobilisation.

2) Dans l'arsenal des moyens d'action à la disposition du mouvement associatif, les adhérents de FNE Ile-de-France ne peuvent utiliser que des MOYENS LEGAUX. Compte tenu de notre ancienneté, des causes que nous défendons nous ne pouvons pas nous payer le luxe de basculer dans la résistance non civique. Ce serait d'ailleurs dégrader l'image de nos causes et pousser à l'ecolo bashing naissant.

3) Parmi les "outils" à notre disposition tous sont valables mais tous se sont révélés insuffisants : interventions personnelles auprès des décideurs, pétition lourdes de milliers de signatures, tapage médiatique par tract, communiqués, événements, journaux et publications, manifestation de rue ou de terrain, etc. Le recours à la JUSTICE est désormais celui que je préconise non en exclusivité mais en priorité.

4) L'utilisation de l'action contentieuse n'est pas sans INCONVENIENT. Elle est technique (nécessité d'un juriste), souvent très lente, elle est risquée (il arrive qu'on perde), elle est coûteuse (4 à 5000 euros en moyenne)

5) Elle est pourtant la plus ROBUSTE
C'est la plus civique : on utilise les troisième pouvoir (judiciaire) contre les deux premiers (exécutif et législatif) jugés insuffisants. Nous faisons jouer l'équilibre des pouvoirs, fondement de la démocratie. Elle est efficace : on enregistre deux fois plus de succès que d’échecs ; C'est la plus objective : on ne discute pas une décision de justice ; C'est la plus définitive : le jugement sur le dernier appel clos le débat ; Elle peut être fort médiatique ; Elle est roborative : en cas de succès l'association en sort légitimée face ses détracteurs y compris les élus et la haute administration . Elle est encouragée à persévérer.

6) Elle peut être ACCESSOIRE : le but recherché n'est pas d'avoir raison en Droit mais de mettre en échec un projet néfaste pour l'environnement. Exemple actuel : après des années de procédures aléatoires le patron des ciments Calcia renonce à son projet de carrières dans le Parc naturel du Vexin. Voilà la véritable victoire.

7) L'EFFICACITE de cet outil peut et doit être améliorée
En échangeant les informations
En conseillant les associations désireuses de se lancer
En imaginant un mode de financement indépendant du fonctionnement "normal " de l'association
En aiguisant l'utilisation médiatique des succès
En constituant au sein de FNE IDF un groupe de suivi du contentieux se réunissant régulièrement

Le rôle des avocats et leurs attentes vis-à-vis des associations plaignantes, par Maître Etienne Ambroselli
Maître Etienne Ambroselli, avocat au barreau de Paris spécialisé dans le droit de l’environnement et de l’urbanisme, s’attache à soutenir les préoccupations des associations militantes depuis une prise de conscience de la dangerosité de la technique nucléaire. Il intervient aujourd’hui dans tous les domaines du droit environnemental.
“Face à ce constat d'échec, il faut y aller fort, plus fort que jamais dans l’histoire des associations pour l’environnement.”
Afin d’intensifier l’action contentieuse des associations, Maître Ambroselli assure qu’il devient primordial d’améliorer l’organisation de leur outil juridique. A l’heure de l’urgence climatique, c’est par l’échange que ces avancées peuvent être réalisées.
D’abord, l’échange en interne des associations, et avec les avocats sollicités. Dans le travail d’analyse du contentieux, le rôle des spécialistes associatifs (juristes techniques, ingénieurs, naturalistes, etc) doit s’articuler avec le rôle des avocats, dont l’intervention est obligatoire en appel. La constitution de groupes de travail pluridisciplinaires sur certains dossiers spécifiques est alors à envisager.
Ensuite, l’échange entre les associations, facilité par les avocats, qui s’arrêtent trop souvent au principe de confidentialité. A condition que les associations acceptent de coopérer entre elles, l’échange de compétences techniques, d’informations et de financement pourrait permettre d’amplifier la portée de notre travail juridique.
Maître Ambroselli conclut son intervention en se réjouissant de ces rencontres associatives qui sont le premier pas vers une collaboration indispensable.
Ecouter l’intervention de Maître Etienne Ambroselli

Synthèse des échanges avec les participants
Lors de cette première session, les échanges avec les participants ont été particulièrement riches. Nous vous proposons ici les pistes d’actions et de réflexions évoquées lors de ces échanges.


1- Les difficultés rencontrées par les associations pour faire appliquer les décisions de justice (par Philippe Heurtevent)
Marc Pitti-Ferrandi, avocat spécialisé en droit de l’environnement qui est intervenu sur plusieurs dossiers du 78, a effectivement notifié le refus du préfet d’exécuter une décision de justice, et comme les maires n’agissent pas, la seule voie de recours est selon lui, l’engagement de la responsabilité de l’Etat pour défaut d’exécution.
Maître Pitti-Ferrandi précise qu’il s’agit le plus souvent d’affaires d’enfouissement de déchets sur des terres agricoles, de défrichement sans autorisation, impliquant des gens du voyage ou des entrepreneurs du BTP peu consciencieux. Les communes refusent de faire recouvrer le produit des astreintes à cause du risque de violences de la part des responsables. Si l’astreinte est fixée à titre de réparations au profit de l’association par le juge pénal, elle sera plus facilement liquidée et la remise en état prononcée.

2- La problématique de l’aide juridictionnelle qui dysfonctionne si l’avocat au tribunal administratif ne fait pas correctement son travail, soulevée par Nathalie Launay.
Celle-ci insiste également sur la lenteur de la justice : aujourd'hui, le délai d’un tribunal administratif comme Cergy est de 2 ans pour une audience après la clôture du recours. Or entre temps, des nouvelles décisions, des modifications peuvent être prises en compte pour invalider le recours !
Concernant l’aide juridictionnelle, Maître Ambroselli évoque les délais très longs de rémunération et la complexité de la procédure administrative, qui découragent beaucoup d’avocats d’y avoir recours. L’enjeu est de bien communiquer avec l’avocat sur les conditions d’implication dans le dossier, surtout s’il est complexe et demande beaucoup de travail. Maître Pitti-Ferrandi ajoute que le caractère totalement exceptionnel de l’attribution de cette aide aux personnes morales à but non lucratif la rend très incertaine. Il soumet l’idée de substituer l’aide juridictionnelle par la somme obtenue à titre de condamnation de remboursement de frais d’avocat à l'issue du contentieux.

3- Une bonne pratique : recruter un stagiaire de master 2 ! Cyril Girardin donne l’exemple de l’association pour le Plateau de Saclay qui a recruté un étudiant en master 2 pendant 6 mois et qui a été un appui décisif pour renforcer le pôle juridique.
En effet, Frédéric Gay, actuellement stagiaire juridique à FNE Ile-de-France, souligne l’intérêt de recourir à des étudiants qui peuvent travailler sur nos sujets dans le cadre de leurs mémoires et créer des jonctions entre associations et universités.

4- La difficulté rencontrée par les associations pour payer les consignations, qui excèdent régulièrement la proportionnalité qu’elles devraient respecter, évoquée par Francis Redon. Philippe Heurtevent suggère de travailler sur un projet de loi dispensant les associations d’intérêt général de ces consignations censées décourager les procédures abusives. Maître Pitti-Ferrandi souligne que le bénéfice de l’aide juridictionnelle dispense de consignation quasi automatiquement, une habitude à mettre en place quitte à renoncer à cette aide par la suite.

5- Le recours aux constats d’huissiers de justice
Dans le cas des constats par un huissier de justice en dehors des heures de bureau, comme dans le cas de la pollution lumineuse, Maxime Colin avance qu’il peut être judicieux d’établir des collaborations systématiques avec un huissier afin de négocier des tarifs préférentiels.
Maître Pitti-Ferrandi souligne que la somme exposée pour faire appel à un huissier pourra être remboursée en cas de condamnation. Maître Ambroselli évoque d’autres moyens à imaginer pour faire constater une infraction : une photo datée avec l’horaire, une attestation de voisin, etc.

6- Le besoin de renforcer l’échange d’informations juridiques, par exemple en créant un groupe de travail juridique réunissant les 8 départements d’Ile-de-France afin de rendre régulier le partage de jurisprudence qui a déjà lieu de manière informelle. Cette idée proposée par Bernard Loup est soutenue par de nombreux participants au cours des échanges. Jean-Pierre Moulin soumet également l’idée de créer un support accessible facilement par toutes les associations pour accueillir le travail de Marc Ambroise-Rendu et servir d’observatoire du contentieux.

7- Le défaut de prise en compte des avis associatifs sur les documents de planification
Les avis des associations sur ces documents de planification ne sont pas suffisamment pris en compte, d’après Brigitte Mazzola de Endema93. Ainsi, lorsque les plans locaux d’urbanisme (PLU) sont annulés, la portée de cette décision de justice reste limitée. Philippe Roy souligne que ces avis ne sont, à son avis, pas suffisamment rendus visibles. Marie-Paule Dufflot propose d’identifier les communes possédant des PLU bien rédigés et s’en servir comme référence.
Les avis de l’autorité environnementale sont eux aussi parfois négligés. Maître Marc Pitti-Ferrandi rappelle les progrès accomplis sur l’indépendance de l’autorité environnementale, suite aux récentes décisions du Conseil d’Etat. Bien que ces avis ne portent que sur la qualité de l’étude d’impact, ils constituent une source de moyens juridiques pour attaquer les différentes décisions administratives adoptées.

8- La négociation entre associations et promoteurs
Alors que Jean-Pierre Moulin considère qu’il vaut mieux un bon compromis, soit une bonne transaction, qu’un mauvais procès, Etienne Ambroselli ne partage pas cet avis. Déçu à plusieurs reprises par les protocoles d’accord conclus sur de gros dossiers de surdensification, il considère que le compromis détourne les associations de leur ambition initiale. Selon lui, il faut aller au bout du contentieux.
Christine Pluvinet, de l’association Renard, ajoute qu’en cas de compromis, il faut pouvoir assurer derrière le suivi des mesures obtenues.

Pour conclure ces échanges, Maxime Colin salue les succès juridiques récents : l’abandon d’EuropaCity, l’arrêt d'exploitation du pipeline Total, l’abandon du projet immobilier à Gagny et du projet d’extension des carrières Calcia dans le Vexin. Toutes ces victoires notables modifient les rapports de force entre associations et promoteurs et confirment que le recours à la justice a toujours un intérêt. Pour finir, il évoque le projet de loi sur la justice pénale spécialisée dans l’environnement prenant appui sur un rapport du CGEDD qui fait état de toutes les difficultées rencontrées sur le terrain par les associations (inertie des préfets, manque de spécialisation et de formation des juridictions environnementales, les longueurs de procédure).

Conclusion de l’acte 1, par Marc-Ambroise Rendu
“Ce n’est pas le mot de la fin ! ”
Marc Ambroise-Rendu clôture cette première matinée consacrée au juridique en soulignant que “toutes les idées sont là” et qu’il faut désormais les mettre en pratique en améliorant l’efficacité du système pour aboutir à une organisation facilitant le recours juridique souhaité par tous. Il insiste également sur la nécessité de communiquer sur nos actions afin de les faire connaître au grand public. Il termine en remerciant les associations pour leur combativité : “Il nous faut mettre l’inquiétude et le désordre chez l’ennemi.”

 

ACTE 2 / Vendredi 27 novembre
Modératrice : Muriel Martin-Dupray


La deuxième partie des Rencontres régionales sur l’action juridique des associations s’est attachée à donner la parole aux associations afin qu’elles présentent des exemples d’actions réussies et les bonnes pratiques qu’elles en ont tiré en matière contentieuse.

