La danse de la pluie, nouvelle solution incantatoire pour lutter contre la pollution aérienne ?
Airparif constate aujourd'hui un niveau de pollution aérienne élevé dépassant 80 microgrammes de poussières en suspension par mètre cube en moyenne sur la journée.
La présence des particules fines est favorisée ces derniers jours par la faiblesse du vent, l'ensoleillement et une plus forte amplitude des températures entre la nuit et le jour, qui tendent à bloquer les polluants au sol. L'arrivée de la pluie, annoncée dans la nuit de mercredi, pourrait améliorer la situation toujours selon Airparif.
La pollution atmosphérique est déjà connue pour augmenter les risques-santé comme les maladies respiratoires et cardiaques. L'automne dernier, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), agence spécialisée de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classé l'air extérieur pollué comme « cancérogène certain pour l'homme »1.
Ile de France Environnement (IDFE) s'interroge : les Franciliens doivent-ils entreprendre des danses de la pluie pour se garantir un air respirable ?
Dominique Duval, présidente d'IDFE met en garde : « Ces alertes graves pour notre santé se multiplient. Il est urgent de mettre en place des mesures efficaces et remettre en question profondément notre modèle actuel de mobilités. La facture est conséquente, les coûts sanitaires annuels2 liés à la pollution de l'air sont compris entre 20 à 30 milliards d'euros par an en France métropolitaine : décès prématurés, hospitalisations, consultations médicales, médicaments, réduction d'activités et arrêts de travail. Le Plan d'urgence pour améliorer la qualité de l'air adopté par le gouvernement ne s'attaque pas suffisamment aux causes principales de la pollution de l'air. Il est impératif d'adopter rapidement des législations sectorielles pour réduire les émissions de polluants atmosphériques en agissant efficacement sur les activités humaines : transports (routiers, aérien et maritime), chauffage résidentiel et commercial, installations classées de combustion, carrières, agriculture (poussières, oxydes d'azote et traitements). Le transport aérien a un bilan carbone double du terrestre et n'est pourtant pas pris en compte dans les relevés et nombreuses études sur la qualité de l'air. »
[1] http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2013/pdfs/pr221_F.pdf
[2] Rapport de la Commission des comptes de l'économie et de l'environnement de 2012
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