La place du contentieux dans la stratégie de FNE national, par Sophie Bardet-Auville
Le réseau juridique de France Nature Environnement a été créé en 1995 et regroupe bénévoles et salariés des structures directement ou indirectement affiliées à FNE.
Sophie Bardet-Auville, chargée de mission juridique à FNE, est venue présenter les missions de ce réseau qui sont les suivantes :
- une mission de plaidoyer, particulièrement en faveur du principe de la non régression du droit de l’environnement
- une mission d’information et de formation des associations adhérentes sur des questions de droit de l’environnement, droit de l’urbanisme, droit des associations pour favoriser la connaissance et l’appropriation des leviers juridiques et pour favoriser l’accès à la justice des associations et des citoyens.
- une mission de consultations juridiques : sur ce sujet, Sophie Bardet-Auville a insisté sur le fait qu’il était tout à fait possible pour les fédérations régionales de se faire rétribuer leurs consultations juridiques, afin de conserver un certain équilibre dans l’accompagnement aux associations
- une mission d’animation du réseau, avec notamment le partage d’outils de travail
- une mission contentieuse
Une des valeurs ajoutées du réseau juridique réside dans l’élaboration de stratégies contentieuses : en effet, lorsqu’une problématique se retrouve dans plusieurs territoires, FNE national réfléchit à une stratégie contentieuse homogène pour créer de la jurisprudence. Les dernières stratégies mises en place sont relatives aux Zones non traitées (ZNT) Points d’eau. Aujourd’hui 24 victoires nationales sont recensées. A partir de la création de cette jurisprudence il est possible de travailler à un plaidoyer devant les pouvoirs publics, ainsi qu’auprès des associations qui pourront réitérer nos conclusions.
Sophie Bardet-Auvillle insiste également sur l’utilité et la nécessité de travailler avec les parquets et les polices de l’environnement. Elle incite fortement les associations à rencontrer physiquement l’ensemble de ces acteurs.
Pour conclure, les objectifs du réseau juridique sont donc principalement, et malheureusement, d’empêcher une régression du droit de l’environnement, ce qui est hélas la tendance actuelle, d’où la nécessité de renforcer le principe de non-régression environnementale.

La parole aux associations franciliennes à travers trois exemples

Une action pour obtenir réparation d’une pollution par Marie-José Jaouen, présidente de FNE Yvelines, et Marc Pitti-Ferrandi, avocat
Marie-José Jaouen revient sur la rupture du pipeline Total et les efforts de FNE Yvelines pour obtenir réparations des atteintes environnementales causées par cette catastrophe, aux côtés d’autres associations locales.
Le pipeline d’Ile-de-France (appelé PLIF), en service depuis 1968 et aujourd’hui exploité par Total, achemine du pétrole depuis le port du Havre jusqu’à la raffinerie de Grandpuits dans les Yvelines sur 262 km. Le 24 février 2019, celui-ci se rompt sur environ deux mètres à Autouillet, une commune des Yvelines. Cet accident a entraîné le déversement sur 9 hectares d’à peu près 900 mètres cubes de pétrole, polluant par l’intermédiaire des parcelles agricoles avoisinantes, les divers cours d’eau et la rivière de la Mauldre qui se jettent dans la Seine. La pollution a également impacté la faune et la flore locale (poissons, oiseaux, batraciens et insectes).

Aussitôt l’accident annoncé, FNE Yvelines et les associations locales sont intervenus lors de visites de terrain et des réunions d’information organisées par la préfecture. Face au manque d’information, elles ont demandé des communications complémentaires concernant les causes de l’accident et l’origine de la fuite, les modalités de contrôle du pipeline, les mesures de dépollution et nettoyage et les modalités de reprise d’exploitation. Marie-José souligne que certaines de ces requêtes seraient restées sans réponse sans l’intervention de leur avocat, Maître Pitti-Ferrandi.

Les mesures de réparations des dommages environnementaux proposées par la préfecture étant insatisfaisantes et la responsabilité de Total n’étant pas reconnue, les associations ont décidé de porter plainte en décembre 2019, avec l’aide de Maxime Colin et maître Pitti-Ferrandi, et de se constituer parties civiles. Elles sont restées sans réponse pendant un an, avant de recevoir en novembre 2020 une demande de consignation de 2000€ chacune. Les associations FNE Yvelines et Sauvons les Yvelines vont poursuivre leur action, avec le soutien de France Nature Environnement et FNE Ile-de-France.

Marie-José rappelle les actualités de l’affaire : Total a annoncé en début d’automne 2020, l’arrêt de l’exploitation de la raffinerie de Grandpuits et du PLIF dont la vétusté a été admise par Total. D’autre part, le chantier de dépollution du site, à Autouillet, a été arrêté le 28 octobre, mais les associations n’en ont pas été avisées.

Maître Marc Pitti-Ferrandi, avocat des associations sur ce dossier, intervient pour détailler les procédures engagées, notamment la procédure inédite de réparation des dommages écologiques.
“Dans le cadre de cette affaire, nous avons été face à une réticence de la part de l’Etat et de Total à prendre mesure de l’ampleur de la catastrophe et à s'engager à réparer les dommages. Ils se sont contentés de parler de réparations pour les surfaces concernées par les excavations là où la fuite a eu lieu, et n’ont jamais évoqué la réparation de autres milieux et des atteintes à la biodiversité.”

Marc Pitti-Ferrandi expose alors les deux procédures qui ont été mises en œuvre :
- Une procédure pénale : une plainte simple avec constitution de parties civiles, après que les associations aient constaté que, au bout de 6 mois d’enquête, aucun acte d’enquête n'avait été réalisé. Cela va aboutir après versement de la consignation à la désignation d’un juge d’instruction.
- Une procédure administrative : la mise en œuvre de la loi sur la responsabilité environnementale a été demandée. Bien que cette loi date d’il y a plus de 15 ans, il a été souligné que ce serait son premier cas d’application. Toutefois, Sophie Bardet a indiqué avoir eu écho de précédents cas d’application en Bretagne. Cette loi permet de demander au préfet, sans passer par un juge, d’imposer à un pollueur des mesures de remise en état. Il existe plusieurs niveaux de remise en état :
• une réparation simple que le préfet peut demander en cas d’atteinte à la santé humaine résultant de la contamination des sols,
• des mesures de réparation complémentaires, et éventuellement compensatoires, en cas de pollution des eaux.

Pour l’instant sur ce volet administratif, seules des mesures de réparations primaires des milieux sols ont été obtenues, mais aucune mesure de réparations des milieux aquatiques. Plus d’un an après leurs premiers échanges avec la préfecture, les associations sont toujours dans l’attente d’arrêtés intervenant sur ces milieux-là. Marc Pitti-Ferrandi annonce préparer avec elles une demande d’intervention auprès de la préfecture et si aucune action n’est engagée, il sera possible de demander que la réparation soit prononcée dans le cadre de la procédure pénale. Cela pourrait aboutir à un renvoi en correctionnelle de Total, et les associations se constituant en parties civiles pourront alors demander, à titre de réparations, des compensations des dommages environnementaux.
Ecouter les interventions de Marie-José Jaouen et Maître Marc Pitti-Ferrandi

Une action contre un projet écocide par Stéphane Tonnelat, membre du collectif pour le Triangle de Gonesse et chercheur au CNRS
L’abandon du projet de méga-complexe EuropaCity sur le territoire du Triangle de Gonesse (Seine-Saint-Denis), en novembre 2019, est une des victoires majeures du réseau France Nature Environnement. Stéphane Tonnelat commence par rappeler que le projet EuropaCity était l’élément central d’un projet plus vaste : la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) Triangle de Gonesse comprenant EuropaCity, un centre d’affaire, la gare de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express, un échangeur avec l’autoroute A1 et d’autres accès routiers.
Le processus administratif de ce projet a été extrêmement complexe du fait d’une segmentation importante, forme de “saucissonnage” caractérisée par un enchaînement de procédures étalées dans le temps. D’abord, une expropriation, prenant appui sur une zone d’aménagement différé (ZAD) datant de presque 15 ans, de la moitié nord de la ZAC (2012), puis un débat public portant seulement sur EuropaCity ainsi que la création de la ZAC après une simple mise en consultation publique (2016). Ensuite, la déclaration d’utilité publique (DUP) de la ligne 17 Nord après réunions publiques et enquête publique ainsi que la révision du plan local d’urbanisme (PLU) pour rendre les terrains de la ZAC constructibles (2017). Enfin, l’autorisation environnementale de la ligne 17 Nord, délivrée à l’issue d’une enquête publique, ainsi que le permis de construire de la gare du Triangle de Gonesse (2018).

Stéphane Tonnelat observe que le projet EuropaCity n’a fait l’objet d’aucun acte administratif, pas plus que les accès routiers supposés le desservir. Il explique qu’au sein du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) tous ces actes ont fait l’objet de recours, qualifiés comme des recours “tous azimuts”.

Plus spécifiquement, les procédures introduites par le CPTG avec l’appui de son avocat Etienne Ambroselli ont été les suivantes :
- Saisine de la commission des pétitions de l’Europe (non aboutie).
- Recours au conseil d’état contre la DUP ligne 17 nord (échec).
- Recours au TA Cergy contre l’arrêté préfectoral de création de la ZAC (annulation, appel, validation).
- PLU recours au TA de Cergy (annulation, appel, attente du jugement).
- Permis de construire de la gare : recours au Ta de Cergy (attente de l’audience).
- Autorisation environnementale ligne 17 nord (recours TA de Montreuil, sursis jugement 12 mois, appel, attente du jugement).

Enfin, Stéphane Tonnelat présente les trois éléments qui ont été essentiels aux CPTG pour mener cette bataille juridique :
- Le choix des avocats : qui doivent être simultanément experts et militants.
- Un groupe juridique mixte et soudé : composé d’avocats, de militants juristes bénévoles, ainsi que d’étudiants.
Stéphane Tonnelat précise que le rapport d’égalité établi entre avocats et militants, notamment via le tutoiement, a facilité l’échange d’information et de compétences. Cette dynamique neutralise la mise à distance des vocabulaires militants et professionnels. Il s’agirait donc d’une logique doublement gagnante : les militants se familiarisent avec le droit et les avocats avec le terrain.
Il indique également que Me. Ambroselli a fait appel à des avocats alliés, et que le CPTG dispose de militants experts dans leurs domaines respectifs (urbanisme, architecture, eau et terres excavées etc.). Le mode de fonctionnement de ce groupe favoriserait ainsi les échanges entre juristes et militants sur un pied d’égalité et permet de faire remonter les éléments pertinents de chaque procédure.
- Une campagne de financement intelligente : Stéphane Tonnelat conclut ici son intervention en mentionnant le procédé de l’appel à dons avec reçu fiscal. Le CPTG a ainsi effectué des appels aux dons, lesquels ont pu financer tous les recours jusqu’à maintenant.
Marjolaine Roccati, présidente d’EUCLID, prend la parole pour nous présenter l’implication d’étudiants en droit au sein du collectif du triangle de Gonesse, il y a deux ans.
L’objectif du module EUCLID, la clinique juridique de l’Université Paris Nanterre, est de faire travailler des étudiant.e.s en M2 sur des cas concrets de contentieux juridiques, dans le cadre d’une consultation juridique commandée par une association. Ce travail est réalisé tous les ans entre janvier et juin, par un binôme ou trinôme d’étudiants encadrés par des universitaires et des praticien.ne.s de l’université de Nanterre.
Dans le cadre du contentieux contre Europacity, le binôme d’étudiants avait contribué à l’analyse des études d’impact du projet afin d’identifier les incohérences.
Plus d’informations sur EUCLID : https://ufr-dsp.parisnanterre.fr/enseignement-euclid-681060.kjsp
Ecouter l’intervention de Stéphane Tonnelat

Une action pour faire évoluer la règlementation (documents d’urbanisme, arrêtés préfectoraux) par Christine Nedelec, présidente de FNE Paris, et Maître Louis Cofflard, avocat
Christine Nedelec rappelle l’efficacité de s’attaquer à la réglementation afin de la faire évoluer. FNE Paris a, par ce biais, fait réviser le PLU de Paris, le Plan Pluie, l’autorisation de la ZAC Bercy-Charenton, et d’autres projets parisiens. Bien sûr, l’association rencontre parfois des résistances comme sur le dossier de la Tour Triangle qui bénéficie depuis un décret de juin 2018 des procédures d’urbanisme accélérées liées aux constructions olympiques, ce qui empêche toute procédure d’appel ou jugement devant le Conseil d’Etat. Mais FNE Paris envisage de porter l’affaire au niveau de la réglementation européenne.
Christine insiste sur l’angle de la santé, un argument éprouvé pour obtenir la modification des documents d’urbanisme. Soulever la question des pollutions et de la qualité de l’air a permis de mettre un coup d’arrêt aux projets “Mille arbres” et “Ville multi-strates” qui prévoient de s’élever en surplomb du périphérique parisien au niveau de la porte Maillot (17e arr). Une meilleure prise en compte de la santé au sein des règlements d’urbanisme permettrait de couper court à ce genre de grand projet immobilier inutile.
C’est en suivant cette logique que FNE Paris a entrepris une action collective contre l’Etat sur la qualité de l’air, avec l’aide de Maître Louis Cofflard, avocat et membre des Amis de la Terre.
Celui-ci prend la parole pour évoquer le recours en question, qui enjoignait l’Etat à prendre des mesures effectives pour ramener les concentrations en particules fines en dessous des valeurs limites fixées par la directive européenne de 2008. Ce contentieux a mené à une sanction d’une sévérité historique rendue le 10 juillet 2020 par le Conseil d’Etat.
La bataille juridique a commencé il y a 10 ans, rappelle Louis Cofflard, par un contentieux engagé par l’association Les Amis de la Terre contre la ville de Paris, qui s’est soldé par un rejet de la part de la juridiction suprême. D’après celle-ci, une ville ne pouvait rendre des comptes sur l’exécution des traités européens et, d’autre part, les préfets n’avaient qu’une obligation de moyens et non de résultats. L’association, défendue par Louis Cofflard, avait alors décidé de demander des comptes à l’Etat, en engageant un recours national. Le Conseil d’Etat était alors revenu sur sa précédente décision et avait en 2017 enjoint le gouvernement à agir et notamment les préfets à modifier leurs documents de planification. Toutefois, la directive européenne n’étant toujours pas respectée un an plus tard, l’association avait déposé avec 77 autres requérants un deuxième recours afin de contraindre le gouvernement à exécuter la décision. Et les choses devraient changer avec la décision du Conseil d’Etat de le condamner à une astreinte de 10 millions d’euros par semestre de retard sur les objectifs de réduction de la pollution de l’air.

Louis Cofflard souligne que l’affaire est intéressante par sa portée, mais également par les éléments de mobilisation citoyenne qui ont servi le contentieux. La mobilisation a été un facteur presque déterminant, ce qui peut surprendre puisque la justice est supposée être un organe indépendant de l’opinion publique. Les facteurs de mobilisation nationale mais aussi les engagements européens et internationaux ont été très nombreux dans cette affaire.
S’il n’y avait pas eu la crainte d’une sanction européenne, ni le risque d’un renvoi préjudiciel, ni les nombreuses études épidémiologiques démontrant la mortalité liée à la pollution atmosphérique, ni l’intervention croissante des associations, le juge aurait très facilement pu déclarer irrecevable la requête.

Selon lui, la mobilisation créée le lieu d’un échange essentiel de connaissances entre les praticiens du droit et ceux qui travaillent sur le terrain. C’est la meilleure manière d’exprimer le désaccord citoyen et rendre les dysfonctionnements d’un projet visibles aux yeux du juge.

 “La mobilisation sert le droit et vice-versa” : deux exemples

Louis Cofflard évoque un grand projet imposé inutile au cours duquel il a engagé un recours contre la déclaration d’utilité publique (DUP) et qui avait engendré une mobilisation de grand ampleur tout à fait inédite dans le contexte, ce qui a mené à un avis défavorable de la commission d’enquête publique et une succession de victoires juridiques. Le même dossier sans la mobilisation aurait été perdu.
Louis donne un autre exemple, celui de la Terre d'Écologie Populaire (TEP) de Menilmontant à Paris où l’occupation du terrain public par Les Amis de la Terre a provoqué l’annulation du permis de construire quand tous les recours avaient été rejetés.

Ecouter les interventions de Christine Nédelec et Maître Louis Cofflard

Quelques bonnes pratiques pour la réussite d’une action juridique et son financement, par Maxime Colin
Maxime Colin, chargé de mission juridique de FNE Ile-de-France, a identifié les bonnes pratiques à mettre en place pour réussir une action juridique.

1. Diversifier les leviers d’actions des associations.

L’action contentieuse est essentielle : les trois exemples d’actions évoqués plus tôt donnent un panorama des actions possibles et de leurs différentes ampleurs. Les atteintes et pollutions locales, très répandues, les projets inutiles et la modification des documents de planification.
Comme évoqué plus tôt lors de ces rencontres, Maxime souligne l’importance de coupler l’action juridique à une mobilisation militante et d’une action de communication, sans négliger les relations avec les médias. C’est la recette du succès d’une action.
Il évoque également l’intérêt de développer des outils juridiques pédagogiques et des modèles de d’actes juridiques facilement reproductibles. Une idée actuellement en train d’être mise en place par France Nature Environnement Ile-de-France avec la création de fiches juridiques sur certains sujets juridiques, comme les abattages d’arbres et la publicité sauvage.

2. Ne pas négliger le contentieux pénal et civil au profit du contentieux d’urbanisme

Le contentieux d’urbanisme devant le juge administratif, notamment contre des projets immobiliers, est le moyen contentieux le plus utilisé par les associations franciliennes, comme le démontre la synthèse réalisée par Marc-Ambroise Rendu. Il est malheureusement nécessaire, dans une région soumise à une pression urbaine et à un étalement urbain très important.
Toutefois, il ne faut pas s’y limiter, pour plusieurs raisons. L’action pénale menant à une condamnation en examen ou une condamnation porte un coup bien plus grand aux industriels et porteurs de projets néfastes, que la simple annulation d’un projet immobilier. C’est ce type d’action qui peut provoquer un changement dans leur camp.
Le contentieux civil est également intéressant car il permet de financer les autres actions devant le juge administratif.

3. Développer un plaidoyer en parallèle de l’action contentieuse

Constituer un plaidoyer juridique consiste à définir pour chaque association une cohérence, un “fil rouge” dans les contentieux engagés et que chaque action s’inscrive dans une stratégie juridique globale qui doit être au maximum explicite et rationnelle.
Par exemple, FNE Ile-de-France agit beaucoup sur les pollutions de la Seine, à Nanterre et à Paris. L’association s’oppose aussi au projet du casier pilote de la Bassée en Seine-et-Marne et organise un colloque sur le thème de l’eau en 2021 où il sera question de l’aménagement anti-crue et de l’impact sur la biodiversité. Afin de coupler ce plaidoyer à l’action contentieuse, il ne faut pas hésiter à définir en amont les critères d’intervention (sensibilité du milieu, absence d’autres acteurs de la protection de l’environnement, la gravité de l’atteinte, l’identité du responsable, l’impact de l’action, symbolique ou concret).

4. Financer l’action juridique par des campagnes ciblées

D’après son expérience, Maxime Colin remarque que la meilleure manière de financer une action juridique est d’employer des cagnottes et appels à dons spécifiques à cette action. A distinguer des moyens conventionnels de financement : adhérents et appels à dons pour l’association elle-même. L’effort de communication à fournir est grand, il convient souvent de développer des visuels, des schémas explicatifs, des éléments de langage ciblés en fonction du public que l’on cherche à atteindre, etc.
Ce type de cagnottes fonctionne et permet de récolter plusieurs milliers d’euros : Paris en Seine pour financer son opposition à une opération liée aux JO (franchissement urbain à Pleyel en Seine-Saint-Denis), par exemple.
Ecouter l’intervention

Les outils d’alerte, par Elsa Touzard

Sentinelles de la nature, comment ça marche ?
Sentinelles de la nature est un outil de veille environnementale déployé par France Nature Environnement depuis 2017 dans 13 régions françaises, dont l’Ile-de-France. Cette plateforme permet aux citoyens de recenser des actions sur l'environnement, qu'elles soient positives ou négatives.
Concrètement, son fonctionnement est très simple : le citoyen se crée un compte puis remplit une fiche de signalement avec quelques informations sur l’événement dont il a été témoin (localisation, courte description, photo). L’équipe Sentinelles de FNE Ile-de-France, composée de Maxime Colin, chargé de mission juridique, et Elsa Touzard, volontaire en service civique, se charge d’analyser le signalement et de le publier. Un comité de pilotage régional incluant des référents départementaux a récemment été mis en place pour évoquer de manière collégiale les perspectives d’avenir de l’outil et les réponses à apporter à certains signalements problématiques.

Un outil d’alerte et d’information
La raison d’être de Sentinelles de la nature est de permettre aux lanceurs d’alerte environnementale d’entrer directement en contact avec les associations. Parmi les signalements citoyens que nous recevons, les dépôts illégaux de déchets et les décharges sauvages constituent plus de la moitié des dégradations, ce qui illustre bien l’ampleur du phénomène. Nous recevons également des alertes de pollution lumineuse, de pollution de cours d’eau, des épandages illégaux de pesticides, des défrichements illégaux, etc.

Sentinelles de la nature est aussi un moyen de mettre en avant l’action juridique des associations et fournir aux citoyens des informations fiables sur ces dossiers. Nous rédigeons nous-même certaines fiches de signalement et décrivons l’avancée des procédures juridiques entreprises par les associations du réseau. L’inventaire des contentieux réalisé par Marc Ambroise-Rendu pourra servir de base de données pour de futurs signalements afin de prolonger ce travail de synthèse, l’actualiser et le rendre accessible au plus grand nombre.

La stratégie Sentinelles de la nature
L’équipe Sentinelles de la nature a deux objectifs principaux. Premièrement, faire de la pédagogie et informer les citoyens Sentinelles de la règlementation. Deuxièmement, faciliter la réaction administrative et juridique des associations sur certains types d’infractions, en préparant des modèles de courriers, mémoires et recours spécifiques à ces enjeux. Les événements découverts grâce à la plateforme nous permettent avec le temps de calibrer notre action et de la systématiser, pour réagir vite et faire pression directement sur l’auteur des pratiques, sur l’autorité de police et sur les responsables politiques.

Les moyens de financement de Sentinelles de la nature
La plateforme Sentinelles de la nature est financée par FNE Ile-de-France par différents moyens : une campagne d’appel aux dons sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, le mécénat au sein d’entreprises privées et des cagnottes solidaires créées par les particuliers et les professionnels via la plateforme Gandee.

Site internet de Sentinelles de la nature : https://sentinellesdelanature.fr

Visionner la présentation d’Elsa Touzard

 

Prévenir les recours abusifs, par Frédéric Gay

Lors d’un recours contre un permis de construire portant atteinte à l’environnement, il est possible que le titulaire du permis, ou qu’une autre personne prétendant avoir subi un préjudice du fait de ce recours, cherche à le faire déclarer abusif afin de le rendre nul. L’auteur du recours peut même être amené à payer des dommages et intérêts pour le préjudice causé, recevoir une amende et même être condamné à une peine de prison en cas d’escroquerie.
Toutefois, l’exposé de Frédéric Gay, stagiaire juridique chez FNE Ile-de-France, tend à rassurer les associations : en suivant le bon motus operandi et tant que l’action est réellement motivée par la protection de l’environnement, il est impensable qu’une procédure en recours abusif puisse aboutir. Ce n’est pas parce qu’une voie de droit contre un permis de construire est rejetée par le juge que l’action peut être qualifiée d’abusive. En effet, en parfaite bonne foi, un requérant peut se méprendre sur la réelle étendue de ses droits, sur la teneur de telle règle juridique, sur l’interprétation de telle disposition légale. Cette erreur est d’autant plus admise que la jurisprudence retient le caractère particulièrement technique du droit de l’urbanisme.

Afin de guider les association Frédéric Gay a identifié cinq précautions qui doivent ainsi être prises avant d’intenter un recours contre un permis :
1. Être vigilant sur l’affichage du permis de construire : l’affichage sur un panneau placé devant la voie publique est généralement le seul moyen pour les riverains de savoir qu’un permis de construire, une déclaration de travaux ou un permis de démolir viennent d’être accordés.
2. Récupérer l’intégralité du dossier de permis de construire : Le panneau d’affichage ne comporte que des informations succinctes sur le permis de construire qui a été délivré. Il est donc nécessaire de se procurer l’arrêté et le dossier de permis de construire en mairie. Il doit être possible de prendre des photographies des éléments du dossier, lesquels seront déterminants pour la suite du recours.
Les délais d’attente avant de pouvoir consulter ces éléments peuvent varier au point de se montrer pénalisant : ainsi les associations ne doivent pas perdre de temps pour solliciter rapidement un rendez-vous en mairie auprès du service concerné.
En cas d’obstruction persistante du service de l’urbanisme à laisser consulter le dossier, il serait opportun de la faire constater par un huissier de Justice, afin que le juge administratif une fois saisi en tire toutes les conséquences. Il est également possible de saisir la Commission d’accès aux documents administratifs.
3. Procéder à un audit de légalité du permis de construire : Afin de garantir au maximum tout risque de condamnation à indemniser le bénéficiaire du PC pour recours abusif, il est indispensable de procéder en amont à un audit de légalité de l’autorisation avant de la contester.
4. Être en mesure de justifier de son intérêt à agir : lorsqu’il est envisagé de présenter un recours via une association de riverains, il faudra veiller à ce que le dépôt des statuts de cette association soit antérieur à l’affichage en mairie de la demande de permis et que l’objet et le champ d’action de cette association correspondent bien au projet litigieux. Si les statuts ne prévoient pas d’office que le président de l’association est habilité à la représenter en justice, celui-ci devra alors y être autorisé par une délibération de l’assemblée générale. Cette condition ne pose pas de difficulté pour les associations agréées qui justifient d’un intérêt à agir contre toute décision administrative ayant un rapport direct avec leur objet et leurs activités statutaires et produisant des effets dommageables pour l’environnement sur tout ou partie du territoire pour lequel elles bénéficient de l’agrément dès lors que cette décision est intervenue après la date de leur agrément (L.141-1 Code de l’environnement).
5. Maîtriser les délais de recours : notamment sur l’articulation recours gracieux / contentieux. Il faut rappeler qu’à peine d’irrecevabilité du recours contentieux, dans les quinze jours de sa transmission, une copie du recours gracieux doit être notifiée aux bénéficiaires du permis.
Afin de ne pas commettre d’erreurs dans ces différentes phases et selon la complexité du dossier, il peut s’avérer nécessaire de consulter Maxime Colin, juriste de FNE IDF ou un avocat spécialisé en droit de l’urbanisme.
Ainsi Frédéric souhaite rassurer les associations de protection de l’environnement. Les recours abusifs ont principalement pour objet de les effrayer au moyen de montants indemnitaires particulièrement dissuasifs et ainsi obtenir le retrait du recours intenté. Les intérêts qui animent les associations de protection de l’environnement ne sauraient constituer une intention malicieuse, et leurs recours, dûment soutenus par l’important réseau juridique de FNE, ne saurait être qualifié de mauvaise foi ou d’erreur grossière. Par ailleurs, l’intérêt à agir des associations agréées rend difficilement concevable l’issue positive d’un tel recours.
Pour finir, Frédéric évoque la procédure qu’il appelle « l’arroseur arrosé » : Dans le cas où le titulaire du permis formerait une procédure pour recours abusif contre l’association et demanderait sa condamnation au paiement d’une somme exorbitante (c’est-à-dire qui mettrait en péril l’activité de l’association), il sera alors toujours possible pour l’association d’introduire une demande reconventionnelle, afin de qualifier cette action comme étant elle-même abusive, car n’ayant d’autre but que de conduire l’association à se désister.
Visionner la présentation de Frédéric Gay

Echanges avec les participants - Synthèses des propositions

1. Créer des moyens d’échange d’informations juridiques
- Création d’un tableau de synthèse du travail de Marc Ambroise-Rendu pour faciliter la comparaison entre affaires similaires
- Création d’un kit de procédures standard sur certains sujets juridiques
- Création d’un guide de bonnes pratiques juridiques pour aider les associations qui démarrent dans les procédures juridiques
- Création d’un pôle juridique au niveau des 8 départements d’IdF et désignation d’un leader associatif

2. Encourager la mobilisation citoyenne et politique et le soutien des contentieux par les médias

3. Guider les associations dans l’obtention de l’agrément au titre de la protection de l’environnement

Vous trouverez ci-dessous les textes détaillant la liste des pièces nécessaires à vos demande d'agrément et d'habilitation :
- Arrêté du 12 juillet fixant la composition du dossier de demande d'agrément
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000024358061/2020-11-19/
- Arrêté du 12 juillet fixant la composition du dossier de demande d'habilitation
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000024358079?r=hthDswj42t

Clôture des 6èmes Rencontres régionales, par Marc Ambroise Rendu
“En considérant que nos adversaires ne sont pas tout puissants, nous gagnerons”

Grâce à l’inventaire des contentieux que Marc Ambroise Rendu a réalisé (104 fiches de contentieux juridiques en matière environnementale en Ile-de-France), ce dernier souligne le nombre de succès rencontrés par les fédérations départementales : 33 succès, soit 2 sur 3 !

Or certaines réussites se situent en dehors du contentieux. Là où le juridique peut échouer, le terrain est également très important : Europacity, la pipeline Total, les carrières du Vexin, la centrale Lafarge et peut-être même le CDG Express. Ces 4 affaires sont dans les rouages du contentieux mais c’est la mobilisation qui a poussé à l’annulation de ces projets.
Le contentieux et la mobilisation vont donc de paire pour gagner.

“Nous gagnons car nos adversaires se découragent : il existe une atteinte morale portée à un promoteur ou un industriel grâce au contentieux, qui est plus importante que ce que l’on s’imagine. C’est cela qui modifie les orientations du promoteur. Bientôt les préfets vont suivre. Nous gagnerons d’autres dossiers. À penser que nos adversaires ne sont pas tout-puissants, nous gagnerons.”

Revivez l'intégralité de l'acte 1 : ici

Revivez l'intégralité de l'acte 2 : ici

Télécharger le PDF

Biodiversité et terres agricoles : agir ensemble, agir maintenant | 2017

ACTUALITÉS
"Biodiversité et Terres agricoles", les actes des rencontres disponibles
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Retrouvez les actes des rencontres "Biodiversité et terres agricoles : agir ensemble, agir maintenant" qui se sont tenues le mercredi 29 novembre 2017 à Paris.
Ils retracent les échanges riches de cette journée qui a rassemblé agriculteurs, naturalistes, chercheurs et acteurs du milieu associatif.

FNE Ile-de-France vous propose de les télécharger pour revivre les tables rondes du matin et les ateliers de l'après-midi.
Vous pouvez également réécouter l'ensemble des échanges en plénière.

Télécharger les actes

Télécharger la synthèse (dossier central du Liaison n°180)

Télécharger les synthèses des ateliers :

Atelier n°1 "Consommer mieux pour préserver la biodiversité"
Atelier n°2 "La biodiversité dans les aides publiques agricoles"
Atelier n°3 "Biodiversité, agriculture et changement climatique"
Atelier n°4 "La biodiversité et les terres agricoles face à la pression foncière"
Atelier n°5 "Quelle place pour la biodiversité dans les formations agricoles ?"

Réécouter les interventions

Discours d'ouverture Dominique DUVAL
Présidente de FNE Ile-de-France
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Propos introductifs

Bernard CHEVASSUS-AU-LOUIS
Président de Humanité & Biodiversité

Jean-David ABEL
Vice-président de FNE

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1ère table ronde

Christian THIBAULT, directeur du département environnement urbain et rural de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU),

Maxime ZUCCA, chargé de mission naturaliste à Natureparif (Agence régionale pour la biodiversité),

Luc JANOTTIN, céréalier à Sonchamp (78), président de la commission environnement et vice-président de la chambre interdépartementale d’agriculture,

Emmanuel VANDAME, céréalier à Villiers-le-Bâcle (91) et vice-président du GAB-Ile-de-France.

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2nd table ronde

Magali CHARMET, directrice de la direction régionale de l’Agence française pour la biodiversité,

Luc JANOTTIN, céréalier à Sonchamp (78), Président de la commission environnement et vice-président de la chambre interdépartementale d’agriculture

Emmanuel VANDAME, Céréalier à Villie et rs-le-Bâcle (91)Vice-président du GAB-Ile-de-France.

Isabelle GOLDRINGER, directrice de recherches à l’Inra

Frédéric MOULIN, délégué Territorial,
Territoire Val-de-Seine pour GRTgaz

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Clôture de la matinée

Bruno MILLIENNE
Conseiller régional d'IdF
Député de la 9e circonscription des YVelines
Président de Natureparif (ARB)

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Discours de clôture de la journée Anne CABRIT
Conseillère régionale d'IdF, déléguée spéciale chargée de l'agriculture et de la ruralité
Présidente de l'AEV d'Ile-de-France
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Vers la transition énergétique : des projets et des actions pour l'Ile-de-France | 2018

CLIMAT, AIR ET ÉNERGIE
Vers la transition énergétique : des projets et des actions pour l'Ile-de-France
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184 transition energetiqueFace aux conséquences du changement climatique qui surgissent partout dans le monde, la gestion économe de l’énergie constitue un défi majeur pour préserver la planète et le cadre de vie des générations futures. Mais comment mener à bien cette transition vers un nouveau modèle énergétique ? FNE Ile-de-France s’est saisie de cette question. La fédération d’associations a organisé, le 21 novembre, à la Halle Pajol dans le nord de Paris, une journée d’échanges sur les projets et initiatives locales et citoyennes. À cette occasion, associations, décideurs et énergéticiens se sont retrouvés lors de conférences et d’ateliers sur les enjeux de sobriété et d'énergies nouvelles.
Publié en octobre, le rapport du Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, est formel. Il faut agir vite - d’ici 2020 - pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5°C. Pour y parvenir, le constat est simple : « Nous ne pouvons pas rester dans une société dont le développement dépend des énergies fossiles », souligne Thierry Hubert, président de FNE Ile-de-France. « Il est temps d'agir de façon concrète et efficace et de soutenir toutes les innovations qui faciliteront la transition énergétique. »

« C’est un événement qui se tient dans un moment très particulier, un moment où s’ouvre une fenêtre unique de mobilisation de l’opinion publique autour de cette question », relève, en ouverture de la journée, Célia Blauel, maire-adjointe de Paris, en charge des questions environnementales et du plan Climat-énergie territorial. Car, de plus en plus, l’enjeu climatique mobilise. Face à cet énorme challenge, chaque pas compte : celui des experts et des spécialistes qui apportent leurs éclairages et leurs solutions ; celui des collectivités qui planifient cette transition énergétique - et qui fait de Paris, aujourd’hui, « la seule ville au monde à avoir intégré la notion de neutralité carbone » - et celui, indispensable, des citoyens qui, toujours plus nombreux, font fleurir les initiatives, partout dans la région.

La transition énergétique, quésako ?
« La transition énergétique vise à préparer l’après pétrole et à instaurer un modèle énergétique robuste et durable face aux enjeux d’approvisionnement en énergie, à l’évolution des prix, à l’épuisement des ressources et aux impératifs de la protection de l’environnement. »
Ministère de la Transition écologique et solidaire
Au cours de la journée, deux chiffres sont revenus à plusieurs reprises dans les débats. 60 % des citoyens et 46 % des élus ignoreraient ce qu’est la transition énergétique. En effet, seuls
54 % des élus la considèrent comme une politique volontariste et prioritaire à long terme et ont une vision précise de la consommation énergétique de leur ville, selon le sondage Les maires et la perception de l’efficacité énergétique, réalisé par l’Ifop pour Effy, en octobre 2018. Un chiffre conséquent qui montre l’ampleur de la sensibilisation à mener pour faire prendre conscience à tous de l’urgence climatique.

Petit à petit, la transition fait son nid
« L’Ile-de-France est très dépendante des énergies fossiles. 62 % de l’énergie vient du gaz, du fioul, du charbon, 30 % de l’électricité et 8 % des énergies renouvelables locales. » En ouverture de cette journée, Catherine Lescure, déléguée régionale Île-de-France d’EDF, rappelle l’étendue du chemin à parcourir. Un chemin long, certes, mais dont les premières étapes sont déjà connues avec l’adoption, en 2012, du schéma régional climat-air-énergie. Ce dernier a trois objectifs principaux : « la réduction, en bonne trajectoire, de 20 % de la consommation d’énergie en 2020, la réduction de 28 % des émissions de gaz à effet de serre, et l’augmentation à 11 % de la part d’énergie renouvelable. Un dernier objectif qui ne sera probablement pas atteint », explique Aurélie Vieillefosse. Pour la directrice adjointe de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie en Île-de-France (DRIEE), ces objectifs semblent cohérents avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, adoptée en 2015.
Mais comment y arriver ? « Cela passe par le mieux-consommer, la décarbonation des modes de transports et la favorisation du développement des énergies renouvelables », indique Catherine Lescure. Le transport, plus grand émetteur de gaz à effet de serre en France, est souvent pointé du doigt en premier. « Il faut d’abord se tourner vers le transport électrique, qui n’émet pas de CO2, affirme la représentante d’EDF, interrogée par la salle sur le bien-fondé de la voiture électrique. On croit aussi beaucoup au transport à l’hydrogène, qui sera une solution pour les longues distances. »
Quant aux énergies renouvelables, la géothermie, la pompe à chaleur et la biomasse semblent particulièrement bien réussir à la région. La méthanisation, le photovoltaïque et l’éolien sont au contraire en retrait. « Depuis un an, les choses bougent », rassure Aurélie Vieillefosse, qui souligne aussi l’importance de l’ouverture des données à tous, de la planification et de l’approche territoriale pour mener à bien la transition francilienne.
« Il n’y a pas de solution unique », complète-t-elle. D’autant plus que le territoire francilien est composé à la fois d’une grande métropole et de zones rurales, où les enjeux et les possibilités sont différents : « Pour l’instant, nous n’arrivons pas à avoir des discussions différentes sur les zones agglomérées et la campagne, regrette la directrice adjointe de la DRIEE. Par exemple, est-ce que l’électrique est plutôt pertinent à la ville et le diesel à la campagne ? » Le débat est ouvert.

« À nous, les convaincus, les motivés de la transition énergétique, de bâtir des coalitions de plus en plus larges pour avancer ; à nous, les convaincus, les motivés, de questionner, secouer, bouleverser les cadres en place ; à nous, les convaincus, les motivés, de poser les jalons d’une société plus sobre dont les maîtres-mot sont décarbonation, relocalisation et partage. »
Célia Blauel, maire-adjointe de la ville de Paris


Quid de l’Ile-de-France dans douze ans ?
Qu’en sera-t-il de la consommation et de la production d’énergie renouvelable dans la région en 2030 ? Les ambitions de la transition énergétique de la région Île-de-France : vision multi-énergies - une étude menée par RTE, GRTgaz, Enedis, GRDF, l’Ademe Ile-de-France et l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) - dresse un tableau des perspectives à l’horizon 2030. « C’est la première fois que tous les acteurs, les représentants de l’énergie se réunissent, partagent leur expertise, explique Nathalie Lemaître, directrice de la mission Grand Paris chez Réseau transport électricité. Nous proposons aux pouvoirs publics des visions qui peuvent les guider dans leur choix. »
Deux scénarios s’y côtoient, modélisés à partir de données de 2015. Le premier est « volontariste », le second « ambitieux » ; ce dernier prévoit le remplacement rapide des équipements énergivores et la rénovation thermique de 125 000 logements, de six millions de mètres carrés de tertiaire par an et le déploiement de 90 000 véhicules bioGNV. Cela permettrait d’atteindre, en 15 ans, une réduction de 17 % des consommations d’énergie (186 TWh en 2030 contre 225 TWh en 2015) et un taux de verdissement du mix énergétique consommé de 40 %.
Pour y parvenir, mieux vaut s’appuyer sur les spécificités de la région. « On doit trouver ensemble des solutions locales, la diversification est importante », ajoute Marie-Laure Falque Masset, directrice énergie-climat chez l’Arene Ile-de-France, dont les missions sont de défricher, mobiliser, accompagner et valoriser les projets de transition énergétique. En Île-de-France, la géothermie, avec la nappe du Dogger, a un fort potentiel (lire ci-dessous), tout comme l’hydrogène, dont un plan régional pourrait voir le jour l’an prochain.
Mais cela ne suffit pas. L’Arene dresse une liste des facteurs plus ou moins bénéfiques au développement des énergies renouvelables. « Le portage politique, les passeurs d’innovation, les leaders motivés, le statut à donner à chaque acteur, sont des leviers », énumère Marie-Laure Falque Masset. Face à cela, la complexité des jeux d’acteurs et des dispositifs ou l’absence de portage politique sont au contraire des freins.
La dimension sociale est incontournable pour aboutir à ce changement de modèle. « La transition énergétique peut être une composante sociale du territoire, insiste Michel Gioria, directeur régional Ile-de-France de l’Ademe. On a sous-estimé la dimension sociale. Qui va gagner et perdre des emplois ? Comment organise-t-on la formation ? C’est important de mettre en avant les tensions afin de mettre les bonnes personnes autour de la table et de les dépasser. » Alors que la fracture territoriale peut être préoccupante, retisser du lien apparaît comme la meilleure des options pour définir un nouveau modèle énergétique.

 100 % d’énergie renouvelable en Ile-de-France. C’est l’objectif fixé, à l’horizon 2050, par la Région dans sa stratégie énergie-climat adoptée en juillet 2018. Celle-ci prévoit l’importation de la moitié de cette énergie. Sont également prévues la réduction de 40 % de la consommation énergétique régionale et la multiplication par quatre de la quantité d’énergie renouvelable produite sur le territoire francilien.

Au cœur du changement, des ressources naturelles mais aussi humaines
Si certains en doutaient, l’Ile-de-France a bien plus d’un tour dans son sac. « La région a un potentiel important, même s’il existe des contraintes techniques et réglementaires », confirme Marion Lettry, déléguée générale adjointe du Syndicat des énergies renouvelables, qui regroupe près de 400 entreprises développant des projets des différentes filières renouvelables.
Si l’électricité - avec le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité - est une piste majeure à travailler, « la chaleur est un enjeu important. Elle représente 50 % de notre consommation énergétique et 80 % est produite avec des énergies fossiles », ajoute-t-elle. Parmi les pistes, la géothermie, déjà fortement utilisée. Quant à la biomasse et la méthanisation, « il y a énormément d’efforts à réaliser avec le monde agricole et les collectivités. Le potentiel est bien présent en Île-de-France, mais on manque encore de projets concrets. »
Et si les ressources de l’Île-de-France n’étaient pas que naturelles mais aussi humaines ? « On évolue vers un monde où chacun doit se réinterroger. À Enedis, nous recevons aujourd’hui de nombreux projets, ce qui signifie que le citoyen s’empare de la question. Avec plus de données disponibles, nous donnons les moyens au consommateur de devenir acteur de sa vie », souligne Christophe Donizeau, coordinateur Enedis pour l’Ile-de-France.
Car c’est avant tout en sensibilisant et en impliquant les citoyens que la transition énergétique sera possible. « Accompagner le changement de comportement est un challenge. Il faut expliquer et avoir ce rôle de pédagogie de terrain », détaille Anne Girault, directrice générale de l’Agence parisienne du climat, dont la mission est d’accompagner les grands chantiers et être le laboratoire de la transition énergétique. Et quoi de mieux pour cela que démonter les éco-bénéfices, « économiques, sociaux, patrimoniaux, en termes de santé ou même de mode » d’un programme ou d’un projet.
« Le citoyen a sa place, souligne Olivier Berland, animateur d’Énergie partagée en Ile-de-France. L’impliquer dans le projet permet une création de lien, une meilleure acceptabilité, une minoration de l’impact environnemental. » Son mouvement accompagne les projets citoyens, ces projets qui rassemblent les habitants, les territoires, les collectivités et « dont une quinzaine a déjà vu le jour en Ile-de-France ». Le concept séduit de plus en plus, car il favorise la démocratie locale, l’éducation populaire et permet aux citoyens et aux communes de bénéficier des retombées économiques d’un projet vert.

 

Comment construire la transition énergétique de demain ?
Les participants des ateliers font leurs propositions

Maîtriser la consommation énergétique et soutenir les initiatives citoyennes
Atelier 1
Encourager la prise de conscience et la volonté d’agir du citoyen
Créer du lien social à travers les projets
Sensibiliser en ayant conscience que le citoyen manque de temps
Exiger des collectivités qu’elles montrent l’exemple
Veiller au risque d’une parcellisation de la production d’énergie
Atelier 2
Encourager les initiatives citoyennes
Partager la responsabilité des projets de production d’énergie
Travailler en réseau d’acteurs (associations, élus, habitants) pour faire avancer concrètement la transition énergétique
Inciter les citoyens à rediriger leur épargne vers les projets verts

Proposer des solutions innovantes en matière de production énergétique et de remédiation par la nature
Atelier 1

Articuler les solutions de remédiation avec la biodiversité
Diversifier les solutions pour éviter la pression sur l’une d’entre elles
S’adapter au territoire
Opter pour des solutions basées sur la nature, souvent moins coûteuses
Obtenir le soutien des élus et de la Région
Atelier 2
Favoriser l’agroécologie, dont la méthanisation est une application concrète
Développer davantage de projets de méthanisation pour le moment portés par les agriculteurs
Utiliser le biogaz au service des mobilités

Comment accepter de changer de modèle ?
« Au-delà du plan (la stratégie énergie-climat), certains points sont essentiels quant à l’acceptabilité de la transition énergétique et de la transition écologique. Comment agit-on pour que le changement ne soit pas vécu comme une contrainte mais comme quelque chose de positif, qui soit, au fond, la garantie d’un mieux-vivre ? Le travail sur la prise de conscience des enfants est essentiel. La démultiplication des projets citoyens permet aux gens de devenir acteurs de la transition énergétique, de s’emparer de ces sujets. Et le rôle des élus est d’être responsables, d’expliquer et de sortir des postures, qui parfois par simplicité, parfois par lâcheté, parfois par bêtises, sont aujourd’hui criminelles par rapport à l’histoire. »
Extraits du discours de clôture de Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France.

 

Dossier réalisé par Toinon DEBENNE, journaliste

 

Quelle place et quels usages pour la voiture en Ile-de-France ? | 2016

TRANSPORTS & MOBILITÉ DURABLE
Synthèse du colloque : Quelle place et quels usages pour la voiture en Ile-de-France ?
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FNE IDF 15 nov 2016 tof2S’il ne faut pas stigmatiser la voiture, il ne faut pas non plus s’affranchir d’une réflexion sur sa place dans l’espace public et ses usages sur les réseaux routiers franciliens. S’il est vrai que sonner le glas de son utilisation n’est pas à l’ordre du jour, il ne faut pas tomber dans le travers inverse : ne pas questionner l’évolution de l’objet-voiture dans l’environnement des Franciliens.

L’objet-voiture reste dans l’imaginaire des consommateurs un moyen d’accéder à la liberté de mobilité ; toutefois, la « mobility as a service » gagne timidement mais sûrement sa place sur le marché de la mobilité. En d’autres termes, posséder sa propre voiture est de moins en moins le sésame ultime pour conquérir la liberté de circulation. Le service de mobilité de l’avenir devra prendre en compte les études scientifiques rédigées par les experts des transports pour in fine co-construire une mobilité non polluante, moins énergivore, sans effets pathogènes, en harmonie avec les modes de transports alternatifs (vélo, marche à pied, transports en commun) et moins bruyante. En résumé, un service tenant compte de tous les ingrédients d’une mobilité durable et écoresponsable.

Les chantiers à entreprendre sont nombreux. Réaménagements urbains, déploiement des infrastructures favorisant les énergies vertes, adaptation aux nouvelles attentes des automobilistes, incitations à utiliser le vélo sont autant de facteurs qui permettront de composer avec la dynamique du stationnement, de développer l’intermodalité et de rendre possible une multi-modalité innovante. En quelques mots, il faut répondre aux défis de mobilité de chacun, tout en préservant l’environnement de tous. Ces chantiers doivent progresser de manière concomitante car il est impensable de croire que chaque acteur spécialisé dans son domaine d’activité et fonctionnant en vase-clos pourra entraîner à lui seul une mutation structurelle des comportements relatifs à la mobilité en Île-de-France. Il faut nécessairement que le dialogue entre toutes les parties prenantes du processus soit permanent et ouvert à l’esprit d’innovation.

Seule une co-construction de l’espace public de demain, avec le concours des protagonistes privés et publics, inscrira la voiture dans une palette de solutions viables et durables.

La voiture dans la ville de demain. A quelles conditions et à quel prix ?

FNE IDF 15 nov 2016 tof3

Léa MARZLOFF (Directrice « veille et analyse stratégiques » cabinet Chronos) commence par faire un état des lieux de la multi-modalité et de ses pratiques. En brossant le portrait des modes émergents de mobilité, elle distingue les pratiques qui se sont consolidées (covoiturage, location entre particuliers et vélo) des pratiques qui ont progressé (VTC, autopartage et trottinette) en Ile-de-France. Toutefois, ces mobilités émergentes restent concentrées dans les zones de forte densité urbaine : ce sont des phénomènes hyperurbains et hypermétropolitains. De fait, elle fait remarquer que seulement 51% des habitants de grande couronne déclarent que leur mode de transport est un choix alors que les habitants de Paris intramuros le déclarent à 89%. Ces données sont en corrélation directe avec la préférence donnée à la voiture : la grande couronne déclare à 74% avoir une préférence pour la voiture contre 37% des Parisiens intramuros. D’une manière générale, c’est l’aspect utilitaire de la voiture qui ressort de l’étude menée par Chronos. Les pistes d’avenir sont à chercher du côté du recours accru au vélo comme du côté du développement du partage automobile. Autre solution : rapprocher le lieu de travail du lieu d’habitation, aussi évident que cela puisse paraître. Nous savons aujourd’hui que l’occupation des places de stationnement sur la voie publique est majoritairement imputable aux voitures-ventouses des riverains. Il est possible d’entamer une réflexion sur d’une part le nombre de voitures circulant sur l’espace public (ce nombre sature les axes routiers), d’autre part la politique de stationnement à adopter (est-ce que réduire le nombre de places de stationnement rabattrait les automobilistes vers d’autres modes de déplacement ?).

De fait, Samuel BESNARD (Directeur de la prospective d’Indigo) rappelle à quel point le stationnement est un enjeu central dans la ville. Il souligne que la dynamique du stationnement est une courbe évoluant en fonction des heures de mobilité des actifs prenant leur voiture : cette courbe prend le nom de « moustache du stationnement » comme l’illustre le graphique ci-après. Dès lors, comment répondre à l’évolution des usages de la voiture particulière (immobile 90% du temps) en conciliant les exigences environnementales ? Indigo propose d’électrifier ses parkings pour permettre la recharge des véhicules électriques ; c’est une bonne direction de travail pour prendre en compte ces exigences.

Arnaud HARY (Directeur des concessions et du développement durable Sanef) affirme qu’une autoroute doit être durable. En ce sens, il sera nécessaire de construire des parkings de covoiturage. Ces emplacements seront rendus accessibles par des bus urbains par exemple. À cela s’ajoute une information en temps réel sur l’état du trafic, garantie par la mise en service de panneaux d’informations multimodaux.  L’optimisation du choix de parcours via ces systèmes d’information multimodaux reste à généraliser en Ile-de-France. Sanef peut très bien imaginer à l’avenir réserver une « voie verte » d’autoroute à l’usage du covoiturage, des cars, des taxis…etc. Mais le covoiturage sur autoroute ne peut pas prétendre à lui seul résoudre tous les problèmes d’embouteillages, donc de jours perdus à l’année par les Franciliens dans leur voiture.

Paul LECROART (urbaniste à l’IAU Ile-de-France) met en perspective l’augmentation du nombre de véhicules et d’habitants en Ile-de-France. La région contient des zones très denses, des zones intermédiaires et des zones de faible densité de population en périphérie. Toutes les réalités de la mobilité doivent être prises en compte et ne pas donner la préférence à la voiture. Par le passé, la ville a été conçue autour de la voiture (d’où cet héritage d’un réseau autoroutier important). Cela a contribué à la ségrégation de l’espace, espace relié uniquement par les points de chute des autoroutes, au lieu de constituer un maillage continu favorisant l’alternance entre modes doux et modes durs. Toutefois, des exemples significatifs en Asie ou en Amérique latine montrent que la déconstruction des viaducs autoroutiers est possible. Une fois l’autoroute remise au sol, elle se métamorphose en boulevards intégrés aux réseaux de voirie. Il est ainsi possible de faire coexister les modes de déplacement durs (voiture) et doux (vélo, marche). En fait, l’autoroute crée l’effet d’aubaine : plus le réseau autoroutier est développé, plus on va vouloir l’utiliser. En France comme à l’étranger, la suppression des voiries rapides fait s’évaporer une partie du trafic. Exemple à Rouen, sur le pont Mathilde.

Gilles LEBLANC (Directeur de la DRIEA) confirme ce phénomène d’effet d’aubaine. Il met en avant l’augmentation de la circulation routière sur l’année 2015 qui est estimée à 2,2%. Au regard des années précédentes (environ 0,8%), ce chiffre est assez conséquent. Il faut avoir à l’esprit que plus de circulation entraîne davantage d’accidents, et que l’augmentation d’accidents de la route est corrélée à l’augmentation du rejet de CO2 dans l’atmosphère. En effet, les accidents, les embouteillages, les ralentissements, sont des zones particulièrement polluées et carbonées participant aux « îlots de chaleur urbains ». Ainsi, les arrêts et les redémarrages fréquents se traduisent par des taux de rejet de gaz à effet de serre plus élevés qu’à l’accoutumée. Cet usage (intensif) de la voiture répond à la faiblesse de la trame viaire en ce qui concerne le déplacement de proximité. Il est donc impératif de remédier aux coupures urbaines qui poussent les automobilistes à emprunter les autoroutes pour de petits trajets, ce qui congestionne davantage le trafic.

Elisabeth GAILLARDE (Directrice marketing Colas Ile-de-France Normandie) revient sur l’importante question de l’articulation entre circulation et stationnement. D’autant plus que les chantiers du Grand Paris se feront tous en même temps. La gestion de ces chantiers passe par une réponse collective déclinée en trois chapitres. Premièrement, éviter l’engorgement par l’optimisation de ses déplacements via une interface dédiée. Deuxièmement, informer les riverains en temps réel. Troisièmement, favoriser le transfert vers l’intermodalité (grâce à des systèmes d’information multimodaux) permettant l’utilisation de navettes autonomes, des transports en communs…etc.

Un enjeu de santé et de coût pour les franciliens ?

FNE IDF 15 nov 2016 tof4Le docteur Gilles DIXSAUT (Pneumologue à la Fondation du souffle et président du comité de Paris) commence par détailler les molécules constitutives de la pollution. Ces molécules sont aussi responsables des maladies neurodégénératives, conséquence non immédiatement envisagée de prime abord. Ce qu’il faut savoir des particules, c’est que plus le diamètre est petit, plus c’est dangereux : les particules entre 0,1 et 0,4 microns ne sont pas filtrées par notre appareil respiratoire et pénètrent donc dans les poumons et dans le sang. De plus, ces particules fines ont pour effet de libérer toute la potentialité des pollens quand elles rentrent en contact avec eux. Ipso facto, la cancérogénicité et l’inflammation des voies respiratoires vont de pair avec un milieu pollué. Grâce au matériel de mesure de la fonction respiratoire, il est démontré au cours d’une expérience menée à Londres que le fait de déambuler dans un milieu pollué n’améliore pas, voire dégrade, la fonction respiratoire tandis que déambuler dans un parc non pollué améliore la fonction respiratoire. L’assurance maladie estime à deux milliards d’euros les coûts de la pollution sur la santé publique, chiffre sous-estimé selon le docteur Gilles DIXSAUT.

Frédéric BOUVIER (Directeur d’Airparif) précise que le dioxyde d’azote (premier polluant) présent dans nos villes est lié à 70% au trafic routier. La concentration dans l’air à ne pas dépasser pour ce polluant en moyenne sur toute l’année est fixée à 40 µg/m3. Or, les sites les plus exposés en Ile-de-France tournent autour de 80 à 100 µg/m3. Les valeurs limites européennes devraient s’aligner sur celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour espérer contraindre l’Etat et ses préfets à mettre en place des plans d’action. Ce qu’il faut savoir, c’est que les molécules polluantes déposées sur la chaussée sont remises en suspension à chaque passage de voiture. Que ce soit par l’abrasion des routes ou le freinage des véhicules, la pollution est un problème inhérent au secteur du transport qu’il convient de repenser. Il est dès lors essentiel de comprendre les zones occupées par ces polluants invisibles dans notre espace car ils sont d’une nocivité quotidienne.

Pour ce faire, Jacques MOUSSAFIR (Président de ARIA Technologies) modélise des systèmes de calcul de la pollution atmosphérique prenant en compte la météorologie. Les capacités de calcul et de compréhension de la météorologie ont énormément progressé ces dix dernières années. Cela a permis de fabriquer des outils de compréhension de la pollution de l’air en couplant les échelles d’analyse des émissions locales aux émissions européennes, voire planétaires. En plus de la pollution chimique attaquant nos poumons et causée par le transport routier, la pollution sonore a elle aussi des conséquences sur la santé.

Fanny MIETLICKI (Directrice de Bruitparif) pointe du doigt les effets du bruit sur le stress. Six Franciliens sur 10 pensent que la pollution sonore a un impact sur leur santé. Les risques encourus par l’exposition quotidienne au bruit sont de plusieurs natures : auditif, gêne et trouble du sommeil, trouble de l’apprentissage et moins évident, risque cardiovasculaire. Il y a certes 25% de voitures en moins à Paris en comparaison à l’Ile-de-France, mais la part des deux-roues est en augmentation. Bruitparif propose de rassembler toutes les conséquences de la pollution sonore en une unité de mesure : les « années de vie en bonne santé perdues ». Le calcul de l’institut Bruitparif aboutit à une moyenne de sept mois de vie en bonne santé perdues au cours de notre vie sur la région Ile-de-France. Autre calcul, celui du coût afférent aux nuisances sonores : il est estimé à seize milliards d’euros. Penser la co-exposition à un air doublement pollué est dès lors une piste de recherche intéressante en vue d’apporter des solutions adéquates (revêtements urbains anti-bruit, voitures électriques...etc.)

Jean GABER (Directeur ville durable Cerema) apporte avec lui un dispositif capable de traiter l’air vicié par la pollution routière : les bacs de biofiltration. Les biofiltres se composent de granulats, de compost et de pouzzolane avec un système d’irrigation en circuit fermé. La biodégradation, c’est-à-dire la transformation en eau, en énergie, CO2 et en matière organique, se passe bien : les polluants sont métabolisés en grande partie. La technique est assez robuste ; pas de contamination des biofiltres. La biofiltration est en train d’être déployée à l’échelle des bâtiments à usage tertiaire pour traiter l’air vicié. Dans ces cas-là, les bioréacteurs ont la taille d’une photocopieuse. Le but est de tester l’efficacité de ce bioréacteur à petite échelle.

Quel véhicule pour demain ?

FNE IDF 15 nov 2016 tof1Grégoire OLIVIER (Directeur des services de mobilité Groupe PSA) fait le constat d’un désinvestissement de l’automobile dans toutes les grandes villes du monde (Shangai, Sao Polo, New-York, Paris…etc.). La moitié des automobilistes envisage d’abandonner leur véhicule à condition de trouver un service de mobilité de qualité et fonctionnel. Le public cherche un service de substitution fiable. Les concessionnaires commencent tout juste à louer des voitures mais le service de mobilité n’est pas concrètement défini. En d’autres termes, les industriels de l’automobile n’ont à l’heure actuelle pas de vente de services de mobilité à proposer. Grégoire OLIVIER souligne qu’aujourd’hui, ce qui fait défaut aux navettes autonomes en site propre ou en site contrôlé, ce n’est pas l’intelligence des capteurs mais plutôt la cartographie des réseaux routiers : aucun industriel n’est au point pour proposer une cartographie de l’extérieur à une précision centimétrique, bien que certains y travaillent.

Frédéric MATHIS (Directeur du programme véhicule chez Vedecom : Institut du véhicule décarboné et communicant et de sa mobilité) projette pour demain une voiture électrique, autonome et connectée. Cette voiture douée d’intelligence artificielle roulera moins vite pour éviter les accidents et de surcroît ne pas avoir à choisir entre sauver le piéton ou l’automobiliste. On parlera d’« écoconduite » pour qualifier la conduite intelligente et connectée au mobilier urbain : le véhicule pourra prédire que le feu passera au rouge et anticipera le freinage. Dans une situation de délégation de conduite, le conducteur pourra bénéficier d’une nouvelle gamme de services connectés de manière à occuper son temps de parcours. Par exemple, on peut imaginer la mise en réseau d’une application du type « Facebook des automobilistes ». Autre point très important : éviter le hacking. Le véhicule autonome aujourd’hui utilise très peu la connectivité mais ne pourra pas se passer éternellement de bandes passantes spécifiques. Ces bandes passantes devront jouir d’une sécurisation limitant au maximum les risques de hacking.

Pascal MAUBERGER (Président de l’AFHYPAC) parle du véhicule à hydrogène. Celui-ci s’inscrit dans le choix de la mobilité électrique. Un véhicule électrique est soit doté d’une batterie rechargeable, soit d’une pile à combustible. Dans le cas du véhicule à hydrogène, c’est la pile à combustible à son bord qui, au contact de l’oxygène, crée l’électricité permettant au véhicule d’avancer. Après la réaction chimique, ce véhicule rejette de l’eau par son pot d’échappement. Le véhicule électrique à batterie et le véhicule hydrogène à pile à combustible doivent être complémentaires. En effet, les flottes de taxi font un usage intensif de leur véhicule et doivent être capable de repartir en service très rapidement. La recharge à hydrogène leur conviendrait tout à fait puisqu’elle ne dure que trois minutes. Elle répond donc à l’usage intensif des taxis ou des utilitaires. Le véhicule propre de demain est une demande expressément formulée par le public, et le véhicule électrique (qu’il ait une pile à combustible ou une batterie) peut répondre à cette demande.

Olivier DUSART (Directeur territorial GRDF) affirme que la solution du véhicule propre, c’est aussi le Gaz Naturel pour Véhicule (GNV). Malgré une prédominance de solutions électriques, le gaz est particulièrement adapté pour des véhicules de plus de 3,5 tonnes (poids lourd, utilitaires) devant parcourir de longues distances. Les véhicules hybrides sont tout de même très envisageables dans un futur proche. La question de la filière de recyclage est également soulevée. La filière de recyclage du moteur thermique est maitrisée et vertueuse, ce qui est un atout pour le véhicule roulant au GNV, qui fonctionne avec un moteur thermique.

Marie CASTELLI (Secrétaire générale de l’AVERE France) reprend les déclarations précédentes concernant l’obligation de ne pas favoriser un mode de déplacement propre par rapport à un autre. Tous les usages sont complémentaires et doivent arriver à une mixité énergétique dans tout le secteur du transport. Le marché du véhicule électrique est en pleine croissance et pourra s’étendre grâce aux avancées technologiques de ces prochaines années. En effet, ce qui coûte cher dans un véhicule électrique, c’est sa batterie. Ce prix sera divisé par deux d’ici 2020. L’autre frein à l’achat d’un véhicule électrique, c’est le fantasme d’un temps de recharge rapide. Or, quand on sait qu’aujourd’hui les véhicules restent stationnés 90% du temps, il faut plutôt penser à rajouter des bornes de recharge sur les lieux de stationnement.

Olivier COMPES (Directeur Clients et Territoires d’Enedis Ile-de-France) rappelle qu’Enedis couvre 95% du réseau de distribution électrique du territoire.  Ni le gaz naturel ni l’hydrogène ne sont un problème pour Enedis, fournisseur de matériel d’appoint tels que les compresseurs électriques, les pompes électriques…etc. En d’autres termes, Enedis distribuera l’alimentation électrique nécessaire au bon fonctionnement des infrastructures. Toutes les solutions seront accompagnées pour garantir la transition énergétique. Le plan bus électrique de la RATP est d’ailleurs soutenu par Enedis. L’enjeu, c’est de sécuriser les alimentations de chaque utilisateur de sorte qu’aux heures pleines d’utilisation par les particuliers, le réseau de distribution ne privilégie pas les uns au détriment des autres. Les questionnements sont de taille pour dimensionner les réseaux de distribution aux besoins des consommateurs et créer des boucles adéquates.

Voiture et autres mobilités : une cohabitation contraignante ou séduisante ? L'intermodalité et les nouveaux usages.

Jean ZERMATI (Directeur adjoint flotte entreprise d’Orange) voit spontanément que les véhicules qui ne bougent pas représentent un gâchis économique et social. C’est pourquoi Orange a voulu tester avec cent véhicules sur trois sites régionaux l’autopartage pour ses salariés. Il a pu constater que les usages se différencient dans les trois régions testées : Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte-D’azur et Bretagne. C’est donc du sur-mesure, adapté aux usages des automobilistes, qu’il convient d’étudier pour ne pas précipiter la mise en place de solutions éloignées des usages réels. S’il est vrai qu’Orange ne voit pas de bénéfices pécuniaires immédiats, l’entreprise est convaincue qu’il faut investir pour économiser à terme.

Cette expérimentation d’entreprise va dans le bon sens mais elle est loin de refléter la réalité de l’autopartage pour Nicolas LOUVET (Directeur du bureau de recherche 6t), qu’il qualifie de « mode de transport de niche ». Il y a certes 100.000 utilisateurs Franciliens d’autolib’, mais le potentiel de l’autopartage au regard de l’offre qualité-prix-densité en Ile-de-France est largement sous-exploité. Les offres manquent de visibilité et aucune politique publique ne va dans le sens de l’incitation à souscrire à cette pratique. Au-delà de l’autopartage, les voitures-ventouses, c’est-à-dire les voitures immobiles, représentent une gêne pour le partage du stationnement : il conviendrait d’envisager la sanction de cet accaparement de la chaussée qui se fait au détriment des voitures mobiles.

Marc PELISSIER (Président de l’AUT Ile-de-France) nuance le remède unique consistant à augmenter le prix du stationnement, bien que cette solution soit une piste parmi d’autres. Les voitures-ventouses constituent un vrai problème, mais ce qui reste central dans la mobilité d’un Francilien aujourd’hui c’est le réseau ferroviaire lourd. Il n’est pas possible d’améliorer la qualité du trajet des Franciliens sans remédier à la vétusté et à la saturation des lignes ferroviaires. L’intermodalité de demain doit nécessairement comprendre la centralité du transport ferroviaire. D’ailleurs, un grand nombre d’usagers aimeraient se rendre à leur gare en vélo, mais faute de parkings à vélo sécurisés, ils abandonnent cette possibilité. La solution Véligo reste timide et peu répandue. En somme, le vélo rencontre trop d’obstacles (vols, manques d’infrastructures) pour espérer se démocratiser rapidement.

Charles MAGUIN (Président de l’association Paris en selle) partage le constat concernant la condition du vélo aujourd’hui. Il soulève le manque d’incitations financières à l’achat d’un vélo. Il fait également remarquer que l’aménagement cyclable se doit d’être rassurant : beaucoup de personnes interrogées font part de leur crainte à prendre le vélo car les voies cyclables ne sont pas toutes propices à une activité cycliste dégagée de dangers. Il fait noter que les bus frôlent souvent les cyclistes à Paris.

A ce propos, Marie-Claude DUPUIS (Directrice du département matériel roulant bus RATP) souligne le fait que bus, vélos et taxis « cohabitent » sur la chaussée. Le bus doit certes être encouragé mais le non-respect des horaires annoncés, souvent dû aux voitures garées sur les couloirs de bus, entrave cette pratique. La RATP met en œuvre un « plan bus » qui d’ici 2020 prévoit 80% de bus électriques et 20% au GNV pour rendre plus attractif son usage, le GNV étant plus adapté pour la flotte de bus en périphérie de Paris. Les technologies de véhicules propres s’articulent autour de la réflexion sur l’installation des infrastructures : recharger une flotte de bus au GNV comprend des consignes de sécurité très strictes car cela implique des espaces spécifiques à sécuriser. Les centres-bus à l’extérieur de Paris sont plus à même de répondre à ces règles de sécurité. De la même manière, recharger une flotte de bus à l’électrique induit de concevoir l’infrastructure de ravitaillement correspondante qui soit viable.

Brice BOHUON (Directeur des services Transilien) retrace l’historique du réseau cycliste francilien pour faire comprendre son sous-développement en comparaison avec Hong-Kong ou le Japon par exemple. Aujourd’hui, un abri à vélos coûte cent mille euros ; on comprend mieux l’intérêt de réfléchir aux lieux d’implantation des Véligos pour que le taux de remplissage soit optimal. Dans toute l’Ile-de-France, trente abris sont d’ores et déjà opérationnels ; fin 2017 ils seront au nombre de cinquante. Toutefois, si aller à la gare avec son vélo est envisageable par tous, cela n’implique pas le même temps d’attente au sein de sa gare si l’on habite en grande couronne ou si l’on habite en petite couronne. De fait, il faut se poser la question de l’aménagement de la gare, voire des wagons, pour permettre aux voyageurs de faire du télétravail. Réussir à changer les mentalités sur le rapport au « temps utile » dans les déplacements fournit une piste de plus à exploiter pour rendre flexibles les heures de travail.

Jean FAUSSURIER (Directeur accès au réseau SNCF Réseau) et Nicolas LOUVET ne disent pas autre chose : le temps de déplacement n’est pas un temps perdu. Le paradigme doit changer pour accepter l’idée que sur un temps de déplacement, il est possible d’être productif (corriger des copies pour un professeur) comme il est possible d’être détendu et de se divertir (écouter de la musique). Brice BOHUON ajoute que le changement de paradigme ne fait pas tout : encore faut-il se donner les moyens de faire du télétravail. Le co-working, c’est dire que la présence au bureau n’est pas obligatoire mais l’environnement propice au travail peut se retrouver dans un espace aménagé de sa gare. La SNCF a déjà commencé avec son centre de Nantes où il est possible de faire de la vidéo présence. La SNCF seule ne règlera pas le problème : le soutien et la participation des associations, des voyageurs et des pouvoirs publics sont essentiels. Le premier public susceptible de bénéficier de ces aménagements horaires sont les cadres pouvant négocier auprès de leur direction. D’ailleurs, Jean FAUSSURIER indique que la rotation d’une petite partie des voyageurs de « l’hyperpointe » sur des trains en dehors des heures de pointe réduirait significativement les retards. Prendre un train non saturé serait un gage de fiabilité et de robustesse d’une ligne. L’enjeu est collectif et consiste à rendre le système ferroviaire résilient. Ces expériences ont déjà été menées et se soldent toujours par un succès.

Clotûre du colloque par Chantal JOUANNO

FNE IDF 15 nov 2016 tof6Au terme de notre colloque, l’objet-voiture apparait désormais comme protéiforme, plurifonctionnel et ajustable aux exigences de mobilité différenciée des Franciliens. Protéiforme comme les énergies alternatives capables de le faire avancer (électricité, gaz, hydrogène…etc.), plurifonctionnel comme les services proposés autour de la voiture (autopartage, covoiturage, location…etc.) et flexible comme le choix de prendre ou non son véhicule pour réaliser son trajet.

Son avenir est celui d’une coexistence avec les modes doux et les autres modes durs de transport. Son avenir est aussi celui d’une mutualisation du parc automobile global. Corollaire logique, son avenir est celui de la naissance d’un modèle économique du véhicule durable qui abandonne l’économie reposant sur l’utilisation des énergies fossiles et la production incessante d’automobiles.

Redéfinir la place de la voiture en Ile-de-France, c’est laisser aux vélos et aux pistes cyclables le soin de sortir les voyageurs de leur sédentarité pour gagner en santé. Pour cela, les autorités et les exploitants des transports en commun devront prendre en compte les attentes des cyclistes, dont le besoin de rouler partout ne trouve pas d’offre adéquate dans les infrastructures des transports en commun (ascenseur de gare à redimensionner, emplacements à vélos dans les rames à systématiser, parkings à vélo sécurisés à multiplier).

Comprendre les comportements des automobilistes, c’est se donner les clefs pour agir en conséquence, en leur conférant la possibilité d’utiliser la voiture en complément de parcours multimodal plutôt qu’en un seul trajet monomodal. Les autoroutes urbaines ne sont pas la solution du futur. Remettre tout le réseau routier au sol, comme cela a déjà été le cas dans d’autres pays, aurait pour effet d’interconnecter les axes routiers, les modes de déplacement et de fait les territoires. Rendre complémentaires, mixtes et résilients les moyens de se mouvoir dans une région aux équipements multiples : voilà qui implique de ne pas défendre mordicus sa position technique et technologique comme panacée universellement applicable en chaque zone de densité urbaine francilienne. Réussir à mailler les modes de transports durs aux modes doux induit une concertation de chaque instant entre professionnels, pouvoirs publics et société civile dans l’optique de proposer les bonnes solutions aux questions de mobilité.

Basculer dans le nouveau monde du bas carbone et du tout-renouvelable n’est pas une contrainte mais une formidable opportunité amenant les protagonistes du privé, les agents du service public, les acteurs politiques et les citoyens à dialoguer entre eux, à échanger et à renouveler le système de transport quotidien des Franciliens, pour un futur partagé et responsable.

 

Télécharger la synthèse du colloque

 

Synthèse rédigée par Pierre GIAMBELLUCA
Sous la responsabilité de Dominique DUVAL et Yann EPSTEIN
Photos : Jean-François GILLOIRE

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Cérémonie de remise des prix : concours vidéo Hérissons-Nous ! 2018

ACTUALITÉS
Cérémonie de remise des prix : concours vidéo Hérissons-Nous ! 2018
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 Lundi 25 juin, le clap final a retenti pour l’aventure inédite du concours « Hérissons-Nous ! » menée par l’équipe de FNE Ile-de-France. Pour fêter l’occasion, nos locaux se sont transformés en salle de projection pour une cérémonie de clôture conviviale. Au total, une quinzaine d’associations franciliennes de protection de la nature et de l’environnement se sont mobilisées pour inviter les jeunes à découvrir leurs combats. Intergénérationnel, immersif et éducatif, nous espérons qu’il a su informer les citoyens et les encourager à changer de comportement en faveur d'une transition énergétique et écologique.

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Mais l’heure est venue de rompre le suspense et de dévoiler enfin nos grands gagnants ! Pour leur investissement, leur créativité et leur sensibilité à la cause environnementale, les heureux lauréats sont :

 1er prix, Hérisson d’Or : Valentin BELLEVILLE pour son court-métrage sur la sauvegarde du crapaud calamite et des marais de Sucy-en-Brie (Association R.E.N.A.R.D.)

Etudiant à l'Ecole de la Cité, Valentin est allé directement sur le terrain, à plusieurs reprises, pour approcher discrètement nos amis amphibiens. De cette expérience et de ces rencontres, est née une production particulièrement appréciée par le jury pour son originalité et sa qualité cinématographique.

2ème prix, Hérisson d’Argent : Anait MIRIDZHANIAN pour son court-métrage sur les impacts et les enjeux de la future ligne 18 du Grand Paris Express sur le territoire du plateau de Saclay (COLOS)

Etudiante en journalisme à Sciences Po, Anait a parcouru le plateau de Saclay avec Harm Smit, coordinateur du Collectif OIN Saclay. Avec un professionnalisme manifeste, elle a su bien synthétiser et conceptualiser les problématiques de la future ligne 18 du Grand Paris Express sur ce territoire. Grâce à sa vidéo, en 2 minutes, chacun peut partir à la découverte du combat du COLOS.

 Photo (de gauche à droite) :
Dominique DUVAL, trésorière de FNE Ile-de-France,
Valentin BELLEVILLE, 1er prix du concours,
Thierry HUBERT, Président de FNE Ile-de-France

Toutes nos félicitations à Valentin et Anait !
Nous remercions aussi chaleureusement tous ceux d’entre vous qui ont pu être présents et espérons vous revoir très bientôt !

 

 

 

L'air en bulles, une bande dessinée ludique et pédagogique

ÉDUCATION & SENSIBILISATION
L'Air en Bulles, une bande dessinée ludique et pédagogique
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Ccouv bd air en bullesomment Vivi, 8 ans, et Noé, 12 ans, jeunes Franciliens, vivent-ils au quotidien la pollution de l'air ?

Comment repérer les sources de pollution, identifier leur impact sur la santé ? Et reconnaître les bons gestes, les bons réflexes pour éviter de polluer davantage l'air qui nous entoure.

Pour répondre à ces questions, FNE Ile-de-France a créé une bande dessinée qui a pour but de faciliter la sensibilisation des jeunes à cette thématique complexe, puisque invisible. 

Cette bande dessinée qui vise les enfants de 8 à 12 ans, a été réalisée avec le concours d'un scénariste, Yves FREMION, et d'un dessinateur, Farid BOUDJELLAL, mais aussi à l'aide d'experts d'Airparif et de la Fondation du souffle. Cette série de planches illustre avec humour les différentes situations de la vie de tous les jours où la pollution de l'air est omniprésente. En ville, quand la voiture est privilégiée par rapport aux transports en commun, à l'intérieur de la maison, mais aussi à la campagne. Cet ouvrage a vu le jour grâce au soutien du conseil régional d'Île-de-France et de nombreux partenaires publics et privés.

Pour faciliter l'appropriation de cet outil par le corps enseignant, nous avons envoyé un exemplaire gratuit à tous les établissements scolaires d'Île-de-France et à tous les maires de notre région. Nous avons également créé une boîte à outils à l'usage des éducateurs, qui relate de nombreuses activités simples à faire avec les enfants pour aborder la question de la pollution de l'air de manière ludique.

 

Une expertise nécessaire

L’élaboration de la bande dessinée a associé étroitement deux partenaires incontournables dans le domaine de la qualité de l’air et de la santé : Airparif et la Fondation du Souffle. Ces deux organismes ont fait bénéficier l’équipe projet de la BD de leur expertise et ont validé les messages diffusés dans le cadre de la bande dessinée.

Logo Type grandT

Airparif, Association Interdépartementale pour la gestion du Réseau automatique de surveillance de la Pollution Atmosphérique et d’Alerte en Région d’Île-de-France, nous a informé sur les dangers liés aux principaux polluants : dioxyde d'azote, ozone, dioxyde de soufre  mais aussi aux particules en suspension comme le monoxyde de carbone  et les composés organiques volatils.

 

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La Fondation du Souffle a pour objectif principal de rassembler tous les acteurs impliqués au plan national dans la lutte contre les maladies respiratoires. En effet, un grand nombre de celles-ci sont liées à la pollution de l’air intérieur et extérieur. Aussi, la Fondation du Souffle se donne notamment pour mission de susciter et de soutenir le développement de projets de Recherche, dans le combat contre les maladies respiratoires et leurs causes, grâce aux financements obtenus auprès de mécènes et de la générosité publique. De plus, elle diffuse auprès du grand public des informations sur les risques et la prévention de la pollution.

 

 

Commander la bande dessinée

6 € l'exemplaire (prix dégressif)
Contactez-nous à l'adresse : lairenbulles@fne-idf.fr

La BD est disponible en ligne depuis septembre 2017

Vous pouvez télécharger l'intégralité de la BD
ou bien uniquement la page que vous souhaitez

La Boîte à outils : un document d'accompagnement de la BD

Consulter et télécharger la Boîte à outils

 

Ils nous soutiennent :

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 Et le soutien du sénateur André GATTOLIN à travers sa réserve parlementaire

 

 

 

 

JURIFICHES

Circulation de VTM en espace naturel

JURIFICHE
Ciculation de VTM en espace naturel

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Vous observez un engin motorisé (de type 4x4, quad, motocross etc.) en dehors des voies ouvertes à la circulation d’un espace naturel, hors usage professionnel.

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Publicité extérieure illicite

JURIFICHE
Publicité extérieure illicite

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Vous observez des panneaux publicitaires :

  • Hors agglomérations (sauf préenseignes de 1,5m2 signalant un restaurant, hôtel, garage) ;
  • En agglomération, dans une zone faisant l’objet d’une protection particulière au titre de la protection du patrimoine naturel et culturel (sauf dérogation inscrite dans le règlement local de publicité).

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Pêche illicite

JURIFICHE
Pêche illicite

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Vous observez une activité de pêche :

  • En dehors des périodes d’ouverture
  • À l’aide d’un procédé ou d’un mode de pêche prohibé
  • De nuit (30 min. avant le lever du soleil ou 30 min. après son coucher)
  • Sur un nombre de poissons important
  • Sur des poissons d’une taille réduite

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Maltraitance animale

JURIFICHE
Maltraitance animale

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Vous observez des actes pouvant constituer des mauvais traitements envers des animaux domestiques, des animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité.

Sont notamment réprimés :

  • Les mauvais traitements, qui se définissent comme des actes entrainant une souffrance injustifiée pour l’animal.
  • Les abandons
  • Les sévices et actes de cruauté. Ces actes se distinguent du mauvais traitement par le fait qu’ils traduisent d’une volonté délibérée de provoquer la souffrance.

Remarque : bien que certains animaux puissent être classés comme nuisibles, cela n’empêche pas que des comportements violents à leur égard soient réprimés (Cf fiche sur la chasse ou le piégeage).

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Dépôt sauvage de déchets

JURIFICHE
Dépôt sauvage de déchets

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Vous observez un amoncèlement de déchets dans un espace naturel ou sur un terrain non adapté.

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Défrichement illicite

JURIFICHE
Défrichement illicite

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Vous observez un déboisement ou des travaux forestiers importants qui ne semblent pas autorisés. Il peut s’agir d’un défrichement ou d’une coupe.
Remarque : La qualification juridique de forêt et l’application du code forestier ne dépendent pas du zonage du PLU ou du classement en terrain boisé dans le cadastre.

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Chasse et piégeage illicites

JURIFICHE
Chasse et piégeage illicites
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Vous observez une activité de chasse :

  • A l’aide d’engin motorisé pour poursuivre le gibier
  • A l’aide d’équipements destinés à favoriser la communication entre les chasseurs
  • En dehors des périodes de chasse (mois, nuit ou par temps de neige)
  • Sur le terrain d’autrui ou sur une réserve de chasse
  • A l’encontre d’une espèce protégée

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Atteinte à espace protégé

JURIFICHE
Atteinte à espace protégé
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Vous observez un comportement douteux (comportements énumérés dans la liste des infractions annexée au présent document) dans un espace faisant l’objet d’une protection.

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Altération d'une zone humide

JURIFICHE
Altération d'une zone humide
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Vous observez : une activité entrainant un assèchement, une imperméabilisation ou un remblai dans une zone humide.

Remarque : Concernant la qualification de la zone humide, vous pouvez vous renseigner pour savoir si le site est classé comme zone humide dans un document de type : Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), Plan local d’urbanisme (PLU), etc.

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PLAIDOYERS

Artificialisation des sols, savoir démêler le vrai du faux

 

JURIDIQUE

Artificialisation des sols : savoir démêler le vrai du faux
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La question de l'artificialisation des sols est un sujet qui revient de plus en plus au sein des médias et du débat public. Il est alors important de savoir trier l'information et surtout de savoir l'interpréter. Pour ce faire, nous vous proposons ce document récapitulatif des arguments les plus fréquemment utilisés dans les médias accompagné du décryptage de FNE Seine-et-Marne et de Stop Val Béton.

 

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Pour une région résiliente - Livre Blanc de FNE Ile-de-France

POUR UNE RÉGION RÉSILIENTE – NOS PROPOSITIONS POUR L'ÎLE-DE-FRANCE

Publication

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Véritable poumon économique du pays, la région Ile-de-France représente près de 30 % du PIB national pour 18 % de la population, concentrée sur 2 % du territoire.

L’Ile-de-France est une région à la fois très urbanisée mais disposant encore de vastes zones rurales et forestières. Le budget du Conseil régional de 5 milliards d’euros lui permet d’agir pour ses 12 millions de Franciliens dans des domaines variés : transports, lycées, apprentissage, développement économique, environnement, pollution de l’air, déchets ; la Région a un rôle majeur à jouer pour la définition du cadre de l’aménagement et la répartition des richesses.

D’où tout l’enjeu de l’élection d’une nouvelle assemblée délibérante composée de 209 conseillers régionaux, élus au suffrage universel direct ; de même, les élections départementales constituent un maillon important du développement local, en particulier en matière de solidarité.

Alors que la crise sanitaire détruit chaque jour des centaines d’emplois et creuse les inégalités, le véritable défi est d’engager des politiques volontaristes qui rompent avec les modèles précédents. FNE Ile-de-France est plus que jamais convaincu que la question environnementale doit guider l'ensemble des politiques publiques afin de respecter les accords de Paris sur le climat et atteindre la neutralité carbone en 2040, mais aussi et surtout pour s'adapter au réchauffement en cours et lutter contre l'effondrement du vivant. Pour cela, nous préconisons de sortir du sauve-qui-peut individuel et de reconstruire l'idée même de bien commun, de société, de fraternité. Les politiques publiques efficaces étant celles qui sont co-élaborées avec la société civile pour prendre en compte les spécificités locales, nous présentons ici nos 27 propositions pour une région résiliente.

C’est l’objectif ambitieux de ce livre blanc qui réunit des propositions élaborées par France Nature Environnement Ile-de-France et ses associations.

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